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Guerres, conflits, violence. L'état de la recherche

Extraits

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Sciences politiques

Guerres, conflits, violence. L'état de la recherche

Les conflits de toutes sortes font partie intégrante de la vie des sociétés. Ils sont des objets d'interrogations récurrentes car, quels que soient leur échelle, leur intensité, leur dimension, leur forme, les individus ou les groupes qu'ils mettent en cause, leur étude constitue l'une des clés de compréhension du monde et de ses transformations. Ce volume résulte d'une volonté inédite de faire connaître au grand public les conclusions des chercheurs de tous horizons ayant travaillé sur les guerres, les conflits et la violence. Sur des terrains divers et à travers les âges, ils les abordent dans leurs rapports à la politique, à la religion ou au quotidien, traitant de leurs conséquences culturelles, identitaires ou géopolitiques, de leurs représentations, de leurs héritages et de leurs mémoires. Des guerres de l'Antiquité aux croisades du Moyen Age, de l'usage de la violence dans les premières sociétés aux affrontements contemporains au Moyen-Orient, de la récente guerre du Népal aux rébellions urbaines des dernières décennies en France, ce volume de vulgarisation, par des éclairages ponctuels mis en scène de manière attractive, permet de comprendre en quoi l'intelligence, la connaissance et la régulation des guerres et conflits se sont renouvelées et ont progressé.

06/2010

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Romans policiers

Etat de légitime violence

Montauban, novembre 2018. Nadia, jeune mère célibataire, mène une vie paisible jusqu'au jour où elle est agressée sexuellement par son patron, une personnalité régionale de premier plan. Son dépôt de plainte au commissariat marque, pour elle et les enquêteurs, le début d'un long combat judiciaire gangréné par les mensonges, les connivences locales et les conflits d'intérêts. Mais Nadia ne veut rien lâcher, quitte à envisager le pire pour obtenir justice.

09/2021

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Sciences politiques

L'état islamique, multinationale de la violence

"Connais ton ennemi" reste l'adage le plus important dans la lutte contre le terrorisme. Si l'Etat islamique est présenté le plus souvent, dans les journaux occidentaux, comme un gang de criminels enchaînant les victoires, l'experte en terrorisme Loretta Napoleoni nous rappelle que l'ambition première de l'organisation est d'édifier une nation, en recréant l'ancien califat de Bagdad version XXIe siècle. Largement financé par l'étranger, l'Etat islamique utilise toutes les technologies modernes de communication pour recruter, collecter des fonds et séduire. Car son but est d'asseoir sa souveraineté et de créer une adhésion autour de son projet, à la différence d'Al-Qaïda et des talibans qui exploitent les populations locales et font régner la terreur. Grâce aux réseaux sociaux, 12 000 djihadistes, dont 2 200 Européens, ont rejoint ses rangs. Cette enquête est un document clé pour la compréhension de la nébuleuse Etat islamique engagée dans une guerre de conquête. L'EI n'est pas un réseau terroriste de plus, mais un ennemi puissant en phase avec le désordre mondial actuel, et "ignorer ces faits est plus que trompeur et superficiel, c'est dangereux".

02/2015

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Policiers

Violence d'Etat

Suite à un tragique accident survenu sur le périphérique lyonnais, le commandant Farel découvre un important stock de drogue et d’armes planqué dans un cercueil. En remontant la piste de ce qui semble être un trafic régulier, Farel fait sortir du bois une figure du grand banditisme local, un mafieux russe, des hommes de main en provenance des Balkans, une société de sécurité privée et un mystérieux Lupus… Mais au fil de l'enquête, c'est au plus haut sommet de l'Etat qu'apparaissent quelques personnages inattendus ; officier d'état-major, flic à la retraite, énarque, directeur de cabinet qui semblent, dans le plus grand secret, tirer les ficelles… Après avoir esquivé menaces, intimidations, attentats et autres coups bas, ,c'est dans un réel climat de guerre froide que Farel et son équipe vont devoir affronter cette étrange coalition !Quand dans l’ombre du pouvoir, les serviteurs de l’Etat perdent le sens moral et la notion du devoir citoyen… Quand la rapacité les pousse au pire… Quand l’envers de la République dérape… Nucléaire, caisse noire, drogue, argent, cabinet noir… Tout y passe !

09/2015

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Philosophie

Etats de violence. Essai sur la fin de la guerre

La philosophie occidentale a longtemps pensé la guerre comme une mise en forme spécifique du chaos des forces. Elle l'a définie, dans une formulation fameuse, comme " conflit armé, public et juste ", soutenu par une tension éthique (défense de l'honneur, courage, sens du sacrifice), un objectif politique (donner consistance à un Etat) et un cadre juridique (fonder le droit, défendre une juste cause, définir des règles de combat). Cette construction spéculative n'eut pas d'influence directe sur la réalité des carnages, elle n'en constitua pas moins un horizon régulateur qui servit à définir en Occident un droit de la guerre, des conventions internationales et un imaginaire spécifique. Or ce concept de guerre, stabilisé par des siècles de réflexion philosophique, échoue aujourd'hui à penser les nouvelles formes de violence : attentats terroristes, factions armées sillonnant des pays ravagés, envoi de missiles intelligents pour des conflits à " zéro mort ". La guerre et la paix tendent à disparaître, laissant place à l'intervention et à la sécurité. L'humanité serait entrée, depuis peu, dans ce que Frédéric Gros, par provision, appelle l'âge des " états de violence " : la fin de la guerre, ce n'est pas la fin des violences, mais leur reconfiguration selon des économies inédites. Les états de violence transforment le rapport à la mort, ils imposent toujours plus la logique d'une destruction unilatérale de civils démunis, brisant un rapport ancestral d'égalité et d'échange. La guerre visait à défendre ou accroître une Cité, un Empire, un Etat ; voici que les états de violence s'adressent à la seule fragilité de l'individu, ramené à sa condition vulnérable de vivant. La guerre, enfin, avait été constituée comme violence justifiée ; les états de violence offrent, à travers leur médiatisation, le spectacle du malheur nu, le scandale de victimes dont la souffrance exhibée décourage d'avance toute reprise critique. Cette radicale transformation exige de la philosophie qu'elle pense le présent, marque des ruptures, inspire de nouvelles vigilances, invente de nouvelles espérances.

01/2006

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Psychologie, psychanalyse

Enfance et violence de guerre. Tome 2, La violence de guerre engendre-t-elle la violence de l'enfant ?

La violence et la délinquance de guerre sont difficilement compréhensibles dès lors qu'elles engagent des enfants. Pourtant, c'est une réalité endémique qui continue de sévir dans plusieurs parties du monde. Après avoir utilisé les enfants, ces mêmes sociétés, au sortir des conflits, leur tournent le dos. Ils ne sont plus considérés comme des enfants, tant leurs actes ont été abominables. Ils deviennent même une honte pour la communauté qui essaye tant que bien mal de cacher leurs méfaits. Elle les abandonne une seconde fois à leur sort, préférant axer la priorité sur la reconstruction morale et physique du pays. Ces enfants violents, délinquants ou soldats sont voués à une agonie morale certaine. Au sortir des conflits, s'ils ne sont pas en prison, ils sont dans les rues. Et la rue qui va les accueillir, va aussi les déformer, les marginaliser. Le second tome évoque donc le passage à l'acte de l'enfant qui a grandi et qui a été sevré dans la violence ; les mécanismes d'embrigadement, les profils types des enfants les plus voués à entrer dans cette spirale. Spirale infernale qui fait que ni la victime ni l'ancien bourreau ne pourront accéder à leur humanité retrouvée. Alors ces gamins de la guerre, devenus gamins des rues se réinventent leur histoire, leur vie et leur enfance volées.

07/2015

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Histoire internationale

Mali : analyse sociohistorique des conflits (nord et centre). L'Etat entre recherche de légitimité et calomnies

Le Mali vient de connaître une nouvelle crise politique, les militaires prenant le contrôle du gouvernement et contraignant le président élu à la démission. La succession de crises et conflits constitue un obstacle majeur pour opérer des changements profonds voire douloureux au Mali, une condition sine qua non en vue de tourner la page des rébellions et crises répétitives que connaît le pays depuis les années 1960. Ce livre permet de mettre en évidence les difficultés évidentes qu'éprouve l'élite politique à contenir les différents conflits qui traversent le Mali depuis les premières heures de son indépendance. L'auteur examine les principaux obstacles au retour à une paix et à une stabilité durables : les entrepreneurs de la violence se trouvent face à un Etat désemparé, corrompu et déboussolé, donc caution à l'impunité et à la promotion de criminels. Les ex-rebelles sont intégrés, voire réintégrés dans les hautes sphères de l'Etat après de multiples cas de récidive au nom de la réconciliation nationale. En dépit des limites de l'Etat, des actions de développement sont bien engagées sur toute l'étendue du territoire national. Contrairement à une opinion très répandue, ce sont les régions du nord du Mali qui bénéficient le plus de ces actions. Les différents programmes et projets de développement dédiés à ces régions en constituent un témoignage éloquent. Les minorités séparatistes ont toujours agi au nom d'une prétendue majorité des populations du nord du Mali et brandi le discours mensonger de disparités en matière de développement entre les régions du nord et celles du reste du pays afin de légitimer les différentes rébellions et aboutir à des simulacres d'accord de paix et de réconciliation qui n'ont jamais permis aux communautés en proie à l'insécurité — résultant de leur fait — de retrouver la paix et la stabilité tant souhaitées par elles. Un livre important sur les racines de la crise au Mali.

09/2020

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Sociologie

Contre violence. Ou La résistance à l'Etat

Réédition d'un des classiques de Françoise d'Eaubonne, femme de lettres et militante à l'origine de l'écoféminisme, avec une préface inédite d'Isabelle Cambourakis. Dans cet essai initialement publié en 1978, elle pose les bases d'une résistance non- pacifique à l'Etat, seul moyen selon elle de répondre à la violence exercée par l'Etat. Sa réflexion, historique, philosophique et féministe, s'appuie notamment sur les actions de guérilla urbaine menées par la R. A. F. en Allemagne et les tortures infligées à Ulrike Meinhoff, nous invitant à réfléchir au recours à la violence, à la non-violence mais également à la place des femmes dans ces mouvements cherchant à contrer le terrorisme d'Etat et à la réaction des médias de l'époque face à leur implication dans ces actions.

03/2023

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Philosophie

Violences de la maladie, violence de la vie. 2e édition

Dans la maladie, le sujet fait l'expérience d'une violence démultipliée, l'assaillant de toutes parts. Violence faite au corps, par le mal et les traitements ; violence symbolique des discours, des regards et des jugements infligés au patient par la société et le milieu médical. Violence d'une marginalisation qui redouble la solitude d'un malade emprisonné dans sa souffrance. Pourtant, la philosophie est largement passée à côté de cette violence. Elle n'aborde en général cette épreuve existentielle que de biais. comme paradigme pour penser l'anormal. Ce détour est significatif d'un malaise, celui de la pensée face à une violence inhérente au vivant lui-même. Comment appréhender ce pouvoir destructeur de la vie ? En quoi nous oblige-t-il à repenser entièrement le soin ? Pour quel bénéfice ?

08/2015

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Critique littéraire

Violence dans la raison ? Conflit et cruauté

Violence dans la raison : la formule semble contradictoire. Elle renvoie pourtant à la thèse centrale de l'ouvrage fondateur de la Théorie Critique, La Dialectique de la Raison de Max Horkheimer et Theodor Adorno, publié en 1947. Entre la figure d'Ulysse chez Homère et celle de Juliette chez Sade, ces deux auteurs tracent la généalogie d'une raison dominatrice dont le pouvoir destructeur éclate dans le capitalisme industriel, les guerres du XXe siècle et les camps d'extermination. Vision tragique et négative de la rationalité dont Habermas critique les présupposés historiques et le caractère autoréfutant. Pourtant l'oeuvre de Sade - qu'il laisse de côté - contient un message complexe et radical qu'il faut évaluer. Au-delà de la violence dans l'histoire se pose la question de la cruauté, celle de ses formes extrêmes propres à l'animal humain. Sommes-nous l'espèce cruelle ? Le problème doit être replacé dans le cadre de l'évolution. Il appartient peut-être à un de ses ratés : au décalage grandissant, et de plus en plus mortel, qui se dessine entre une agressivité nécessaire à la vie et des moyens cognitifs et techniques en soi admirables mais dont la croissance exponentielle ne cesse de faire de nous une espèce dangereuse. Et pour cela même une espèce en danger.

11/2014

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Histoire de France

Les mousquetaires ou la violence d'Etat

"On ne vit bientôt que des combats particuliers, qui ne se terminaient que par la mort des deux parties. Les corps des morts et des blessés, dont la place était jonchée, semblaient ranimer leur fureur bien loin de la ralentir...". Immortalisés par Alexandre Dumas, les mousquetaires font partie des mythes de l'histoire de France. Pourtant, en les représentant en duellistes plein de panache, à la fois truculents et héroïques, Dumas a fondé leur célébrité sur un malentendu. Cette interprétation romanesque, qui correspond aux aspirations des lecteurs de l'époque, atténue la violence d'un corps militaire qui s'est distingué lors de féroces combats. L'époque de leur création est caractérisée par la brutalité des guerres de Religion : gardes du roi et troupe d'élite dévouée à la guerre de siège, les mousquetaires sont les dépositaires d'une violence bien réelle dont l'Etat absolu, dans sa construction, tend à s'arroger le monopole. L'histoire vraie des hommes de d'Artagnan.

10/2013

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Histoire de France

La violence de guerre. 1914-1918

La Grande Guerre a été beaucoup photographiée, c'est une évidence. Elle l'a été de manière "officielle" par les reporters-photographes de la Section photographique de l'Armée, créée au printemps 1915 ; elle l'a été aussi à des fins de renseignement militaire. Mais la guerre fut bien davantage photographiée "au ras du sol", par ceux qui combattaient, gradés ou simples soldats. Les clichés de trois jeunes sous-officiers, promus officiers au cours du conflit, occupent une place de choix dans cet ouvrage. Henri Pétin. Jean Pochard et Robert Musso ont vécu au quotidien avec leurs hommes et ne se sont pas pensés comme des "reporters" mais comme des soldats, ponctuellement photographes amateurs. Pas d'héroïsme dans leur vision. L'historien Stéphane Audoin-Rouzeau présente et commente 120 photographies inédites, issues des fonds privés du Service historique de la Défense. Un témoignage juste et émouvant sur l'expérience combattante et la violence de guerre.

02/2014

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Histoire internationale

Les Etats-Unis, civilisation de la violence ?

De Scarface et Psychose à Basic Instinct ou Pulp Fiction, le cinéma américain, diffusé dans l'ensemble du monde, sert de miroir à une violence dont on entend souvent dire qu'elle n'a pas d'équivalent dans les civilisations européennes. De fait, de sanglants conflits ont forgé le destin de la première démocratie de l'ère moderne. La violence jalonne la conquête de l'Ouest, affecte les relations interraciales et accompagne les crises majeures de la société, comme en témoignent les lynchages par le Ku Klux Klan, les attentats anarchistes, les émeutes dans les ghettos et les raids des partisans de la suprématie blanche. Plus généralement, la civilisation américaine, c'est celle, qui peut nous paraître étrangère, de la vente libre des armes, de la peine capitale et des syndicats du crime. Alors, la violence serait-elle l'irréductible envers du rêve américain ? C'est à cette question qu'il faut tenter de répondre, car la réalité ne peut se réduire à des constats sommaires ou à des jugements péremptoires. Ce livre a donc pour objet de dresser un exact état des lieux, au-delà des métaphores et des stéréotypes véhiculés par la culture de masse, mais au plus près de la vie sociale, culturelle et politique des Etats-Unis.

11/2003

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Sciences politiques

L'Etat malgré tout. Produire l'autorité dans la violence

Dans l'après-guerre froide, de nombreux observateurs s'inquiétaient de la multiplication de "nouveaux" conflits armés, et promettaient des Etats "faibles" ou en "faillite". A rebours de ces approches, les auteurs analysent des situations dans lesquelles la violence est une forme d'action politique routinière. Les principaux protagonistes sont de multiple nature. On observe des groupes armés qui, loin de se placer simplement dans l'opposition ou la défense d'un ordre établi, naviguent dans un espace de dissidence relative. Des organisations qui exigent leur intégration à l'Etat, et visent à en être reconnues comme des intermédiaires, des partisans, voire des branches légitimes. Enfin, des acteurs appartenant directement à des institutions publiques. Ceux-ci cherchent à incarner l'Etat dès lors qu'ils tentent de se placer dans un hors-champ du conflit. Ainsi, la violence ne représente pas une remise en cause du jeu politique, mais bien une opportunité pour des acteurs de s'y intégrer, de s'y positionner, ou de s'y maintenir, et d'en tirer une forme de reconnaissance. Autrement dit, la fragmentation de l'autorité sur un territoire ne conduit pas nécessairement à l'accroissement de son autonomie par rapport au centre. Au contraire, ces contextes peuvent réaffirmer l'Etat en tant qu'arène politique de référence, et pousser les acteurs à poursuivre un objectif central : rester dans le jeu, plutôt que de le renverser.

01/2019

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Histoire internationale

A la recherche de l'Etat en R-D Congo. Acteurs et enjeux d'une reconstruction post-conflit

Face aux nombreuses analyses et expertises centrées sur des problématiques de " reconstruction post-conflit " institutionnelle et de production de politiques publiques souvent très normatives, la " reconstruction " est perçue, dans le cadre de notre recherche, comme un processus continu, interne et sociétal, plutôt que comme un projet ponctuel, institutionnel et d'impulsion externe. Si les contours du" contrat social " entre l'Etat et la société sont déterminés par les attentes de la population, d'un côté, et des capabilités des Etats, de l'autre, et supposant que ces capabilités soient, en dernière instance, déterminées dans les pratiques sociales qui facilitent les interactions entre les représentants de l'Etat et ceux avec qui ils sont en interaction, le social intervient des deux côtés dans l'équation. Cette approche ouvre la voie à une approche empirique orientée vers la gouvernance telle qu'elle se pratique dans trois domaines qui ont une histoire différente d'étaticité et de désétatisation. D'abord, il y a les stratégies d'adaptation, dans les cas où l'Etat se retire d'un domaine. Ainsi, le développement rapide de la filière du charbon de bois est une réaction populaire aux dysfonctionnements du système d'approvisionnement en énergie électrique dans les villes congolaises. Ensuite, il y a la sécurisation foncière. Il est intéressant d'analyser les " réponses populaires " dans ce domaine clé, que les manuels de développement attribueraient de toute façon à l'Etat. Enfin, il y a les parents d'élèves qui paient pour l'école de leurs enfants ; bien que dans ce cas, l'Etat reste très présent, le secteur de l'éducation révèle en même temps aussi la longue histoire de coopération entre acteurs étatiques et non étatiques.

04/2011

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Sciences politiques

L'impossible Etat irakien. Les Kurdes à la recherche d'un Etat

En 1921, l'Etat irakien a été créé "contre" les Kurdes ; s'est alors formé de fait un discours indépendantiste rejetant catégoriquement l'intégration à l'Etat irakien conçu par les Britanniques. En 2003, le même Etat irakien a été recréé "avec" les Kurdes, mais la volonté d'indépendance, la radicalisation du discours et la détermination de divorcer avec l'Irak sont plus que jamais présentes. Dès lors, les questions affluent. Comment expliquer cette radicalisation du discours indépendantiste du nationalisme kurde en Irak entre 2003 (chute de Bagdad suite à l'invasion de l'armée américaine) et 2017 (chute de Kirkuk suite à "l'invasion" des milices de l'organisation de la Mobilisation Populaire) ? Comment expliquer cette détermination de divorcer d'un Etat dont la reconstruction a été massivement assurée par les Kurdes eux-mêmes ? Comment les acteurs nationalistes kurdes ont-ils réussi à conserver une volonté de fer pour ne jamais se sentir "Irakiens", ne jamais vouloir vivre comme "Irakiens", ne jamais s'approprier le drapeau irakien, ne jamais chanter l'hymne national irakien, ne plus parler arabe, voir l'Irak — au mieux — comme un pays de passage et — au pire — comme une force d'occupation ?

03/2019

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Histoire ancienne

Préhistoire de la violence et de la guerre

L'Homme a-t-il toujours été violent ? La guerre est-elle consubstantielle au genre humain ou est-elle inhérente à la construction des sociétés modernes ? Nourri par les recherches scientifiques, le débat sur le pourquoi de la violence n'en finit pas de rebondir. Il donne à la querelle qui opposait Rousseau (le "bon sauvage") à Hobbes ("l'homme est un loup pour l'homme") une actualité toute nouvelle. Pour en finir avec les approches caricaturales, Marylène Patou-Mathis propose avec ce livre une vaste enquête qui croise les données de l'archéologie et de l'anthropologie. Explorant les raisons qui ont transformé les chasseurs-cueilleurs en sociétés guerrières, sédentarisation et changement d'économie, avènement du patriarcat, apparition des castes, elle pointe aussi le rôle des croyances et met en évidence l'existence d'une violence antérieure à l'apparition de la guerre. Ainsi se dessine peu à peu le portrait d'un homme préhistorique, dont la violence exprime surtout ses peurs et ses premières pensées existentielles : humain, trop humain.

10/2013

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Gestion des conflits

50 exercices pour résoudre les conflits sans violence

50 exercices repartis en quatre sections pour apprendre à résoudre les conflits sans faire appel à la violence. A travers tests de personnalité, études de cas, QCM, exercices à trous et techniques à expérimenter en dehors du livre, le lecteur apprendra à : 1. évaluer sa façon habituelle de réagir face aux conflits, 2. identifier les causes et les mécanismes d'un conflit, 3. désamorcer les conflits dans le calme et la transparence en appliquant les techniques de la communication non violente, 4. développer ses qualités relationnelles, son assertivité, son écoute, son empathie pour mieux gérer les face-à-face conflictuels.

11/2021

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Sciences politiques

Retour de l'état de guerre

Le 18 mars 2003, les Etats-Unis de George Bush fils attaquent l'Irak de Saddam Hussein au cours de l'opération " Liberté en Irak ". Rappelant à priori l'offensive menée en 1991 par George Bush père, l'intervention de 2003 est en fait radicalement différente. Parce qu'elle est entreprise au nom de l'autorité souveraine des Etats-Unis à utiliser la force pour assurer leur propre sécurité nationale, en dehors de toute autorisation de l'ONU et à l'encontre de la volonté de plusieurs alliés, elle réhabilite l'idée de la guerre comme simple continuation de la politique extérieure. Ce faisant, les Etats-Unis entrouvrent la porte au retour de l'état de guerre. Dario Battistella s'efforce, dans un essai neuf et stimulant, de comprendre les raisons de l'opération " Liberté en Irak ", sa portée et sa signification pour l'ordre international au XXIe siècle. En s'appuyant sur la théorie et l'histoire des relations internationales, il démontre qu'au fil du temps une société internationale a vu le jour et un ordre pacifié plus ou moins stable dont les Etats-Unis ont d'ailleurs été le principal promoteur. Or, l'opération " Liberté en Irak " rompt brusquement avec cette évolution, en réintroduisant des pratiques caractéristiques du droit du plus fort. Pourquoi ce retournement ? Le nouveau comportement américain renvoie-t-il à de simples causes conjoncturelles d'ordre intérieur ou à des explications liées à l'évolution du système international ? Peut-on en évaluer la signification ? Quelles suites éventuelles sont à craindre en ce début du XXIe siècle ?

02/2006

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Sciences politiques

Géographie des conflits armés et des violences politiques

Cet ouvrage présente les différentes formes des conflits armés et évalue leur impact et leurs implications politiques et spatiales. Il distingue la guerre inter-étatique, ou guerre "classique" opposant des Etats par le biais de leurs armées respectives, et les conflits intra-étatiques, ou guerres civiles, désormais la manifestation la plus courante de la violence armée dans le monde. Au-delà de la guerre, l'ouvrage présente aussi la violence politique, notamment les phénomènes liés aux soulèvements, aux révolutions et à la répression. La dimension démographique n'est pas oubliée, car la transformation du peuplement implique différents crimes de masse (massacres, génocides, nettoyages ethniques). Enfin, l'analyse de la dimension économique des guerres, considérées comme facteurs d'appauvrissement ou d'enrichissement, souligne la relation décisive entre économie et guerre. Entre la représentation exagérément optimiste d'une société pacifiée par la mondialisation et la vision pessimiste d'un monde structuré par la violence, il importe de dépasser le simple clivage guerre/paix et de souligner au contraire la variété des formes de violences armées dans les sociétés contemporaines.

06/2011

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Professions médico-sociales

Violences intrafamiliales. De la détection de la violence aux outils de protection

En collaboration avec le Comité national des violences intrafamiliales (CNVIF), le Centre de recherches juridiques de Paris (CRJP8) a organisé un colloque, en octobre 2021, intitulé "Violences intrafamiliales. De la détection de la violence aux outils de protection" . Cet évènement scientifique poursuivait plusieurs objectifs : mieux faire connaître l'impact des violences intrafamiliales sur la santé des femmes et des enfants ; sensibiliser le grand public, les professionnels de santé et socio-éducatifs, les professionnels du droit et les forces de l'ordre au repérage, à la prise en charge et à la protection des victimes, ainsi qu'à leur accompagnement et à leur orientation. Durant cette journée, professionnels de santé et experts ont partagé leurs savoirs et leurs expériences et proposé des pistes de réflexion afin d'améliorer la collaboration entre tous les acteurs impliqués dans cette prise en charge.

05/2022

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Droit

Quelles chances de survie pour l'Etat post-conflit ?

Kosovo, Croatie, Bosnie, Cambodge, Rwanda, la liste des pays qui se sont autodétruits en stigmatisant les germes de la guerre civile s'allonge vertigineusement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si le concept est clair, la terminologie de guerre civile est inadaptée car elle ne couvre aucun idéal propre. Elle peut être tour à tour insurrection, terrorisme, résistance, révolution... Son seul dénominateur commun réside dans le meurtre et les souffrances de populations entières : une négation de l'Altérité indispensable au vouloir vivre collectif. Aujourd'hui, les différents acteurs du développement se bornent à superposer sur les ruines de ces Etats " suicidés " des principes de gouvernance dont les bénéficiaires doivent faire l'apprentissage. Malgré un déploiement de moyens financiers et humains considérables, la plupart des conflits internes connaissent des résurgences préoccupantes dont les dommages collatéraux sont de nature à inquiéter les Etats voisins. Ces derniers seraient donc en droit de douter de l'efficacité des stratégies choisies par les sphères décisionnelles internationales. Il s'agira, dès lors, de passer en revue l'éventail des prestations fournies, et, considérant les obstacles pratiques rencontrés sur le terrain, confronter la théorie aux réalités, en tirer des conclusions et suggérer des réorientations. En l'occurrence, il sera démontré que la reconstruction de l'État par les coopérants est vaine si la reconstitution de la nation est négligée, ce dernier défi étant celui des bénéficiaires de l'aide. Enfin, il faudra estimer si la réconciliation est possible et, dans la négative, quelles sont les alternatives juridiques à une situation conflictuelle inextricable. Cette analyse ouvre la brèche à tous ceux qui souhaitent se procurer les outils nécessaires pour comprendre ce qui semble incompréhensible, et se forger une opinion éclairée, documentée, sur l'espoir qui survit malgré tout dans chaque tragédie humaine.

10/2010

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Littérature française

L'Éloge de la violence : les affres des guerres du Congo

Lors de la première guerre du Congo, une adolescente de treize ans perd les traces de son amoureux. Deux ans plus tard avec la seconde guerre, elle est sauvagement violée par une bande de rebelles. Mais si grâce à un médecin surnommé Réparateur des femmes, elle recouvre son intégrité physique, elle se retrouve enceinte. Ulcérée, elle se détache du monde et verse dans la misanthropie, tolérant juste la présence des siens, comme les autres mâles la frappent d'ostracisme, l'accusant d'avoir collaboré avec l'ennemi. Mais très vite, son introversion inhibe sa féminité et l'accule à fantasmer avec la scène de son viol pour se sentir femme. Stigmatisée dans l'Est du pays, elle émigre à Kinshasa où ses parents s'occupent de son fils pour lui permettre de reprendre ses études. Etudiante en médecine, elle croise en cours de route un homme qui lui fait remuer les entrailles. Mais, se demande-t-elle, qui est cet étranger qui vient de réveiller en elle sa libido longtemps inhibée ? Le reverra-t-elle un jour pour vérifier si, réellement, la proximité de ce bel inconnu l'a guérie de sa frigidité treize ans après son viol ? Alors, si telle est la condition pour amorcer un nouveau départ dans la vie, elle se lance à la recherche de cet homme qu'elle perçoit déjà comme son âme soeur.

09/2022

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Histoire internationale

L'Etat indépendant du Congo. A la recherche de la vérité historique

L'auteur aborde tous les aspects de la vie de l'Etat Indépendant du Congo, de la genèse jusqu'à sa cession à l'Etat Belge. Rien n'échappe à son regard critique d'expert en relations internationales : études des populations locales et des rites tribaux, campagne contre la traite des esclaves, polémique sur les mains coupées et les droits de l'homme, réalisations du domaine public et privé, structuration du jeune Etat, impact de la présence des missionnaires, jalousies des autres pays européens, déformation médiatique... Un tour très complet de la formidable aventure de la naissance de l'Etat Indépendant du Congo.

12/2015

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Mathématiques

Les mathématiques en 14 mots-clés

Comment décoder les indices économiques et les sondages ? En quoi les mathématiques sont-elles indispensables au fonctionnement des ordinateurs ou des téléphones portables ? Comment les nombres premiers sont-ils répartis ? Pourquoi parle-t-on de nombres imaginaires ? Vous trouverez les réponses à toutes ces questions dans ce livre : avec ces quatorze mots-clés, vous découvrirez les idées essentielles des mathématiques, de façon ludique et sans sacrifier à la rigueur. Cet ouvrage illustré, en couleur, s'adresse à tous ceux qui souhaitent aborder les mathématiques en s'amusant.

06/2009

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Intelligence artificielle

La Recherche N° 577, avril-mai 2024 : IA

Bien implantés dans les laboratoires, les systèmes d'intelligence artificielle (IA) ont le potentiel de remodeler la découverte scientifique en accélérant le processus de la recherche. S'ils sont encore essentiellement fondés sur l'apprentissage statistique, ces systèmes permettent d'explorer de nouvelles hypothèses, de concevoir des expériences et d'accélérer la collecte et l'analyse des données massives. Au travers de ce dossier, qui dresse un panorama de la manière dont les outils d'IA rentrent dans la besace du scientifique, vous aurez un aperçu de ce nouveau paysage de la recherche, avec ses succès, ses espoirs et ses limites. Notamment, le fait que l'expertise humaine reste indispensable. Pour le moment, ces systèmes ne sont en rien "intelligents" , adjectif très mal choisi mais qui a fait florès... La physicienne Mun Mi-ok dresse un portrait du monde convergent de la recherche et de l'innovation en Corée du Sud, l'un des pays qui investit le plus dans ces domaines, mais qui connaît un léger ralentissement. Au programme de ce numéro, vous comprendrez aussi pourquoi la recherche archéologique sur la Seconde Guerre mondiale est en plein renouveau, vous aurez la réponse à un mystère biophysique sur le son des battements cardiaques qui se propagent dans l'organisme, et vous ferez une plongée mathématiques dans l'ensemble de Mandelbrot, fractal parmi les fractal. Et pour terminer sur une note plus orgasmique, le professeur d'écologie évolutive Thierry Lodé nous raconte les différents stades d'évolution du plaisir sexuel. Très bonne lecture.

03/2024

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Gestion des conflits

Oser le conflit, éviter la violence. Pour des relations apaisées

Nous sommes tous régulièrement confrontés au conflit dans nos relations familiales, amicales ou encore professionnelles. Et, trop souvent, nous associons le conflit et la violence. En réalité, c'est l'évitement qui conduit la plupart du temps à la violence : à force de vouloir que tout se passe bien, nous mettons "la poussière sous le tapis" et accumulons du ressentiment et de la frustration qui, un jour, conduisent à l'explosion de la relation. Cet ouvrage est un guide de voyage dans cet étrange territoire qu'est le conflit : un endroit peuplé de fantômes qui nous font peur, qui nous empêchent de nous engager dans des formes de confrontations capables de nourrir la relation plutôt que la détruire. L'auteur présente des témoignages et des méthodes pratiques pour "oser le conflit" et progresser avec les autres plutôt que contre eux. Pour des relations interpersonnelles saines et apaisées !

09/2023

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Psychologie, psychanalyse

La violence intime. Violences familiales, extra-familiales et éducatives

Si tous les aspects de la vie sociale sont touchés par ta violence, les violences - qu'elles soient éducatives, intra ou extra-familiales - appartenant au cercle le plus intime de l'individu sont particulièrement destructrices. A travers quatre récits de violences intra et extra-familiales de personnes de tous âges, et leur analyse, il s'agit de savoir si celles-ci sont traitées ou non en tant que sujets. Il s'agit aussi d'examiner les conditions de leur accueil et de leurs parcours institutionnels. L'ultime violence du terme "fait divers", qui les rend enfin visibles, interroge ta part d'humanité que nous leur concédons. L'ouvrage veut aussi sensibiliser à la question des VEO, les violences éducatives ordinaires. Comment en effet imaginer qu'une rivalité intergénérationnelle instaurée par des parents tout-puissants, que des paroles et des écrits pervers envers l'enfant, que te contrôle répressif de la sexualité adolescente puissent former des principes éducatifs ? Ce sont pourtant des réalités vécues, souvent rendues invisibles parce que restreintes au cercle familial. Dévoiler ces types de violence permet d'interroger leurs processus de légitimation et les facteurs qui les déterminent. Ce livre est une réflexion nécessaire et salvatrice pour délivrer la sphère intime d'abus qui laissent souvent des traumatismes à vie.

01/2020

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Photographie

Photos de guerre. L'AFP au coeur des conflits

A la fin du second conflit mondial, Robert Capa avait fait un voeu : " Rester au chômage en tant que photographe de guerre" jusqu'au terme de sa vie. L'avenir ne lui a pas donné raison. Capa est mort victime d'une mine en 1954 en Indochine. Les conflits se sont multipliés sur la planète. Emblématique pour toute une génération de photographes, la guerre du Vietnam a constitué l'âge d'or du photojournalisme de guerre, avec des images élevées au rang d'icônes. Depuis une trentaine d'années, les photographes de l'Agence France-Presse couvrent avec succès les zones de guerre, sur tous les continents : Liban, Irak, Afghanistan, Bosnie, Afrique, révoltes des "printemps arabes". Ils sont aussi présents au coeur des émeutes urbaines : Grèce, Turquie, Ukraine, Brésil. Six d'entre eux, de différentes nationalités, livrent leurs expériences et leurs anecdotes. Passionnés, courageux et lucides sur les risques du métier. Témoins indispensables de la violence des hommes et des atrocités des guerres. Passeurs d'images à destination des générations futures. Itinéraires de six photoreporters et regards croisés sur le photojournalisme de guerre.

09/2014

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Géopolitique

Carnet de guerre. 2020, année de conflits

"Les relations internationales se déroulent à l'ombre de la guerre" a écrit Raymond Aron dans son ouvrage Paix et guerre entre les nations. Dans les relations entre Etats, chaque année porte en elle les germes des guerres ou des ententes passées. L'auteur de CARNET DE GUERRE retrace jour après jour l'état des relations internationales à travers le prisme de l'actualité militaire et diplomatique répondant à l'aphorisme napoléonien : "il existe deux puissances au monde, le sabre et l'esprit". Le lecteur trouvera les principales prises de position des chefs d'Etat, toutes les opérations extérieures (Libye, Syrie, Irak, Sahel, mer de Chine...), des anecdotes sur certaines missions, la présentation des accords de défense, l'évolution des programmes d'armements ou encore, les initiatives en matière de défense européenne. De Paris à Londres, de Washington à Pékin, de Téhéran à Ankara... rien de l'actualité de l'année 2020 n'a été oublié.

04/2021