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Sociologie urbaine

Altermétropolisation. Une autre vi(ll)e est possible

L'ubérisation et la marchandisation de notre société et de nos villes sont-elles inévitables ? Les inégalités, les déséconomies, les pollutions, les insécurités, les discriminations urbaines sont-elles des fatalités indépassables ? La compétitivité et l'attractivité sont-elles le seul horizon du développement métropolitain ? La ghettoïsation et le communautarisme sont-ils indissociables des politiques de la ville ? La ségrégation et la fragmentation sociales sont-elles le prix à payer du progrès technologique, de notre confort et de notre bien-être collectifs ? Les rapports de force et les tensions urbaines n'ont-ils d'autre débouché que la violence ? L'auteur ne le pense pas . Se fondant ou s'hybridant à partir des notions de communs urbains, de l'innovation sociale, des mouvements de revendication de nouveaux droits à la ville, du développement de l'économie sociale et solidaire et de l'économie circulaire, de l'apparition de nouvelles temporalités urbaines, de l'affirmation de nouvelles formes de municipalisme et d'organisation politique, tout cela à différentes échelles territoriales, l'altermétropolisation permet de constater qu'une autre ville est possible, dans sa fabrication, dans sa production, dans son utilisation. Après avoir déconstruit et critiqué le processus d'urbanisation contemporain largement majoritaire (la métropolisation), cet ouvrage prouve la non-inéluctabilité d'un seul modèle urbain, fondé principalement sur la compétitivité et les relations marchandes, et affirme, paradoxalement, une certaine vitalité politique que beaucoup d'experts pensaient révolue. Alors que le déclin de la démocratie de nos sociétés occidentales est en effet constaté et décrit avec crainte, l'altermétropolisation participe d'une repolitisation de la cité. En dépassant une vision principalement utilitariste et marchande de la ville et de l'innovation, Alexandre Grondeau nous propose de repenser le fonctionnement urbain en redonnant un poids important à ses dimensions éthique, politique, sociale, culturelle, historique, écologique...

04/2022

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Biodiversité, nature

Précarités en eau. Un état des lieux en Europe

Depuis 2010, l'accès à une eau de qualité et à des installations sanitaires est reconnu comme un "droit humain" . Le parlement européen a légiféré dans ce sens en instituant l'eau comme "un bien commun de l'humanité, un bien public, et l'accès à l'eau comme "un droit fondamental et universel" . Cet ouvrage est né d'un constat et d'une intention : l'existence d'un phénomène mal connu en Europe. Au sein des populations marginalisées et de ménages pauvres, il existe des difficultés croissantes à l'accès à l'eau, bien essentiel et vital. Cette réalité, jusque-là peu ou mal perçue, constitue un nouveau champ d'étude sociologique. L'ouvrage scrute des situations concrètes au travers de récits d'expériences du quotidien (accès aux bains-douches, logements dégradés, etc.). Au-delà des obstacles pratiques et matériels qui entravent l'accès aux ressources d'hygiène, il révèle combien l'accès à la propreté et à l'intimité reste fortement lié à la possibilité de disposer d'un espace approprié, balisé de repères et d'habitudes. L'absence d'un tel espace constitue une épreuve quotidienne et influe sur le rapport que l'on peut avoir avec soi-même et avec l'autre. Il a également des répercussions sur la santé et les relations sociales, le budget, le logement, la situation administrative mais aussi sur le rapport aux institutions. Privation en eau, privation hydrique, privation sanitaire constituent les différentes facettes de cette précarité. Les inégalités sociales et territoriales, dues notamment à un prix de l'eau trop élevé, à des équipements sanitaires dégradés et chers en réparation, à un système de gestion de l'eau privatisé, sont les grandes lignes qui ressortent à l'analyse de ce constat.

05/2021

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Sociologie

Un panel français. L'étude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS)

Qu'en est-il de la perception du changement climatique en France, et retrouve-t-on les mêmes inquiétudes dans les populations des pays voisins ? Quelles relations les Français entretiennent-il avec les territoires qui les entourent et comment situer l'Europe dans ce maillage complexe ? Que peut-on dire des inégalités et de la stratification sociale aujourd'hui dans le domaine des pratiques culturelles, ou dans les pratiques de mobilité des personnes, ou encore dans l'accès à la justice ? Parmi les nombreuses questions qu'il a été possible de poser dans le cadre de l' Etude longitudinale par Internet pour les sciences sociales (ELIPSS), en voici quelques-unes abordées dans cet ouvrage. En quelques années, le panel ELIPSS a permis d'accumuler une variété impressionnante de données très détaillées, qui éclairent sur de multiples situations sociales, des pratiques et des attitudes dans un grand nombre de domaines de la vie sociale. Tout en apportant des éclairages nouveaux sur ces questions et bien d'autres, le propos d'Un panel français est de susciter une réflexion sur les manières de recueillir ces informations. Peut-on se fier à des données sur les pratiques culturelles qui paraissent se contredire dans le temps ? Les enquêtés interprètent-ils de la même manière que l'enquêteur les différentes entreprises de catégorisation de l'espace social ? L'espace géographique nécessite-t-il un planisphère pour être questionné? L'ouvrage défend une double ambition : il s'agit à la fois de rendre compte des avancées de connaissances permises par le panel ELIPSS tout au long de la décennie 2010, et de présenter et discuter les particularités méthodologiques de ce dispositif. Façonné de plusieurs "petites enquêtes" qui en forment une grande, ELIPSS constitue un dispositif inédit en France et riche de perspectives.

05/2021

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Droit

Peines perdues. Faut-il supprimer les prisons ?

Députés et sénateurs ont récemment dénoncé l'état des prisons françaises. Leur diagnostic - nos établissements pénitentiaires sont une humiliation pour la République - rejoint celui de la précédente enquête parlementaire menée voici 125 ans par le vicomte d'Haussonville : les conditions de la vie carcérale sont déplorables, violences et inégalités y règnent en maîtres, mais surtout la prison ne remplit qu'imparfaitement sa mission, qui doit être de sanctionner sans pour autant écarter définitivement de la société ceux qui se sont rendus coupables de crimes ou de délits. Or, depuis ce constat terrible, rien n'a changé pour les détenus. Face à l'inertie des pouvoirs publics, Dominique Vernier prend l'opinion à témoin. La prison prétend protéger la société ? Mais chacun sait bien qu'elle ne fait qu'enfermer temporairement. Elle prétend, par la sanction, remettre le délinquant dans le droit chemin ? Il en sortira pourtant détruit psychologiquement, et donc peu apte à respecter les règles de la vie sociale. Que faut-il alors mettre en œuvre pour éviter que les peines purgées ne se consument en peines perdues ? Faire d'abord sortir de prison ceux qui n'ont rien à y faire : mineurs, étrangers en situation irrégulière, toxicomanes, très jeunes mères, malades mentaux, grands vieillards ou malades gravement atteints, entre autres, car ces détenus supposent un traitement spécifique, le plus souvent dans des établissements spécialisés de petite taille. Créer ensuite, au sein des centres pénitentiaires maintenus, les conditions d'une véritable réinsertion dans la société. Ici, l'auteur s'inspire des formules expérimentées dans d'autres pays et qui visent à limiter la surpopulation carcérale (instauration d'un numerus clausus, dépénalisation de certains actes, etc.). Autant de propositions claires et précises qui s'appuyent sur des travaux de recherche et les rapports de l'administration pénitentiaire, et s'inscrivent de manière constructive dans le débat sur l'avenir des prisons.

01/2002

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Droit international public

La dénonciation des traités. Techniques et politiques - Actes de la 5e Journée de droit international de l'ENS

Depuis 2016-2017, la dénonciation des traités s'est imposée comme un sujet crucial. Si cette question est devenue centrale, c'est en raison de la dénonciation "politique" des Droits international et européens, dont les débouchés "juridiques" les plus évidents ont été le Brexit ainsi qu'une avalanche d'actes de rejet divers de la part de l'administration Trump. Depuis cette période, les manifestations de méfiance à l'endroit des instruments et institutions internationaux et européens se sont multipliées et diversifiées. Cet ouvrage, issu des actes de la 5e Journée de Droit international de l'ENS en témoigne, mais suggère également l'existence d'un clivage politique entre deux types de rejet du Droit international : certains apparaissent comme une manière, pour des gouvernements à tendance autoritaire ou pour des juridictions nationales "conservatricese, de se soustraire à des institutions internationales elles-mi es jugées autoritaires, dogmatiques ou biaisées, ou à des règles conventionnelles et surtout dérivées jugées trop intrusives ou trop libérales ; d'autres au contraire consistent ou résultent de critiques populaires, associatives et syndicales de traités excessivement façonnés par des lobbies, contournant l'autorité des parlements et accroissant les inégalités ou la pollution au lieu de faire face sérieusement aux défis écologiques, sociaux et sanitaires actuels. Dans les deux cas, ces "dénonciations", prises ici au sens large, témoignent d'unes fragilisation du lien de confiance unissant les Etats, en particulier les Etats occidentaux, et le Droit international. Néanmoins, elles font signe à la fois vers le fond du problème, celui d'un déficit démocratique grandissant des Droits international et européens à l'origine de leur contestation et de difficultés d'exécution, et vers sa solution la plus durablement efficace : une démocratisation globale de ces Droits et avant tout des procédures nationales d'engagement et de désengagement conventionnels.

03/2022

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Divers

Horizons climatiques. Rencontre avec 9 scientifiques du GIEC

Comprendre les enjeux du réchauffement L'état des connaissances sur les changements climatiques, leurs causes et leurs impacts sont évalués depuis plus de 30 ans par le Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat : le GIEC. La principale mission de ces scientifiques est de se partager la lecture de toutes les études et de les synthétiser sans aucun parti pris. Surtout, le GIEC met ses rapports à disposition des décideurs politiques et du grand public. Pourtant nous sommes nombreux et nombreuses à en ignorer les contenus ou ne pas savoir comment s'emparer des connaissances de ces rapports. C'est le cas de Xavier lorsqu'il croise Iris, jeune docteure en sciences du climat qui va le guider à la rencontre de neuf experts, auteurs et autrices de certains de ces rapports. Xavier va peu à peu changer sa façon de voir le monde et passer par toutes ces émotions qui accompagnent notre douloureuse et nécessaire prise de conscience (choc, déni, colère, acceptation...) sur ce sujet majeur du changement climatique et de son urgence. A travers la parole des neuf scientifiques, dont Jean Jouzel et Valérie Masson-Delmotte, cette bande dessinée documentaire nous offre une synthèse très claire des derniers rapports du GIEC. On y découvre les connaissances actuelles sur l'évolution du climat, les risques et inégalités sociales associés ainsi que des pistes de solutions réalisables, tout en abordant la légitimité de la science et le rôle des chercheurs. Iris-Amata Dion et Xavier Henrion nous livrent un véritable travail de vulgarisation scientifique dans cet ouvrage remarquable par sa structure et ses intervenants, et encouragent une réflexion individuelle et collective afin d'imaginer un chemin politique viable. Une lecture accessible, à mettre entre toutes les mains pour s'informer, comprendre et agir.

03/2024

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Actualité médiatique France

Les nouveaux justiciers

Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture. Tous les citoyens sont désormais susceptibles d'être victimes de ce nouvel acharnement, de cette forme de lynchage dénommé par l'anglicisme de cancel culture. Né sur les campus américains, ce phénomène s'est d'abord manifesté dans la culture où des créations ont été interdites au motif que leurs auteurs auraient eu un comportement répréhensible, et s'est ensuite étendu à toutes les facettes de la société. La plupart du temps, la cause est juste, puisqu'il est question de lutter contre les inégalités et en faveur d'une plus grande diversité. Mais les nombreux exemples récents, du plus absurde au plus tragique, montrent que les moyens utilisés sont souvent hors de proportion, irrationnels et contraires à l'Etat de droit dont le principe de présomption d'innocence est un pilier. Ne pas juger d'un bloc, voilà un exercice dont nos contemporains ne sont plus familiers. Et c'est normal : dès l'instant où l'on abandonne le critère politique ou juridique, qui consiste à juger quelqu'un sur ses actes, pour y substituer le critère moral, qui consiste à juger quelqu'un pour ce qu'il est, toute tentative de faire la part des choses est vaine. Avocat, Emmanuel Pierrat se situe à un poste d'observation stratégique ; il explore tous les aspects de cette nouvelle méthode de protestation depuis le contexte qui rend son emploi légitime et nécessaire jusqu'aux pistes qui permettraient de s'en affranchir, sans pour autant priver les victimes ni de leur légitimité ni de leur droit à être entendues.

02/2022

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Pédagogie

Vers la sécession scolaire ? Mécaniques de la ségrégation au collège

L'école, dernier bastion du brassage social ? Un mirage rassurant. Mais l'absence de mixité sociale dans les classes n'est-elle pas le simple reflet des inégalités géographiques ? Non plus, et cet essai le souligne avec force : le système scolaire est traversé par ses propres fractures sociales. De là à parler d'une sécession scolaire ? Les travaux de Youssef Souidi permettent de saisir l'ampleur prise par la ségrégation sociale sur les bancs des collèges français. Par l'analyse des données issues de milliers d'établissements, l'économiste estime sous un jour nouveau la contribution des différents acteurs - parents d'élèves, mais aussi responsables politiques - à ce phénomène. A travers un tour de France des communes, il distingue ainsi des configurations aux contrastes marquants : une scission s'est parfois déjà opérée entre collèges privés à la composition sociale favorisée et collèges publics qui assument quasiment seuls la prise en charge de la difficulté sociale. S'appuyant sur des travaux en sciences sociales et des expériences de politiques publiques, en France comme à l'étranger, cet ouvrage propose aussi des pistes pour remédier à ce problème majeur. Car il ne suffit pas d'invoquer la devise républicaine pour bâtir une école à la hauteur des enjeux, encore faut-il lui donner corps. Youssef Souidi est chercheur postdoctorant au CNRS et à l'université Paris Dauphine-PSL. Il est l'auteur d'une thèse sur les mécanismes de la ségrégation sociale en milieu scolaire, sous la direction de Julien Grenet et Elise Huillery, soutenue à la Paris School of Economics et à l'EHESS. Ses travaux s'appuient sur de nombreuses sources de données, en vue d'améliorer la connaissance de faits sociaux et d'évaluer les effets des politiques publiques.

04/2024

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Droits des étrangers

Administration sans contact, étrangers déconnectés. 2022

La transformation numérique des services publics doit théoriquement améliorer les relations entre le public et l'administration. La " dématérialisation " est toutefois loin d'être bénéfique pour les publics les plus précaires qui n'ont qu'un accès limité ou plus malaisé à l'outil informatique. Cette inégalité face au " tout numérique ", qui entrave, voire interdit, la possibilité de faire valoir ses droits, le public étranger la subit plus durement encore. Et cela alors même que, dans son cas, accéder à l'administration revêt un caractère vital : en dépendent la reconnaissance de son droit au séjour et, au-delà, l'ensemble des droits qui en découlent. Le " sans contact " s'impose comme la nouvelle norme du service public : fini l'agent de guichet, place à l'agent instructeur-valideur face à un public sommé de devenir l'entrepreneur de sa propre vie administrative. Une mutation qui permet de justifier la réduction drastique des effectifs des préfectures, avec pour conséquence un accueil de plus en plus dégradé du public. La dématérialisation a ainsi remplacé les files d'attente devant les préfectures par des files d'attente virtuelles : formées, devant les plateformes numériques, de tous ceux et celles qui n'arrivent pas à obtenir sur internet un rendez-vous en préfecture, elles sont désormais invisibles. La Défenseure des droit et les associations n'ont de cesse de dénoncer le caractère aussi kafkaïen qu'ubuesque d'un dispositif à la fois sous-dimensionné et mal conçu, qui exclut toute possibilité de joindre un interlocuteur et écarte la spécificité de certaines situations. Avocat·es, associations, travailleurs sociaux, délégué·es du Défenseur des droits, de plus en plus sollicité·es, dénoncent cette forme d'externalisation sauvage qui les amène à remplir, à la place de l'administration, les tâches d'information et d'assistance qui lui incombent. A force de mobilisations associatives et d'actions contentieuses il a certes été acté que le tout numérique doit être aménagé pour laisser une place à d'autres modes d'entrée en contact avec l'administration. Mais les remèdes proposés ne sont à l'évidence pas à la hauteur des problèmes engendrés par une dématérialisation à marche forcée.

10/2022

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Histoire du droit

La danse du pendule. Les juristes et l'internationalisation des droits de l'homme, 1920-1939

La danse du pendule propose de faire de l'ambivalence et du principe d'incertitude, sujets de notre temps, des objets d'histoire, et invite à découvrir l'histoire de la Déclaration des droits internationaux de l'homme, adoptée à New York en 1929 par les juristes du prestigieux Institut de droit international, qui précède la Déclaration universelle de 1948. Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les violences de masse, les migrations forcées, l'apatridie et la protection des minorités engagent un processus d'internationalisation des droits de l'homme. C'est dans un temps dominé par les logiques impériales et nationales occidentales et par l'inégalité entre les sexes que naît le projet d'une Déclaration des droits internationaux de l'homme. A l'initiative du juriste russe André Nikolaïevitch Mandelstam, ancien drogman de l'ambassade de Russie à Constantinople et témoin du génocide des Arméniens, en exil à Paris, il se structure entre les associations de réfugiés apatrides, les sociétés savantes juridiques et des groupes d'intérêt transnationaux. Entre New York, Paris et la Société des nations à Genève surgissent les enjeux et les contraintes de cette déclaration, soutenue en France par Albert de La Pradelle et aux Etats-Unis par James Brown Scott, et de l'ambition de Mandelstam, de la transformer en une Convention mondiale des droits de l'homme en 1933. Pourtant, alors même que les persécutions anti-juives du régime nazi sont connues de tous, la dynamique d'internationalisation des droits de l'homme s'effondre de manière abrupte à la Société des nations puis s'enlise dans un débat civilisationniste sur la guerre italo-éthiopienne de 1935-1936. Cette étude puise à de nombreuses sources dont certaines inédites, de l'Institut de droit international, de l'Académie diplomatique internationale, de celles de la Dotation Carnegie pour la paix internationale et de la Section des minorités de la Société des nations. En associant l'étude des parcours, des discours et des pratiques des juristes internationalistes, ce livre montre que les droits de l'homme sont des entités instables, objets de projections et d'appropriations.

07/2021

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Développement durable-Ecologie

Le syndrome du Titanic. Tome 2

Notre Titanic prend l'eau: la crise tant redoutée et si prévisible est là. Ou plutôt les crises, car nous entrons dans un maelström où se conjuguent et s'additionnent la crise économique, la crise énergétique et la crise climatique. Deux siècles de " progrès " ininterrompus nous ont donné l'illusion que l'humanité pourrait subvenir à la croissance exponentielle de ses besoins. Aujourd'hui, force est de constater que non seulement le progrès tant vanté laisse un nombre croissant d'êtres humains sur le bord de la route, mais que la planète, surexploitée, donne des signes d'épuisement. Il en faudrait quatre ou cinq pour fournir l'énergie et les matières premières qui permettraient aux pays émergents (et ne parlons pas du tiers-monde) d'accéder à un style de vie comparable au nôtre! Les cyniques hausseront les épaules: " Pas de chance. La justice n'est pas de ce monde." Ce serait méconnaître une dimension fondamentale de nos sociétés mondialisées, à savoir qu'internet et la télévision par satellite étalent notre richesse et nos gaspillages insensés sous les yeux des pauvres et des laissés-pour-compte du monde entier. A l'inégalité s'ajoute à présent la frustration, qui mène à l'humiliation, mère de toutes les violences. Et comment stopper les vagues migratoires que ce différentiel provoque, avec leurs cortèges de déracinements, de ruptures familiales et culturelles? Il ne s'agit plus seulement d'oeuvrer pour un développement durable, mais de trouver les moyens de prospérer ensemble sans croître - rien de moins! Aux trois crises systémiques qui nous menacent, opposons trois résolutions: celle de la cohérence, qui nous oblige à les traiter conjointement, celle du réalisme, qui nous dicte un retour à la mesure, et celle de la justice, qui nous fait obligation de respecter la démocratie et les équilibres sociaux. A nous d'inventer un nouvel art de vivre ensemble, fondé sur la frugalité et le partage. Les crises, en ébranlant nos certitudes, peuvent paradoxalement nous y aider. Et si elles n'annonçaient pas le début de la fin, mais la fin du début?...

09/2009

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Monographies

Pleased to meet you N° 13, février 2022 : Pleased to meet you Moffat Takadiwa. Edition bilingue français-anglais

" Présenter l'artiste comme une rock star " sert de boussole éditoriale à la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au fil des titres parus se dessine une galerie de portraits d'artistes singuliers, habités et inspirants. Le treizième numéro de la collection est dédié à Moffat Takadiwa, artiste né en 1983 au Zimbabwe, qui a rapidement acquis une importante notoriété sur la scène internationale de l'art contemporain grâce à ses sculptures de grande envergure réalisées à partir de rebuts. Après collecte et tri de déchets informatiques, bouchons plastiques, brosses à dents et tubes de dentifrice, réunis par formes et couleurs, toujours en très grande quantité, l'artiste tisse ensemble ces objets en de riches tentures. Suspendues aux murs, ces étoffes post-industrielles aux formes organiques atteignent par leur préciosité une aura d'objets totémiques ou ritualisés. Appartenant à la génération née après l'indépendance du Zimbabwe, Moffat Takadiwa traduit dans son oeuvre ses préoccupations liées aux questions de consommation, d'inégalité, de post-colonialisme et d'environnement. Mettant en pratique ses idées et convaincu que l'art peut servir de levier au développement de sa communauté, il prend une part active dans un espace culturel à Harare. Pleased to meet you Moffat Takadiwa, la première publication consacrée à l'artiste, rend compte de l'oeuvre au plus proche du processus à travers des vues de l'atelier et des gestes des assistants, de détails des sculptures et de photos d'exposition, sans oublier en arrière-plan un aperçu de l'effervescence de la scène artistique zimbabwéenne. Trilingue français, anglais et shona, la publication rassemble une variété de textes pour envisager les différentes facettes de l'oeuvre, depuis une dense interview avec le critique et commissaire d'expositions Morad Montazami jusqu'à un texte de fiction écrit par l'écrivain zimbabwéen Ignatius Mabasa.

01/2022

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Sociologie

L'origine des systèmes familiaux. Tome 1 : l'Eurasie

On connaît les apports décisifs d’Emmanuel Todd à l’anthropologie, particulièrement au rôle des types familiaux dans le temps. Au commencement, il y eut la volonté de montrer que la diversité des structures familiales traditionnelles explique les trajectoires de modernisation. Ainsi, la carte du communisme recouvrait-elle celle de la famille communautaire, associant l’autorité du père à l’égalité des frères ; la famille nucléaire absolue anglaise, libérale pour ce qui concerne les rapports entre parents et enfants mais indifférente à l’idée d’égalité, fut le substrat nécessaire aux développements de l’individualisme et du libéralisme politique anglo-saxons ; la famille nucléaire égalitaire du Bassin parisien, structurée par les valeurs de liberté des enfants et d’égalité des frères, légitimait l’idée a priori d’une équivalence des hommes et des peuples ; la famille souche, système fondé sur l’autorité du père et l’inégalité des frères, fut en Allemagne et au Japon le socle d’idéologies ethnocentriques dans le contexte de la transition vers la modernité. Pour autant, comment expliquer cette fragmentation de l’espèce humaine, sinon en remontant à l’unicité originaire, si elle avait jamais existé ? Au terme d’une enquête menée depuis plus de vingt ans, impliquant l’examen et la mise en fiche des organisations familiales de centaines de groupes humains préindustriels, Emmanuel Todd identifie et définit une forme originelle, commune à toute l’humanité : la famille nucléaire. Il reconstitue le processus de différenciation qui a mené aux émergences, successives ou simultanées, des divers types anthropologiques observables à la veille du déracinement urbain et industriel. Pour cela, il recourt à une anthropologie diffusionniste et non plus structuraliste et il emprunte à la linguistique le principe du conservatisme des zones périphériques. Il apparaît alors que l’Europe, placée sur la périphérie de l’Ancien monde, est sur le plan familial un conservatoire de formes archaïques ; nous sommes restés, pour ce qui concerne l’organisation anthropologique, assez proche de la forme originelle. Pour avoir ignoré des évolutions familiales paralysantes pour le développement technologique et économique, l’Europe a été, durant une brève période, « en tête » de la course au développement, bien que l’Occident n’ait inventé ni l’agriculture, ni la ville, ni le commerce, ni l’élevage, ni l’écriture, ni l’arithmétique.

09/2011

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Littérature française

Paroles données, paroles perdues ?

Alors que la crise sanitaire actuelle révèle les profondes inégalités sociales et de santé de nos sociétés, cette publication se fait l'écho du monde de la rue, depuis l'expérience des premiers concernés : des paroles recueillies pendant plusieurs années lors de discussions entre personnes sans abri, travailleurs sociaux, quidams, dans des lieux d'accueils bruxellois. Le mal-logement est une épreuve, une honte, un déni de justice, un échec à faire société : on l'entend dans les discours politiques, dans les bouches des experts, dans celles des travailleurs sociaux. On entend aussi qu'être à la rue serait pour certains un choix de vie, ou qu'à cette situation dramatique on ne pourrait rien changer, tout au plus apporter un peu d'aide : un café, un repas, un lit pour la nuit. Les façons de nommer et de montrer ce phénomène sont multiples, plus souvent le fruit de clichés recyclés que d'une réelle écoute de ceux qui, les premiers, sont concernés par cette situation. C'est ce que tente de faire l'ouvrage Paroles données paroles perdues ? qui assemble des fragments d'espaces de paroles entre personnes sans abri, travailleurs sociaux et quidams. Des réunions pour parler, en contrepoint de l'urgence, de l'appel à l'action. Un travail de sélection et de mise en forme de conversations, réalisé à partir des archives de ces réunions filmées pendant plusieurs années. Le livre donne à saisir ce qui précisément se joue au centre des interactions entre ces acteurs : des enjeux identitaires, professionnels et politiques. L'originalité de l'ouvrage réside dans sa forme, inspirée de celle du glossaire, mais surtout dans les questions qu'il soulève, en prenant pour point de départ la parole des personnes sans abri et mal logées. Paroles données paroles perdues ? fait résonner la voix des personnes qui fréquentent les services de l'aide sociale, pour questionner la place, les limites et les possibilités de leur participation, dans un environnement où survie, mises à distance, violences et illisibilités institutionnelles murent l'horizon.

06/2020

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Droit

Qu'est-ce qu'une société internationale juste ? Le droit international entre développement et reconnaissance

La société mondiale est devenue aujourd'hui une société postcoloniale et post-guerre froide. Ces deux circonstances expliquent qu'elle soit traversée par deux grands types d'injustices que Nancy Fraser avaient identifiés pour les sociétés internes. D'une part, elle connaît des disparités économiques et sociales entre Etats qui ont donné lieu à des revendications très fortes dès les années 1950 avec les premières décolonisations.
Ces inégalités, auxquelles participent désormais certains grands Etats émergents, demeurent criantes aujourd'hui et posent toujours le problème de l'écart entre égalité formelle et égalité réelle. D'autre part, elle est de plus en plus confrontée à des revendications d'ordre culturel et identitaire qui instaurent cette fois-ci une tension entre égalité et différence. Les Etats défavorisés, ceux qui se sentent stigmatisés, mais aussi les peuples autochtones, les ethnies, les minorités, les femmes aspirent aujourd'hui à la reconnaissance de leur égale dignité mais aussi de leurs identités et de leurs droits spécifiques ou même, pour certains, à la réparation des injustices nées de la violation de leurs identités et la confiscation de leurs biens ou de leurs terres.
Or, pour répondre à ces deux types de revendications, les sujets de la société internationale ont élaboré deux types de remèdes traduits en règles juridiques : le droit relatif au développement et le droit relatif à la reconnaissance. Ces deux droits ne sont pas des branches juridiques parfaitement autonomes et individualisées ni des ensembles de règles formalisés, ils sont imparfaits et suscitent de réelles difficultés en raison de leurs dark side, mais ils peuvent néanmoins être interprétés comme instaurant les premiers jalons de ce que pourrait être une société internationale plus juste qui soit à la fois équitable (réponse aux injustices socio-économiques) et décente (réponse aux injustices culturelles).
L'objectif de ce livre est à la fois de mettre en exergue une telle évolution et de la questionner en la remettant dans sa perspective historique et en la soumettant à une analyse critique de ses présupposés et de ses implications.

11/2011

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Littérature française

Partir de zéro. Journal d'un rescapé

" Un comble ! Je décide de commencer mon journal sans connaître la date du jour. Zoé me dit que c'est le 29 février, l'année 2020 étant "bissextile". Selon le vieux, qui ne cesse de la contredire, ce serait le 1er mars. Allons-y pour le 29. [...] Miracle ! Il tombe quelques flocons de neige. Ça n'était plus arrivé ici depuis des années. [...] J'écris à la cuisine. Zoé est venue m'observer. Elle me regarde écrire ce journal, toute surprise que j'aie suivi son conseil. II me tiendra compagnie quand je les quitterai définitivement. Elle a fait une grimace de sanglot en y pensant. J'ai l'impression depuis quelque temps qu'elle veut me confier quelque chose, puis y renonce. Elle est à la fois triste et enjouée. C'est comme si elle avait un grand projet, une sorte d'espoir qui lui fait reprendre goût à la vie. Je ne pense pas qu'elle veuille partir avec moi, mais elle partira, sans doute. Je sens ça, elle ne tient plus en place. Ce journal doit se limiter à l'essentiel, à ce qui me tient le plus à coeur, ce que j'aimerais confier à zoé ". C'est ainsi que commence Partir de Zéro, un conte imaginaire fondé sur un réel qui ne l'est pas, et qui nous prend par la main et le coeur pour dire des choses justes, nécessaires et subversives. Que faire devant l'explosion des inégalités sociales et les atteintes bientôt irréversibles à la biosphère ? Pour peindre le possible et le souhaitable, François Iselin a choisi la forme de la fable, une fable qui naît après la grande " Catastrophe " et montre comment l'humanité, enfin réconciliée avec elle-même et la nature, pourra reprendre sa route vers une " sobriété heureuse ". Partir de Zéro est un livre bourré de poésie et de tendresse, porteur d'une révolte aussi profonde que douce, écrit pour les femmes et les hommes du temps présent afin que monte une insurrection des consciences.

10/2010

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Economie

Peuple, pouvoir et profits. Le capitalisme à l'heure de l'exaspération sociale

Voici le grand réquisitoire du prix Nobel d'économie Joseph E. Stiglitz contre la dialectique infernale du pouvoir et des profits. Depuis plusieurs décennies, Joseph Stiglitz développe une critique forte du néolibéralisme. Il dénonce la foi aveugle dans les marchés libres et sans entraves. Il fustige la mondialisation, qui étrangle les pays en développement. Il condamne la libre circulation des capitaux, qui aboutit à des crises financières. Il met en garde contre le creusement des inégalités. Toutes ces évolutions sont voulues par les grandes entreprises. Grâce à leur "pouvoir de marché", elles exploitent aussi bien leur personnel que leurs clients pour accroître leurs profits. Ces profits leur permettent d'"acheter" le pouvoir politique afin qu'il légifère selon leurs désirs, et non dans l'intérêt du peuple. Mais ce dernier n'en peut plus. Il veut que cela change. Entrent alors en scène des démagogues qui, pour tirer parti de cette colère, élaborent une critique superficielle de la mondialisation. Fondée sur l'hostilité à l'égard des migrants et le protectionnisme, celle-ci trouve un large écho auprès des victimes de la désindustrialisation. Ces nouveaux populistes ont également l'appui des grandes entreprises, et pour cause : ils travaillent pour elles, notamment en leur accordant des réductions d'impôts massives et en déréglementant. Pour combien de temps ? Dans ce livre, Stiglitz ne se contente pas d'analyser avec finesse les grands problèmes actuels de l'Occident (l'anémie de l'économie, le pouvoir des monopoles, la mauvaise gestion de la mondialisation, la financiarisation abusive, le changement technologique mal maîtrisé). Il propose aussi un tournant radical : un programme économique et politique progressiste. A ses yeux, il est urgent de mettre en oeuvre une politique sociale ambitieuse autour d'une idée forte : l'"option publique". Car c'est en s'attaquant de front au pouvoir et aux profits des grandes compagnies que le peuple pourra enfin espérer vivre décemment.

09/2019

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Histoire de France

Le luxe, les Lumières et la Révolution

De sa réhabilitation par Voltaire dans son scandaleux poème du Mondain à son utilisation dans les pamphlets pré-révolutionaires, le luxe est l'un des sujets les plus brûlants, les plus débattus du siècle des Lumières. D'innombrables auteurs, petits ou grands, se sont interrogés sur cet objet futile et sulfureux qui leur permet de parler de tout : des arts et des sciences, des femmes et de la confusion sociale, du bonheur et des inégalités, du progrès ou du déclin de l'esprit humain. Alors que la monarchie a cessé d'édicter des lois somptuaires, alors que le discours de l'Eglise est marginalisé, des écrivains s'érigent en juges, en avocats et en législateurs de la "culture des apparences". Ce faisant, ils s'adressent à l'opinion publique et proclament haut et fort les nouveaux pouvoirs de l'écriture : l'affrontement autour du luxe met en jeu les compétences et la légitimité des hommes de lettres à fixer des valeurs communes, en concurrence directe avec le pouvoir royal. Au coeur de cette effervescence polémique, nous croisons les figures attachantes de ces petits polygraphes, ces "Rousseau des ruisseaux" qui tentent de prendre place dans la République des lettres ; nous faisons connaissance du "serial publicateur" que fut le chevalier du Coudray ; nous apprenons comment écrire un livre sur le luxe, à la manière d'un Rabelleau ; nous suivons la lutte entre Butel-Dumont et ses contradicteurs pour changer le sens du mot, et inventer des adjectifs et des étymologies transformées en autant de munitions dans cette guerre de libelles et de pamphlets. A la fin des années 1780, les fastes de la monarchie ont cessé d'éblouir et le luxe de Marie-Antoinette, "l'Autrichienne", est devenu, sous la plume acérée des pamphlétaires, une arme politique redoutable, car ce débat foisonnant a aussi contribué au changement de culture politique qui mène à la Révolution.

11/2014

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Sciences politiques

Les femmes au secours de la République

Ce texte est né d'une rencontre improbable entre deux femmes de tempérament. L'une se revendique issue de la banlieue, l'autre assume parfaitement son éducation dans un milieu aisé. Ce qui les réunit ? Leur amour et leur engagement fidèle pour l'égalité et la justice pour toutes et tous ! Après un balayage historique du rôle des femmes dans la société, grâce auquel on peut constater l'étendue des dégâts et le retard pris en matière de droits et de privilèges dans notre société ancestralement patriarcale, les auteures font un état des lieux social et sociétal du monde qui nous entoure : précarisation, paupérisation, difficultés d'intégration, chomâge. Autant de problématiques, traitées sans parti pris mais sans concession, qui touchent malheureusement plus les minorités et... les femmes. Le constat est clair, le XXe siècle a été celui d'une formidable avancée en matière d'égalité homme/femme, le XXIe est celui de la stagnation, voire de la régression. Les solutions ? Il y'en a ! Et une bonne partie d'entre elles sont entre les mains des femmes ! Le salut passe par la réaffirmation d'une laïcité forte ; la laïcité implique l'égalité et permet la création d'un espace de vivre ensemble ou hommes et femmes sont égaux. Faire des femmes des actrices majeures d'un nouveau pacte républicain parce qu'il ne peut y avoir de projet politique clair, cohérent et viable s'il n'est pas porté par des hommes et des femmes qui incarnent la diversité. Par ailleurs, les hommes ont à leur passif un double échec : ils n'ont jamais su infléchir les inégalités et n'ont jamais mis au coeur de leur combat l'universalisme et l'humanisme. Il faut refonder l'État sur l'égalité et sur le principe d'émancipation de chaque citoyen et cela ne pourra pas se faire sans les femmes ! Un texte incisif, clair, concret, intelligent et truffé d'anecdotes personnelles, à la fois réjouissant et instructif !

02/2015

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Géographie

Le Cap, ville sud-africaine. Ville blanche, vies noires

L'espace sud-africain est marqué à différentes échelles par les fractures imposées par la ségrégation raciale et par l'apartheid. Les inégalités sociales extrêmes et les spécificités paysagères qui en découlent ne sont peut-être nulle part plus visibles que dans les grandes villes où elles se côtoient en permanence. De plus, du temps de l'apartheid, la ville était vue par le gouvernement comme un espace réservé aux Blancs : les Noirs en étaient exclus et ceux dont le travail était nécessaire au bien-être de la classe dominante y étaient à peine tolérés, forcés d'habiter en marge de la ville blanche dans des townships. Le cas de la ville du Cap est exemplaire : c'est la " Ville-Mère ", le lieu où les Européens ont pris pied en Afrique australe et d'où ils ont entamé la colonisation du sous-continent. C'est aussi une des premières villes sud-africaines où la présence des Noirs en milieu urbain a été importante et l'une des premières où les Blancs ont imposé aux Africains des quartiers résidentiels séparés. Cet ouvrage retrace l'imposition de la ségrégation et de l'apartheid au Cap et analyse ses paysages et son urbanisme spécifique. Pourtant, les quartiers noirs du Cap, townships ou camps de squatters, ne sont pas des espaces sans âme. Bien au contraire, l'une des formes de la résistance à l'apartheid a été de les transformer pour les rendre vivables : la population se les est appropriés. Ce passage d'un espace imposé à un espace assumé dans les quartiers noirs de la ville du Cap est l'objet de cette étude : comment ces lieux ont-ils été transformés en espaces vécus et polarisés par les choix sociaux, religieux et politiques de leurs habitants malgré la brutalité de la répression et un urbanisme entièrement conçu pour le contrôle social ? Comment ces lieux, ainsi que l'ensemble de la ville, évoluent-ils, depuis que l'apartheid a été remplacé par un gouvernement démocratique ?

12/1999

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Actualité et médias

Occupy

« En 30 ans de lutte des classes, Occupy, dit Noam Chomsky, est une réaction populaire des plus importantes », un mouvement initié par les gens de la rue et qui commence à New York le 17 Septembre 2011 ; ce mouvement se propage rapidement en de très nombreux lieux à travers le monde. Bien que la police ait perquisitionné et fermé la plupart des campements d’origine, début 2012, on note que le mouvement se déploie très largement dans la conscience populaire. Dans Occupy, Chomsky souligne que l’un des plus grands succès du mouvement est de mettre les inégalités de la vie quotidienne à l’ordre du jour, influençant la presse, sensibilisant le public et le discours lui-même. L’énergie d’Occupy provient de l’indignation que ressentent tous les gens ignorés confrontés à une injustice sans cesse accrue. Voir des milliards de dollars d’impôts utilisés pour le maintien des banques, alors que ces mêmes banques chassent hors de chez eux les populations, provoque la colère de millions de personnes. Voir des milliards de dollars recueillis pour payer les guerres dévastatrices en Irak et en Afghanistan tandis que les politiciens font des coupes claires dans les services sociaux est tout aussi épouvantable. La contrainte économique est la face visible du problème, la crise politique de la démocratie représentative la sous-tend. Chomsky aborde ces questions à travers un plaidoyer du contrôle par le travailleur, et la discussion sur l’importance de redéfinir des idées telles que la croissance. Continuer avec le modèle dominant, dit-il, c’est se mettre en position d’équilibre fragile, tout près du gouffre, tels des « lemmings au bord de la falaise ». Pour remédier à cela, il encourage la diffusion des idées pour « un mode de vie différent » basé non sur l’optimisation de notre pouvoir d’achat mais sur « l’optimisation des valeurs importantes pour la vie ».

01/2013

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Développement durable-Ecologie

Dernières nouvelles du monde

Navigateur et grand voyageur, mais aussi économiste, Erik Orsenna voulait mieux comprendre les mécanismes concrets de la mondialisation. C'est ainsi que, admirateur intimidé depuis toujours d'Albert Londres et de Joseph Kessel, il s'est mué en grand reporter. Dans Portrait du Gulf Stream. Eloge des courants, le marin breton qu'il est s'interroge sur les changements climatiques. Prenant très tôt conscience de cette nouvelle réalité du monde, il est allé, pour mieux l'appréhender, à la rencontre des savants et s'est rendu sur les lieux les plus exposés. Cette même démarche l'a entraîné dans un Voyage aux pays du coton, du Mali à la Chine et du Texas à Alexandrie. Une aventure "faite de fils et de liens" qui commence de manière artisanale dans la nuit des temps et se poursuit aujourd'hui à travers l'agriculture et l'industrie. Dans L'Avenir de l'eau, il alerte : un très grand nombre d'habitants de cette planète n'ont toujours pas accès ni à l'eau ni à l'assainissement. Cette pénurie dramatique ne fait qu'aggraver les inégalités tandis que se multiplient les conflits. Là encore, Erik Orsenna est parti enquêter au plus près des populations, en Inde, en Ethiopie, en Chine et au Bangladesh. L'écrivain ne pouvait manquer de se lancer tôt ou tard sur une autre route, qui le concerne encore plus intimement parce qu'elle se confond avec celle de sa vie : la Route du papier. Après un long périple, des forêts canadiennes à celles de la Russie et du Brésil, il retrace une histoire millénaire, de ses origines à l'avènement des technologies les plus modernes. A cet ensemble s'ajoute un des textes les moins connus de l'auteur : son Histoire du monde en neuf guitares, coécrite avec son frère Thierry Amoult. Une oeuvre de passion et d'érudition qui nous plonge elle aussi, à sa manière, au coeur des siècles et des civilisations. Qu'y a-t-il de plus mondialisé que la musique ?

03/2018

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Généralités médicales

Médecin de passage. Du soin à la recherche

"Le médecin est au centre de la vie des gens à certains moments très difficiles pour eux. Mais la médecine n'est pas le centre du monde. Elle avance pour aider les autres, en prenant appui sur la science et sur la société, et c'est là où se situe la recherche d'un équilibre." Dans le deuxième volume de ses témoignages sur cinquante années de médecine, le Professeur Joël Ménard décrit des épisodes de son parcours de médecin, "du soin à La recherche". Indissociables l'une de l'autre selon lui, ces deux pratiques de La médecine ont rythmé la vie de ce passionné des questions de santé. Tout en continuant à prendre soin de ses patients, il enseigne, suit Les avancées de la science, développe des médicaments et publie de nombreux articles universitaires. Sa longue expérience de terrain lui permet de suggérer des solutions concrètes pour faire évoluer le système médical actuel. S'adressant autant aux jeunes praticiens qu'aux lecteurs profanes, cet ouvrage offre un aperçu à La fois critique et amoureux d'une profession en perpétuelle évolution. Une photographie du Golden Gate de San Francisco illustre ce deuxième livre, après que le pont de Porto ait illustré le premier, Du roman à la réalité. Le choix de la Californie et de ce célèbre pont veut illustrer Les espoirs et les craintes que nourrit la société vis-à-vis de la science et de la médecine. Point extrême de la conquête de l'Ouest, la Californie invente une nouvelle société, plus libre et plus entreprenante pour valoriser les retombées de L'intelligence humaine. Elle conserve aussi de fortes inégalités sociales et porte les risques possibles des tremblements de terre, des incendies et du manque d'eau. La perspective offerte par le pont de la baie de San Francisco, comme le livre, nous encourage à avancer en connaissant mieux le passé et le présent de la médecine pour mieux imaginer et construire son avenir.

05/2019

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Actualité politique internatio

Bouleversements. Pour comprendre la nouvelle donne mondiale

Le 24 février 2022, le monde a changé. Pour la première fois depuis 1945, par la volonté de Vladimir Poutine, la guerre, la vraie, celle des chars, des canons et des missiles, des sièges sanglants et des exodes massifs de population, s'est de nouveau déclarée sur le continent européen. Le martyre de l'Ukraine, chacun en est conscient, a ouvert un nouveau chapitre de l'histoire du monde. D'un côté une dictature redoutable, décidée à faire peser sa loi sur un pays voisin et indépendant, de l'autre un peuple soucieux de liberté, soutenu par la coalition des grandes démocraties de la planète. François Hollande tire de cet événement majeur toutes ses conséquences pour l'Europe, pour le monde et pour l'avenir du peuple français. L'ancien président de la République a connu de près le chef du Kremlin. Il a négocié avec lui et Angela Merkel les accords de Minsk qui avaient établi un fragile compromis en Russes et Ukrainiens. Il a dirigé cinq ans la politique de la France, au milieu des menaces de toutes sortes, en constante liaison avec les alliés et les adversaires de notre pays. Fort de cette expérience incomparable, il éclaire de sa vive intelligence la nouvelle donne planétaire. Les démocraties sont-elles déclinantes et menacées par les tyrannies à l'offensive ? Quels sont les nouveaux rapports de force entre l'Europe, la Russie, la Chine et les Etats-Unis ? Comment la renaissance des empires affecte-t-elle l'équilibre du monde ? Comment ce retour tragique de la guerre se combine-t-il avec les grands défis du siècle, le dérèglement climatique, la montée des inégalités, la fragilité des démocraties, l'émergence du populisme et du nationalisme dans nombre de pays ? Témoin privilégié, acteur du jeu diplomatique, analyste respecté, homme d'Etat responsable, François Hollande livre un diagnostic aigu et original, trace des perspectives inattendues et propose aux Français une ligne de conduite nouvelle dans ce monde en plein bouleversement géopolitique et stratégique.

09/2022

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Notions

Dysphoria Mundi. La révolution qui vient

" Puisque mon désir de vivre en dehors des prescriptions normatives de la société binaire hétéro-patriarcale a été considéré comme une pathologie clinique caractérisée sous le vocable de " dysphorie de genre " , il m'a paru intéressant de penser la situation planétaire actuelle comme une dysphorie généralisée. Dysphoria mundi : la résistance d'une grande partie des corps vivants de la planète à être subalternisés au sein d'un régime de savoir et de pouvoir patriarco-colonial. " Tel est le point de départ de ce livre de " philosophie documentaire " où l'auteur, malade du covid et enfermé seul dans son appartement, emprunte à tous les genres (essai, fiction, journal) pour raconter à sa façon un monde dont les différentes horloges se sont synchronisées au rythme du virus, mais aussi du racisme, du féminicide, du réchauffement climatique... et de la rébellion à venir. Une manière de carnet philosophico-somatique d'un processus de mutation planétaire en cours. Si la modernité disciplinaire était hystérique ; si le fordisme, héritier des séquelles des deux guerres mondiales sur la psyché collective, était schizophrène ; le néolibéralisme cybernétique, lui, est dysphorique. L'hypothèse centrale de cet essai : les événements qui se sont produits pendant la crise du covid à l'échelle mondiale marquent le début de la fin du réalisme capitaliste. Sommes-nous condamnés à croire tout savoir et ne rien pouvoir faire pour changer le cours des choses (paranoïa conspirationniste) ou continuer à tout faire de la même manière mais sentir que plus rien n'a de sens (dépression individualiste) ? Non : il est possible de franchir le pas vers une autre épistémologie terrestre. Encore faut-il refuser la nouvelle alliance du néolibéralisme numérique, des rhétoriques néo-nationalistes, l'explosion des inégalités économiques, des violences raciales, sexuelles et de genres, la destruction de la biosphère pour initier un profond processus de décarbonisation, de dépatriarcalisation, de décolonisation : c'est l'" hypothèse révolution " dont ce livre pose les prolégomènes...

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Finance internationale

Finance, banque, microfinance. Où va la richesse créée ?

"Finance, Banque, Microfinance : Où va la richesse créée" , est un ouvrage collectif, auquel ont contribué d'éminents spécialistes de rang mondial. Jusqu'où la Finance permet-elle de se couvrir contre le risque de Covid-19 ? La Finance constitue-t-elle encore un moteur puissant de la croissance économique ? Permet-elle d'enclencher un processus vertueux en vue du progrès économique et social largement partagé, comme lors de l'âge d'or du capitalisme triomphant, et notamment pendant les vingt-cinq glorieuses (1950-1975) ? La dette publique sert-elle les intérêts de tous les contribuables ou accroît-elle uniquement les patrimoines des gros investisseurs-épargnants des marchés de capitaux ? La Finance de marché renforcet- elle véritablement les inégalités des revenus au profit des actionnaires, et au détriment des salariés ? Quant à la Finance bancaire, jusqu'où les bas taux d'intérêt améliorent-ils le financement de l'investissement ? De tels taux n'illustrent-ils pas une modification des préférences pures des ménages en faveur du présent par rapport au futur ? Comment qualifier les politiques monétaires non conventionnelles, ainsi que la concurrence intense actuelle entre "Fintech" et Banques ? Que penser de la concurrence des monnaies fiduciaires avec l'irruption des bitcoins ? La Microfinance est-elle vraiment de nature à réduire la pauvreté dans les pays, qu'ils soient pauvres ou riches ? Son industrie est-elle déjà arrivée à maturité ? Sur toutes ces questions, cet ouvrage apporte un éclairage nouveau, généralement éloigné des idées reçues. La démesure de la Finance souvent décriée, encouragée par une intermédiation bancaire de marché, et dont la Microfinance de marché est devenue un segment, fait jouer un effet de levier à la richesse créée. Mais la Finance ne constitue pas le bon mécanisme de répartition de cette richesse accrue au profit du plus grand nombre. Accroître les opportunités économiques en les transformant en opportunités de bien-être, reste l'enjeu majeur de la Finance et du capitalisme au XXIe siècle.

06/2021

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Ostéopathie

Thérapies manuelles des algies et dysfonctions pelviennes

La cause féministe est d'ampleur mondiale, les protagonistes ayant profusion de combats à mener sous des formes très variables en fonction des pays, des religions, des politiques et des modes de fonctionnements sociétaux. Les soignants peuvent avoir un rôle à jouer dans ces combats, notamment en considérant l'ensemble des troubles pelviens de leur patientèle féminine. Car ces troubles sont bien souvent la conséquence des injustices et inégalités subies par les femmes, mais aussi la manifestation somatique de femmes qui a trop vouloir être égales aux hommes ne respectent plus leur homéostasie féminine. C'est ainsi que, lorsque la porte des douleurs pelviennes, gynécologiques ou sexuelles est ouverte, et lorsque le tabou de l'incontinence et des dysfonctions urinaires et anales est levé, peut commencer la prise en charge des patientes enfin soulagées d'évoquer leurs symptômes. A ce stade, la validation et la reconnaissance du syndrome de la patiente demeurent une première étape incontournable d'accompagnement. Mais la frustration est grande lorsque le soignant, malgré son savoir, doit en rester là. Ce livre a donc l'intention de permettre aux professionnels d'entrer plus sereinement dans ce vaste champ médical des douleurs et dysfonctions féminines en regroupant l'ensemble de ces symptômes dans un même ouvrage, avec un objectif double pour chacun de ces troubles. Le premier objectif est de permettre une compréhension des troubles féminins dans leur ensemble. Définitions et apports anatomiques précis, descriptions sémiologiques exhaustives, mécanismes physiopathologiques, examens cliniques et paracliniques sont abordés, avec une touche de réflexion psychologique et sociale sur ces symptômes. Le second objectif représente l'essence même de l'ouvrage. Il s'agit de présenter, illustrer et expliquer des techniques de thérapies manuelles externes et internes, choisies avec rigueur, facilement mises en oeuvre et reproductibles, afin de contribuer aux soins des douleurs et dysfonctions féminines. Ainsi, par nos mains, nous pourrons soulager les maux des femmes.

09/2023

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Logements, guides pratiques

Le logement - enjeux, crises et mutations. Un tour d'horizon

La politique du logement doit faire face à des défis considérables : plus de 9 millions de mal logés, plus de 2 millions de demandeurs de logements sociaux pour 400 000 attributions annuelles avec des durées d'attentes de plusieurs années dans les grandes villes, un parc privé de copropriétés en difficultés croissantes, la disparition, jusqu'à récemment, des investisseurs institutionnels et de l'offre de logement à loyer intermédiaire, au détriment de la mobilité résidentielle... le défi de la rénovation énergétique du parc, l'explosion depuis 20 ans des inégalités de patrimoine immobilier... Nous sommes tous confrontés, locataire ou propriétaire, citoyen, parent, étudiant, salarié, employeur- aux défis que ce sujet soulève. L'augmentation continue des prix dans les grandes agglomérations y rend de plus en plus difficile l'accès au logement pour les jeunes, les salariés, les ménages modestes ou de la classe moyenne ; l'étalement urbain qui en résulte est source de multiples maux : allongement des déplacements domicile-travail, coûteux financièrement et au plan environnemental, conflits d'usages entre logement, agriculture et milieux naturels, ségrégation sociale et territoriale renforcée... . La question du logement est ainsi devenue aussi structurante, sinon plus, que la question de l'emploi dans la construction des parcours de vie et de notre modèle urbain et social. Confrontés à ces défis, les acteurs, privés et publics, élus, professionnels de l'immobilier et de la ville, chercheurs et universitaires, financeurs, administrations locales et nationales, se mobilisent. Quels diagnostics, quelles mutations à l'oeuvre, quelles perspectives et quelles stratégies pour des politiques du logement ? Et comment les décliner dans l'espace, entre renouveau de la ville existante et développement de celle-ci ? Autant de questions sur lesquelles des acteurs de premier plan ont été conviés à témoigner dans un cycle de 16 conférences. La restitution qui en est faite dans ce livre, sans viser à l'exhaustivité, propose un tour d'horizon de la diversité des enjeux et défis auxquels notre pays est confronté en matière de logement.

04/2023

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Science-fiction

Néander Troisième partie

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils savent vivre en paix et en symbiose avec la nature. Vers 2100 nous aurons appris comment, l'improbable nous gardant du pire... On croyait l'Homme de Néanderthal disparu. En octobre?2034, une cité vieille de neuf millénaires est découverte par hasard. Elle a été creusée patiemment par les Néanders, les derniers survivants, dans une rivière souterraine sous le Mont Itoupé en Guyane française. Cette découverte va progressivement bouleverser la condition humaine en montrant l'exemple d'un art de vivre ensemble et en symbiose avec la nature qui permet de résoudre les grandes crises nous menaçant déjà aujourd'hui : changement climatique, endettement mondial systémique, croissance des inégalités, chômage des humains et de leur argent, et financiarisation de la politique et de l'économie qui a encore aggravé la guerre qu'Homo Sapiens mène contre la nature et la vie, et constitue leur cause sous-jacente... Cela prendra trois générations, et une aventure dont les acteurs sont Janine et Pierre Journet, Anne Laporte, Helmut Weber, Harold Silkman, Tom Danbridge, Giancarlo Cagnolati et les Néanders Haaruk et Isaniiha. L'improbable, comme si souvent, vient leur montrer la voie vers un nouveau paradigme politique. A la fin de ce siècle, une humanité ayant retrouvé le Sens de la Vie verra la lumière au bout du tunnel... Le troisième et dernier tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

11/2021

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Théâtre - Pièces

Les méritants

Les Méritants est une comédie post-apocalypse zombie. On y découvre les quelques humains survivants qui se sont retranchés et tentent de s'organiser pour refaire société avec leurs faibles moyens. Bien vite, les zombis frappent à la porte de l'abri mais se révèlent être bien loin de l'image que l'on a d'eux. Ils sont serviables et prêts à travailler pour le bien commun. Il va alors falloir que les survivants composent avec ces "? sous-vivants ? " et inventent un nouvel ordre social. Une notion pour faire le tri ? : le mérite. Les Méritants questionne les rouages de la méritocratie. Une idéologie où le mérite individuel, l'ascenseur social et l'égalité des chances justifient à eux seuls la hiérarchisation sociale. La figure du zombi nous sert à construire une altérité "? naturelle ? ", charriant avec elle l'imagerie populaire que nous connaissons tout en créant une représentation symbolique de tous perdants de la mobilité sociale. Les humains, eux, sont les survivants de l'apocalypse. Ils sont chanceux. Ce sont les "? bien nés ? " de nos sociétés. Enfin, il y a Clairvius. Un zombi qui va, complètement par hasard, se retrouver catapulté en position de dominant. Permettant par la même occasion aux humains de justifier les inégalités par ce parcours social "? exemplaire ? " et de construire tout un arsenal discursif et rhétorique que l'on reconnaîtra bien vite. Clairvius ne devra plus sa position à un coup du sort mais à ses efforts. La mobilité sociale, qu'il incarne, ne sera plus le fruit d'un quiproquo mais la démonstration que l'ascenseur social fonctionne. Il incarnera la figure du transfuge de classe. L'exception qui confirme la règle. Car si un zombi réussit qu'est-ce qui empêche les autres d'y arriver ?? Se construira peu à peu une mécanique de domination insidieuse où l'imaginaire, la grille de lecture productiviste, l'idéal social créé par les humains seront aussi adoptés par les zombis.

09/2023