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Actualité et médias

Brésil. Voyage au pays de Bolsonaro

C'est avec la promesse de soigner les grands maux du Brésil, la violence et la corruption, que Jair Bolsonaro, ouvertement misogyne, raciste, homophobe et nostalgique de la dictature, a réussi à séduire les Brésiliens en 2018. Un vent de dégagisme l'a porté à la tête de la première puissance économique d'Amérique latine. Depuis, le "Trump des Tropiques" , soutenu par les pro-armes, les évangéliques et les grands propriétaires terriens, a multiplié les provocations jusqu'à pulvériser les usages de la diplomatie. Malgré la gestion désastreuse de la crise sanitaire liée à l'épidémie de la Covid-19, des inégalités aggravées par une économie qui patine, un chômage qui grimpe, l'escalade de la déforestation, sa popularité ne faiblit pas. Quel est donc le mystère Bolsonaro ? Quels sont ses échecs et ses réussites ? Qui parvient à l'influencer, ses fils ou les militaires ? Des réformes ont été lancées, mais le risque d'une nouvelle récession, la seconde en cinq ans, est réel. Pourtant, la préoccupation principale du président ultra-conservateur reste les élections de 2022. D'ici là, son clan pourrait être rattrapé par les affaires... Cette vaste enquête plonge dans les coulisses du pouvoir, dans l'entourage présidentiel aussi bien que chez ses détracteurs. Etayée par de nombreux témoignages, elle dessine le bilan des deux premières années du mandat Bolsonaro et nous offre le portrait d'un pays fracturé, une photographie pleine de contrastes de la société brésilienne. Journaliste, Virginie Jacoberger-Lavoué a commencé sa carrière par le reportage de guerre en Afghanistan. Rédactrice en chef (Art de vivre) chez Valeurs Actuelles, elle couvre l'actualité politique du Brésil depuis dix ans. Elle a signé en 2016 Ils sont fous, ces Brésiliens !

01/2021

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Littérature française

Mérite et égalité en éducation - Critique de John Rawls

Doctorante et titulaire d'un master en sciences de l'éducation, je me suis longtemps consacrée aux pratiques des hommes d'Etat qui s'inspirent de l'idéologie sacro-sainte du célèbre philosophe anglo-saxon John Rawls. Ce livre, qui traite de l'originalité de John Rawls, n'est pas une adhésion totale à ses principes. Au contraire, c'est une critique de son idéologie qui veut que certaines inégalités infligées aux personnes soient légitimes, donc justes. Mais comment cela est-il pensable dans un régime qui se veut égalitaire comme la France ? Un pays qui ne cesse pourtant de sanctionner, sélectionner, punir via le jeu de la compétition et qui stigmatise les plus fragiles sur tous les champs - éducatif, social, politique, économique, voire même religieux. Car ce que veulent les citoyens, c'est être traités avec équité et être tous égaux en droit... Blandine Nya a à coeur de lire entre les lignes, pour comprendre, expliquer et nuancer les théories avancées par John Rawls. Elle affirme que l'oeuvre du philosophe, Théorie de la justice, bien que riche en politique, en morale, en vocabulaire et en philosophie, est jusqu'à présent l'une des plus complexes à saisir, tant le discours est varié. A travers cet essai, elle prend du recul sur les théories de John Rawls, les éclaire au regard d'autres auteurs tels que Ronald Dworkin, Robert Nozick ou Alexis de Tocqueville ; et soulève ainsi plusieurs questions, dont celle de la justice, de l'égalité, de la discrimination, ou encore du rôle de l'Etat dans la société. Son ouvrage n'est pas une simple critique du philosophe, c'est une réelle réflexion sur nos sociétés contemporaines, nos aspirations à plus d'égalité et, surtout, à plus d'équité.

10/2013

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Sciences politiques

2038. Les futurs du monde

La terre est-elle surpeuplée ? L'Afrique peut-elle décoller ? Les robots travailleront ils à notre place ? Faut-il avoir peur des Chinois ? La mondialisation est-elle irréversible ? A chaque nouvel événement international, à chaque découverte scientifique ou, plus simplement, à chaque jour qui passe, l'avenir inspire de nouvelles interrogations. Or si des réponses à ces questions existent, personne ne peut encore les formuler. Car l'avenir n'est pas écrit et il revient à chacun d'explorer les futurs possibles pour décider l'avenir. C'est ce que propose 2038 Les Futurs du Monde, le nouvel ouvrage de Virginie Raisson. Elaboré dans la continuité de 2033, Atlas des Futurs du Monde, le sommaire de ce nouvel ouvrage a trois ambitions principales : aider à mesurer l'impact de nos modes de vie sur l'avenir ; donner une vision des enjeux de la transition globale qui s'amorce ; rappeler qu'il nous revient de choisir le futur et de lui donner un sens. Sont ainsi évoqués dans ce nouvel ouvrage des thèmes variés et qui concernent tout à chacun tels que le vieillissement, la santé, la consommation, les mobilités, les inégalités, les réseaux, les monnaies, la pêche, la rareté, la mutation des territoires... Au fil des pages, on repère ainsi les dynamiques, les acteurs et les lieux de transition ; les résistances ou les leviers au changement ; les processus d'adaptation, de saut technologique ou de rebond ; les phénomènes de crise ou de rupture ; les nouveaux modèles économiques, de développement et de gouvernance ; les utopies, les croyances et les forces de résistances au changement. Une nouvelle fois, Virginie Raisson et son équipe sont parvenus à écrire un ouvrage sur le futur à la fois accessible au grand public, esthétique et de qualité scientifique. Une prouesse.

11/2016

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Sociologie

Féminisme et antimilitarisme

Avant, explique Andrée Michel, je me disais pacifiste. Aujourd'hui je préfère me déclarer antimilitariste pour signifier mon opposition à toutes les opérations menées pour promouvoir la production et la vente d'armements. Tel est l'engagement intellectuel et militant de la sociologue Andrée Michel, l'une des rares féministes françaises à travailler sur l'articulation du pouvoir d'Etat avec le complexe militaro-industriel : impulsée par les économistes américains dans les années 1960, l'expression souligne combien la croissance est tributaire de l'industrie de l'armement. Andrée Michel développe l'analyse en y introduisant les dimensions de la classe et du sexe, ce qui l'amène à qualifier le complexe militaro-industriel de formation sociale aggravée du patriarcat. Ce modèle a pour conséquences inéluctables une extension des conflits armés et une augmentation des pauvretés qui frappent hommes et femmes, mais stigmatisent durablement les secondes. La militarisation est le produit d'une culture de guerre propre à cette politique du genre qu'est la domination masculine. Composé de deux parties, La guerre contre les femmes et Résistances féministes, ce recueil associe aux articles scientifiques des communications dans des conférences internationales. Andrée Michel nous y fait partager son admiration pour les femmes qui ont décidé de définir elles-mêmes leur propre sécurité dans le contexte de la guerre, notamment en Colombie. Sociologue, Andrée Michel est l'une des pionnières des études sur le rôle et la place des femmes dans la famille, au travail et dans la société. Entrée au CNRS en 1948, elle adopte très vite une position féministe qu'elle associe à la prise en compte des inégalités de race et de classe. Fondatrice de l'équipe CNRS sur le rôle des sexes, elle est membre de l'Association internationale de sociologie. Ses nombreuses publications connaissent un rayonnement considérable à l'étranger.

11/2012

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Développement durable-Ecologie

Plan B pour la planète. Le New Deal vert

La maison brûle ! La crise climatique est là qui menace l'équilibre du monde. De plus en plus de mouvements sociaux déclarent l'état d'urgence social et écologique. Pourquoi sommes-nous incapables d'agir en conséquence ? Comment éteindre l'incendie ? Depuis plus de vingt ans, Naomi Klein ausculte la planète et se fait l'écho incisif de la guerre économique qui a pris pour cibles les individus et les ressources naturelles. Depuis une décennie, elle défend un programme radical et audacieux, qu'on appelle aujourd'hui le New Deal vert. L'heure n'est plus aux réformes, aux taxes et aux plafonnements, l'heure est aux transformations, aux bouleversements sans concession. Dans ce volume, qui réunit pour la première fois une décennie de textes passionnés (2010-2019) - grandes enquêtes, écrites sur la ligne de front des catastrophes écologiques, et discours inédits -, Naomi Klein apparaît sous un jour prophétique. Elle nous engage à nous attaquer à la racine des problèmes en luttant de conserve contre le dérèglement climatique et les inégalités sociales et raciales, inextricablement liés. Elle explore l'antagonisme dans lequel nous vivons, urgence écologique versus "présent perpétuel", l'histoire des brusques changements que l'humanité a su opérer face aux périls, ou analyse en quoi l'essor du suprémacisme blanc et la fermeture des frontières s'apparentent à une "barbarie climatique". Au moment où les océans montent aussi dangereusement que les flots de haine, ces textes brossent un portrait saisissant de l'état du monde, ainsi que des personnes et des mouvements qui se dressent pour faire du désastre en puissance l'occasion rêvée de transformer notre civilisation. Travail d'investigation imparable, manifeste politique et plan de sauvetage : Plan B pour la planète est tout cela à la fois.

11/2019

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Sociologie

Génération Z. L'humanité numérique en marche

Nés une souris à la main, les jeunes de la génération Z sont au coeur d'une révolution numérique accentuée par l'avènement de l'intelligence artificielle. Parvenus au seuil de l'âge adulte, les Z sont en quête d'une place bien à eux dans une société marquée par le changement, le développement technologique, la dénatalité et le plein emploi. Qui ont-ils ? Qu'est-ce qui les distingue des générations précédentes ? Quelles sont leurs valeurs et leurs aspirations profondes ? C'est à toutes ces questions et à bien d'autres que la troisième édition de ce livre tente de répondre. L'auteur décode les caractéristiques de cette cohorte bien ancrée dans la culture de l'écran, qui est en train de transformer radicalement son rapport à la santé et au bien-être et qui redéfinit la notion même de ce qu'est le sport. Friands de marques et consommateurs avisés, les Z sont néanmoins sensibles à la pauvreté et à l'injustice. Sur les réseaux sociaux, ils se mobilisent afin d'alerter la classe politique à propos de l'environnement, de la démocratie, de la lutte contre les inégalités sociales. Entre les désirs individuels et les aspirations collectives, les Z pourraient faire une différence dans cette nouvelle humanité numérique en marche en créant, en communiquant et en collaborant pour changer le monde. Cet ouvrage est destiné à toute personne qui s'intéresse à la question des relations intergénérationnelles. Aux gestionnaires et aux dirigeants, l'auteur propose aussi des conseils pour mieux attirer, recruter et fidéliser cette nouvelle génération, grâce notamment à des pratiques de gestion renouvelées. Les Z sont en construction et cet essai témoigne de leur cheminement.

09/2019

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Economie

Quelle fiscalité pour le XXIe siècle ? Contributions au débat

Les auteurs avancent ici que le scénario de «crise fiscale permanente» des années 1970-2013 n’est plus soutenable au vu de l’ampleur de la crise obligataire actuelle. Chômage de masse et exclusion sociale ne permettant plus d’accroître la fiscalité du travail ; détérioration de la redistributivité des modèles nationaux ; croissance des inégalités ; externalités de politiques économiques plus fortes en union monétaire… Seule une réforme d’ensemble des systèmes fiscaux est capable de redonner cohérence, justice sociale, incitations à l’activité économique et in fine à la soutenabilité financière de l’Etat. Dès lors, quatre pistes de réflexion se dégagent : dans quelle mesure l’allégement de la taxation dutravail et l’amélioration de la performance financière des systèmes fiscaux sont-ils possibles ? Les réformes fiscales énoncées traduisent-elles un simple réaménagement ou une remise à plat des systèmes fiscaux ? Quelles sont les marges de manoeuvre des réformes nationales lorsqu’on connaît l’importance des jeux non-coopératifs en union monétaire ? A quel niveau (infra)national ou européen est-il le plus adéquat d’envisager telle ou telle réforme ? Deux parties et dix chapitres structurent le manuscrit. La première partie s’interroge sur l’avenir de la fiscalité face aux enjeux financiers, politiques, redistributifs et environnementaux de la crise, ainsi que sur le nécessaire renforcement du consentement à l’impôt. Si le «grand soir» fiscal ne semble pas souhaitable en raison des effets d’interdépendances entre les structures fiscales et l’efficacité relative de l’interventionnisme public, plusieurs innovations fiscales sont néanmoins discutées. La deuxième partie traite de la concurrence fiscale à différents niveaux de gouvernements, entre collectivités territoriales et entre Etats nations. Elle met en évidence les stratégies d’acteurs entre institutions publiques et l’opposition des vues quant à la recherche d’un design fiscal européen optimal ou des modèles fiscaux européens polymorphes.

11/2014

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Critique littéraire

Oeuvres complètes. Tome 17, Paris fin de siècle (1897)

Cette nouvelle édition des Œuvres complètes de Zola est originale à un double titre. Elle est la première du genre à adopter un dispositif chronologique, en vingt brèves périodes, de 1858, date de l'arrivée du jeune Emile Zola à Paris, à 1902, date de sa mort. On suivra ainsi, de volume en volume l'évolution de sa carrière et de son œuvre et leur relation à l'histoire contemporaine. Ces coupes successives dans le temps ont également le mérite de mettre en évidence les connexions mutuelles des œuvres par-delà la diversité de leurs contenus et de leurs formes. Elle réunit, pour la présentation et le commentaire historique et critique des œuvres les meilleurs connaisseurs de Zola et de son œuvre. Après une introduction générale, chaque œuvre fait l'objet d'une notice. Dans chaque volume, un trouve d'abord les œuvres narratives (romans, contes et nouvelles), puis le théâtre, les chroniques, les œuvres critiques et la correspondance. Paris est le troisième volume de la trilogie romanesque Les Trois Villes. Après Lourdes et Rome, Zola prend le Paris contemporain pour objet de I'enquête et de la fiction : les inégalités entre les classes sociales, la corruption parlementaire, le contraste entre les mondanités et la misère, les attentats anarchistes... Dans la capitale secouée par la crise politique et morale, on retrouve le personnage des deux romans antérieurs, Pierre Froment, que ses déceptions vont conduire à quitter l'Eglise. Dans le même temps, Zola fait jouer Messidor, Opéra dont il a écrit le livret, sur une musique d'Alfred Bruneau. Et il réunit en volume, sous le titre Nouvelle campagne, une année de chroniques au Figaro : problèmes de société, réflexions littéraires, critique d'art.

05/2008

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Histoire de France

La guerre d'Algérie n'a pas eu lieu. Du déni à l'oubli, chronique d'une tragédie

L'Algérie était la France, celle-ci ne pouvait donc entrer en guerre contre elle-même. Reconnaître l'état de guerre signifiait la reconnaissance d'ennemis que les Français d'Algérie considéraient depuis toujours comme une autre espèce, les "indigènes", pour ne pas les nommer des sous-hommes, ainsi qu'ils étaient pourtant traités. S'il ne faut parler que d'une "simple opération de maintien de l'ordre", encore convient-il de préciser qu'il s'agit de l'ordre établi, celui des inégalités raciales. Dès lors que le pouvoir, civil et militaire, interdisait de nommer la guerre, la chape de plomb du déni général recouvrit l'ensemble du pays. Le mensonge d'Etat instaure une autre scène, publique, sur laquelle la guerre n'existe pas, ni non plus la torture, les massacres, les camps. La guerre devient même une opération de paix. Pour mieux entretenir la confusion, un langage-écran se substitue à la langue commune. En l'absence de guerre, plus de prisonniers de guerre mais des rebelles "pris les armes à la main", sans droit aucun, les tortures ne sont que des "interrogatoires poussés" et l'extermination des civils que des "ratissages" et "nettoyages" de terrain. Dans le même temps où l'Algérie "se transforme en vaste camp de concentration", ainsi que le déplore le général Alix dans son rapport sur les camps d'internement, la circulaire Papon interdit l'utilisation du terme de camp, qui disparaît du vocabulaire. Cette dénaturation du langage s'est révélée si efficace qu'à leur retour au pays la plupart des deux millions de jeunes hommes enrôlés n'ont rien pu dire sur l'enfer vécu en Algérie. A l'heure de la sédition, face aux généraux et centurions dévoyés, ils ont pourtant été le premier rempart de la nation, qui les a si peu pris en considération.

01/2018

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Economie

Le libéralisme contre le capitalisme

Et si nous nous trompions d'ennemi ? Et si le capitalisme et le libéralisme n'étaient pas du tout la même chose ? Et si le moyen le plus efficace pour sortir de la domination capitaliste était de se réapproprier le libéralisme ? Nous sommes persuadés de vivre la victoire du libéralisme. Pourtant, le capitalisme qui nous gouverne est profondément antilibéral. Il suffit de comparer les grands principes dont se réclame l'économie et les règles financières que nous appliquons au quotidien pour voir apparaître des contradictions flagrantes : le travail est la principale source de richesse pour les théoriciens du libéralisme, mais la " masse salariale " n'a tout simplement pas de valeur dans les comptes de nos entreprises ; le marché fonctionne sur le mode de la concentration et de la contrainte alors que la concurrence devrait justement garantir l'absence de position dominante. Quant à l'Etat, qui est censé corriger les inégalités les plus criantes causées par le système, il ne fait souvent qu'en amplifier les effets. Ce livre dénonce la confusion entretenue dans le débat public entre les termes de " libéralisme " et de " capitalisme " et montre en quoi ces deux systèmes s'opposent radicalement. Si nous ne voyons pas clairement cette différence, c'est que nous vivons l'économie sur le mode de l'idéologie, comme un ensemble de dogmes face auxquels nous serions impuissants. Or il est possible de définir autrement l'entreprise et la place que le travail y occupe ; les politiques publiques peuvent être orientées différemment et promouvoir de nouvelles règles ; la croissance du PIB n'est pas la seule échelle pertinente pour mesurer le succès en économie. Un essai qui démonte avec brio nos idées reçues et qui ouvre des perspectives stimulantes.

11/2006

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Droit

De la guerre à la communauté universelle. Entre droit et politique

L'espoir né de la création de l'Organisation des Nations unies après la Seconde Guerre mondiale n'a pas été suivi des bienfaits attendus et la fin de la guerre froide n'a pas été l'occasion de nouvelles avancées dans la prévention des conflits. Le monde globalisé reste en proie à la violence, aux entraves à la liberté, aux inégalités grandissantes, à un usage inconscient et destructeur des ressources de la planète. Cette situation impose de penser une nouvelle organisation de la communauté universelle, ce qui ne se fera pas sans un changement de paradigme. Le principe qui préside encore à l'organisation du monde est celui de la division en États souverains. Mais il est illusoire de croire que la souveraineté puisse être la condition de la paix. Dans un nombre grandissant d'États, elle est réduite à un pouvoir de répression. Elle ne garantit pas la liberté des groupes ni la recherche du bonheur commun. Elle fait obstacle aux avancées du droit international et elle permet l'impunité des dirigeants. Partant de ce constat, Monique Chemillier-Gendreau met sa longue expérience du droit (par l'enseignement, mais aussi par la participation à des procédures internationales) au service d'une analyse critique de la situation actuelle. Elle prône l'abandon du concept de souveraineté, porteur des possibilités de guerre, au profit de celui d'association politique des hommes libres, retour à la liberté du peuple, mais aussi à sa responsabilité. Si elle défend cette idée à l'échelle des communautés nationales, elle l'élargit à toutes les communautés politiques, infra ou supra-nationales. Partout où des hommes et des femmes assemblés ont à décider d'une part de leur destin, le politique doit être réhabilité contre l'emprise de l'économique et contre les bureaucraties actuellement à l'oeuvre.

03/2013

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Histoire internationale

Histoire du Brésil. 1500-2000

On a longtemps cru que Dieu était brésilien, tant la nature a pourvu ce pays-continent de ressources et d'agréments, et certes la géographie a joué un rôle important dans la construction du Brésil d'aujourd'hui. Pourtant, sa puissance, sa vitalité, son originalité sont bien davantage filles de l'Histoire. Sa culture lusitanienne a fait de lui un univers à part en Amérique latine et le processus qui a abouti à son indépendance (1822) n'a pas suivi le modèle des colonies espagnoles. De la même façon, les Portugais ont initié dès le XVIIe siècle une mise en valeur qui a eu de multiples effets : le développement de l'agriculture, en particulier de la canne à sucre, a requis un recours massif à l'esclavage. Plus tard, à l'époque contemporaine, l'immigration européenne a pris une ampleur sans égale en Amérique du Sud. Quant au gouvernement des âmes, l'Eglise au Brésil a mené une politique sensiblement différente de celle de ses voisines et les effets s'en mesurent encore aujourd'hui. Peu de pays au monde sont aussi bigarrés que le Brésil, qui apparaît comme la nation métisse par excellence. Les inégalités, les dictatures très répressives du XXe siècle, les déséquilibres économiques semblent ne pas avoir entamé le goût de vivre de ce peuple à nul autre pareil. C'est probablement sa forte identité plus encore que le cinquième centenaire de sa découverte que le Brésil célèbre cette année. Bartolomé Bennassar, professeur émérite à l'université de Toulouse-II, est l'un des meilleurs spécialistes français des mondes ibériques à l'époque moderne, et Richard Marin, maître de conférences à l'université de Toulouse-II, a consacré principalement ses recherches aux problèmes religieux du Brésil contemporain. A eux deux, ils signent la première grande synthèse en français sur les cinq siècles de l'histoire brésilienne.

03/2000

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Pédagogie

Quelle Ecole pour demain ? Enjeux, priorités et défis

Les articles présentés dans cet ouvrage interrogent les grandes questions qui se posent à l'éducation dans le monde. Pour entrer dans cette vaste problématique, nous avons décidé de poser les questions éducatives à partir de l'Afrique : équité de l'éducation dans le monde, qualité de l'enseignement, importance de la lecture, de la formation des enseignants, de la scolarisation des filles, de la formation professionnelle des jeunes. Nous savons que, d'ici à 2030, 170 millions d'enfants supplémentaires devront être scolarisés. Quelques questions cruciales se posent à tous et nécessitent que des réponses soient apportées rapidement. Comment appuyer cet effort supplémentaire imposé aux Etats ? Comment les systèmes éducatifs pourront-ils aider à garantir un avenir meilleur à cette jeunesse confrontée aujourd'hui à un chômage de masse ? Comment penser le développement durable à l'école ? Les chercheurs revendiquent un accès à l'éducation pour tous les enfants, quels qu'ils soient, quelles que soient leurs appartenances géographiques, sexuelles et sociales. Ils revendiquent une mise en commun des ressources mondiales et une véritable solidarité entre les citoyens du monde pour que tombent les barrières entre les nantis et les défavorisés et qu'enfin soient abolies toutes les inégalités, pour que l'école soit une école de qualité pour tous, avec des enseignants bien formés, disposant d'outils performants et de technologies maîtrisées au service du développement humain. Grâce à cette éducation de qualité pour tous, les fanatismes et dogmatismes de tous ordres seront éradiqués, la curiosité intellectuelle et l'esprit critique valorisés, le respect et l'humanité promus au rang de valeurs premières, supplantant ainsi l'argent, nouvelle divinité de notre époque. Nous pourrons ainsi construire l'école de demain, exigeante, équitable et éthique, préalable au développement durable de notre planète.

06/2019

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Sociologie

Comprendre la société par les sciences sociales. Concepts clés, Auteurs et Argumentations

L'originalité de ce livre peut se résumer en trois principaux points. -Le premier élément porte sur le choix d'aborder les travaux en sociologie, psychologie sociale et management au sens large, à partir d'une notion clé, d'un concept central, plutôt que de traiter la théorie générale de l'auteur(e) de façon détaillée et exhaustive. La plupart du temps, on essaye de retenir des mots, des phrases, sans chercher à comprendre, à approfondir la logique de raisonnement. Pour que la mémorisation fonctionne, il convient de favoriser une lecture ludique et sélective qui passe avant tout par l'accès à des clés d'entrées simples, efficaces et mémorisables, ancrées dans le réel. -Le deuxième aspect concerne le choix des concepts mis en évidence dans le cadre de cet ouvrage. Nous avons fait le choix de sélectionner des concepts fondamentaux ou originaux, qui sont de nature à éclairer les débats actuels dans le champ de l'action sociale et sociétale (injustice sociale, inégalités, diversité, résilience, déviance...). Les concepts à fort impact social, sociétal ou économique ont donc été privilégiés. -Enfin, concernant le choix des auteurs, nous avons souhaité approfondir certaines notions centrales dans les travaux d'auteurs unanimement reconnus, mais aussi faire découvrir au plus grand nombre, des auteurs parfois moins connus, mais dont les réflexions et les analyses forcent l'admiration. Les chapitres proposés dans cet ouvrage se veulent par conséquent à la fois d'un ton rigoureux, mais libre, précis, mais critique. Ils ont été structurés et organisés autour de l'idée d'un concept clé, présenté par ordre alphabétique (Action organisée, Biais cognitifs, Bouc émissaire...) pour faciliter la lecture et mieux associer un concept central à son auteur.

02/2022

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Droit

Droit et politique de santé publique en Nouvelle-Calédonie

Cet ouvrage reprend largement Le droit médical en Nouvelle-Calédonie (2005), codirigé naguère par Antoine Leca. Mais il actualise la matière et il élargit la focale à tout le droit de la santé et aux politiques publiques suivies en la matière. Si la compétence sanitaire de la Nouvelle-Calédonie a déjà soixante ans d'âge, force est de constater que celle-ci en a longtemps peu usé et qu'elle a "collé" autant que possible au droit métropolitain du milieu du XXe siècle, pour des raisons juridiques, mais aussi culturelles. Le développement du droit local n'a vraiment débuté qu'à la fin du XXe siècle, avec les nouveaux instruments (en particulier la loi du pays) offerts, après les événements des années 80 par la loi statutaire de 1999, pour remédier à la géographie, à la démographie et à l'économie particulière de cette collectivité. Certes les inégalités territoriales entre le Grand Nouméa suréquipé et la Brousse, les déserts médicaux et même sanitaires qu'on rencontre sur la côte est et dans les îles, ont amené d'intéressants partages de compétences, qui ont élargi le périmètre des soins paramédicaux et ont fait reconnaître le droit des pharmaciens à pratiquer certaines vaccinations, qui peinent à s'imposer en France métropolitaine. L'évolution des comptes de la CAFAT a conduit à prendre des mesures originales et inédites par rapport au modèle français comme le conventionnement sélectif. Mais grande est la crainte des responsables de s'écarter des standards et des normes du droit métropolitain, comme si la place de la Nouvelle-Calédonie était en Europe. La Nouvelle-Calédonie a besoin de bâtir un édifice original qui lui ressemble : il faut qu'elle abandonne les "copier-coller", ainsi que la référence et la révérence à un droit métropolitain qui ne correspond pas vraiment aux réalités locales.

04/2019

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Sociologie politique

Regards croisés USA-France. Mouvements et politique en temps de crises

Depuis les analyses classiques de Tocqueville sur le contraste entre l'étatisme français et le pluralisme américain, les Etats-Unis et la France ont fourni des laboratoires pour l'analyse comparative. La mise en regard des mouvements sociaux aux Etats-Unis et en France alimente la compréhension des rapports entre conflictualité et refondation de la gauche à la lumière des défis posés de part et d'autre de l'Atlantique. Depuis le New Deal des années 1930, la conquête des droits civiques aux Etats-Unis dans les années 1960, l'avènement du capitalisme néolibéral et de la mondialisation financière jusqu'à la crise majeure de 2008, les rapports entre mouvements sociaux et politique font l'histoire. Plus récemment, l'ascension du populisme, l'émergence de Bernie Sanders et d'une gauche combative, l'expansion des mobilisations décisives dans la défaite de Trump résonnent avec ce que nous vivons en France. L'intensification des mobilisations contre les inégalités et les discriminations, contre les violences racistes, des luttes féministes, écologistes et pour la justice sociale bouscule le champ politique sur fond de poussée de l'extrême droite et d'une tendance à l'autoritarisme. Ce détour par les Etats-Unis invite à un regard distancié sur notre propre réalité en France. En assumant leur diversité, les autrices et auteurs des contributions rassemblées dans ce volume éclairent ces événements et les défis stratégiques de la gauche sociale et politique en France, à l'heure du néolibéralisme contesté et de la poussée des aspirations émancipatrices. Comme projet associé à la Fondation Gabriel Péri, cet ouvrage vise un public large, intéressé et éventuellement impliqué dans le débat et la confrontation d'idées politiques comme dans l'action militante.

02/2022

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Cuisine bio, diététique, équil

Cuisiner sans recettes. Guide de résilience alimentaire

Prendre le temps de cuisiner peut parfois paraître laborieux. Horaire chargé, recette compliquée, ingrédient introuvable pour accomplir le plat de tel ou telle chef réputé.e... le prêt-à-manger semble soudain si simple. Et si on apprenait à cuisiner sans recettes ? Véronique Bouchard nous propose de libérer le créateur culinaire qui dort en nous et d'adapter notre alimentation à la saisonnalité et la disponibilité des aliments. Il est temps de reconquérir notre autonomie alimentaire ! Dans un contexte de changements climatiques, d'épuisement des ressources, de risques de pandémie et d'inégalités sociales grandissantes, il devient urgent de réapprendre à consommer, à cuisiner et à conserver les aliments produits localement. Véritable anti-livre de cuisine traditionnel, Cuisiner sans recettes donne tous les conseils et techniques pour développer de bons réflexes culinaires et favoriser notre résilience alimentaire. Au menu : Les grands principes culinaires pour sortir du prêt-à-penser et du prêt-à-manger, et (re)découvrir les vertus de la saisonnalité, du local et du bio ; Les bases d'une saine alimentation, pour le corps et l'environnement ; Des conseils en matière de congélation, de mise en conserve, de lacto-fermentation et de déshydratation ; L'ABC pour faire pain, kombucha, kéfir, pousses et germinations ; Une cartographie du terroir québécois ; Des variations culinaires autour de 27 thèmes : salades, risottos, tartes, croquettes, crêpes, sauces diverses, pesto, potages, végépâté, muffins, pâtes, sautés, etc. Cuisinier sans recettes pourrait bien être votre dernier livre de cuisine ! Véritable ode aux artisan.e.s qui nous nourrissent, ce guide est l'outil idéal pour développer votre confiance et adapter vos repas au rythme des saisons, tout en contribuant à une culture alimentaire plus écologique, solidaire, résiliente et nourrissante.

02/2021

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Histoire des idées politiques

Mérite

Alors que les inégalités sociales (notamment face à l'école) ont été aggravées ces vingt dernières années par les crises économiques, pourquoi continue-t-on de croire au mérite ? "Yes, we can ! ", "Qui veut, peut", "premiers de cordées"... Défendu autant par les partis progressistes que conservateurs, peu de notions font l'objet d'un consensus politique aussi complet que le mérite. Il est ainsi investi comme un principe "juste" de distribution des ressources rares. De la même façon, l'école s'est imposée dans de nombreuses sociétés comme l'espace de construction de l'émancipation des individus par le mérite par excellence. Pourtant qui définit le mérite aujourd'hui, et surtout comment le définit-on ? Cet essai incarné et sensible vise, à partir de l'apport d'études récentes en sciences sociales, à réhabiliter les luttes (ordinaires ou politiques) qui structurent les usages de la rhétorique méritocratique comme principe de justice. Car loin d'être univoque, le mérite fait l'objet d'une reconfiguration perpétuelle, autant dans l'espace public, que dans nos relations ordinaires aux institutions. De la même manière, à rebours d'une lecture qui ferait du mérite un principe abstrait de la justice sociale hérité de la Révolution française, la sociologue Annabelle Allouch propose de comprendre le mérite comme une morale sensible de la reconnaissance qui structure notre quotidien, ce qui permet de comprendre notre attachement à cette notion, malgré les critiques dont elle fait l'objet. Pour ce faire, elle mobilise avec talent un ensemble de saynètes tirées de l'actualité ou bien ses propres enquêtes autour de la sociologie du concours et des effets de la discrimination positive dans l'accès à l'enseignement supérieur.

09/2021

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Marketing

Post-corona. De la crise à l'opportunité

Une analyse sur les perdants et les gagnants de la pandémie de covid et sur le monde d'après. "Début mars 2020, nous vivions dans l' "avant" . [... ] A la fin du mois, nous étions dans l'"après". Le monde fermait boutique". La pandémie a agrandi les inégalités entre pauvres et riches, commerces et essentiels ou non essentiels, jeunes et personnes âgées, etc. Si certains ont d'ores et déjà tiré leur épingle du jeu, et notamment les Big Tech, d'autres comme les restaurants, les hôtels ou les magasins de vêtements sont les perdants de cette pandémie. Cet ouvrage nous offre une réflexion sur le remodelage de l'environnement économique post covid. Scott Galloway examine en quoi cette crise a favorisé les grandes entreprises, il s'interroge aussi sur les disruptions possibles hors des secteurs dominés par les Quatre (Amazon, Apple, Facebook et Google) et sur certaines des firmes destinées à prospérer. Dans Post Corona, il décrit les contours de la crise et les opportunités qui s'annoncent. Certaines entreprises, comme les puissants monopoles technologiques, prospéreront à la suite de la perturbation. D'autres industries, comme l'enseignement supérieur, auront du mal à maintenir une proposition de valeur qui n'a plus de sens lorsque nous ne pouvons pas rester côte à côte et que les prix de scolarité ont énormément augmenté. Vous découvrirez comment finalement la pandémie n'a pas été tant un agent de changement qu'un accélérateur de tendances déjà bien engagées, avec notamment la montée en force du télétravail, le renforcement des monopoles (comme les Big Four) et la digitalisation de l'enseignement supérieur, ce qui permettra notamment de, faire baisser ses coûts. Combinant humour et réflexions, fondées sur des données réelles, Scott Galloway offre à la fois un avertissement et un espoir pour l'avenir.

07/2021

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Histoire internationale

L'Etat profond américain. La finance, le pétrole et la guerre perpétuelle

S'appuyant sur plus de quatre décennies de recherches, Peter Dale SCOTT nous offre une analyse inédite de l'"Etat profond américain", un système informel et méconnu, dont l'influence sur l'Histoire contemporaine est absolument majeure. En dehors du cadre légal, cet Etat derrière l'Etat public conditionne secrètement les politiques officielles de Washington - voire les contredit ou les neutralise. Observateur politique de premier plan, SCOTT décrit le processus de militarisation croissante des Etats-Unis, en particulier depuis le 11 Septembre. Il explique également l'origine de la "dérive sécuritaire" (écoutes et surveillance illégales, détentions massives, usage de la torture, assassinats ciblés) et de l'accroissement des inégalités de revenus que connaît ce pays depuis la guerre du Vietnam. L'Etat profond constitue aujourd'hui un système quasi institutionnalisé dans des agences (comme la CIA et la NSA) qui échappent au contrôle démocratique. Mais il ne se limite pas à ces services secrets, et l'auteur décrit notamment l'influence excessive d'entreprises privées telles que Booz Allen Hamilton (l'ex-employeur d'Edward Snowden) et la SAIC : 70 % des budgets du Renseignement aux Etats-Unis étant aujourd'hui sous-traités. Derrière ce système opaque, où la distinction entre "public" et "privé" semble pour le moins ténue, il retrace l'influence traditionnelle des banquiers et des avocats de Wall Street alliés aux "supermajors", les plus grandes compagnies pétrolières internationales. Il explique ainsi comment les pétromonarchies du golfe Persique, les entreprises de défense états-uniennes et Wall Street ont ensemble et progressivement formé un Etat profond supranational - qui mène des politiques parfois radicalement opposées aux intérêts nationaux des Etats-Unis, de son peuple et de ses institutions. Un travail remarquable qui clôt avec brio la trilogie entamée avec La Route vers le nouvel ordre mondial et La Machine de guerre américaine...

05/2015

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Pollution

Vivre et lutter dans un monde toxique. Violence environnementale et santé à l'âge du pétrole

Pour en finir avec les success stories pétrolières, voici une histoire des territoires sacrifiés à la transformation des hydrocarbures. Elle éclaire, à partir de sources nouvelles, les dégâts et les luttes pour la santé au XXe siècle, du Japon au Canada, parmi les travailleurs et travailleuses des enclaves industrielles italiennes (Tarento, Sardaigne, Sicile), auprès des pêcheurs et des paysans des "Trente Ravageuses" (la zone de Fos / l'étang de Berre, le bassin gazier de Lacq), ou encore au sein des Premières Nations américaines et des minorités frappées par les inégalités environnementales en Louisiane. Ces différents espaces nous racontent une histoire commune : celle de populations délégitimées, dont les plaintes sont systématiquement disqualifiées, car perçues comme non scientifiques. Cependant, elles sont parvenues à mobiliser et à produire des savoirs pour contester les stratégies entrepreneuriales menaçant leurs lieux de vie. Ce livre expose ainsi la tension sociale qui règne entre défense des milieux de vie et profits économiques, entre santé et emploi, entre logiques de subsistance et logiques de pétrolisation. Un ouvrage d'une saisissante actualité à l'heure de la désindustrialisation des territoires pétroliers, des conflits sur la décarbonation des sociétés contemporaines, et alors que le désastre de Lubrizol a réactivé les interrogations sur les effets sanitaires des dérivés pétroliers. Renaud Bécot est maître de conférences en histoire contemporaine à Sciences Po Grenoble. Il a récemment codirigé Ecrire l'histoire environnementale au XXIe siècle (Presses universitaires de Rennes, 2022). Gwenola Le Naour est maîtresse de conférences en science politique habilitée à diriger des recherches à Sciences Po Lyon. Elle a codirigé Sortir des crises : One Health en pratiques (Quae, 2022). Ils ont fait appel à une vingtaine des meilleurs spécialistes de l'histoire sociale politique et environnementale des aires pétrochimiques dans le monde.

09/2023

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Pédagogie du sport

Le sport à l'école médiateur de culture scientifique. Une mallette "Sciences & Sport" pour quoi faire ?

Selon Etienne Klein, philosophe des sciences, "Pour donner le goût des sciences, il faut donner du goût aux sciences" . Ainsi, dans l'espoir d'accrocher l'intérêt des adolescents, l'analyse pluridisciplinaire d'un phénomène du quotidien est encouragée dès le collège ; le thème retenu concerne souvent le sport. Or un collège ne dispose pas d'outils spécifiques d'analyse d'un geste sportif ; de plus, les collégiens considèrent a priori l'EPS comme une discipline à part, synonyme de pause intellectuelle. La démarche proposée dans ce livre est différente. Elle se veut répondre à des questions d'adolescents à propos de leurs prouesses athlétiques. L'accroche proposée consiste à les initier à la démarche scientifique en étudiant quelques-uns de leurs propres gestes, ce qui a du sens pour eux. La mécanique newtonienne s'avère alors indispensable pour exploiter les mesures cinématiques 2D et les acquisitions sur plate-forme biomécanique biaxiale, réalisées avec les outils de notre mallette "Sciences et Sport" , issue de nos recherches. Pour associer l'éducation physique, les mathématiques, la physique, l'informatique, SVT sans oublier la technologie, il nous faut donner à ces enseignants un langage commun et les mêmes bases théoriques concernant les systèmes mécaniques poly-articulés Nos mallettes pédagogiques valorisent ainsi l'activité physique et sportive comme un thème de convergence pédagogique efficace pour réduire les inégalités sociales habituellement constatées. Enfin, suite à l'appel à projets du COJO plaçant l'innovation au coeur de la candidature de Paris aux JO, 2024, notre proposition de déploiement des mallettes à plus grande échelle a été retenue comme la seule opération éducative d'envergure car "elle répond à la volonté de l'inscrire dans une dynamique d'héritage" , Les partenaires habituels du CRITT Sport Loisirs ont pris l'engagement de donner à cet objectif une dimension internationale.

09/2021

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Vivre en couple

Nos amours radicales. 8 visions singulières pour porter un regard nouveau sur l'amour

Recherchés avidement, fantasmés, désirés envers et contre tout, les espaces amoureux sont, depuis toujours, présentés comme la finalité absolue de ce que l'on peut attendre d'une relation avec l'autre. L'injonction au couple et la pression sociale qui l'entoure dictent notre façon de vivre avec les autres... Et avec nous-même. Considéré dans notre société comme la voie rapide vers le bonheur, l'amour amoureux est encore trop peu remis en question, trop peu repensé, notamment à travers le prisme des avancées sociales et féministes de ces dernières années. Et si l'on porte volontiers un oeil attendri sur ces espaces amoureux, ils sont également des terrains propices à la reproduction des schémas de domination patriarcale. L'amour amoureux est-il le seul qui importe ? Couple hétérosexuel et féminisme sont-ils compatibles ? Quel est le poids des inégalités sociales ou raciales sur le couple ? Qu'est-ce que notre manière d'être avec l'autre veut dire de nous ? Comment construire nos relations intimes en suivant des principes d'équité, qui ne sont pas encore acquis dans la société au sein de laquelle nous évoluons ? Ce sont autant de questions que se posent les auteur·ices de l'ouvrage. Qu'iels soient militant·es, auteur·ices, travailleur·euses sociales ou créateur·ices de contenu, iels sont tou·tes féministes et engagé·es dans une démarche de déconstruction de la place que peut avoir l'amour amoureux dans notre société. Iels livrent ainsi des réflexions tendres, incisives et radicales, en nous proposant une autre vision de l'amour, envers soi et envers l'autre : l'amour comme acte militant, émancipateur, et d'ores et déjà synonyme de révolution.

09/2021

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Sciences politiques

Contre la précarité. L'anticapitalisme du XXIe siècle

Peut-on encore être anticapitaliste au XXIe siècle ? Depuis la débâcle financière de 2008, on a beaucoup parlé de la crise, voire de la fin du capitalisme mais, en fait, celui-ci sort toujours renforcé des catastrophes qu'il fabrique. Il survivra donc aux protestations contre les inégalités qui, en réalité, renforcent sa légitimité en réclamant seulement une meilleure inclusion dans le système sans en contester la logique : la compétition mondiale effrénée pour le profit. Cette dernière engendre une précarité multiforme qui affecte toutes les catégories sociales : peur des fins de mois difficiles, stress induit par les pressions subies au travail, insécurité de l'emploi, dégradation des services de santé, etc. En réactualisant la tradition de la théorie critique, l'auteure démontre que le combat contre ce "capitalisme de précarité" doit s'attaquer à sa logique même, et sans attendre son utopique effondrement final. Elle dessine une stratégie pour mobiliser la multitude précaire derrière un projet politique qui, à coups de réformes progressives éradiquant la course folle au profit, nous engagerait sur la voie d'une transformation sociale radicale. Professeure de Science politique et sociale, Albena Azmanova a enseigné à Sciences Po et à la New School For Social Research à New York, avant de rejoindre l'Université du Kent. Prix 2021 de l'American Political Science Association "pour un livre exceptionnel qui démontre comment l'expertise universitaire peut utilement servir la lutte pour un monde meilleur" Prix 2022 du meilleur livre d'économie politique internationale de l'International Studies Association Prix Susan Strange du meilleur livre (2022) de la British Political Science Association Mention honorable Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Baptiste Mylondo en collaboration avec Jacques Généreux

10/2023

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Sciences politiques

La valeur néolibérale de l'humain. Capitalisme et biopolitique à l'ère pandémique

Que valent nos vies pour un gouvernement néolibéral ? Comme nous l'a enseigné Michel Foucault, le néolibéralisme est un "art de gouverner" . Fondé sur le "régime de vérité" du marché, cette gouvernementalité nous incite à normaliser et moraliser nos vies et nos actions pour les consacrer à l'accumulation d'un capital (économique, social, culturel, symbolique). Le néolibéralisme nous a imposé une "raison du monde" biopolitique qui, par les logiques d'un utilitarisme radical fondées sur la compétition, la responsabilité individuelle, les inégalités économiques et l'empire universel de la valeur, n'hésite pas à mettre en balance des vies humaines et des opportunités de profit. Dans l'ordre néolibéral, la question de la valeur de la vie humaine se posait déjà avant la pandémie du Covid-19 ; elle se pose aujourd'hui avec d'autant plus d'acuité. Plus récemment, les gouvernements néolibéraux ont volontiers recouru à des programmes politiques néo-conservateurs autoritaires qui promeuvent une politique de destruction des Communs assortie d'une politique de mort (nécropolitique) eu égard aux populations ou groupes sociaux jugés inutiles ou excédentaires dans le projet néolibéral, normalisateur et moral. C'est pourquoi nous assistons aujourd'hui, dans le champ politique, à des affrontements qui opposent radicalement les identités, les nations, les religions, et les modes de vie. Ces affrontements mettent en scène une véritable "guerre civile mondiale" , dont la violence est ressentie partout et par tous, et dans le cadre de laquelle les groupes hégémoniques proposent que soient neutralisées ou éliminées les vies de ceux et celles qui constituent des obstacles pour la mise en oeuvre de leur projet politique. L'objectif de ce livre est donc de mettre en perspective des réflexions interdisciplinaires critiques sur le problème de la valeur de l'être humain dans un ordre capitaliste néolibéral et bio-nécro-politique.

06/2022

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Sciences politiques

Les utopiques N° 23, été 2023 : En retraite, pas en retrait

Les vieilles et les vieux, comment la société les perçoit, comment ils et elles se voient. "Une vieille ne devrait pas faire ça" , interview de Geneviève Legay, agressée par la police à Nice, en 2018 (Celle qui n'était pas sage, Syllepse, 2019). "Réflexions sur l'intergénérationnel" , par Gérard Gourguechon, secrétaire de l'Union nationale des retraités Solidaires. "Vieillesse et inégalités de vie" , Bernard Ennuyer du Syndicat de la médecine générale. "La baisse programmée du pouvoir d'achat des personnes retraitées","Vieillir en société","Les politiques municipales vers les personnes âgées" ; l'exemple de Fontenay-Sous-Bois. "Des retraité·es Solidaires du Loiret racontent le suivi et le contrôle des EHPAD" par des syndicalistes. "En EHPAD, les conditions de travail des personnels ont des conséquences directes sur les conditions de vie des malades" , par Anissa Amini qui travaille dans ce secteur et est responsable nationale ­SUD-Santé sociaux. "Les demandes et revendications des personnes âgées et retraitées" , par Annie Dromer de l'Union nationale des retraités et des personnes âgées. "Vieux, vieilles et immigré·es" , par Verveine Angeli de la Fédération des associations de soutien aux travailleurs et travailleuses immigré·es. "La situation des personnes retraitées en Espagne et au Brésil""Les violences sexuelles à l'égard des femmes âgées""Les personnes retraitées face aux problèmes de santé""Une conférence gesticulée sur la ménopause" , interview. "La vieillesse, de puissants tabous""Les Babayagas de Montreuil" , l' "anti-maison de retraite""La place des retraités et retraitées dans les organisations syndicales" , par Gérard Gourguechon. "L'histoire du secteur "retraité·es"de la FSU. "Les services à la personne" , par Anne Anazaria de Femmes égalité. "Pouvoir choisir et décider, ses dernières années et sa fin de vie" , par des retraité·es Solidaires.

07/2023

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Culture d'entreprise

Dictionnaire amoureux de l'entreprise et des entrepreneurs

Près de 90 auteurs ont participé à ce Dictionnaire amoureux. Chacun avec ses mots, son style, son regard, son expérience, ses propres convictions d'entrepreneur mais aussi de philosophe, artiste, syndicaliste, essayiste, écrivain, humanitaire, religieux, économiste ou universitaire. Victor Hugo déplorait déjà l'ingratitude " pour le don nécessaire, jamais pour le don du superflu " et le manque de reconnaissance pour celui qui " vous donne le pain quotidien " contrairement " à qui vous donne la parure ". C'est sur ce constat qu'est née l'idée de ce Dictionnaire amoureux. Il répondait à un besoin, celui de la reconnaissance. Celui aussi de partir à la conquête du coeur des Français auprès desquels l'image de l'entreprise et des entrepreneurs est dépréciée. Et pour ce faire rétablir quelques vérités premières. Proclamer que l'argent n'est pas forcément sale, que les patrons ne sont pas tous des voyous, que faire du profit n'est pas honteux, que le laisser-faire n'entraîne pas naturellement le laisser-aller. Bref, faire la pédagogie de l'entreprise, ce que notre école se grandirait de mieux faire. Dire que la raison d'être de l'entreprise n'est pas la quête exclusive et frénétique du profit et que souvent mieux que d'autres, elle est au service du bien commun. Dire qu'elle n'est pas à l'origine de nos problèmes, les inégalités sociales, la pollution et les discriminations mais qu'elle en est la solution. Dire aux jeunes si méfiants vis-à-vis de l'entreprise qu'ils y trouveront souvent mieux qu'ailleurs la réponse à leur quête de sens, d'éthique et d'intégrité. Que créer son entreprise est une aventure enthousiasmante qui n'est pas réservée à une élite diplômée mais ouverte à tous ceux qui veulent réussir leur vie et le faire au service des autres.

10/2021

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Rousseau

Essai sur Jean-Jacques Rousseau. A propos du "Projet de constitution pour la Corse (1765)"

Des écrits de philosophie politique de Jean-Jacques Rousseau, le sens commun ne cite souvent que le Contrat social, alors qu'il y a d'autres écrits souvent méconnus ou peu cités qui concourent à la connaissance la plus complète de ses écrits. Sur les raisons historiques et les conditions socio-politiques d'écriture par Jacques-Jacques Rousseau du Projet de constitution pour la Corse, retenons que c'est en 1764, à la demande de Mathieu Buttafoco, aristocrate Corse et capitaine aide-major au régiment royal italien que le philosophe accepta de rédiger ce Projet ; cela, au moment où l'Emile et le Contrat social venaient d'être condamnés. L'ouvrage " Projet de constitution pour la Corse " (1765) est précisément un des lieux d'expression du système de Jean-Jacques Rousseau, accentué d'une vision paradigmatique de la Corse. La construction du système politique idéal que Rousseau y envisage pour la Corse repose sur la recherche d'une forme rationnelle d'organisation sociale qui soit la plus conforme à la nature originelle de l'homme. Il fait de l'égalité un principe fondamentalement démocratique dont la valeur réside dans la compensation des inégalités physiques individuelles par une égalité civile et sociale. Ainsi, à travers le problème de la réunion des individus en un seul corps, Jean-Jacques Rousseau pose clairement dans son Projet, le problème de la nature du contrat tel qu'il le formule dans son ouvrage Du Contrat social. Utopie et/ou prospective politique, cet ouvrage de Jean-Jacques Rousseau conduit à la réflexion dans le chapitre 2 de cet essai de philosophie politique sur les rapports entre l'utopie, le mythe et l'idéologie. Assurément, les oeuvres de Jean-Jacques Rousseau participent inévitablement de la modernité politique comme quête permanente du sujet rationnel, du nouveau et de l'inédit.

11/2021

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Ethnologie et anthropologie

Le mal du voyage

Après deux ans de travaux, la Black Box - la salle d'exposition temporaire du MEN - rouvre ses portes, marquant la fin d'un long chantier de rénovation. Pour cette occasion, l'équipe du Musée souhaite présenter une exposition en prise avec l'actualité, dans laquelle chacun peut interroger ses propres pratiques grâce à un éclairage anthropologique. Le tourisme s'est imposé comme un thème idéal, conjuguant phénomène de masse, interculturalité, rapports de forces, polémiques virulentes et malentendus profonds. Dès ses origines au 18e siècle, le tourisme a suscité de nombreuses critiques. Il incarnerait un double négatif du voyage : ses adeptes parcourraient le globe sans autre but que leur plaisir immédiat, nivelant les diversités culturelles, créant des mondes factices, creusant les inégalités sociales et détruisant les ressources naturelles. Cultivé dans la littérature, la production scientifique et les médias, cet antagonisme traduit pourtant un jugement de valeur. En focalisant sur les travers de l'industrie touristique, il élude trop souvent les raisons qui poussent aujourd'hui plus d'un milliard de personnes à sillonner la planète. Il masque aussi tout un pan des interactions entre visiteurs et visités, notamment des phénomènes de revivalisme culturel, d'inventions, de résistance et d'affirmation. L'exposition Le mal du voyage invite à questionner l'homogénéité du champ touristique. Un parcours en douze salles aborde autant de pratiques et d'imaginaires contrastés : projets de moralisation, sens cachés du farniente plagiste, quêtes de santé mentale et physique, appétit du monde, réactions autochtones face à l'engorgement des villes, mises en image de la nature, confessions de backpackers attirés par l'interdit, fascination pour les confins, productions de nouvelles esthétiques et blues du retour, aboutissant à formuler sans cesse de nouveaux projets de départ. Les tourismes offrent ainsi matière à une réflexion passionnante sur la condition et la mobilité humaine dans ce premier quart du 21e siècle.

11/2021

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Géographie humaine

Géohistoire des épidémies

Variole, paludisme, peste, Covid-19... les épidémies font trembler ou disparaître les sociétés humaines. Fait social total, elles touchent autant à l'économie qu'à la spiritualité, autant aux pratiques collectives qu'aux oeuvres intellectuelles. Ce dossier présente les grands fléaux sanitaires du passé et leur évolution dans le temps et l'espace. Il interroge notamment leur rapport au pouvoir, et observe les réponses mises en oeuvre par le savant et le politique. 3 Peste et autres " pestilences ", des objets historiographiques complexes 7 Les épidémies entre savoirs, croyances et pouvoirs 10 Inégalités, tensions et interrogations Des fléaux anciens 18-19 Pestilences antiques 20-21 La peste noire submerge l'Europe 22-23 La syphilis, un mal inconnu au xvie siècle ? 24-25 La conquête européenne et le choc de la variole 26-27 La peste en Provence (1720-1721) Epidémies et monde colonial 28-29 Un mal venu d'Asie : le choléra 30-31 La malaria dans les colonies 32-33 Colonisation et contrôle sanitaire 34-35 Vacciner l'Afrique post-coloniale 36-37 La fièvre jaune en Argentine 38-39 Ebola, la pandémie fantôme Entre guerre, idéologie et politique 40-41 La grippe espagnole entre Etats-Unis et Europe 42-43 La grippe espagnole au Mexique : vers la " dictature sanitaire " 44-45 La Covid-19 et la Corée du Nord 46-47 Les politiques sanitaires et la question des libertés 48-49 Un sujet clivant depuis 40 ans : l'origine et la propagation du SIDA Contrôler, surveiller, vérifier 50-51 L'eau et les parasitoses dans les pays du Sud 52-53 H1N1 et Covid-19 : des pandémies aéroportées ? 54-55 Quand les frontières se referment 56-57 Espaces confinés, espaces de confinement 58-59 Une épidémie de rumeurs 60-61 Pandémies chroniques dans les pays du Sud 62-63 Une géographie du savoir sur la Covid-19

10/2023