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Sociologie

Agir contre les injustices. S'engager au quotidien

Prendre conscience des injustices pour les dénoncer. On ne peut lutter pour réaliser la justice sociale que si l'on connaît les situations à modifier. Elles sont nombreuses et variées car les personnes défavorisées sont des victimes d'abord des inégalités criantes : pauvreté, précarité, paupérisation, exclusion, croissance du chômage, étrangers traités souvent comme du bétail, femmes battues, enfants exploités sexuellement ou par un travail inhumain, sous-développement qui agrandit le fossé entre pays riches et pays pauvres, etc. Rechercher les causes de ces situations pour s'attaquer aux racines du phénomène. Si nous allons au coeur de ces manifestations, nous trouvons l'idéologie libérale dont le libéralisme économique est devenu la règle d'or du capitalisme. Son essence est restée la même au cours de l'histoire : primauté de l'argent. Les conséquences en sont dramatiques. S'il n'y a plus de grandes guerres mondiales, il y a de très nombreux conflits sur toute la planète pour accaparer les richesses possédées par des Etats : pétrole, diamants, phosphate, etc. Les pays riches font pression sur les pays devenus pauvres par cette exploitation conduisant à un accroissement de leur dette qui les a conduits au sous-développement. Dette entraînant famine, réduction des soins, éducation au rabais, dont sont plus touchées les femmes et les filles. Des remèdes existent, tous fondés sur la solidarité qui se substitue à l'individualisme inconscient. Ainsi s'étendent la non-violence comme méthode d'action efficace, avec l'instauration de la discrimination positive, l'essai de l'instauration du revenu de citoyenneté, la mise en place d'un habitat propre, l'établissement de la paix pour permettre un développement durable grâce à la formation permanente et la mise en place réelle des droits de l'Homme.

09/2011

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Animaux, nature

Histoire de la domestication animale

Chien, cheval, vache, cochon, poule, chat : les animaux domestiques nous accompagnent depuis la préhistoire et sont toujours aussi présents dans notre monde moderne. Cet ouvrage retrace les relations longues et complexes qui nous unissent à ces espèces. On y découvre le lent et difficile processus allant de la capture d'animaux sauvages à leur apprivoisement, puis à un patient mécanisme de sélection. En effet, l'action humaine modifie profondément le corps et le comportement de ces animaux : rendus plus dociles, plus affectueux, plus robustes ou, au contraire, plus chétifs, ils sont devenus les animaux que l'on connaît aujourd'hui. La finalité de la domestication est claire - elle sert les intérêts des hommes - mais, en retour, son impact sur l'histoire sociale et culturelle est considérable. Loin d'être un phénomène du passé, les espèces domestiquées n'ont jamais été aussi nombreuses. Ce livre permet de mesurer la diversité des motivations ayant conduit à la mise en élevage d'animaux aussi varié que la drosophile, le saumon ou l'autruche. Il contribue à mieux comprendre les relations complexes, souvent ambiguës, que nous entretenons avec ces animaux sans lesquels l'humanité ne serait pas ce qu'elle est. Valérie Chansigaud, historienne des sciences et de l'environnement, étudie l'impact de l'être humain sur son environnement : elle s'intéresse particulièrement aux relations qui relient les questions sociales aux problèmes environnementaux, comme les inégalités ou les préjugés culturels. Chez Delachaux et Niestlé, elle est, entre autres, l'auteure de Histoire de l'ornithologie (2007), Histoire de l'illustration naturaliste (2009), Des hommes et des oiseaux : une histoire de la protection des oiseaux (2012), L'Homme et la nature. Une histoire mouvementée (2013), La Nature à l'épreuve de l'homme (2015).

09/2020

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Religion

Le pari de la fraternité. Entretiens avec Aimé Savard

Guerre économique, course à la rentabilité, compétition scolaire… En Occident comme sur la planète entière, le modèle de vie formaté par la logique de marché ressemble de plus en plus à la lutte de tous contre tous. Malheur aux vaincus ! Pendant que les gagnants dépensent sans compter que devient la solidarité ? Les associations qui s’en réclament sont-elles cantonnées à ramasser les blessés sur le champ de bataille en leur procurant simplement de quoi survivre ? Comment sortir de cette vision fataliste qui défait les liens entre les humains, émiette les sociétés et culpabilise les plus fragiles, chômeurs, précaires et étrangers accusés de tous les maux ? Les responsables de deux des plus importantes associations de solidarité en France, Guy Aurenche, président du CCFD-Terre Solidaire et François Soulage, président du Secours Catholique affrontent ces questions à bras le corps. Loin de se contenter de démasquer les causes des insoutenables inégalités qui lézardent les sociétés du Nord et du Sud, ils prennent appui sur l’expérience de leurs associations pour proposer une autre démarche : au lieu de dire aux plus pauvres ce qu’ils doivent faire, il s’agit de faire route avec eux pour inventer ensemble des manières d’être et d’agir qui redonnent le goût de construire un monde solidaire. Inspiré par l’Evangile, le regard de ces deux chrétiens incite l’Eglise à sortir des ornières du conservatisme identitaire dans laquelle elle risque à nouveau de s’embourber cinquante ans après le Concile Vatican II. « Tu n’es pas condamné à être seul », tel est le coeur de l’espérance qui traverse ce livre. Comme un écho aux multiples initiatives des femmes et des hommes qui, chrétiens ou non, témoignent qu’il est possible de vivre dignes et debout.

10/2012

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Philosophie

L'abstraction matérielle. L'argent au-delà de la morale et de l'économie

En période troublée, le fondement de la politique consiste à décider entre la guerre et la paix, entre la mort et la vie. En période apaisée, cela consiste à décider de la création et de la distribution de l'argent. Décider des effets qu'on en escompte (la liberté individuelle ou l'aliénation du plus grand nombre) ou que l'on cherche à empêcher (la misère, des inégalités indécentes, la sécession des plus riches) ; décider de ce qui, dans la vie sociale, mérite d'être monétisé et de ce qui doit au contraire en être protégé ; décider de ce qui doit être cédé à la libre initiative de chacun et de ce qui doit en être prélevé par la puissance publique ou la pression sociale pour être ensuite redistribué suivant des modalités et des fins elles-mêmes à délibérer collectivement. Ce livre, issu des regards et des impasses croisés de l'économie et de la philosophie, cherche à montrer que l'argent est d'essence politique. Ce qui signifie au moins deux choses. D'abord qu'il n'y a pas là de vérité strictement morale ni strictement économique : il n'existe pas de bon rapport personnel à l'argent et pas davantage de science exacte de la monnaie - ni de la création monétaire, ni du juste prix, ni de sa juste répartition. Et ensuite que l'argent est avant tout politique en tant qu'il noue l'intime et le public, les pulsions et le froid calcul, les corps et les fantasmes, en bref le plus matériel et le plus abstrait. L'argent est une abstraction matérielle, un signe vide mais commun surgi du tréfonds de nos corps jouissants et qui détermine l'existence du plus grand nombre tant qu'il n'est pas pensé et pris en charge sans relâche par l'ensemble d'une communauté politique.

01/2012

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Romans historiques

Julie-Victoire. Le roman de Julie-Victoire Daubié, première bachelière de France

Femme généreuse, courageuse, passionnée et passionnante, telle était Julie-Victoire Daubié ! Née le 26 mars 1824, huitième enfant d'une famille vosgienne, Julie-Victoire Daubié découvre très tôt, dans la Manufacture de Bains-les-Bains où son père est caissier, le travail forcé des enfants, les inégalités sociales, les injustices, l'esclavage des femmes, qui alimenteront toujours son engagement citoyen. Considérant l'instruction comme une priorité, elle choisit le monde universitaire alors fermé aux filles pour agir, tenter de bousculer les repères de la vieille société. Diplômes pour l'enseignement primaire supérieur en poche, devenue préceptrice, elle vise le Baccalauréat ! Candidature refoulée par la Sorbonne des hommes, elle se présente à Lyon dont l'Académie impériale la reçoit, le 17 août 1861... Première Bachelière de France ! Reconnaissant sa culture et ses talents littéraires, la presse économique fait alors d'elle l'une des premières journalistes françaises. Soutenue par des humanistes influents, elle publie des livres importants, dont La Femme pauvre au 19e siècle, et de nombreux articles consacrés à la morale en politique, aux conditions de travail, au droit de vote, aux missions essentielles de l'école, à la cause des femmes, réservant ses rares loisirs à la botanique. En 1871, la Sorbonne l'accepte enfin : première Licenciée ès Lettres de France. Julie-Victoire meurt le 26 août 1874, en plein travail sur sa thèse de doctorat La Condition de la femme dans la société romaine. A sa manière de conteur, dans ce roman très émouvant, Gilles Laporte nous fait partager au quotidien la vie d'une citoyenne engagée, pacifiste et déterminée qui, en son temps, a su proposer une réflexion visionnaire, et remporter des victoires capitales pour toutes les femmes. En 2012, pensée et objectifs de Julie-Victoire Daubié sont toujours d'actualité !

01/2013

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Littérature française (poches)

Petit éloge des séries télé

Quelques-uns des droits du sériephile (en hommage à Daniel Pennac dans Comme un roman ) : Le droit de regarder des séries de toutes natures (et pas seulement celles que « les intellectuels » ou les « spécialistes » trouvent réussies). Le droit de regarder une série quand on veut, comme on veut, où l'on veut et à l’abri de toute censure. Le droit de regarder sans être jugé ou méprisé. Le droit de démarrer une série au quart de tour et puis de décrocher ; le droit de prendre une série en route après avoir longtemps reculé ou hésité. Le droit d'aimer (ou de détester) sans devoir se justifier. Écrites, tournées et diffusées en léger différé avec leur époque, les séries télévisées, tout comme le théâtre, la littérature, le cinéma et la bande dessinée, portent un regard sur le monde, encore plus contemporain, encore plus incisif : les meilleures séries sont des témoins stimulants de l’état du monde. Elles sont souvent audacieuses dans leur construction et leur propos volontiers impertinent, acide. Dans des séries anciennes, on peut ainsi se rappeler le badinage sexuel d’Emma Peel et John Steed dans Chapeau Melon et bottes de cuir ; la révolte métaphysique du n°6 face au lavage de cerveau politique dans Le Prisonnier ; les jeux subliminaux autour de l’imagerie gay des Mystères de l’Ouest ; la satire de la guerre froide dans Agents très spéciaux ; la description de la noirceur de l’humanité et de ses dilemmes dans La Quatrième Dimension et Star Trek). Des séries récentes comme Urgences et House, M.D. soulignent sans relâche les dilemmes éthiques et les conflits de pouvoirs suscités par les progrès de la technologie du soin, la surenchère biomédicale, les inégalités d’accès et le rôle des structures et professionnels de santé.

09/2012

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Policiers

Sept femmes contre Edimbourg

Décriées, conspuées, tournées en ridicule par les hommes, tant médecins que professeurs d'université ou étudiants, sept jeunes femmes qui rêvent de devenir. médecins, au milieu du siècle à Edimbourg, se donnent la difficile mission d'ouvrir aux femmes l'accès aux études de médecine en Grande-Bretagne. C'est cette réalité historique qui sert de toile de fond à une enquête menée à un rythme endiablé, mettant en scène notamment celui qui inspira le personnage de Sherlock Holmes : le Dr Joe Bell, qui, par ses fabuleux talents d'observation et de déduction, fait l'admiration de tous ceux qui l'entourent, et notamment de son jeune assistant, un certain Arthur Conan Doyle qui fera de lui plus tard une légende, en le peignant sous les traits de son illustre détective. Né des recherches effectuées par l'auteur pour écrire sa biographie du Dr Bell, ce récit ressemble à s'y méprendre à une aventure de Sherlock Holmes. Meurtres, énigmes, missives anonymes, flèches empoisonnées, émeutes d'étudiants, autant d'éléments qui semblent avoir pour dessein de décourager les jeunes femmes de poursuivre leur projet. Théâtre d'un combat féministe acharné (basé sur des faits réels), et d'une intrigue policière à rebondissements, la ville d'Edimbourg est un acteur à part entière de ce récit, offrant le tableau saisissant des inégalités sociales et du paternalisme qui règnent à l'époque en Grande-Bretagne. Dans cette ville culturellement et intellectuellement riche, une partie de la population vit encore dans l'insalubrité et la misère. Mais le progrès est lent à venir : de nombreux membres de la bourgeoisie et de l'intelligentsia éclairée se cramponnent à leurs privilèges et leurs préjugés, et ne sont pas encore prêts à offrir aux femmes l'accès à cette profession des plus nobles au monde.

01/2012

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Littérature française

Le Zaroff

Zaroff manie du couteau comme personne. Il sait écraser une trachée en moins de deux. Noyer une victime est pour lui une promenade de santé. Il a un talent incontesté pour la dissimulation des corps et le recouvrement des traces. Une vieille peau qui bloque la caisse d'un supermarché le samedi, un chanteur moustachu irritant, une troupe de mimes, un théâtreux à écharpe, un pizzaïolo peu attentif... : il tue, il tue, c'est tout ce qu'il sait faire et d'ailleurs c'est son métier. Un métier qu'il exerce avec enthousiasme, sous la plume virtuose de Julien d'Abrigeon qui propose un parcours possible de son destin en forme de " chasses ", " traques " et autres " cavales ". A vous, lecteurs, de choisir le sens de la fuite, de renverser le suspens, en permutant les épisodes. " Je m'appelle Zaroff est le nom que l'on me donne. Je suis vieux, 23 ans, âgé depuis longtemps, j'accumule les richesses dans le dénuement le plus total, j'habite Paris, en Angleterre, sur le continent asiatique, une île de terre ferme. Je suis blond aux cheveux très noirs, le regard sombre, bleu clair, ma taille est imposante, je suis trapu, fort, ma faiblesse physique due à mon âge se ressent sur ma voix claire, étouffée, je déteste les pauvres car ils n'ont pas vécu ce que nous, les pauvres, avons vécu, c'est pour cela que j'abats les riches, j'en suis un, je sais ce que c'est, je suis pour plus d'équité sociale même si cela doit aggraver les inégalités, j'existe n'existe plus n'ai jamais existé sinon dans les rêves de ceux qui ne rêvent pas. J'aime tuer, cela me dégoûte. Je me sens moralement bon mauvais puisque je suis amoralement immoral. "

11/2009

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Actualité et médias

Mondialisation: la mort d'une utopie

Nous vivons aujourd'hui dans "l'empire" américain, dont la mondialisation n'est que l'expression économique. Le libre-échange mondial, instauré comme doctrine officielle en 1946 à Bretton Woods, était paré de toutes les vertus, car il était entendu qu'en dopant le commerce international, il allait profiter à tous. "Une marée montante soulève tous les bateaux", disait le proverbe cité en appui de cette thèse. "L'empire" américain a façonné ainsi le monde, mais en fragilisant les états dont il a coopté les élites au détriment du reste des populations qui ont vu les inégalités se creuser, et en traçant au coeur des nations une frontière économique invisible, mais bien réelle, entre les gagnants et les perdants du système. Résultat, la contestation, voire la colère des peuples gronde face au système international, perçu comme un "club des élites". Avec le Brexit et l'élection de Donald Trump, l'utopie américaine d'une "mondialisation heureuse" est brutalement confrontée à la perspective d'un rejet, trente ans à peine après la faillite de l'idéologie communiste. Sous la pression de "l'empire", l'affaiblissement de l'état national est devenu en outre partout un fait patent. Le mal-être français, qui se reflète directement sur la vie politique, n'en témoigne que trop bien. Nous sommes désormais entrés dans une crise profonde, qui remet en question un système international fondé sur le libre-échange, ainsi que notre conception même de l'État. Il n'est pas trop tard, mais le temps presse. Les signes de la révolte doivent alerter les dirigeants occidentaux sur l'urgence qu'il y a à corriger les effets de la mondialisation sur les populations occidentales, dont ils ont oublié un peu vite qu'elles étaient aussi composées d'électeurs !

03/2017

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Droit

Le gouvernement du monde. Une critique politique de la globalisation

Prendre l'avion, envoyer un e-mail : la mondialisation s'inscrit dans nos gestes les plus quotidiens. Pourtant, nous l'envisageons souvent comme une menace qui pèserait sur notre identité, voire notre survie. Dans cet essai incisif, Jean-François Bayart propose une vision radicalement nouvelle de ce phénomène, à rebours des discours néo-libéraux ou altermondialistes : la mondialisation est notre œuvre et l'État-nation en est, en réalité, le produit et non la victime. La globalisation est nôtre car c'est par elle que nous façonnons notre éthique et notre corps, que nous soumettons et que nous sommes subordonnés. Loin d'être synonyme, en tout temps et en tous lieux, d'aliénation culturelle et de délitement social, la mondialisation engendre des solidarités et des réseaux transnationaux qui s'articulent aux Etats-nations sans nécessairement les ébranler. Elle voit l'émergence de nouveaux sujets moraux, de préoccupations éthiques inédites, de styles de vie neufs. La globalisation est aussi affaire de pouvoir, d'accumulation, donc d'inégalités et de violences. Contradictoire, elle intègre le marché international des capitaux et des biens, mais cloisonne, par la coercition, celui de la main-d'œuvre ; elle célèbre la vitesse, exacerbe le sentiment d'urgence, mais se caractérise par la contrainte de l'attente, le report permanent des solutions et le stockage des populations. Embrassant deux siècles d'histoire, comparant les sociétés les plus diverses, analysant des pratiques sociales concrètes, Jean-François Bayart montre que, si la mondialisation est nôtre, son devenir, notre histoire, donc, se décideront sur ces seuils tragiques où s'inventent de nouvelles manières de vivre, de consommer et de lutter. Ce faisant, il renouvelle la sociologie politique et la théorie tant du pouvoir que des relations internationales.

04/2004

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Actualité et médias

Nous, peuples d'Europe

Nous avons été témoins en France, dans les mois qui ont précédé le référendum du 29 mai, d'un des plus formidables débats qu'il nous ait jamais été donné de connaître. Passion, raison, connaissances, interprétation, énergie, engagement - tout y était. Mais dans bien d'autres endroits en Europe le débat ne semble même pas nécessaire tant la règle du jeu européen paraît sinon claire, du moins acceptée par tous sans examen critique. Aujourd'hui, il faut expliquer les raisons du Non français pour contribuer à la construction d'une citoyenneté européenne. Comment, pourquoi se doter d'une Constitution, émanation du peuple, si le peuple fait défaut ? Que proposer si ce peuple n'existe pas ou, pire, n'a aucune envie d'exister ? Comment faire si nous n'arrivons pas à construire une citoyenneté et une opinion publique proprement européennes ? Ce serait alors la victoire du marché. Si nous laissons faire, il y aura bien sûr d'autres batailles dans l'avenir, mais toutes auront les mêmes enjeux : essayer d'empêcher que de nouveaux secteurs ne tombent entre les griffes du secteur marchand, empêcher la protection sociale de se dégrader encore davantage, les services publics d'être privatisés, les inégalités de se creuser... Citoyenne française, Européenne convaincue, Susan George a fait campagne pour le Non dans le cadre d'Attac et des " collectifs ". Dans ce texte court et incisif, elle démontre que l'Europe a besoin d'une orientation radicalement différente, rompant avec la vision néolibérale incarnée par la Constitution, mais explique aussi pourquoi l'effort pour faire émerger une autre Europe dans un autre monde, loin de s'arrêter avec la victoire du Non en France et aux Pays-Bas, ne fait que commencer.

09/2005

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 119, automne 2020 : La géopolitique par le genre : des réflexions aux nouveaux répertoires d'action

En tant que concept, champ de recherche et outil d'analyse du réel, le genre demeure peu mobilisé en géopolitique. Or, les droits des femmes, ceux des LGBTI, les violences sexuelles et sexistes, les questions relatives au corps, à la sexualité, aux rapports sociaux du sexe, quelle que soit l'aire géographique considérée, deviennent des préoccupations incontournables. En outre, analyser la géopolitique par le genre invite à (re)questionner tous les domaines "classiques" de l'agenda international : la pauvreté, le climat, l'agriculture, la religion, le développement, la santé, les migrations et les mobilités, le travail, le modèle capitaliste et productiviste, le sport, la culture, le militaire, le terrorisme, etc. Réciproquement, il est intéressant d'enrichir, par la géopolitique, les réflexions sur le genre. Outil de pensée critique, l'approche par le genre a également une fonction programmatique invitant à s'appuyer sur la recherche pour transformer le réel en promouvant la liberté, l'émancipation, la lutte contre les inégalités, le respect de l'autre et de l'environnement, contre les politiques de prédation et les manières virilistes de gouverner. Dans un contexte de crises planétaires, qu'elles soient socio-économiques, financières, environnementales, sanitaires et / ou politiques, prendre en compte la dimension genrée des sujets de l'agenda revêt un intérêt politique et prospectif pour comprendre, mais aussi pour agir. Non seulement pour mieux cibler les populations vulnérables et lever certains tabous sur les violences de genre, pour garantir un développement durable bénéficiant à toutes et tous, mais aussi pour s'appuyer sur la capacité de changement portée par les filles et les femmes dans de nombreuses régions du monde. Sans prétendre aborder l'ensemble des problématiques relatives aux liens entre genre et géopolitique, ce dossier de La Revue internationale et stratégique vise, sur quelques aires géographiques, à rendre compte de recherches pluridisciplinaires denses et à ouvrir le débat.

09/2020

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Histoire internationale

L'Etat d'Israël

Soixante ans après sa création, l'État d'Israël continue d'être au cœur de débats incessants, mais, trop souvent, ce pays n'est évoqué qu'en lien avec l'interminable confrontation avec les voisins arabes, et plus particulièrement avec les Palestiniens. Or, sans méconnaître l'acuité d'un conflit qui n'a cessé de rythmer l'histoire du Moyen-Orient, ne considérer Israël que sous cet angle serait une erreur. Tout le pari de cet ouvrage pluridisciplinaire est précisément d'aborder Israël dans ses multiples dimensions : fondements politiques et institutionnels, vie politique, populations et société, économie, relations extérieures (régionales et internationales), culture et communication. L'État d'Israël apparaîtra, au fil des pages, comme pétri de contradictions. La démocratie, bien vivante, fonctionne au sein d'une société de plus en plus multiculturelle, mais dans un État qui défend une identité nationale forte, ce qui ne va pas sans tensions. L'économie fait preuve d'un dynamisme soutenu, mais au prix d'un accroissement des inégalités, situation longtemps impensable au pays des kibboutzim. Les artistes participent aux grands courants culturels modernes, mais leurs œuvres puisent largement dans l'héritage hébraïque et portent l'empreinte du conflit israélo-arabe et de la Shoah. Israël est devenu un membre souverain du concert des nations, mais sa reconnaissance sur un pied d'égalité avec les autres États, aspiration centrale du sionisme, fut longtemps précaire et reste tributaire d'un règlement complet du contentieux avec les Palestiniens. Saisir la complexité dans toutes ses nuances : telle est la démarche qui a guidé plus de trente auteurs français, israéliens et américains avec l'ambition de mettre en lumière toutes les facettes de l'État d'Israël et de mieux faire comprendre, au-delà des clichés, sa réalité, riche et contrastée.

03/2008

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Actualité et médias

80 Propositions qui ne coûtent pas 80 milliards

Si la gauche arrive au pouvoir, elle trouvera les caisses de la France vides. Serait-ce une raison pour ne rien faire ? La gauche manque d’idées parce que ceux qui les lui pourvoyaient (les hauts fonctionnaires) n’en ont plus et que les arènes où elles pourraient émerger sont rares.Depuis trois ans, au sein du « Club du 6 mai », tous les mois se sont réunis, à l’initiative de Patrick Weil, Pascal Breton et Stéphane Israël, une soixantaine de chercheurs, haut fonctionnaires, acteurs de terrain, avocats, chefs d’entreprise et quelques responsables politiques de la nouvelle génération. Au départ, des rencontres autour d’un ou de plusieurs spécialistes pour discuter d’un problème – université, immigration, logement, hôpital et sécurité sociale, identité nationale. Avec pour unique ambition de ressortir mieux informés.L’information se démultiplie, le savoir est de plus en plus spécialisé et parcellisé. Seules les rencontres et la confrontation approfondie entre spécialistes de diverses formations et non-spécialistes permettent de penser ces problèmes complexes et d’imaginer des solutions. De ce travail à la fois individuel et collectif est née l’idée de produire un livre qui avance les propositions sorties de ces discussions. 50 propositions qui ne coutent pas 50 milliards. Fondées sur des principes mais aussi sur l’expérience professionnelle, la connaissance du terrain. Avec la certitude que plus de justice est possible en France sans dépenser plus, en changeant la répartition des impôts et des charges certes, mais aussi en changeant des règles qui accroissent ou entérinent les inégalités, brident la créativité et les énergies, dans tous les domaines : environnement, école et université, etc.Ces propositions seront, une fois le livre paru, discutées sur un site dédié à la poursuite de la discussion et à la permanente évaluation de l’action publique.

01/2012

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Economie

Les nouvelles géographies du capitalisme. Comprendre et maîtriser les délocalisations

ST Microelectronics, Thomson, Hewlett Packard, Metaleurop... la litanie des délocalisations semble ne jamais devoir s'interrompre... Et chacun de chercher le coupable idéal : les " avantages acquis " ; l'ouvrier chinois ; l'Etat et sa fiscalité ; les patrons voyous ; les fonds de pension anglo-saxons, etc. Cet ouvrage propose une autre lecture. Il démontre que les délocalisations participent d'un processus plus général de réorganisation des activités économiques à l'échelle mondiale, au sein duquel le " déménagement " d'activités vers les pays en développement pèse finalement peu. Ce processus soumet l'ensemble des acteurs à une triple dictature : dictature des coûts (où l'on apprend que la question du coût du travail n'est pas vraiment essentielle), dictature financière (où l'on constate que le fonctionnement des marchés financiers est loin d'être rationnel) et dictature des compétences (où l'on cerne les limites des politiques des pôles de compétitivité). Les effets de cette triple dictature sont ambivalents : elle est au cœur du processus de création de richesses et d'emplois, mais creuse aussi les inégalités spatiales et sociales, au profit, pour l'essentiel, des détenteurs du capital financier et de ressources spécifiques. Inutile de rechercher les " méchants " de l'histoire, car le problème est systémique, indissociable des mutations du capitalisme dans une économie mondialisée. Mais cela n'implique en rien l'impuissance du politique. Si la dynamique du capitalisme est contraignante, les façons de répondre à la contrainte sont plurielles. C'est encore et toujours aux politiques de proposer les modèles alternatifs et aux citoyens de manifester leur préférence par leurs votes et leurs actions collectives. Le premier mérite de cet ouvrage est de dresser l'inventaire rigoureux des choix possibles.

04/2006

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Sociologie

Une socio-histoire des relations formation-emploi

Souvent présentée comme un bien universel, la formation est systématiquement arrimée à la résolution des problèmes économiques et sociaux. Elle permettrait d'améliorer l'accès des jeunes à l'emploi, d'adapter les adultes aux changements et de moderniser les entreprises. Elle serait propice au dialogue social. symbole d'une société apaisée et orientée vers la recherche de compromis. Cet ouvrage se propose de déconstruire cette vision normative de la formation et des relations qu'elle établirait avec l'emploi. présentées comme logiques et nécessaires. Adoptant une perspective sociohistorique. il procède à l'examen de plusieurs maillons caractéristiques de la chaîne des relations formation emploi pour interroger leur signification. Ce retour vers le passé atteste combien ce domaine d'activités est le résultat d'une succession d'interactions multiples. Situées dans des contextes définis. elles sont l'expression des opinions et des pratiques distinctes des acteurs individuels et institutionnels. Hommes politiques, experts de l'Etat, patrons, organisations professionnelles et syndicales ont constamment discuté, dans cette période de l'entre-deux-guerres jusqu'à aujourd'hui, du rôle et des moyens qu'ils souhaitaient voir assigner à la formation. Son objectif revient-il à transmettre des savoir-faire instrumentalisés par le travail ou consiste-t-il à délivrer des connaissances plus générales ? Sa finalité est-elle de socialiser les salariés à l'entreprise ou de leur permettre d'accéder à un certain épanouissement personnel ? Son organisation doit-elle se dérouler sur le lieu de travail ou au sein de l'école ? Le dialogue social permet-il une meilleure reconnaissance de la formation dans le monde du travail ? La responsabilisation des individus est-elle susceptible de diminuer les inégalités d'accès à la formation ? Telles sont les questions pour lesquelles cet ouvrage se propose d'apporter certains éclairages.

02/2012

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Histoire de France

EXECUTEURS, VICTIMES, TEMOINS. La catastrophe juive 1933-1945

Dans La destruction des Juifs d'Europe, ouvrage qui est désormais internationalement la référence sur le sujet, Raul Hilberg a retracé l'ensemble du processus du génocide : il en a livré l'anatomie. Aujourd'hui, dans une recherche à l'ambition autre puisqu'elle n'entend pas rendre compte de la totalité, c'est au triangle exécuteurs-victimes-témoins que l'auteur porte son attention, à travers les portraits de centaines d'individus connus ou anonymes. Les exécuteurs : officiers, médecins, anthropologues, juristes, fonctionnaires allemands, nouveaux Allemands mais aussi volontaires non allemands. Ukrainiens, Baltes ou autres, dont l'enthousiasme à la tâche est maintenant avéré grâce aux archives soviétiques. Tous participèrent au génocide dans la pleine conscience de la fonction qu'ils exerçaient et en sachant que, pris dans l'engrenage, jamais leur action ne pourrait être annulée, effacée. Les victimes, identifiables et recensables à tout instant, et que la mort collective agrégea en une masse sans forme inscrite dans la mémoire sous l'évocation froide des millions qu'elles furent. Or, Raul Hilberg montre ici que toutes ne vécurent pas semblablement dans le temps ni dans l'espace l'impact du génocide : élites communautaires, hommes, femmes, enfants, couples mixtes, Juifs christianisés, célibataires, pauvres et marginaux subirent, selon les stratifications et les inégalités sociales, démographiques, voires politiques et religieuses, la catastrophe qui finit par les engloutir. Les témoins : les sauveurs, individuels ou collectifs, les Alliés, les puissances neutres, les organisations sionistes, les Eglises, dont nombre se crurent - ou se voulurent - impuissants, si bien qu'ils le devinrent. Les vingt-quatre chapitres de ce livre sont autant de vignettes qui, prenant chacun à sa place dans le processus génocidaire, nous donnent, en quelque sorte, non plus l'anatomie de la Catastrophe, mais comme sa physiologie.

02/1994

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Sociologie

De la civilité. Comment les sociétés apprivoisent la puissance

Dans ce livre, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : c'est la " civilité ". Les sociétés humaines, parfois, explorent ou se désagrègent, ou, à l'inverse, se figent sous le joug totalitaire. Mais cela arrive moins souvent que l'on ne pourrait s'y attendre, eu égard à la puissance ou à la violence des tensions qui la traversent (inégalités économiques, pression démographique, xénophobie, dégradation de l'environnement, etc.). Qu'est-ce qui fait tenir les sociétés ? A cette question naïve, mais redoutables, les grands systèmes explicatifs classiques n'apportent que des réponses ambiguës : le marché règle certains équilibres, mais il exclut beaucoup d'hommes et détruit des ressources naturelles. L'identité ethnique ou nationale contribue au " vivre ensemble ", mais menace toujours de nourrir le repli sur soi et la xénophobie. L'Etat protège et assure la liberté des citoyens, mais la tentation de la dérive bureaucratique est permanente. La science ouvre de nouveaux horizons, mais elle crée du même coup des problèmes plus épineux. Dans ce livre novateur, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : ce liant caché, c'est la " civilité ". Cette civilité, aux manifestations discrètes et multiples, c'est en définitive la façon dont les membres d'une culture apprivoisent les grands mythes - la Parenté, l'Etat, la Règle - leur permettant de vivre ensemble, mais qui, en même temps, tendent à se figer en rituels obsessionnels.

02/1993

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Histoire internationale

Pour une Afrique libre

Depuis plus de soixante ans, Ngugi wa Thiong'o écrit avec courage sur les défis, histoires et perspectives des sociétés africaines contemporaines, au risque de sa liberté puisqu'il fut emprisonné pendant un an au Kenya et l'objet de tentatives d'assassinat par la suite. Combattant l'injustice de la violence coloniale et néocoloniale ou la trahison des idéaux de la décolonisation par les pouvoirs dictatoriaux, il aspire à une justice sociale dans un monde d'inégalités économiques croissantes. Pour une Afrique libre réunit des essais écrits durant ces dernières années, traitant de thèmes chers à l'auteur : la nécessité de l'estime de soi chez les Africains, trop souvent enclins à mépriser leur propre culture ; le non-sens des étiquettes tribales accolées par les étrangers aux peuples africains pour mieux les diviser ; la mondialisation économique qui place l'Afrique sous l'emprise du fondamentalisme capitaliste ; le rapport de l'écrivain africain à sa ou ses langues ; l'esclavage et son héritage toujours vivace dans les sociétés contemporaines ; le rôle de l'intellectuel au XXIe siècle ; l'Afrique confrontée aux menaces d'armes de destruction massive ; l'écriture comme instrument de paix... Ces textes sont portés par la lucidité de Ngugi wa Thiong'o : le continent est aujourd'hui affaibli par le concert des nations qui aiguise ses divisions pour mieux le maintenir en guerre et lui vendre des armes, qui pille ses matières premières à vil prix et l'empêche de prendre sa véritable indépendance. Pourtant, l'Afrique, dotée de ressources humaines et matérielles colossales, peut reprendre le contrôle de son destin, mais cela ne se fera que si les dirigeants écoutent leurs peuples, respectent leurs cultures et leurs ambitions, obtiennent leur confiance. Une grande voix africaine retentit dans ce livre : sans concession, elle trace des pistes d'espoir.

09/2017

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Economie

Le carcan de l'euro. Pourquoi en sortir est internationaliste et de gauche

Les traités européens et l'euro ont réduit la démocratie à la simple ratification des décisions d'institutions supranationales qui n'ont été élues par personne. L'intégration économique et monétaire européenne a fait exactement le contraire de ce qu'elle avait promis : elle a accentué les écarts économiques et les écarts de pouvoir entre les pays européens et les inégalités à l'intérieur de ceux-ci. Avec l'euro, le chômage et la pauvreté, le nationalisme et la xénophobie se sont massivement répandus en Europe pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Quitter l'euro serait-il un retour anachronique au nationalisme ou une étape nécessaire pour reconstruire une véritable solidarité entre les travailleurs européens ? L'Etat national est-il un atout à reléguer au musée de l'histoire ou le contexte dans lequel la démocratie et les droits du travail peuvent être mieux défendus ? Le but de ce livre est de répondre à ces questions. Pour ce faire, l'auteur retrace les raisons du scepticisme à l'égard de l'Etat national et de la diffusion du cosmopolitisme et de l'européisme, démontrant comment la construction européenne est née et conçue en opposition aux intérêts populaires. Les traités européens et l'euro sont placés sur une trajectoire de collision avec les Constitutions anti-fascistes et les droits démocratiques et sociaux garantis par plus de deux siècles d'histoire et de luttes qui se sont concrétisés au sein de l'Etat national. Ce n'est donc pas un hasard si nous assistons au transfert de certains pouvoirs fondamentaux de l'Etat national à des organes supranationaux. La question est donc moins d'affirmer la souveraineté nationale que de défendre et d'élargir la souveraineté populaire et démocratique, pour contrer le projet des élites économiques et politiques des nouvelles démocraties oligarchiques.

08/2018

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Sociologie

La malnutrition des enfants dans les pays du Sahel et de la Corne de l'Afrique. Défis sociodémographiques et politiques (Burkina Faso, Niger, sénégal, Ethiopie, Ghana)

La malnutrition des enfants de moins de cinq ans caractérisée parle rachitisme, l'insuffisance pondérale ou l'émaciation, augmente leurs risques de décès, handicape le développement psychomoteur de même que leurs réussites scolaires et professionnelles et impacts négativement le développement économique des pays entrainant un cercle vicieux de pauvreté familiale et sociétale et d'émigrations. Au moins 155 millions d'enfants dans le monde dont 59 millions en Afrique sont durement touchés parla malnutrition particulièrement ceux des pays du Sahel et la Corne de l'Afrique. Parmi les pays d'Afrique les plus touchés par la malnutrition des enfants, les quatre pays ayant fait l'objet de cette thèse de doctorat (le Burkina Faso, le Niger, le Sénégal et l'Ethiopie) comparés au Ghana pays moins affecté, sont fragilisés à des degrés variés, par un environnement climatique et géoécologique austère, une instabilité du régime politique, un faible développement économique et social ainsi qu'une gouvernance nutritionnelle déficiente causée par le déficit d'engagements politiques, législatifs et financiers réels et les faiblesses des capacités institutionnelles. Les enfants et leurs familles sont confrontés à l'insécurité alimentaire, aux contraintes d'accessibilité et d'utilisation d'infrastructures sociales et de santé communautaires, à la pauvreté du ménage, au statut social précaire, au fardeau démographique, aux inégalités de genre entre hommes et femmes, aux contraintes de normes sociales, culturelles et de croyances traditionnelles, à l'ignorance de la malnutrition qui entretiennent des pratiques comportementales inappropriées d'alimentation et de nutrition des enfants ainsi que l'environnement insalubre vecteur de maladies. Le réveil politique, l'investissement multi sectoriel et l'éducation de masse en faveur de la nutrition des enfants sont requis pour l'atteinte des engagements mondiaux pour 2030 visant le développement, la prospérité pour tous, l'élimination de la faim et de la malnutrition.

12/2018

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Littérature française

Selflessness

"?Le métal a incisé la chair, en a balafré l'indolence. Je ne cherchais pas à tout prix à ritualiser mon acte ; ça m'était égal. C'est simplement que j'ai trouvé le clin d'oeil amusant. Et puis, rien ne vaut la frayeur que j'ai lue, grandissante, dans le regard du petit con. Il aurait bien voulu se débattre, mais il était un peu menu. Je n'ai eu aucune peine à saisir ses deux poignets avec la main gauche.?" Dans une ville déchirée par les inégalités, où les riches s'amusent et les pauvres survivent, une série de meurtres inquiète les autorités. Hasard ou indice, les victimes fréquentaient un établissement nocturne branché : le DOX. Les enquêteurs établissent rapidement un lien avec Aléxien Soy, célébrité locale et créatif talentueux. Celui-ci semble pourtant ignorer ces événements, comme si rien ne pouvait ralentir son envol. Ou comme si quelque chose l'empêchait de reprendre pied. C'est alors — et dans des circonstances étranges — qu'il rencontre Lucie et Grégoire dans un quartier malfamé. Des circonstances qui s'emboîtent précisément, qui laissent présager que le destin est à l'oeuvre. Entre les deux garçons, une idylle est possible. Mais avant de naître, elle doit affronter la ville, le passé et la mort. Et un inspecteur de police qui compte bien arrêter le tueur. Daniel-Alexandre Bez surprend par ce roman résolument innovant. Il malmène la structure narrative ; tourmente la syntaxe ; alterne les tons ; trace néanmoins une intrigue captivante. Souple, inventive et subtile, son écriture nous oriente dans les détours d'une trame finement articulée. Car la vérité est multiple. Quand bien même, finalement, c'est au fond de nous que patientent les solutions.

10/2018

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Sciences politiques

Pour une régénération du libéralisme

Cet essai cherche à réhabiliter et à associer le libéralisme politique et économique dans une perspective historique et philosophique. De nos jours, il est convoqué au tribunal du politiquement correct pour répondre de ses méfaits présumés : individualisme vertigineux, crises financières, chômage, inégalités salariales, destruction des ressources naturelles. Ou alors il n'est salué que s'il peut être compris, à tort selon nous, comme le prolongement de l'individualisme moderne. Or, qui se rappelle encore que le libéralisme politique est à l'origine de l'Etat de droit devant préserver la pluralité des opinions et garantir l'égalité devant la loi ? Qui se soucie de savoir que les tenants du libéralisme économique ont souvent réfléchi sur le destin des ouvriers que la Révolution industrielle prétéritait en demandant la mise sur pied de mesures d'aides sociales ? Loin d'être cynique, le libéralisme se soucie au contraire de l'humain, appelé à se perfectionner tout au long de sa vie. Son credo est que l'homme est une réalité mouvante dont l'objectif est de construire son identité historique en respectant non seulement son héritage, ses traditions et son pays, mais aussi en se projetant vers les autres en vue de s'améliorer, de se réformer lorsque les circonstances l'exigent. Ce livre souhaite montrer que le libéralisme, en plus de la liberté et de la responsabilité, intègre dans son système de valeurs le désir qui ouvre continuellement la perspective sur des formes de vie nouvelles. L'horizon libéral n'est donc jamais fermé, il est constamment empli de virtualités à découvrir et à réaliser. Nous estimons qu'être libéral implique de transformer l'imprévisible en une opportunité, car l'individu, toujours en lien et connecté au monde, est et restera le moteur de l'histoire.

04/2021

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Architecture

Des voix s'élèvent. Féminismes et architecture

Sélectionnée et introduite par la chercheuse et militante Stéphanie Dadour, la présente anthologie propose la traduction inédite d'une douzaine de textes représentatifs de l'engagement théorique et professionnel de plusieurs générations de féministes. Ces écrits émanant principalement de la scène anglo-américaine de l'architecture dans les trois dernières décennies du XXe. Comme tant d'autres, le milieu de l'architecture est un terrain d'inégalités entre les hommes et les femmes. Majoritaires dans les effectifs d'étudiants, elles sont encore largement sous-représentées dans l'exercice libéral et salarié de la profession et souffrent d'importants écarts de rémunération par rapport à leurs confrères masculins. Si aujourd'hui, dans le sillage du mouvement #metoo, la situation semble évoluer, cela fait pourtant plus d'un demi-siècle que des voix de femmes architectes s'élèvent : pour renouveler la manière dont l'histoire de l'architecture est écrite afin de réévaluer certains objets et certaines figures, négligés par l'historiographie dominante ; pour réfléchir à une architecture qui traduirait spécifiquement les théories féministes, de l'échelle de la maison à celle de la ville ; pour dénoncer la domination masculine dans l'enseignement, la pratique et les instances de consécration et revendiquer des formes alternatives de la pratique architecturale, nourries par l'expérience particulière des femmes et des minorités. Sélectionnée et introduite par la chercheuse et militante Stéphanie Dadour, la présente anthologie propose la traduction inédite d'une douzaine de textes importants, peu connus en France, représentatifs de l'engagement théorique, politique et professionnel de plusieurs générations de féministes. La lecture de ces écrits émanant principalement de la scène anglo-américaine de l'architecture dans les trois dernières décennies du XXe siècle ne peut qu'enrichir les débats d'aujourd'hui et armer les luttes qui viennent. Ils parleront aussi bien au milieu architectural qu'au milieu féministe.

10/2022

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Actualité médiatique internati

Adopte un virus.com. Quand les microbes passent de l'animal à l'Homme

Un éclairage passionnant sur les échanges entre humains et animaux par virus et autres microbes interposés, pour nous aider à mieux comprendre la Covid-19 et la crise sanitaire que nous traversons actuellement. Humains et animaux partagent beaucoup. Pourtant, ici, il ne sera question que d'un partage bien particulier celui des microbes, en tous genres et en tous sens, potentiellement responsables de divers maux. Les maladies transmissibles se transmettent, c'est dans leur nature. En revanche, la mondialisation est une réalisation humaine et l'emballement imposé par le système économique global semble bien être la cause de l'émergence de la Covid-19 et de la pandémie associée. La mondialisation a complètement bouleversé, entre autres, l'épidémiologie des maladies infectieuses et contagieuses. Nouvelles ou anciennes, ces maladies ont durablement marqué l'humanité ; l'histoire et la géographie de certaines d'entre elles (peste, coronavirus, tuberculose, rage...) sont présentées dans cet ouvrage pour mieux les comprendre. Le nouvel ordre mondial sera-t-il fondé sur des références et des contraintes sanitaires, comme c'est le cas depuis le début de l'année 2020 ? Un renouvellement de notre rapport à la nature s'impose : lutte contre la destruction et l'artificialisation des milieux, réduction des pollutions, maîtrise climatique, maintien d'espace pour le vivant non humain et non domestique. Il faut aussi s'attaquer aux inégalités sociales, à la pauvreté, à la corruption et mettre en avant l'intérêt général, planétaire. Si la santé et la qualité de vie passent avant les seuls indicateurs économiques, alors l'espoir est permis et la dure leçon du coronavirus aura été entendue. Préserver la biodiversité, son potentiel adaptatif, ses capacités évolutives et sa forte résilience, c'est peut-être réapprendre à vivre ensemble. Grâce à un virus.

04/2021

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Sociologie politique

Ancrages urbains du vote. Enquête sur la socialisation politique résidentielle

Dans un contexte de déconnexion croissante entre les professionnels de la politique et les citoyens, de bouleversements de l'offre depuis 2017 et de déprise des partis traditionnels, les ancrages des électeurs sont réputés ne plus peser. Volatilité, ajustements stratégiques aux enjeux, croissance des aptitudes à raisonner " librementA " en politique, libération des déterminismes... Et pourtant, comment expliquer la forte polarisation socio-spatiale des conduites politiques dans la France contemporaine ? A rebours des thèses individualistes qui désocialise les électeurs, cet ouvrage collectif interroge les dynamiques résidentielles de la socialisation politique. Dans la France contemporaine, la spatialisation des problèmes sociaux comme l'accroissement des inégalités territoriales sont désormais bien documentés, mais une sociologie fine de leurs implications politiques reste à faire. Tel est le chantier auquel contribue cet ouvrage à travers une analyse, localisée et comparée entre plusieurs quartiers, des formes de socialisation politique résidentielle d'une grande diversité de milieux sociaux et de groupes ethno-raciaux peuplant le même territoire urbain et particulièrement dense : le 18ème arrondissement de Paris. A partir d'une enquête collective conduite entre 2016 et 2018, l'ouvrage ouvre la boite noire des médiations territoriales entre appartenances sociales et comportements politiques, singulièrement dans la conjoncture électorale de 2017. Que produit ce contexte territorial mixte socialement et rapprochant des groupes ethno-raciaux contrastés sur les comportements politiques des différents groupesA ? En quoi et par quelles mécanismes l'espace urbain peut-il constituer une instance de socialisation politique ? Avec quels effets (par exemple sur le vote) et limitesA ? L'ouvrage s'inscrit ainsi dans les débats autour des déterminants " contextuelsA " des comportements politiques tout autant que dans ceux liés de renouveau des formes de différenciation symbolique des espaces urbains.

10/2022

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Développement durable-Ecologie

L'accès à l'eau en Afrique. Vulnérabilités, exclusions, résiliences et nouvelles solidarités

En 2019, près de 60 % de la population de l'Afrique subsaharienne n'a pas un accès minimal à l'eau, soit près de 800 millions de personnes. Même dans les pays les plus riches, comme l'a montré la crise de l'eau dans la ville du Cap en 2018, la situation est précaire et marquée par de fortes inégalités. Naturalisation - le manque d'eau serait dû à la sécheresse - et fatalisme - la pénurie serait structurelle en Afrique - dominent les discours. Il y a plus de 25 ans, la conférence internationale sur l'eau et l'environnement de Dublin de 1992, avait proposé un a modèle a mondial de gestion de l'eau, fondé sur la gestion intégrée des ressources en eau, les partenariats public-privé et la marchandisation de la ressource en eau. Mais ces politiques ont prouvé leurs limites en Afrique lorsqu'elles ont été appliquées dans des territoires où les configurations hydro-sociales étaient très différentes de celles des pays du Nord où elles avaient été pensées. Les douze chapitres de ce livre, regroupés autour de trois thèmes (compétitions, conflits et coopérations autour de l'accès et des mages de l'eau ; échelles et modalités de la gestion de l'eau ; justices et injustices) montrent, au contraire, l'émergence de nouvelles conditions diversifiées d'accès à la ressource, qui reposent sur des formes de solidarités anciennes ou émergentes, et qui intègrent les configurations hydro-sociales locales. L'objectif de cet ouvrage est d'explorer, à partir de situations concrètes fondées sur des données empiriques récentes, ces formes nouvelles d'organisation, et de voir dans quelle mesure elles pourraient apporter des solutions alternatives aux nombreux problèmes actuels liées à l'accès inégal à l'eau en Afrique.

02/2020

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Education de l'enfant

Mon p'tit cahier égalité filles-garçons

La lutte contre les clichés sexistes commence à la maison ! La collection de cahiers parentalité soutenue par Agathe Lecaron, de l'émission Les Maternelles, revue avec une nouvelle charte graphique. Les filles sont sensibles, les garçons se bagarrent. Les filles aiment jouer aux poupées, les garçons au football... Ces idées reçues persistantes ont la peau dure. On a beau ne pas se sentir concerné et estimer que nous vivons dans une société égalitaire, les stéréotypes de genre sont encore bien présents et affectent - sans même nous en rendre compte - nos schémas de pensée et la manière dont nous éduquons nos enfants. Dans ce P'tit cahier, Nelly Deflisque, autrice et journaliste spécialisée en question de société, accompagne les parents dans leur réflexion sur les inégalités qui subsistent encore et toujours et leur propose des outils pratiques pour déconstruire les stéréotypes, souvent inconscients, qui façonnent le quotidien de leurs enfants. Au programme de ce P'tit cahier : Zoom sur le genre : les idées reçues à bousculer, les étapes de la création de l'identité de genre, les bénéfices de la déconstruction des stéréotypes dans l'identité. Le bilan parental face aux stéréotypes : comprendre le sexisme intégré, le sexisme bienveillant, les phrases et les comportements à surveiller, le programme pour alléger la charge mentale. Les bonnes bases à fixer en famille : les valeurs familiales, encourager l'esprit critique de son enfant, l'aider à écouter ses émotions, l'organisation d'un quotidien non-sexiste : tâches ménagères, les jouets, les activités physiques, les vêtements... Les outils pour lutter contre les préjugés : les exercices de communication bienveillante, les réparties antisexistes, le personnality board et les modèles inspirants... toutes les clés pour aborder cela à l'école, au sein de la famille élargie, avec les copains, dans le monde des écrans.

02/2023

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Thèmes photo

Parler à ceux que l’on n’écoute jamais ! Prix Caritas Photo Sociale, Edition 2022

C'est au coeur d'une unité de soins pour sans-abris que le photographe Cyril Zannettacci assiste en 2021, au déferlement de l'épidémie du Covid-19. Situé à Nanterre, aux portes de Paris, le Centre d'Hébergement et d'Assistance aux Personnes Sans-Abri (CHAPSA), lieu unique en France, accueille et accompagne des sans-abris dans un parcours de soin. Avec ses airs d'hôpital abandonné, le centre accueille des sans-abris depuis la fin du IXe siècle. N'ayant pas les mêmes ressources, ni la même réputation que la médecine classique, la médecine sociale souffre d'un manque considérable de moyens, de budgets et d'effectifs. Rationnement, voire disparition de certains produits d'hygiène, locaux vétustes, WC condamnés depuis des mois, équipe de nuit réduite à une infirmière et une aide-soignante pour quarante-huit patients... Présidé cette année Mathieu Pernot, figure reconnue en France de la photo sociale, le jury est constitué de professionnels du monde la photographie et d'experts de la lutte contre la pauvreté du Réseau Caritas France. Le prix a par ailleurs tissé un partenariat avec le Collectif Fetart (conseiller artistique du prix), la Galerie Le Château d'Eau à Toulouse, les éditions Filigranes, Picto Foundation, le magazine Polka et La SAIF. Le Réseau Caritas France, créé à l'initiative du Secours Catholique, rassemble 11 organisations engagées dans la lutte contre la pauvreté, la précarité et les inégalités. Chaque jour, 70 000 bénévoles, volontaires, salariés agissent au sein du Réseau Caritas France pour trouver des solutions et accompagner les plus fragiles. En 2020, le Réseau Caritas France a créé le Prix Caritas Photo Sociale pour encourager les photographes qui travaillent sur des sujets sociaux afin de rendre compte des difficultés des plus vulnérables et du combat qu'ils mènent pour retrouver une vie digne et autonome.

03/2023

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Géographie rurale

Paysans dans la révolution. Un défi tunisien

A partir d'une étude monographique conduite dans la région de Regueb - Sidi Bouzid, cet ouvrage analyse l'évolution récente des campagnes du Centre de la Tunisie, au regard de ses transformations socio-spatiales sur le long terme. Ces dernières décennies, les usages des ressources agricoles et les appropriations foncières ont connu de profonds changements. Sédentarisation forcée, partage des terres collectives tribales, mise en culture et irrigation de la steppe grâce aux eaux souterraines, essor des cultures destinées à l'export, implication croissante d'hommes d'affaires et de citadins dans le marché foncier : autant de facteurs clefs de la recomposition de cet espace rural à l'économie peu diversifiée. En analysant les dynamiques socio-spatiales de ce pôle agricole national marqué par une accentuation des inégalités à l'échelle locale, cet ouvrage propose une lecture originale de la "révolution tunisienne" depuis les campagnes d'où sont parties les contestations populaires de 2010-2011. Il souligne la façon dont les politiques publiques et leur mise en oeuvre ont favorisé des dynamiques capitalistes spécifiques, dans une région où s'entremêlent de manière singulière logiques paysannes, entrepreneuriales et spéculatives. Au-delà du cas de Regueb, c'est le rôle des élites nationales et locales, rurales et urbaines, dans les appropriations inégales de terre agricole qui est ici souligné. Invitant à repenser la lecture par le dualisme agraire, cet ouvrage contribue également aux débats sur le land grabbing en plaidant pour l'analyse des appropriations de ressources par des acteurs domestiques aux échelles régionale et locale. Cette recherche met aussi en évidence les limites du modèle agricole intensif basé sur l'irrigation par les eaux souterraines promu depuis plusieurs décennies dans les campagnes nord-africaines, tout en apportant des pistes de compréhension de sa perpétuation et de son renouvellement.

04/2021