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Sciences politiques

Idéalité et réalité des relations entre les nations

Les relations entre les nations, ou relations internationales telles que nous les rêvons dans nos théories pures et dans nos discours, sont loin de refléter la réalité. Si la période contemporaine est traversée, beaucoup plus qu'hier, par l'idée d'une communauté internationale qui existerait déjà, rechercher les fondements d'une telle affirmation aiderait à comprendre tous les événements de notre temps. C'est le but de cet ouvrage qui n'est écrit ni contre ni en faveur d'un Etat ou groupe d'Etats, mais qui tente simplement d'éclairer sur quatre interrogations basées sur des documents et des faits qui transcendent la théorie pure : de quoi tenons-nous l'existence d'une communauté internationale ? Pourquoi certains Etats se cramponnent-ils tant à des sanctions économiques aux effets mitigés qu'ils assimilent à la sanction du droit ? Pourquoi la guerre, qui semble hors-la-loi dans les discours politiques et la doctrine, demeure-t-elle toujours la solution du règlement des conflits internationaux ? Comment perpétue-t-on les inégalités entre les Etats et leurs ressortissants par l'idée de l'institution d'une justice pénale internationale, alors même que l'idéal d'une justice est d'établir une certaine égalité entre les justiciables ? Le présent ouvrage, bien que reposant sur des analyses juridiques, politiques et économiques, ou accordant une certaine primauté à la science politique, n'est pas réservé aux spécialistes des sciences sociales. Il est rédigé pour être accessible à tous ceux qui cherchent à déchiffrer le fonctionnement du monde actuel.

10/2015

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Grossesse et maternité

Tu seras une mère féministe. Manuel d'émancipation pour des maternités décomplexées et libérées

Si la maternité est une très grande joie, elle est aussi une vraie claque pour de nombreuses femmes. Parce qu'être mère dans une société patriarcale, c'est se retrouver dépossédée de son corps, de son identité, de ses choix, mais c'est aussi être aux prises avec les inégalités domestiques, les discriminations professionnelles, les injonctions écrasantes et l'isolement social. Et pour toute une génération de femmes élevées dans une perspective égalitaire, la désillusion est grande. Ce serait donc ça, être mère ? Croisant des témoignages de femmes et des analyses de spécialistes, Aurélia Blanc, journaliste et mère, s'attaque ici aux préjugés et aux injustices que vivent les mères, et réunit tous les outils pour leur permettre de mieux vivre leur condition maternelle. Déboulonnant la figure de la mère parfaite, elle décortique les mécanismes qui conduisent tant de femmes à se sentir seules ou défaillantes dans leur rôle maternel, pour les aider à retrouver confiance et estime de soi. Car la maternité n'est pas qu'une expérience aliénante : elle est aujourd'hui le moteur d'une prise de conscience féministe massive et émancipatrice. Retrouvez tous les outils pour : - Déconstruire les idées reçues sur la maternité : non, les femmes ne sont pas "accouchées" et oui, les mères peuvent être badass. - S'armer face aux injonctions sociales sur le corps, les pratiques éducatives ou l'activité professionnelle des mères. - Faire des choix éclairés : projet de naissance, finances personnelles, etc. - Affronter les difficultés quotidiennes : charge domestique, isolement... - Conjuguer maternité et féminisme au jour le jour, sans complexe ni dogmatisme.

09/2022

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Droit

La discrimination au travail en Afrique. Analyse des procédés de l'O.I.T.

De nombreuses personnes se retrouvent dans la situation de discrimination au travail lorsqu'elles postulent à un emploi, et d'autres se résignent devant le refus, au sein de l'entreprise, d'accéder à des postes de responsabilité malgré leurs compétences. Ces discriminations sont des inégalités de fait ou une injustice sociale à cause des différences illégales qu'elles engendrent. La pratique existe, en effet, dans toutes les sociétés, mais la situation dans les Etats africains est plus préoccupante. Au coeur du mandat de l'O.I.T. se trouve l'objectif d'éliminer cette différence de traitement. Comment l'O.I.T. contribue-t-elle à améliorer l'accès au travail des femmes, des hommes et des personnes vulnérables en Afrique ? S'il s'agit, pour l'O.I.T., d'oeuvrer pour la justice sociale en promouvant un Travail Décent pour ceux qui travaillent ou qui recherchent un travail dans le secteur formel ou informel, quels sont alors les enjeux des pratiques discriminatoires et l'impact de l'application des normes relatives aux droits humains dans le monde du travail en Afrique ? Il importe d'analyser à cet effet les procédés de gestion par l'O.I.T. de la discrimination au travail dans les Etats africains. Tel est l'objet de cet ouvrage, qui est le fruit d'une co-tutelle de thèse de doctorat entre l'Université Pierre Mendès-France (Université de Grenoble, France) et l'Université d'Abomey-Calavi (Bénin), soutenue avec la mention très honorable et les félicitations du jury à l'unanimité.

07/2012

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Sociologie

Communisme de luxe. Un monde d'abondance grâce aux nouvelles technologies

Le manifeste du fils illégitime de Karl Marx et des entrepreneurs de la Silicon Valley ! La technologie de pointe pourrait nous libérer du travail et fournir des ressources en énergie illimitées, mais pour Aaron Bastani, seul le communisme est en mesure de relever ce défi majeur pour l'humanité. Plus qu'une formule marketing provocatrice, le " communisme de luxe " est un programme politique, économique et social ambitieux. Selon Aaron Bastani, un monde où l'abondance est reine n'est pas une utopie, mais un futur probable. Grâce aux nouvelles technologies, nous pourrons travailler seulement 10 heures par semaines sans jamais souffrir de la faim ou de la maladie. Il dresse un bilan de la crise que nous vivons : changement climatique, vieillissement démographique, accroissement des inégalités, etc. En parallèle, le marché du travail s'automatise grâce à l'intelligence artificielle, provoquant une transformation économique majeure. L'information est devenue le facteur central de la production, un facteur peu coûteux et reproductible à l'infini, difficilement compatible avec l'objectif de profit du capitalisme. Seule une politique révolutionnaire, le communisme, peut constituer un projet pour le XXIe siècle. Les robots réaliseront l'essentiel du travail, les matières premières seront prélevées sur les astéroïdes et l'énergie produite de manière renouvelable. Ces ressources presque illimitées permettront aux gouvernements de pourvoir à tous les besoins de leurs citoyens. Cet essai prodigieux nous invite à convaincre les responsables politiques de prendre les bonnes décisions : les technologies peuvent soit causer notre perte, soit contribuer à un paradis pour l'humanité tout entière.

06/2021

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Economie politique

Du pain et des jeux. Une économie politique des usages du temps

Notre ressource rare ultime est le temps. Beaucoup de gens estiment qu'une fois décompté le temps nécessaire à la satisfaction des besoins de la vie matérielle, autrement dit le temps passé à se procurer du " pain " , ils n'ont " jamais assez de temps " pour faire ce qu'ils voudraient faire d'autre. Mais, pour d'autres, le temps est en grande partie vide, or le cerveau a besoin de fonctionner en permanence, il faut l'occuper. Ils se livrent donc à des " jeux " et à d'autres activités destinées à " tuer le temps " ou passent leur temps l'oeil rivé sur leur smartphone. Cet essai analyse les usages que, collectivement et individuellement, nous avons fait et faisons en ce début de XXIème siècle, de cette ressource rare ultime qu'est notre temps. Pierre-Noël Giraud commence par y définir ce que serait une économie politique de l'usage des temps, avant d'en montrer l'évolution dans l'histoire sous l'effet du progrès technique et des luttes politiques. Après les grands combats autour du travail pour le réduire et mieux le rémunérer, c'est désormais le temps de loisir et en particulier le " temps de cerveau disponible " qui suscite toutes les convoitises. Dès lors, la question qui se pose est la suivante : qu'allons-nous faire de notre temps ? Nous contenter de pain et de jeux ou nous attaquer franchement aux grands défis qui nous attendent, de la maîtrise de la révolution informatique à notre rapport à la nature en passant par le traitement des inégalités ?

02/2024

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Actualité politique France

Rapport sur l'état des services publics

Le premier rapport sur l'état des services publics rédigé par une centaine d'agents, de chercheurs et de citoyens constituée en un collectif transpartisan. " Cela n'a aucun sens ! ". Combien de fonctionnaires et d'agents publics sommes-nous à avoir déjà formulé ce constat ? " Cela n'a aucun sens, ou cela a un sens qui n'est pas celui de nos services publics " : austérité, management bureaucratique, absence de marges de manoeuvre, etc. Autant d'obstacles au soin, à l'éducation, à la lutte contre le changement climatique ou à la protection sociale de la population...bref : à la mise en oeuvre du service public pour lequel nous nous sommes engagé·e·s. Le collectif Nos services publics retrace donc les transformations des services publics de santé, d'éducation, de transport, de justice et de sécurité, leur fonctionnement et les finances publiques, sur les dix à quarante dernières années. Le collectif a choisi de mettre en évidence les transformations structurantes sur le temps long afin de comprendre l'évolution des besoins de la population (démographie, éducation, épidémiologie...) et d'analyser comment se transforment les modalités de leur prise en charge par la puissance publique. Ce rapport met en évidence les conséquences d'un décalage croissant entre les besoins sociaux et les moyens des services publics : développement des inégalités, espace grandissant pour le secteur privé, et ruptures avec les agents publics comme avec la population. " Un rapport accablant " (France Info) " A-t-on laissé le service public dépérir ? " (France Culture) " Qu'attend-on pour agir ? " (Alternatives écononomiques)

01/2024

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Faits de société

Le temps du choix. Etre ou ne pas être mère

La société doit offrir aux femmes les conditions nécessaires pour qu'elles puissent choisir en conscience de devenir ou de ne pas devenir mères. Dans l'histoire, les femmes ont passé bien plus de temps à tenter de ne pas tomber enceintes que le contraire, et ce pour une très bonne raison : la maternité les fragilise. Seul l'avènement de la contraception dans les années 1960 a sonné l'heure du choix : le réel désir d'être mère peut advenir dès lors que la possibilité de ne pas l'être existe. Pourtant, cette liberté semble encore sous contraintes : injonction sociale à enfanter, stigmatisation des femmes ne souhaitant pas avoir d'enfant, inégalités économiques et sociales pesant sur les mères, violences au sein de la famille nucléaire... D'un côté, on nous rebat les oreilles avec le désir d'enfant, comme si l'unique destin des femmes était la maternité ; de l'autre, les entraves à la liberté de procréer persistent et les violences faites aux mères gagnent du terrain. Or, une société qui met la pression aux femmes pour qu'elles deviennent mères puis les violentent de la sorte n'est-elle pas profondément malade ? La responsabilité immense que représente la prise en charge de la vie d'un enfant doit être pensée à la mesure de son importance : les nombreuses pressions pesant sur les femmes justifient que leur soit offert, individuellement, le temps du choix, ainsi que, collectivement, une réflexion urgente autour de notre modèle de société.

02/2024

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Famille

Les familles monoparentales. Conditions de vie, vécu et action publique ; Un état des savoirs

" Parent isolé, mère célibataire, mère seule avec enfant(s), mère et père solo... Plusieurs appellations coexistent, dans les champs académique et médiatique, pour désigner les situations de monoparentalité. Que sait-on des " familles monoparentales"? L'ouvrage offre un panorama inédit des connaissances scientifiques existantes, rassemblant des savoirs jusque-là épars, tant sur leurs conditions de vie que sur leur prise en compte par les politiques et l'action publiques. Il brosse un portrait de la monoparentalité qui combine données statistiques et qualitatives selon une multiplicité d'angles thématiques, permettant de saisir à la fois ce qui les rassemble et les lignes de clivage de cette catégorie très hétérogène. L'ouvrage discute également la construction et les effets de l'action et des politiques publiques en direction de ces familles. Adoptant une perspective juridique, historique et comparatiste, le rapport pointe ainsi les effets ambigus des politiques familiales françaises ciblées sur la pauvreté monétaire, qui ne s'attaquent pas frontalement aux inégalités de genre et aux causes de la précarité de certains parents, majoritairement des femmes. L'ensemble permet de comprendre comment la catégorie "familles monoparentales" s'est construite, à l'intersection d'enjeux scientifiques, administratifs et politiques. Il donne à saisir les controverses qui sont liées à l'utilisation de cette terminologie, en lien avec deux séries de tensions persistantes : d'une part celles qui ont trait à la norme de bilatéralité et, d'autre part, celles qui concernent l'activité professionnelle et l'emploi. En transversal se dessinent de riches perspectives, tant pour la recherche que pour l'action publique.

09/2023

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Récits de voyage

Voyage aux régions équinoxiales du nouveau continent. Tome 10, Géognosie

Tome 10 des treize volumes du Voyage au Régions Equinoxiales du Nouveau Continent de A. de Humboldt et A. Bonpland "Le but de ce mémoire est de coordonner les observations géognostiques que j'ai pu recueillir pendant le cours de mes voyages dans les montagnes de la Nouvelle-Andalousie et du Venezuela, sur les rives de l'Orénoque et dans les Llanos de Barcelone, de Calabozo et de l'Apure, par conséquent depuis la côte de la Mer des Antilles jusqu'à la vallée de l'Amazone, entre les parallèles de 2° et de 10° 1/2 de latitude boréale. En décrivant les objets à mesure qu'ils se présentent au voyageur, chaque fait reste isolé ; on n'expose que ce que l'on a vu en suivant les sinuosités des routes ; on apprend à connaître la suite des formations selon tel ou tel alignement, mais on ne peut saisir leur enchaînement mutuel. L'ordre des idées auquel doit s'astreindre la relation historique d'un voyage, a l'avantage de faire distinguer plus facilement ce qui est le résultat d'une observation directe ou celui d'une combinaison fondée sur l'analogie ; mais pour embrasser d'un coup d'oeil le tableau géognostique d'une vaste partie du globe, pour contribuer aux progrès de la géognosie qui est une science d'enchaînements, il faut renoncer à l'accumulation stérile de faits isolés et étudier les rapports qui existent entre les inégalités du sol, la direction des Cordillères et la nature minéralogique des terrains".

01/2022

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Sciences politiques

La rencontre conflictuelle entre islam et occident : Un pont est-il possible ? 21 propositions de libertas

Des défis majeurs attendent les futures générations : les inégalités, les migrations et le terrorisme. Libertas, Organisation non gouvernementale fondée en 2011, examine l'origine factuelle des rencontres conflictuelles entre musulmans et non musulmans et propose des solutions pour tenter de les résoudre. Notre analyse montre que la conquête de l'Occident par l'Islam n'est pas une hypothèse sérieuse. Cependant, la baisse des taux de natalité et le vieillissement des populations européennes nécessitent une immigration contrôlée mais une intégration culturelle et structurelle efficace ce qui fait défaut aujourd'hui. La rencontre entre musulmans et non musulmans pose des problèmes sérieux dus aux différences de valeurs entre l'Occident et l'Islam : celles-ci entraînent des comportements différents dans l'organisation de nos démocraties occidentales et donc des conflits. L'analyse des différences civilisationnelles permettent d'élaborer des stratégies interculturelles pour construire des ponts entre l'Islam et l'Occident. La valeur " travail " est un pont possible mais suppose une intégration approfondie des immigrants très loin d'être satisfaisante tant en Belgique qu'en Europe. Les 21 Propositions de Libertas devraient permettre une participation optimale des immigrants à la vie économique afin de maintenir notre sécurité sociale à l'horizon 2050. Michel Annez de Taboada est Docteur en Sciences, diplômé en administration des Entreprises et diplômé en Sciences religieuses islamiques (Université Catholique de Louvain). Après une carrière internationale dans l'environnement, il préside Libertas depuis 2011. Caroline Bosschaert de Bouwel est spécialiste en communication et écrit pour différents médias.

02/2021

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Littérature française

L'évangile du nouveau monde

Le soir d'un dimanche de Pâques, un nouveau-né est déposé dans le jardin de monsieur et madame Ballandra, horticulteurs passionnés qui créent les plus belles roses du monde. Pascal est très beau, le teint brun, les yeux gris vert pareils à la mer qui entoure le pays. Mais d'où vient-il ? N'est-il pas l'enfant d'un dieu ? La rumeur porte cette nouvelle et de nombreux signes vont l'amplifier tout au long de sa vie. Mais que doit-on faire si l'on est vraiment le fils d'un Dieu ? Peut-on changer le destin des hommes, les prendre par la main pour adoucir les haines et rendre le monde plus juste ? De voyages en voyages, de communautés en communautés, Pascal va partir à la quête de ses origines pour comprendre le sens de sa mission. Que révélera cet Evangile du Nouveau Monde sur la nature des hommes et la place des dieux ? Derrière sa beauté, sa vivacité, son humour, sa puissance, l'oeuvre de Maryse Condé est une oeuvre de combats. Inégalités, racisme, condition des femmes, liberté... chacun de ses romans illustre ses convictions, sa souffrance de voir l'Homme douloureusement englué dans ses éternelles contradictions. Fragilisée par la maladie elle a dicté puis corrigé son livre à la voix elle a construit L'Evangile du Nouveau Monde comme son dernier appel à la prise de conscience de notre destinée. Sa lucidité est aussi impitoyable que sa conviction : la fraternité et l'amour restent nos forces les plus extraordinaires et les plus salvatrices.

09/2021

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Communication - Médias

Les Nouvelles Sociabilités

La sociabilité renvoie aux échanges quotidiens de la vie sociale, aux discussions et aux liens entre les individus. A une échelle plus large, les sociabilités produisent des réseaux de relations par les rencontres, les échanges et la confiance qui transite lors de leur mise en oeuvre. Mais elles sont également contraintes par la structure sociale dans laquelle elles se déploient . Cet ouvrage analyse leur transformation contemporaine et les aborde comme des formes sociales qui se déploient sur plusieurs échelles, du niveau individuel à celui des groupes et collectifs mais aussi à l'échelle de la société plus globale. Assiste-t-on à une perte ou un renouveau des sociabilités dans nos sociétés ? Internet et les dispositifs de mise en relation (notamment les nombreux médias sociaux) ont-ils renforcé la sociabilité quotidienne, l'ont-ils transformée ou bien dénaturée ? Les domaines du travail, de la vie associative et militante ont-ils été les lieux d'un bouleversement des sociabilités marqué par la perte des relations, la montée de l'individualisme et du désengagement ? Quelles reconfigurations sociales occasionne la transformation des sociabilités contemporaines ? L' individualisation des liens favorise-t-elle des relations moins hiérarchisées entre individus moins semblables ? Les sociabilités se trouvent-elles plus souvent impliquées dans des échanges marchands ? Ce livre apporte des réponses à toutes ces questions contemporaines soulevées par les nouvelles sociabilités autour des inégalités, de la ségrégation sociale mais aussi de l'individualisme, de la réputation, des engagements sociaux, et, enfin, par la crise du Covid-19.

02/2024

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Empire colonial

Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962)

Qui connaît Célestine Ouezzin-Coulibaly, Jacqueline Chonavel, Loffo Camara, Marie-Hélène Lefaucheux, Germaine Guillé, Soeur Marie-André du Sacré-Coeur, Jane Vialle, Vicky Cauche, Aoua Keita, Renée Stibbe, Andrée Dore-Audibert, Jeanne Martin Cissé, Gisèle Rabesahala et tant d'autres ? D'Afrique et de France, engagées dans des associations, des syndicats et des partis politiques, elles participèrent au grand mouvement des décolonisations. Ce livre raconte leurs combats pour les droits des femmes et pour l'égalité, interroge la possibilité d'un "Nous, les femmes" malgré les différences de couleur de peau et de culture, les inégalités de statuts et de droits, le racisme et la violence. Familier du monde anglophone, le terme de sororité est récemment revenu sur le devant de la scène politique et médiatique en France. Célébrée par les féministes, "soeurs politiques" en lutte, la sororité est aussi souvent considérée comme illusoire. A l'heure du féminisme postcolonial et de l'afro-féminisme, ce livre revient en arrière pour décrire les luttes communes mais aussi les rapports de domination entre des femmes blanches, noires et métisses, de la Seconde Guerre mondiale aux premières années des indépendances africaines. Il mêle histoire coloniale de la France et histoire de l'Afrique. Il interroge l'histoire des féminismes et de ses liens avec le communisme et l'impérialisme. Il inscrit l'histoire des mobilisations politiques des femmes d'Afrique dans une dimension transnationale. Au fil des pages, en dessinant les contours d'une improbable sororité au temps du colonialisme et de la guerre froide, il propose une autre histoire des décolonisations.

06/2022

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Philosophie

Pour une politique hors-sol

Devant l'ampleur de la crise dite migratoire en Europe et les difficultés qu'elle pose en regard de la citoyenneté et du droit d'asile, la pensée politique moderne se doit de réexaminer ses fondations et ses configurations. Le problème auquel nous sommes aujourd'hui confrontés est de savoir comment les sociétés occidentales peuvent accueillir l'expérience de la dispersion et de l'exil. Peut-on rendre compte des communautés d'exil à l'âge du capitalisme absolu à partir de catégories appartenant à la tradition métaphysique ? Doit-on appréhender cette expérience comme une menace à surmonter ou doit-on la penser comme une modalité éthique, propre à fonder un système politique inédit reposant sur l'inter-altérité, l'hospitalité et des formes transnationales de citoyenneté? Intégrer l'exil dans une pensée politique aujourd'hui, c'est suggérer une politique hors-sol, non définie territorialement, ce qui est le cas du droit international actuel, de nature à contrer une politique du chaos productrice de misère, de violence et d'inégalité. Avec quels instruments conceptuels est-il aujourd'hui possible d'appréhender les questions de l'exil et de l'hors-sol ? Du commun à la politique et au vivre-ensemble, les chemins sont divers mais ils rencontrent tous la problématique de l'Un et le lexique de l'identité substantielle à quoi l'on doit les contradictions qui traversent nos sociétés désormais pluriel-es et la violence conséquente faite à l'autre. Pour dépasser ces obstacles, cet ouvrage tente d'opposer l'extériorité radicale de l'exil à la déclinaison de la communauté en termes de propriété et de fusion. Il passe aussi par un élan critique traversant les domaines disciplinaires, de la philosophie à la littérature en passant par l'économie et l'histoire des idées. C'est sur cette voie que doit s'orienter l'enquête, pour faire apparaître les multiples procès à travers lesquels les individus peuvent s'associer et créer des groupements de toutes sortes. Hors-sol.

11/2017

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Ethnologie

Se faire contemporain

La mondialisation culturelle cesse d’apparaître comme un phénomène irrépressible et vague dès l’instant où l’on investit ses lieux les plus concrets, pour la saisir en pratique. A cette échelle ethnographique, la danse contemporaine africaine, qui est l’objet de ce livre, révèle sa face la moins visible, notamment pour le public cultivé occidental, amateur d’oeuvres venues d’ailleurs. On y voit comment des techniques chorégraphiques nouvelles s’imposent aujourd’hui en Afrique. On comprend que l’émergence d’une forme «contemporaine» de danse repose de façon décisive sur la formation de réseaux institutionnels, d’intérêts sociaux, de rapports à l’art et à la culture, de manières légitimes de parler et de se parler, de trajectoires biographiques et finalement, de personnalités inédites de danseurs et de chorégraphes, qui en viennent à incarner, entre «ici» et «là-bas», l’art africain internationalisé. Au-delà, on saisit ce que la mondialisation culturelle signifie en Afrique, compte tenu de la force particulière qu’y prend le rapport entre le Nord et le Sud. Le cas de la danse contemporaine montre qu’il s’agit presque toujours de composer avec une domination inséparablement économique, politique et culturelle. Parfois pour s’y conformer au mieux, comme lorsque les danseurs s’efforcent de doser techniques «traditionnelles» et «techniques contemporaines», suivant en cela le goût (et les injonctions) des programmateurs européens. Parfois au contraire pour tâcher de subvertir cette domination : ainsi lorsque l’engagement chorégraphique est avant tout utilisé comme une ressource économique et migratoire, bien loin de la «vocation». Finalement, le portrait vivant qu’Altaïr Despres fait de la danse contemporaine en Afrique nous parle de l’inégalité symbolique dans le monde d’aujourd’hui. Au-delà des visions heureuses du «métissage», qui peut prétendre à l’art et à la légitimité culturelle internationale ? Qui peut imposer son style, et qu’est-ce que cela implique pour les autres ? Comment penser ce pouvoir, sans le réduire à une affaire esthétique ?

02/2016

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Sciences historiques

Le déshonneur dans la République. Une histoire de l'indignité, 1791-1958

La répression des faits de collaboration est restée dans les mémoires pour l'inégalité et la dureté de ses verdicts. Or, la sanction la plus appliquée à la Libération ne fut pas la peine capitale mais une mort symbolique, la " mort civique " pour crime d'indignité nationale. En concevant ce nouveau crime, les juristes de la Résistance ont rompu avec une logique de guerre civile. Ils ont voulu mettre hors d'état de nuire le " vichyste ", non en lui ôtant la vie ou la liberté, mais en l'enfermant dans un " carcan d'infamie ". Entre la guillotine ou la prison, ils ont opté pour un mode original de répression de l'ennemi public républicain: l'infamie de droit. Au total, c'est 95 000 Françaises et Français qui, convaincus d'indignité nationale, se sont vus déshonorés par la loi pénale et, pour un temps, dégradés au rang de citoyens de seconde classe. Cette sanction d'une exceptionnelle gravité, critiquée pour sa dimension rétroactive, n'est cependant pas neuve : elle a ses racines dans le droit de l'Ancien Régime, et surtout dans la législation révolutionnaire. Si l'indignité, qualifiée de " nationale ", devient le principe avoué de l'ordre public républicain à la Libération, l'indignité est, dès les origines, le socle caché de la morale politique révolutionnaire. L'histoire de cette notion floue, appréhendée ici sur la longue durée et à partir de sources judiciaires inédites, atteste que c'est à l'indignité que la fraternité doit d'être mise en œuvre dans la communauté politique républicaine. Dans cet ouvrage, Anne Simonin mêle l'histoire du droit et la littérature : c'est la voix de ceux qu'indigne l'indignité qu'elle nous donne à entendre, mais aussi la voix des hommes de loi et des citoyens qui, de Robespierre au général de Gaulle, ont cru à une République ayant appris à être sage, et frappant d'indignité celles et ceux qu'elle ne pouvait convaincre d'être fraternels.

11/2008

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Histoire ancienne

Archéologie de la pensée sexiste. L'Antiquité

Les oeuvres de l'Antiquité révèlent à la fois le mépris et l'éloge adressés à la femme dans des domaines fort différents (cosmogonie, théologie, morale, littérature, droit, philosophie, médecine, histoire et rhétorique), qui se sont développés dans diverses régions (Croissant fertile, Inde, Chine, Grèce, Rome et monde des Pères de l'Eglise). L'humanité a ainsi hérité d'une multitude de manuscrits très riches, encore qu'ils soient presque tous rédigés par des hommes, la plupart du temps pour des hommes, bien souvent sexistes avant la lettre. Au cours de cette longue période, la femme, ou les femmes, ont été qualifiées très durement : "une eau profonde et les détours en sont inconnus" ; (Livres de sagesse des pharaons) ; "un anneau d'or au nez d'un pourceau" (le livre des Proverbes) ; "un piège profond", de même qu'"un coeur de chienne et des façons sournoises" (Hésiode) ; "mystérieuse obscurité" (Lao Tseu) ; "un être manqué" et "ce qui sert de réceptacle" (Aristote). Comment expliquer que des termes aussi injurieux aient été utilisés par des hommes qui comptent indiscutablement parmi les êtres les plus éminents de leurs disciplines respectives et les esprits les plus brillants de leur époque ? A l'inverse, on a su rendre hommage à la femme, par exemple à sa "beauté qui subjugue la force elle-même" (Isocrate, dans son Eloge d'Hélène) et à "cet être si parfait, qui est doué d'une exquise sensibilité" (Jean Chrysostome, dans l'une de ses Homélies sur la Genèse). Archéologie de la pensée sexiste propose une relecture des oeuvres principales de nombreux auteurs de l'Antiquité et montre que les préjudices et les maux subis par les femmes en ce début du XXIe siècle plongent leurs racines dans un passé très lointain et se manifestent de toutes les manières : inégalité des droits, maltraitance, esclavage sexuel, viols collectifs, avortement, lapidation pour adultère, mariage négocié, port imposé du voile dans l'espace public et bien d'autres.

11/2016

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Coran

La dimension du temps dans le Coran

Pour les croyants musulmans, le Coran est la Parole de Dieu. Selon certains d'entre eux, cette Parole doit être prise à la lettre ; selon les autres, elle peut faire l'objet d'interprétations plus ou moins subtiles. Mais pour la plupart d'entre eux, elle est imprescriptible, elle a valeur absolue, en tous temps et en tous lieux. Cette approche a été transmise depuis des siècles, de génération en génération, comme une évidence indiscutée. Mais elle pose désormais un insidieux dilemme à tous les croyants qui portent une vision sécularisée du monde et se réclament de valeurs humanistes universelles. Assumant le principe de l'égalité en droit des individus, quels que soient leur religion, leur sexe, ou leur appartenance ethnique, ces croyants se trouvent en porte à faux avec nombre de versets coraniques qui vont à l'encontre de ces valeurs. Ils ne peuvent que récuser, par exemple, l'inégalité de statut social entre l'homme et la femme, la pratique de l'esclavage, la violence contre les Infidèles, les châtiments corporels. Le dilemme de ces croyants n'est pas imputable au Coran, mais au dogme selon lequel la Parole de Dieu serait globalement imprescriptible. Dogme qui repose sur un postulat implicite, tout à fait discutable : que la Parole de Dieu est nécessairement consubstantielle à Dieu. Ce postulat a été théologiquement réfuté par certains des plus grands penseurs musulmans. C'est une thèse, qui a lentement pris corps en se confrontant à une thèse adverse, et qui n'a définitivement prévalu, à l'échelle du monde musulman, que plusieurs siècles après la mort du Prophète. Le présent essai rappelle brièvement le contexte historique dans lequel cette thèse s'est imposée, avant de démontrer qu'elle peut faire, au XXIe siècle, l'objet d'une réfutation nouvelle, dotée d'une cohérence, et d'une force d'évidence, qu'elle ne pouvait avoir il y a mille ans.

02/2023

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Revues

Europe N° 1117, mai 2022 : Marivaux

Les préventions contre Marivaux ont eu la vie dure. Sainte-Beuve ne voyait dans son théâtre que "badinage à froid espièglerie compassée et prolongée, pétillement redoublé et prétentieux, enfin une sorte de pédantisme sémillant et joli...". Ce sont les gens de théâtre qui au siècle dernier ont contribué au premier chef à rendre à cet écrivain sa force comique, sa vérité sociale, la subtile clarté de sa langue, tout en découvrant un Marivaux des profondeurs, âpre, violent, cruel. Depuis lors, le répertoire marivauden n'a plus quitté l'affiche. La critique a pareillement élargi une oeuvre qui ne se limite plus a quelques textes de théâtre. Elle a rappelé les "petites pièces" a cité des plus connues, les romans de jeunesse à côté de La Vie de Marianne et du Paysan parvenu, et surtout souligné l'importance des "journaux", chroniques, essais et réflexions. Marivaux expérimente et invente des formes nouvelles. Il parle des inquiétudes de son temps avec autant de légèreté que d'acuité. Il désamorce les violences de la vie amoureuse et de la société par l'humour Merveilleux explorateur de la confusion des sentiments et des incertitudes du désir, il brise les illusions de l'amour-propre et les mensonges de l'ordre social. Avec Marivaux, les mots d'hier aident à comprendre les sentiments d'aujourd'hui et les mots d'aujourd'hui aident à prendre conscience de la distance historique. Joué, publié, étudié, mis en images au cinéma, cet écrivain parait en phase avec notre époque. Loin de toute superficialité mondaine, il pratique une mise à l'épreuve de soi : on se masque pour s'éprouver, on se dérobe derrière les mots et les mots sont des aveux. On aimerait aujourd'hui faire intervenir Marivaux dans nos débats sur l'égalité des êtres malgré l'inégalité des conditions et sur la tension entre la réalité vécue des sexes et l'injonction des genres. La gravité de tels enjeux n'est pas séparable du plaisir lié à la lecture et au spectacle de ses oeuvres.

05/2022

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Pléiades

Oeuvres. Tome 3, Les Pléiades. Nouvelles asiatiques. La Renaissance

Le tome III de cette édition offre au lecteur trois ouvres maîtresses de Gobineau, dont les dix dernières années furent sans doute, au plan intellectuel, les plus fécondes de sa vie. En 1872, l'auteur de l'Essai sur l'inégalité des races humaines a cinquante-six ans ; accablé, comme Flaubert, par la bêtise universelle, il se veut, plus que jamais, le héraut du désespoir. Mais l'heure n'est plus aux grandes constructions théoriques ; c'est par la fiction que Gobineau entend désormais prolonger sa réflexion : le roman des Pléiades, le recueil des Nouvelles asiatiques, les scènes historiques de La Renaissance sont des projections dans l'imaginaire des thèses autrefois exposées sous forme d'essais. Ainsi, dans Les Pléiades, s'exprime l'obsession de la décadence où s'enfonce l'humanité. Au sein de la médiocrité, quelques êtres hors normes, les "fils de roi", sont les champions d'une cause qu'eux-mêmes savent perdue. Modèles inaccessibles, ils ne peuvent faire échapper l'univers à la déchéance promise. Qu'on ne s'y trompe pas, cependant : Gobineau, à qui Barbey d'Aurevilly reconnaissait "de l'ironie, de la contradiction, du paradoxe", se soucie peu de démontrer systématiquement. Les Pléiades est aussi un roman d'amour fou, l'une des Nouvelles asiatiques transpose dans une atmosphère de Mille et Une Nuits l'aventure sentimentale que l'auteur est en train de vivre, et La Renaissance, réinvention passionnée d'une période exceptionnelle, peut prendre des aspects d'émouvante confidence : à sa mort, en 1882, Gobineau laisse une des plus grandes ouvres du romantisme flambloyant. Lors de l'établissement de cette édition, on a eu accès, aussi souvent qu'il a été possible, aux manuscrits autographes de l'auteur ; textes sûrs, donc, auxquels s'adjoint une annotation précise. Notons enfin que le plus large public pourra désormais lire La Renaissance qui était, depuis plusieurs dizaines d'années, pratiquement introuvable.

03/1997

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Cinéma

Le cinéma au défi des arts

Cet ouvrage rassemble des études s'efforçant de repenser à nouveaux frais la question des relations entre le cinéma et les arts plastiques. Cette question, vieille comme le cinéma, comporte une multitude d'"entrées", de facettes qui sont dans un premier temps synthétisées, puis explorées à partir de cas particuliers qui permettent de dépasser les généralités d'usage. Entre l'appel d'Aragon de 1918 à voir les avant-gardes s'emparer du cinéma et l'appropriation de plus en plus courante dans les arts actuels des techniques filmiques et du cinéma comme machine, spectacle, modalité temporalisée de la représentation, que s'est-il passé ? Pour qui se trouve, comme Charlot, à claudiquer de part et d'autre d'une frontière d'ailleurs incertaine entre ces deux "champs", la recherche des proximités et des différences s'impose sans cesse à l'esprit, mettant à jour l'inégalité de statut entre les oeuvres et leurs signataires de part et d'autre, mais aussi les continuels transferts, échanges, greffes et rapports de domination réciproque. Presque tous les grands artistes du XXe siècle ont été tentés (Picabia, Klein), ont pratiqué (Léger, Hains, Warhol, Serra, Nauman) ou ont côtoyé le cinéma (Picasso), y compris pour le refuser (Malevitch, Delaunay). Et bon nombre de cinéastes ont cultivé une affinité pictorialiste (Feuillade, Kubrick, Godard). Un curieux chassé-croisé règle bien souvent les rapports des cinéastes et des artistes : les premiers ont voulu très tôt légitimer leur "art" en reprenant à leur compte les valeurs esthétiques dont les artistes entendaient s'affranchir en recourant au contre-exemple du cinéma. De nos jours, les cinéastes indépendants et expérimentaux participent pleinement aux problématiques de l'art contemporain au point d'envisager leur "entrée au musée", et certains artistes opèrent un mouvement inverse en valorisant les attributs du cinéma industriel, son imagerie et es procédés narratifs. Les échanges et les contaminations n'ont donc pas cessé entre deux champs que l'économie continue cependant de séparer : les textes qu'on trouvera ici réunis abordent l'un "au risque" de l'autre.

03/2019

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Tupac Shakur, Changes. Une histoire orale

Au cours de l'été 2020, le single "Changes" de Tupac Shakur est devenu l'hymne des protestations mondiales contre le meurtre de George Floyd. La chanson est devenue si populaire qu'elle est revenue dans le hit-parade iTunes plus de vingt ans après sa sortie, montrant clairement que la musique de Tupac et la façon dont elle aborde le racisme systémique, la brutalité policière, l'incarcération de masse, l'inégalité des revenus et un système éducatif défaillant sont tout aussi importantes aujourd'hui qu'à l'époque. Tupac aurait aujourd'hui 50 ans. Il nous a quitté il y a 25 ans. Sheldon Pearce offre l'un des récits les plus réfléchis et les plus complets à ce jour sur la vie et l'héritage de l'artiste. Pearce, rédacteur et écrivain au New Yorker, interroge des dizaines de personnes qui ont connu Tupac au cours des différentes phases de sa vie. Sheldon donne la belle part aux personnalités connues qui ont accompagné Tupac, mais aussi aux proches de Tupac qui nous livrent tous des histoires inédites et des points de vue rares. Parmi eux, l'acteur qui a joué avec lui dans une production de Harlem de A Raisin in the Sun lorsqu'il avait douze ans, le professeur de théâtre du lycée qui a reconnu et cultivé son talent, le vétéran de l'industrie musicale qui l'a aidé à développer une association à but non lucratif consacrée à l'aide aux jeunes artistes, le cadre de Death Row Records qui ne s'est jamais exprimé sur le disque, et des dizaines d'autres. Méticuleusement tissées ensemble par Pearce, leurs voix se combinent pour dépeindre Tupac dans toute sa complexité et sa contradiction. Ce livre remarquable illustre non seulement la façon dont il a changé pendant ses vingt-cinq brèves années sur cette planète, mais aussi la façon dont il a changé le monde à jamais.

03/2022

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Histoire internationale

Manuel d'histoire du Rwanda à l'Epoque coloniale. Suivant le Modèle de Mgr Alexis Kagame

Ce Manuel est la suite du Manuel d'Histoire du Rwanda ancien. Il analyse la part imputable à la Colonisation allemande et à la Colonisation belge dans le Chaos rwandais. Avec cet ouvrage, on a la preuve que la Colonisation a amplifié la Spirale de la violence rwandaise en renforçant la tyrannie de la Noblesse séculaire Tutsi trouvée sur place. Celle-ci s'explique par cinq déterminants principaux, à savoir : le Code Tutsi des institutions politiques et militaires, l'organisation foncière rwandaise de droit Tutsi, l'organisation socio-familiale rwandaise, l'Uburetwa et l'institution d'Ubuhake (oubouhakié), etc. L'Ubuhake traditionnel noble Tutsi est de droit une institution Tutsi dans le cadre de laquelle se passaient, sous le régime féodal Tutsi, des contrats asymétriques de servage socio-économique liant un noble Tutsi à un serf Hutu sur la simple promesse de protection et d'une gratification éventuelle par une vache en cas de mérite. Mais en cas de démérite, le contrat sous-entendait le risque d'exécution à coup de lance, ou sinon de dépossession du menu bétail, que le serf Hutu devait mettre sous garantie. Le contrat court le jour de l'entrevue, mais toutes les corvées obligatoires exécutées par le serviteur Hutu postulant pendant la longue période de demande de rendez-vous ne sont pas prises en considération. Les droits et les devoirs réciproques, le cahier des charges du serf Hutu ainsi que toutes les autres modalités pratiques étaient déterminés par le noble Tutsi à qui revenait la gestion unilatérale du contrat. L'Ubuhake est à la fois une philosophie d'inégalité des sous-populations, un lien d'assujettissement et une règle de stratification de la Société rwandaise en castes Tutsi, Hutu et Twa. L'Uburetwa et l'Ubuhake sont les principaux faits historiques classiques expliquant la Domination interne séculaire du Rwanda par la Noblesse Tutsi. Un autre fait est que celle-ci a été exacerbée autant par la Colonisation allemande que par la Colonisation belge.

12/2010

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Sociologie

Je n'étais plus aussi bête qu'au commencement. Cahier manuscrit relatant la vie d’une prostituée anonyme — 1890

Le second titre de la collection archVives est basé sur le cahier anonyme d'une prostituée de la fin du XIXe siècle découvert par hasard aux Archives cantonales de Genève. Ce cahier - un seul, non terminé - déroule en une longue phrase l'histoire d'un enfermement de plusieurs années en maison close et d'une aspiration à la liberté. Ce récit intime a été rédigé en vue de lui conférer le statut de témoignage et, peut-être, d'éviter à d'autres femmes le piège de la prostitution ; mais ce cahier n'a jamais été publié. Il interroge pourtant ce que nous tentons si souvent de comprendre : pourquoi et comment peuvent être mis en place, appliqués et acceptés des systèmes de domination et de violence basés sur l'inégalité. Ici le commissaire de police et le médecin se prêtent main-forte au nom de l'hygiène morale et publique et accréditent de leur autorité légale et médicale la suprématie d'un genre sur un autre, d'une classe sur une autre. Mais l'approche de Mayte Garcia relève du pas de côté. Elle n'explique pas, ne raconte pas, elle choisit de partager ses questions et sa méthode d'approche. C'est en sa compagnie, en suivant son propre cheminement interprétatif du cahier anonyme que nous avançons et découvrons à sa suite l'histoire suffocante d'une prisonnière. S'invitant subtilement au milieu de ces pages, elle redonne voix et présence à une femme. Au milieu du livre, après cette première partie interprétative, est reproduit le texte du cahier intégralement retranscrit, permettant au lecteur de se plonger à son tour au coeur de ce témoignage glaçant. Enfin, dans la dernière partie, Mayte Garcia reprend son cheminement interprétatif et amène la lectrice et le lecteur, par une mise en perspective historique et contextuelle, à aborder les questions cruciales que soulève ce témoignage : celles du corps, de la pauvreté, de la féminité, de la violence, et de l'amour.

10/2023

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Sciences politiques

Dictionnaire genre & science politique. Concepts, objets, problèmes

Les études sur le genre, qui ont connu un essor important depuis les années 1970, offrent de nouvelles clés pour appréhender les disciplines traditionnelles. Alors que la science politique se montre plus rétive que d'autres à la prise en compte des perspectives du genre, l'objet de cet ouvrage est de révéler leurs apports décisifs à l'analyse du politique. Les notices de ce dictionnaire pionnier recensent les concepts, théories et objets canoniques de la science politique (citoyenneté, libéralisme, administration, partis politiques, mondialisation, etc) en montrant le rôle central du genre dans leur genèse et leur maturation. Elles révèlent aussi le fonctionnement des inégalités entre les femmes et les hommes dans les partis, les assemblées, et la manière dont se fabrique et s'exprime le rapport entre les sexes dans les discours et les comportements politiques. Enfin, elles présentent les nouveaux concepts forgés par les spécialistes du genre (care, féminisme d'Etat, intersectionnalité, etc). Ecrit dans une langue claire et accessible, fort d'une approche comparative entre études anglophones et francophones et d'une vaste bibliographie constituant un outil de référence indispensable, cet ouvrage tire aussi sa richesse de la contribution de plus de 50 spécialistes de différentes générations, qu'il s'agisse d'auteur(e)(s) qui ont créé des concepts ou mené les premières enquêtes sur le genre en politique, ou de jeunes chercheur(e)(s) qui les utilisent et les font vivre aujourd'hui. Il intéressera particulièrement les étudiant(e)(s), enseignant(e)(s) et chercheur(e)(s) souhaitant accéder à une connaissance précise et pédagogique des apports des travaux sur le genre à la science politique comme à ses disciplines connexes, sociologie, histoire, anthropologie.

09/2013

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Economie

Made in Germany. Le modèle allemand au-delà des mythes

Que ne lit-on et n’entend-on pas en France sur le « modèle allemand » ? On fait en particulier très régulièrement l’éloge de la rigueur budgétaire allemande, et de la capacité de nos voisins à accepter de lourds sacrifices pour restaurer la compétitivité de leur industrie. Or, explique Guillaume Duval, ce ne sont pas là les véritables raisons des succès actuels de l’économie allemande. Cette réussite est due surtout aux points forts traditionnels du pays : un système de relations sociales très structuré, un monde du travail où le diplôme ne fait pas tout, un pays où l’entreprise n’appartient pas aux actionnaires, un solide réseau de firmes de taille intermédiaire, une longue tradition de décentralisation qui permet de disposer partout d’un capital financier, culturel, social, humain suffisant pour innover et entreprendre, etc. Au cours de la dernière décennie, le boom des pays émergents a permis à l’industrie allemande de profiter pleinement de ces atouts. Au contraire, la profonde remise en cause de l’Etat social menée au début des années 2000 par le chancelier social-démocrate Gerhard Schröder a fragilisé le modèle allemand : le développement spectaculaire de la pauvreté et des inégalités menace son avenir. On l’aura compris, ce qu’il faudrait copier ce sont plutôt les caractéristiques traditionnelles du modèle allemand que les réformes récentes qui y ont été apportées. Il n’est cependant jamais aisé de transposer les éléments d’un modèle national lié à une histoire particulière. Une meilleure compréhension du « modèle allemand » par les Français est par contre indispensable pour réussir à imaginer ensemble un avenir pour l’Europe.

01/2013

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Economie

Crashed. Comment une décennie de crise financière a changé le monde

Nous vivons dans un monde où les soubresauts de l'économie font les gros titres : de l'assouplissement des réglementations bancaires aux Etats-Unis à l'établissement de tarifs douaniers susceptibles de déclencher des guerres commerciales internationales. Les racines de cette situation sont profondes. Dans Crashed, l'historien Adam Tooze montre que les bouleversements d'aujourd'hui ont une origine commune dans la crise économique de 2008 et ses répercussions. Si la crise financière a d'abord été présentée comme une péripétie locale, ce qui s'est passé à Wall Street à partir de 2008 a en réalité bouleversé toutes les régions du globe : des marchés financiers occidentaux aux usines et chantiers en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique latine. La crise a déstabilisé l'Ukraine, semé le chaos en Grèce, suscité la question du Brexit et préparé le terrain à Trump. C'est la crise la plus grave endurée par les sociétés occidentales depuis la fin de la Guerre froide. Reconstituant l'histoire, l'auteur analyse en détail les décisions et le positionnement des acteurs qui ont dominé l'actualité économique, politique et internationale de ces dix dernières années. Il le fait au prisme de multiples thématiques originales : itinéraires du développement économique et de la dette à la surface du globe ; inégalités politiques issues de l'interdépendance financière des pays ; effets de la crise sur l'ascension spectaculaire des réseaux sociaux et le malaise des classes moyennes. Toujours avec la rigueur de l'historien, Adam Tooze prolonge son étude jusqu'à aujourd'hui et s'interroge sur la perspective d'un ordre mondial progressiste, stable et cohérent à l'avenir.

10/2018

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Histoire de France

Jean-Marie Tjibaou. Une parole kanak pour le monde

Cette biographie de Jean-Marie Tjibaou, leader charismatique du mouvement indépendantiste kanak des années 1980, apporte un éclairage inédit sur le parcours d'une figure emblématique de l'histoire contemporaine de la Nouvelle-Calédonie dont la parole a largement dépassé les côtes de l'archipel océanien. Jean-Marie Tjibaou est “une figure que l'on n'a pas le droit d'oublier” dira Aimé Césaire. Né en Nouvelle-Calédonie en 1936, il s'engage dans l'action sociale et culturelle et devient progressivement le chef de file du mouvement indépendantiste kanak. Son combat a été de dénoncer les inégalités persistantes en Nouvelle-Calédonie et de lutter, d'une part, contre l'aliénation et la haine de soi de la grande majorité de son peuple, mais aussi contre le mépris dans lequel il était tenu par une partie importante de la communauté européenne. Toute sa vie, sa référence première a été le respect de la dignité des peuples. Signataire des accords de Matignon en juin 1988, Jean-Marie Tjibaou a choisi la voie de la non-violence et du dialogue face à la situation de crise que traversait son pays. Il a établi les bases de l'indépendance de la Nouvelle-Calédonie et de son pouvoir économique sur un modèle kanak et non importé. Devant le succès rencontré par l'édition anglaise d'Eric Waddell, Au vent des îles publie une adaptation en français, enrichie et augmentée par Patrice Godin. Cet ouvrage offre une source d'informations indispensables pour connaître et comprendre le parcours d'un homme d'exception, dont le destin est intimement mêlé à l'histoire de la Nouvelle-Calédonie.

03/2016

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Economie

Vivement le socialisme ! Chroniques, 2016-2020

"Si l'on m'avait dit en 1990 que je publierais en 2020 un recueil de chroniques intitulé " Vivement le socialisme ! ", j'aurais cru à une mauvaise blague. Du haut de mes dix-huit ans, je venais de passer l'automne 1989 à écouter à la radio l'effondrement des dictatures communistes et du " socialisme réel " en Europe de l'Est. Seulement voilà : trente ans plus tard, en 2020, l'hyper-capitalisme a été beaucoup trop loin, et je suis maintenant convaincu qu'il nous faut réfléchir à un nouveau dépassement du capitalisme, une nouvelle forme de socialisme, participatif et décentralisé, fédéral et démocratique, écologique, métissé et féministe. L'histoire décidera si le mot " socialisme " est définitivement mort et doit être remplacé. Je pense pour ma part qu'il peut être sauvé, et même qu'il reste le terme le plus adapté pour désigner l'idée d'un système économique alternatif au capitalisme. En tout état de cause, on ne peut pas se contenter d'être " contre " le capitalisme ou le néo-libéralisme : il faut aussi et surtout être " pour " autre chose, ce qui exige de désigner précisément le système économique idéal que l'on souhaite mettre en place, la société juste que l'on a en tête, quel que soit le nom que l'on décide finalement de lui donner. Il est devenu commun de dire que le système capitaliste actuel n'a pas d'avenir, tant il creuse les inégalités et épuise la planète. Ce n'est pas faux, sauf qu'en l'absence d'alternative clairement explicitée, le système actuel a encore de longs jours devant lui."

10/2020

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Sociologie

Le rôle de la ville dans la lutte contre les discriminations

Quel est le rôle de la ville dans la lutte contre les discriminations ? Les mouvements Black Live Matters ou les manifestations contre le harcèlement sexiste ont bien montré que la ville est un théâtre de représentations et d'actions discriminantes. Les villes, pour de nombreuses raisons politiques, civiques ou humaines, ont un rôle central à jouer dans cette promotion de l'égalité. A travers plusieurs contributions, ce livre se propose d'éclairer quatre grandes thématiques. Premièrement, celle des quartiers (dits) prioritaires et des inégalités subies par leurs habitant. e. s : quelle prise en compte de ces quartiers ? Puis, dans un contexte post-confinement, quel accès à la santé pour ces territoires ? Deuxièmement, celle de la prise en compte du racisme à l'échelle municipale à partir de deux "cas" municipaux. Troisièmement, celle des stigmatisations dans la ville : de quelles manières les municipalités peuvent-elles s'engager dans une ville vivable pour les minorités de genre et de sexualité, ou bien encore pour les personnes en situation de handicap psychique ? Quatrièmement, celle de la précarité et du logement : comment faire glisser la question du sans-abrisme du côté de la discrimination ? Pour conclure ce livre, des diagnostics seront posés, l'un en matière de prévention et de lutte contre les discriminations au logement au regard de villes "Airbnbisées" , l'autre sous forme d'échanges entre élu. e. s en charge de la lutte contre les discriminations dans différentes villes : Bordeaux, Paris, et Lille. A la lecture de ces pages il s'avère qu'inoculer plus activement encore le principe de non-discrimination dans l'horizon des politiques municipales et métropolitaines doit devenir une priorité.

01/2021