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Histoire et Philosophiesophie

L'origine des individus

Les enjeux de la biologie ne concernent pas seulement le vivant en tant que tel. Par ce qu'elles nous disent de notre identité et de notre place dans le monde, les théories biologiques influencent les sciences humaines. Au XXe siècle, elles ont servi de caution à des idéologies comme le darwinisme social et l'eugénisme. La polémique sur le déterminisme génétique pendant la campagne présidentielle de 2007 et celle qui a suivi sur les tests ADN témoignent qu'elles interviennent toujours dans le débat politique. Habituellement, la critique du déterminisme génétique se fait au nom de principes éthiques. Dans L'Origine des individus, Jean-Jacques Kupiec se place d'un point de vue différent, celui de la recherche biologique. Il démontre que le déterminisme génétique ne doit pas être rejeté uniquement parce qu'il est moralement injuste, mais parce qu'il est faux scientifiquement. Il est en contradiction avec les données acquises par la biologie moléculaire. L'analyse montre également que les théories holistes et les théories de l'auto-organisation ne sont pas des alternatives valables. Pour résoudre la contradiction du déterminisme génétique, la biologie doit dépasser les schémas de pensée dans lesquels elle est enfermée depuis l'Antiquité. L'ontogenèse et la phylogenèse sont deux aspects inséparables d'une même réalité ne constituant qu'un seul processus d'hétéro-organisation. Au cours de cette ontophylogenèse, les êtres vivants individuels et les espèces se forment de manière identique. L'environnement n'est pas seulement ce qui est extérieur à l'organisme, il se prolonge dans son milieu intérieur, où agit la sélection naturelle. L'ontophylogenèse détruit la conception d'un individu qui n'existerait que par sa détermination interne et lui substitue celle d'un individu existant par la relation à ce qui lui est extérieur. L'Autre est présent dans les fondements biologiques de notre identité.

09/2008

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Littérature française

La violoniste

L'histoire se passe aux Etats-Unis entre 1970 et 1991. Melody est une enfant prodige. Elle commence les concerts à dix ans. A dix-sept, elle gagne le concours Tchaïkovski et devient une star internationale. Mais elle a grandi avec un violon et un archet entre les mains, ils font désormais partie de son corps. Cette dépendance s'accroît quand un généreux mécène met à sa disposition un Guarnerius unique, le dernier confectionné par le célèbre luthier. La carrière de soliste est exigeante. La gloire de Melody se fait aux dépens du bonheur. Lorsqu'elle tombe amoureuse et se marie, c'est avec l'espoir d'offrir à sa famille une vie plus harmonieuse que la sienne. Le généreux mécène, déçu de son manque d'ambition, se transforme alors en tortionnaire. Il reprend le violon magnifique et Melody le vit comme une mutilation. Le caractère rigoureux, intransigeant, excessif qui a bâti sa carrière, alimente alors une descente aux enfers. Ni la psychiatrie, ni l'amitié, ni l'amour ne parviennent à l'apaiser. La dépression puis la haine s'installent et ne trouvent d'issue que dans une démarche méthodique de vengeance jusqu'au crime. Si le meurtre échoue, l'avoir entrepris permet d'atténuer le ressentiment. Elle découvre alors que son mécène était le produit d'un système, le business de la musique classique, ou certains se comportent comme des mafieux ; en premier lieu l'icône de la musique américaine, Isaac Stern. Au bout du chemin, la découverte de Paganini, de sa vie, de son oeuvre révolutionnaire, régénérante, lui fournit l'exutoire qui lui manquait pour pardonner, ordonner ses ambitions, et rebondir. Né en 1954, Pierre Squara a été cardiologue-réanimateur. Il est aujourd'hui directeur médical du groupe hospitalier privé Ambroise Paré-Hartmann à Neuilly. La violoniste est son troisième roman.

01/2023

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Musique et danse

La musique classique

La musique classique est toujours présente et enseignée dans les conservatoires et les écoles de musique. Le livre s'ouvre sur la description d'un orchestre et des différentes familles d'instruments, avec un zoom sur le piano en particulier. Puis, il invite le jeune lecteur à découvrir page après page l'histoire de la musique classique : comment les courants et les différents genres sont apparus, ce qui les caractérise et quels en sont les principaux représentants. Une histoire de la musique classique décrite pas à pas Baroque, période classique, romantisme, période moderne... On y apprend comment la musique classique a évolué, comment elle s'est diversifiée selon les époques, les compositeurs et les genres musicaux (opéras, concertos, oratorios, symphonies...). Mais aussi comment la musique classique s'est enrichie en croisant d'autres arts comme le théâtre et la danse. L'occasion de découvrir en même temps qui étaient Vivaldi, Mozart, Bach ou Debussy et comment ils ont marqué leur temps par leur talent, leurs oeuvres et leur personnalité. Par ailleurs, le livre permet d'approfondir ses connaissances musicales à travers le vocabulaire et d'apprendre par exemple ce qu'est un soliste, un récital ou une sonate. Un récit vivant Des petites anecdotes livrées sur les oeuvres et les artistes au gré des pages ainsi que la présence de la mascotte viennent donner vie aux informations et au récit, tout comme les portraits et dessins du livre viennent plonger le lecteur dans l'univers de chaque époque. En complément, une playlist d'extraits classiques à écouter gratuitement sur Deezer ou Spotify est accessible via un flaschcode. Une façon ludique et immédiate d'éprouver par l'écoute ce qui est décrit dans le livre !

06/2023

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Littérature française

Quatuor . Quatre mouvements, une corruption, mille répercussions

Quatre héros et quatre mouvements. Le quatuor classique est une sonate pour quatre solistes. Eloïse est une économiste réputée. Alphonse est violoncelliste. Chloé est une activiste des plateaux de télévision. James est un journaliste de la presse écrite. Leurs vies et leurs destins se croisent et sont bouleversés en quelques mois. L'actualité les conduit de Paris à Londres, à Venise, à Dresde, en Nouvelle-Angleterre. Le lecteur est transporté au sein d'une rédaction, d'une chaine de télévision, dans les plus belles salles de concert, alors qu'une grande institution internationale est menacée de l'intérieur. Eloïse est la Chief Economist de cette institution, alors qu'une affaire de corruption vient d'éclater. Avec des répercussions diplomatiques qui agitent les gouvernements et bientôt la presse. Eloïse est en plein conflit d'intérêt. Son rêve secret est de se consacrer enfin au livre d'économie qu'elle a en projet depuis longtemps. Mais sa proximité avec des journalistes la met en danger. D'autant plus qu'un mystérieux lanceur d'alerte se manifeste bientôt auprès de Chloé et de James. Le quatuor doit faire des choix, malgré l'incertitude des sentiments et les risques professionnels. L'enquête est dangereuse et pourrait les briser. A chaque moment rodent l'ambition, la tentation de profiter des circonstances, quitte à ne pas respecter ce que l'éthique commande. Nos protagonistes sont confrontés aussi au désir de protéger ce qui pourrait se construire, un couple, une vie plus ambitieuse. Mais les quatuors sont des formations dont la durée de vie est parfois courte. Le sort va jouer sa partie. La fin est inspirée par le dernier mouvement du Quatuor n°16 de Beethoven, le plus émouvant. Le récit est vivant, précis, souvent haletant et finalement poignant. Jean-Jacques Dayries est un ancien dirigeant d'entreprise dont la carrière s'est déroulée sur trois continents. Après des études d'ingénieur et un MBA, il a travaillé pour une société de conseil américaine, un grand groupe industriel français et une banque d'investissement aux activités multinationales. Ses romans inspirés de faits réels font entrer le lecteur dans les secrets d'une entreprise ou d'un métier, A chaque fois, la connaissance intime qu'il a des situations reflète le vécu, même s'il s'agit de fiction. Les héros sont vivants et attachants. On se sent proches d'eux. On partage leur vie.

07/2024

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Musique, danse

Las Vegas tango. Une vie de Gil Evans

Biographie, mais surtout analyse exhaustive de l'oeuvre de Gil Evans par le pianiste-arrangeur qui fut en 1987 - il lui proposa alors la direction de son propre orchestre, le "Big Band Lumière" - l'instigateur de sa dernière tournée européenne, Las Vegas Tango est le livre d'importance attendu sur ce pur écrivain du jazz. Gil Evans a, auprès de Claude Thornhill dans les années quarante, présidé à la naissance de l'arrangement moderne, comme en 1949 à celle du "cool" avec Miles Davis, dont il fut l'inspirateur (d'abord pour les mythiques séances Capitol), souvent le partenaire essentiel, toujours le mentor. C'est avec lui, parfait soliste de ses intentions, qu'il porta de 1957 à 1962 et par quatre albums (Miles Ahead, Porgy and Bess, Sketches of Spain, Quiet Nights) l'esthétique de la grande formation de jazz à son point de perfection. Autodidacte de génie, grand lyrique de la partition puis, à compter des années soixante-dix, initiateur-catalyseur d'un jazz de forme ouverte, Gil Evans était arrangeur. Arrangeur avant tout. C'est lui qui a véritablement éveillé à l'importance de la fonction pour ce que le jazz peut avoir de plus neuf - et de plus risqué. De l'orchestre de Stockton (formé en 1933) aux grandes intempérances électriques dont il s'est fait, pendant les cinq dernières années de sa vie, tous les lundis soirs l'ordonnateur au Sweet Basil, il a traversé un demi-siècle d'un mode d'expression, d'une attitude dans la musique qui l'a reconnu comme l'un de ses acteurs fondamentaux, l'un de ses principaux novateurs. Tous les jazzmen se souciant de forme, d'organisation des voix, d'affinement des interrelations instrumentales par l'écriture autant que d'inventivité, d'originalité dans l'improvisation sont infiniment redevables à ce maître discrètement déterminé, et rieur, mort le 20 mars 1988 à soixante-quinze ans, en pleine force musicale.

12/1990

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Lecture 9-12 ans

Ernest & Sherlock apprentis détectives Tome 3 : L'incroyable vol du violon Lady Blunt

Nouvelle enquête pour Ernest et son fidèle compagnon à quatre pattes, le " redoutable " Sherlock, et cette fois encore, ils vont devoir se creuser les méninges ! En effet, alors même que le commissaire Latruffe s'apprête à emmener madame Barbarain à un concert à l'occasion duquel son ami violoniste Youri Koutiakov doit jouer le célèbre Lady Blunt (un des derniers stradivarius), on apprend que celui-ci a disparu, volé durant la nuit à son actuel propriétaire, un dénommé Shaun Kendall. Et comme d'habitude, les suspects ne manquent pas : Léonce Coudray, directeur du théâtre, Valentine Dubreuil, ex-épouse de l'actuel propriétaire du Lady Blunt, Silvio Pinelli, collectionneur et Bogdan Kavalev, second violoniste soliste de l'orchestre. Si vous souhaitez connaître la suite : Sans surprise, tous les suspects ont un alibi a priori solide, ce qui ne manque pas de mettre une fois encore le commissaire Latruffe dans tous ses états ! Par chance, le flair incroyable de Sherlock permettra à Ernest de démasquer le coupable ; ou plus exactement, les coupables : un duo de voleurs que tout semble a priori opposer, tant par leurs caractères que par leurs physiques respectifs (et c'est justement ce détail qui constituera la clé de l'énigme), à savoir l'ex-épouse et le collectionneur ; la ritournelle " C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, c'est toi le gros et moi le petit ! C'est moi Laurel, c'est toi Hardy, et nous sommes de bons amis ! Une issue, cette fois, doublement heureuse : non seulement notre équipe de détectives mettra la main sur le précieux violon mais surtout, le commissaire Latruffe déclarera sa flamme à Violette Barbarin qui acceptera sa demande en mariage ! A l'instar des autres titres de la série, l'objet du vol (le violon Lady Blunt) existe réellement ; une note d'auteur ainsi qu'une illustration viennent d'ailleurs clore le récit.

03/2019

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Compositeurs

Claudio Monteverdi

Fils d'un docteur de Crémone, l'italien Monteverdi (1567-1643) étudie la musique à la cathédrale. Il maîtrise rapidement le chant, joue de la viole et du luth dès son adolescence. Il se tourne alors vers la composition, que ce soit l'écriture vocale ou instrumentale et devient l'un des compositeurs les plus douées (et aussi les plus protéiformes) de son temps. Il sert d'abord le duc Vincent de Gonzague à Mantoue avant de le suivre en Hongrie lors de la guerre contre les Turcs, puis en Flandres en 1599. A cette période, il compose de nombreux madrigaux caractérisés par l'écriture d'une voix soliste expressive. Il devient citoyen de Mantoue et Maître de chapelle du Duc en 1602. C'est là qu'il compose l'Orféo, considéré comme le premier véritable opéra de l'histoire de la musique, en tant que tragédie musicale. Cette Åuvre, qui lui a demandé sept ans de travail, sera jouée dans toute l'Italie du Nord et le fera accéder au statut de plus grand musicien de son temps. A la mort du duc Vincent, Monteverdi quitte Mantoue pour le poste de Maître de chapelle à St-Marc de Venise. Bien que nommé prêtre en 1632, il ne cessera de composer pour le théâtre - Venise se dote alors de sa première salle d'opéra, le Teatro San Cassiano, et deviendra rapidement la capitale de ce genre musical particulier. Un an avant son décès dans la cité des Doges en novembre 1643, Monteverdi écrira son ultime opéra, L'incoronazione di Poppea. Bien qu'ayant surtout écrit de la musique sacrée à Venise, dont ses remarquables Litanies de la Sainte Vierge, son dernier livre de madrigaux est publié à titre posthume en 1651, portant ainsi le nombre de ses pièces vocales profanes à 208 ! Monterverdi est considéré comme le compositeur majeur ayant assuré la transition entre la Renaissance et le Baroque.

02/2024

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Littérature étrangère

La valse de Valeyri. Histoires enchevêtrées

La valse de Valeyri se lit comme un roman polyphonique. Seize destins sont évoqués en autant de chapitres, dans une parfaite unité de temps et de lieu : nous sommes à Valeyri, un village de pêcheurs islandais, pendant un après-midi de la Saint-Jean. La petite commune de mille âmes se prépare pour le grand concert de la chorale dirigée par Kata, et à l'heure où cette jeune musicienne slovaque traverse le village à vélo pour se rendre à la salle des fêtes, chacun des protoganistes du livre se laisse aller à ses pensées. Kalli, qui sera le soliste de la chorale, se repose au milieu de son atelier rempli d'un fatras qui lui semble représentatif de sa vie ; c'est lui qui avait arraché Kata à une boîte de strip-tease de la capitale où elle avait atterri après avoir été enlevée de son pays. Le pasteur du village a joué au poker en ligne toute la nuit, il sort une autre bière du frigo et s'apprête à se faire passer pour malade afin de ne pas avoir à assister au concert. Au même moment, deux couples amis prennent une collation et se souviennent de la crise de 2008 qui a failli les ruiner, mais aussi des mensonges et des infidélités de chacun. Un homme d'une soixantaine d'années qui est venu de Reykjavik pour vivre à Valeyri, le village de ses ancêtres, repense à sa vie d'avant, marquée par sa riche carrière de publicitaire. Le vieux Lalli, qui a perdu le sens de l'orientation, se remémore le moment où il avait choisi d'avouer à son épouse mourante son amour pour une autre femme... Chacun se souvient de ses blessures ou de ses espoirs - déçus, la plupart du temps -, et chaque évocation contribue à faire surgir sous la plume du narrateur toute une communauté d'hommes et de femmes terriblement humains dans l'Islande d'aujourd'hui. Dans une ronde narrative parfaitement maîtrisée, d'une grande poésie, Gudmundur Andri Thorsson parvient à nous parler des petites et des grandes choses qui font nos vies, de ce qui s'enfuit, et de ce qui reste.

05/2016

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Musique, danse

Ode (conducteur A4). sur un poème de Jean-Baptiste Rousseau

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ode appartient à un petit ensemble réalisé au début de sa carrière dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Ses fonctions à l'orgue de la Madeleine lui avaient même permis d'acquérir une certaine réputation. Est-ce cette situation d'artiste établi qui lui valut d'être écarté? ? Si rien ne permet de l'affirmer, il n'en reste pas moins que ses ouvrages de l'époque témoignent déjà d'une grande maîtrise. Il en est ainsi de cette Ode avec accompagnement d'orchestre composée pour les premières épreuves du concours, entre le 28 mai et le 3 juin 1864. Pourtant placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale - une cantate pour trois voix solistes sur le thème d'Ivanhoé -, il devait échouer au profit d'un certain Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Au-delà de ces circonstances que d'aucuns pourraient qualifier d'anecdotiques, Ode revêt une dimension particulière en ce qu'elle laisse clairement entrevoir les principales préoccupations esthétiques de Saint-Saëns dans ses premières années. Depuis longtemps familier du répertoire religieux, il ne fut guère décontenancé face à ce poème de Jean-Baptiste Rousseau, certes un peu vieilli mais non moins propice à de belles démonstrations chorales. Dans un même temps, il su éviter le dangereux écueil d'un traitement trop terne par l'aménagement de forts contrastes trahissant son intérêt pour l'opéra. A travers ces quelques pages, entre recueillement et grands gestes dramatiques, le compositeur s'attache à montrer toute l'étendue de son talent. Cyril Bongers

07/2019

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Musique classique

Entrer en musique

Il n'est pas besoin d'être mélomane pour entrer dans le monde de la musique classique. C'est ce que démontre ce livre au travers des six étapes d'un intéressant voyage dans les coulisses de l'art et de l'histoire. Après un prologue consacré aux salles de concerts où l'on découvre notamment la fragilité dont font souvent preuve les solistes, la première étape de ce voyage dépeint le difficile parcours que tout futur musicien est censé devoir effectuer. Durant de longues années d'apprentissage en effet, les élèves des conservatoires affrontent un environnement de plus en plus exigeant, âpre et compétitif, qui amène seulement les meilleurs d'entre eux à se voir reconnaître un talent. La seconde étape est consacrée aux instruments : un peu au violon et beaucoup au piano. L'histoire industrielle des facteurs de pianos est fascinante parce qu'elle suit les péripéties de l'histoire elle-même au cours des XIXe et XXe siècles. D'ailleurs, le piano comporte une mécanique presque aussi compliquée que celle d'un moteur d'automobile mais, bizarrement, elle est toujours faite en bois, et ce, depuis deux cents ans. La troisième étape de ce voyage montre les relations qui existent entre un interprète et un compositeur. Elle décrit les trois composantes de toute interprétation, que l'auteur appelle l'executio, l'explicatio et la recitatio. Plus largement, elle précise pourquoi et comment la "musique d'interprétation" a pris aujourd'hui le pas sur la "musique de composition". La quatrième étape est consacrée au classicisme et à la musique classique. Des périodes baroque et classique proprement dite aux périodes romantique et post-romantique, elle propose au lecteur un bref déplacement dans le temps, où l'on voit progressivement la musique changer de forme et suivre l'évolution des goûts et des mentalités, et où l'on retrouve les initiateurs de ces changements. La cinquième étape permet de comprendre ce qui, au-delà de l'art proprement dit, permet à un artiste de devenir un grand interprète. Pour faire carrière aujourd'hui, il faut apprendre à gérer des relations avec les professionnels de la musique. Et l'on ne saurait "réussir" sans entrer de plain-pied dans le monde numérique, lequel est en train de bouleverser la "musique d'interprétation". Enfin, la sixième étape de ce voyage est consacrée à la musique des cent dernières années. Celle-ci a connu deux périodes très différentes. Les compositeurs ont d'abord cherché à remettre en cause les fondements de la musique traditionnelle en imaginant de nouvelles harmonies. Ensuite, certains d'entre eux ont voulu modifier la nature même de la musique, ce qui les a conduit à procéder à des expérimentations sonores pour le moins controversées. La musique classique continue d'être très vivante aujourd'hui, portée par de nouvelles inspirations en provenance de la Chine, des Etats-Unis et de la Russie. C'est sur quelques considérations prospectives que s'achève ce voyage très documenté au terme duquel le lecteur aura pu appréhender les tenants et aboutissants de la musique, cet éternel "don des dieux".

04/2021

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Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

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Jeux de société

360 questions et défis metal et hard rock pour des apéros d'enfer

Enflammez vos soirées avec ces 360 questions et défis métal et hard rock ! Constitué de 150 cartes, ce roll'cube comprend une batterie de 360 questions et défis pour tester sa culture hard rock et métal. Serez-vous vraiment incollable sur les 6 rubriques ? 1. Culture - Métallikoi : Tout l'univers du hard rock et du métal, leur histoire, leurs figures emblématiques, leurs codes musicaux et picturaux, leurs anecdotes croustillantes. 2. Les classiques - Lemmythes : Les artistes qui ont défini le son du hard et du métal, du rock dur des années 70 au thrash métal des années 80. On y retrouve Black Sabbath, Deep Purple, Led Zeppelin, Motörhead, Judas Priest, Iron Maiden, Metallica, Megadeth... 3. Les extrêmes - On Satan au pire : Tous les groupes qui ont poussé la puissance du métal au maximum, remplaçant le chant par les hurlements, qu'il s'agisse de death ou de black métal ! Parmi eux : Death, Carcass, Cannibal Corpse ou encore Mayhem, Darkthrone, Dimmu Borgir... 4. Les modernes - Pop Korn : Tous les groupes qui fusionnent le métal avec un autre type de musique pour créer des sous-genres aux noms toujours plus inventifs. On y parle de néo-métal, de rap métal, de gothic métal, de métal symphonique, de metalcore, de métal indus, avec Korn, Rammstein, System of a Down, etc. 5. Les Français - Cocorirock ! : La scène française en long et en large, des groupes de pop qui se sont essayés au hard comme Niagara aux formations underground de grindcore ou de black métal, en passant par les labels et les artistes français qui travaillent pour les plus grands groupes du monde. Gojira, Alcest, Loudblast, Mass Hysteria, Dagoba, Trust y figurent en bonne place. 6. Défis - Blague Sabbath : esquisse, chante, grogne, mime, fredonne, improvise ! Des défis variés pour devenir un vrai métalleux en l'espace d'une soirée ! Exemples de questions et défis : Qu'appelle-t-on le nombre de la Bête ? Quel est le nom du plus grand tube du groupe de heavy métal britannique Judas Priest ? a) " Breaking the Door " b) " Breaking the Law " c) " Knocking the Law " Nergal, chanteur-guitariste du groupe de death-black métal Behemoth, a été juré de l'émission télévisée The Voice en Pologne. Vrai ou faux ? Comment s'appelle la chanson la plus célèbre du groupe de métal indus Rammstein ? a) " Ich bin " b) " Du hast " c) " Sie fragt " Stéphane Buriez, le chanteur et guitariste du groupe de death-thrash Loudblast, a été invité à la télévision par Jean-Luc Delarue. Vrai ou faux ? Défi " mime " : Réplique le célèbre pas de danse d'Angus Young, le guitariste soliste d'AC/DC.

11/2021

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019