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Jean-Patrick Manchette

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Critique littéraire

La story de la langue française. Ce que le français doit à l'anglais et vice-versa

La story ou la storie ? C'est que cela change tout, le premier mot est anglais, le second est français. Mais lequel s'est manifesté en premier ? Qui a emprunté tel mot ou tel mot à l'autre ? Pourquoi y a-t-il tant de mots en commun ? A dire vrai, les surprises sont nombreuses parce que l'histoire des deux langues est mêlée de manière plus intriquée qu'on ne l'imagine. Pourtant, on a bien affaire à deux langues distinctes, l'une germanique, l'autre romane. A ces questions et à mille autres, on trouvera réponse dans ce passionnant voyage au coeur de la langue française. Grâce à son érudition époustouflante, Jean Pruvost conte pour notre plus grand bonheur l'histoire de la langue française. Mêlant nombreux exemples et anecdotes savoureuses à des explications parfois surprenantes sur l'origine des mots, Jean Pruvost signe là un ouvrage destiné à tous les amoureux de la langue française.

09/2020

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Littérature française

Nous avons les mains rouges

C'est en 1947 que Jean Meckert publie Nous avons les mains rouges. Quatre mois avant Sartre, il s'attaque à la Résistance et à l'épuration qui a accompagné la Libération. De quoi parle ce roman noir et puissant ? Laurent Lavalette est embauché dans la scierie de d'Essartaut, un veuf qui vit dans les montagnes avec ses deux filles et un homme à tout faire, Armand. Laurent apprend vite que le patriarche est à la tête d'un réseau de résistants qui n'a pas déposé les armes et qui, régulièrement, organise des expéditions pour punir ceux qui se sont enrichis durant la guerre tandis que d'autres se battaient. Malgré les réticences de Laurent à s'engager dans des mesures expéditives, il prête cependant parfois main forte. Pour ses partisans qui n'ont pas mesuré leurs efforts durant la Guerre, la Libération a un goût amer, elle ne tient pas ses promesses d'égalité, de justice et de grand chambardement. Toutefois cette lutte sanguinaire laisse Laurent perplexe : "Laurent se demanda un moment en quoi cette doctrine différait du fascisme contre lequel ces résistants avaient combattu." Comme dans la plupart des romans de Meckert mais aussi dans ceux qu'il écrira plus tard pour la Série Noire sous le pseudonyme d'Amila, le protagoniste de Nous avons les mains rouges est cet homme droit mais seul, réfractaire aux embrigadements de tout genre. Passionnant document sur un moment d'Histoire trouble et peu visité, ce roman est dans le même mouvement profondément humain.

01/2020

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Littérature française

Kukum

"Venir me réfugier au lac, comme ce matin, m'apaise, car il me rappelle qui nous avons été et qui nous sommes toujours. Pekuakami : ta surface lisse se mêle à l'horizon, le soleil s'y mire comme dans une glace, et ce miroir me renvoie à tous mes souvenirs." Au soir de sa vie, sur les rives de Pekuakami — le majestueux lac Saint-Jean, au Québec —, Almanda remonte le fil de son existence, comme autrefois les rivières. Orpheline, elle est élevée par un couple de modestes fermiers qui la destine aux travaux des champs. Mais sa rencontre amoureuse avec un jeune chasseur innu va tout bouleverser : elle quitte alors les siens et rejoint le clan des Atuk-Siméon dont elle partagera le quotidien et auprès de qui elle apprendra à vivre en forêt. Centré sur le destin singulier d'une femme éprise de liberté, ce roman relate, sur un ton intimiste, la fin du mode de vie traditionnel des peuples nomades du nord-est de l'Amérique, contraints à la sédentarité. Almanda Siméon est l'arrière-grand-mère de Michel Jean, sa kokum.

01/2020

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Littérature française

Vie de Gérard Fulmard

La carrière de Gérard Fulmard n'a pas assez retenu l'attention du public. Peut-être était-il temps qu'on en dresse les grandes lignes. Après des expériences diverses et peu couronnées de succès, Fulmard s'est retrouvé enrôlé au titre d'homme de main dans un parti politique mineur où s'aiguisent, comme partout, les complots et les passions. Autant dire qu'il a mis les pieds dans un drame. Et croire, comme il l'a fait, qu'il est tombé là par hasard, c'est oublier que le hasard est souvent l'ignorance des causes.

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Actualité et médias

Lesbos, la honte de l'Europe

En mission officielle pour l'ONU, Jean Ziegler a effectué en mai 2019 un voyage d'étude à Lesbos, l'un des cinq centres d'accueil de réfugiés en mer Egée. Sous la haute autorité de l'Union européenne, 15. 000 personnes y sont entassées dans des conditions inhumaines, en violation des principes les plus élémentaires des droits de l'homme. Le droit d'asile y est nié par l'impossibilité même dans laquelle se trouvent la plupart des réfugiés de déposer leur demande ; le droit à l'alimentation, quand la nourriture distribuée est notoirement avariée ; le droit à la dignité, quand les rats colonisent les montagnes d'immondices qui entourent le camp officiel, quand les poux infestent les containers dans lesquels les familles doivent s'entasser ; les droits de l'enfant, quand la promiscuité livre les plus vulnérables aux violences sexuelles et les prive, bien sûr, de tout accès à l'éducation. Pour la plupart, ces réfugiés sont venus d'Irak, de Syrie, d'Afghanistan, d'Iran. Jean Ziegler les a rencontrés. Ils évoquent ici un long calvaire : la torture, l'extorsion, le pillage, les passeurs infâmes, les naufrages, les familles décimées, les tentatives de refoulement de Frontex et des garde-côtes grecs et turc. Mais Ziegler a interrogé aussi le responsable du camp, les militants magnifiques des organisations humanitaires. Il interpelle, en conclusion, le Haut-Commissariat de l'ONU aux Réfugiés ainsi que la nouvelle présidente de la Commission européenne ... L'état d'inhumanité dans lequel nous abandonnons ces hommes, ces femmes et ces enfants condamnés au désespoir à perpétuité sont la honte de l'Europe. Et il n'est pas question pour le vieux militant des droits de l'homme de cesser le combat.

01/2020

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BD tout public

Le Detection Club

Sur une île en Cornouailles dans les années 1930. Agatha Christie et la fine fleur des romanciers à énigmes sont invités chez un milliardaire excentrique. Celui-ci a mis au point un automate capable de dévoiler le coupable de leurs romans. Mais quand le nabab est assassiné, qui mènera l'enquête ? Après la comédie d'espionnage Opération Copperhead, Jean Harambat (prix Goscinny 2018) revisite avec brio, intelligence et humour le genre policier.

10/2019

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Romans historiques

N'oublie pas de te souvenir

Août 1943. Hélène Newman, 26 ans, vient d'être parachutée de nuit au-dessus de la France occupée. Sa mission : rejoindre à Marseille le réseau anglais Junkman et ses agents infiltrés pour instruire et armer la résistance locale. Le grand port sous la botte nazie n'a pas de secrets pour elle : cette Anglaise y a passé son enfance ! Hélène est de retour, prête à sacrifier sa vie pour libérer sa ville natale. Face à la Gestapo, alliée à la pègre locale, son rire éclate comme un défi. Entre deux sabotages, le coeur de Julien chavire pour les yeux de la belle espionne. Mais la guerre sépare ceux qui s'aiment... Inspirée d'une histoire vraie, ce roman rend hommage à trois héros de l'ombre dont le silence sous la torture a sauvé la vie de leurs camarades français.

09/2019

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Physique, chimie

Einstein, revu et corrigé !!!

Titrer "Einstein revu et corrigé" , quelle folie ! Rassurez vous, notre correction n'a rien de brutal, elle se limite à quelques aspects de la relativité restreinte. Le chef d'oeuvre, la relativité générale, ne craint rien. Le correctif porte sur l'existence d'un support pour les ondes électromagnétiques. Après l'avoir rejeté en 1905 Einstein a reconnu son erreur en 1920. Donc tout va bien. Nous proposons une façon de calculer les déformations de l'espace à partir de la non simultanéité des mesures observées sur le repère en mouvement inertiel. Une façon qui ne modifie pas le référentiel en mouvement mais la façon dont on le voit. L'expérience de Michelson et Morlaix qui prouve que l'éther accompagne la Terre dans son mouvement est juste. Si l'éther est influencé par la gravitation il a toutes les raisons d'orbiter autour du soleil à l'identique des planètes.

05/2018

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Dictionnaire français

Pleins feux sur nos dictionnaires en 2500 citations et 700 auteurs du XVIe au XXIe siècle

Pleins feux sur nos dictionnaires, ce sont 2500 citations consacrées aux dictionnaires, 2000 articles recueillant les réflexions surprenantes, drôles, insolentes, profondes, pétillantes de plus de 700 personnalités, écrivains, savants, humoristes, journalistes, lexicographes, chanteurs s'exprimant sur le sujet... Avec en fin d'ouvrage un index permettant par exemple de savoir ce que Racine, Brassens, Baudelaire, Tahar Ben Jelloun, Paul McCartney, Woody Allen, Georges Feydeau, l'Académie française, Pierre Larousse, Paul Robert, ont pensé des dictionnaires. Parmi ces milliers de citations : "Je ne me voyais pas trop entrer pour l'apéro un dico à la main. Dans mon milieu, ce n'est pas très bien vu les livres. Un peu ça va, mais sans exagérer." Marie-Sabine Roger, 2008. "L'homme qui apprendrait par coeur un dictionnaire finirait par y trouver du plaisir." Gustave Flaubert, 1858. "L'achat d'un dictionnaire Larousse et l'acquisition d'une armoire à glace signifiaient un avènement à la bourgeoisie." Anatole de Monzie, 1938. "Il y a des heures où il faut chercher tous ses mots dans le dictionnaire." Jules Renard, 1900. "Je dors avec le dictionnaire, fidèle accompagnateur qui est à la fois la table et le procureur." Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe, 2014. "Un jeudi du printemps dernier, la compagnie que j'ai le plaisir de représenter cet automne a fait entrer un mot nouveau dans son dictionnaire : le mot convivance", Florence Delay, de l'Académie française, 2001."Les dictionnaires se copient les uns sur les autres, c'est les mêmes mots !" Jean-Marie Gouriot, Brèves de comptoirs, 2007. "Une chose est sûre, le dictionnaire n'a pas dit son dernier mot." Jérôme Robert, 2017.

03/2018

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Littérature française

Entrez dans la danse

Une étrange épidémie a eu lieu dernièrement Et s'est répandue dans Strasbourg De telle sorte que, dans leur folie, Beaucoup se mirent à danser Et ne cessèrent jour et nuit, pendant deux mois Sans interruption, Jusqu'à tomber inconscients. Beaucoup sont morts. Chronique alsacienne, 1519.

02/2018

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Littérature française (poches)

1144 livres

Ainsi s'exprime le narrateur, né sous X, bibliothécaire de profession, qui voit sa vie bouleversée par la lettre d'un notaire. Il y apprend que sa mère biologique, dont il ignore absolument tout, vient de mourir et lui laisse un héritage singulier : 1 144 livres. Que penser de ce geste ? Faut-il accepter l'héritage de quelqu'un qui vous a abandonné ? Qui était la femme cachée derrière ces ouvrages ? Seront-ils le chemin vers une mère retrouvée ? Cet événement confronte soudainement le narrateur à ses origines et à son amour des livres. 1 144 livres est un véritable éloge de la lecture et de la littérature, et de la place qu'elles occupent dans nos vies.

01/2018

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BD tout public

Opération Copperhead

Londres, fin 1943. Les comédiens David Niven et Peter Ustinov – alors militaires – participent à l'opération de diversion Copperhead, destinée à tromper les services du contre-espionnage allemand. Il s'agit, selon une idée de Winston Churchill, de recruter et de former un sosie (Meyrick Edward Clifton James) pour jouer le rôle du maréchal Montgomery – le général des forces alliées, alors surveillé par les nazis – et ainsi induire en erreur l'ennemi quant au lieu réel du Débarquement. Dans le même temps, alors que la capitale anglaise subit le Blitz, la vie se déploie dans les cabarets où officie une vénéneuse – et néanmoins charmante – jeune femme, Vera.

09/2017

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Littérature étrangère

Dans la forêt

Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé. Des rumeurs courent : épidémies, crise énergétique, catastrophe nucléaire... Les gens se terrent et fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours bien vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l'inconnu, il va falloir apprendre à grandir autrement, à se battre et à faire confiance à la forêt qui les entoure, emplie d'inépuisables richesses. Considéré comme un véritable choc littéraire aux Etats-Unis, ce roman sensuel et puissant met en scène deux jeunes femmes qui entraînent le lecteur vers une vie nouvelle.

01/2017

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Policiers

Les sept stigmates

Les victimes n'ont aucun lien. sauf une chose : leurs péchés. Paris connaît une vague de terreur sans précédent. Une jeune secrétaire, un imam, un rappeur, un assassin, un voleur... Tous retrouvés égorgés. Aucun lien apparent, si ce n'est un mystérieux message reçu par les victimes quelques jours avant leur mort. La psychose s'installe. En haut-lieu, on panique. Au 36 Quai des Orfèvres, en plein mois d'août, il ne reste guère que le commissaire Giovanni Dell'Orso, qui ne batifole pas sur les plages. En pleine déprime, il hérite donc de cette affaire qui s'avère particulièrement embrouillée. D'autant que, des bas-fonds de Paris aux quartiers chics, le tueur franchit progressivement toutes les limites, et sa folie meurtrière ne semble pas prête de s'arrêter... Comment arrêter un tueur qui n'a rien a perdre ?

01/2019

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Histoire de France

S'amuser au Moyen Age

Du haut en bas de l'échelle sociale, à la ville comme à la campagne, l'homme médiéval pratique une foule de distractions. Les nobles chassent, assistent aux fêtes de cour ou aux tournois, lisent, font de la musique, festoient. Les autres, paysans, bourgeois et même prêtres, participent à d'innombrables fêtes - certaines, comme le cycle Carnaval-Carême ou le cycle de Mai, durent plusieurs jours - dont l'Eglise cherche à limiter les " débordements " et à codifier les résurgences païennes. Tous boivent ferme, pratiquent le sport (les équipes villageoises jouent à la soule comme aujourd'hui on joue au football) et les jeux de société, fréquentent les bains publics... La synthèse riche et colorée de Jean Verdon, jamais entreprise jusqu'à présent, nous montre une civilisation qui sait compenser la dureté et la brutalité du quotidien par une imagination, une santé mentale, un débordement de vie difficilement imaginables aujourd'hui. Avec les nuances qui s'imposent en fonction des régions et des périodes (le Moyen Age a duré mille ans !), Jean Verdon nous dévoile, à l'aide de nombreux textes aussi pittoresques que vivants, un pan méconnu de l'histoire des hommes. Dans la mesure où la connaissance des loisirs est une composante fondamentale de l'histoire des attitudes devant la vie, son travail constitue un livre majeur.

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Ethnologie

Lettre à un Inuit de 2022

«Voici bientôt soixante ans que je parcours l'Arctique, du Groenland à la Sibérie, ses immenses déserts glacés habités par des sociétés ancestrales au destin héroïque. Adressée aux citoyens du grand Nord, cette lettre est un cri d'alarme : Résistez mes amis ! En n'acceptant l'exploitation des richesses pétrolières et minières de l'Arctique qu'avec votre sagesse. L'Occident est mauvais et nous avons besoin de vous. Le matérialisme nous conduit à notre perte. Puisse le citoyen inuit de 2022 voir le rêve des explorateurs se réaliser : un pôle non pollué où règnera un humanisme écologique. Il est urgent de reconnaître la prescience des peuples premiers et de prendre enfin humblement conscience que leur volonté obstinée de respecter cette nature ne fait pas d'eux des retardataires, mais des précurseurs. Telle est la force de leur pensée sauvage».

10/2015

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Poésie

Les prisons mobiles. Thriller poétique

« Je » est prisonnier. Prisonnier d'un quotidien qui l'étouffe, il croupit entre les quatre murs de ses cellules : l'espace, le temps, la langue, l'autre. Réduit à son espace vital, soumis au temps interminable de la peine, coupé de l'autre et du monde, le prisonnier n'a que le verbe pour se sauver. Alors il raconte sa réclusion et se rend à l'évidence : ce n'est pas tant le cachot qui l'emprisonne que la façon de l'habiter. Il s'évade de l'ordinaire et démarre sa cavale. « Je » se libère par le jeu, celui du corps et celui de l'esprit. Il écrit, il produit un sujet, celui qu'il est : un sujet du verbe.   Thriller poétique en trois actes, Les Prisons mobiles est une belle métaphore de notre finitude et de nos capacités à en jouer. Il vous captivera sûrement, comme un miroir capture votre image et vous renvoie à vous-même.

04/2015

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Littérature française

Anatomie du système nerveux de l'homme

Histoire de la communauté des marchands fréquentant la rivière de Loire et fleuves descendant en icelle. Tome 3 / par P. Mantellier,...Date de l'édition originale : 1864-1869Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables.Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique.Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces œuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.Pour plus d'informations, rendez-vous sur www.hachettebnf.fr

10/2014

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Histoire de France

Discours et conférences

" Citoyens!... " L'orateur Jaurès, debout face à l'assistance, marque une courte pause puis s'élance. Sa voix, capable d'emplir les plus vastes édifices, épouse chaque nuance de sa pensée. L'effet d'entraînement sur l'auditoire est immédiat : les témoignages abondent, qui décrivent son incomparable éloquence. Mais s'il fut un maître reconnu de la parole, l'élu de Carmaux, fondateur de la SFIO, demeure aussi et surtout, Léon Blum l'a souligné, l'" un des plus hauts penseurs et un des plus grands écrivains dont la France ait pu s'honorer ". Qu'il s'agisse de l'homme politique, farouche défenseur de la République et socialiste convaincu, du militant pacifiste, du philosophe ou du poète, ce recueil de discours et de conférences constitue la meilleure approche du " tribun extraordinaire ".

04/2014

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Littérature française

Englebert des collines

"Un matin, j'étais avec Alexis. Nous avons dissimulé deux enfants sous les feuillages et nous avons cherché notre trou de vase. Les tueurs sont venus en chantant. Ils se sont approchés tout près, j'ai senti leur odeur. J'ai chuchoté à Alexis : "Cette fois, nous sommes bientôt morts". Il m'a répondu : "Ne bouge pas, je vais les feinter". Il a hurlé le rire de la hyène. C'était très bien imité. Ils ont reculé de peur de la morsure. Mais en s'écartant de leur chemin, ils ont découvert une cachette de femmes et d'enfants. On a entendu les coups plus que les pleurs parce que les malchanceux choisissaient de mourir en silence". Voilà une quinzaine d'années, dans la ville de Nyamata, Jean Hatzfeld a rencontré Englebert Munyambonwa, qui arpentait en haillons la grande rue, s'arrêtant dans tous les cabarets, hélant les passants. Une amitié est née avec ce personnage fantasque, rescapé des brousses de Nyiramatuntu, fils d'éleveurs, grand marcheur aussi érudit qu'alcoolique, accompagné par ses fantômes dans un vagabondage sans fin.

03/2014

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Littérature française

Femme nue devant sa glace

Une prostituée retrouvée à moitié morte sur le boulevard des Maréchaux. Un pendentif avec un prénom : Nathalie. Pas de papiers, pas d'histoire, et un coma qui se prolonge dans un hôpital où personne ne vient la réclamer ni lui rendre visite. Personne sauf Gérard Robence, un vieil adjudant de police. D'abord à la recherche de son état civil, Robence va sortir peu à peu de ses prérogatives et découvrir des morceaux de la vie de Nathalie. Mauvaises rencontres, amours déçues, c'est la peinture d'une fille sauvage qui va se présenter au vieux policier. Peinture ou dessin d'ailleurs, puisque lors de sa recherche, il va croiser Ted Marechal, dessinateur, le dernier homme à avoir aimé Nathalie.

01/2014

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Littérature française

Le point de suspension

"Autour de lui, ça pétait de plus en plus fort, pour sûr, qu'il se dit, j'atteindrai pas le sol intact, ces cons de Charlies finiront par mettre dans le mille, alors, fini le voyage, j'aurais dû rester à Costelloe, prendront pas la peine de rapatrier ma dépouille, la poste fonctionne très mal entre eux et le Connemara, voilà où m'a conduit l'ambition, l'ambition de réaliser le rêve paternel, et aussi cette histoire de femme, une femme de pasteur anglican, le fruit deux fois défendu, j'avais vraiment le goût de la complication, plus que quelques minutes, quelques secondes à respirer, peut-être, avant de recevoir le pruneau décisif, alors, une foule d'images se précipitaient vers son esprit, ce qu'il avait été, ce qu'il avait fait, son père Paddy qui se saoulait et jouait du violon, sa mère, et Costelloe, et Cork, et elle, surtout, elle, Thyrza, qui était la cause de tout."

08/2013

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Littérature française

Robert Mitchum ne revient pas

Au printemps 1992, les Serbes encerclent Sarajevo. Vahidin et Marija, deux athlètes de l'équipe de tir yougoslave, s'entraînent en prévision des jeux Olympiques de Barcelone. Tous deux sont bosniaques, et amants ; lui est musulman, elle est serbe. Ils vivent à Ilidza, une banlieue de Sarajevo, sans s'être jamais souciés de leurs origines. Pourtant, ils vont être brutalement séparés par le siège, puis au fil des mois enrôlés dans des camps opposés en raison de leurs exceptionnels dons pour le tir. Jean Hatzfeld reconstitue l'atmosphère de Sarajevo sous les bombardements, le basculement des mentalités, il pénètre dans l'univers des tireurs d'élite, il décrit leurs techniques, leur adaptation à la topographie urbaine. Mais c'est avec les armes du romancier qu'il nous permet de vivre une tragédie contemporaine, à travers la malédiction qui frappe deux amoureux pris malgré eux dans l'engrenage guerrier.

08/2013

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Littérature française

Fleur de tonnerre

C’était au temps où l’esprit des Lumières et le catéchisme n’avaient pas soumis l’imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l’Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu’on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l’Ankou, l’ouvrier de la mort, était le plus craint, et c’est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l’esprit de la petite Hélène Jegado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l’enfant minuscule se persuada qu’elle était l’incarnation de l’Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l’avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour où elle s’attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jegado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier.

03/2013

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Romans de terroir

Une pomme oubliée

" Nom de gueux ! " jure Mathilde à longueur de journée. Contre qui, contre quoi ? Unique habitante d'un hameau d'Auvergne, il ne lui reste que ses chèvres, ses poules, le chat et le facteur à qui faire la causette. Mais Mathilde ne renonce à rien : ni à l'espoir de voir son village repeuplé, ni à celui de retrouver son ingrat de fils parti en ville sans jamais plus donner de nouvelles. Illusion de la vie, des derniers jours comptés. Mathilde qui vit encore et qu'on a déjà oubliée...

02/2013

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Littérature française

14

Cinq hommes sont partis à la guerre, une femme attend le retour de deux d’entre eux. Reste à savoir s’ils vont revenir. Quand. Et dans quel état.

10/2012

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Littérature française (poches)

La vie poétique Tome 1 : Comment gagner sa vie honnêtement

Une vie poétique ? Disons une vie dont la poésie est le guide-fil. On embarque avec un héritage (des valeurs pieuses, un père mort, une enfance pluvieuse), avec un désir d'écriture, un rêve d'amour, et puis, son maigre bagage sur le dos, on traverse un territoire marqué par des événements, ici l'onde de choc de mai 68. Ce qui oblige à répondre à la question : qu'est ce que l'époque m'a fait ? Elle m'a fait qu'à vingt ans, par exemple, il n'était pas envisageable de penser sérieusement à travailler - ce qui allait bien avec l'idée poétique - et encore moins honnêtement quand, dans les milieux marginaux qui quittaient la ville pour s'installer en communauté à la campagne, on vivait surtout de combines et de rapines. Elle m'a fait que, dans ce juste refus du règne de l'argent et des mirages consuméristes, il ne restait plus que les petits boulots pour survivre. Et ce qui devait être une vie insouciante, libre et joyeuse se transformait, les années passant, d'une enquête sur un apéritif à la gentiane à la vente d'une encyclopédie médicale au porte-à-porte, en un sentiment de gâchis.

11/2012

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Littérature française

Simon Weber

Étudiant en médecine très protégé par un père qui l’a élevé seul, le narrateur de ce roman de formation s’est trouvé précipité dans l’âge adulte par l’annonce de la maladie. Sur un coup de tête – pour fuir un père trop parfait, constamment à ses côtés lors de son traitement ? , il décide de partir en Israël et d’attendre là les analyses qui lui annonceront une éventuelle rémission. À Jérusalem, Simon a trouvé en Amir un hôte et un confident. Le jeune Israélien qui lui avait porté secours au parc Montsouris alors qu’il était pris de malaise n’a cessé de l’entourer de sa sollicitude, au point de faciliter son départ de Paris, contre l’avis de tous. Avec Amir, Simon retrouve une forme de légèreté et d’insouciance. Dans ce pays qu’il découvre, il veut enfin vivre pleinement. Son éducation sentimentale et sexuelle – en compagnie notamment d’une étonnante Rivka, Suédoise convertie par amour et parlant hébreu comme une sabra – se déroule en accéléré. Mais, dans un mouvement inverse, le temps s’étire, le ramenant sans cesse à ses jeunes années, à sa mère tôt disparue et au mystère qu’a toujours été pour lui la vie de son père. Quand Gabriel, ce père avec qui il n’a jamais échangé que des propos anodins, vient lui rendre visite, les deux hommes se retrouvent à former avec Amir un trio inédit. Les sentiments qui les habitent, comme exacerbés par la peur et l’urgence, se conjuguent alors en une troublante valse.

08/2012

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Littérature française

L'escalier de Jack

"Et vous, qu'est-ce que vous vouliez faire quand vous étiez petit ?" L'escalier de Jack répond à la question. C'est un récit qui dit "vous". A la fois pour s'adresser au lecteur, mais parce que le narrateur s'interpelle lui-même, sans que jamais cela tourne au vase clos. Des souvenirs, égrenés sur le mode "vous avez 5 ans, et vous faites du vélo". Comme un chapelet des différents travaux ou métiers exercés, depuis l'enfance (un peu), à l'adolescence (beaucoup) puis le jeune âge adulte (surtout). Un premier travail rémunérateur (de la pâte à modeler vendue sur le marché pour le compte du curé) au trafic de métaux, papiers ou divers déchets transportés dans une remorque attelée au vélo. Où vous découvrez que tous les matériaux n'ont pas la même valeur commerciale. L'enfant puis adolescent grandit dans une ville du nord normand, dans une cité ouvrière où les usines dessinent de drôles de couleurs dans le ciel et aliènent les travailleurs tout en nourrissant les familles. Le narrateur a une conscience aigüe de ce qui l'entoure et en même temps une distance amusée qui tourne en dérision bien des situations. Y compris un rapport filial doux-amer qui laisse traîner dans l'air des volutes d'incompréhension, de malentendus, de rejet et d'affection tout en retenue. Car l'adolescent ne passera pas son bac mais ne fera rien non plus pour se faire embaucher dans l'usine où son père travaillera trente-cinq ans. Le narrateur est un beatnik, les années 70 fleurissent et il part sur les routes, la guitare en bandoulière. Il ramasse des fraises, puis des salades, mais aussi des pommes pour gagner de la hauteur. Il porte des cageots d'un train à l'autre à la frontière espagnole, puis assemble des circuits électriques. Le tout sous la douceâtre influence de cigarettes qui font rire. L'homme a du succès, tant auprès des filles que des employeurs qui finissent tous par lui proposer de monter en grade et devenir chef d'équipe. Gagner plus ? Pas de ça chez vous ! Le narrateur découvre la littérature par hasard, grâce aux trésors dont regorge la bibliothèque parentale : Des souris et des hommes, Le désert des Tartares, Le vieil homme et la mer... Et lorsque LA fille vous offre LE livre, c'est la révélation, rien de moins. Allen Ginsberg, Jack Kerouac. Vous êtes assis sur une moitié d'escalier en pierre, vous êtes aussi maçon, et vous lisez Allen racontant comment Jack, décidé à aller voir comment la vie est ailleurs, dévale l'escalier en disant au revoir à chaque marche. "Votre trente-sixième boulot sera poète."

08/2012

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Littérature française (poches)

Le chien du seigneur

A la fin des années 1940, Albert Moel s'installe dans une ville industrielle où il ne tarde pas à se faire embaucher comme manoeuvre dans une grande usine. Le midi, à la cantine, il écoute beaucoup mais parle peu, ce qui alerte les syndicalistes qui voient en lui un espion du patron. Albert Moel doit alors dévoiler sa position plus vite qu'il ne l'avait prévu…

03/2011