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Autant dire jamais

Extraits

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Littérature érotique et sentim

Infinite Love : Nos infinies insomnies

"La première fois qu'on s'est vus, c'était juste une nuit d'insomnie comme les autres. Il n'y avait rien, Levy. Juste de la colère. Et soudain, à travers elle, toi. Toi, bon sang ! Tu étais là, avec ton fichu sens de la justice, tes joues rouges et tout cet arsenal dans ton sac. J'avais la gueule cassée, j'étais en colère, et toi qui n'avais rien à foutre là, tu m'as aidé. Tu m'as perturbé. C'est une putain de sensation quand tu n'en as pas l'habitude... Je recommencerai toutes ces nuits si je pouvais les passer avec toi". Lorsque Levy débarque dans la petite ville de Friendship, elle n'a jamais rien connu de la vie. Du moins rien de bon. Ecorchée vive et insomniaque, la jeune femme n'aspire qu'à une chose : commencer à vivre. C'est dissimulée derrière ses longs cheveux noirs qu'elle fait son entrée à l'université avec au fond de son sac, sa trousse de premiers secours qui ne la quitte jamais. Elle a fui les horreurs de son passé mais certaines habitudes ont la vie dure. Cette trousse, elle l'a d'ailleurs utilisée la veille au soir en aidant un jeune homme qui sortait d'une bagarre. Impulsif et populaire, Delsin est son parfait opposé. Pourtant, le quarterback de l'équipe de foot universitaire est lui aussi insomniaque et semble cacher une noirceur qui fait écho à celle de Levy. Mais lorsque le passé les rattrape, les fragilités de l'un et de l'autre pourraient bien faire voler en éclats le lien qui peu à peu les unissait...

07/2019

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Littérature étrangère

Ton visage demain. Tome 2, Danse et rêve

" Si seulement personne ne venait nous dire "S'il te plaît" ou "Dis-moi", ce sont les premiers mots qui précèdent les demandes, presque toutes les demandes : "Dis-moi, est-ce que tu sais ?", "Dis-moi, pourrais-tu me dire ?", "Dis-moi, as-tu ?", "Dis-moi, je voudrais te demander : une recommandation, un renseignement, un avis, un coup de main, de l'argent, une intercession, ou une consolation, une grâce, de me garder ce secret ou de changer pour moi et d'être quelqu'un d'autre, ou de trahir pour moi et de mentir et de te taire et ainsi me sauver."" Par ces mots débute Danse et rêve, le deuxième et avant-dernier volume de la trilogie Ton visage demain, l'une des œuvres maîtresses de Javier Marias. Nous y renouons le fil de l'histoire qui, par une nuit de pluie, avait conduit un mystérieux visiteur jusqu'à l'appartement du protagoniste à Londres. Rappelons que ce dernier, Jaime Deza, est doué du pouvoir de deviner à quoi ressemblera demain le visage des gens qu'on rencontre aujourd'hui. C'est grâce à ce don qu'il a été embauché par l'étrange Mr Tupra, chef d'un inquiétant groupe sans nom, espèce d'excroissance souterraine du MI5 ou du MI6, les Services secrets britanniques. Et voilà que nous les découvrons tous deux au cœur de la nuit londonienne, dans une discothèque à la mode où Mr Tupra essaie de gagner la confiance d'un certain Manoia alors que Jaime s'occupe de surveiller - et d'amuser- la femme de celui-ci. Mais le drame -on le dit - ne tient parfoisqu'à une seconde de distraction. Lorsqu'elle disparaîtra soudain dans les bras du jeune attaché culturel espagnol, De la Garza, Jaime sera bien obligé d'aller la chercher partout, et même là où un espion un peu novice de Sa Majesté ne devrait jamais entrer... Comme dans le premier volume, cette intrigue sert de support à une longue méditation sur la nature humaine, en particulier lorsque l'homme est confronté à la violence et à la peur. Avec sa prose ensorcelante, Javier Marias nous invite aussi à faire ce voyage intérieur mais sans oublier la trame de l'histoire qui nous est racontée. Et c'est encore sur un suspense très habilement ménagé que se clôt cette deuxième partie. Et la troisième s'annonce déjà...

04/2007

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Balkans

Le camp de concentration de Goli otok, emblème infâme de la Yougoslavie titiste. Lettre d'Emiljan Milan Kalafatic au maréchal Tito

L'avènement de la dictature titiste n'a, à ce jour, pas fait l'objet de travaux historiographiques consistants. Dès le milieu de l'année 1948, la rupture avec l'Union soviétique est consommée. L'Etat yougoslave recourt aux forces de sécurité fédérales (la sinistre UDB) afin de faire taire les opposants à sa politique au sein du Parti communiste de Yougoslavie. Alors que les dirigeants ne cessent de jurer publiquement fidélité à Lénine, à la révolution d'Octobre et au socialisme, l'intervention de l'UDB, prenant des formes monstrueuses, débouche sur une répression sans précédent, et sans égale dans l'Europe d'après-guerre. Au début de 1949, des arrestations de militants communistes ont lieu dans tout le pays. Le Monténégro, où la chasse aux communistes va jusqu'à l'organisation d'attentats, de battues et d'exécutions sommaires - avec la participation d'une division de l'UDB au plein complet, c'est-à-dire plus de dix mille hommes -, et la Bosnie-Herzégovine sont plus particulièrement touchés. Et le 10 juillet 1949 le camp de concentration de Goli otok, voulu et organisé par Josip Broz-Tito avec l'aide de ses plus proches collaborateurs, accueille les premiers prisonniers. La lettre de Kalafatic, membre de quatre partis communistes et ayant participé à trois mouvements de résistance, qui fut envoyée au maréchal Tito sans que ce dernier ait jamais répondu, donne la mesure de l'épuration à grande échelle, d'une cruauté sans pareille, qui frappe le Parti communiste yougoslave à partir du mois de juin 1948. Goli otok n'est que la partie émergée de l'iceberg, la plus choquante, la plus cruelle certes, mais ce sont les 75 % des militants communistes exclus du Parti qui donnent la véritable mesure de l'événement. Par conséquent, il n'est pas excessif de dire que la Yougoslavie, née de la guerre contre l'occupant nazi, change du tout au tout à la suite de la rupture avec l'Union soviétique ; la base politique sur laquelle se fonde le pouvoir de l'Etat est totalement bouleversée. Pièce maîtresse du système politique de la Yougoslavie titiste, le camp de concentration de Goli otok s'impose à quiconque tente d'en comprendre la tragique histoire, sa dislocation y compris. Dossier préparé par Alain Jejcic

07/2021

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Théâtre

Vive le feu ! (On s'entend bien)

« On n'est pas du tout des Polonais, clame la Petite Fille, on est des Européens, des gens normaux ! » La pièce ébouriffante de Dorota Maslowska met en présence trois personnages féminins : la « Vieille Prostrée en fauteuil roulant », sa fille Halina et la « Petite Fille en Métal ». Trois générations : celle d'avant le déluge de la guerre, celle qui est née dans l'enclos du communisme et qui se tient désormais, sidérée, face à la télévision et aux rayons du supermarché, et enfin, la jeune génération, celle d'après la chute du Mur, incomprise, pour le moins. Tandis que la grand-mère évoque sans fin le matin d'été qui précéda l'entrée des Allemands dans Varsovie, la mère farfouille dans ses casseroles et profère un collage de phrases insensées : extraits de prospectus de grandes surfaces, de test psycho, de conseils conso. Contrairement aux ménagères du siècle dernier, elle ne rêve pas du grand amour (le mot et la chose semblent avoir disparu) : elle réactualise sans cesse le catalogue de tout ce qui lui manque et qu'elle n'aura jamais. La fillette interroge, raille, coupe la parole et le ronron des deux autres. Habitant la même et unique pièce, au énième étage d'un clapier, chacune vit dans une réalité séparée, chacune parle un langage différent, penchée sur son propre gouffre : pure nostalgie, pour la grand-mère, pure envie, ou sidération consumériste, pour la mère, et pure attente pour la Petite Fille, qui écoute le dehors : croyant parfois entendre qu'on frappe à la porte, elle se demande si ce n'est pas la Seconde Guerre mondiale, en personne, qui revient… Ces personnages plus ou moins possédés, qui se juxtaposent en restant séparés, démontrent ici l'inexistence du « Polonais moyen », l'absence d'un terrain commun qui permettrait aux gens de dire « nous ». Et s'il est bien une chose qui semble commune aux Polonais de Maslowska, c'est leur aversion pour la Pologne. Un Polonais, c'est-à-dire personne ? Une pièce à l'écriture jubilatoire, à lire comme un petit roman. Dans ce huis-clos, une petite fille, sa mère et sa grand-mère forment un mélange instable et détonnant… qui viendra peut-être à bout de la Pologne et de toutes les Nations !

10/2011

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Médiation

Yoga Magique

(Re)prenez possession de votre pouvoir personnel ! Dans les pratiques spirituelles et magiques, il n'est pas rare de voir que le rapport au corps est laissé de côté, comme si le spirituel ne pouvait s'ancrer dans le physique. Avec Yoga Magique, Vanessa Sophie, alias Lilith Tarot, et Prisca Nguyen prennent le parti de remettre le corps au centre de sa spiritualité afin de se créer une pratique équilibrée et connectée. Car sans corps, point de spiritualité. C'est d'ailleurs le corps qui traduit ce que notre intuition a à nous dire : une boule au ventre, une gorge sèche qui retiennent des mots qui ne sont pas bons à dire, etc... Votre pouvoir est lié à votre état psychique et physique il est donc crucial de prendre ces aspects en compte. Yoga Magique est un guide de développement spirituel et magique qui vous accompagnera vers une vie plus en phase avec vos valeurs et votre environnement. Avec ce programme en 21 jours, reprenez possession de votre pouvoir personnel en faisant revenir le corps dans votre pratique sorcière ! 21 jours pour : - vous délester de ce qui vous entrave- vous créer une routine qui vous convient- mettre en place des rituels simples et implémenter de nouvelles habitudes qui vous seront bénéfiques- vous ouvrir à la sagesse du monde qui vous entoure mais surtout votre sagesse intérieure- affiner votre intuition - reprendre le pouvoir de votre vie- exprimer votre pouvoir personnel- améliorer le dialogue avec vous-même et votre entourage- dessiner les contours d'une vie plus connectée et plus alignée Ce programme de 21 jours est une invitation à explorer votre univers intérieur et développer votre ressenti face au monde qui vous entoure. Faire fleurir votre magie grâce aux graines que vous prendrez soin d'arroser durant les semaines à venir. A propos des auteures : Vanessa Sophie (anciennement connue sous le pseudonyme Lilith Tarot) utilise le coaching et les outils spirituels pour accompagner les personnes désireuses de se reconnecter à leurs désirs profonds et révéler qui elles sont vraiment. Elle a à coeur de proposer une spiritualité pleine d'humour et adaptée à la vie moderne. Prisca Nguyen a découvert le yoga en 2014, alors qu'elle vivait à Amsterdam. Depuis, la pratique du yoga ne l'a jamais quittée ! Après de nombreuses retraites autour du monde, elle a enseigné dans différents studios de yoga parisiens où ses cours sont toujours guidés avec bienveillance, humour, exigence et douceur.

03/2022

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Violence

L'antisémitisme expliqué aux juifs, aux chrétiens, aux musulmans et aux antisémites

Cet essai est l'aboutissement de plusieurs décennies d'observations et de réflexions, en quelque sorte une anatomie psychologique des antisémites. Il ne s'adresse qu'à celles et à ceux dont la logique est le fondement même de leur liberté de conscience, et entreprend de démontrer, à l'instar de tout chercheur rigoureux, que le christianisme et l'islam ne sont pas, sémantiquement parlant, deux religions légitimes, mais deux impostures. Les deux dogmes, une usurpation abâtardie du judaïsme, sont les véritables racines de l'antisémitisme. Eugenio Scalfari, célèbre journaliste fondateur de La Repubblica a eu la satisfaction de recevoir une réponse du pape François, à sa question : Le Dieu des chrétiens pardonne-t-il les péchés de ceux qui ne croient pas et ne cherchent pas la foi ? Et l'honnête Pape de reconnaître : " La miséricorde de Dieu n'a pas de limites si on s'adresse à Lui d'un coeur sincère et contrit, la question pour celui qui ne croit pas en Dieu est d'obéir à sa propre conscience. " Aucun éditeur avant les éditions Auteurs du Monde n'avait accepté de publier ce manuscrit, deux pavés dans la mare, explosifs de par leur pertinence. Il est donc encore possible et jamais trop tard de dire les choses comme elles sont, afin de contribuer à moins ajouter du malheur au monde. Au nom de quoi et de qui nous restreindrions-nous, en 2020, d'expliquer, de prouver et de dénoncer les crimes anciens du christianisme, et ceux, passés, actuels et futurs de l'islam religieux et politique ? Par crainte de discréditer leur dogme, de heurter et d'ébranler les convictions religieuses de leurs adeptes ? Et, en nous taisant, piétiner la mémoire des millions de victimes dont le seul tort fut et demeure toujours de ne pas croire en ce qui est faux, farfelu et absurde ? L'on exhume et juge les crimes génocidaires de l'Histoire et l'on étoufferait l'histoire tragique des Juifs ? Pour que le mal se revête d'une conscience politiquement correcte ? La seule justice, le seul dédommagement que l'on puisse accorder aux Juifs et à Israël est de dire les choses comme elles sont, partout où la liberté de pensée et de parole est encore en vigueur.

05/2022

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Grands-parents

Le guide DBP (Devenir Beau-Parent). Votre enfant trouve "l'âme soeur" ? La boîte à outil pour que la belle-famille soit une belle famille

L'arrivée d'un bel-enfant - le(a) petit(e) ami(e) de votre enfant - bouscule nécessairement l'équilibre de votre famille, qui devient une belle-famille. Comment intégrer la belle-fille, le beau-fils, dont le cadre et les habitudes sont différents ? Comment gérer les difficultés, les heurts ? Quelles relations avec l'autre famille ? ... Ce guide pratique, fondé sur des dizaines d'entretiens avec des beaux-parents, fournit des centaines de pistes de réflexion et d'actions simples et de bon sens (mais que l'on n'applique pas toujours ...). Il donne aussi des idées parfois surprenantes, voire originales, qui sont toutes orientées vers le même but : que la belle-famille reste une belle famille. Une véritable boîte à outils utile pour que les bouleversements provoqués par l'arrivée des beaux-enfants se transforment en autant d'opportunités de renforcer le lien familial. Sommaire (extraits) __________________________________ . Introduction - Votre enfant vous présente son "âme soeur" . Un bouleversement pour tout le monde. - Pourquoi ce livre ? - Du pragmatisme et peu de cadre légal - Questionnaire - Quizz . Les relations avec votre enfant - La "perturbation" créée - involontairement - Le centre de gravité affectif de votre enfant se déplace - Prendre du recul par rapport à votre enfant... . Vos relations avec les beaux-enfants - Vos beaux-enfants ne seront jamais vos enfants - Qui doit convaincre qui ? - Ne pas chercher le beau-fils ou la belle-fille idéal - Attention aux jugements - Est-ce plus facile avec le "beau" qu'avec la "belle" ? - Votre fils vous présente votre futur beau-fils. Votre fille vous présente votre future belle-fille - Mettez-le (ou la) en avant - etc. . Vos relations avec l'autre famille (la belle-famille de votre enfant) - La belle-famille de votre enfant ne ressemblera jamais à sa famille (la vôtre) - La première rencontre - Les beaux-parents de votre enfant ne sont pas vos amis - Evitez le concours des meilleurs parents et beaux-parents - En cas de mariage ... . Vos relations avec le couple constitué de votre enfant et de votre bel-enfant - "Mariage - ménage" - Les quinze commandements des beaux-parents - Eviter les sujets inflammables - Ne jamais passer à l'improviste - Quand vous allez chez eux - Reconnaître ses erreurs etc. . Les relations avec vos autres enfants, avec vos autres beaux-enfants - Des préféré(e)s ? - Ne jamais comparer - Motus - Le bel-enfant "Raspoutine" - La question des photos de famille - ... et celle du "cadeau" qui peut ne pas en être un...

11/2021

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Littérature française

Le Shnorrer de la rue des rosiers

Alors que le Shnorrer déambule dans la rue des Rosiers en quête d'un petit travail ou d'une piécette, le boulanger l'envoie livrer des gâteaux rue du Roi-doré chez Stan Marin, un très riche maroquinier. En découvrant que ce personnage porte le même prénom que lui, le Shnorrer est pris d'une rage froide : " Dire que, tel un chien galeux, il se traînait dans les rues, du matin au soir, par n'importe quel temps pendant qu'un autre Stanislaw, ici, vivait heureux comme un ver dans un raifort. " Le maroquinier, qui a entendu ses gémissements, l'invite à partager le dîner qu'il offre à ses amis, lui glisse des billets dans la poche et lui demande de revenir le jeudi suivant. Sept jeudis de suite, il lui contera son passé. Il a vingt ans et habite à Lodz en Pologne lorsque la guerre éclate. Arrêté, il est envoyé à Dachau, puis dans d'autres camps. Pendant cinq ans, il connaîtra le pire : coups, humiliations, froid, faim, omniprésence de la mort, barbarie et sadisme des officiers SS qui obligent un détenu à engloutir des litres de soupe jusqu'à ce qu'il meure d'indigestion sous les yeux de ses camarades qui meurent de faim. Stan Marin a accompli son devoir de témoin, tandis que le Shnorrer, désormais investi d'une mission - transmettre à son tour -, porte un regard neuf sur lui-même et sur le monde.

12/2000

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Histoire internationale

Le monde arabe existe-t-il (encore) ?

La collection " Araborama ", créée par l'Institut du monde arabe et le Seuil, rassemble journalistes, intellectuels, écrivains, artistes et illustrateurs pour explorer ses réalités présentes, sa pluralité et son histoire. "D'où vient que le mot "arabe" sonne désuet ou étrangement déplacé ? Peut-on (encore) dire de quelqu'un qu'il est un Arabe ? Comme catégorisation d'un peuple, ce mot a été chargé d'antonymes, d'usages essentialistes et, bien sûr, racistes. Arabe, c'est un terme qui en français ne voyage pas seul. Vous me direz : Aucun mot ne voyage seul. Pourtant, si on pense aux expressions françaises qui contiennent le mot "arabe", à ses évocations littéraires, à ses résonances dans l'actualité, il devient difficile d'user de ce terme innocemment, de se l'approprier. Quant au monde arabe, notre conscience - bienvenue - de la complexité des espaces et de leurs histoires différenciées nous enjoint à le mettre au pluriel. Aujourd'hui, il y a des mondes arabes, que l'on peut séparer et caractériser, et que parfois tout sépare. Mais le monde arabe, au singulier, ne serait plus qu'une fiction que l'on laisserait à quelques nostalgiques. Nous avons souhaité explorer ici l'ensemble de ses transformations, de ses identifications changeantes, sous différents angles et au travers d'écritures et de formes variées. Le tableau qui en résulte est foisonnant et coloré. Il n'offre pas de réponses définitives, seulement des jalons pour la suite". Extraits de l'introduction de Leyla Dakhli.

02/2020

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Ethique

La liberté de mourir. Euthanasie. Quelques réflexions à propos d'une loi

L'homme fait partie des vivants. Voilà, dira-t-on, une assertion des plus banales ! Elle recèle deux sortes de conséquences qui en montrent l'insondable teneur. La première est que le dire c'est le connaitre. Et le connaitre c'est faire montre d'une capacité proprement humaine, c'est être humain. L'homme est seul capable de connaitre et d'avoir finalement un discours sur lui-même... En cela, il est un homme. Voilà un fait remarquable qui guidera tout mon propos dans cet ouvrage. La deuxième conséquence de cette assertion est que, comme tous les vivants, l'homme va mourir... . L'homme est un vivant - parmi les vivants - qui va mourir - comme tous les vivants - et qui, par le fait qu'il est humain, le sait. Voilà une donnée inédite qui plonge volontiers chacun dans un abime de réflexions, de peurs et quantité d'autres vécus intérieurs... Le présent ouvrage se veut un effort, bien maladroit, de "secondarisation" , de mise à distance. Tout en recevant et embrassant la souffrance des uns et des autres, je tenterai d'aider chacun à se forger un habitus conforme à l'humanité de l'homme. J'en ai parlé plus haut, le fait de mettre en mots la question, si profonde pour l'homme, de sa mort est une manifestation de son appartenance à l'espèce humaine. Peut-être y a-t-il une manière encore plus humaine, dans le fond, de porter cette parole.

05/2023

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Communication interpersonnelle

Et si je parlais pour être vraiment compris ? Comment parler la langue de l'autre et prendre soin de tous nos échanges au quotidien

Toutes les clés pour parler, être compris et convaincre dans toutes les situations Comment parler avec clarté à quelqu'un qui ne pense pas comme nous ? Vaste question, me dira-t-on. Ce sujet a été largement abordé. Les rayonnages des librairies croulent sous les ouvrages qui partagent des techniques de communication, voire d'influence, pour convaincre. Des techniques qui peuvent être efficaces, mais qui comportent un point faible : elles prennent peu en compte l'interlocuteur et ce que nous avons réellement à dire. Et c'est ainsi que trop d'idées merveilleuses passent à la trappe, parce qu'elles n'ont pas été formulées en adéquation avec l'état d'esprit des interlocuteurs. Ou que les personnes qui les portent ne les expriment pas, par peur du jugement, du regard des autres, de la manière dont leurs idées seront reçues. Ici, le seul KPI (indicateur de réussite et de performance) est le plaisir d'échanger, l'intérêt de l'autre et de soi dans la conversation. Et puisqu'il faut parler le langage de l'autre, instaurons un nouvel indicateur : l'ICAS, l'Intérêt de la Compréhension de l'Autre et de Soi. Rempli d'exemples concrets, ce livre à la fois drôle, enrichissant et accessible vous aidera à vous faire enfin comprendre en comprenant l'état d'esprit de votre interlocuteur et en apprenant à adapter vos discours par rapport à la personne avec qui vous discutez.

06/2023

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Notions

Nouvelle philosophie en Allemagne et en France. Entre idéalisme et réalisme

Le retour du réalisme constitue le phénomène saillant de la scène philosophique du début du XXIe siècle. De position réputée impossible, il semble être redevenu éminemment désirable. En Allemagne, en Italie, en France, des aspirations réalistes, différentes et complémentaires, contribuent aujourd'hui à reconfigurer un espace philosophique européen. A quoi, cependant, ces nouveaux réalismes s'opposent-ils ? Il y a encore quelques années, il y aurait eu des raisons de dire que la polarité de la philosophie contemporaine n'était plus celle de ce que les Modernes avaient respectivement appelé " idéalisme " et " réalisme ", mais peut-être du réalisme et du constructivisme, par exemple. En effet, si le réalisme avait été, au XXe siècle, régulièrement stigmatisé comme la position non-philosophique par excellence par la philosophie dite continentale, bien rares étaient les philosophes qui se réclamaient de l'idéalisme et ce concept ne semblait plus désigner une option philosophique vivante. Or, aujourd'hui, notamment du fait des récents développements de la philosophie allemande, ce n'est plus le cas. A côté des différentes formes de nouveau réalisme, un certain type de néo-idéalisme est en train de fleurir, sans qu'il soit facile de savoir dans quelle mesure l'un et l'autre s'opposent. Cet ouvrage, en offrant une introduction à la philosophie allemande en train de se faire, essaie de comprendre si une telle opposition est encore pertinente ou le redevient.

01/2023

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Littérature française

Suite mordovaque

Et dire qu'on ne se doutait de rien avait relaté l'échec d'une tentative de déstabilisation de la civilisation occidentale par des forces malfaisantes au service de la tyrannie mordovaque. La France, sans le savoir, avait échappé au pire, grâce à l'action menée dans l'ombre par de discrets mais déterminés combattants. Mais ce n'est pas fini, car loin de s'avouer vaincue, la dictature rêve de conquérir une Europe "molle et décadente" , en utilisant des armes qu'on dit terrifiantes. Pas de temps à perdre, il faut agir avant qu'il ne soit trop tard. La Suite mordovaque est le récit de cette riposte en territoire ennemi, où nous retrouvons William Beaucroissant investi d'une mission à haut risque et engagé dans des démêlés sentimentaux toujours très compliqués. A ses côtés nous retrouvons également Gilbert Gaufrier et d'autres personnages, des individus troubles, des aigris, des frustrés, des naïfs, ou simplement des touristes curieux, embarqués dans une aventure aux suites mordovaques incertaines. Si l'on interroge un de ces voyageurs pour savoir où se trouve ce charmant pays, il vous répondra qu'il se situe soit dans les Balkans, soit dans les Carpates, ou encore entre les deux, peut-être même un peu plus loin. Et à la question "à quoi ressemble-t-il ? " il vous dira que le mieux est d'aller y faire un tour.

05/2023

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Théâtre

Instant de vérité

II y eut un moment où la guerre qu'il fallut mener contre le terrorisme constitua une dure épreuve pour de nombreux soldats ou officiers israéliens, qui étaient "en première ligne" au contact de la population civile. Ce que l'on appelle en Israël "la situation", c'est-à-dire la présence nécessaire depuis 1967 de l'armée israélienne au-delà de la "ligne verte", le caractère populaire de la résistance arabe à la présence israélienne dans "les territoires" mais aussi le recours particulièrement violent aux attentats suicides, prétendirent ébranler certains principes fondamentaux de l'Etat d'Israël comme le droit de se défendre, le respect de la vie et des civils et la leçon de ne pas mourir tout comme à Massada ou à Auschwitz. Instant de Vérité évoque la vie presque ordinaire d'une famille israélienne typique avec son entourage hétéroclite, dont plusieurs membres appartiennent à des unités combattantes."L'instant de vérité" c'est celui où au cours d un engagement, un officier prend conscience du sacrifice moral que sa responsabilité exige pour la conduite des hommes dans ce combat ingrat qui laisse peu envisager la gloire à l'horizon. Mais c'est aussi celui du choix quand, de retour dans la maison familiale, toutes les tensions du combat et de la vie de troupe, au lieu de s'apaiser dans la vie quotidienne, imbibent celle-ci de ses peurs et de sang.

06/2012

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Littérature étrangère

Le cannibale

En 1949, aux Etats-Unis, paraît un livre de John Hawkes : The Cannibal. C 'est son premier roman. John Hawkes a vingt-quatre ans. Il a situé son action dans une ville allemande qui paraît flotter dans un pays imaginaire où les mythes ont des allures de cauchemar et où les forces d'occupation ne sont représentées que par un unique motocycliste américain qui parcourt inlassablement la région. Nous sommes en 1945, mais il est fait référence, dans un long retour en arrière, à l'année 1914 et, plus brièvement, au siège de Paris en 1870. C'est dire que la mort, le saccage et l'autodestruction travaillent sourdement les personnages de cette ville pourrie et cannibale, livrée à tous les chaos de l'esprit. Dans une brillante succession d'instantanés soumis à une lumière crue, ou de plans cinématographiques courts où la vision est comme hypertrophiée (on a beaucoup parlé de surréalisme à propos du Cannibale), on suit la vie de Stella, ancienne chanteuse de boîte de nuit devenue propriétaire d'une pension de famille ; de Jutta aussi, sa soeur, maîtresse de Zizendorf, un fou qui se croit le fils du Kayser. Porté au pouvoir par un complot de "patriotes", après avoir assassiné le motocycliste, Zizendort restaurera l'indépendance allemande, réaffirmée par une proclamation illisible. La parabole est claire : folie, symboles et onirisme mènent l'Histoire, dont Hawkes dira plus tard qu'elle constitue " notre toile d'araignée transparente comme du verre ".

02/1992

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Beaux arts

Voyet

Le mouvement vers la mort n'est pas inéluctable, il n'est pas rectiligne, il n'est pas sans retour : le mort toujours finit par revenir dans le vivant. Rien ne dure car rien ne meurt. La mort parfois révèle l'amour, elle lui donne ses justes contours, sa couleur vraie, son goût d'irrémédiable. Toute la peinture de Voyet est. là. Si elle donne à l'univers les teintes de la mort, c'est pour nous dire que rien ne meurt. Ces petites filles, ces femmes endormies, Romanita dont la silhouette familière et apaisante passe d'un tableau à l'autre, ce cortège de noce prenant dans la brume la pose pour l'éternité, ces gens qui marchent, cette femme luttant contre la pluie, cet atelier à la lampe nue, cette gamine au cerceau qui ferme les yeux, ces marionnettes aux yeux miroitants et aux lèvres d'émail, ces demeures aux volets fermés, ces enfants de la pension Salmon baignant dans une lumière d'encre, la maison du Grand Monsoudun dans sa solitude triomphale, tout cela n'est pas mort, tout cela rit, tout cela vit en nous par la force du peintre, il nous le transmet comme un trésor, comme un héritage, afin que rien ne finisse. Peindre, pour Voyet, ce n'est pas seulement tenter de faire revivre ce qui a disparu : c'est saisir ce qui va certainement éclore, et que nous ne voyons pas encore.

08/2005

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Théâtre

AiMe comme... Marquise

Voici l'histoire de Thérèse de Gorla, dite Marquise ou Mademoiselle du Parc, fille d'un bateleur italien fixé à Lyon, devenue célèbre comédienne française. De son rôle d'Elvire dans "Dom Juan" à celui d'Arsinoé dans "Le Misanthrope" , sa beauté et son port de reine lui vaudront de séduire les grands dramaturges de l'époque classique, Molière puis Corneille, sans oublier Racine qui lui écrira "Andromaque" en 1667. Le destin fabuleux de cette jeune femme s'écourtera mystérieusement au lendemain de ses trente-cinq ans, après une incroyable ascension. Histoire de France, confessions, amours et scandales sont les ingrédients finement travaillés de cette nouvelle création. Une mise en scène dévoilant un tableau historique essentiel et révélant une énigme ahurissante de cette même période : Corneille aurait-il écrit les pièces les plus célèbres attribuées à Molière ? Une hypothèse qui déchaîne encore les passions et nous offre un spectacle authentique ! Philippe Froget est avocat généraliste. Confronté chaque jour de sa vie professionnelle aux difficultés et grandeurs de notre Justice, il a toujours été passionné par l'étude des relations humaines au sein de cette institution, et par l'analyse des conséquences des jugements de quelques hommes sur la vie des autres. Il est déjà l'auteur de "Foutue Guerre" , pièce de théâtre sur la Première guerre mondiale, d' "Ultime conviction" , huis clos judiciaire et "Encore tant de choses à te dire" , histoire d'amour impossible durant la seconde guerre mondiale.

10/2018

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Poches Littérature internation

ROMAN DE BAIBARS TOME 3 : LES BAS-FONDS DU CAIRE

(Le transmetteur a dit : ) Ce soir-là, Baïbars, après avoir dîné et fait la prière du soir et celle de la nuit tombée, appela Otmân. - Me v'là, me v'là soldat, soldat ! fit ce dernier. - Va dire aux porte-flambeaux d'allumer leurs torches : je vais faire une tournée d'inspection, cette nuit ! - Ah ben brave ! ricana Otmân. Et bonjour les loupiotes ! Non mais t'est vraiment un bleu, parla vie du Prophète ! Bon, j'vais t'apprendre un truc, mon frélot : si tu t'balades la nuit avec une loupiote devant toi, t'es sûr qu'les rôdeurs et les bandits y t'verront et qu'toi tu les verras pas. Résultat y s'barreront tous et la tournée elle aura servi à rien ! - Et comment on fait, alors ? demanda Baïbars incrédule. Tu veux qu'on aille dans le noir ? - Ben un peu, ouais ! Et pis, tu mettras des patins en feutre sous les sabots d'ton gaille, comme ça personne nous entendra. Et, en plus, on sera tous habillés en noir. Moi, j'prendrai une lanterne source et j'marcherai devant. Quand j'verrai quèque chose, j'enverrai la lumière juste là où y faut, et j'saurai du premier coup d'œil à qui j'ai affaire. Ca t'va-t-y comme ça ? - D'accord, Otmân, par la vie du Prophète, tu as raison. Fais comme tu l'entends, je te donne carte blanche.

05/1998

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Psychologie, psychanalyse

Après l'enfance

Après l'enfance, c'est le temps des métamorphoses. Après l'enfance, la puberté introduit un facteur nouveau, qui ne trouve plus sa place dans les fictions enfantines et vient perturber les relations familiales. Après l'enfance, le corps est dans tous ses états et prend tout son éclat. Savoir en user sur la scène du monde devient un enjeu majeur. Filles et garçons en témoignent dans leurs réussites et dans leurs souffrances. Après l'enfance, il faut trouver de nouveaux mots, de nouvelles façons de dire, d'écrire – sur les murs, sur le corps parfois – pour faire trace de sa présence. Ou bien effacer toute trace de ce corps en trop : phobies scolaires, réclusions si mystérieuses, épisodes anorexiques. Après l'enfance, on s'affronte à des terreurs insoupçonnées, à des attraits naissants, et il n'y a pas de mode d'emploi qui dise comment faire. Alors, on s'avance à plusieurs, en bande ou avec la meilleure copine. D'autres appuis se proposent, combien plus périlleux et radicaux parfois. Après l'enfance, nous ne pouvons plus nous contenter de tendre aux jeunes gens et aux jeunes filles déboussolés le miroir d'une adolescence qui ne reflète que nos rêves ou nos peurs – de parents, d'adultes, de citoyens. Ce sont leurs rêves et leurs peurs qui peuvent nous guider, leurs mots et leurs silences qu'il s'agit de leur faire entendre, pour qu'ils y trouvent un appui solide, leur appui !

11/2017

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Histoire de France

Histoire d'un sacrifice. Robert, Alice et la guerre (1914-1917)

Mobilisé en août 1914, Robert Hertz a entretenu avec sa femme Alice une correspondance quotidienne où se lit la flamme d'un engagement sans limites. Pour se hisser à la hauteur de son idéal patriotique, Robert se porte volontaire afin de quitter sa première affectation, éloignée des combats, et rejoindre le front, où il trouve la mort quelques semaines plus tard. La guerre de ce jeune sociologue – l'élève préféré de Durkheim – n'aura duré que huit mois. Les pages de ce livre constituent une longue promenade à travers la forêt de mots fébrilement jetés sur le papier par Robert et Alice Hertz. Elles donnent à lire le pas de deux d'un sacrifice, la fabrique épistolaire d'un martyre. "Aimée, ne crois pas que je gémis et que je doute. J'irai jusqu'au bout, si long que soit le chemin", écrit Robert fin octobre 1914. Un mois avant d'être tué encore, le serment est répété : "Nous avons fait voeu d'aller jusqu'au bout. Ce sera encore très long, très dur". La correspondance creuse un tourbillon de "si je ne reviens pas... ". Cette radicalisation intime est le coeur même du livre : il s'agit de tenter de comprendre pourquoi, à chaque fois qu'il reçoit une mise en garde, Robert passe outre et choisit de franchir un pas supplémentaire dans l'engagement sans retour. Il s'agit de prendre à bras-le-corps ce que veut dire "mourir pour des idées", N.M.

02/2017

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Pédagogie

Stimuler l'attention . Cycles 2 et 3 + classe Ulis

Des fiches pratiques proposant des rituels faciles à mettre en oeuvre pour stimuler l'attention des élèves et leur permettre ainsi de mieux apprendre à l'école. Cet ouvrage se compose de fiches cartonnées, indépendantes, qui regroupent de courtes activités collectives, décrites pas à pas et que l'on peut utiliser ponctuellement tout au long de l'année. Chaque fiche correspond à un rituel qui dure entre 2 et 15 minutes. Le moment le plus propice pour instaurer le rituel dans la classe (par exemple après la cantine, avant un contrôle...) ainsi que le matériel requis (par exemple un bâton de pluie, des feuilles, des crayons de couleur...) sont précisés pour chaque séance. Les consignes précises et claires à dire par l'enseignant sont indiquées. Les fiches sont divisées en 5 catégories pour correspondre aux 5 besoins manifestés par les élèves lorsqu'ils n'arrivent plus à maintenir leur attention : le besoin de calme, d'échanger, de curiosité, de créativité et de mouvement. Pour chacune de ses catégories, des rituels ludiques et simples à mettre en place sont proposés : des mini-séances de yoga, des dessins, des petits jeux, des moments de visualisation positive... Une 6e catégorie est dédiée à l'enseignant, présentant des gestes professionnels à instaurer dans sa classe pour capter le plus longtemps possible l'attention de ses élèves (conseils pour adapter ses déplacements dans les rangs, pour aménager une ambiance propice au calme...).

09/2022

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Epistémologie

La logique ou l'art de penser

Son habituelle dénomination de Logique de Port-Royal, cet Art de Penser d'Antoine Arnauld et Pierre Nicole la mérite tout à fait, et cela en dépit d'un usage et d'un impact dépassant largement et profondément les limites jansénistes. Les deux auteurs, oeuvrant au sein d'un milieu où la théologie et la spiritualité comptaient plus que la philosophie proprement dite, voulaient, pour ainsi dire, enseigner cette dernière, même après la fermeture des "Petites Ecoles" de Port-Royal, à leur "parti", selon leur "parti", et aussi, c'est évident, par les canaux de l'augustinisme et du cartésianisme, à tout le public. Bien juger et comprendre, non seulement bien raisonner, exhorter à l'expression sobre et claire, inculquer et conduire, dans cette optique, une polyvalence intellectuelle aussi mesurée qu'ouverte, voilà la continuation et le couronnement de l'oeuvre accomplie par les "Messieurs" de Port-Royal, qui ont formé un Racine, préludant au développement du célèbre "Classicisme" et au sage perfectionnement du fameux "honnête homme" du XVIIe siècle. L'Art de Penser c'est d'ailleurs, à la différence de la Renaissance trop "subtile" et profane du XVIe siècle contestée par Arnauld et Nicole, un "renouveau" relatif à une logique dynamique, à la fois rigoureuse, équilibrée et riche de réalistes perspectives, fruit, en quelque sorte, d'une culture jansénisante où les exigences d'un christianisme sévère s'allient à un sens de la liberté individuelle fécond, et fécondant dans le domaine des idées.

01/1993

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Littérature française

Le combat ou la mort ?

De Meknès à Champigny-sur-Marne, du kibboutz Shomrat, près de Saint-Jean d'Acre, à Paris et Montréal, de Lisbonne, Cascais ou Estoril au Portugal à Milan, Pavie, Vigevano ou Voghera en Italie, d'Abidjan, Yamoussoukro ou Bouaké en Côte d'Ivoire, en passant par le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Niger, d'Amérique latine (Venezuela, Equateur) aux îles Caraïbes, Haïti, Paris, Moscou ou la Floride – mon point d'ancrage définitif depuis 1999 –, que de péripéties tumultueuses dans ce parcours de vie intense et varié. Sans diplôme aucun et avec pour seule arme mon sens aigu du commerce, il m'a fallu affronter les obstacles en faisant preuve d'abnégation et sans jamais me départir des seules qualités qui m'animaient : mon courage à toutes épreuves et mon opiniâtreté inébranlable, hérités sans doute de ma mère, afin de porter tous mes projets à réalisation. Après avoir échappé à une mort certaine lors d'un naufrage en octobre 1973 en Haïti, j'ai toujours privilégié la vie et l'esprit d'entreprise, en mesurant avec pragmatisme tous les risques encourus. Je l'ai fait avec curiosité et passion, malgré les nombreuses difficultés ou les coups bas. Je me suis battu comme un lion, afin de jouir en premier lieu d'une vie confortable, mais aussi pour me sortir de situations complexes ou prouver mon innocence dans des affaires où j'ai été incriminé à tort. Mon épouse Karen, sans laquelle je n'aurais sans doute jamais construit autant de belles choses, a été pour moi un soutien indéfectible, bravant avec courage à mes côtés cette route jonchée d'obstacles divers et " insurmontables ". Nous n'avons sans doute pas choisi le parcours le plus simple, ce qui rend d'autant plus appréciable notre réussite. S'épanouir dans son métier, apprendre chaque jour, vivre pleinement sa vie, avoir des valeurs et une morale, se souvenir de ses racines, ont été le fil conducteur de ma riche vie, avec l'appui indispensable de l'essentiel : la famille. " Le combat ou la mort ? " a été mon leitmotiv durant toutes ces années de souffrances mais aussi de joies partagées.

06/2020

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Poésie

In Memoriam : 1933

Figure majeure de l'objectivisme américain, ce courant littéraire visant à susciter la sensation par l'entremise des seuls faits vus et entendus, Charles Reznikoff (1894-1976) n'aura presque jamais quitté New York où il est né. Toutefois, parce que fils d'immigrants juifs ayant fui la Russie, la misère de ses shtetls et la fureur de ses pogromes, c'est dans une atmosphère marquée par la fidélité à la foi des ancêtres - mais également par la mémoire d'une judéophobie hissée au rang de valeur nationale -, que son enfance baigna. Aussi, si ses premiers poèmes s'appliquent à saisir dérives et misères endurées par la marée des anonymes au sein d'une mégapole censée incarner le Grand rêve des nouveaux-venus, la montée en puissance du national-socialisme allemand ne pouvait manquer d'alarmer le poète. Redoutant pour son peuple les pires malheurs, il entreprend la rédaction d'In Memoriam : 1933. Ce dont il est ici question ? D'un cycle de sept poèmes de style récitatif, essentiellement déclamatoire, s'appliquant à retracer, en autant de stations, les successifs désastres auxquels les Juifs furent confrontés au cours de leur longue histoire. Soit la chute de Samarie (an 722 avant l'ère commune), l'exil à Babylone (539 AEC), le synode de Jamnia succédant à la destruction du Second Temple de Jérusalem (an 70), les persécutions endurées à l'occasion de la première croisade (1096), l'expulsion des Juifs d'Espagne (1492), les massacres perpétrés par les cosaques vers l'an 1700 et enfin la fureur des pogromes en Russie autour de 1905. Loin pourtant de se cantonner à quelque martyrologie, Charles Reznikoff, revisite pour nous, au sein même de la terreur semée par autant de déchaînements haineux, la somme des voix acharnées à extraire du malheur les raisons de ne jamais désespérer. D'où le fait qu'au total In memoriam : 1933, qui emprunte aussi bien aux prophètes de l'ancien Testament qu'à l'historien, talmudiste et kabbaliste ruthène du dix-septième siècle Nathan Nata Hannover - l'auteur du Fond le l'abime -, se laisse également lire comme un étourdissant et inspirant traité consacré au bon usage du désastre.

09/2016

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Esotérisme

1, 2, 3, Priez ! 92 prières laïques et poétiques pour vous connecter à l'Univers

Depuis plusieurs décennies, nous avons progressivement délaissé le spirituel pour le matériel, la qualité pour la quantité. Nous avons privilégié la forme, la beauté et le paraître plutôt que de nous focaliser sur notre identité et nos valeurs profondes. Nous avons gagné en efficacité. Et pourtant, nous n'avons jamais autant pensé que la vie était compliquée. Les burn out, les dépressions, les angoisses, le stress, les somatisations ne sont que quelques exemples parmi les dérives de cette productivité gagnée. C'est pour cela qu'aujourd'hui, que nous soyons croyants ou athées, nous n'avons jamais autant eu besoin de spiritualité, d'espoir et de méditation. La prière réunit tout cela pour vous proposer un voyage intérieur nécessaire. La prière est un héritage ancestral. Lorsque vous soufflez vos bougies en faisant un voeu pour votre anniversaire, vous priez. Lorsque vous faites un souhait en voyant une étoile filante, vous priez. Nous prions très souvent sans même nous en rendre compte. Nous prions inconsciemment et il est peut-être temps de le faire maintenant en conscience. La prière est praticable à tout moment. Vous pouvez prier chez vous dans votre lit, face à votre miroir ou sous votre douche. Lorsque vous allez mal et quand vous allez bien. Seul ou à plusieurs. Votre prière est une offrande immatérielle, une bénédiction que vous faites. Les prières que je vous partage dans les pages de ce livre sont mes prières personnelles. Vous y retrouverez des prières pour votre vie quotidienne. Certaines pour attirer une émotion ou une énergie. D'autres au contraire pour vous protéger et rejeter un comportement ou une situation. Il y en a aussi pour cibler des événements importants de votre vie ou des périodes transitoires précises. Que ces prières vous aident à trouver la lumière dans l'obscurité, qu'elles soient un appui solide quand vous êtes prêt à vous effondrer, un repaire dans vos tempêtes. Qu'elles vous permettent de voir et de ressentir la beauté cachée qui vous entoure. Qu'elles vous reconnectent à votre propre magie et qu'elles vous fassent prendre conscience de la bienveillance de l'Univers. Alors priez et changez le monde comme les magiciens et magiciennes que vous êtes.

11/2023

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Sociologie

Les journalistes sont formidables. Cinquante ans d'histoire des médias

Les fake news sont parmi nous ! Propagande en ligne, lynchage, piétinement de la vie privée, elles se propagent et dérèglent le débat démocratique. Les réseaux sociaux qui les diffusent en viennent à se substituer aux médias traditionnels. Pourtant, à leurs débuts, Facebook ou Twitter ont pu apparaître comme un facteur de démocratie, donnant la parole à ceux qui ne l'avaient jamais eue, comme lors du printemps arabe ou, plus récemment, avec la crise des Gilets jaunes. Une sorte de nuit du 4 août où les journalistes ont perdu une part de leur privilège d'informer. Aujourd'hui, ils sont devenus la cible de toutes les critiques, de tous les soupçons. On n'a pourtant jamais eu autant besoin d'une presse libre et exigeante. C'est un des rouages essentiels pour faire vivre la démocratie. La mission des journalistes est de diffuser des informations exactes, vérifiées, pertinentes, et utiles. Cette concurrence des réseaux sociaux est l'un des nombreux bouleversements qu'ils ont dû affronter. La presse a plus changé en cinquante ans qu'en six cents ans, passant en accéléré du plomb au digital. On a vu apparaître les sites Internet, puis les smartphones, la vidéo en ligne et maintenant l'intelligence artificielle. Cette révolution est une menace, mais aussi une formidable opportunité. Grâce au Web, jamais les quotidiens historiques n'ont pu toucher un public aussi large. C'est l'histoire de cet incroyable big bang que vous racontent de l'intérieur Francis Morel, ancien patron de presse au Figaro, aux Echos puis au Parisien, et Jean-Michel Salvator, qui a appartenu aux directions des rédactions d'Europe 1, du Figaro et de BFM. Du kiosque à l'iPhone Des radios libres à Facebook Live Du Canard enchaîné à Mediapart De l'ORTF à BFMTV Des histoires de Pierre Bellemare aux podcasts Du 3615 aux applis De Cinq colonnes à la une à Brut Du magnétoscope à Youtube Des petites annonces à LinkedIn Des blogs à Twitter

05/2019

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Rock

Conversations avec Iggy Pop

Il est le dernier monstre sacré et la dernière véritable bête de scène encore debout ! Indomptable, refusant toute notion d'embourgeoisement, Iggy est resté sauvage et n'a jamais galvaudé son surnom d' "Iguane" . Respecté par toutes les générations de musiciens depuis plus d'un demi-siècle, considéré comme le seul et unique "parrain du punk" , Iggy a toujours su transcender sa propre légende, se mettre à nu (au propre comme au figuré ! ) pour alimenter un mythe sans cesse renouvelé - ainsi qu'une discographie ô combien riche et flamboyante. La France a toujours aimé Iggy et soutenu lors des périodes les plus complexes de sa vie. Notre homme, jamais ingrat, lui a toujours rendu la pareille, devenant petit à petit l'un des artistes les plus francophiles qui soient. Son amour pour la culture française (il a déjà chanté Gainsbourg, Brassens, Piaf et même Prévert ! ) et pour le public français se verra honorer en mai 2022 de la plus longue tournée de l'Iguane sur notre sol, avec au total 13 dates et aucune région épargnée ! En l'absence d'autobiographie, ce livre d'entretiens comble un manque criant d'ouvrages sur le bonhomme, qui n'est pas facile à approcher. Personne n'a jamais pu l'interviewer autant de fois (une dizaine ! ), sur un laps de temps aussi étendu (30 ans). Les interviews, très détaillées, couvrent tous les aspects de sa carrière et de sa vie chaotique. Elles permettent aussi de rendre compte des évolutions de son état d'esprit. Elles sont complétées ici de leurs repères discographiques, biographiques et scéniques idoines. L'auteur : Christophe Goffette dirige des revues (principalement musicales) depuis trois décennies, revues musicales dans lesquelles il a toujours beaucoup écrit, se spécialisant dans des entretiens au long cours. Il est également traducteur, scénariste, producteur, directeur artistique, patron de maison de disques (et d'une radio rock) ou encore réalisateur. Il a traduit et présenté le monumental Tout Bowie (Nouveau Monde éditions).

03/2022

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Lecture 6-9 ans

Minimiki Tome 9 : Zeina et la pierre de lune

Zeina vit en Jordanie et son prénom veut dire " la belle ". Un comble pour elle, qui ne se trouve pas jolie ! Si seulement elle pouvait être parfaite, comme dans la légende de la princesse Tamam... Mais qui a dit que les légendes n'étaient pas réelles?

05/2014

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Littérature érotique et sentim

La saga des Montforte Tome 3 : L'intrépide

Angleterre, 1777. Lord Andrew Montforte, surnommé l'Intrépide, se rend au bal donné par lady Celsiana Blake. Celle-ci entend dire qu'il pratique des expériences sur des animaux. Elle se rend chez lui dès le lendemain. Lord Montforte lui montre sa dernière invention : une potion aphrodisiaque.

08/2015

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Romans de terroir

Six mois dans les neiges

"J'avais vingt ans. Je ne laisserai personne dire que c'était le plus bel âge du monde". (Paul Nizan). Surtout lorsqu'on a dix-huit ans et qu'on est exilée, à la sortie de l'Ecole Normale, pour son premier poste, dans un pays perdu.

11/2018