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Vargas

Extraits

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Poésie

(presque) Tonight

Dans (presque) Tonight, un garçon qui ne se dépêtre pas d'un amour pour sa maîtresse de CE1 décide d'acquérir le bureau de celle-ci lors d'une vente aux enchères mais il se retrouve bloqué dans une voiture avec son ancien bourreau des bals de village qui lui propose de "parler" pour passer le temps. Alors parler... pourquoi ? Pour qui ? et puis à qui ? Le personnage principal ne sait pas quoi dire. S'en fait une affaire personnelle, grave. Il cherche des issues possibles, l'affabulation, le silence, la fuite, la folie, la mort ?

04/2023

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Militaire

Chars en France. 1940, l'orage d'acier

Que sait-on de l'emploi des chars lors de la bataille de France ? L'Histoire (avec un grand H) a retenu les Panzer-Divisionen franchissant les Ardennes et fonçant vers Dunkerque, emportant tout sur leur passage... Face à des chars français trop lents, trop lourds, trop peu nombreux. Une vision qui, si elle s'est fait une place dans les mentalités, a besoin d'être nuancée. Oui, on ne peut nier que la bataille de France représente le premier emploi "­grandeur nature­" des Panzer-Divisionen, les stratèges allemands ayant tiré les leçons de la très courte campagne de Pologne. Mais réduire l'action des chars français à leurs défauts ne serait pas rendre justice au "­moteur combattant­" ni aux hommes qui se sont battus pour leur pays. Avec un style sérieux et abondamment sourcé, Camille Vargas revient dans cet ouvrage sur le rôle des chars des deux camps lors des terribles mois de mai-juin 1940. Après Chars en Normandie et Chars en Allemagne, Chars en France 1940 brise de nombreuses idées préconçues et apporte un éclairage important sur de nombreux points restés encore sombres dans ce terrible épisode du second conflit mondial.

04/2024

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CD K7 Littérature

Sur la dalle. 2 CD audio MP3

- Le dolmen dont tu m'as parlé, Johan, il est bien sur la route du petit pont ? - A deux kilomètres après le petit pont, ne te trompe pas. Sur ta gauche, tu ne peux pas le manquer. Il est splendide, toutes ses pierres sont encore debout.- Ca date de quand, un dolmen ? - Environ quatre mille ans. - Donc des pierres pénétrées par les siècles. C'est parfait pour moi. - Mais parfait pour quoi ? - Et cela servait à quoi, ces dolmens ? demanda Adamsberg sans répondre. - Ce sont des monuments funéraires. Des tombes, si tu préfères, faites de pierres dressées recouvertes par de grandes dalles. J'espère que cela ne te gêne pas. - En rien. C'est là que je vais aller m'allonger, en hauteur sur la dalle, sous le soleil. - Et qu'est-ce que tu vas foutre là-dessus ? - Je ne sais pas, Johan.

05/2023

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Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 194, avril-juin 2021 : Varias

Cette livraison des Archives est entièrement consacrée à des varias. Trois d'entre eux, centrés sur les sociétés indiennes d'Amazonie et issus d'une réflexion commune, envisagent les processus de conversion aux christianismes, ainsi que les relations entre confessions religieuses, comme des enjeux de pouvoir, à la fois internes et externes aux groupes considérés. Le christianisme y apparaît comme une forme spécifique de savoir, d'autorité et de pouvoir fondée sur des objets et des techniques jusqu'alors étrangers aux sociétés amérindiennes des basses terres : écritures, discours publics, pratiques sonores, systèmes hiérarchiques et bureaucratiques. Il s'agit donc de sortir de l'opposition traditionnelle entre doctrine chrétienne exogène et pensée amérindienne, pour mettre au jour les parcours sinueux d'hommes et de femmes qui diffusent, s'approprient et subvertissent les principes chrétiens au gré d'enjeux politiques locaux. A ce premier ensemble s'ajoutent trois articles concernant le christianisme européen contemporain, entre fabrique posthume de l'oeuvre de Teilhard de Chardin en France, réaction des catholiques belges face à l'interdit romain sur la contraception après l'encyclique Humanae vitae, renouvellement des répertoires militants du protestantisme suisse à l'épreuve de l'écologie. Les deux autres textes sont consacrés à la question du cinéma missionnaire et ethnographique et aux mutations récentes de la laïcité japonaise.

11/2021

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Essais

Le spectre du rire et la clinique du sujet. Varias théoriques et psychopathologiques

Le rire n'est qu'un accident qui ne peut faire l'objet d'une connaissance scientifique, suppose le philosophe Ludovic Dugas après avoir étudié la question de manière encyclopédique. La notion du sujet au sens que lui donne la psychanalyse résonne à l'unisson avec l'éphémère qui rend le penseur français perplexe. Comme le rire, ce sujet ne peut être substantialisé comme l'âme en théologie ou la personnalité en psychologie. En latin subjectus signifie soumis, assujetti. En effet, pas de sujet sans Autre avec une majuscule qui met son altérité foncière en exergue. Dans le présent ouvrage, cette altérité fait son apparition à différents niveaux : 1) politique (la paroisse bergsonienne, la cité d'Aristote ou d'Augustin, la Coucouville-les-Nuées aristophanesque, la lutte idéologique bakhtinienne, l'Histoire joyeuse d'Héraclite et de Nietzsche etc.) ; 2) idéal (les anges et les sauvages) ; 3) érotique (Socrate séducteur, l'Autre lacanien de la demande et du désir) ; 4) absolu (Dieu dans les versions de Platon, d'Augustin et de Descartes, le Maître Absolu hegelien, c'est-à-dire la Mort, la Femme, partenaire du psychotique). L'étrangeté et la diversité de ces Autres empêchent d'encapsuler le rire dans une logique encyclopédique mettant ses variétés dans des cases (voire des cages) bien rangées. En même temps, la clinique du sujet met le rire, chose involontaire par excellence, dans le domaine du choix éthique...

11/2021

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Critique

Discours de réception de Mario Vargas Llosa à l’Académie française et réponse de Daniel Rondeau. Suivi des allocutions prononcées à l’occasion de la remise de l’épée par Hélène Carrère d’Encausse, Antoine Gallimard, Mario Vargas Llosa

"En apprenant le français et en lisant les auteurs français sans relâche, j'aspirais secrètement à être un écrivain français. J'étais convaincu qu'il était impossible d'être un écrivain au Pérou, un pays sans maisons d'édition et aux rares librairies, où les écrivains que je connaissais étaient presque tous des avocats qui travaillaient à leur cabinet toute la semaine et écrivaient des poèmes seulement les dimanches. Moi, je voulais écrire tous les jours, comme le faisaient les véritables écrivains, c'est pourquoi je rêvais de la France et de Paris".

10/2023

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Littérature française

Journal de guerre

Que peut la plume de l'écrivain face aux pires atrocités de notre époque ? C'est habité par cette question que Mario Vargas Llosa s'est rendu en Irak en juin 2003, au tout début d'une guerre qui durera huit ans. Pendant douze jours, il confrontera ses convictions à la réalité du conflit. Interroger les civils à cette époque-là et dans ce lieu-là, c'est interroger tous les civils de toutes les guerres - c'est rendre leur parole aux femmes et aux hommes que les intérêts géopolitiques étouffent. A partir des témoignages recueillis, Mario Vargas Llosa a rédigé une magnifique série de reportages, réunis aujourd'hui intégralement dans ce livre. Il interroge la difficulté à penser la guerre au moment où elle se produit et confronte la réalité vécue par les populations à l'idéal démocratique occidental qui commande certains conflits. Mario Vargas Llosa, né en 1936 au Pérou, a vécu notamment à Madrid, Paris, Londres ou Barcelone. Prix Nobel de Littérature en 2010, il est l'une des figures les plus reconnues de la littérature mondiale. Romancier, dramaturge et essayiste, ses oeuvres ont été couronnées par les plus prestigieux des prix littéraires. Il a été élu membre de l'Académie française en 2021. Traduit de l'espagnol par Annie Vignal Préface d'Albert Bensoussan

10/2022

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Littérature sud-américaine

Temps sauvages

Conçu comme une redoutable machine narrative, Temps sauvages nous raconte un épisode-clé de la guerre froide : le coup d'Etat militaire organisé par les Etats-Unis au Guatemala en 1954, pour écarter du pouvoir le président légitime Jacobo Árbenz. Ce nouveau roman constitue également une sorte de coda à La fête au Bouc (Gallimard, 2002). Car derrière les faits tragiques qui se déroulent dans la petite République centroaméricaine, le lecteur ne manquera pas de découvrir l'influence de la CIA et de l'United Fruit, mais aussi du ténébreux dictateur de la République dominicaine, Trujillo, et de son homme de main : Johnny Abbes García. Mario Vargas Llosa transforme cet événement en une vaste fresque épique où nous verrons se détacher un certain nombre de figures puissantes, comme John Peurifoy, l'ambassadeur de Washington, comme le colonel Carlos Castillo Armas, l'homme qui trahit son pays et son armée, ou comme la ravissante et dangereuse miss Guatemala, l'un des personnages féminins les plus riches, séducteurs et ambigus de l'oeuvre du grand romancier péruvien.

11/2023

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Critique littéraire

Eloge de la lecture et de la fiction. Conférence du Nobel

La conférence du prix Nobel de Mario Vargas Llosa, Éloge de la lecture et de la fiction, réunit les idées, les obsessions, les souvenirs, les peurs et les espoirs d’un homme qui, au sommet de sa carrière, nous offre ces quelques pages à la manière d’une confession. Le ton est en effet intime et émotif. Le lauréat évoque son enfance, sa famille et son pays, il parle des auteurs et des livres qui ont marqué ses années de formation et sa trajectoire professionnelle, et il consacre bon nombre de pages à commenter la scène politique internationale et les passions qui agitent le monde actuel. On peut ainsi distinguer dans son discours trois rubriques différentes. La première est celle du Mario Vargas Llosa qui aime collectionner des hippopotames et passer du temps avec ses amis, celle du mari de Patricia Llosa, celle du père de Morgana et du grand-père de six enfants, celle, enfin, d’un homme qui s’appelle Mario mais que d’autres appellent Vargas Llosa. La deuxième rubrique est justement celle de Vargas Llosa, l’auteur d’une quinzaine des romans qui ont marqué les quarante dernières années. Il évoque les joies et les affres de l’écriture, les moments de découragement, la jubilation face au mot juste, la peur d’échouer et l’excitation que lui procure chaque nouveau projet. Enfin, la troisième, est celle de l’homme politique Vargas Llosa, que ses compatriotes discréditent en l’appelant sèchement « Vargas », et qui défend ouvertement les idées libérales comme étant les plus efficaces et les plus justes pour résoudre les problèmes de nos sociétés. « Mario », « Vargas Llosa » et « Vargas » sont sans doute très différents les uns des autres mais ce qui les unit ici est essentiellement leur passion pour la lecture et pour l’écriture comme instruments qui nous ouvrent les portes d’une vie meilleure, plus riche et plus diverse, plus tolérante et moins prévisible. Cette conférence est une célébration de la littérature comme langage commun inventé par les humains pour échapper à leur pauvre condition et s’élever au-delà d’eux-mêmes. C’est une leçon magistrale mais également une confession personnelle, un regard sur le monde et un acte de foi.

10/2011

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Romans policiers

Memoria. Après Obscuritas, la suite de la série policière nordique de David Largercrantz

Après Millénium, le deuxième tome de la nouvelle série de David Lagercrantz, Rekke & Vargas. Claire Lidman est morte depuis quatorze ans. Mais Samuel, son mari, refuse de l'accepter. Alors, lorsqu'il repère sur une carte de voeux une femme qui ressemble étrangement à Claire, il se tourne vers Hans Rekke et Micaela Vargas pour mener l'enquête. Ils sont sceptiques, et pourtant Rekke découvre des indices sur la photo qui poussent à croire qu'il s'agirait bien de Claire. Est-ce possible ? Et n'est-ce pas pour avoir l'occasion de retravailler ensemble que Rekke et Vargas ont accepté l'affaire ? Memoria plonge le lecteur dans la crise bancaire des années 90 et la bataille des oligarques contre l'ancien KGB. Ce deuxième volet de la série Rekke & Vargas de David Lagercrantz lève le voile sur des crimes aux répercussions désastreuses sur la vie de nombreux individus. Hans Rekke et Micaela Vargas inclus. Traduit du suédois par Rémi Cassaigne A propos de l'auteur Né à Stockholm en 1962, David Lagercrantz est journaliste et écrivain. Il acquiert sa renommée mondiale en imaginant les tomes 4, 5 et 6 de la série à succès Millénium de Stieg Larsson, traduits dans une vingtaine de pays. Memoria est le deuxième tome de sa nouvelle série policière lancée avec Obscuritas.

10/2023

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Science-fiction

Victor, le vampire

"1720. La peste de Marseille a frappé et elle a emporté avec elle Marie Vargas, la soeur de Victor, alors que celui-ci vit ses dernières heures avant de devenir Victor, le vampire. Un homme se faisant appeler le Roi-corbeau est à la tête d'une organisation secrète appelée le Réseau Bouclier. Aidé par un mystérieux traqueur de morts, le Roi-corbeau se lance à la poursuite de Victor Vargas et de sa sombre cousine. Alors que la grogne monte dans la population et que des groupes de rebelles se forment aux quatre coins de Paris, Victor Vargas voit grand. Sa cible : le château de Versailles. L'affrontement sera sans pitié. De nouveau, le mal et le bien face à face dans un duel épique. Une seule règle persiste : que le plus fort gagne ! "

09/2021

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Poches Littérature internation

Umami

"Tenter de dire qui était ma femme est aussi indispensable qu'impossible à expliquer, comme l'umami, ce goût imprégnant les papilles sans pour autant se laisser saisir, naviguant tranquille entre salé et sucré. Un titre parfait parce qu'incompréhensible ; d'ailleurs, je n'ai jamais totalement compris Noelia Vargas Vargas. Voilà peut-être pourquoi je ne me suis jamais lassé d'elle. Peut-être que c'est uniquement ça l'amour".

04/2017

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Littérature étrangère

Conversation à La Catedral

Un chien après lequel on court, tel est le début de ce livre. Dès les premières pages, nous voyons le narrateur se précipiter à la fourrière, dans les faubourgs de Lima, pour récupérer son caniche égaré, et, en fait, kidnappé. Santiago Zavala rencontre là l'ancien chauffeur de son père, le géant noir Ambrosio, devenu maigre et haillonneux. Une sorte de SDF qui désormais nettoie la ville de ses chiens errants pour quelques pièces. Le dialogue de quatre heures entre Zavalita et Ambrosio dans le bar La Catedral forme peu à peu l'axe autour duquel se tisse le réseau complexe des situations et des personnages de ce roman. Car après quelques bières, un flot de paroles surgit entre les deux hommes comme une réponse au silence et à la censure. Conversation à La Catedral n'est cependant pas un roman historique, au sens strict du terme. Ses personnages, les histoires qu'ils racontent, les fragments de vie qu'ils assemblent composent la description détaillée d'un processus moral d'avilissement collectif. Vargas Llosa examine tous les chemins et les détours qui conduisent un pays entier à la soumission ou, pire encore, à la collaboration avec un dictateur. "Si je devais sauver du feu un seul de mes romans, ce serait celui-ci", a dit Mario Vargas Llosa à propos de Conversation à La Catedral. Cette nouvelle traduction rétablit intégralement le texte original, harmonise l'articulation stylistique entre les différentes parties du roman, et offre la version la plus fidèle et la plus récente de ce chef-d'oeuvre.

05/2015

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Littérature étrangère

Comment j'ai vaincu ma peur de l'avion

Certains naïfs croient que la peur de la mort motive ou explique la peur de l'avion. C'est inexact : la peur de l'avion est la peur de l'avion, non de la mort, une peur aussi particulière et aussi spécifique que la peur des araignées, du vide, des chats, trois cas fréquents parmi les exemples qui composent la vaste panoplie des phobies humaines. La peur de l'avion se manifeste quand un être non dépourvu d'imagination et de sensibilité prend soudain conscience de se trouver à dix mille mètres d'altitude, de traverser les airs à mille kilomètres à l'heure et se demande " mais qu'est-ce que je fais là ? " Et se met à trembler. Cela m'est arrivé après avoir passé des années à monter et descendre d'avion comme on change de chemise. Longtemps j'ai continué à grimper dans ces bolides aériens, couvert de sueur froide, surtout quand les turbulences commençaient à nous secouer. M.Vargas Llosa

10/2009

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Littérature étrangère

Les enjeux de la liberté

Romancier et essayiste, Mario Vargas Llosa se montre aussi un fin analyste des situations politiques de notre monde d'aujourd'hui. Séduit par la pensée libérale - qu'il analysa naguère dans une brillante étude sur Karl Popper -, il lance ici, à travers une longue série d'articles, un véritable défi à la culture de la liberté, où il prend la défense de la mondialisation, de la société civile et de marché, tout en s'attaquant aux systèmes réducteurs : totalitarismes, intégrismes, nationalismes. Avec talent et brio, il fait défiler sous nos yeux les hautes figures du général de Gaulle et de Margaret Thatcher, des maîtres à penser tels que Hayek ou Heidegger ("Führer Heidegger", écrit-il en polémiste), des amis tels que Va`clav Havel ou des ex-amis comme Régis Debray, en une riche galerie de portraits.

01/1997

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Littérature étrangère

L'Orgie perpétuelle. Flaubert et "Madame Bovary"

"Le seul moyen de supporter l'existence, c'est de s'étourdir dans la littérature comme dans une orgie perpétuelle" : cette phrase de Flaubert a inspiré à l'un des chefs de file de la nouvelle littérature latino-américaine une réflexion sur l'art et le métier d'écrivain, sur les rapports de la littérature et de la vie à travers Madame Bovary qu'il tient pour le modèle absolu du roman. Ce livre est d'abord une confession, celle d'un jeune Péruvien qui découvre Paris à l'âge de vingt-trois ans, devient "lecteur cannibale de romans", ébloui par les classiques de notre littérature. "Une poignée de personnages littéraires ont marqué ma vie de façon plus durable qu'une bonne partie des êtres en chair et en os que j'ai connus", écrit Mario Vargas Llosa, affirmant n'en connaître "aucun avec qui j'aie eu une relation plus clairement passionnelle qu'Emma Bovary". Pour ce romancier venu des antipodes, Flaubert est à la fois le père du nouveau roman, l'un des principaux fondateurs de la sensibilité moderne et un freudien avant la lettre. Mario Vargas Llosa examine la lente gestation du roman, ses caractéristiques propres, la notion du temps et le rôle du narrateur dans cette longue et minutieuse enquête autour d'un livre dont il nourrit sa propre passion d'écriture. En dernier lieu, il tente de situer Madame Bovary dans son temps comme dans le nôtre, soulignant l'immense dette contractée par les écrivains du monde entier envers Flaubert. Cette relecture passionnée et passionnante d'une oeuvre capitale devient, grâce à Mario Vargas Llosa, une véritable aventure de la création.

05/1978

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Théâtre

Jolis yeux, vilains tableaux

Le critique Eduardo Zanelli ne pouvait pas imaginer que le jeune officier de marine rencontré ce soir-là, lors d'un vernissage, avait attiré délibérément son attention dans le but d'exécuter une vengeance. Zanelli, connu pour ses penchants homosexuels, l'invite à prendre un verre dans son studio en songeant déjà à une nouvelle aventure érotique quand, soudain, le marin sort un revolver. Le puissant cacique du marché de l'art péruvien découvre alors que Rubén Zevallos est le malheureux fiancé d'Alicia Zuniga, une jeune femme passionnée et fragile qui s'était donné la mort après l'échec de sa première exposition. Pendant de longs mois, Rubén a rêvé du moment où il allait enfin retrouver le responsable du suicide d'Alicia, le célèbre auteur de l'article intitulé " Jolis yeux, vilains tableaux " qui avait réduit à néant tous les espoirs de l'artiste. Sur une trame qui mêle subtilement le désir et l'exigence esthétique, le sens de l'honneur et le code de la bonne société, et qui joue également sur les registres de la peur et de la lâcheté, de la frustration et du sadisme, Mario Vargas Llosa nous offre ici une pièce de théâtre dense et bouleversante. Il fait de l'affrontement entre ces deux personnages un duel sans pitié et un violent réquisitoire contre le pouvoir de la critique dans le milieu de l'art contemporain.

05/2000

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Littérature étrangère

L'Homme qui parle

A Florence, alors qu'il a le sentiment de se promener au coeur même du monde de la Renaissance, un touriste péruvien tombe en arrêt, à la faveur d'une exposition de photos, devant des images anciennes de son propre pays : sur l'une des photos, un homme debout parle au milieu d'un cercle d'Indiens accroupis et attentifs. Et par la magie du souvenir ou d'une prodigieuse affabulation grâce à laquelle la mémoire personnelle ouvre ses vannes à une mémoire plus ancienne, voici que le peuple machiguenga se met de nouveau en marche et tente d'arrêter le soleil dans sa chute. Vargas Llosa nous restitue de façon magistrale, par l'intervention truculente et la réminiscence attendrie, le langage et la mythologie d'un peuple en perdition, la vérité cruelle et fascinante d'un Pérou archaïque en plein naufrage.

11/1989

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Poches Littérature internation

Eloge de la marâtre

Traduit de l'Espagnol par Albert Bensoussan Don Rigoberto découvre le plaisir des sens entre les bras de doña Lucrecia, sa seconde épouse. Mais il a un rival en la personne de son propre fils, Alfonsito, qui, avec une blonde, enfantine et désarmante perversité, séduit sa marâtre. " Depuis cette nuit, elle avait la certitude que les rencontres clandestines avec l'enfant, d'une façon obscure et tortueuse, difficile à expliquer, enrichissaient sa relation matrimoniale, la rendaient piquante et inédite. Mais quelle sorte de morale est-ce là, Lucrecia ? se demandait-elle, effrayée. Comment est-ce possible que tu sois devenue ainsi, à ton âge, du jour au lendemain ? Elle ne pouvait le comprendre, mais ne s'efforçait pas non plus d'y parvenir. Elle préférait s'abandonner à cette situation contradictoire, où ses actes défiaient et transgressaient ses principes, à la suite de cette intense exaltation périlleuse qui était devenue pour elle la félicité. Un matin, en ouvrant les yeux, cette phrase lui vint aux lèvres : " J'ai conquis la souveraineté ". Elle se sentit heureuse et émancipée, mais elle n'aurait pu préciser de quoi ".

09/1992

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Littérature étrangère

Qui a tué Palomino Molero ?

Le corps d'un jeune homme affreusement mutilé, accroché à un arbre, a été découvert par un jeune chevrier. L'enquête conduit le lieutenant Silva et le sergent Lituma dans l'univers préservé d'une base militaire dirigée par le colonel Mindreau, et dans le labyrinthe de la petite ville de Talara organisée autour de la gargote de Dona Adriana. D'un côté, le monde secret de l'armée, de l'autre toute une population haute en couleur, pitoyable, mesquine, truculente. Qui, dans tout cela, a tué Palomino Molero ?Au suspense sans faille d'un véritable roman policier, Mario Vargas Llosa greffe une rigoureuse analyse des problèmes sociaux du Pérou et une dénonciation ironique, implicite, des mécanismes du pouvoir.

10/1987

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Critique littéraire

La tentation de l'impossible. Victor Hugo et Les Misérables

Après l'étude mémorable consacrée naguère à Madame Bovary dans L'orgie perpétuelle (1978), Mario Vargas Llosa renoue avec les grands essais littéraires, en se tournant vers le dernier éclat du romantisme, Les Misérables de Victor Hugo. S'appuyant sur une citation de Lamartine qui voyait dans ce roman " la tentation de l'impossible ", un danger contre la raison, l'écrivain péruvien découvre pour nous " une de ces œuvres qui ont incité le plus d'hommes à désirer un monde plus juste et plus beau ". Tout au long de ces pages, il se penche non seulement sur les titans que sont l'ex-bagnard Jean Valjean et son irréductible ennemi le policier Javert, mais aussi sur Cosette et les abominables Thénardier, sur le pur Gavroche et sur tous les autres personnages dont foisonne ce grand théâtre universel qu'est le roman de Victor Hugo. Ce dernier, " divin sténographe ", " Victor Hugo Océan ", tel qu'il aimait se présenter lui-même, est naturellement au centre de l'attention de Mario Vargas Llosa qui examine ici son cas avec un regard non seulement critique mais aussi amusé et désinvolte, non dépourvu d'humour. Et il nous fait comprendre comment ce grand créateur lance avec son roman un véritable défi à la Création car lui aussi, Victor Hugo, finit par nous montrer que " la vie réelle est petite et misérable en comparaison de la splendide réalité forgée par les fictions abouties, où la beauté des mots, l'élégance de la construction et l'efficacité des techniques font que même ce qui est le plus laid, le plus bas et le plus vil resplendit comme une réussite artistique ".

05/2008

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Théâtre

Les contes de la peste

Cette pièce est une adaptation libre des nouvelles du Décaméron de Boccace. Après un séjour à la célèbre Scuola Holden de Turin, où il eut l'occasion de rencontrer Alessandro Baricco, Mario Vargas Llosa s'adonna à cet exigeant exercice de réécriture qui dessine un pont entre deux littératures et entre deux siècles. Tout comme dans le grand classique de la Renaissance italienne, les histoires d'amour (érotiques, sentimentales, cocasses ou hardies) vont ici s'enchaîner. Elles nous montrent les multiples visages de la passion ainsi que les registres les plus variés de la conduite humaine. Mais Vargas Llosa apporte aussi à cette fresque les formes et les couleurs de sa langue et son imagination sud-américaines. Le résultat est inattendu et formidable : une comédie très contemporaine, à la fois grotesque et tragique, sordide et héroïque, picaresque et romantique.

04/2019

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Littérature étrangère

Un héros discret

Après plusieurs romans situés dans les géographies les plus éloignées dans l'espace et dans le temps (le Congo belge, le Tahiti de Gauguin), Mario Vargas Llosa revient au Pérou et fait de son pays natal le décor du Héros discret. Il nous dépeint la situation actuelle d'une société dopée par une croissance économique sans précédent mais qui voit également se développer la corruption, la cupidité et le crime. A Piura, Felícito Yanaqué, patron d'une entreprise de transports, est l'objet de chantage et d'intimidations mafieuses. Aussi frêle de corps qu'énergique de caractère, il saura cependant y faire face, et son opiniâtreté d'homme du peuple qui s'est élevé à la force des bras, fera de lui un héros national. A Lima, Ismael, patron d'une riche compagnie d'assurances, se voit menacé par ses deux fils, qui convoitent sa fortune en souhaitant sa mort. Là encore, l'homme saura répondre à ces menaces, et sera tout aussitôt doté par le romancier d'une aura héroïque. Mais il ne faut pas prendre leur épopée trop au sérieux. Car entre le mélodrame et le vaudeville, Vargas Llosa s'amuse, et nous amuse, avec ces deux histoires qu'il mène avec brio et dont le résultat final est une oeuvre drôle, corrosive et magistralement écrite. Le lecteur y reconnaîtra souvent le ton moqueur de La tante Julia et le scribouillard et de Tours et détours de la vilaine fille. Mais il retrouvera surtout avec plaisir l'univers de don Rigoberto et de Fonchito, du sergent Lituma et du capitaine Silva, tous à nouveau réunis dans ce portrait critique du Pérou contemporain.

05/2015

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Littérature étrangère

Histoire de Mayta

Dans un Pérou où se côtoient misère et terrorisme, un journaliste devenu écrivain enquête sur Mayta, un de ses anciens condisciples. Il cherche à savoir ce qu'est devenu l'adolescent exalté, illuminé, l'intellectuel trotskiste arrêté et jeté en prison. Il cherche aussi à comprendre la plongée de son pays dans le chaos. Mais lorsqu'il retrouve Mayta, au terme de nombreuses rencontres, l'homme ne correspond en rien avec l'image patiemment reconstruite... Leçon d'humilité ? Sagesse de l'écrivain qui connaît la défiance vis-à-vis des médias ? Distorsion habituelle entre vérité et fiction ? Tel est le débat de cette enquête littéraire et politique menée de main de maître dans le dédale romanesque d'un Pérou halluciné.

03/1986

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Littérature étrangère

Le paradis - un peu plus loin

Le 7 avril 1803 naît à Paris la militante féministe et ouvriériste Flora Tristan, fille d'un officier péruvien au service du roi d'Espagne et d'une bourgeoise parisienne. Un siècle plus tard, le 8 mai 1903, son petit-fils, Paul Gauguin, meurt seul et presque aveugle dans son faré des îles Marquises. Le curieux rapport entre les deux dates, tout comme les liens de parenté entre le peintre et l'activiste politique ne sont ici que le point de départ d'un récit qui met en scène leurs vies parallèles et leur destin commun. Sous la plume de Mario Vargas Llosa, Flora Tristan et Paul Gauguin deviennent Flora et Paul - Florita l'Andalouse et Koké le Maori -, deux êtres libertaires, passionnés et profondément humains, mais hantés par une quête de l'absolu qui leur donne une dimension tragique. Ils iront jusqu'au bout de leurs rêves et ils paieront cher leur audace. Pourtant, leur chute semble aussi admirable que leur envol, car elle est porteuse d'espoir. Ce roman nous dit que le Paradis qu'ils cherchaient se trouve toujours un peu plus loin, mais il le fait dans une langue qui nous le rend très proche : celle des grandes utopies politiques et artistiques qui ont marqué les temps modernes.

04/2003

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Littérature française

Avec une dernière dose d'enthousiasme

Au crépuscule, c'est comme si nous n'avions plus rien à nous dire. Comme si nous avions fait le tour du sujet. Nous continuons de nous voir, mais j'ai parfois l'impression que c'est en mémoire de l'harmonie qui régnait entre nous. Cendres derrière la vitrine ? Une dernière giclée d'essence à briquet sur les braises mourantes. Invente une flamme insuffisante. Un cercle de sel autour de la table pour bloquer l'intrusion de nos démons... Ceux qui viennent corrompre le souvenir de ce que nous étions et que, vraisemblablement, nous ne sommes plus... Alors, quelle dose d'enthousiasme faut-il pour entretenir l'amitié ?

11/2012

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Littérature étrangère

La vérité par le mensonge. Essais sur la littérature

Bibliothécaire adjoint d'un club de Lima dans sa jeunesse, Mario Vargas Llosa fut possédé très tôt par ce vice impuni qui ne l'a jamais quitté : la lecture. Il nous en donne encore la preuve en analysant ici plus de trente chefs-d'oeuvre romanesques du XX ? siècle et en scrutant la figure de ces romanciers majeurs que furent Joyce et Faulkner, Camus et Bellow, Nabokov et Hemingway, et bien d'autres encore. Sa complicité de plume lui fait entrevoir l'alchimie particulière du roman contemporain, qui repose notamment sur ce "mentir-vrai" cher à Aragon. Le mensonge de la fiction, développe-t-il dans ces pages, nous renvoie la vérité de nos manques et de nos désirs, celle de nos propres démons ; et nous permet ainsi de vivre en "intelligence" avec eux. Mais ce faisant, l'écrivain prolixe et infatigable lecteur qu'est Vargas Llosa ne trace-t-il pas son autobiographie littéraire ? Il nous transmet en tout cas son enthousiasme pour la littérature et nous invite à lire et à relire passionnément les grands maîtres de notre temps.

03/1992

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Littérature étrangère

Lituma dans les Andes

Sur le front déchiqueté des Andes nous retrouvons le personnage de Lituma, échappé de La Chunga et de Qui a tué Palomino Molero ? sous-officier rétrogradé et grelottant de froid. Ou de peur. La menace de la guérilla du Sentier lumineux est ici permanente. Trois disparitions successives accentuent l'angoisse et l'effroi. Sur fond d'enquête, nous pénétrons dans le monde des mineurs et des aventuriers des Andes avec, au centre, le couple Dionisio et Adriana, réincarnation dégradée des mythes de Dionysos et d'Ariane. Un univers truculent et glacé se met en place, un monde archaïque où les croyances de la nuit des temps refont surface, un monde barbare, magique et entêtant... Une fois de plus, Mario Vargas Llosa, dans la parfaite maîtrise de son talent romanesque, nous entraîne vers un destin qui n'est jamais qu'humain, trop humain. Albert Bensoussan.

01/1996

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Poches Littérature internation

PantaleÂon et les visiteuses

Le capitaine Pantaleon Pantoja a le génie de l'organisation, l'amour de l'obéissance et une seule mystique : l'efficacité de l'institution militaire. Il met toutes ses vertus au service d'une mission dont le chargent ses supérieurs, et qui consiste à " pacifier " sexuellement les troupes isolées de l'Amazonie péruvienne. Son travail acharné et ses talents lui permettent de monter rapidement le S.V.G.P.F.A. (Service de Visiteuses pour Garnisons, Postes Frontières et Assimilés), qui a son hymne, ses couleurs, et devient une florissante affaire. Quant à Pantaleon qui n'a jamais regardé d'autres femmes que sa mère, Mme Leonor, et son épouse, Pochita, il est promu au rang de plus puissant proxénète du Pérou. En marge de son drame, dans la même double tonalité burlesque et grave, Vargas Llosa tisse le destin tragique du frère Francisco, autre fanatique qui pousse ses fidèles à crucifier des animaux, puis des hommes, pour conjurer le " Mal ".

03/1990

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La maison verte

La ville de Piura, dans le nord du Pérou, avec la forêt vierge qui l'entoure, est le cadre de cette " comédie humaine " foisonnante de personnages, d'évènements intimes et de grandes aventures. La maison verte, c'est le lupanar de Piura, dont Bonifacia, la petite Indienne élevée par les sœurs de la mission de Santa Maria de Nieva, finit par devenir la " locataire ". L'histoire de Bonifacia constitue l'un des liens les plus solides entre les diverses actions du livre : s'il s'agissait d'un roman classique, on pourrait dire qu'elle en est la " protagoniste ". D'autres lecteurs verront dans l'interminable descente du fleuve Maranon par le bandit Fushia la narration linéaire qui donne au livre son tempo. Mais il serait trompeur et vain de privilégier tels personnages ou telle aventure, de les isoler de l'orchestration dans laquelle le grand romancier péruvien les a fondus, leur donnant une dimension et une épaisseur qui permettent seules aux visages, aux épisodes, aux thèmes multiples d'apparaître dans toute leur lumière, alors éblouissante.

06/2006