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Hollywood écrivains

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Biographies

Dans l'ombre de sa soeur. Le dernier secret de colette

Quand Colette fut rayonnante, libre, indépendante, puissante, belle et surtout aimée, Juliette, celle que l'illustre écrivaine appelait "Ma soeur aux longs cheveux" , fut tout l'inverse. Sa demi-soeur, victime d'un père et d'un mari tyranniques, était, selon Colette, "l'ombre, la soumission, la laideur et la faiblesse" . Dans une enquête richement documentée, Françoise Cloarec lève le voile sur le destin de la famille Colette et sur cette mystérieuse femme qui est demeurée enchaînée tandis que sa soeur s'émancipait. Ce récit empathique et très émouvant permet de mieux comprendre l'oeuvre de l'autrice et révèle pourquoi, dans une famille, il n'y a jamais de lumière sans ombre, que quelqu'un paye toujours le prix de la gloire d'un autre. Elle semble attendre la permission de vivre.

10/2022

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Littérature française

Prendre la tangente. Lettres à un étudiant d'aujourd'hui

Au printemps 2021,un étudiant envoie un mail à son professeure, l'écrivaine Céline Curiol. Tout juste diplômé d'une école de commerce réputée il lui fait part de ses doutes sur l'avenir tout tracé qui lui est réservé. Touchée par ce jeune homme indécis, Céline Curiol décide de lui répondre tant elle se souvient de l'importance qu'avaient représenté pour elle la découverte de "Lettres à un jeune poète" de Rilke au moment où elle sortait elle aussi d'une grande école. Avec beaucoup de simplicité Céline Curiol s'adresse en huit lettres à ce jeune homme face aux doutes qui le troublent et l'inquiètent. Elle lui transmet ses convictions sur la nécessité de sortir du conformisme et d'accepter le risque pour aborder l'avenir.

10/2022

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Littérature scandinave

L'enfant

Concilier son statut de mère, d'épouse et poursuivre son oeuvre d'écrivaine. Telle est la gageure à laquelle est confrontée la narratrice. S'adressant à sa fille, la dernière née, elle revient sur son cheminement artistique, la rencontre semée d'embûches et d'interrogations avec celui qui va devenir l'homme de sa vie et le bouleversement de la maternité. Magnifique portrait de l'artiste en mère, L'Enfant tisse des liens entre des existences fragiles et sensibles, ne se privant pas de relater, avec humour, tracas et maladresses du quotidien. En résulte une magnifique et atypique déclaration d'amour à un mari et à ses enfants, sources d'espoir et de renouveau permanent, à la lumière de laquelle les différentes facettes du mot création prennent tout leur sens.

03/2021

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Histoire des femmes

Le grand almanach des femmes

Le premier almanach consacré à des écrivaines, des femmes surprenantes, inspirantes, plus ou moins célèbres, plus ou moins militantes, qui ont souvent dû batailler contre les préjugés, transgresser les interdits, s'engager, s'imposer. Une invitation à les découvrir, un beau pèlerinage littéraire pour leur rendre hommage. C'est aussi une histoire sous-jacente de la condition féminine depuis l'Antiquité jusqu'au XXIè siècle, peu importe l'origine géographique car la volonté d'écrire malgré tout abolit les frontières et les époques. En écrivant, elles ont cherché un moyen de laisser leur empreinte, c'est pourquoi, pour ne pas les oublier ou même pour les sortir de l'ombre, pour découvrir leurs combats, leur courage ou leur résilience, il suffit juste de tourner les pages chaque jour ou de les feuilleter au hasard.

09/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Falling again

Surdoué mais solitaire, Aaron n'a que cinq ans lorsqu'il manque de se noyer. Celle qui le sauve d'une mort certaine n'est autre que Fleur, une petite fille bavarde avec des millions d'amis. Au travers de lettres échangées, les deux enfants se promettent un amour durable digne des meilleurs dramas coréens... jusqu'à ce que la vie les sépare. Seize ans plus tard, Fleur est une écrivaine romantique mais fauchée qui a perdu toute confiance en elle. De son côté, Aaron est devenu un professionnel du jeu vidéo froid et asocial. Lorsque leurs chemins se croisent à nouveau, Fleur pense que c'est le destin ; l'occasion de faire table rase du passé. Seul problème : Aaron semble avoir tout oublié de leur histoire d'amour.

10/2020

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Poésie

Lionceaux du vent

Premier livre de poésie d'une jeune écrivaine israélienne, Orin Rosner écrit sur ses parents, son partenaire, l'amour, son rapport au corps et à la mort. Elle utilise une langue s'appuyant aussi bien sur des métaphores de la vie quotidienne que sur des images plus classiques, empruntant à la poésie hébraïque. Angoisse, tensions, douleur irriguent le texte. Livre qui propose une vision passionnante de la société israélienne et sur la vie d'une jeune femme dans une société très religieuse. Orin Rosner est née à Ramat Gan en 1991. Psychologue clinicienne, elle a publié son premier recueil, "Lionceaux du vent" en 2019, salué par la critique et les lecteurs pour son ton radicalement nouveau dans la poésie hébraïque contemporaine. Son second livre "La cloche" , est paru en octobre 2022.

02/2023

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Littérature scandinave

Le grand chasseur

Réédition d'un titre phare de l'écrivaine finlandaise Märta Tikkanen, connue pour ses écrits traitant de l'amour, du désir et de l'aliénation dans les rapports hommes/femmes. La narratrice entreprend ici un voyage au Groenland qui va prendre une dimension initiatique dès lors qu'à la dimension ethno-géographique du récit de voyage se mêle la passion amoureuse qui l'assaille et qu'elle doit apprivoiser pour conserver sa liberté. En cela l'errance du voyage est salvatrice. Remarquable document sur le Groenland et bouleversant chant d'amour, "Le Grand Chasseur" est un texte d'une rare originalité, dont la puissance d'émotion tient autant à l'expression de la densité douloureuse et contradictoire du sentiment amoureux qu'aux violents contrastes offerts par le pays traversé.

04/2023

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Global Manga/type mixte

Saturn Return Tome 2

Dans Saturn Return, Akane Torikai continue d'explorer le mal-être des humains qui vivent dans les sociétés modernes. A travers le récit d'une écrivaine en crise, elle questionne notamment sur le sens de la vie, sur le deuil et la mort. Depuis l'annonce du décès de son ami, la vie de Ritsuko Kaji a basculé : embarquée par son nouveau responsable éditorial, l'autrice va essayer de comprendre les véritables raisons qui ont poussé " Aoi " à mettre fin à ses jours. Et pour ça, elle devra trouver des réponses auprès des huit femmes qui ont reçu un étrange message de sa part, juste avant sa mort. Mais en se jetant à corps perdu dans cette quête, Ritsuko ne risque-t-elle pas de faire voler son monde en éclats ?

03/2022

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Littérature française

Ne pas briser le cercle

Après une brutale rupture sentimentale, Cyril Alaric, guitariste en herbe, abandonne sa famille, sa ville et ses études de lettres pour traverser l'Atlantique. Il y puisera la liberté et la maîtrise de son art. De retour en France, l'amour surgira au coin d'un couloir du métro parisien, la notoriété dans la cabine d'un studio d'enregistrement. Mais le destin, sera-t-il toujours aussi généreux ? Des sixties à nos jours, de la Provence à Greenwich Village, du Tennessee à la Californie, de Paris à la Côte basque, autour d'une guitare acoustique de valeur, Vince un américain exilé sur la Côte d'Azur, Randy un vieux chanteur country, Fabien un luthier ex-maoïste, Marie une jeune écrivaine entremêlent leurs trajectoires autour de celle de Cyril.

03/2021

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Littérature étrangère

Ville émeraude et autres nouvelles

En 1993, Jennifer Egan, l'une des plus grandes écrivaines américaines, couronnée du prix Pulitzer pour Qu'avons-nous fait de nos rêves ? , faisait une entrée remarquée en littérature avec ce recueil de nouvelles. La solitude, les regrets mais surtout le désir, sous toutes ses formes - désir de changer, de se racheter, d'échapper à son quotidien -, sont au coeur de ces onze nouvelles magistrales. Depuis des lieux exotiques, comme la Chine ou Bora-Bora, cosmopolites, comme Manhattan, ou plus banals, comme une banlieue de l'Illinois, les personnages de Jennifer Egan - des mannequins, des femmes au foyer, des banquiers, des écolières... - sont en quête d'une nouvelle vie, cherchent à dépasser les frontières. Près de trente ans après leur publication, voici enfin traduites les élégantes et poignantes nouvelles qui composent Ville émeraude. Un événement.

03/2020

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Littérature française

Humeur noire

De passage à Bordeaux, la ville où elle est née et où grandir a voulu dire s'émanciper, la ville dont l'opulence bourgeoise et l'arrogante amnésie lui restent comme un caillou dans la chaussure, Anne-Marie Garat se rend avec un sien cousin bordelais au musée d'Aquitaine où, ensemble, ils découvrent l'exposition consacrée à la traite négrière. Et tombent en arrêt devant certain cartel, au langage pour le moins javellisé. "Humeur noire" revient sur la colère qui jaillit face à la malpropreté des mots. En décortiquant avec humour et lucidité sa propre obsession d'écrivaine, Anne-Marie Garat signe un livre étonnamment personnel (et étonnamment réjouissant), sur les traces d'une histoire collective et d'une mémoire intime (trop) longtemps laissée(s) tranquille(s).

04/2023

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Littérature française

Lisa

Il est étudiant en journalisme et n'a jamais dû se préoccuper de l'argent. Elle étudie les Lettres et rêve de devenir écrivaine malgré ses problèmes de santé. Leurs vies sont diamétralement opposées, pourtant ils sont destinés à se rencontrer. Menant un reportage dans le cadre d'un travail universitaire, Jean est pris d'un vif intérêt pour Lisa, une étudiante atteinte d'épilepsie et de dépression sévère. Il décide alors de lui dédier l'entièreté de son documentaire. Aux premières loges de ce quotidien douloureux, il prend peu à peu la mesure des maux qui rongent la jeune femme... Hantée par les démons de son passé, Lisa est-elle réellement prête à dévoiler son intimité devant une caméra ? S. J. Roch signe une nouvelle tragique et absolue, qui ne laisse personne indifférent.

03/2023

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Poésie

Il n'est pire douleur que le souvenir du bonheur. 2022

Au sortir de cette saison en enfer qu'a traversée l'Italie lors de la pandémie du Covid 19, l'écrivaine Suzanne Dracius a demandé aux Italiens suivants : Giovanni Dotoli, Mario Selvaggio, Max Ponte et Fabrizio De Pascale de fixer leurs vertiges - pour paraphraser l'alchimique formule rimbaldienne -, résumant avec leurs plumes respectives leurs impressions sur l'hécatombe et le confinement causés par ce terrifique coronavirus. Cet ouvrage au format livre de poche, composé aussi de textes de Dante - La Vita nuova (La Vie nouvelle, texte intégral) -, de Pétrarque - Les Rimes, Sonnets et Canzones (texte intégral) -, et de Boccace - Le Décaméron (nouvelles, texte intégral) -, rend également hommage à ces trois figures fondatrices de la littérature italienne étroitement liée à la Renaissance et à la naissance de sa langue.

05/2022

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Littérature anglo-saxonne

Nos tendres cruautés

" Des années 1950 à la pandémie, Anne Tyler plonge dans les méandres de trois générations. Elle fait ça avec un brio sidérant. " Le Figaro Littéraire Anne Tyler raconte comme personne les affaires de familles. Elle transforme la banalité du quotidien en quelque chose d'extraordinaire. Et toujours avec humour et finesse. Des années 1950 à la pandémie, l'écrivaine brosse un portrait doux-amer de l'Amérique, tissant sur trois générations les tendres cruautés d'une famille de Baltimore. Prix Pulitzer, finaliste du Booker Prize, Anne Tyler est une figure majeure des lettres américaines " La construction de Nos tendres cruautés est virtuose. " Le Figaro magazine " En une prose simple et subtile, Anne Tyler décortique les vérités dérangeantes, les illusions, les tendres cruautés qui forment le limon de nos vies. " L'OBS

11/2023

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Poésie anthologies

Anthologie bilingue des poétesses de la génération de 27

Dans le contexte fécond des mouvements culturels qui se propagent à partir du premier tiers du XXe siècle, les auteurs prestigieux de la génération de 27 se distinguent. Toutefois, à leur côté figurent des femmes écrivaines dont les noms sont souvent moins connus. Pourtant, ces poétesses produisent également des textes de qualité dignes d'intérêt. C'est leur travail que nous faisons le choix de mettre à l'honneur dans cette anthologie bilingue. Nous souhaitons, par ce volume, offrir un outil qui éveille chez le lecteur la curiosité et le désir de découvrir ou de redécouvrir les textes de Pilar de Valderrama, Lucía Sánchez Saornil, Concha Méndez, Rosa Chacel, Margarita Ferreras, Maria Teresa León, María Cegarra, María Zambrano, Ernestina de Champourcín, Carmen Conde, Josefina de la Torre, et Marga Gil Roësset.

03/2023

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Littérature française

Pélerinage à Tinker Creek

Dans ce " journal météorologique de l'esprit ", Annie Dillard chronique la nature et les saisons à Tinker Creek, en Virginie. L'été, elle traque les rats musqués dans le ruisseau et contemple la mécanique des vagues ; l'automne, elle observe la migration des papillons monarques et rêve de caribous arctiques. Elle décrit ainsi certains traits de la vie des mantes religieuses, des serpents venimeux, des parasites, leurs prouesses, beautés et déchéances, la violence et la cruauté mortelle de cet univers de prédateurs qui s'entredévorent. Recluse volontaire parmi ces créatures, Annie Dillard est surtout une extraordinaire écrivaine qui lit la nature et tente de déchiffrer ses signes. Sa culture et sa curiosité immenses font de cette double exploration de la vallée Tinker et de l'esprit humain un livre unique.

04/2022

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Littérature française

Le chant de la rivière

Après le succès de Viendra le temps du feu, deuxième roman de Wendy Delorme dans la collection Sorcières. Pour se consacrer pleinement à l'écriture de son roman, une jeune écrivaine va s'installer un temps dans la maison de famille de son compagnon trans, dans les Alpes, à la frontière franco-italienne. Elle attend également de savoir si elle est enceinte. En parallèle, la rivière la plus proche prend la parole pour raconter l'histoire d'un amour tragique entre deux jeunes filles un siècle auparavant. Un roman puissant, où il est question d'amour en dehors des normes, de maternité, de transmission et de mémoire et où les où les éléments, l'eau, le vent, les arbres et les pierres, deviennent des personnages à part entière.

04/2024

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Poésie

La pluie que tu as oubliée dans ma chambre. Suivi de La belle vie, Textes en français et en breton

La pluie que tu as oubliée dans ma chambre ouvre une porte sur l'intime. La plupart des textes sont des fulgurances, écrites dans l'urgence d'une angoisse, d'une pensée, d'un besoin de se défaire de quelque chose d'envahissant. Mais au-delà du sentiment individuel, c'est toujours la tentation de dire une émotion ou une angoisse plus universelle qui anime l'écriture de ces textesA : la solitude, l'attente, le deuil ou l'amour ⦠et la possibilité de les surmonter dans l'acte d'écriture. Les photos qui les accompagnent illustrent ou prolongent les textes. Textes et images ne sont jamais composés ensemble ni au même moment, mais se font écho, et parfois s'éclairent mutuellement. Klariz Bailleul est une artiste, écrivaine et chercheuse.

06/2023

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Littérature anglo-saxonne

Quand les femmes étaient des oiseaux. Cinquante-quatre variations sur la voix

"Je te laisse mes carnets, mais promets-moi de ne pas les ouvrir avant que je sois partie...". Tels sont les mots de la mère de Terry Tempest Williams à sa fille, quelques jours avant de mourir. Alors quel choc lorsque cette dernière découvre que ces carnets sont vierges. Pourquoi les lui léguer alors ? En cinquante-quatre courts chapitres où elle interroge la notion d'héritage et d'identité, l'auteure nous offre un récit des origines cathartique et se raconte en femme plurielle : enfant de la communauté mormone, pionnière de l'écologie américaine, ornithologue et activiste passionnée, écrivaine accomplie. Cette grande dame du nature writing tente surtout de répondre à la question : " Que signifie avoir une voix ? ". Nul doute, en tout cas, qu'elle a trouvé la sienne, puissante source d'inspiration.

04/2024

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Cuisine méditerranéenne

Ripe figs. Recettes et histoires de la Méditerranée orientale

Un éblouissant recueil de recettes et d'histoires, qui célèbrent la Méditerranée orientale et imaginent un monde sans frontières. L'écrivaine gastronomique, Yasmin Khan, voyage à travers la Grèce, la Turquie et Chypre, retraçant les recettes et les ingrédients répandus dans la région depuis l'époque de la domination ottomane jusqu'à l'influence des récentes communautés de réfugiés. Voici plus de 80 recettes délicieuses et faciles à cuisiner, qui mettent les légumes à l'honneur et s'unissent autour d'une profusion de saveurs d'aneth et d'origan, de zestes d'agrumes et de grenades acidulées, de dattes sucrées et de tahini. "Une nourriture délicieuse et festive, accompagnée d'histoires percutantes, mais pleines d'espoir". - Yotam Ottolenghi "La littérature culinaire à son apogée. Un ouvrage manifique et émouvant". - Nigella Lawson

05/2023

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Littérature Allemande

Marzahn, mon amour

Et si les années de l’entre-deux étaient les plus belles ? À l’âge où on lui promet de devenir invisible, une écrivaine se rebelle. Elle n’a plus qu’une idée en tête. Personne ne l’en dissuadera. Reconvertie en pédicure, elle s’installe à Marzahn, autrefois la plus grande cité de préfabriqués de RDA. Les habitants de ce quartier de Berlin viennent lui confier leurs pieds cabossés, usés par la vie. Ils ont besoin d’être rafistolés et racontent leurs histoires, celles qu’on n’entend jamais, des histoires miraculeuses, ordinaires, universelles…
La lettre d’amour de Katja Oskamp aux habitants de Marzahn est une réflexion tendre et pleine de drôlerie sur les liens qu’on tisse dans les lieux les plus inattendus, sur la vie. Une comédie humaine en miniature.

08/2023

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Romans policiers

Agatha Christie, L'Intégrale Tome 2 : Les années 1926-1930

Le Meurtre de Roger Ackroyd, considéré comme un chef-d'oeuvre de la littérature policière, tour de force qui constituera le n° 1 de la collection du Masque, entame ce deuxième volet des oeuvres d'Agatha Christie. Les années 1926-1930, marquées par des événements "privés" essentiels - le divorce d'Agatha Christie, sa "disparition" , sa rencontre avec Max Mallowan -, sont parmi les plus importantes de la carrière d'Agatha Christie. C'est à ce moment-là qu'elle se considère enfin comme une écrivaine professionnelle, mêlant toujours romans d'énigmes et "thrillers" , pastichantles classiques policiers de l'époque, et donnant naissance au deuxième de ses limiers qui obtiendra une renommée mondiale : Miss Marple... Ouvres traduites de l'anglais par Alexis Champon, Gérard de Chergé, Raymonde Coudert, Françoise Jamoul, Etienne Lethel et Robert Nobret.

06/2024

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Critique littéraire

Ecrire l'Encyclopédie. Diderot : de l'usage des dictionnaires à la grammaire philosophique

Ecrire l' " Encyclopédie " : c'est à Diderot maître d'œuvre du Dictionnaire raisonné, éditeur, nomenclateur, rédacteur, que cet ouvrage est consacré. Rien n'est plus aride, en apparence, que le labeur du dictionnariste. Diderot, pourtant, fit de l'Encyclopédie un extraordinaire atelier d'écrivain. S'il y composa nombre de " belles pages ", souvent ignorées aujourd'hui, c'est qu'il trouva là l'occasion d'expérimenter son " faire ", par l'usage de tous les modes, de toutes les variétés d'écriture au sein d'une forme éminemment contrainte : l'article de dictionnaire. Atelier d'écrivain, le dictionnaire des sciences et des arts fut aussi un dictionnaire de langue commune, incluant " l'étude des mots " dans le cercle des connaissances. Ce champ, vaste mais peu exploré, de la " Grammaire ", c'est-à-dire de la définition des mots courants (tels " fortuit ", " fraîcheur " ou " innocence "), est ici analysé. Diderot en effet fit œuvre de lexicographe pour l'Encyclopédie, mais à sa manière : ne se bornant pas à enregistrer l'usage mais le soumettant à la critique, il entendait à la fois transmettre une langue et " changer la façon commune de penser ". Ce fut sa grammaire philosophique : analysant les acceptions en sémanticien, interpellant les préjugés latents en matérialiste, ou rêvant sur les idées accessoires des signes en poète, l'écrivain s'y confronta à la définition du matériau même de son art, les mots de la langue. L'entreprise de Diderot ne prend tout son sens que replacée dans la problématique des dictionnaires de son temps : cette étude retrace, de Furetière à sa conflictuelle descendance (le Basnage huguenot et le Trévoux de la contre-Réforme), le développement d'une forme alors neuve de recueils alphabétiques de savoirs, les " Dictionnaires universels " dans l'histoire desquels est inscrite l'Encyclopédie et, avant elle, laCyclopaedia de Chambers. La comparaison de l'Encyclopédie avec la Cyclopaedia et le Trévoux démontre l'existence d'un véritable matériau lexicographique européen. Cette confrontation, qui intéresse l'histoire des idées, permet de percevoir bien des enjeux opposant, sur le terrain commun du dictionnaire, des visions du monde parfois antithétiques. Le Trévoux notamment, réputé dictionnaire des jésuites, apparaît comme un inséparable outil de travail sur la critique duquel s'est bâtie une bonne part de l'Encyclopédie, et d'où dérive en particulier la souveraine ironie lexicographique de Diderot : le dialogue secret qu'il mena avec le Trévoux, dont les articles servirent souvent de canevas aux siens, est un des plus suivis de la polyphonie encyclopédique. A partir des contraintes du " genre " dictionnaire, on voit ainsi naître les démarches d'écriture qui gouvernent le développement de l'intelligence philosophique de Diderot et surgir nombre des vastes questionnements qui animent le reste de son œuvre. On voit aussi se dessiner des perspectives surprenantes sur les destinataires du discours encyclopédique, dont le co-éditeur d'Alembert, et surtout l'ami perdu, J J Rousseau. Dans ce travail de " forçat ", écrire l'Encyclopédie, Diderot a clairement engagé le plus profond de son art et de sa pensée.

01/1999

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Révolution française

Mademoiselle de Corday

Au matin du 13 juillet 1793, Charlotte Corday achète un couteau dans un magasin situé sous les arcades du Palais-Royal. Vers 11 h 30, un fiacre la dépose devant le domicile de Marat, au 30 de la rue des Cordeliers. Le XIXe siècle, chez les royalistes, fera de Charlotte Corday une icône, une martyre de la contre-révolution. Jean de La Varende, dès le plus jeune âge, a été fasciné par cette jeune fille. Mais les termes par lesquels il l'évoque semblent analyser aussi la genèse de son besoin d'écriture sur cette personne. "Charlotte de Corday, assure l'écrivain, reste dans mes présences constantes. Je me suis occupé d'elle peu à peu, lentement, toujours, sans nulle volonté livresque : elle m'attendait, enveloppée de son mystère insistant ; de sa force, de sa beauté, de son courage, et surtout de cette mélancolie divine, où, même enfant, je savais qu'il pouvait se cacher de bien puissants arômes" . "Fille de soldats-gentilshommes, païenne, vierge viking, vierge tout court ; ajoutons normande, et nous aurons, si ce n'est le portait moral de Charlotte, au moins son explication cohérente" . Dans ces quelques lignes, La Varende résume ce qui lui paraît l'essence de Charlotte Corday. Il se place un ton en-dessous, en revanche, pour évoquer son royalisme. C'est que, sans le reconnaître vraiment, l'auteur des Manants du roi et de Man d'Arc, chantre de la fidélité totale à la monarchie française, n'est pas à l'aise avec le royalisme de Charlotte Corday, car ce royalisme est pour partie incertain, et n'est pas le sien, lui le contre-révolutionnaire viscéral. Charlotte, c'est une Girondine dont le premier mouvement a été d'adhérer à la Révolution et qui ne s'est détournée de celle-ci qu'en raison des flots de sang qui ont commencé à couler en 1792-1793. Quant au père de Charlotte ("Il lui faut six pages pour développer le lieu commun") et au milieu dans lequel elle baignait à Caen ("Des jobards de la bonne intention"), l'écrivain ne se prive pas de manifester le mépris dans lequel il les tient... C'est ici que se trouve la leçon d'histoire de Mademoiselle de Corday : avec ce livre, Jean de la Varende, ce vieux chouan, est obligé de convenir qu'il y eut d'autres formes d'opposition à la Révolution française que celle, indéfectiblement fidèle à Dieu et au roi, de son ancienne France terrienne. Jean Sévillia AUTEUR Membre de l'académie Goncourt et de l'Académie de marine, Jean de La Varende (1887-1959) est un écrivain enraciné en Normandie, avec une prédilection particulière pour la mer et les marins. Il est notamment l'auteur d'hagiographies parmi lesquelles Don Bosco, réédité par Via Romana en 2015, et Le Curé d'Ars et sa passion en 2019.

01/2022

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Critique littéraire

Elizabeth Craig, une vie célinienne

Issue d'une famille de la bourgeoisie californienne, Elizabeth Craig a rêvé très tôt d'une carrière de grande ballerine et projeté sa soif de réussir dans l'art et la danse. La vie de cette femme d'une beauté saisissante sera marquée par l'amour de trois hommes qui eurent chacun des destins exceptionnels. Le premier, son maître de danse, un sulfureux danseur étoile du Bolchoï devenu une vedette du cinéma muet, lui fera connaître l'envers comme l'endroit de l'industrie du cinéma naissant. Déçue par son amant, elle fuit Los Angeles et un amour devenu impossible pour s'installer à New York. Danseuse de revue sur Broadway, elle mène une vie d'aventure qui la conduit, un an plus tard, dans le Paris des Années folles. Les excès festifs des nuits de Montparnasse qui altéreront son état de santé l'amènent à rencontrer un certain docteur Destouches, le futur Céline. Ils vivront ensemble huit années de passion, période qui verra la transformation du docteur en écrivain. La grande dépression qui met fin aux Années folles met aussi un terme à l'épisode parisien de sa vie. Suivant le reflux de la "génération perdue" de ses compatriotes vers les Etats-Unis, Elizabeth Craig quitte Paris en 1932. De retour dans une Amérique en crise, sa carrière de danseuse sur le déclin, elle partage la vie d'un "gangster juif" associé aux capos de la mafia américaine. En entrant dans la vie de Louis Destouches, Elizabeth Craig a participé à la naissance d'un écrivain et pris place elle-même dans la fiction célinienne, un univers qu'elle aura aidé à concevoir et auquel son destin n'échappera plus, même dans la fuite. Elle deviendra le modèle de nombreux personnages féminins de ses oeuvres, sinon le modèle de la féminité célinienne. La danse et les danseuses étaient pour Céline l'objet d'une véritable adoration. "Je suis tout à la danse, la danseuse m'ensorcelle", avoue-t-il à Milton Hindus le 12 juin 1947. Sensuelle et amorale de nature, Elizabeth Craig n'a jamais eu de scrupule à rechercher l'amour au-delà des interdits. Quand elle arrive à Paris à l'âge de vingt-quatre ans, c'est déjà une libertine que Céline rencontre. Cette compatibilité de goût pour le désordre sexuel nourrira leur histoire d'amour, ou du moins la facilité d'Elizabeth à se soumettre aux fantasmes de l'écrivain, à ces "combinaisons" dont il avait un besoin vital. Il n'hésite pas à partager sa maîtresse, à l'offrir à ses amis, et à assister à leurs ébats, pour y trouver un de ses moyens d'inspiration. Elizabeth Craig n'est pas non plus étrangère à l'antisémitisme célinien, même si celui-ci préexistait à leur rencontre. Céline focalisera sa haine des juifs sur le rival américain qui lui a succédé dans le coeur d'Elizabeth. Cette dernière est morte en 1989 sans que les deux amants ne se soient jamais retrouvés.

02/2018

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Sociologie

Oeuvres complètes. Tome 15, Le mythe vertuiste et littérature immorale

En été 1910, Pareto s'aperçoit, en mettant de l'ordre dans les matériaux recueillis pour le Traité, qu'il a réuni une grande gerbe de faits pour illustrer la théorie des "dérivations". S'il avait placé tous ces faits dans le Traité, il aurait rendu encore plus lourd un livre qui avait déjà des proportions gigantesques. Que faire? Les journaux étaient remplis d'articles sur la pudeur, de défenses de la décence. Les ligues vertuistes prospéraient et se manifestaient ouvertement, de sorte que la tendance que ces faits illustraient pouvait intéresser le public. Et voilà que Pareto soustrait alors au Traité une poignée de fiches qui avaient été recueillies pour lui et il écrit en moins de trois mois Le Mythe vertuiste et lu littérature immorale. Ce petit livre nous révèle quelles lectures Pareto avait faites et leur abondance: aux classiques latins et grecs se sont ajoutés les textes chrétiens recueillis par Migne, qui, dans sa bibliothèque de Céligny, étaient rangés à côté des Satires et des Epîtres de Boileau, des écrivains de l'Encyclopédie et des œuvres complètes de Voltaire et de Machiavel. Le Mythe peut-il être considéré comme la manifestation la plus brillante du tempérament voltairien de Pareto? Assurément l'humour y est brutal, la perspicacité psychologique, le sens de la perception juste, le réalisme de l'observateur capable d'entrevoir le détail atroce et révélateur. Pareto dénonce et se moque, il ensevelit ses malheureux adversaires sous une avalanche de sarcasmes, il use et abuse d'une érudition historique qu'une édition critique du livret révélerait facilement chaotique et parfois même incertaine. L'histoire antique, médiévale et moderne est lancée, avec violence et amertume, à la tête des vertuistes d'hier et d'aujourd'hui. Bien que cet opuscule soit animé, d'un bout à l'autre, d'une indignation sincère, d'un sens de la protestation très véhément, d'une irrévérence joyeuse, on oublie facilement que Le Mythe est un écrit sociologique et que Pareto lui attribuait, sans vanité aucune, la dignité d'une recherche sociologique objective. Il ne s'agit pas simplement d'un avertissement ou, comme on l'a dit, d'une "longue digression" née de l'accumulation trop rapide de notes et de documents en vue de l'énoncé définitif de la doctrine des dérivations. Peut-être la vocation d'écrivain maudit et l'antipathie, quasi épidermique, pour les moralistes de toutes espèces, ne furent-elles pas totalement étrangères à la décision d'écrire Le Mythe vertuiste. Ce petit livre est une introduction, d'allure légère, à la théorie des dérivations. Du reste, la correspondance parétienne confirme cette interprétation: peu d'allusions au livret (et Pareto n'était pourtant pas avare d'indiscrétions sur ses travaux en cours) mais un vrai torrent de renseignements sur la doctrine des dérivations et sur celle des résidus. C'est parce que Le Mythe... et le Traité formaient un tout dans l'esprit de Pareto. Le livre fournit, en fait, un répertoire détaillé d'une classe particulière des dérivations, et en même temps, à partir d'une classe bien déterminée, la documentation qui dans le Traité sera placée dans une perspective plus grande et plus juste.

01/1971

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Littérature française

Pension alimentaire

"Comment est-ce que tu peux divorcer ? dit mon père au moment de l'addition. Nous avions déjeuné dans cette brasserie à l'angle de la rue du Bac et de la rue de Varenne où ils servaient un tartare au paprika assez unique". "Un exercice de style réussi sur le divorce". L'Expansion. "Art désinvolte de croquer les horreurs de la vie, dérision élégante... . une façon bien à lui de saisir son époque, les tics du milieu parisien". Gérard Pussey, Elle. "Neuhoff traite avec drôlerie des glissements de terrain, des chutes d'arbres dans la géographie sentimentale et sociale d'aujourd'hui". Bernard Pivot, de l'académie Goncourt, JDD. "Neuhoff sait raconter dix ans de vie en deux lignes... Du Claude Sautet bousculé par le Cassavetes de Husbands. Très drôle et très triste, très violent et très tendre. Comme nos vies... Une comédie de moeurs de grande classe". Christian Authier, Le Figaro. "Un superbe roman. Un peu à la façon d'une longue nouvelle de Fitzgerald". Gilles Martin-Chauffier, Paris-Match. "Une chronique des jours malheureux, où chaque phrase est un enchantement. Quel écrivain ! " Patrick Besson, Marianne. "D'une redoutable férocité, d'une beauté crue... Un grand livre sur les bons sentiments qui conduisent aux mauvais". Anthony Palou, Le Figaro Magazine. "Panache, ironie, une douloureuse pudeur qui file la chair de poule... Le récit d'un homme à l'élégance rare. Un bouquin sublime". Nicolas Rey, VSD. "La plupart des pouffements de Neuhoff sont des sanglots réprimés. Au lecteur de les débusquer derrière ses sarcasmes et son petit rire sec à la Léautaud". Jacques Nerson, Le Nouvel Observateur. "Une lucidité qui fait mal, un livre qui observe les blessures du divorce avec le regard de l'homme qui n'en demeure pas moins un père". Valérie Gans McGarry, Madame Figaro. "Alerte, cruelle, lucide et drôle... la chronique douce-amère d'un amour sur le déclin puis d'une séparation inéluctable... Une bonne dose d'autodérision et un sens de la formule irrésistible". Delphine Peras, Lire. "Il faut se méfier de Neuhoff, comme il faut se méfier de Blondin ou de Giraudoux. Ce sont des écrivains mezza voce, de la litote, du dépouillement... Il fait de la pudeur un style. Au lieu de dramatiser, il gomme. Au lieu de s'appesantir, il glisse... Art de l'ellipse, du dépouillement, de la rapidité : la classe, quoi ! " Jacques-Pierre Amette, Le Point. "Ce roman est ce que les Anglais appellent une comédie de manières. Quand on dit comédie, c'est par politesse. Une tristesse passe sur ce livre vif et rapide. A lire d'office". Charles Dantzig, Bibliobs. fr "Tout en finesse, Neuhoff navigue dans un univers qu'un Truffaut n'aurait pas renié. A écrire ironiquement des sentiments dévastés, il pourrait devenir un produit de luxe français : l'élégance fait livre". Benoît Delmas, Témoignage chrétien. "Le titre -Pension alimentaire- est à lui seul un programme, qu'Eric Neuhoff exécute avec sa maîtrise habituelle. Dans un style sobre et incisif". Marie-Claire. "Un cinglant roman de désamour, des pages d'une sobriété poignante. Comme si Neuhoff n'avait feint de s'emporter que pour mieux cacher ses larmes". Jérôme Garcin, Le Nouvel Observateur.

08/2007

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Cinéastes, réalisateurs

Christine Pascal. Mémoires croisées de deux soeurs

"Ma chère soeur, voilà que j'ai passé une nuit bien blanche sans parvenir à trouver le sommeil. [...] Et figure-toi qu'au coeur de cette agitation nocturne, j'ai pensé à toi et à t'écrire, comme cela m'arrive assez souvent, mais cette fois, je ne diffère pas. Je songeais à nos vies si différentes, à toutes les deux, je songeais aussi à ce livre que tu n'écris pas et à ce que tu m'avais dit l'autre jour, comme quoi tu avais peur d'être méchante si tu l'écrivais. Et aussi à ta répugnance à écrire sans masque, sans l'alibi d'une intrigue. Il faut débloquer, ouvrir les vannes, vomir d'abord, et plus ce sera féroce, mieux ce sera. [...] C'est très important pour moi que tu arrives à écrire, je ne m'en remets pas, quand j'y pense, que tu n'écrives pas. Ecris, sois généreuse, donne, donne aux autres ton histoire ou ta version de l'histoire, arrête de te couper les ailes au bas de chaque page, n'espère pas que ce soit parfait tout de suite, pense d'abord à sortir le gros, et surtout sois méchante, sois féroce : les bons écrivains c'est ça leur marque distinctive, la férocité, ce qui fait qu'on a de la jouissance à les lire. La férocité, c'est ce qu'il y a de mieux en littérature crois-moi, et personne ne pourra t'en vouloir de ça, qui s'appelle aussi talent. Allez, go, promets-moi ! Ta soeurette qui t'aime, Christine." Cette lettre, j'ai cru longtemps l'avoir perdue, car je la pensais écrite comme les autres sur ce papier jaune canari ligné que Christine utilisait pour son courrier. J'ai le chic pour perdre, voire passer par erreur ma plus belle lettre d'amour dans un destructeur de documents ; celle-là, j'y pensais souvent et craignais de l'avoir jetée par erreur avec d'autres vieux papiers, mais j'ai fini par la trouver, écrite sur un gros papier blanc, alors que j'avais largement commencé ce travail de mémoire. Enfin. Il m'a semblé évident de citer des passages, en préface, de cette supplique sororale de sept pages, qui n'a fait que m'encourager dans la ligne qui s'était imposée à moi dès le début : écrire sans frein sur ma soeur disparue, sa vie, son oeuvre, mais aussi son enfance, notre enfance dépareillée, mon indifférence, mon ignorance d'elle, notre impuissance à s'entraider, à s'aimer peut-être. Et pourtant. Relisant cette lettre, je vois que j'ai suivi tes conseils, petite soeur, je n'ai pas écrit de roman, juste des carnets de voyage et mon journal intime, mais aussi sur ta vie, la nôtre, le plus librement possible ; j'ai fait de mon mieux avec ma paresse naturelle, mon égoïste vanité, mon imbécile aptitude au bonheur, tellement protectrice, dont tu étais, je crois, privée, ce qui t'a permis d'aller où tu voulais, sans filet, au hasard des bonnes et mauvaises rencontres, à la force de ta détermination. [...] Il était temps, donc, de te dédier ce livre... Michèle Pascal.

05/2021

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Espagnol apprentissage

Epreuve de composition au CAPES espagnol. Emilia Pardo Bazán, La Tribuna (1883), Edition 2020

Il y a plus de cent trente-sept ans, Emilia Pardo Bazán publiait La Tribuna. Elle était encore une écrivaine peu connue dans les sphères littéraires et intellectuelles de l'Espagne de l'époque. Avec ce roman elle réussira, en partie, à se faire un nom en raison des polémiques que cette oeuvre a suscitées. Du point de vue politique, socio-historique et esthétique, La Tribuna et l'écrivaine galicienne posaient problème : tout d'abord par sa volonté d'afficher sa création dans le contexte naturaliste ; ensuite, par le fait de prendre pour protagoniste une ouvrière d'une usine de tabacs, Amparo, éprise du républicanisme fédéral aux débuts de la Révolution de la Gloriosa. Le présent ouvrage, destiné à la préparation de l'épreuve de composition au CAPES et au CAFEP révèle comment, sous une plume aussi créative que celle d'Emilia Pardo Bazán, l'ensemble des éléments réalistes ou référentiels de La Tribuna parviennent à nous livrer une fresque fictive, encore aujourd'hui, vivante et d'actualité. La mise en perspective du roman avec les thèmes et les axes des programmes au concours mettent, d'ailleurs, en évidence le dialogue que ce texte artistique entretient avec nos propres défis sociétaux. Le candidat trouvera dans ce volume des études théoriques permettant d'orienter, avant et après, la lecture du roman, puis, d'approfondir des points essentiels. Des études et des dossiers d'entraînement à la composition, déjà résolus, ont été inclus pour chaque notion au programme. Enfin, des documents complémentaires suggèrent d'autres pistes de réflexion et apportent des informations encourageant le candidat à aller plus loin. Ces pages écrites par des spécialistes d'Emilia Pardo Bazán offrent des approches complémentaires, afin de mieux accompagner le candidat dans sa préparation. Des explications claires et des conseils simples se distillent dans cet ouvrage consacré à La Tribuna en vue de le guider vers la réussite du concours.

09/2019

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Thèmes photo

Marie-Jo Lafontaine. Tout ange est terrible

L'une des plus importantes artistes de notre temps, Marie-Jo Lafontaine, rencontre, dans Tout ange est terrible, Véronique Bergen, écrivaine de même renom : toutes deux portées comme le vent par un certain sens de la tragédie qu'elles expérimentent du point de vue formel, politique, et, toujours, dans le bouleversement émotif du sensible. Livre d'art, récit philosophique et conte érudit, cette monographie offre un parcours moins chronologique que conceptuel dans l'oeuvre de Marie-Jo Lafontaine dont il souligne, d'abord, le décloisonnement inouï des pratiques inauguré par l'artiste. Le rapport texte-image inédit du livre en met en exergue la liberté. Car, pour Véronique Bergen, une recherche sur les ultimes contrées du visible demeure le projet de l'artiste, et, elle en décline l'importance dans le registre de la perception, de l'espace, de la couleur et de la fulgurance, extatique, des monochromes dont la philosophe donne une synthèse magistrale de l'histoire esthétique. Au fil d'inventions poétiques stellaires, l'écrivaine décrit sa fascination pour "le regard" de Marie-Jo Lafontaine. Marie-Jo Lafontaine est une artiste contemporaine belge de notoriété internationale, née en 1950 à Anvers et vivant aujourd'hui à Bruxelles. Elle est connue pour ses installations multimédia, sculptures vidéo, installations photographiques et monochromes, créations sonores, environnements urbains. Son oeuvre est d'une grande intensité plastique, esthétique et dramaturgique. Lauréate d'inombrables prix et distinctions internationales, elle a enseigné très longtemps dans plusieurs hautes écoles d'art en Allemagne et ses créations ont notamment été exposées à la Documenta de Kassel, au Musée du Jeu de Paume de Paris, à la Tate Gallery de Londres ou au LACMA de Los Angeles. Véronique Bergen est philosophe, romancière et poète. Auteur d'essais philosophiques, de romans qui donnent voix aux oubliés, aux exclus, de recueils de poèmes, de monographies sur des photographes, des peintres, elle collabore à diverses revues. Alexandre Castant est professeur des Ecoles nationales supérieures d'art, essayiste et critique d'art

02/2021