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Lucille Dupré, Maaï Youssef

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Policiers

Transgressions. Tome 1

Lire une anthologie, c'est un peu comme écouter les meilleurs morceaux de vos chanteurs favoris : vous souhaitez à la fois les retrouver comme vous les aimez, et avez aussi envie d'être surpris, de découvrir une facette de leur talent jusqu'alors inconnue... C'est cet exercice de style qu'Ed McBain a demandé aux auteurs les plus représentatifs du roman noir actuel. Dans Transgressions, dix grandes plumes du suspense repoussent les limites du genre. Avec Des billets sur la planche, Donald Westlake met en scène deux truands new-yorkais (dont le célèbre Dortmunder) qui acceptent de s'associer à un troisième pour un casse juteux. Casse idéal puisque nul n'est censé s'apercevoir que le butin a disparu... Et si l'un essayait de duper les autres ? Ou inversement ? Auteur réputé de polars historiques, Anne Perry, dans Otages, nous parle d'un monde contemporain en pleine mutation : dans une Irlande du Nord en guerre, un pasteur et sa femme sont pris en otages dans le cadre d'un chantage politique qui les dépasse. Le portrait touchant d'une femme qui persiste à croire que l'honneur ne s'achète pas... Joyce Carol Oates situe l'intrigue de La Princesse-Maïs dans une petite ville de la banlieue new-yorkaise : une mère éplorée cherche sa petite fille disparue. L'enquête de la police s'oriente vers l'un de ses professeurs, tandis que des élèves se laissent entraîner dans un terrible cérémonial. Un chef-d'œuvre de suspense psychologique !

11/2006

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Littérature française

Toujours partant !

Je n’ai pas de souvenir précis de ma petite enfance. Je me vois néanmoins avec mon père. Je ne vois pas ma mère. C’était à la réception du régiment, dans la caserne de mon père du temps de l’Indochine. C’était un soir, le ciel était étoilé, et les lampions aux multiples couleurs dansaient au gré du vent. Les jolies dames portaient de longues robes et des chapeaux. Les officiers, tout de blanc vêtus, étaient assis autour des tables parées de nappes blanches au tissu lourd. Je me souviens des grands parasols, et des chaises métalliques peintes elles aussi en blanc. Il y avait beaucoup de militaires, et les serviteurs indochinois s’affairaient avec discrétion. Les gens allaient et venaient devant moi, vacant à des occupations dont l’intérêt m’échappait, mais c’était comme un ballet fascinant pour l’enfant que j’étais. Certains avançaient sur le parterre parsemé de cailloux clairs qui les menait à la rivière en contrebas. Ils prenaient alors place sur les barques, s’éloignant avec leur belle de quelques coups de rame sur l’eau sombre. D’autres suivaient une des allées qui menaient au théâtre, dans la fosse duquel jouait l’orchestre de mon père. Et pendant qu’il jouait, un boy indochinois veillait sur moi. D’après mon père, je devais avoir trois ans. C’est le seul souvenir qui me reste de cette période et des deux années qui ont suivi. Ecrit en collaboration avec Cécile Dupire. Couverture : Jean-Philippe Bertrand ADAGP 2013. Tous droits réservés.

09/2013

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Art chinois

Peintures chinoises

LE LIVRE Au cours de deux mille naires, la peinture chinoise s'est de veloppe e selon une trajectoire singulie re a l'e gard de l'art pictural occidental, une e volution qui embrasse une large gamme de courants, de traditions et de formes. Elle frappe d'abord par son usage subtil et parcimonieux de la couleur. Ce trait est a mettre en lien avec le ro le fondamental joue par les savants et les lettre s qui peignaient en amateurs et ont pris une part active a la cre ation. Leurs gou ts esthe tiques, leurs styles et proce de s ont largement influence la pratique des artistes de me tier. "Sortir du monde" , tel e tait leur supre me ide al philosophique ; s'ils peignaient, c'e tait pour se libe rer du poids de la vie se culie re et des luttes de pouvoir. Chaque oeuvre e tait pour eux la promesse d'un re pit spirituel, d'ou le calme et la se re nite qui e manent de leurs cre ations. Parmi tous les sujets a disposition, la repre sentation des spectacles naturels e tait pour ces esprits inquiets la meilleure e chappatoire aux turpitudes du monde. Naturellement, la peinture chinoise ne se limite pas a l'ide alisme des lettre s. Elle s'exprime aussi a travers l'extravagance recherche e des artistes de cour et la verve populaire des peintres professionnels et artisans. C'est le jeu combine de ces diffe rents courants qui fait sa richesse et sa diversite .

11/2023

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Vichy

Des Juifs dans la Collaboration. Volume 2, Le piège des Ardennes 1941-1944

En 1941, des centaines de Juifs immigrés parisiens sont envoyés cultiver la terre dans les Ardennes. C'est le projet "Retour à la terre" . Ils seront déportés à Auschwitz en janvier 1944. En avril 1941 débute le projet "Retour à la terre" de juifs immigrés, initié par le Consistoire israélite et proposé au Commissariat général aux questions juives. Cette main-d'oeuvre "volontaire" , dupée et réduite à l'état de forçat, sera envoyée dans la "zone interdite" des Ardennes. Là-bas, cette "Terre promise" de liberté et de sécurité, deviendra très vite un piège redoutable. Celles et ceux qui y séjourneront laisseront leur santé, et parfois leur vie dans ces champs et ces cantonnements. Ceux qui y survivront seront raflés en janvier 1944 et déportés à Auschwitz après un passage par Drancy. A l'aide d'archives et de témoignages, Maurice Rajsfus approfondit un autre aspect de la collaboration des notables de l'Ugif qui, espérant se sauver en servant l'occupant, finirent eux-mêmes déportés. Rescapé de la rafle du Vél' d'Hiv à quatorze ans, Maurice Rajsfus n'aura de cesse, jusqu'à sa mort en juin 2020, d'interroger la période et ses acteurs. Attaché à raconter certains épisodes sans grand retentissement que connaissent les guerres, ces histoires inconnues qui devraient être contées, il sera l'auteur de plus de 60 ouvrages. Il a été le premier à démontrer dans Des Juifs dans la Collaboration : L'Ugif (1941-1944), sources à l'appui, la mécanique infernale de ce Judenrat à la française.

05/2023

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Romans de terroir

Alberède et le croisé disparu

Alberède est la fille d'un seigneur normand et d'une noble saxonne. Elle a épousé Hugues de Montmirel, vassal de l'évêque Odon de Bayeux. Hugues est parti en 1096 à la première croisade, en compagnie de Robert Courteheuse, fils de Guillaume le Conquérant et duc de Normandie. Quatre ans plus tard, Alberède n'a reçu aucune nouvelle de son mari : elle décide de partir à sa recherche et se rend d'abord dans la Sicile normande, où elle noue des contacts avec des personnes susceptibles de savoir ce qu'il est devenu... Ce livre fait suite à un premier roman intitulé Alberède la Saxonne insoumise, qui raconte la jeunesse de l'héroïne. Le présent ouvrage retrace un nouvel épisode de sa vie et peut se lire indépendamment du précédent. Alberède est une femme au caractère fort qui entretient des rapports très libres avec quelques grands personnages de son temps, à commencer par Henri Ier Beauclerc, qui devient roi d'Angleterre en 1100. Tout en élevant ses quatre enfants, elle dirige avec fermeté et compétence la seigneurie de Beaulieu, en Normandie. Elle y développe l'élevage des moutons et le tissage de la laine, avec l'appui d'Imma, femme de prêtre répudiée par son mari. A travers ce personnage imaginé par Claire Ruelle, le roman nous fait découvrir les réalités de cette période située au tournant des XIe et XIIe siècles. Alberède est confrontée aux suites de la croisade, et surtout à l'absence des hommes de sa catégorie sociale. Elle doit faire face également aux conséquences de la nécessaire réforme de l'Eglise, qui a aussi entraîné l'exclusion des femmes de prêtres, mises au ban de la société. Ce roman met en scène de véritables personnages historiques, qui côtoient les femmes et les hommes imaginés par l'auteur. En même temps, il brosse un tableau réaliste de la vie quotidienne au Moyen Age, en Normandie, en Angleterre et en Italie du Sud.

07/2019

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Sciences historiques

Le Marquisat de Cabris

Pierre-Jacques de Castel raconte l'histoire la plus complète du village de Cabris et de son terroir (Peymeinade, Spéracèdes, Le Tignet), pareil travail n'ayant jamais été réalisé. Nous découvrons... l'acte d'habitation de 1496, qui repeupla le village, après les ravages de la "peste noire", avec les paysans de Gênes, d'Olmée, de Saint-Agnès, de Menton... l'époque scandaleuse d'Antoinette "la tragique marquise de Cabris" qui, maîtresse de son intendant, fit assassiner son mari Jean II de Cabris, puis tour à tour ses deux fils qui étaient envoyés à la mort par le précipice au bord duquel était perché le château féodal... l'appel aux femmes pour creuser le port d'Antibes... les passages dévastateurs des troupes pendant les guerres des XVIIème et XVIIIème siècles... Nous rencontrons Louise, la dernière marquise, sœur de Mirabeau, son mari, JeanPaul II de Cabris, "le Fou", pour mieux comprendre les passions de la Révolution et le soulèvement de douze cents hommes contre le château et les moulins du seigneur... c'était la fin de trois siècles de servitudes !... Et, surtout, comme si nous entendions les villageois "en direct", nous suivons les procès-verbaux de l'honorable conseilh, élu annuellement, tenant ses réunions pendant des siècles dans la rue ou en pleine campagne, élaborant les procès retentissants et interminables contre les marquis, les marquises et le clergé... Une histoire turbulente et passionnante, comme la toile de fond d'un roman d'Alexandre Dumas. " Monsieur de Castel a fait s'écrouler des murs derrière lesquels poussiéreux, tant d'éléments nous étaient inconnus et, en historien perspicace, il nous convie à un très intéressant parcours sur deux millénaires ; c'est là un travail remarquable de recherche duquel est né ce document unique. En scrutateur du passé l'auteur a recueilli et rassemblé tant d'indices qui corroborent et témoignent, qu'imaginer pour ce pays ce que fut la vie des ancêtres n'est plus impossible... (Michel Joly, Maire de Cabris.)

05/1991

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Histoire de France

Répudiation, séparation, divorce dans l'Occident médiéval

Répudiation, séparation, divorce : la question ne concerne pas seulement, à notre époque, de nombreux couples mariés (dans la plupart des pays européens, entre 30 et 50 % d'entre eux divorcent) ou vivant en union libre (la proportion de ceux qui se séparent est encore plus importante), elle s'est aussi posée dans l'Occident médiéval, même si ce n'est pas dans les mêmes proportions ni tout à fait dans les mêmes termes, dans la mesure notamment où les motivations qui conduisaient au mariage comme à sa rupture, mais aussi les structures qui les contrôlaient, étaient différentes. Que se cache-t-il, par exemple, derrière le divorce, en 1152, du roi capétien Louis VII et d'Aliénor d'Aquitaine ? Est-il véritablement lié à la découverte, après 15 ans de mariage, de la consanguinité des deux époux ? Quel est le rôle de l'Eglise qui, par l'intermédiaire d'un concile, valide le divorce ? Pourquoi certaines sources évoquent-elles une histoire d'adultère de la reine ? Est-ce une coïncidence si la rupture intervient peu après que celle-ci ait donné naissance pour la troisième fois à une fille ? Entre contrôle ecclésiastique et stratégies familiales et dynastiques, quelle est la marge de manoeuvre laissée au couple ? Que penser aussi de cette affaire qui, au début du XVe siècle, touche, à un échelon social moins élevé, plusieurs couples, dans la mesure où un official, après avoir annulé une union pour impuissance du mari, revient sur sa décision après que le dit mari soit devenu père de plusieurs enfants d'une seconde union, obligeant les ex-conjoints, alors remariés, à reprendre leur vie commune et déclarant illégitimes les enfants que chacun avait eus après leur séparation ? Dans l'écheveau des discours normatifs et des bribes d'histoires personnelles glanées ici ou là, les études ici réunies s'attachent à cerner les formes de rupture entre les époux, leurs causes et leurs conséquences, donc les enjeux tant sociaux et économiques que politiques et religieux de la séparation et du divorce.

10/2007

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Littérature étrangère

Après la mousson

Selina Sen prend pour décor de ce premier roman mené tambour battant les faubourgs de New Delhi, où se sont installés en 1947, après avoir fui le Bengale, les grands-parents de ses deux héroïnes. Chhobi, la soeur aînée, qu'occupent essentiellement ses projets professionnels, tente de veiller-tant bien que mal-sur la jeune, ravissante et impulsive Sonali. Leur mère, dont le mari militaire en poste dans l'Himalaya est mort des années auparavant, se bat vent debout contre la solitude et la difficulté des temps. En cette année 1984, celle de l'assassinat d'Indira Gandhi par ses gardes du corps sikhs, l'insécurité et l'inquiétude règnent. Dadu le grand-père, muré dans la nostalgie de ses terres perdues avant la Partition, n'est plus d'aucun soutien, seule la présence lumineuse de Dida, la grand-mère, cuisinière émérite et protectrice du foyer, adoucit la vie quotidienne de cette lignée de femmes. L'arrivée de Sonny, un fils de famille, dans la vie de la belle Sonali va perturber l'équilibre précaire de la maisonnée. Séduite et abandonnée par le fringant jeune homme, Sonali se jette dans les bras d'un de ses cousins, un obscur marin, qu'elle épouse. Le nouveau mari embarque sur un bateau à la cargaison plus que suspecte, qui disparaît corps et biens. Sonali veut obtenir réparation: révélant une force de caractère insoupçonnée, elle se lance avec les femmes de sa famille dans une enquête qui les conduira à rien moins que des trafics d'armes et des malversations financières. Si le roman de Selina Sen se lit comme un récit d'aventures souvent rocambolesques, il décrit surtout, à travers une famille ordinaire, les mutations d'une société indienne où les jeunes générations prennent en main leur destin. Après la mousson est aussi un livre flamboyant, profondément ancré dans son territoire: la langue ciselée de l'auteur y restitue à merveille la saveur des mets, les couleurs des étoffes et le chatoiement de la ville.

04/2009

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Littérature étrangère

Amour & autres tracas

Un regard subtil sur la nature des relations humaines, les inquiétudes de l'amour, maladresses et malentendus, effusions et alarmes - comme s'il fallait se faire un petit peu mal pour mieux apprécier son bonheur... Quatre romans tout de délicatesse et d'humour, qui font ressembler la vie aux films en super-8. Une vie merveilleuse (1978). Guido et Vincent sont cousins et amis d'enfance. A ces trentenaires de la bonne société new-yorkaise, nantis d'un métier qui leur plaît et d'amis souriants, il ne manque que la femme de leurs rêves. Ils la rencontrent au même moment, l'un en la personne de l'élégante Holly, raffinée et secrète ; l'autre, de Mitsy, descendante d'immigrés russes, la rebelle jamais rassurée. Et les ennuis commencent... Une épouse presque parfaite (1982). Un soir de vernissage, Polly Solo-Miller rencontre Lincoln Bennett, un peintre à moitié ermite dont elle tombe aussitôt amoureuse. Malheureusement, Polly est mariée, aime toujours son mari, bichonne ses deux bambins comme personne, et, surtout, descend d'une famille où ces choses-là ne se conçoivent pas. Famille, tracas et Cie (1993) Jane Louise, juive new-yorkaise de 40 ans, vient d'épouser Teddy, issu d'une grande famille de la Nouvelle-Angleterre. Mais un mariage heureux, un mari charmant et un travail créatif ne mettent pas à l'abri des questions existentielles. Et quand, côté famille, Teddy et Jane Louise frôlent le désastre, il y a, dieu merci, les amis... Frank et Billy (1986). "A l'occasion d'un cocktail, Francis Clemens fut présenté à une spécialiste du capitalisme médiéval dont il avait apprécié les articles. Elle s'appelait Joséphine Delielle, et on la surnommait Billy. Il ne s'en était pas du tout rendu compte sur le moment, mais il était aussitôt tombé amoureux d'elle..." A son tour, Billy va se laisser séduire par Francis "Frank" Clemens. Seul problème : Frank est marié et Billy aussi !

09/2012

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Littérature étrangère

Amour de pierre

Grazyna est une intellectuelle journaliste de formation et traductrice. Elle est mariée à Wojciech grand reporter à la Gazeta. C'est un homme simple, passionné, autant stimulé par la paix que par les balles. Au total 53 voyages dans les zones à risques du monde. Ils ont une cinquantaine d'années, deux enfants, rêvent de voyages en Inde, au Tibet et partagent un amour fusionnel. Mais voilà Grazyna ne supporte plus la séparation d'avec son mari et les menaces qu'il encourt, elle subit un véritable stress post-traumatique, au point d'être internée pour dépression. Le récit commence dans la clinique psychiatrique où elle a été admise. Dans un parc, elle va se confier à un autre malade, Lucien, qui lui a assassiné le mari de sa fille. Ce livre est d'abord un mystère. Comment Grazyna en est-elle arrivée là et pourquoi Lucien est-il devenue un meurtrier. Leurs échanges permettent de découvrir leurs vies respectives et surtout l'histoire de cet amour de pierre. Dans une langue simple enroulée comme une vague, l'auteur excelle à montrer l'impact du réel et du quotidien sur une vie de couple. Qu'est-ce qui unit ? L'attention ? La douceur ? L'appartement ? Ce qui sépare aussi : l'angoisse, l'absence. Comment peut-on vivre avec un homme qui risque de mourir plusieurs fois par an ? Cette sensation insupportable est au coeur du livre. Possession et dépossession du réel. Voilà ce qui conduit à la dépression. A travers les yeux de Grazyna, on découvre la vie d'un grand reporter de guerre comme elle n'a jamais été racontée. La Tchétchénie, L'Afghanistan, les périples d'un Ulysse racontés par Pénélope. C'est un récit d'une puissance singulière et d'une humanité bouleversante. Un roman d'amour universel qui a été un best-seller en Pologne, n°1 des ventes.

08/2014

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Faits de société

Pauvres de nous

Le mouvement inédit des Gilets jaunes a levé le voile sur une réalité que vivent plus de 9 millions de Français. Comment s'en sortir quand, enfant, on est nourri aux colis alimentaires et privé de vacances ? Comment faire avec cette misère qui colle à la peau à chaque étape de la vie ? La pauvreté se transmet-elle inexorablement ? Loin de se contenter des minima sociaux que peuvent apporter notre société, loin des clichés véhiculés sur la pauvreté par nos élites, Claire Lajeunie a souhaité raconter la réalité de ces familles pauvres. Pour rendre compte de cette réalité sociale, elle a suivi Matéo, 12 ans, Sébastien, 32 ans, Erwan, 45 ans, Isabelle, 54 ans et Marianne, 64 ans. Matéo, 12 ans, vit à Angers dans une famille recomposée. Sa maman ne travaille pas et son beau-père est saisonnier. Ils mangent grâce aux colis alimentaires du Secours populaire. Malgré les aides et les petits boulots, ils n'ont plus rien sur leur compte le 1er du mois. Sébastien, 32 ans, né dans une famille modeste, vit avec moins de 50 euros par mois. Etudiant brillant, il décroche un poste de chef de service dans le médico-social, mais sera licencié en 2015 à la suite d'un burn-out. Il s'inscrit ensuite à Science Po. Il appartient à cette génération surdiplômée et sacrifiée. Erwan, 45 ans, est kiosquier à Paris depuis 22 ans. Il peine à gagner un SMIC pour 70 heures par semaine et survit grâce à sa compagne et sa mère, qui lui envoie des chèques pour payer les traites de sa maison. Isabelle, 54 ans, touche le RSA (460 euros). Pour gagner de l'argent, elle vend des bougies sur le marché et fait des ménages. Marianne, 64 ans, vit à Tourcoing avec son mari. Après avoir gagné beaucoup d'argent comme gardienne à Paris, elle s'est retrouvée ruinée et surendettée. Avec la retraite de son mari et sa pension d'invalidité, il leur reste moins de 300 euros pour survivre chaque mois.

06/2019

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Littérature érotique et sentim

La première fois c'était quand même plus marrant

" Une histoire d'amour drôle et émouvante. " The Sun " Un chef-d'oeuvre entre larmes, rire et compassion ! " US Weekly Alors qu'elle s'apprêtait à profiter d'un week-end romantique pour célébrer le troisième anniversaire de sa guérison, Daisy reçoit une terrible nouvelle : elle est atteinte d'un nouveau cancer en phase terminale. La mort est une perspective effrayante ; abandonner Jack, son mari brillant mais adorablement démuni face à la vie, l'est encore plus. Daisy se lance donc avec acharnement dans la quête de la femme idéale pour qu'après son départ, Jack ne se retrouve pas seul. Mais lorsque l'image de son mari avec une autre ne devient que trop réelle, Daisy devra choisir ce qui compte le plus pour elle dans les quelques mois qu'il lui reste : son propre bonheur ou celui de Jack... " Colleen Oakley fait vibrer la corde sensible grâce à des personnages bien plantés et un humour piquant ! " Publishers Weekly " Un tour de force ! Colleen Oakley livre un roman divertissant, poignant et convaincant. " The Atlanta Journal-Constitution " Parfait pour les fans de Jojo Moyes ! " Catherine McKenzie " Un roman bourré d'humour et authentique qui vous brisera le coeur. " Sunday Age " Colleen Oakley mêle avec brio sensibilité comique et profondeur poignante. " People Magazine " Que feriez-vous s'il ne vous restait que quelques mois à vivre ? Le récit émouvant de Daisy, cette héroïne qui a du cran, vous fera passer du rire aux larmes. Un roman qu'on dévore jusqu'à la dernière page ! " Jennie Shortridge " Un livre qui brille d'humour, d'esprit et de compassion. " Lynn Cullen " Un conte généreux aux personnages sympathiques, pleins d'esprit, et surtout empreints d'une honnêteté touchante. " Suzanne Ridell " Brillant par sa simplicité, magnifique de par les sentiments qu'il explore, et déchirant d'honnêteté, le roman de Colleen Oakley délivre un message plein d'espoir. " Susan Crandall

06/2019

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Histoire de France

Henriette de France, reine d'angleterre

Henriette de France, sixième enfant de Henri IV et de Marthe de Médicis, vint au monde quelques mois avant l'assassinat de son père survenu le 14 mai 1610. Elevée à la cour de son frère Louis XIII, la jolie princesse dont Rubens et Van Eyck firent le portrait, fut témoin de toutes les intrigues dont le Louvre était le théâtre. A quinze ans, Henriette, princesse catholique, devint la femme de Charles Ier Stuart, roi d'Angleterre, chef de l'Eglise anglicane. Henriette et Charles formèrent un couple très uni, ils eurent neuf enfants. Mais les dépenses somptuaires d'Henriette pour la construction de palais et de châteaux, l'acquisition des œuvres des plus grands artistes de son temps, lui valurent de solides inimitiés parmi les Anglais. En fait, la cause profonde de cette hositilité était qu'ils redoutaient de voir, sous son influence, l'Eglise d'Angleterre revenir dans le giron de Rome. Dès les prémices de la rébellion fomentée par les " Têtes rondes " de Cromwell, la pétulante et autoritaire reine française fit preuve d'un immense courage. Ayant trouvé en Hollande les fonds pour lever une armée, elle brava tempêtes et canons afin de revenir en Angleterre, où elle marcha à la tête de ses troupes pour voler au secours de son mari. Contrainte à se réfugier en France après avoir mis au monde son dernier enfant, Henriette d'Angleterre - qui épousera le duc d'Orléans, frère de Louis XIV - passa son temps à chercher à secourir son époux. Après l'exécution de Charles Ier (1647), on la voit œuvrer pour le rétablissement de la royauté en Angleterre, ce qui advint en 1660. Micheline Dupuy restitue avec bonheur l'existence mouvementée de la dernière Française reine d'Angleterre dont on perce bien la personnalité grâce à la nombreuse correspondance qu'elle échangeait avec son mari, ses frères et sœurs et ses enfants.

01/1994

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Littérature roumaine

Complaisance

En Roumanie, sous la dictature de Ceausescu, la jeune Maïa se retrouve impliquée dans une enquête sur un avortement illégal. C'est elle qui a trouvé le petit corps inerte dans les douches de l'hôpital communiste, îlot entre sexe et mort, dans lequel elle travaille comme instrumentiste et où elle rêve d'un ailleurs, là-bas, de l'autre côté du mur. Dans un second scénario, Maia, exilée, travaille dans la maison médicale suisse d'un canton catholique, dont les règles strictes et impénétrables l'entraîne vers une autre impasse... Sur le mode du miroir, Complaisance reflète deux hypothèses de vie du même personnage, et met face à face deux mondes différents, celui de l'Est et celui de l'Ouest, chacun exigeant, à sa manière, conformité, concession... En un mot : complaisance. C'est avec un réalisme cru, mais aussi beaucoup d'humour et d'acuité intellectuelle que Simona Sora signe ce portrait désillusionné de deux sociétés que tout semble opposer mais qui sont finalement assez semblables où l'hypocrisie ne laisse que peu de place à la vérité. "Dans son esprit, les livres qu'elle avait lus jusque-là étaient de deux types : ceux qui respectaient les trois lois de la complaisance littéraire (ne pas penser autre chose que ce que l'on peut écrire, n'écrire que ce que l'on peut voir, ne voir que ce que l'on peut nommer – avec le corollaire, n'écrire que sur ce que l'on a vu et, finalement, ne vraiment voir que ce que l'on peut écrire ensuite) et tous les autres. Ces derniers, ignorant totalement la loi qui disait, essentiellement, qu'il faut penser, dire, voir et écrire ce que les autres attendent, tombaient sous le régime de l'imagination. Et l'imagination était dangereuse, pensait-elle alors, l'imagination ne pouvait être vraie, le plus grand risque était que, parfois, elle pouvait devenir réelle." S.S.

08/2023

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Littérature française

Chronique de 18 perversions ordinaires

Des actes pervers répétés sont évoqués. Les victimes ont-elles porté plainte ? Non. Un ami proche me fait dans les jours qui suivent, une injonction claire. Tout acte de perversion doit être dénoncé ! C'est une obligation morale. Mais que puis-je dénoncer, moi qui n'ai rien vu ? Plutôt que de pousser des cris étouffés, ma réponse est d'écrire. Et les cas de perversion ne manquent pas : caresses anodines, pédophilie, fétichisme, voyeurisme, viol et plus simplement abus de la force et du pouvoir. Mais avant de dénoncer, il faut identifier le pervers, comprendre sa stratégie, son déni du réel, ses difficultés à s'ouvrir à la parole. - Josiane se refuse à son mari, sauf service rendu. Elle établit ainsi la règle. Tu branches le nouveau congélateur, on fera l'amour ce soir. - Dominique est dans la séduction, sous le nez de son mari. Je ne fais rien de mal ! Elle met en place la jalousie, dans un triangle mimétique, comme soutien indispensable au désir. Et puis il y a le jeu de l'argent. Quand cette violence s'estompe, le désir s'éteint et le couple n'a plus rien à se dire. Et un nouveau cycle peut commencer. - Pierre, fétichiste gentil, propose à sa femme une fête de printemps d'ici un mois. Il faudra des jonquilles et des tulipes, une brouette et quelques outils de jardin. Tu auras de la lingerie érotique, moi un foulard noué autour du sexe, le tout évoquant le printemps. Nous avons encore un mois pour affiner le scénario. Valerian Dirken, est né en 1950 à Bruxelles. Ingénieur civil, il bifurque en 2007 vers la psychologie et la psychanalyse. Participant à l'Ecole de la Cause Freudienne. Il acquiert un début d'expérience clinique, qu'il poursuit à sa manière depuis 2015, comme bénévole dans un restaurant du coeur, ou il s'est auto attribué le titre d'éplucheur de légumes orienté par la psychanalyse. Depuis cette époque il est également visiteur en prison.

06/2020

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Géopolitique

L'Islam d'Afrique. Au-delà du djihad

CNLAfrique – "Démarrée en 2013 avant de s'ensabler au Sahara, l'intervention de l'armée française au Sahel, d'abord au Mali, puis dans les pays voisins, a jeté une lumière crue sur la résilience de groupes djihadistes qui sont également actifs au Nigeria, au Mozambique, à la frontière de l'Ouganda et dans la Corne de l'Afrique.

La lutte contre le terrorisme a alors amené la communauté internationale à s'interroger sur la dérive d'un continent menacé par l'Etat islamique et gangrené par les idées subversives d'un salafisme d'origine saoudienne. La perception de la radicalisation et de la politisation d'un islam influencé par l'évolution de la situation au Moyen-Orient méconnaît cependant les spécificités de la religion musulmane au sud du Sahara. Historiquement, l'Afrique a connu de nombreux djihads qui n'étaient pas moins violents qu'aujourd'hui, du califat de Sokoto au Nigeria jusqu'à l'Empire toucouleur du Mali en passant par la Mahdiyya au Soudan ou l'insurrection du "mollah fou" en Somalie.

Quant aux confréries soufies, il leur est aussi arrivé de revendiquer l'application d'une charia dont le rigorisme n'avait rien à envier au puritanisme du wahhabisme de l'Arabie saoudite... Spécialiste des conflits armés de la région, Marc-Antoine Pérouse de Montclos démonte une à une, à l'aune de l'histoire et des études de terrain les plus récentes, ces idées fausses qui nous empêchent de comprendre les risques géopolitiques auxquels se trouve aujourd'hui confrontée une bonne partie de l'Afrique".

Docteur en sciences politiques, Marc-Antoine Pérouse de Montclos est directeur de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Il a été rédacteur en chef de la revue Afrique contemporaine et est l'auteur de nombreux livres, dont La Tragédie malienne (Vendémiaire, 2013), L'Afrique, nouvelle frontière du djihad ? (La Découverte, 2018) et Une guerre perdue. La France au Sahel (J. -C. Lattès, 2020).

08/2021

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Littérature étrangère

Dahlia

Dahlia apparaît, en premier lieu, comme l’histoire d’une famille installée dans la banlieue d’une capitale. Elle peut être japonaise, française ou tout autre chose. Le quartier où elle habite a été autrefois destiné à la bourgeoisie mais peu à peu occupé par des immigrés. On fait d’abord la connaissance du grand-père. Il s’apprête à aller se promener comme tous les jours et croise trois amis à lui, qui lui proposent de les joindre au bridge. Il accepte l’invitation, mais doit rentrer chez lui pour demander l’autorisation à sa femme. Or, une fois chez lui, il se souvient d’être allé se recueillir sur les tombes des ses amis. C’étaient donc des visions. Puis il se tourne vers sa femme. Et il se rend compte qu’elle non plus, elle n’est plus de ce monde. Depuis qu’elle a confié à une infirmière la tâche de s’occuper de son beau-père sa belle-fille a pris l’habitude de se promener avec son chien. Dans un parc, elle engage la conversation avec un jeune homme au teint basané. Il se nomme Dahlia. Il lui propose de venir dans son appartement et elle le suit. Dahlia se révèle brutal et sans pitié. Il ordonne la femme de se déshabiller dans le seul but de l’humilier et de mettre en évidence la laideur de son corps. Un jour, Dahlia exige qu’elle l’invite à dîner en présence de sa famille. Contre toute attente, son mari, ses fils et sa fille éprouvent de la sympathie pour Dahlia. Le mari prend un verre en tête-à-tête dans salon avec Dahlia et lui propose de rester dormir. La fille demande à la mère de l’engager comme tuteur... L’auteur considère ce livre comme un de ses plus importants. Il rassemble ici de façon symbolique des thèmes qui lui sont chers : la désagrégation du tissu social et familial, l’hermaphroditisme et la visite des fantômes.

10/2011

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Sciences politiques

Les Noirs de l'Elysée. Tome 2, Des présidents pas comme les autres

Si la démocratie est l'art de respecter les règles du jeu, de prendre et de quitter le pouvoir par les urnes, l'exception faite en la matière par Alpha Omar Konaré du Mali et Nicéphore Soglo du Bénin d'avoir été élus, puis d'avoir quitté le pouvoir au terme de son mandat pour l'un, par les urnes pour l'autre, a beaucoup de mal à s'imposer au Bénin de Yayi Boni, au Mali de Toumani Touré quoique cité en modèle, au Niger de Mamadou Tandja et au Sénégal d'Abdoulaye Wade qui sont les seules anciennes colonies françaises d'Afrique subsaharienne à avoir jusqu'ici réussi une alternance démocratique depuis les années 1990. Quant aux pays comme le Congo-Brazzaville de Sassou Nguesso, le Gabon des Bongo, la République centrafricaine de Bozizé, le Cameroun de Biya, le Tchad de Déby, le Togo des Eyadema et le Burkina Faso de Compaoré, considérés comme le bastion françafricain de la dictature et de la honte du monde moderne, y évoquer la démocratie et l'alternance au pouvoir est un crime de lèse-majesté. Bilan de 50 ans d'une relation fusionnelle entre dirigeants français et dirigeants africains, ce deuxième tome des Noirs de l'Elysée établit notamment la responsabilité de cette dernière catégorie de dirigeants africains tant dans les actes de torture, de barbarie et de crimes contre l'humanité que dans l'incapacité de décollage politique, économique et social de l'Afrique. Le message inédit porté par ce livre peut se lire comme un appel au réveil des Africains pour le changement en Afrique. Ce changement ne passera ni par la France qui profite très largement du système en installant, soutenant et protégeant les dictateurs africains en faveur desquels elle déclare infondées les infractions qu'ils commettent, ni par la communauté internationale et encore moins par une quelconque grâce du ciel autre qu'une révolution des Africains eux-mêmes.

01/2010

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Psychologie, psychanalyse

Virginia Woolf. L'écriture refuge contre la folie

"Je suis faite de telle sorte que rien n'est réel que je ne l'écrive" écrit Virginia Woolf (1882 - 1941) en 1937. Les textes de cet ouvrage, qui réunit psychanalystes et chercheurs en littérature anglaise, éclairent la singularité de l'écriture de Virginia Woolf, écriture si étroitement nouée à son histoire et qu'elle remet sur le métier d'un texte à l'autre. Virginia Woolf fut violée par ses demi-frères, elle souffrit de la mort prématurée de sa mère, de son père, de sa demi-soeur et de son frère, et elle mit fin à ses jours pendant la guerre. Les auteurs de ce livre ont cependant pris la position de ne pas tenir Virginia Woolf pour une déprimée, une "victime exemplaire" des théories du traumatisme, mais bien plutôt de cerner sa bataille avec les mots contre une douleur d'existence. La lecture de son oeuvre révèle la tâche infernale à laquelle elle s'est livrée et les moyens qu'elle a trouvés pour se protéger de ce qu'elle nomme son "horreur". Les textes rassemblés ici suivent l'écrivain à la trace, dans ses écrits fictionnels, auto-biographiques, et, particulièrement, dans ses écrits les plus tardifs car c'est là que s'exposent de façon fulgurante son ironie et l'éclatement de son monde intérieur. N'oublions pas, enfin, que Virginia Woolf - éditrice de Freud avec son mari - fut elle-même traversée par la psychanalyse ; elle en témoigne fréquemment dans son Journal. Seul le recours incessant à l'écriture donne pour elle consistance à la réalité, "sans le secours d'aucun discours établi", comme l'avance Jacques Lacan du "dit schizophrène" dans son texte "l'Etourdit". L'écriture de Virginia Woolf témoigne du mystère incessant qu'elle fut pour elle-même sans que l'on puisse ici, toutefois, conclure qu'écrire aura réussi à apaiser sa certitude de "redevenir folle", hantise confiée à son mari dans la dernière lettre qu'elle lui laissa avant de se suicider.

03/2011

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Sociologie

Lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil

" Oui c'est vrai je lui ai tiré dans le dos, eh oui, j'ai fait ça. J'ai pété les plombs et voilà. Je m'étais un peu reposée et lorsque je me suis relevée j'ai pris mon fusil, j'ai mis les cartouches, j'ai tiré et j'ai appelé le 18. Je ne vois pas ce qu'il y a à dire de plus". Jacqueline Sauvage Peu après les attentats de novembre 2015, nous découvrons l'histoire d'une femme condamnée à dix ans de prison pour avoir tué son mari qui la battait. Ce verdict indigne une partie de l'opinion, la grâce présidentielle va en scandaliser une autre. Par ces trois coups de fusil, Jacqueline Sauvage est devenue le visage des violences faites aux femmes. Pourquoi un tel déchaînement médiatique, s'interroge Valentine Faure ? Elle enquête sur le sens d'un tel geste, qui dit à la fois la puissance et l'impuissance, interrogeant ainsi le statut de victime. Ce crime en était-il un ? Que peuvent les femmes face à la violence des hommes ? Peut-on se libérer de la brutalité par une brutalité supérieure ? Et que faire de la violence des femmes alors que l'on n'a jamais aussi fermement condamné celle des hommes ? La criminalité féminine stupéfie et fascine. Valentine Faure éclaire ce qui au fil des siècles a pu être traité comme une pathologie, un mystère, une monstruosité ou le résultat d'une influence, rarement comme une menace réelle ou l'expression d'une colère légitime. Il est notamment question de Lorena Bobbitt, cette Américaine qui en 1993 tranchait le sexe de son mari, des empoisonneuses du XIXe siècle, du syndrome de la femme battue, du toujours très répandu "crime passionnel" ou encore de criminologie féministe... Valentine Faure relate aussi expériences et réflexions personnelles dans ce récit-essai original et stimulant qui ose démystifier la violence des femmes.

09/2018

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Littérature française

Anaissoune à l'école des blancs

A la lecture de ce récit une phrase que connaissent tous les écoliers francophones me vient à l'esprit, Rodrigue, dans le Cid de Corneille, clamait : Aux âmes bien nées, la valeur n'attend pas le nombre des années. Anaïssoune avec ses 7 ans est certes une âme bien née ! Benjamin d'une grande fratrie, orphelin déjà de père et de mère, il a grandi au sein d'une famille qui l'entoure d'un amour infini. Il va être arraché aux siens pour intégrer l'Ecole nomade de Gourma Rharous et son départ est un véritable drame. Il parvient à braver les obstacles, à concilier son sens de la révolte et son désir de fuite pour retrouver sa famille avec les principes d'honneur inculqués par son éducation traditionnelle peule. Malgré sa méfiance pour tout ce qui vient de l'Ouest et grâce à son courage et à sa finesse d'esprit, il va réussir à résoudre cette équation aux données contradictoires : comment rester soi même, fidèle aux siens, à ses principes d'honneur et devenir un " petit esclave des blancs " fier et libre. Anaïsssoune voudrait revenir chez lui et vivre auprès des siens dans ce Gourma qu'il aime tant mais son intelligence et ses réussites scolaires le prédisposent à poursuivre toujours plus loin sur le chemin de la connaissance. Au cours de ces années vécues dans " la prison dorée " de Bengao, il va aussi forger sa personnalité au contact des enfants peuls et touaregs et tisser avec eux des liens d'estime et d'amitié indestructibles. Au moment où le Mali cherche à résoudre le difficile problème de la réconciliation nationale, ce récit nous apporte une brise d'espoir, l'espoir que les hommes d'honneur et de valeur de ce Nord, aujourd'hui meurtri, sauront rétablir la trame du tissu social et les liens solides de fraternité et d'amitié qui liaient les familles des ethnies peule, sonraïe, arabe et touarègue du nord du Mali. Puisse le temps de la Baraka revenir dans notre pays !

06/2018

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Témoignages

Le passage. Choisir de mourir dignement

Gravement malade, Françoise a choisi de mourir ; son mari, Didier, l'a accompagnée jusqu'au bout. Il nous livre ici son témoignage et revient sur la polémique autour de l'euthanasie. En 2010, après de nombreuses années de douleurs inexpliquées, le diagnostic de Françoise tombe : elle souffre d'une sclérose en plaques. Les symptômes se développent au fil des années et la maladie prend de plus en plus de place. Un jour, Françoise aborde avec Didier, son mari, le sujet de l'euthanasie. C'est ensemble et sereins qu'ils décident d'entamer les démarches nécessaires. Quand elle intègre l'hôpital qui l'accueillera pour ses derniers jours, Françoise se sent pleine d'allégresse et de reconnaissance pour ces médecins qui l'accompagnent et la comprennent. Didier est présent tous les jours et, à l'heure choisie, il lui tient la main en lui racontant une histoire pour l'aider à partir en paix. Pour elle comme pour lui, les souffrances sont finies. Car, même dans l'après, Françoise restera éternellement à ses côtés, enfin libérée. Dans ce témoignage personnel, Didier Drouven revient sur l'évolution de la maladie et, en parallèle, l'évolution de la décision de Françoise. Il raconte l'instinct de survie et la peur, l'acceptation collective, l'accompagnement indéfectible et le soutien sans faille d'une équipe médicale compréhensive. S'ils ont pu avancer ensemble sur cette voie difficile, et si Françoise a enfin pu être soulagée de ses douleurs insupportables, c'est que le choix de mourir dignement est légal en Belgique. Seuls cinq autres Etats dans le monde ont la même législation, tandis que certains pays autorisent d'autres formes d'aides à mourir (arrêt de traitement au Portugal ou en Angleterre, suicide assisté selon des conditions très strictes en Italie, euthanasie passive en Norvège...). En France, l'euthanasie est encore illégale, et très largement taboue.

09/2022

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Royaume-Uni

Marie Stuart

La vie passionnée de la reine d'Ecosse (1542-1587), accusée du meurtre de son second mari et décapitée sous les yeux d'Elisabeth Ire, symbole de l'esprit humaniste face au fanatisme calviniste. Une destinée digne d'une tragédie antique, magnifiée par le travail de conteur, d'historien et de psychologue de Stefan Zweig. Un classique de la littérature du XXe siècle Sans l'exemple de Marie Stuart, disait Zweig, " il n'y eût pas eu d'exécution de Charles Ier, ni ensuite de Louis XVI et de Marie-Antoinette ". Son intérêt pour la reine d'Ecosse (1542-1587) remonte à l'été 1906, lorsqu'il visita pour la première fois ce pays. C'est à Londres, en 1933, qu'il délaisse ses projets romanesques pour corriger les erreurs commises au sujet de la reine décapitée, examinant chaque pièce du dossier à la façon d'un détective. " Etait-elle vraiment impliquée dans le meurtre de son second mari [Henri Darnley], ne l'était-elle pas ? " Une nouvelle fois, son ambition est d'expliquer comment " d'une destinée ordinaire naît soudain une tragédie aux dimensions antiques ". Mais aussi de mettre en lumière la culture humaniste de Marie Stuart face au " sombre fanatisme " et au " caractère dictatorial " du réformateur calviniste John Knox, allusion limpide à la situation de l'Europe en 1935. Portrait enflammé d'une reine aveuglée par la passion, tout autant que de son ennemie jurée Elisabeth Ire, voici l'une des biographies les plus enlevées de Zweig, pleine de péripéties et d'éclairages crus sur une personnalité qu'il n'hésite jamais à qualifier de " romantique ". " Votre Marie Stuart se dévore. Combien les autres drames, qui traitent du même sujet, paraissent pauvres à côté de cette histoire ! " (Romain Rolland) " Un livre qui divertit comme le meilleur des romans tout en ayant la gravité, l'impartialité, le poids de la vraie recherche. " (Klaus Mann)

02/2024

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XXe siècle

Le photographe des disparus

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, Edie reçoit une photo de son mari, présumé tombé au front. Avec l'aide de son beau-frère Harry, un photographe, elle s'approche peu à peu d'une vérité qui pourrait bien bouleverser tout ce qu'elle imaginait... Ne vaudrait-il pas mieux en définitive laisser certaines questions sans réponses ? Une histoire d'amour et de deuil qui n'est pas sans rappeler les romans de Maggie O'Farrell. Un premier roman qui a reçu un excellent accueil outre-Manche. Une histoire d'amour et de deuil impossible, dans la lignée des romans de Maggie O'Farrell Lancashire, 1921. Francis, le mari d'Edie, n'est jamais revenu de la Grande Guerre. Il a été déclaré " disparu, présumé mort ". Malgré ses recherches, la jeune femme n'a jamais su ce qui lui était arrivé. Aussi l'espoir renaît-il lorsqu'elle reçoit par la poste la photo d'un homme lui ressemblant étrangement. Francis serait-il toujours en vie ? Harry, quant à lui, est engagé par des familles endeuillées pour photographier les tombes de leurs proches tombés au front. Rongé par le souvenir de sa dernière conversation avec son frère Francis, il n'a de cesse de trouver sa sépulture. Même s'ils se sont éloignés au fil des années, Edie et Harry finissent par se rapprocher du fait de leur quête commune. Mais le passé ne cesse de les hanter... Et bien vite tous deux se retrouvent animés de sentiments complexes - envers Francis, vis-à- vis de leur propre relation... Ne vaudrait-il pas mieux en définitive laisser certaines questions sans réponse ? Un premier roman émouvant, inspiré de faits réels survenus au lendemain de la Première Guerre mondiale, pour les fans de Maggie O'Farrell (La Distance entre nous, L'Etrange disparition d'Esme Lennox, Assez de bleu dans le ciel (Belfond-10/18...) " Cet excellent premier roman est une évocation mélancolique des séquelles de la guerre. " The Times " Un roman touchant sur l'amour et la perte. " Sunday Time

02/2024

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Géopolitique

Le mirage sahélien

L'intervention militaire engagée par la France au Sahel tourne au fiasco. Lancée en janvier 2013, l'opération Serval ressemblait au départ à une success story. Les quelques centaines de djihadistes qui avaient pris le contrôle des principales villes du Nord-Mali furent mis en déroute. Des foules en liesse, brandissant ensemble les drapeaux français et malien, firent un triomphe à François Hollande lorsqu'il se rendit à Bamako. Tout cela n'était pourtant qu'un mirage. En quelques mois, l'opération Barkhane, qui prend le relais de Serval en juillet 2014, s'enlise. Les djihadistes regagnent du terrain au Mali et essaiment dans tout le Sahel : des groupes locaux, liés à Al-Qaïda ou à l'Etat islamique, se constituent et recrutent largement, profitant des injustices et de la misère pour se poser comme une alternative aux Etats déliquescents. Au fil des ans, la région s'enfonce dans un chaos sécuritaire et politique : les civils meurent par milliers et les coups d'Etat militaires se multiplient. Impuissante, la France est de plus en plus critiquée dans son " pré carré ". L'armée française, imprégnée d'idéologie coloniale et engluée dans les schémas obsolètes de la " guerre contre le terrorisme ", se montre incapable d'analyser correctement la situation. Prise en étau entre des décideurs français qui ne veulent pas perdre la face et des dirigeants africains qui fuient leurs responsabilités, elle multiplie les erreurs et les exactions. Des civils sont tués. Des informateurs sont abandonnés à la vengeance des djihadistes. Des manifestations " antifrançaises " sont violemment réprimées. Sous couvert de la lutte contre la " barbarie ", la France a renié les principes qu'elle prétend défendre sur la scène internationale. Le redéploiement du dispositif militaire français au Sahel, annoncé par Emmanuel Macron, n'y change rien : la France poursuit en Afrique de l'Ouest une guerre qui ne dit pas son nom, et sur laquelle les Français n'ont jamais eu leur mot à dire.

01/2023

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Théâtre - Pièces

Maman

Une pièce de théâtre dont les quatre personnages sont " la femme " , " l'homme " , " le type " et " le gars " . -Premier tableau : Une femme de quarante-cinq ans sort d'un magasin de vêtements pour femmes enceinte dont l'enseigne indique MAMAN et descend le rideau de fer. Elle porte un manteau de fourrure et des talons. Un garçon de vingt ans appelé " le type " rôde autour d'elle et finit par l'aborder : " c'est combien ? " Méprise : elle n'est pas ce qu'il croit. Le dialogue s'engage, par brèves répliques nerveuses, tout à tour fantaisistes, absurdes, émouvantes, tendres, poétiques. On comprend que le type est seul, paumé, enfant abandonné, sans famille, sans mémoire claire de son passé. -Deuxième tableau : la femme dine avec son mari, appelé " l'homme " . Intimité d'un couple usé, qui ne parvient plus vraiment à se comprendre depuis un drame lointain que la banalité quotidienne de leurs échanges leur permet de ne pas aborder. Elle lui propose d'adopter un adulte, et pourquoi pas ce type rencontré plus tôt ? -Troisième tableau : L'homme et la femme attendent devant le magasin, espérant que le type repasse par hasard sur le même chemin. Se promène un homme appelé " le gars " , qui prend à son tour la femme pour une prostituée et son mari pour son mac. Décidément ! Le gars s'éloigne, le type arrive, le gars revient, on passe de la valse à deux temps à un trio puis un quatuor,. Tout se met en place peu à peu : ce qui s'est produit il y a vingt ans avec cet enfant conçu puis perdu lors d'une agression atroce, et ce qui se passe là comme une réparation... La femme propose au type de venir faire famille avec eux, pour qu'ils se tiennent chaud tous les trois. -Quatrième tableau : les jours passent, le type n'appelle pas... Viendra-t-il ?

09/2021

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Histoire du droit

Arrest de la cour de parlement du 6 mai 1766, qui prive Thomas Artur de Lally de ses états, honneurs. et dignités et le condamne à avoir la tête tranchée en place de Greve. Tomé 2

Arrest de la cour de parlement, qui prive Thomas Artur de Lally de ses états, honneurs & dignités ; & le condamne à avoir la tête tranchée en place de Greve, pour avoir trahi les intérêts du roi, de son Etat, & de la Compagnie des Indes, & pour abus d'autorité, exactions & vexations . Extrait des registres du parlement. Du six mai 1766 Date de l'édition originale : 1766 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Histoire du droit

Arrest de la cour de parlement du 6 mai 1766, qui prive Thomas Artur de Lally de ses états, honneurs. et dignités et le condamne à avoir la tête tranchée en place de Greve. Tomé 2

Arrest de la cour de parlement, qui prive Thomas Artur de Lally de ses états, honneurs & dignités ; & le condamne à avoir la tête tranchée en place de Greve, pour avoir trahi les intérêts du roi, de son Etat, & de la Compagnie des Indes, & pour abus d'autorité, exactions & vexations . Extrait des registres du parlement. Du six mai 1766 Date de l'édition originale : 1766 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

07/2021

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Ecologie

Impacts des mesures d'adaptation au changement climatique et du désenclavement sur la production agricole en Casamance. Actes du colloque international, tenu à l'Université Assane Seck de Ziguinchor (Sénégal) du 23 au 25 mai 2022

Ce colloque a été un prétexte pour approfondir la réflexion sur le tryptique "climat, désenclavement et agriculture" dans une des zones géographiques les plus emblématiques du Sénégal en matière d'agriculture, la Casamance. Celle-ci, malgré ses riches potentialités naturelles, demeure une région relativement isolée du fait de la discontinuité territoriale imposée par l'enclave de la République de la Gambie. Les échanges sur ces problématiques ont été plus que nécessaires et ont révélé la forte vulnérabilité des systèmes de production agricole de cette région face au changement climatique et face à son problème d'accessibilité au plan national.

03/2023

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Histoire internationale

Méditerranées. Des grandes cités d'hier aux hommes d'aujourd'hui. Exposition présentée au J1, à Marseille du 12 janvier au 18 mai 2013 dans la cadre de Marseille-Provence 2013, Capitale européenne de la culture

Méditerranées propose un périple civilisationnel sous la conduite d'un Ulysse contemporain. Son vrai-faux voyage le conduit de Troie à Marseille à la veille de la Grande Guerre en passant par tous les temps et les lieux qui ont compté et constitué la mare nostrum d'aujourd'hui. Il s'achève par le retour au réel d'une mer frontière et d'un univers où l'humain s'efface derrière la marchandise. Le catalogue dévoile les grands moments de cette histoire à travers les oeuvres patrimoniales prêtées par les plus grands musées. Mais il ouvre aussi sur une toute autre dimension, celle de l'actualité, en mettant en perspective le passé avec le présent. Dans un montage original, le regard des historiens est ainsi confronté à celui d'écrivains issus de toutes les rives de la Méditerranée et vivant au plus près des réalités sociales et politiques de leur pays. Catalogue de l'exposition inaugurale de Marseille-Provence, capitale européenne de la culture pour l'année 2013.

11/2012