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Michelle Guillot, Denise Thémines

Extraits

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Photographie

Tina Modotti

La jeune Tina nait en 1896 près de Venise, dans une famille très pauvre, qui se trouve contrainte d'émigrer aux Etats-Unis pour survivre. Tina fascine tôt par sa beauté et sa forte personnalité : engagée à son arrivée comme ouvrière dans le textile, elle devient mannequin puis actrice, mais préfère la vie de bohème de San Francisco où elle rencontre le célèbre photographe Edward Weston. Le couple part s'installer au Mexique : ils parcourent le pays, photographiant les paysans et la vie quotidienne, fréquentent le milieu artistique de Mexico - Diego Rivera, Frida Kahlo. Profondément touchée par la misère du peuple mexicain, Tina s'engage auprès des communistes et fait ainsi la connaissance de Julio Antonio Mella, le fondateur du parti communiste cubain, dont elle tombe follement amoureuse. Mais, seulement quelques mois après, il est assassiné en pleine rue. Trainée dans la boue pour sa vie "dissolue", Tina est bientôt emprisonnée, puis expulsée du pays. Une vie d'errance commence alors, Berlin, puis Moscou. Tina se radicalise. En adhérant à la pensée soviétique, elle entre littéralement en religion : plus d'amis, plus de photos, plus d'art, une vie de clandestinité. A la fin de la guerre, lorsqu'elle souhaite rentrer, les Etats-Unis la refoulent vers le Mexique où elle passera les deux dernières années de sa vie, fuyant tous ses anciens amis. L'ancienne égérie des artistes à l'allure de vieille dame n'a que 48 ans lorsqu'elle meurt d'une crise cardiaque à l'arrière d'un taxi... à moins qu'elle n'ait été assassinée ? Avec l'exactitude de la biographe et le souffle de la romancière, Bernadette Costa-Prades nous entraîne dans le bouillonnant Mexique post révolutionnaire et l'Europe tourmentée des années 30, pour nous faire découvrir une femme libre et fascinante.

10/2015

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Cinéma

Mes chères filles, je vais vous raconter...

En France, quand on évoque la famille Bruni Tedeschi, on pense d'abord à Carla, mannequin, chanteuse, ancienne Première dame, et à sa soeur aînée Valeria, actrice et réalisatrice. Et puis, on se souvient du très beau film autobiographique de Valeria, Un château en Italie, et le visage de Marisa, sa mère, nous revient en mémoire : ses yeux bleus de chat, son grand sourire, son port de tête et ses gestes gracieux. Marisa Bruni Tedeschi n'est pourtant pas qu'une mère - c'est une femme incroyablement indépendante qui a traversé le siècle et qui, aujourd'hui, s'adresse à ses filles pour leur raconter sa vie, ses secrets, ses joies et ses peines ; sa jeunesse en Italie pendant la guerre, la mort de son père, la rencontre avec son mari Alberto, leur exil en France, ses grandes histoires d'amour et sa passion pour le piano. Avec une incroyable générosité, et beaucoup de fantaisie, elle nous fait voyager : on est dans les coulisses des grands festivals de musique de Venise et de Spoletto ; on écoute les conversations des bonnes ; on passe à table avec la Reine d'Angleterre lors du voyage présidentiel de 2008 ; on visite tous les recoins du château de Castagneto ; on fume le cigare avec Nicolas Sarkozy au Cap Nègre ; on assiste à un dîner d'affaires avec Gérard Depardieu et John Travolta... Dans une galerie de portraits incroyablement vivants, elle nous présente ses amis les plus fidèles - musiciens, artistes, médecins, antiquaires - et, avec pudeur et tendresse, parle de ses filles - leur jeunesse, leurs relations, leurs carrières. Et dans des chapitres bouleversants, Marisa nous raconte les grands drames de sa vie : la perte de son mari et, dix ans plus tard, celle de son fils, à qui elle dédie ce livre.

05/2016

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Littérature française

Fumées d'automne

La Pescheria est l'un des derniers libres territoires des expropriés de Venise : les Vénitiens. Les mouettes chapardeuses vous y frôlent. Les marchandises qu'on y expose ravivent la mémoire de l'ancienne opulence, des anciens comptoirs, de l'ancien empire. Elles sont comme les offrandes d'un passé glorieux aux survivants du déclin. "Vous ne le reconnaîtriez pas si vous le rencontriez ici !" La Comtesse, qui a fait la connaissance du restaurateur sous les arcades du bâtiment, raconte en riant que, devant les bourriches d'huîtres et les coquillages, les oursins, les pyramides de langoustes, de crevettes, de gambas et de scampi, de granceole, de cappelunghe, de crabes (parfois mous : moeche), de calamars, devant le thon frais débité "en tranches rouges" que chantait Théophile Gautier, devant les bancs de bars, de soles, de seiches, d'anguilles, de trilles, de turbots, de gobies, de queues de lotte, de rougets, d'esturgeons, de sardines, de dorades des Pouilles toutes luisantes, flanquées d'espèces plus insolites, le terrible Giuliano lui-même se sent intimidé. Elle évoque aussi ces visiteurs, amoureux fous de la ville, qui, bien que logés à l'hôtel, ne peuvent se retenir d'acheter quelque chose, afin de se donner l'illusion de participer à la vie locale, de réaliser en miniature et à l'éphémère un vieux rêve, à jamais compromis, de s'établir un beau jour quelque part, campo San Margherita par exemple, campo San Polo, ou sur les Zattere, encore si songeuses, ou, juste en face, dans la douceur cafardeuse de la Giudecca, d'où l'on assiste au miracle permanent de la ville-théâtre. Ils iront plus tard rendre à la mer ce précieux talisman.

03/2017

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Policiers

Révolution Tome 1 : Le coeur du roi

Voici donc le retour de Viravolta, dit l'Orchidée Noire, espion du roi et "James Bond du XVIIIe siècle", pour deux tomes qui viennent conclure la saga entamée avec "Le Piège de Dante", traduit dans le monde entier. Après avoir sauvé Venise et la France de Louis XV, puis aidé Washington et La Fayette à conquérir l'indépendance des Etats Unis, Viravolta se retrouve plongé dans la tempête de la Révolution française. Chargé par le roi et Necker d'assurer la sécurité des Etats généraux, il est victime d'une tentative d'assassinat et laissé pour mort. Mais, revenu pour ainsi dire d'outre-tombe, il va devoir démêler les fils d'une mystérieuse conspiration qui met en péril la royauté finissante autant que la République en gestation. Viravolta lui-même, proche de la Cour mais sensible aux idées nouvelles, ami des philosophes et des Lumières, devra faire sa révolution intérieure. Mais cette fois, le prix à payer sera atroce et foudroyant. Avec Viravolta, nous participons aux Etats généraux, à la prise de la Bastille, au Serment du jeu de paume, à la Déclaration des Droits de l'Homme, la fête de la Fédération, la fuite de Varennes, la chute de la monarchie, aux massacres de septembre, à la bataille de Valmy, la mort de Louis XVI, au procès de Marie Antoinette, à la déferlante de la Terreur ! L'idée, c'est de revivre l'Histoire caméra à l'épaule. En cette période troublée, il est nécessaire et passionnant de se replonger dans cette époque vibrante, insensée, que fut la naissance tumultueuse de la démocratie en France. Roman historique et policier, fresque de cape et d'épée, oui - mais surtout, plongée dans un siècle en marche : on s'amuse, on s'étonne, on est emporté dans ce tourbillon.

03/2017

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Sociologie

Tous inégaux, tous singuliers. Repenser la solidarité

Tous pour un, un pour tous, il fut un temps où la solidarité de classe ressemblait peu ou prou à la devise des Mousquetaires. Or, plus encore qu'elles ne se creusent, les inégalités sociales se transforment et changent de nature. Alors que les inégalités de classes structuraient les conflits, les mouvements sociaux, la vie politique, les identités collectives et les principes de la solidarité, aujourd'hui, les inégalités se multiplient et s'individualisent. Nous sommes tous inégaux et singuliers. Comme le constate François Dubet, les inégalités nous séparent plus qu'elles nous rassemblent. Nous nous sentons privilégiés, défavorisés, discriminés ou méprisés "en tant que" : en tant que salarié, en tant que précaire, en tant que jeune, vieux, femme, immigré, etc. Ces inégalités multiples sont d'autant plus douloureuses que l'adhésion à l'idéal de l'égalité des chances, nous conduit à être responsables de ce qui nous arrive et à penser que les autres "méritent" les inégalités qu'ils subissent. C'est à l'analyse de ce nouveau régime des inégalités qu'est consacré cet essai, ainsi qu'à la façon dont il met la politique au défi. Car l'enjeu est crucial, en particulier pour la gauche : comment le camp qui fédérait et représentait des inégalités de classes relativement homogènes, peut-il parvenir à représenter ces inégalités singulières ? Comment reconstruire de la solidarité ? Sans prétendre répondre à la question, François Dubet démontre que seul un travail sociologique peut permettre de comprendre la société actuelle et ses défis. François Dubet est professeur de sociologie émérite à l'université de Bordeaux II, directeur d'études à l'EHESS. Il a notamment publié, au Seuil, Les Places et les Chances (2010), La Préférence pour l'inégalité (2014) et Le Temps des passions tristes (2019). Traduit dans le monde entier, il est considéré comme l'un des plus grands sociologues français.

03/2022

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Romance sexy

Les règles du jeu Tome 3 : Ne jamais passer plus d'une nuit avec un sportif

Elle s'est promis de ne plus jamais tomber amoureuse. Lui, il recherche la femme de sa vie. Mais après tout, on dit bien que les opposés s'attirent. Vivienne Ne jamais tomber amoureuse. C'est ma devise, et je m'y suis toujours tenue. Avoir le coeur brisé une fois m'a suffi, je ne veux plus jamais revivre cette expérience. Il était censé n'être qu'un coup d'un soir, parce que c'est tout ce que je m'autorise. Cette simple règle ne devrait pas être aussi dure à suivre, mais je suis retournée le voir une deuxième fois, puis une troisième. Après ça, j'ai perdu le compte. Je n'ai pas été assez prudente, j'ai baissé ma garde. Mark Ce n'est pas pour rien si on m'appelle Mystérieux Mark : ma vie entière est un secret. Pendant deux ans, nous nous sommes tourné autour, jusqu'à ce qu'elle se retrouve exactement là où je la voulais : sous moi. Maintenant que je la tiens, je ne compte pas la lâcher. Je croyais qu'on était sur la même longueur d'onde. Je pensais qu'on était en train de se façonner quelque chose de spécial. Bon sang, comme j'avais tort. Je ne savais pas que, pendant que je tombais amoureux, elle s'efforçait de se convaincre que notre relation n'était que passagère. Elle croyait que je finirais par m'en aller. Elle se trompait. A présent, il est temps de la persuader qu'elle veut la même chose que moi et de lui montrer que ce truc dingue et incontrôlable entre nous... c'est de l'amour. #RomanceContemporaine #Sexy #Hockey #Humour #Romance

09/2022

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Santé, diététique, beauté

LE GRAND LIVRE DES FLEURS DE BACH. 38 remèdes pour guérir d'une façon naturelle

La florithérapie, se fondant sur une méthode originale conçue par le docteur Bach, est une thérapie très connue et largement utilisée depuis plus de cinquante ans. Pour le docteur Bach certains états d'âme déterminés provoquent des malaises physiques qui peuvent être guéris en intervenant sur ces états d'âme. il a découvert 38 fleurs qui soignent autant de malaises psychologiques. Il a ainsi mis en oeuvrre l'antique devise : Mens sana in corpore sano. Les remèdes naturels, tous à base de fleurs, sont extrêmement utiles pour le traitement de troubles provoqués par l'incertitude, la peur, le manque d'intérêt pour la vie, l'anxiété, un état de choc, l'hypersensibilité, l'angoisse. Ces états d'âme peuvent entraîner à leur tour des nausées, des maux de têtes, des problèmes sexuels, des troubles intestinaux, cardiaques, de l'insomnie, etc. On a beaucoup écrit sur les fleurs de Bach, mais l'ouvrage que vous tenez entre vos mains est un livre inattendu et inédit. Il s'agit d'une conception nouvelle qui permet d'utiliser les fleurs de Bach en suivant, soit une méthode intuitive (c'est à dire en laissant parler notre inconscient le plus profond par le choix d'une carte). Afin de nous aider à écouter notre propre voix intérieure et à libérer notre inconscient, sont jointes à ce livre 38 cartes en couleurs, représentant une synthèse des états d'âme associés aux fleurs. Pratique, d'une lecture facile, cet ouvrage comprend en outre de nombreuses informations, notes, fiches et phases d'encouragement que l'on utilisera au moment de prendre les remèdes, ainsi qu'un répertoire très pratiques des différents symptômes. Il sera utile aussi bien à ceux qui sont déjà familiarisés avec les fleurs de bach qu'à ceux qui abordent ce sujet pour la première fois.

10/1996

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Verger

Un jardin fruitier pour demain. Adapter son verger au changement climatique

Un verger qui s'adapte au dérèglement climatique ! Plus de 42 fruitiers méconnus à adopter au jardin bio ! Dans la veine d'un travail entrepris de longue date par les professionnels et les passionnés de fruitiers, de plus en plus d'amateurs se mettent à cultiver des fruitiers encore méconnus du grand public. Robert Kran a commencé cette démarche il y a 25 ans. Manger des fruits sains, diversifier et acclimater des espèces fruitières, cultiver de façon à avoir des arbres résistants, avec en toile de fond l'idée de s'adapter au changement climatique en cours, voilà qui peut résumer sa démarche. La transmission d'une philosophie, d'une démarche et d'un savoir-faire, et la présentation sous forme de fiches pratiques de 41 fruitiers à "adopter" au verger. Depuis vingt-cinq ans, Robert Kran expérimente de nombreux fruitiers dans son verger corse : amélanchier, asiminier, feijoa, jujubier, poivrier du Sichuan, pistachier, yuzu, kapokier... plus de 40 espèces sont présentées et classées selon leurs facultés d'adaptation : rustiques, plus délicates ou à réserver à un climat doux. Les très belles photos et les noms exotiques sont, en soi, une invitation au voyage, mais les aspects techniques pour réussir la culture de ces fruitiers méconnus sont bien entendu le coeur du livre. En suivant les conseils prodigués dans ce livre, vous pourrez, à votre tour, tenter d'acclimater les espèces les plus adaptées au sol et au climat de votre région. "Vivre et laisser vivre" , telle est la devise de Robert Kran qui, avec l'aide de Perrine Dupont, journaliste et jardinière, transmet ici toutes ses connaissances, accumulées depuis de nombreuses années. Ne pas baisser les bras face au dérèglement climatique mais profiter des formidables capacités d'adaptation et de résilience des plantes, c'est la leçon de vie de cet humble explorateur du futur, joyeux et gourmand de la vie.

03/2022

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Romans graphiques

Moi, menteur

Adrián Cuadrado est conseiller en communication du Parti Démocratique Populaire, force dominante de l'échiquier politique espagnol vouée à la corruption, aux magouilles financières, aux coups tordus, à la manipulation des consciences et des suffrages. Roi du storytelling, Adrián est l'un de ces spin doctors chargés de produire la lumière qui illuminera le meilleur profil d'un candidat, en fera un produit désirable pour les électeurs. Menteur par vocation, par profession et par nécessité conjugale, il est l'heureux détenteur d'une double vie, entre son épouse et ses deux enfants à Vitoria, et sa maîtresse torride à Madrid. Pour l'heure, sa mission est de faire entrer dans le grand bain national le jeune élu local Javier Morodo, dont l'homosexualité assumée offrira un gaywashing au Parti, trop longtemps accusé d'homophobie. Tâche élémentaire pour Adrián, que vient compliquer la découverte inopinée de trois têtes coupées de conseillers municipaux artistement conservées dans des bonbonnes en cristal. Qui est derrière ces meurtres baroques ? Quel lien les rattache à une opération autour des palais en ruine qui constellent la cité basque ? Soudain, la vie d'Adrián l'imposteur se détraque, menaçant de faire mentir sa devise, selon laquelle "le menteur est un dieu dont le verbe crée des mondes". Avec ce tome ultime, la très sombre "Trilogie du Moi" acquiert sa dimension finale. Celle d'une ode lovecraftienne à la ville où l'auteur vit depuis des décennies, où tous les fils se nouent, toutes les trajectoires se recoupent, tous les conflits se terminent (mal le plus souvent) pour tracer le portrait d'une Vitoria noire, gothique, mythique. Celle aussi, majestueuse, d'une cathédrale de papier dédiée à nos modernités perturbées.

03/2021

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Ouvrages généraux

Jules Crevaux et l'exploration de l'Amérique du Sud. (1847-1882)

Médecin de la Marine française, Crevaux est d'abord et surtout un explorateur, un personnage hors normes que ses récits de voyages dans les Guyanes, l'Orénoque et le bassin de l'Amazone, transformèrent vite en un héros tout droit sorti des romans de Jules Verne pour ses contemporains. Mais c'est aussi un scientifique, dont les collections ont pris place au musée du Quai-Branly ; un rêveur à la recherche de l'Indien originel ; la victime, à 35 ans, d'un assassinat mystérieux dans le Gran Chaco, sorte de Far West sud-américain entre Bolivie, Argentine et Paraguay. Sa mort a un immense retentissement dans les cercles scientifiques, politiques, mais aussi au niveau populaire. Des rues ou monuments lui sont dédiés à Paris, Nancy ou Brest et en Amérique du Sud. Explorateur fluvial, il privilégie les cours d'eau qui sont pour lui " des chemins qui marchent ". Explorateur aux pieds nus, c'est un adepte d'expéditions discrètes. Modeste, sa devise est " Tiens bon ! " et il attribue ses succès à " une bonne santé, un peu d'audace et beaucoup de chance ". Produit de la méritocratie, il a eu une première vie avant l'exploration. Formé à l'Ecole de médecine navale de Brest, il est marqué par la guerre de 1870, durant laquelle il effectue des missions secrètes, et opte pour la France en 1872. Comme Alsacien-Lorrain, il fait de l'exploration de l'Amérique du Sud " sa chose " pour, à l'heure de la Revanche, ne pas trop détourner le regard de la " ligne bleue des Vosges " par des conquêtes africaines. Crevaux se distingue par la qualité littéraire de ses récits, l'éclectisme de ses centres d'intérêt et, surtout, une approche plus humaniste que colonialiste. Son oeuvre témoigne d'une nature et de cultures encore préservées.

04/2022

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Littérature sud-américaine

Nouvelles du Costa Rica

Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s'imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu'une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d'une diversité infinie et porteuse d'espoir ? LE 18 SEPTEMBRE 1502, une forte tempête rejette le navire de ChriStophe Colomb sur le rivage de Isla Uvita, petite île au large de Puerto Limon, sur la côte caraïbe. Fasciné par l'or et le jade qu'arborent les habitants, le navigateur ne tarde pas à baptiser "Costa Rica" - la Côte riche - les terres qu'il vient de découvrir. Ce pays dix fois plus petit que la France jouit d'un climat tempéré et d'une faune et d'une flore exceptionnelles. Sa forêt tropicale humide, ses parcs nationaux et ses réserves privées avec leurs ponts suspendus où règnent le quetzal, l'oiseau emblématique de la civilisation précolombienne, en font une destination très prisée. La "Suisse de l'Amérique centrale" a été épargnée par les nombreuses révolutions et dictatures qui ont ravagé les autres pays de l'isthme et n'a plus d'armée depuis 1948, selon sa devise nationale : "Que vivent pour toujours le travail et la paix". Et la littérature des Ticos (Costariciens) n'est pas en reste ! Qu'ils traitent du passé ou du présent, de la ville ou de la campagne, les six écrivains réunis ici expriment un même amour de la langue et du pays, et un même optimisme quelles que soient les thématiques, même douloureuses. Les passions sont humaines, simplement humaines.

04/2021

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Sociologie

Rendez-nous la Joconde !. Et autres malentendus franco-italiens

" Ces dernières années, il me semble que les Français ont développé une admiration - parfaitement insoupçonnée en Italie - pour les Italiens. A défaut de posséder un appartement à Venise, il est bon de fréquenter l'Italie au moins quelques semaines par an et peut-être, avec cette drôle d'emphase de chanteur d'opéra, glisser une expression italienne dans la discussion. Comment se fait-il que mes amis italiens soient convaincus d'être les victimes privilégiées de l'arrogance française ? En partie, peut-être, parce que les Français aiment toujours son voisin transalpin comme le pays du soleil, des vacances, de la nourriture simple et délicieuse, des clichés qui agacent les Italiens. Mais il existe aussi chez eux un éternel - et totalement infondé - complexe d'infériorité, que les Français ne soupçonnent peut-être pas à leur tour. C'est nous, les Italiens, qui nous comportons parfois comme les cousins de campagne, mal à l'aise et donc rancuniers, et qui donnons l'impression de n'avoir jamais surmonté le complexe de l'ancien émigré qui, pour fuir la misère ou le fascisme, franchissait de nuit le col du Fréjus, aujourd'hui emprunté par tant de Soudanais, Erythréens et Somaliens. Les pages qui suivent prétextent de cette rivalité un peu à sens unique pour faire le récit - tout à fait partiel et personnel - d'un Italien légèrement atypique, car francophile convaincu. Un Italien qui aime tellement la France qu'il s'y est enraciné, qui a deux enfants qui parlent mieux le français que l'italien (dommage), et qui a été pris par l'envie de raconter à ses amis français quelque chose sur lui et donc, avec une grande modestie, sur l'Italie. " Stefano Montefiori

04/2023

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Littérature française

Mémoires d'Outre-Tombe Tome : Livres 25 à 42. 2e édition revue et corrigée

Avec la Restauration, voici venu, pour Chateaubriand, le temps de la politique active (livres XXV à XXXI). Pair de France, ambassadeur à Berlin, à Londres et à Rome, ministre des Affaires étrangères de 1822 à 1824° ; mais aussi journaliste et polémiste redouté il aura marqué de son empreinte le premier de nos régimes parlementaires. Partisan déclaré de la monarchie selon la Charte, il affiche en même temps une ombrageuse fidélité envers la branche aînée des Bourbons, sans pouvoir éviter leur chute lors de la révolution de 1830, sur laquelle il nous livre un témoignage de première main (livres XXXII et XXXIII). Rendu à la vie privée par le régime "°bâtard°" de la "°monarchie ventrue°" qu'il poursuivra de sa vindicte, Chateaubriand va désormais partager son existence entre voyages (à Prague, à Venise) et écriture (livres XXXIV à XLI). S'il participe encore, au début du règne de Louis-Philippe, à la dérisoire agitation carliste, le grand écrivain ne va pas tarder à prendre du recul°: c'est le temps des Mémoires d'outre-tombe, révisés, poursuivis et achevés de 1832 à 1840. Dans le dernier livre (XLII), Chateaubriand ne se contente pas de tracer quelques portraits acérés de ses contemporains les plus emblématiques°: il dresse le bilan de la Révolution qui a transformé la France et il exprime sa confiance dans un avenir de liberté où le christianisme retrouverait son rôle de guide moral et spirituel. Jean-Claude Berchet. Le second volume de cette édition comporte les livres XXV à XLII des Mémoires d'outre-tombe (3e et 4e parties), mais aussi, en appendice, les notes de Sainte-Beuve, les fragments retranchés, ainsi qu'un dossier documentaire et un index des noms de personnes et de personnages.

02/2004

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Renaissance

Mémoires apocryphes du Greco

Ces Mémoires apocryphes du Greco, écrites en son nom à la première personne, reconstituent la carrière et la vie du grand peintre du XVIe siècle, à partir du regard qu'il a lui-même porté sur son oeuvre et ses contemporains. Ces mémoires déroulent ainsi l'arrière-plan idéologique et religieux dans lequel vivait Le Greco et retracent, pour chacune de ses principales toiles, les contraintes liées notamment aux dispositions du concile de Trente sur les images sacrées, mais aussi les enjeux, en termes d'oeuvres de dévotion auxquels Le Greco était confronté. Si le génie du Greco et son originalité profonde ne peuvent être épuisés par des éléments historiques, cet ouvrage rappelle opportunément l'influence de sa formation initiale comme peintre d'icônes byzantines et comme élève à Venise des ateliers de Titien, de Tintoret et de Véronèse, qui seront dans ses années de jeunesse ses principales références, même s'il ne faut pas négliger l'apport de Raphaël et de Michel Ange, quoi qu'il en ait pu avouer pour ce dernier. En cette fin du XVIe siècle, où la religion chrétienne, du moins dans l'Espagne de Philippe II, est largement partagée par toute une époque, il est éclairant, pour mieux comprendre les tableaux du Greco, de les resituer dans une atmosphère qui, pour l'essentiel, nous échappe aujourd'hui, et de chercher à les voir comme lui-même a pu les percevoir, pour en saisir toutes les nuances et la portée véritable. Michel Quiot est un universitaire spécialiste de philosophie ancienne. Sa connaissance des cultures méditerranéennes de la Renaissance fait de ces mémoires une occasion de découverte ou de redécouverte d'une société que le Siècle des Lumières a éloignée de nous, mais que les grands artistes comme le Greco nous invitent à retrouver. Mémoires apocryphes du Greco est son second récit historique.

02/2022

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Critique littéraire

Pétrarque

La vie de Pétrarque fut comme un mouvement continuel, comme un continuel vagabondage, une recherche toujours insatisfaite de la paix et du repos. Ouvrez ses lettres familières et vous lirez : "Que puis-je encore faire ? Eh bien, j'ai déjà presque tout tenté et nulle part je n'ai trouvé la paix". "Peregrinus ubique" (voyageur en tous lieux), écrit-il dans une autre lettre en vers, et encore : "Compare les voyages d'Ulysse aux miens : à part la célébrité de son nom et de ses exploits, il n'erra pas plus longtemps ni plus loin que moi". Pétrarque ne mentait pas lorsqu'il se représentait comme un infatigable voyageur. Pendant son enfance, ses pérégrinations furent dictées par les nécessités familiales : Arezzo, Incisa, Pise, Carpentras. Puis vinrent les voyages d'éducation et de formation culturelle : Montpellier, Bologne, la Gascogne, l'Europe du Nord, Rome. Plus tard encore, le voyage à Naples à la cour du roi Robert pour préparer son couronnement sur le Capitole. Et nous ne sommes qu'en 1341. A partir de cette date et jusqu'à l'été 1353 il ne cessera d'aller et de venir. Parme, Naples, Vérone, Padoue, Avignon, Vaucluse, pris entre son besoin de se recueillir et la nécessité d'agir dans la vie sociale. Enfin, après 1353, commence la période des grandes missions auprès des gouvernements, des princes, des empereurs : à Venise, à Prague, à Paris. Même au cours de ses toutes dernières années, nous le voyons hésiter entre Padoue et Arquà, tentant à soixante-six ans de gagner Rome pour y rencontrer enfin le pape "romain" Urbain V. En revivant une si riche biographie, le lecteur découvrira comment sont nées les oeuvres latines et la poésie en langue vulgaire du poète, et comment replacer celui-ci dans l'histoire italienne et européenne du XIVe siècle.

10/1991

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Poésie

Sternes

Ce poème inédit de Marc Le Gros a été entièrement mis en images par Maria Mikhaylova. L'ensemble de cet album couleur est destiné à tous les lecteurs friands tant de beauté littéraire que d'expression graphique collant au texte tout en respectant scrupuleusement le dit du poème sans en annihiler sa valeur intrinsèque. Nous entrons dans la joie d'une rare alliance entre texte et image, de surcroît dans le domaine poétique. Dans le bestiaire de Marc Le Gros, il va sans dire que le monde des oiseaux est premier. "Sternes" est le seul poème de l'auteur ainsi publié pour la première fois. Une touche audacieuse dans l'édition poétique. " On dirait qu'elles rêvent et nous aussi pour un peu On glisserait on Basculerait dans leur douceur cette Blancheur de peluche ancienne N'était ce long fuseau des corps qui nous traverse L'effilé splendide des dos qui chaque fois nous Brûle les yeux Comme une lame de lumière dans la mémoire " Poète et écrivain breton, Marc Le Gros est né en 1947 à Morlaix (Finistère). Il a publié des proses, des essais, des récits de voyage et surtout de la poésie. Il est considéré parmi les dix plus importants poètes de la langue française. Les Editions EST demeurent l'éditeur de son oeuvre. Sternes est son treizième ouvrage en notre maison d'éditions. Régulière collaboratrice des éditions EST, Maria Mikhaylova, d ? origine russe, est une artiste d ? arts plastiques complète. Elle expose dans toute l ? Europe ses toiles, dessins et encres. Tout dernièrement à Venise, Nice, Saint-Paul de Vence, Beaugency... Saisie par la puissance évocatrice de Sternes, elle a littéralement plongé dans ce poème afin de délivrer toute la puissance graphique qui l ? anime.

03/2024

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Histoire de France

Philibert de Chalon. Prince d'Orange

" C'est vers l'an 1000 qu'apparaît pour la première fois dans l'Histoire la lignée des comtes de Bourgogne. C'est en 1530 qu'elle s'éteint, après cinq siècles, avec Philibert de Chalon, prince d'Orange. Philibert de Chalon est une figure de légende. Franc-comtois, il naît à Lons-le-Saunier en mars 1502 et meurt au combat en août 1530, à vingt-huit ans, alors qu'il conduit la guerre en Italie pour Charles Quint. En quatre ans d'une chevauchée infernale, remplaçant le connétable de Bourbon tombé sous les murs de Rome, il se rend maître de l'Italie et permet le couronnement à Bologne de l'empereur par le Pape Clément VII. Il prend Rome, bat l'armée française, conquiert le royaume de Naples, soumet la République de Florence, rétablit le pouvoir des Médicis sur la Toscane. Ce grand capitaine vit dans un monde ; l'Italie de la Renaissance, que Michelet appelle " un carnaval de la mort ". Il est emporté par le sac de Rome qu'il ne peut empêcher. Il affronte la peste à Rome, Naples et Florence. Il rencontre l'horreur et la contagion, l'égoïsme et la lâcheté des hommes livrés à eux-mêmes. Il s'oppose au pape qui se comporte en chef de clan des Médicis. Je suis entré dans sa vie, je l'ai suivi dans ses campagnes. J'ai découvert un être profondément humain, attachant dans ses doutes, son désenchantement quand il apprend que Charles Quint se détourne de l'Italie et l'abandonne. J'aime sa devise : " Je maintiendrai ", qui est aujourd'hui encore celle de la maison d'Orange. Je maintiendrai un nom, un titre, un héritage, ; plus encore, un état d'esprit, une façon de se tenir dans la vie, de rire aussi et, le moment venu, d'affronter la mort. " J-P. S.

10/2005

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Portugal

Comptoirs du monde. Les Feitorias portugaises ; XVe-XVIIe siècles

Dans le cadre de l'année France-Portugal, l'histoire d'un phénomène encore largement méconnu du grand public : les feitorias. Catalogue de l'exposition présentée au château d'Angers du 9 juin au 9 octobre 2022. Dans la seconde moitié du XIVe siècle, ravagé par des épidémies de peste et par une guerre de succession, le Portugal, exsangue, se lance pourtant dans une expansion, au départ fortement teinté de prétextes religieux. Se développent ainsi les comptoirs (feitorias) entrepôts installés dans les zones côtières, construits dans le but de centraliser et, ainsi, de dominer le commerce des produits locaux vers le royaume (et de là vers l'Europe). Ils fonctionnent à la fois comme marché, entrepôt, lieu de rétention des esclaves, point d'appui à la navigation et aux douanes. Ainsi les Portugais détournent à leur profit une grande partie du commerce des épices vers l'Europe, jusqu'ici assuré par Venise. A Lisbonne, la Casa da lndia, centre de réception des marchandises de l'Orient, régule ce système, dès sa création en 1500. Un autre volet de l'empire commercial est la feitoria de Flandres, à Anvers, où les Portugais redistribuent les marchandises dans les pays de l'Europe du Nord. La conjoncture internationale pousse le Portugal à créer, dans le dernier quart du XVIe siècle, un second complexe économique entre les deux rives de l'Atlantique. De nombreuses feitorias sont alors créées le long des côtes d'Afrique occidentale et australe, dans l'océan Indien et au Brésil, de plus en plus centrées sur le commerce des esclaves. Après des éclairages historiques et artistiques, l'ouvrage déploie un portfolio photographique d'oeuvres accompagnées de notices suivant les axes de l'exposition : La construction d'une histoire héroïque / Que vont-ils chercher ? / L'Afrique / L'Inde / Le Japon, la Chine, le Brésil.

06/2022

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Languedoc-Roussillon

Les ricochets de la vie [EDITION EN GROS CARACTERES

Le temps d'un été, Max et Jacquotte accueillent leurs petits-enfants, des presque inconnus. Trop de non-dits, un secret, les ont éloignés. L'amour patient d'une grand-mère, le passé enfin pardonné et une passion partagée pour la peinture sauront-ils renouer les liens distendus d'une famille ? Eté 1986. C'est dans leur maison de L'Isle-sur-la-Sorgue, la Venise Comtadine, haut lieu d'art et de brocante, non loin de l'emblématique Fontaine-de-Vaucluse, que Jacquotte et Max accueillent leurs petits-enfants. Pour la première fois, leur fille Nelly leur confie Nans, onze ans, et Fanny, six. Elle a pris ses distances avec ses parents depuis des années. Que s'est-il passé pour que leur relation soit devenue inexistante ? Nans et Fanny arrivent à contrecoeur chez des grands-parents qu'ils connaissent à peine : un grand-père taiseux et une grand-mère qui se plie en quatre pour eux... et qui les use par son énergie. Heureusement, il y a l'oncle Christophe, qui prend la vie avec philosophie. Pendant les horaires de fermeture de son petit café, il emmène ses neveux pêcher sur sa barque provençale à fond plat. C'est en partie grâce à la peinture que les fils vont se dénouer et un lien fort se créer car bientôt les enfants découvrent que Max, si peu enclin à partager des moments avec eux, fut un peintre renommé. Et le jeune Nans, fou de dessin, se découvre une passion pour les pinceaux. C'est aussi grâce à un passé apaisé que Nelly et ses parents vont se retrouver. Mais quelques mois plus tard, Jacquotte meurt d'une tumeur au cerveau, laissant derrière elle l'ultime preuve de l'amour qu'elle portait à Max...

06/2022

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Littérature française

Les frères Y. Suivi de Les véritables frères Y

En haut : deux têtes, quatre bras, quatre poumons et deux coeurs dans un double thorax. En bas : un nombril, un pénis, deux testicules, deux jambes et... trois fesses. Un inventaire à la Prévert pour un corps facétieux. Ce sont les Frères Y. Inspiré librement d'une histoire vraie, ce roman raconte, avec beaucoup d'humour et d'empathie, le destin d'une erreur génétique, la vie peu ordinaire d'un ypsiloïde ou, pour le dire plus simplement, des frères siamois Giuliano et Gian-Giuseppe, qui ont partagé le même corps durant toute leur existence. Vingt années d'exhibitions dont on sait presque tout, quarante ans de silence, de retraite et d'amour, dont on ne sait presque rien. Nés dans le nord de l'Italie en 1877, ils ont été examinés et exhibés jusqu'à l'âge de vingt ans dans divers pays d'Europe et à travers les Etats-Unis, avant de s'installer, fortune faite, dans une villa près de Venise. Porté par une écriture élégante et rigoureuse, le roman de Marie-Eve Sténuit évite tous les pièges du voyeurisme et nous rappelle que l'humain, si "monstrueux" soit-il, n'est pas seulement l'image que l'on a de lui. La réédition de ce roman exceptionnel propose le texte original et un essai inédit : une enquête passionnante et abondamment illustrée sur la vie réelle des deux célèbres frères siamois du roman et de quelques-uns de leurs non moins fameux confrères du monde des "freaks". Marie-Eve Sténuit, en nous racontant les destinées plus ou moins heureuses de ceux que l'on croise dans les Frères Y, nous communique ainsi un peu de sa fascination pour cet univers.

02/2015

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Acteurs

Je chemine avec... Ariane Ascaride

"Sait-on vraiment qui on est ? On est multiple tout au long de sa vie. On se construit sur une espèce de socle social, une origine géographique. Moi, je suis née à Marseille, en 1954, dans une famille "populaire". Je ne suis pas une héritière. Ou plutôt, je suis héritière de la vie des gens qui m'ont précédée, mais qui étaient ouvriers, paysans et immigrés. Je crois que je n'ai pas trahi la jeune fille que j'étais à 18 ans. Je suis une comédienne "connue", comme on dit, avec une identité assez forte dans mon milieu professionnel, et même à l'extérieur ! Et je suis tout autant comédienne que citoyenne. J'adore mon métier - jouer -, mais il y aura toujours dans le choix de mes projets une volonté de donner à voir des images de femmes qui sont très ancrées dans une réalité sociale". Ariane Ascaride traverse une enfance assez solitaire. Tombée dans le théâtre dès ses 8 ans, elle "monte" à Paris pour tenter l'entrée au Conservatoire, tout en poursuivant des études de sociologie à la Sorbonne. Elle rencontre Robert Guédiguian, son futur mari, dans les réunions syndicales de leur université. En 1981, ils tournent Dernier Eté, premier film d'une longue série ensemble, jusqu'à ce jour de 1998 où Ariane reçoit sans y croire le César de la meilleure actrice pour Marius et Jeannette. Ce tournant dans sa carrière lui offrira de multiplier les collaborations au cinéma, à la télévision et au théâtre. En 2019, elle reçoit le prix d'interprétation à la Mostra de Venise pour Gloria Mundi. Enfin, Ariane est attachée à un autre rôle : celui de femme dans la société. On la connaît pour ses interventions indignées face aux injustices sociales, qu'elle combat à l'écran comme à la ville. Entretiens menés par Sophie Lhuillier

05/2023

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Histoire de France

La révolution rêvée. Pour une histoire des intellectuels et des oeuvres révolutionnaires 1944-1956

" De la résistance à la révolution ". C'est le mot d'ordre qui prévaut à la Libération. Casson l'écrira quelques années plus tard ; le quotidien Combat en fait sa devise aussitôt. Autrement dit, la révolution accomplirait la promesse que portait la résistance. Et c'est autour de cette promesse, de ce rêve, que s'est organisée la vie intellectuelle française. Ils allaient la traverser, puis la déchirer. Des débats qui en sont nés, de cette passion qui a fait de la France le phare de la vie intellectuelle mondiale, Michel Surya a choisi de rendre compte en se concentrant sur les œuvres elles-mêmes, sur les conditions de leur apparition, le contexte dans lequel elles furent écrites, et l'effet qu'elles produisirent. Travail titanesque : dépouillement systématique des revues (petites et grandes), à commencer par Les Temps modernes, La Nouvelle Critique, Les Lettres françaises ; relecture des œuvres et de leur critique ; récit de leur réception et de leur diffusion. Notre guide ici, ce sont les œuvres, donc. Et quelles œuvres, quand les intervenants ont pour noms Sartre, Mauriac, Breton, Rousset, Benda, Blanchot, Aragon, Koestler, Eluard, Leiris, Antelme, Martin-Chauffier, Vercors, Bataille, Malraux, Paulhan, Beauvoir, Vittorini, Ribemont-Dessaignes, Jankélévitch, Péret, Lukàcs, Mascolo, Levinas, Char, Monnerot, Ponge, Garaudy, Triolet, Camus, Lefebvre, Merleau-Ponty, Jdanov... Ce que produit ce choc des idées ? Une formidable pénétration des thèmes de l'engagement, de la responsabilité particulière des intellectuels au regard du nécessaire et du vrai, de leur devoir de juger l'histoire et d'agir sur elle. Hommage, en quelque sorte, à ceux qui, les premiers, ont pensé l'impasse du communisme sans pour autant renoncer à poursuivre le rêve de révolution au-delà de lui.

10/2004

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Pédagogie

Vers la sécession scolaire ? Mécaniques de la ségrégation au collège

L'école, dernier bastion du brassage social ? Un mirage rassurant. Mais l'absence de mixité sociale dans les classes n'est-elle pas le simple reflet des inégalités géographiques ? Non plus, et cet essai le souligne avec force : le système scolaire est traversé par ses propres fractures sociales. De là à parler d'une sécession scolaire ? Les travaux de Youssef Souidi permettent de saisir l'ampleur prise par la ségrégation sociale sur les bancs des collèges français. Par l'analyse des données issues de milliers d'établissements, l'économiste estime sous un jour nouveau la contribution des différents acteurs - parents d'élèves, mais aussi responsables politiques - à ce phénomène. A travers un tour de France des communes, il distingue ainsi des configurations aux contrastes marquants : une scission s'est parfois déjà opérée entre collèges privés à la composition sociale favorisée et collèges publics qui assument quasiment seuls la prise en charge de la difficulté sociale. S'appuyant sur des travaux en sciences sociales et des expériences de politiques publiques, en France comme à l'étranger, cet ouvrage propose aussi des pistes pour remédier à ce problème majeur. Car il ne suffit pas d'invoquer la devise républicaine pour bâtir une école à la hauteur des enjeux, encore faut-il lui donner corps. Youssef Souidi est chercheur postdoctorant au CNRS et à l'université Paris Dauphine-PSL. Il est l'auteur d'une thèse sur les mécanismes de la ségrégation sociale en milieu scolaire, sous la direction de Julien Grenet et Elise Huillery, soutenue à la Paris School of Economics et à l'EHESS. Ses travaux s'appuient sur de nombreuses sources de données, en vue d'améliorer la connaissance de faits sociaux et d'évaluer les effets des politiques publiques.

04/2024

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Poitou-Charentes

Un grand week-end à La Rochelle. Ré, Oléron, Marais Poitevin

Tous les sites incontournables, des balades et des activités en plein air, nos adresses coups de coeur et nos expériences uniques pour vivre un très GRAND Week-End à La Rochelle et dans les îles de Ré et d'Oléron grâce à ce guide rédigé par une spécialiste de la destination. Dans ce nouveau guide : - La Rochelle, avec son Vieux port fortifié considéré comme l'un des plus beaux d'Europe, son aquarium prestigieux, ses tours médiévales... La ville est particulièrement animée avec ses restaurants de fruits de mer, ses nombreux commerces et ses grandes manifestations, avec en point d'orgue Les Francofolies en été. - Les îles de Ré et d'Oléron : très prisées en haute saison, beaucoup plus intimes entre la Toussaint et Pâques, elles présentent des visages très différents selon la saison. Symbole d'une certaine douceur de vivre, elles attirent de plus en plus les citadins en quête d'un grand bol d'air et d'authenticité. - le Marais poitevin, surnommé la "Venise verte" , qui propose une véritable immersion dans un réseau de canaux très verdoyants, pour une expérience nature à quelques kilomètres de la Rochelle. - Et toujours dans cet ouvrage ce qui fait la force des guides Un Grand Week-End : - Une présentation, claire, moderne et pratique, avec des carnets d'adresses placés à la suite de chaque visite, pour les repérer plus rapidement. - Des expériences uniques qu'on ne peut vivre qu'en Charente-Maritime et des activités sportives 100 % locales, dont plusieurs randonnées en bord de mer. - Notre sélection des meilleures restaurants de fruits de mer, des bars à vins, des hôtels de charme, des artisans authentiques... - Les coups de coeur et les tops de notre auteure, Maud Coillard-Simon, experte de la Charente-Maritime où elle se rend presque chaque année.

06/2022

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Littérature française

Quand la peine le dispute à la colère

Philippe Randa dont la devise pourrait être : "Je suis un auteur censuré extrêmement diffusé" , comme il l'affirme lui-même. Un clin d'oeil, une boutade, un regret, une frustration ? Non : l'engagement sincère d'un homme libre. De ces hommes libres qui doivent être donc enchaînés ou, comme l'a écrit Guy Béart en substance dans une célèbre chanson : "Celui qui dit la vérité doit être exécuté" . Mais un homme libre en effet extrêmement diffusé : auteur de 119 livres, romans policiers, essais, études historiques, dictionnaires ; mais aussi chroniqueur politique, directeur de trois maisons d'éditions, animateur d'émissions sur Radio Libertés et TVLibertés, pour ne signaler que l'essentiel d'une vie riche en diversité et en expériences. Pour les Chinois, 2018 est l'année du Chien et ce dernier recueil aurait pu s'appeler : "2018, une année de Chien" ! tant les évènements qui se sont succédés ont été surprenants, inattendus, violents, choquants parfois, improbables souvent. La galerie de l'année 2018 de Philippe Randa est variée, de Jeanne d'Arc et son avatar métissé à Johnny Hallyday et sa famille des Atrides, en passant par Bertrand Canta, Michel Onfray ou nos plus beaux spécimens de la vie politique, Gérald Darmanin ou le sacro-saint Nicolas Hulot. Il y en a pour tout le monde ! La colère justement, mais celle des Gilets Jaunes qui ont éclairé notre fin d'année 2018 d'une lumière improbable, mais pleine d'espoir dans la capacité à résister à l'anesthésie de notre doucereuse et terrible démocratie. Le problème avec Philippe Randa, c'est qu'il pose toujours des questions dérangeantes, qu'il apporte des commentaires impertinents et qu'il fournit des analyses à contre-courants. Si cela réjouit les uns, cela indispose beaucoup d'autres.

02/2019

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Sociologie

La fabrique des "meilleurs". Enquête sur une culture d'exclusion

Pourquoi la France, qui se veut modèle universel en matière de solidarité et de protection sociale, ne parvient-elle pas à résorber un taux de chômage et de pauvreté parmi les plus élevés des pays riches ? Comment se fait-il que la gauche comme la droite échouent depuis vingt ans sur ce terrain ? Le fait est que, malgré nos coûteux systèmes d'assistance, nous avons quasi autant de pauvres que la très " libérale " Amérique. Contrairement à ce que l'on pense parfois, les causes principales de cet échec ne sont ni économiques, ni techniques, mais culturelles. C'est la rançon d'un usage dévoyé de la méritocratie. Dans la très élitiste société française, c'est la performance du " meileur " qui commande et verrouille l'accès à l'emploi. Sous la devise " À chacun selon ses mérites ", les systèmes de formation fonctionnent comme une raffinerie chargée de sélectionner très tôt - bien trop tôt - la crème de la nation. Ainsi a été tracée une " voie royale " instaurant une séparation entre " élus " et " déchus ". Les conséquences de cette discrimination sont désastreuses : une relation hystérique des parents à l'égard de l'école, un mépris pour ceux qui y échouent, des réflexes corporatistes impitoyables, mais surtout un déficit tragique de main-d'œuvre bien formée. Inefficace, cet élitisme. Pour le discours devenu dominant, les éliminés ou les " déclassés " n'ont eu que " ce qu'ils méritaient ! ". Cette indifférence et ce " racisme social " imprègnent dorénavant notre culture. Dans notre pays, il est devenu très dur, pour ne pas dire impossible, de remonter la pente lorsque l'on est relégué parmi les déclassés. Sans langue de bois ni préjugés idéologiques, Patrick Fauconnier mène dans ces pages une enquête saisissante.

04/2005

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Grandes réalisations

Gabriele d'Annunzio. Le poète architecte

ARGUMENTAIRE En 1921, il y a cent ans, le poète Gabriele d'Annunzio (1863-1938) prenait possession d'une propriété sur le lac de Garde qu'il allait au cours des années aménager en un domaine unique au monde, dans lequel il associe le symbolisme, un patriotisme exacerbé, et une volonté singulièrement forte de commémorer un oeuvre révolutionnaire et l'esprit qui présida à la rédaction de la constitution de la Régence italienne du Carnaro, à Fiume, sur la côte dalmate - la plus libérale jamais écrite. Le livre retrace l'histoire des premières demeures décorées par d'Annunzio (le pavillon Mammarella à Francavilla al Mare, le chalet Saint-Dominique à Arcachon, la Casetta Rossa à Venise...) puis se focalise sur sa réalisation majeure, le Vittoriale degli Italiani, ses bâtiments, ses collections d'objets, qui s'inscrivent dans une longue tradition européenne, dans le sillage de Sir John Soane à Londres, Louis II de Bavière à Schönbrunn ou de Pierre Loti à Rochefort. LES AUTEURS Dario Matteoni est un historien de l'architecture et critique d'architecture italien, auteur de nombreux ouvrages, notamment sur la ville de Livourne, Le Corbusier, la cité mondiale, les peintres (notamment Osvaldo Peruzzi)... Il est l'auteur de l'article "Gabriele d'Annunzio et le Vittoriale degli Italiani" publié dans l'ouvrage collectif "Modernes Arcadies, Domaines, demeures et jardins inspirés XIXe-XXe siècle" . Artiste pluridisciplinaire, France de Griessen est auteure, photographe, musicienne, aquarelliste, comédienne et styliste. Elle a notamment contribué en tant que photographe aux ouvrages "Asnières 1920-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse 1900-1930 Art Nouveau Art Déco" , "Montparnasse du rêve, un art de vivre Art Déco" , "Montmartre 1900-1930" et "Saint-Germain-des-Prés 1900-1950" .

04/2024

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Littérature française

Station Rome

Dans quatorze minutes, je suis dehors, sans argent, et je n'ai plus qu'une cigarette. Il va falloir renflouer les caisses, aller faire la manche. La corvée. Récupérer une quinzaine d'euros : cinq pour les clopes, sept pour ce soir et trois pour demain. Je déteste mendier. Ce n'est pas tant le geste, la position humiliante qui me gêne. Non, ça, on s'y fait, avec le temps. Mais les regards. Mauvaise humeur, haine, pitié écourante, terreur, tous les sentiments les plus dégueulasses y passent. Ce qui m'atteint le plus, c'est cette indifférence feinte, ce coup d'oil rapide, en coin, avant d'accélérer le pas, cette peur de me regarder dans les yeux, comme un des leurs. À Paris, au cour de l'hiver, un clochard écrit son journal : il raconte ses journées et ses nuits, les passants indifférents, les humiliations et les petites victoires quotidiennes contre le froid, la faim, contre les autres aussi... Vivre dans la rue est une lutte de tous les instants. Sur le quai de la station Rome où il a ses habitudes, parmi tous les visages qui défilent devant lui et qui ne le voient pas, il remarque celui d'une jeune femme, qu'il se met à guetter tous les jours. Pour le simple plaisir de la voir passer, mais aussi parce qu'elle lui rappelle une troublante violoncelliste qu'il a connue par le passé. Car, à trente-sept ans, cet homme a eu une vie avant d'être SDF... Très actuel, porté par une langue tour à tour crue et poétique, Station Rome est un roman âpre et dense.

02/2013

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Critique littéraire

François le Champi. Le parti-pris des humbles

Après avoir été dénigrée, parce que scandaleuse, de son vivant, George Sand est aujourd’hui souvent considérée comme un écrivain mineur, mettant en scène des paysans idéalisés et une vision idyllique, donc réactionnaire, du travail de la terre. François le Champi fait précisément partie de ses romans champêtres, honnis par une certaine intelligentsia « de gauche », qui dénie à leur auteur ce qu’on lui reconnaissait de son temps et pour quoi on la dénigrait alors : une réflexion sociale révolutionnaire. Pourtant, ce conte, dont l’écriture cherche à s’inscrire dans une tradition rurale, en opposition à la culture citadine, est le fruit et la manifestation d’une réflexion critique sur le dédain dans lequel est maintenue la culture populaire. Cette réflexion accompagne l’évocation de grands thèmes sociaux, qui traversent toute l’œuvre de G. Sand : la misère sociale, incarnée par le champi et sa mère adoptive, la condition féminine et la servitude des femmes dans le mariage, avec le couple formé par Madeleine et son mari, le regard de la société sur les amours transgressives, au travers du second couple qui se forme à la fin du roman, celui de Madeleine et du champi devenu adulte, de treize ans son cadet. C’est peut-être précisément le dédain dont fait l’objet ce roman de G. S. (comme les autres de la même) qui est le signe de son actualité : par sa forme comme par son fond, il nous invite à repenser certains de nos positionnements et de nos évidences, même et surtout peut-être ceux qui se targuent d’être « révolutionnaires », et c’est dans cette perspective qu’on l’abordera.

10/2014

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Littérature étrangère

Un lieu nommé Oreille-de-Chien

Ce roman est le livre d'un voyage ou plutôt d'un double voyage : celui que fait un jeune journaliste jusqu'à une bourgade appelée Oreille-de-Chien, à plus de trois mille mètres sur la Cordillère des Andes, mais également celui, parallèle, qui le projette à l'intérieur de lui-même, vers les tréfonds de ses souvenirs. Nous sommes au Pérou, quelques années après la chute de Fujimori et la fin de la "guerre sale" entre le Sentier Lumineux et l'armée régulière péruvienne. Pendant ce conflit meurtrier, les paysans indiens d'Oreille-de-Chien ont été tués indistinctement par les guérilleros et les patrouilles militaires qui ont mené dans la zone une répression d'une violence extrême. C'est pourquoi le nouveau président, Alejandro Toledo, choisit le village pour lancer l'un de ses programmes sociaux destinés aux populations andines, un geste politique fort et hautement symbolique. Comme bien d'autres journalistes de la capitale, le protagoniste est envoyé couvrir l'événement, mais il n'imagine pas ce qui l'attend dans ces montagnes où il va s'éprendre d'une femme indienne et découvrir un autre visage de son pays et de lui-même. Par petites touches, avec une écriture agile, fine et intelligente, Iván Thays restitue l'atmosphère irréelle d'Oreille-de-Chien et plonge son lecteur dans un univers dense et magique où les tensions culturelles et ethniques restent très vives. Son récit est une grande histoire d'amour et de haine, mais aussi un regard nouveau sur le Pérou actuel, à l'heure des politiques de la mémoire et du triomphe de la mondialisation.

02/2011