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Herve Hugon

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Littérature française

Un jour viendra... Poètes et écrivains, citoyens d'Europe, citoyens du monde

"Un jour viendra où la France, vous Russie, vous Italie, vous Angleterre, vous Allemagne, vous toutes nations du continent [...] vous constituerez la fraternité européenne". Ainsi s'exclamait Victor Hugo lors du Congrès des amis de la paix universelle réuni à Paris le 22 août 1849. "Un jour viendra où l'Europe triomphera de ses misères et de ses crimes, où elle revivra enfin [...] Ce jour-là, nous autres Européens, retrouverons avec vous une patrie de plus" : un siècle plus tard, en 1951, Albert Camus affirmait à son tour devant des républicains espagnols exilés à Paris, son espérance de voir un jour une Europe fraternelle. Ce combat pour l'union des pays d'Europe et la paix mondiale, nombre ont été, depuis le siècle des Lumières, les poètes et les écrivains à le mener avec ardeur. Ce fur notamment le cas dans les années 1920 et 1930, partagées entre l'espoir qu'avait fait naître, le 28 juin 1919, la création de la Société des Nations et l'effroi suscité par la montée des totalitarismes. Aux textes tantôt graves, tantôt enflammés, écrits pendant l'entre-deux guerres font écho dans le présent ouvrage les contribution de trois auteurs d'aujourd'hui - Nimrod, Maya Ombasic et Xavier North. Comme si, pour reprendre les termes d'Alexis Leger en 1930, nous étions encore, malgré les incontestables progrès intervenus depuis, à cette "heure décisive où l'Europe attentive peut disposer elle-même de son propre destin".

05/2019

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Histoire internationale

La grande histoire des Nouveaux mondes

Lorsque l'on évoque l'histoire des Grandes Découvertes, les noms de Colomb, de Cortés ou de Moctezuma nous viennent à l'esprit. Si l'on aborde l'Amérique latine, la liste s'allonge : Bolívar, Perón, Zapata, Fidel Castro, Pinochet ou Hugo Chávez. N'aurait-on pas plaisir à voir toutes ces personnalités replacées dans leur contexte ? Tant de films, de séries, de romans nous ont raconté la révolution américaine, la guerre de Sécession, les cow-boys et les Indiens ou les luttes de Martin Luther King que l'on croit tout savoir de l'histoire des Etats-Unis. Est-on sûr d'en comprendre précisément les ressorts ? A l'inverse, la connaissance générale que l'on a de l'histoire de l'Océanie se résume à fort peu : des vahinés et des cocotiers. Quel dommage ! Depuis l'aventure du peuplement de cet immense espace par des populations en pirogue jusqu'aux grandes batailles qui s'y sont déroulées au XXe siècle, elle est pourtant d'une richesse inouïe. François Reynaert nous emmène dans ce que les Européens, en les découvrant, ont vu comme des "Nouveaux Mondes" : l'Amérique et l'Océanie. Avec le talent de conteur qui a fait le succès de ses précédents livres, il nous offre une synthèse claire et accessible de plusieurs millénaires d'histoire. Il nous fait voyager des grands empires précolombiens à l'Amérique de Trump, des premiers Polynésiens au Pacifique du XXIe siècle.

10/2020

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Histoire internationale

Lettres d'une vie

Une écriture fine et déliée qui court sur le papier... Lucrèce écrit. Beaucoup. En italien ou en espagnol, sa langue paternelle. Dans une langue châtiée, qui témoigne d'une éducation hors du commun. Des centaines de lettres, pour la plupart inédites, d'échanges - politiques, sentimentaux, amoureux -, sortis à tout jamais de l'ombre des archives de Modène, de Mantoue et du Vatican. Elles dévoilent un portrait de la mythique Lucrèce Borgia (1480-1519) à mille lieues de la sulfureuse et manipulatrice bâtarde du pape, maniant poison et séduction, objet de la légende noire façonnée par Victor Hugo. Ainsi se fait entendre, signant la destinée d'une princesse accomplie de la Renaissance, une voix singulière où affleure une sensibilité à fleur de peau dans d'émouvantes lettres d'amour destinées à ses amants comme à son époux. La jeune fille fragile, enfant chérie de son père Alexandre VI et de son frère César, mariée à trois reprises selon le hasard des alliances politiques familiales, se métamorphose peu à peu en une véritable femme d'Etat. A la tête du puissant duché de Ferrare, elle louvoie habilement entre un pape crispé sur ses prérogatives et un roi de France avide de conquêtes italiennes. Remarquable mécène, elle fédère autour d'elle artistes et humanistes en une cour brillante enviée de toute l'Europe, digne de celle de sa belle-soeur Isabelle d'Este. Une anthologie exceptionnelle pour une Lucrèce inédite.

09/2014

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Critique Poésie

Ressusciter quand même. Le matérialisme orphique de Stéphane Mallarmé

La première version du fameux Sonnet en or-ix, le plus mystérieux et jusqu'ici indéchiffré poème de Mallarmé (le ptyx..), est intitulée "Sonnet allégorique de lui-même". D'où le jeu littéraire de le déchiffrer... comme une allégorie. C'est la première partie de cet essai. Cette allégorie se révèle très précise. Et si c'est bien une allégorie "de ce poème-ci", ne serait-ce pas une allégorie de la poésie en général ? Après enquête, il se révèle que cette allégorie vaut pour une grande partie de l'oeuvre de Mallarmé, y compris "Un coup de dés jamais n'abolira le hasard", mais pas toute. De même, le lecteur pourra-t-il vérifier qu'elle éclaire certains des plus célèbres poèmes de la littérature (de Hugo à Aragon), mais pas tous : c'est une allégorie de ce que c'est qu'écrire un poème, du rapport de la poésie à l'univers et à sa splendeur mortelle. L'auteur fait même une incursion dans la poésie anglaise en prenant pour test le "Prufrock" de TS Eliot. La grande étude d'Alain Lipietz permet d'en finir avec la vision d'un Mallarmé "qui n'aurait scruté d'autre horizon que celui du langage". Mallarmé a quelque chose à dire, il parle aux femmes et aux hommes de notre temps et, même si l'auteur a de fortes réticences envers son élitisme, il tient son message pour essentiel.

02/2021

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Littérature française

Les bonnes nouvelles arrivent surtout quand on ne les attend pas

Dans cet immeuble parisien, il y a Hugo, le jeune vendeur de journaux, qui désespère qu'on le rappelle. Il y a Lucienne qui, alors que les souvenirs semblent s'éteindre, lève le voile sur le plus grand secret de sa vie. Il y a Marine, pour qui une bonne nouvelle pourrait sonner comme une fin. Ou encore Elias, dont le vélo traverse Paris à la vitesse de l'éclair alors qu'il se perd dans ses pensées. Tous les jours, on se côtoie mais l'on ne se connaît pas, on se croise mais l'on ne se voit pas. Derrière des portes bien souvent fermées, comment douze destins pourraient-il être liés ? Comment réagissent-ils face aux imprévus ? Les rêves pourront-ils un jour prendre le dessus sur la réalité ? Au fil des mois, des saisons et des âges, Claire Musiol tisse avec tendresse quelques moments de vies et explore toute la complexité humaine à travers douze portraits vibrants d'humanité. Avant d'écrire des livres, Claire Musiol a beaucoup voyagé, été diplômée en géopolitique, cadre à Paris, enseignante en Californie et chercheuse en Caroline du Nord. Aujourd'hui, elle a posé ses valises près de la Méditerranée et promène sa plume entre les genres littéraires. Elle a publié plusieurs livres : romans, nouvelles et poésie. On la trouve également en anthologies, en animation d'ateliers d'écriture et sur scène pour des lectures ou des performances d'écriture.

06/2023

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Expression écrite

Langue française minute. 200 difficultés à surmonter pour écrire et parler un français correct

Clair et complet, ce livre propose des astuces, des explications et des exemples pour éviter de faire les fautes de français les plus courantes, à l'écrit comme à l'oral Cette collection " Minute ", qui promet de s'immerger dans un sujet en 200 points, au rythme d'une minute par-ci par-là, se propose présentement de s'attaquer aux difficultés de la langue française. Avec le plus de pragmatisme possible. Il ne sera pas question de théorie grammaticale, bonne pour nos sages Académiciens, mais d'égrener les sujets nous posant des problèmes au jour le jour, que ce soit à l'occasion de l'écriture d'un courriel, au cours d'une discussion en famille, voire d'une prise de parole en conférence de presse au plus haut sommet de l'Etat ! Nous avons osé une petite fantaisie, à contre-courant des ribambelles d'ouvrages sur le thème : illustrer la majeure partie des leçons avec des exemples puisés dans l'histoire de France. Nous y avons vu un moyen de capter l'attention et, espérons-le, de fixer les connaissances acquises. Progressons, donnons-nous pour objectif de respecter les règles existantes, tout en écoutant Victor Hugo nous dire : " [... ] la langue française n'est point fixée et ne se fixera point. Une langue ne se fixe pas. L'esprit humain est toujours en marche, ou, si l'on veut, en mouvement, et les langues avec lui. " (préface de Cromwell, 1827).

08/2021

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Littérature française

Depuis que je vous ai lu, je vous admire. Visites d'écrivains à leurs maîtres

Ils sont prêts à tout. Traverser les océans, sonner sans s'annoncer, ou faire jouer des relations, que parfois ils n'ont pas, pour un instant passé avec un écrivain qu'ils admirent. Si la plupart sont sincères, d'autres ne seraient pas contre un coup de pouce pour " entrer en littérature " . L'écrivain, s'il se méfie des idolâtres, se laisse parfois déborder par de vils flatteurs. Confrontations cruelles, vrais échanges, amitiés naissantes, détestations éternelles, encouragements sincères : la surprise est au bout de la rencontre. En s'appuyant sur les récits des protagonistes eux-mêmes, ce livre nous raconte des péripéties d'admirateurs. De Casanova visitant Voltaire à la jeune Susan Sontag allant voir Thomas Mann, les générations et les cultures se croisent, dans la ferveur littéraire. Gide a visité Verlaine. Qui a visité Hugo. Qui a visité Chateaubriand... Tant qu'il y aura des écrivains, leurs émules chercheront à entrouvrir leur porte. Quitte à parfois la forcer. Une ode à la littérature. Catherine Sauvat a écrit plusieurs biographies, dont celles de Robert Walser (Le Rocher, 2002), Stefan Zweig (Folio, 2006), d'Arthur Schnitzler (Fayard, 2007), d'Alma Mahler (Payot, 2009), de Louis Moreau Gottschalk (Payot, 2011) de Rilke (Fayard, 2016), ainsi que d'un roman graphique sur l'écrivain Léopold Sacher-Masoch, L'homme à la fourrure, avec les dessins d'Anne Simon (Dargaud, 2019). Elle est également co-auteur de plusieurs documentaires.

09/2021

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Poésie

Oeuvres poétiques complètes. Tome 1

Né le 16 juin 1947, Kiril Kadiiski, poète, essayiste, traducteur de poésie, s'est toujours situé en marge des critères officiels de la littérature sous le régime communiste. Un des fondateurs du samizdat bulgare et premier éditeur privé de Bulgarie, il a traduit maints poètes français et russes, parmi lesquels Villon, Molière, Hugo, Baudelaire, Verlaine, Mallarmé, Rimbaud, Apollinaire, Cendrars, Tiouttchev, Bounine, Blok, Volochine, Pasternak. Avec plus de quinze recueils publiés, Kiril Kadiiski est le poète bulgare le plus traduit en France. Ses livres ont paru en Espagne, Italie, Grèce, Serbie, Roumanie, Macédoine et ses poèmes sont traduits en anglais, allemand, suédois, polonais, hongrois, russe, biélorusse, ukrainien, slovaque, turc et finnois. Récompensé par des prix bulgares et étrangers prestigieux : Ivan Franko (Ukraine, 1989), Grand Prix européen de poésie (Roumanie, 2001), Max Jacob étranger pour l'ensemble de son oeuvre (France, 2002), Prix national de traduction du ministère italien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale (2011), Prix littéraire international Artur Lundkvist pour sa contribution aux relations culturelles bulgaro-suédoises (2011), Grand Prix international de traduction "? umaû Pocculo/Read Russia" (2018), il est Chevalier des Arts et des Lettres pour mérite envers la culture française, membre du P. E. N. club bulgare, membre cofondateur de Cap à l'Est (mouvement des poètes francophones) et enfin membre correspondant de l'Académie Mallarmé. Il a été directeur de l'institut culturel bulgare à Paris de 2004 à 2009.

03/2022

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Penser l'écologie

Sorry Children. Les pires excuses à donner demain à nos enfants pour avoir ravagé la planète et autant d'actions pour réagir aujourd'hui

Qu'allons-nous bien pouvoir dire à nos enfants pour leur expliquer pourquoi nous leur laissons un monde à ce point dégradé ? Qu'il fallait faire du fric ? Que c'était trop tard ? Pas nos priorités ? Qu'on avait besoin de bouffer cinq steaks par semaine ? Nous sommes très forts pour produire des justifications plus ou moins recevables pour nous "tirer d'affaire" : c'est-à-dire nous permettre, individuellement et collectivement, de supporter notre inaction et d'assister tranquillement à la destruction du vivant, l'épuisement des ressources et l'aggravation progressive des problèmes climatiques. Face à cette apathie qui semble pathologique, on a envie de secouer l'humanité tout entière (et certains spécimens en particulier ! ) en hurlant "Réagis ma vieille ! Mais réagis ! Qu'est-ce que tu attends, bon sang ? " . C'est à cette question complexe que ce livre s'attaque : "Pourquoi ne réagissons-nous pas à la hauteur des enjeux ? " Appuyées ici par les centaines de photos de Josef Helie (dont celles de Corinne Masiero, Nicolas Hulot, Anny Duperey, Noam Chomsky, Pablo Servigne, Hugo Clément, Clara Morgane, IAM, Guillaume Meurice, Philippe Katerine...), les excuses deviennent un prétexte pour décortiquer les nombreux mécanismes freinant un "réveil écologique" massif. En prenant du recul face à ces justifications tantôt graves et sérieuses, tantôt ironiques et décalées, ce livre invite à mieux les comprendre pour les dépasser et réagir aujourd'hui plutôt que s'excuser demain.

09/2021

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Guides gastronomiques

Petits secrets de grands chefs. Portraits & recettes familiales des grands de la gastronomie

A travers une galerie de 65 portraits, pénétrez dans les cuisines personnelles des chefs et découvrez les recettes qu'ils cuisinent à la maison, en famille ou entre amis. Laissez-vous guider et suivez les chefs dans leur intimité, vous apprendrez ainsi qu'Anne-Sophie Pic a toujours dans son placard une boîte de sardines à l'huile, que Pierre Gagnaire cuisine très peu à la maison, que le péché mignon de Nina Métayer sont les olives farcies aux anchois ou que celui de Kei Kobayashi est le steak frites ! Les chefs présents dans le livre : Yannick Alléno Frédéric Anton John Argaud Armand Arnal Christophe Bacquié Cédric Béchade Georges Blanc Alexandre Bourdas Mauro Colagreco Clémentine Cousseau Christopher Coutenceau Hélène Darroze Julien Dumas Christian Etchebest Pierre Gagnaire Julien Gatillon Alexandre Gauthier Béatrice Gonzalès Gille Goujon Michel Guérard Christopher Hache Jean Edern Hurstel Xavier Izabal Ronan Kervarrec Jean George Klein Kei Kobayashi Arnaud Lallement Aurélien Largeau Stéphanie Le Quellec Christian Le Squer Edouard Loubet Régis et Jacques Marcon Guy Martin Thierry Marx Nicolas Masse Xavier Mathieu Alexandre Mazzia Romain Meder René et Max Meilleur Nina Métayer Christophe Moret Olivier Nasti Jean-Louis Nomicos Bernard Pacaud Alain Passard Gérald Passédat Laurent Petit Anne-Sophie Pic Jean-François Piège Jacques-Laurent Pourcel Eric Pras Fanny Rey Hugo Rohlinger Michel Roth Julien Roucheteau Nicolas Sale Michel Sarran Guy Savoy Christian Sinicropi Jean Sulpice David Toutain César Troisgros Sébastien Vauxion Glen Viel Jean-Pierre Vigato

09/2021

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Critique littéraire

L'horizon fabuleux. Volume 1, XIXe siècle

Nous sommes dans un lieu, quelconque. Pourtant, par la faille entrouverte entre ciel et terre, dans l'écart qui déploie, entre ici et là-bas, les plans en perspective, une orientation se dessine, un sens émerge, et le lieu devient paysage. Morceau de " pays s, certes, arraché du regard à la terre, mais qui donne à lui seul la mesure du monde. Car il possède un horizon, qui, tout en le limitant, l'illimite, ouvre en lui une profondeur, à la jointure du visible et de l'invisible, — cette distance qui est l'empan de notre présence au monde, ce battement du proche et du lointain qui est la pulsation même de notre existence. Depuis le romantisme, les poètes interrogent l'énigme de l'horizon. Ils le font à partir des significations et des représentations qui se sont attachées, dans la langue et dans la littérature, au mot "horizon" lui-même, dont on retrace ici l'histoire singulière. Mais chacun réécrit à sa manière cette fable de l'horizon en fonction des enjeux propres à son imaginaire, à son inconscient, à son esthétique, comme on le montre à travers les oeuvres exemplaires de Hugo, de Rimbaud et de Mallarmé. L'horizon symbolise ainsi la relation paradoxale que la poésie entretient avec le sensible, s'ouvrant à lui pour le dépasser et le déplacer, car il est fabuleux, toujours susceptible d'interprétations nouvelles.

08/1989

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Encyclopédies, dictionnaires

Dictionnaire du vin, de la bière et du champagne. Culturel et anecdotique

Un dictionnaire bienvenu pour les fêtes de fin d'année ; pour un large public avec au moins deux des trois boissons appréciées de tous. Un verre de vin accompagnant le fromage, une bière en terrasse et une coupe de champagne célébrant un succès, autant de situations agréables vécues par une immense majorité d'entre nous, mais aussi par bien des femmes et des hommes de lettres et forces spécialistes, sachant plonger dans l'histoire pour en faire émerger des faits précis, des témoignages, des curiosités et des anecdotes. Existaient naguère des Dictionnaires de la conversation offrant des informations se prêtant à ce plaisir de converser en fuyant la platitude tout en ouvrant des horizons. Ce dictionnaire " culturel et anecdotique " entre dans cette catégorie. Outre le fait de parfaire joyeusement sa culture, il permet en levant une coupe de champagne de citer une grande reine l'associant à " une pluie d'étoiles à l'envers ", de déclarer, comme au Grand Siècle, que le vin servi est " à une oreille " et qu'une bière est digne de Gambrinus et de son carillon... Enfin, parmi d'autres célébrités, on ne manquera pas d'animer la conversation avec Apollinaire, Baudelaire, Brassens, Brel, Colette, Flaubert, Hugo, Proust, Rabelais, Rimbaud, George Sand, Verlaine, etc. , tous ici invités car ils furent fort talentueux et diserts sur le vin, la bière et le champagne. Belle lecture dégustative et délicieuse conversation !

10/2023

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Essais biographiques

Claude Bénard. Peintre passionné des Charentes

"Claude Bénard fut mon voisin au coeur du quartier Victor Hugo d'Angoulême. [... ] J'allais le visiter dans son atelier, l'écouter, l'admirer et même poser pour lui. Il savait tout des arts à Angoulême à l'époque contemporaine et avait côtoyé les peintres régionaux du XXe siècle dont les toiles ornent nos musées ou salons. Je me souviens d'un homme qui portait la barbe blanche et fumait la pipe. L'oeil était vif et l'âme méditative, le coeur doux, la conversation riche et passionnée. Dans son atelier, un merveilleux voyage hors du temps s'annonçait pour moi au travers des songes de l'artiste fixés de sa main géniale sur la toile, le bois, le cuivre ou le papier. J'étais dans le haut lieu du surréalisme en Charente. Le décor est resté fidèlement dans ma mémoire : une pièce de bois, un éclairage zénithal, le chat silencieux et les oeuvres en multitude. Ici l'artiste travaillait chaque jour en paix. [... ] Par l'intermédiaire de la force créative de Claude Bénard, les fleurs osaient danser tandis que des personnages sortis de ses songes, filiformes, occupants des espaces irréels ou connus invi- taient à la méditation. Le souvenir de la contemplation de ces oeuvres si uniques demeure pour moi un enchantement. Il y a tant à puiser au plus profond de ces réalisations où rêve et réalité se confondent". Florent Gaillard, Directeur des Archives et du Musée du Papier d'Angoulême

06/2022

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Théâtre

Sarah Bernhardt

Quelle star, quelle icône, comme on dirait aujourd'hui, peut se vanter d'avoir attiré dans le monde entier autant d'admirateurs fascinés, d'avoir déchaîné autant de passions? Sarah Bernhardt : son seul nom est une légende... Célèbre pour son jeu et sa voix d'or, elle était capable de tout. Comme l'écrivait l'un de ses amants: " elle pourrait s'enfermer chez les carmélites, découvrir le pôle nord, s'inoculer le microbe de la rage, tuer un empereur, ou épouser un roi nègre que je n'en serais pas autrement étonné... " " Je suis un mensonge qui dit toujours la vérité ", affirmait le Sphinx de Jean Cocteau. Telle est Sarah... Tâche délicate mais passionnante que celle du biographe qui doit démêler le vrai de l'imaginaire, dégager l'authentique de l'affabulation, chez la géniale actrice dont l'illusion était la seule raison d'être. Il n'empêche. Celle qui a inspiré les plus grands écrivains et artistes de son temps, d'Oscar Wilde à Marcel Proust, de Montesquieu à Rostand, de Gustave Doré à Alphonse Mucha, celle qui fut la première admiratrice de Cocteau et le dernier amour d'Hugo, ne peut que susciter d'infinies interrogations. Et que dire de la richesse et de la variété de se vie sentimentale ? C'est cette femme hors du commun que cette passionnante biographie fait revivre, tout en retraçant le portrait d'une époque dont elle fut incontestablement l'une des plus grandes héroïnes.

01/2006

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Romans policiers

Rien ne sert de mourir

Un jour de décembre, juste un peu avant Noël, Cécile est partie. Sans prévenir quiconque, elle a abandonné son mari et ses enfants : ses violons adorés pour unique bagage, elle a pris un train et a fui l'existence dorée qu'elle s'était laissé convaincre de vivre sans jamais l'accepter réellement. Elle a choisi de poursuivre seule son chemin, sans états d'âme, et a détruit les rares amarres qui l'unissaient à quelques personnes. Près de quarante ans ont passé ; ses deux fils sont toujours orphelins et continuent de s'interroger sur sa désertion ; leur père, même s'il a refait sa vie, demeure blessé d'un divorce imposé. De son côté, Victoire Meldec a revisité ses ambitions professionnelles et décidé de se consacrer à l'enseignement de la musique. Elle se prépare donc d'arrache-pied, avec madame Lancrenon, pour inculquer le violoncelle à ses futurs élèves. Jusqu'à ce que sa professeure, victime d'une agression crapuleuse, se retrouve à l'hôpital, plongée dans le coma. Alerté, le commissaire Agnelli fait rapidement le lien avec des attaques similaires, dont s'occupe la capitaine Hugo. Une ancienne élève de madame Lancrenon, Gabrielle Willems, intriguée par un généreux cadeau que lui a offert son enseignante, leur apporte son aide. Mais aucun ne peut imaginer le dénouement stupéfiant qui découlera de cette enquête. Car c'est alors que Cécile réapparaît...

10/2021

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Romans noirs

Corps dans la nuit

Rumba Stoner, avocate, est prise au piège dans son propre corps et par ses pensées. Elle oscille entre 1984, un présent dans lequel elle mène une bataille contre elle-même, et 1976, un passé qui lui revient. Comme si elle y était. Pour sortir de sa prison mentale, elle doit renouer avec ses souvenirs d'adolescence et reprendre le fil de sa toute première enquête. Un matin, à Chambéry, une jeune femme est retrouvée assassinée. Discrète et déterminée, la jeune Rumba suit son oncle à la trace, le commissaire Martinez, pour démasquer le coupable. Entre secrets, rumeurs et passion, parviendront-ils à démêler le vrai du faux ? Rumba sera-t-elle capable d'aller jusqu'au bout de ses souvenirs ? Ce retour en 1976 lui permettra-t-il enfin de revenir à ce présent qui l'attend ? Corps dans la nuit est un polar surprenant, alternant entre la vie et la mort, entre passé et présent et entre l'importance des souvenirs et le danger de l'oubli. "Un polar suprenant et inattendu... jusqu'à la dernière ligne". - L'esprit des lettres Comédien, metteur en scène, auteur dramatique, passionné de Victor Hugo, de Robert Desnos, de poésie et de jeu, Pierre-François Kettler met depuis toujours ses écrits au service de l'humain, dénonçant notamment le Code Noir ou le génocide rwandais. Depuis 2015, il harmonise sa chair et ses rêves en les écrivant.

10/2023

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Histoire de France

Journal d'une lycéenne sous l'Occupation. Toulouse 1943-1945

"En 1944, j'avais 17 ans, dit Aline, et le sentiment de vivre au coeur de l'Histoire, avec un grand H. Je comprenais que nous vivions une période exceptionnelle et qu'il fallait noter ces souvenirs". N'est-ce pas ce qu'on appelle l'histoire vivante ? En effet, comment ne pas écrire un journal sous l'Occupation quand on a 17 ans ? Comment ne pas raconter la vie comme elle vient, quand on est élève au lycée Saint-Sernin de Toulouse et future enseignante ? Aline décrit les aléas du ravitaillement, les collectes pour sinistrés, les vols de vêtements, elle parle d'une cousine de son père déportée à Ravensbrück, des bombardements, des sorties au théâtre, au cinéma... C'est aussi cela la guerre. Erudite, la pétillante lycéenne se nourrit de Montaigne et d'Hugo, remparts contre la morosité d'une époque où les pourfendeurs de l'esprit laïc tiennent le haut du pavé. Puis, comme les violettes annoncent le printemps, la liberté vivace reprend ses droits. Sa plume témoigne alors des combats du faubourg, de la libération de la ville et de l'arrivée du général de Gaulle au Capitole. Le regard qu'Aline porte sur son journal - 70 ans après sa rédaction - en éclaire la compréhension et nous invite à une lecture subtile de l'histoire de Toulouse. Thierry Crouzet et Frédéric Vivas "accompagnent" ce journal intime et mettent en évidence les problématiques d'hier qui questionnent celles d'aujourd'hui.

04/2013

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Vie chrétienne

Minutes intenses. Essai sur l'expérience poétique et spirituelle

Le mystère et la révélation, le proche et le lointain, le silence et l'absence, la parole et la présence, la prière et la lumière sont des moments intenses où l'expérience poétique comme l'expérience spirituelle peuvent se manifester, nous donner un éclairage sur une autre manière de lire la poésie, de la relier à notre vie. Des poètes comme Mallarmé, Bonnefoy, Hugo, dans leur expérience du silence, de l'absence, de la voix, du mystère, sont des guides dans ce cheminement à la fois littéraire et spirituel. J'ai besoin d'inconnu, mais puis-je rester dans le mystère, si enrichissant soit-il. La révélation m'aide à comprendre la création du monde et elle est réactivée dans chaque entreprise d'écriture. Les expériences spirituelles ne sont pas seulement religieuses, elles peuvent avoir lieu dans la campagne ou à la ville, dans une rencontre ou une attente, elles pourront trouver leur langage si celui qui les vit fait cet effort de style, s'il veut laisser une trace afin de partager ces moments intenses avec des lecteurs. Quand peut-on reconnaître ces moments intenses comme des expériences poétiques et/ou spirituelles ? Quand notre vie est remuée, quand l'aile de l'Esprit nous effleure, quand notre langage n'est plus seulement un outil de communication mais devient une part de notre Etre. L'essai commence et se termine par un poème pour trancher l'hésitation entre lecteur et poète.

06/2022

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Religion

Sylvestre II, le pape de l'an mille qui aimait Allah. De Cordoue au Vatican, mille ans de malentendus

Gerbert d'Aurillac, premier pape français que l'on redécouvre gräce aux travaux d'Ahmed Youssef, fut un "apporteur" de Lumière nouvelle, que ce soit en astronomie ou en mathématiques, au fond des ténèbres du Moyen Age. Ce concentré de Léonard de Vinci et de Jules Verne avant terme fut également un fin politique, faiseur d'empereurs germaniques et de dynasties françaises. La légende satanique de ce pape de Lumière est née du hasard qui l'a mis en relation avec des savants arabes andalous. C'est ainsi que cet introducteur des chiffres arabes en Occident fut accusé de magie et de nécromancie. Son nom et sa réputation périront "par le fer et par le feu" pour avoir professé trop d'admiration à l'égard des sciences arabes. Si Victor Hugo disait "Gerbert, l'âme livrée aux sombres aventures", c'est que son action jette encore un trouble, un millénaire plus tard, sur nous et sur l'épineuse question de la contribution de l'Islam à la civilisation occidentale. L'auteur établit, en annexe, la première liste exhaustive des livres grecs et indiens traduits par les musulmans et les juifs avant d'être transmise en latin dans une fabuleuse valse de traductions. Il démontre en outre les contours de l'héritage gerbertien dans la politique et la culture occidentales, de l'empereur Frédéric II de Hohenstaufen à Napoléon III. Mille ans de malentendus dont il nous livre les principales clés.

11/2019

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Histoire du droit

Justice et littérature. Nos gloires littéraires et leurs juges - De Chateaubriand à Zola

Fils légitime de la Révolution, le XIX e siècle doit créer un nouveau monde, il hésite entre l'empire, la monarchie, la république. Hésitation encore sur la place à donner aux juges. Faut-il les élire, les nommer et si oui, par qui ? Quelle place accorder aux libertés ? A toutes les libertés ? Liberté des moeurs ? Liberté politique ? Liberté des écrivains ? Jamais littérature et poésie n'ont été aussi riches ! Autour de l'Homme-siècle, le maître incontesté Victor Hugo, de très nombreuses gloires... certaines éternelles, Flaubert, Baudelaire, Verlaine, Zola. Ces gloires sont toutes soumises, comme n'importe quel citoyen, à la loi des hommes et rencontrent dans les prétoires ceux qui sont chargés de l'appliquer : les juges. Les juges sont ici de vrais juges qui vont juger, non la qualité artistique des oeuvres, mais la conformité de celles-ci à la loi pénale ou civile. De grandes plumes prônent les libertés, mais peu luttent pour les obtenir. Nombre d'entre elles sont confrontées aux juges, tous anciens avocats, issus des classes dirigeantes, qui se soumettent au pouvoir politique qui les nomment, imposent un strict conservatisme des moeurs, maintiennent les femmes en état de minorité, appliquent avec rigueur le Code pénal et les lois restrictives de liberté. Les procès et jugements rendus éclairent cette période. Ils nous rappellent combien nous avons changé et nous font mieux comprendre quelle extraordinaire mutation a su réussir le monde des juges.

12/2021

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Sciences historiques

Paris romantique. Tableaux d'une ville disparue

Eugène Sue en a décrit les bas-fonds, Victor Hugo les barricades, Musset les femmes et les jardins. Balzac en fit une pièce maîtresse de son oeuvre, entre splendeurs et misères des ambitions qui se heurtent, des illusions qui s’évanouissent, de l’argent qui élève et corrompt. C’était le Paris romantique, le Paris des mansardes et des grisettes, des faubourgs et des barrières d’octroi. Une capitale qui n’avait guère changé depuis l’Ancien Régime et que les travaux du baron Haussmann défigureront à jamais. Sylvain Ledda fait revivre cette ville disparue, dévoilant les visages de Paris sous la Restauration et la monarchie de Juillet, des rituels de la vie sociale aux événements qui firent date. Une passionnante étude en forme de promenade littéraire et historique qui explore les lieux emblématiques du Paris romantique : le boulevard, les jardins, mais aussi les lieux de légendes urbaines, telle la maison du bourreau, objet de fascination et de répulsion. Le livre part également à la rencontre de ceux qui ont fait vibrer la capitale, contemporains de Lamartine et de Dumas ; où l’on croise les figures emblématiques du Paris de 1830, poètes, dandys, inconnus en quête de gloire, criminels dont on relate les exactions dans les colonnes des journaux. D’une scène de théâtre à un salon mondain, d’un magasin de nouveautés à une allée du Luxembourg, chaque page invite à redécouvrir Paris à une époque décisive de son histoire.

11/2013

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Ethnologie

Toinou. Le cri d'un enfant auvergnat

C'était la fin du XIXe siècle, la Belle Epoque. " En ce temps-là, la France était encore le plus riche pays de la terre. Elle produisait trop de vin, trop de blé. Par milliards, les banques " pompaient " un excédent de ressources qu'elles dispersaient dans toute l'Europe et par-delà les océans. " En ce temps-là, quelque part dans le Livradais, en Auvergne, le Jean, métayer, et la Marie, nourrice à Lyon, lièrent une existence " que la nécessité d'acheter du pain et de se vêtir tant bien que mal empoisonna jusqu'à la mort ". Toinou va naître et grandir parmi les plus pauvres. Le petit garçon va tout découvrir de ce monde implacable et sans joie. Le sein de la vie familiale, d'abord, qui " n'admet pas d'effusion ", puis la petite école des sœurs, où les élèves terrorisés sont roués de coups. La grande école des frères, ensuite, avec sa cohorte d'injustices et d'aberrations, " qui fournit à la bourgeoisie locale une ample provision d'ouvriers et de métayers sans exigence, silencieux, soumis, craintifs ". Et surtout... le pitoyable cortège de tous ces malheureux aux vies ratées- tels les propres parents de Toinou. C'est dans la tendresse d'un grand-père qui lui donne le goût du savoir que Toinou puisera la force du refus. Ce cri d'enfant, exceptionnel dans l'histoire rurale française, est digne des plus grands : Hugo, Zola.

02/2005

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Littérature française

La maison de thé

Jacques Tournier a demandé à Hugo, un enfant de six ans attentif et curieux, de faire avec lui un voyage immobile. Ses questions sur ses souvenirs, ses rencontres, lui ont permis de mesurer ce qui sépare celui qui a presque fini de vivre de celui qui commence à peine. " C'est mon professeur d'innocence et je m'enterre dans sa mémoire. " La maison de thé est la dernière étape d'un parcours de vie, un lieu de paix où l'on se repose avant de se diriger sereinement vers le tombeau. Jacques Tournier s'y est attardé longtemps et a vu certaines images de son passé traverser les portants de toile, d'un mot à un autre, sans ordre chronologique, selon les caprices de sa mémoire. Il a revu ceux qui l'ont accompagné un temps. Des gens de théâtre : Gérard Philipe, Yvonne Printemps et Pierre Fresnay, Suzanne Flon. Il a réentendu le piano de Barbara, regardé de nouveau les toiles de Carpaccio, celles de Toulouse-Lautrec et celles de Chardin, retrouvé à travers la musique de Chopin, George Sand et Nohant, et la voix de Pauline Viardot qui l'ont entraîné vers d'autres voix de femmes. Mais aussi deux écrivains qu'il a découverts mot à mot, en les traduisant : Carson McCullers et Fitzgerald. Une vie de rencontres et de curiosités, celle d'une âme sensible au cœur de son époque.

03/2011

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Musique, danse

Hector Berlioz. Tome 1, La formation d'un artiste 1803-1832

A l'un des plus grands compositeurs français, il fallait consacrer un monument. C'est chose faite avec cet ouvrage en deux tomes, où David Cairns allie la flamme de l'enthousiaste et la minutie du chercheur. Le premier volume, " La formation d'un artiste ", traite des premières années : l'enfance en Dauphiné, la vocation qui éclôt, les rapports familiaux difficiles, terreau d'un manque de reconnaissance où s'enracinent les frustrations futures. À Paris, ensuite, le musicien, qui prend de l'envergure, rencontre bien des traverses, tant dans son affirmation artistique (l'incompréhension des milieux officiels contraint Berlioz à plusieurs tentatives avant d'obtenir le prix de Rome) que dans ses amours (la comédienne anglaise Harriet Smithson, objet d'une adulation torturante, ne répond que par des rebuffades à ses démonstrations). Les tourments qui agitent cette âme tumultueuse se situent dans le Paris de la Restauration, creuset des arts et des lettres où se côtoient les principaux acteurs du mouvement romantique, avec qui Berlioz noue des amitiés consolantes. Malgré toutes les entraves, une œuvre capitale voit le jour, emblème romantique au même titre que l'Hernani de Victor Hugo : la Symphonie fantastique, véritable coup de tonnerre qui révèle des potentialités orchestrales inconnues. Ce premier tome se clôt sur le concert du 9 décembre 1832 au Conservatoire, jour mémorable où Berlioz, de retour de Rome, est accueilli avec ferveur à Paris et où son amour pour Harriet se voit enfin couronné de succès.

09/2002

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Histoire internationale

La royauté au féminin. Elisabeth Ire

" Elisabeth est vierge, comme l'Angleterre est île " déclarait Victor Hugo à l'époque romantique. Tout en précisant : " En admirant Elisabeth, l'Angleterre aime son miroir. " C'est cette relation étroite entre une femme et son pays que Bernard Cottret met au cœur de la reconstitution du destin de la reine vierge. Vierge, Elisabeth Ire l'a été assurément, car, s'étant rendue physiquement intouchable, elle n'a jamais eu qu'un seul époux, son royaume. Comment relever ce défi singulier, dans une société aussi imprégnée par les rites masculins de la guerre et de la violence que l'Angleterre de la Renaissance, être un " roi femme " ? Elisabeth assuma seule l'ensemble du pouvoir royal pendant près de cinquante ans ( 1558-1603 ). Elle fut femme dans une société d'hommes, régie par des hommes, gouvernée par des hommes et dominée par eux. Elle se montra d'autant plus attentive à la dignité royale qu'elle ne fut jamais dupe du caractère symbolique du pouvoir, ni ne se laissa aller aux épanchements sentimentaux qu'on a coutume d'attribuer aux femmes, et même aux reines comme sa cousine Mary Stuart. Elisabeth a engendré consciemment son propre mythe, en une brillante synthèse à laquelle ont participé à des degrés divers poètes, écrivains, peintres, et naturellement hommes de guerre et courtisans dans cet âge d'or épris de littérature, de théâtre et d'épopée. Par là aussi elle a ouvert la voie à la modernité.

03/2009

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Science-fiction

Tracés du vertige

Il y a plusieurs grandes dates dans l'histoire de la science-fiction et du fantastique, parmi lesquelles des moments-clés où ces genres se sont avérés presque trop ambitieux et osés pour leur époque. Ainsi, par exemple, Michael Moorcock, rédacteur en chef de la revue britannique New Worlds, ou Harlan Ellison, écrivain et anthologiste qui a publié le manifeste-brulôt Dangereuses Visions en 1967, ont fait de ces créations "innocentes", et souvent de pur divertissement, une littérature brisant les tabous, militante, engagée, prête à investir tous les champs de la réalité, de l'art, de la science et de l'analyse. La période s'y prêtait - les années soixante furent le théâtre de nombreuses mutations dans tous les domaines créatifs -, mais les nouvelles barrières à abattre, les nouveaux territoires à défricher, sont bien différents aujourd'hui. C'est pour cela que Al Sarrantonio a demandé à trente des plus fameux écrivains anglo-saxons contemporains de relever le défi et d'écrire des nouvelles susceptibles de marquer de leur empreinte la science-fiction et le fantastique de ces premières années du nouveau siècle. Dan Simmons, Stephen Baxter, Joe Haldeman, Michael Moorcock lui-même et 26 autres écrivains, détenteurs de 7 prix Hugo, de 7 prix Nebula, de 7 World Fantasy Awards, de 8 Bram Stoker Awards et de 7 Joseph Campbell Awards, se sont prêtés au jeu, pour un résultat qui s'impose comme la somme définitive du meilleur de la création imaginaire d'aujourd'hui.

11/2004

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Littérature française

Buffon

"Pur ornement de nos bibliothèques, Buffon n'en sort que de loin en loin, juste le temps de nous remettre sous les yeux le pangolin ou la pie-grièche de ces gravures sur acier du début du siècle dernier, qui gardent dans leur grisaille la couleur des jours d'ennui de notre enfance. Derrière ce Buffon des vieilles images ou des "morceaux choisis", il en est un autre dont Lamarck, Cuvier et Darwin répondent. Mais on n'y va pas voir ; on s'en remet à eux. De telles cautions dispensent de sonder une renommée. On n'éprouve pas davantage le besoin de vérifier le bien-fondé de celle de Buffon écrivain, en qui Chateaubriand, Hugo et Balzac, parmi d'autres, voient un maître du style qu'on doit admirer, sinon imiter. II se peut que cette dualité du personnage ou plutôt son ambiguïté, car, en lui, le savant et l'homme de lettres se confondent, l'ait rendu moins accessible que s'il ne représentait qu'une de ces deux activités de l'esprit. Pourtant, dans cette démarche intellectuelle qui allie la sensibilité, l'amour du beau et la connaissance, c'est tout le XVIII ? siècle qui se définit. Buffon est le personnage le plus momifié de l'histoire de la science et de la littérature française ; honoré, presque sacré, mais hermétiquement enfermé dans sa gloire, il tient pour nous, tout entier, dans son nom. J'ai voulu lui rendre sa présence". Pierre Gascar.

10/1983

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Romans historiques

Le baiser de Cuba. Un destin français sur le chemin de l'indépendance de l'île

En ce mois de novembre 1850, naît à Santiago de Cuba un solide bébé, fils de Federico Crombet, le maître d'origine française de la plantation de café La Turbia et de Colombina, une magnifique esclave noire. Ainsi commence l'odyssée de Flor Crombet. Il est intelligent, parle couramment le français qu'il a appris en lisant Victor Hugo et les livres d'histoire de la Révolution française. Cavalier émérite, redoutable dans les duels, il manie la machette avec dextérité. Il a la peau mate et des yeux verts, sa mère adoptive l'appelle Flor parce qu'il est beau, dit-elle, comme une fleur. Peu de femmes lui résistent. L'adolescent s'identifie aux héros de l'An II et fait siennes les valeurs républicaines. Il rêve de liberté pour son île colonisée par les Espagnols et s'engage dès le début de la lutte pour l'Indépendance de Cuba. Avec des camarades franco-cubains comme lui et des esclaves qu'ils ont libérés, il fonde une petite compagnie La Francecita qui s'illustre par ses exploits légendaires. Flor, un destin hors du commun, celui que, Cespedes, le président de la République en arme, appelle El francecito cubano (le petit Français cubain), va jouer avec panache un rôle de premier plan dans la lutte. En suivant ce héros romantique sur le chemin périlleux de l'Indépendance de Cuba, le lecteur découvrira un pan du passé de la grande île qui éclaire son présent.

08/2019

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Ethnologie

TOINOU. Le cri d'un enfant auvergnat

" En ce temps-là, la France était le plus riche pays de la terre. Elle produisait trop de vin, trop de blé. Par milliards, les banques " pompaient " un excédent de ressources qu'elles disperssaient dans toute l'Europe et par-delà les océans. " En ce temps-là, quelque part dans le Livradais, en Auvergne, le Jean, métayer, et la Marie, nourrice à Lyon, lièrent une existence " que la nécessité d'acheter le pain et de se vêtir tant bien que mal empoissona jusqu'à la mort ". C'est la fin du XIXe siècle, " la belle époque. " Toinou va naître et grandir parmi les plus pauvres. Le petit garçon va tout découvrir de ce monde implacable et sans joie. Le sein de la vie familiale, d'abord, qui " n'admet pas d'effusion ", puis la petite école des sœurs, où les élèves terrorisés sont roués de coups. La grande école des Frères, ensuite, avec sa cohorte d'injustices et d'aberrations, " qui fournit à la bourgeoisie locale une ample provision d'ouvriers et de métayers sans exigence, sillencieux, soumis, craintifs ". Et surtout... le pitoybable cortège de tous ces malheureux aux vies ratées - tels les propres parents de Toinou. C'est dans la tendresse d'un grand-père qui lui donne le goût du savoir que Toinou puisera la force du refus. Ce cri d'enfant, exceptionnel dans l'histoire rurale française, est digne des plus grands : Hugo, Zola.

05/1985

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Littérature étrangère

La maison du déclin

Nous promenant de Notre-Dame de Paris au carnaval de Venise en passant par les lisières du Sahara, Strasbourg, la Provence, l'oeuvre de Hugo, la Rue des Crocodiles de Bruno Schulz ou le gigantesque ennui dans les sociétés communistes, l'auteur nous fait réfléchir sur la disparition du sacré dans l'architecture contemporaine sans que pour autant l'humain y trouve satisfaction. Philosophe et poète, Dražen Katunari? part de ce constat : le progrès n'est plus un arrachement à la tradition, il est notre tradition même. Il ne résulte plus d'une décision, il vit sa vie, automatique et autonome. Il n'est plus maîtrisé, il est compulsif. Il n'est plus prométhéen, il est irrépressible. Nous sommes soumis à la loi du changement comme nos ancêtres pouvaient l'être à la loi immuable. En tout domaine ou presque, l'obsolescence a eu raison de la permanence. Il n'y a donc pas de mérite particulier à faire bouger les choses, car elles se passent très bien de nous pour cela. Ca déménage avant même que nous songions à lever le petit doigt. Et si – de la pentapole du M'Zab à la maison de Wittgenstein – l'architecture occupe une place centrale dans ce livre somptueusement écrit, c'est parce qu'il importe désormais non d'accompagner le mouvement mais de faire un pas de côté et de réapprendre à habiter le monde. Alain Finkielkraut

05/2017