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Léon Gurtner

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Histoire de France

La ténébreuse affaire dreyfus. Tome 1, Anticatholicisme et antijudaïsme

L'affaire Dreyfus n'a pas surgi au hasard, à la jonction des XIXe et XXe siècles, dans la société française bouleversée par trois quarts de siècle d'une révolution industrielle menée de façon inhumaine au plan social. Depuis 1830, la France est dominée par une nouvelle trinité, celle des financiers, des entrepreneurs et des grands négociants. On ne peut rien comprendre à la déchirure d'une partie de l'opinion publique, provoquée par cette affaire, si l'on fait abstraction du contexte économique et social ou de la guerre déclenchée contre l'Eglise catholique, la religion de la très grande majorité des Français de l'époque, par des politiciens, davantage voués au service de la nouvelle trinité dominante qu'à celui de la nation. L'antijudaïsme (mal dénommé " antisémitisme ") n'est que l'une des composantes, très médiatisée il est vrai, de la guerre opposant les vrais maîtres du régime aux réformateurs de tous bords et à l'Eglise qui, sous la houlette d'un très grand pape, Léon XIII, se détache progressivement des vaincus de 1830, l'aristocratie terrienne et la bourgeoisie de robe, et repousse le " libéralisme économique " tel qu'il est pratiqué. L'affaire Dreyfus survient, non pas dans un " monde en mutation " (la transformation économique irréversible est achevée depuis plusieurs décennies), mais dans une société instable où s'affrontent durement les dévots de trois cultes irréductibles. On a tenté de décrire cette guerre, où tous les coups même les plus bas paraissent bons, opposant les révolutionnaires répartis en de multiples chapelles rivales, l'Eglise catholique elle-même fort désunie et les adorateurs du Progrès et de la Richesse, élevés au rang de nouvelles divinités de la République.

03/2011

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Actualité et médias

RTL, histoire d'une radio populaire. Du Radio Luxembourg à RTL.fr

La plus ancienne des grandes radios généralistes, en tète des audiences malgré les soubresauts du paysage médiatique, est aussi celle dont l'histoire - mouvementée - demeure la plus méconnue. Radio Luxembourg apparaît en 1933, grâce à un émetteur luxembourgeois, des capitaux français, des programmes européens, et de la publicité rédigée par Robert Desnos ! En mai 1940, la station se voit contrainte de céder son émetteur aux forces du III Reich. Après-guerre, le poste privé triomphe avec Zappy Max, l'Abbé Pierre, Jean Nohain, Geneviève Tabouis, Jean Grandmougin. l'équipe dirigeante impulse une programmation mémorable (La famille Duraton, Reine d'un jour, Quitte ou double, des feuilletons radiophoniques, etc.). Mais la concurrence d'Europe numéro 1 et la télévision bouleversent peu à peu la donne. 1966 : Radio Luxembourg devient RTL, avec un nouvel état-major présidé par l'homme de presse Jean Prouvost. Son directeur, Jean Harran, installe Nienie Grégoire, Léon Zitrone et Anne-Marie Peysson à l'antenne. Des années 1980 à la fin des années 1990, Jacques Rigaud et Philippe Labro réussissent un parcours sans faute. L'éclosion des radios libres n'entrave pas la bonne marche dune station au coeur de la culture de masse. Un effritement de l'audience provoque un accident industriel majeur : le renvoi de Philippe Bouvard, l'animateur des Grosses /êtes, à l'été 2000. Avec la perte de 2 millions d'auditeurs, ces derniers appliquent à la lettre le slogan "RTL, c'est vous" et obtiennent son retour. Aujourd'hui, à la croisée des chemins malgré l'apparition de RTL.fr, ce média négligé des observateurs conserve une audience inégalée dans le temps et continue de façonner des générations d'auditeurs fidèles. Cette histoire sans parti pris explique les ressorts de cette saga aux multiples rebondissements souvent ignorés du public.

12/2010

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Beaux arts

En couleurs, la sculpture polychrome en France 1850-1910

Catalogue officiel de l'exposition En couleurs, la sculpture polychrome au musée d'Orsay du 11 juin au 23 septembre 2018. Relativement méconnue la sculpture polychrome du XIXe siècle, est l'une des facettes importante de l'histoire de la discipline. Jusqu'au début du siècle, les seules couleurs admises pour la statuaire était le blanc du marbre ou les patines monochromes des bronzes. Mais la découverte de la polychromie de l'architecture et de la sculpture antiques, tout en suscitant de vifs débats, fait évoluer le regard. La question de l'application de la couleur à la sculpture contemporaine prend le relais des débats archéologiques. Dès les années 1850, des sculpteurs pionniers, tel Charles Cordier, en firent leur spécialité. Une fois les polémiques apaisées, la couleur s'affirme à partir du second Empire grâce à son caractère décoratif pour triompher à partir des années 1880 sous l'influence du symbolisme et de l'Art nouveau. La diversité des matériaux employés témoigne alors de recherches souvent raffinées, aboutissant parfois à des résultats esthétiques surprenants. Cires et marbres peints, marbres de couleur assemblés, bronzes dorés et argentés, pâte de verre, grès émaillé deviennent le nouveau langage de toute une veine de la sculpture française, témoignant du goût de l'expérimentation des artistes de la fin du siècle. L'illusionnisme de la représentation constitue un enjeu majeur de la couleur appliquée à la sculpture, comme en témoigna le scandale causé par la Petite danseuse de quatorze ans de Degas. La sculpture en couleurs devient ainsi le médium privilégié d'Henry Cros, Jean-Léon Gérôme, Louis-Ernest Barrias, Jean-Désiré Ringel d'Illzach, Jean Carriès, Paul Gauguin. L'exposition présente, autour d'un ensemble d'une cinquantaine d'oeuvres des collections du musée d'Orsay, un panorama sélectif de cet aspect très particulier de l'art du XIXe siècle.

06/2018

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Religion

Méditations après la communion

" Ô ma vie, ma vie, comment pouvez-vous subsister étant absente de votre véritable vie ? "... Dans leur inarticulation déroutante et fragmentaire, Luis de Leon, osa pour la première fois en Espagne publier les Exclamations de Thérèse d'Avila en 1588. Ces pages, dans lesquelles la religieuse, en proie à la souffrance de l'absence et de la déréliction, appelle Dieu, son âme, les mots qui s'échappent et refusent tout apaisement, furent écrites vers 1566. Une dizaine d'années plus tard, dans son commentaire au Cantique des Cantiques, texte dont la lecture en castillan avait été interdite par l'Inquisition, la mystique cesse d'être femme délaissée qui implore pour redevenir écrivain. Écrivain, c'est-à-dire lectrice du texte biblique, confrontée au mystère de l'amour et à l'inconnu d'une traduction latine - " chaque fois que j'entends ou que je lis certaines paroles du Cantique de Salomon, et sans que pour autant je sois capable de traduire la clarté du latin en castillan, je me recueille plus et mon âme s'émeut davantage que lorsque je lis les livres très pieux que je comprends ". Arnauld d'Andilly entreprend à son tour une traduction de ces deux textes qui paraissent à Anvers, en 1670, dans le cadre d'une version française des Œuvres complètes de Thérèse, sous le nom de Méditations après la Communion et Pensées sur l'amour de Dieu. La lecture parallèle du texte espagnol et de la traduction française permet de mesurer l'écart de sensibilité entre la mystique engagée dans sa propre expérience, et l'interprète qui introduit, dans la trame de la pensée féminine, la mesure et la rationalité de sa langue classique. M.A.

05/2002

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 2, Le passage au socialisme (1889-1893)

Ce deuxième tome commence à l'automne 1889 - alors que Jaurès vient d'être battu aux élections législatives comme candidat républicain dans la circonscription de Castres - et s'achève en janvier 1893 - date de son retour à la Chambre, lorsqu'il est élu député républicain socialiste de la circonscription de Carmaux. Cet entre-deux électoral est décisif dans la construction de la pensée politique de Jaurès et dans l'achèvement de son travail de recherche ; il soutient en 1892 ses thèses (De la réalité du monde sensible et Des premiers linéaments du socialisme allemand chez Luther, Kant, Fichte et Hegel, publiées dans le tome 3). Dès juillet 1890, il est élu au conseil municipal de Toulouse et devient maire-adjoint à l'Instruction publique. Au coeur de la vie politique et sociale d'une ville populaire, Jaurès peut alors parfaire sa connaissance de la diversité sociale. Il continue par ailleurs à commenter toutes les grandes questions de politique intérieure et extérieure, économique, sociale et religieuse, dans les colonnes de La Dépêche de Toulouse, le quotidien de la démocratie du Midi. Ses analyses du christianisme social au moment du Ralliement " des catholiques à la République et de l'encyclique sociale, Rerum novarum, du pape Léon XIII, sont aussi originales que vigoureuses. Pour la première fois est ici publié dans son intégralité le manuscrit qu'il rédige à l'été 1891, La Question sociale, l'injustice du capitalisme et la révolution religieuse, dont une partie seulement avait été retrouvée et publiée en 1959 par Michel Launay. Il constitue un apport fonda-mental à la connaissance de la pensée de Jaurès au montent où celui-ci passe d'un socialisme de coeur et de sentiment à un socialisme érigé en force politique distincte, en un mot, quand Jaurès devient pleinement Jaurès.

02/2011

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Histoire de France

Marie-Antoinette

À la fin du XVIIIe siècle, Rousseau a montré pour la première fois dans ses Confessions la vérité d'une existence qui cherche à se définir comme la conséquence d'une histoire individuelle, et non comme l'inflexion singulière d'un modèle universel. À la même époque, Diderot a réclamé de la littérature " quelque chose d'énorme, de barbare, de sauvage ", c'est-à-dire de vastes horizons, des passions naïves et une libération du génie et des corps. Ainsi Marie-Antoinette (1755-1793) est-elle le miroir éclatant de son siècle: nulle femme ne fut plus violemment aimée, ni traquée; rien de sa vie privée ne nous échappe, et, dans sa trajectoire, un conte de fées qui vire à la poésie tragique, c'est bien la barbarie qui nous frappe encore. Dès l'enfance, Marie-Antoinette a acquis le statut de personnage de roman. Si elle fut à la hauteur d'un destin d'exception, elle n'a jamais cessé de déborder du côté de la légende : sensible, sensuelle, excentrique, martyre, et bouleversante comme toute femme qui a eu à lutter, dans un combat perdu d'avance, contre les préjugés nombreux et la calomnie générale. Afin de rendre son visage à une reine que les Français ne cessent de redécouvrir, et de lui restituer ses couleurs et leurs nuances, Catriona Seth, auteur du " Dictionnaire " qui clôt ce volume, a réuni les plus grands textes, parfois introuvables, souvent mal connus, qui ont établi Marie-Antoinette à son rang. De Germaine de Staël à Léon Bloy, d'Isabelle de Charrière à Jules Barbey d'Aurevilly, mais encore Chantal Thomas, tous ont célébré une femme qui a eu le mérite de mourir comme elle avait su vivre : avec l'insolence de la grâce.

09/2006

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Philosophie

Le genre humain N° 53 : Jean-Pierre Vernant, dedans dehors

A l'automne 1981 paraît le premier volume du Genre humain : La Science face au racisme. Aux côtés de Jean Bernard, François Jacob, Jacques Le Goff et Léon Poliakov, on trouve au "Comité" de la revue Jean-Pierre Vernant. Au printemps 1991, Le Religieux dans le politique s'ouvre sur un texte de Vernant qui écrit : "La science, la raison, l'universel, par définition en quelque sorte, n'ont rien à dire à l'individu, en particulier sur la question du sens. La science peut s'exprimer sur la question des faits, sur la question des causes, mais pas sur celle du sens. Aujourd'hui, c'est en tendant vers une sagesse non religieuse - à la manière des Antiques sans doute, on ne se refait pas - que je chercherais un début de réponse à cette question du sens. Le sens que nous donnons à notre existence, à nos amitiés, à notre façon de penser. Je dis : que nous donnons, car, en eux-mêmes, ni le monde ni la vie n'ont de sens. Et ce sens aussi qui vient de ce que, à regarder les choses en essayant de s'en distancier, on acquiert peut-être une forme de sagesse - que chacun met où il le veut, où il le peut, la question étant éminemment personnelle. Et cette sagesse-là jette sur la religion un regard qui tend à se rapprocher de celui de Spinoza : on regarde, on observe, on cherche, on se demande pourquoi c'est comme cela et ce que cela veut dire." Un jour où je tentais de comprendre ce qui l'unissait à tant d'amis différents, de générations diverses, venant d'horizons professionnels et d'univers quelquefois éloignés, Jean-Pierre Vernant a eu cette réponse simple, qui tenait en un seul mot : "l'insoumission".

02/2013

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Littérature française

Scandale de la vérité. Essais, pamphlets, articles et témoignages

On ne présente pas Bemanos, on l'a lu, on le lit. Soixante-dix ans après sa mort, il apparaît plus que jamais dans sa totale singularité. Bernanos n'est pas seulement un écrivain impressionnant, il est aussi un mélange étonnant d'individualité irréductible et d'engagement à la fois constant et inclassable : aucun parti politique, aucune idéologie, aucune droite ni aucune gauche n'ont pu récupérer à leur profit les essais et pamphlets de cet admirateur d'un autre "irrécupérable" : Léon Bloy. Catholique flamboyant, Bernanos n'hésite pas, bien que royaliste de coeur, à soutenir les républicains pendant la guerre d'Espagne, ni, bien que nationaliste, à s'exiler au Brésil lorsque certains "nationaux" prennent le pouvoir en profitant de la victoire allemande de 1940. Il voit alors en Charles de Gaulle un "prédestiné" et se rallie à la cause résistante qu'il incarne. Ce volume rassemble ses essais majeurs et un grand nombre de ses articles politiques, historiques ou littéraires, témoignages directs de l'histoire universelle vécue par l'écrivain. A côté de textes devenus des classiques, comme Les Grands Cimetières sous la lune ou Le Chemin de la Croix-des-Ames, on trouvera ici des oeuvres fondamentales, comme Nous autres Français ou La France contre les robots, ainsi que des chefs-d'oeuvre rares mais indispensables à la compréhension de l'itinéraire de Bernanos : son Saint Dominique ou son magnifique essai sur Jeanne d'Arc, Jeanne relapse et sainte. Lire ou relire Bernanos n'a jamais cessé d'être nécessaire et l'est peut-être plus encore aujourd'hui où ses maîtres mots et principes directeurs, "révolte de l'esprit" et "scandale de la vérité", sont les meilleures répliques au poids des conformismes et à l'inertie des consciences.

01/2019

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Religion

D'une persécution à l'autre, Jésus, ce roi que vous cherchez

"Un Dieu fait homme, vivant trente-trois ans au milieu des hommes, donnant aux hommes la grande loi de l'amour, mort sur une croix pour les hommes, ressuscité, monté au Ciel et vivant toujours au milieu des hommes par l'Eucharistie et le Pape, voilà le plus grand fait qui domine le monde. La barque de Pierre peut être ballottée par les flots, c'est sa destinée, mais sombrer, jamais. Le sillon sanglant des martyrs, qui marque à travers les siècles le passage de la barque de Pierre, est toujours un sillon victorieux". Le P. Marie-Antoine parle à une France catholique en profond désarroi. Cette République qui semble installée de façon durable, est violemment anticléricale dès 1880, date de la première persécution. Après une courte accalmie qui permet aux religieux contraints à l'exil de rentrer dans leurs couvents, les prémices d'une nouvelle persécution, brutales ou insidieuses, se font sentir peu à peu, jusqu'au moment où, en 1903, les conditions sont réunies de l'imposer. En missionnaire, il rappelle, en écho à Léon XIII puis Pie X, que, face à la victoire de la force qui conduit à l'abîme des valeurs trahies, Jésus apporte les fondements d'une victoire de l'amour. Fondements de liberté, de justice, de fraternité, de bonté, qu'il faut défendre en entrant loyalement en république, mais unis pour un combat qui s'achèvera dans une France transfigurée reconstruisant pour l'humanité un monde nouveau. L'auteur a réuni là son oeuvre de combat, que seule la mort arrête en 1907, souvent diffusée déjà, sous toutes formes : brochures, articles de presse, tracts, homélies, lettres aux puissants. Une chronologie très complète en fin d'ouvrage. Un moment de l'histoire de France peu traité, sa plume prophétique lui donne une réelle actualité. Préfacé par l'historien Augustin Laffay, O. P.

09/2017

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Critique littéraire

Bernanos, Jünger, Teilhard de Chardin. Quatre ans dans la tranchée : survivre et écrire

Les trois hommes dont nous évoquons la vie et l'oeuvre ont ceci en commun d'avoir vécu la Grande Guerre au front sur toute sa durée, entrecoupée de brefs séjours à l'arrière, en raison de blessures ou de courtes permissions. Jünger combattit sur le front allemand, Bernanos sur le front français où Teilhard fut brancardier et aumônier. Jünger écrivit de très nombreux textes sur la guerre, ce qui ne fut pas le cas de Bernanos. Quant à Teilhard, ses réflexions sur la guerre et son expérience au front sont contenues essentiellement dans les lettres qu'il adressa à sa cousine durant cette période de quatre ans. Une épreuve d'une telle violence sur une durée aussi longue, un tel déchaînement de forces, de moyens, de destructions, jusque-là inimaginables, ont forcément une répercussion déterminante sur la pensée. La principale caractéristique du monde du front est pour chacun d'être confronté à la mort omniprésente et menaçante. Serait-il alors possible de trouver dans les écrits postérieurs à la guerre de ces trois vétérans des éléments qui permettraient de répondre, en partie, à la question fondamentale que soulève George L. Mosse ? Quelles furent "les répercussions de l'expérience de la mort de masse pendant la Première Guerre mondiale ? " Quels en furent les effets sur les sociétés et, à une plus petite échelle, sur des hommes qui vécurent sur le front pendant quatre ans ? Bernanos et Jünger deviennent écrivains et, tous deux, se réfèrent à Léon Bloy comme à un "maître". Teilhard est un prêtre, un scientifique et aussi un penseur. A l'origine des écrits de chacun d'eux, on trouve l'expérience du front, de la mort et le souvenir de la multitude des disparus. En s'appuyant sur les écrits de Paul Ricoeur, le lien symbolique se révèle rapprochant leurs textes si différents.

09/2017

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Religion

Le bon Dieu sans confession. Mélanges offerts à Yvon Tranvouez

Yvon Tranvouez occupe une place à part dans l'histoire religieuse contemporaine. Cela tient autant de sa position – brestoise ! – que de sa patte – une écriture historique personnelle, précise, polie par le sens de la formule. Et des idées, toujours des idées… Ses collègues et amis, en lui offrant ce Bon Dieu sans confession, s'en remettent volontiers à la photographie de couverture pour expliquer ce titre tranvouezien. Qu'y voit-on ? Eté 1967, à Keraudren. Le chanoine Elard, supérieur du petit séminaire, décide de capter et de fixer un entracte. Le cliché, exclusivement ecclésiastique, hésite entre le portrait de groupe et la scène de genre. On active la fin d'une session d'extérieur. On pose devant l'objectif. On sourit sans trop regarder. Entre soi, la scène est parfaitement modeste, bonhomme et bienveillante. Soleil trompeur ? La sagesse finistérienne impose de remiser le mobilier extérieur en prévision du futur grain ou de l'humidité de la nuit. Mais les chaises qu'on range annoncent tout autant la prochaine fermeture du petit séminaire brestois qui, aux portes de "la Terre de prêtres", devait pourtant constituer une vitrine attirant le Léon. Cette photographie appartient bien à l'univers Tranvouez, historien du "moment 68", selon Etienne Fouilloux. Ce dernier le désigne comme le meilleur expert de la transition du catholicisme français et breton entre le temps long de la tradition qu'il n'oublie jamais et celui de la rupture qui le passionne. Les vingt-trois contributions de ces Mélanges entendent rendre hommage à cette oeuvre. Elles ont pour cadre le Finistère, la Bretagne ou le concile. Elles parlent aussi bien de cinéma ou de photographie que de littérature. Culture et religion coexistent sans mal avec le politique. Bref, la curiosité du lecteur ne sera pas épuisée, puisqu'il lui suffit de suivre celle – insatiable – d'Yvon Tranvouez.

05/2017

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Histoire internationale

Trotsky n'est pas coupable. Contre-interrogatoire (1937)

En août 1936, le monde stupéfait découvre les premiers procès de Moscou. Accusés des pires crimes, certains des principaux dirigeants de la révolution d'Octobre seront exécutés. Pourtant, le principal coupable, celui qui a tout organisé, selon le procureur Vychinski, est absent, chassé d'URSS quelques années plus tôt et privé de sa citoyenneté soviétique. Léon Trotsky, le fondateur de l'Armée rouge, est en exil au Mexique. Il aurait été, tour à tour et depuis longtemps, un agent de la Gestapo, du Mikado japonais et de l'état-major militaire français. Il aurait été l'organisateur de sabotages et d'assassinats en URSS. Une commission internationale conduite par le philosophe américain John Dewey va mener une contre-enquête. Elle recueille des témoignages et vérifie la solidité des accusations. En avril 1937, elle se rend à Coyoacán où réside Trotsky pour l'interroger. Le vieux militant bolchevique répond aux questions et revient sur l'histoire de la Révolution russe et son funeste destin, sur sa vie depuis ses premiers engagements politiques, sa rencontre avec Lénine et le déroulement de la révolution d'Octobre. Il nous livre aussi son témoignage et ses analyses sur la dégénérescence bureaucratique de l'URSS. Il détaille le fonctionnement de l'appareil policier de Staline et le déroulement des procès Moscou. Sous le feu des questions de la commission, il met en pièces les accusations et démontre les invraisemblances des faits allégués. Trois ans avant son assassinat par un agent de Staline, il nous propose sa part de vérité. Dans ces pages du contre-interrogatoire de la commission, Trotsky nous livre le témoignage vivant d'un acteur de premier plan du déroulement tumultueux de l'Histoire de la première partie du XXe siècle. Publié en 1938, ce document est resté inédit en français.

09/2018

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Sciences politiques

Les socialistes, les juifs et Israël. De la question juive à la question d'Israël

Les rapports du socialisme avec la question juive ont beaucoup évolué. Au début, au milieu du XIXe siècle, ses précurseurs censés libérer le monde de ses préjugés et de ses injustices, étaient massivement antisémites. Pour eux, les juifs ne pouvaient être que des banquiers, des profiteurs ou des exploiteurs. Ils se sont ainsi montrés incapables de dépasser les caricatures issues du passé. L'Allemand Bebel, dirigeant de la deuxième Internationale socialiste, a fort justement qualifié cette vision du monde de "socialisme des imbéciles". Le vingtième siècle a détourné les socialistes de l'antisémitisme. C'est d'abord le choc de l'affaire Dreyfus qui fait évoluer Jaurès, alors que Jules Guesde reste persuadé que cette affaire ne concerne pas la classe ouvrière. Puis les juifs eux-mêmes se sont saisis de cette question et ont donné naissance au sionisme, privilégiant la terre d'Israël, ou au "bundisme", ce socialisme juif privilégiant la classe sociale plutôt que la terre. Cet essai suit les parcours des grandes voix socialistes françaises, de Jaurès à Blum, en passant par Mollet et Mitterrand, dernières figures du socialisme examinées ici. Il analyse la lente évolution de chacune de ces personnalités et, pour cela, il s'appuie sur une documentation nombreuse. Du sionisme tranquille de Léon Blum à la lune de miel voulue par Guy Mollet, l'ami inespéré, on en arrive à la question palestinienne ouverte par François Mitterrand, vrai ou faux ami d'Israël. Aujourd'hui, le désamour entre l'Etat d'Israël et le socialisme semble s'être installé durablement au profit d'une autre passion qui considère Israël comme un intrus parmi les nations. Avant eux, d'autres avaient jugé que les juifs étaient des intrus parmi les hommes. L'antisionisme a-t-il rejoint l'antisémitisme ?

04/2021

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Troisième République

Lieux de mémoire des deux sièges 1870-1871. Guide de la ville de Paris

Le 11 novembre 1920, l'entrée du coeur de Léon Gambetta au Panthéon marque symboliquement la fin mémorielle de la guerre franco-allemande de 1870-1871. Alors que pendant plus de quarante-cinq années, la République a entouré de ferveur les combattants morts pour la patrie lors d'une défaite " victorieuse ", la vraie victoire de la Grande Guerre clôt ce temps de la mémoire. Progressivement, l'histoire de 1870-1871 est oubliée, ne laissant en lumière que l'épisode de la Commune. Cet oubli est si fort qu'en 1941 le général de Gaulle à Londres, souhaitant mobiliser les Français dans la bataille contre l'Allemagne, évoque une " guerre de trente ans " commencée en 1914 et qui s'achèverait – exceptionnelle prémonition – en 1944-1945. Or c'est d'une " guerre de soixante-quinze ans " donc qu'il fallait alors parler. Oublier la guerre de 1870-1871, c'est en effet s'interdire de comprendre ce formidable temps de l'opposition franco-allemande marquée par trois guerres qui se sont enchâssées entre 1870 et 1945. Cent-cinquante ans ont passé. Il nous a semblé nécessaire de remettre en lumière ce temps où les deux pays se combattent afin de mieux faire apparaître les soixante-quinze années de paix qui se sont ouvertes depuis 1945 grâce à la construction européenne. La mise en lumière de la guerre de 1870-1871 consiste d'abord à réintroduire dans l'oeil des citoyens du monde, et en particulier des citoyens français et allemands, le patrimoine né de ce conflit. Un patrimoine exceptionnellement riche fait de monuments, de stèles, de plaques, de cimetières et de sépultures. Ce guide des lieux de mémoire du Siège de Paris (1870-1871) en Ile-de-France (Paris) est une réponse du temps présent à un passé qu'il nous apparaît nécessaire de connaître.

10/2022

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Sociologie

Afrodystopie. Le vie dans le rêve d'Autrui

InsoliteCNL – Le continent noir n'existe nulle part. Il est une utopie, un rêve blanc de génocide. A ce titre, il est un lieu du malheur, une dystopie. L'Afrodystopie est le concept critique des complications, des paradoxes, des contradictions, des ambivalences et des ambiguïtés de la vie africaine et afrodescendante dans ce rêve d'Autrui. Un rêve qui crée sans discontinuer des espaces dystopiques, matériels et psychiques de l'Etat, de l'Argent, de la Famille, de la Jouissance, de la Mort, dont le paradigme empirique est un rêve collectif d'irrésistible, intense et épuisante sexualité appelée " maris de nuit ".

Avec le concept d'Afrodystopie, Joseph Tonda propose une analyse bouleversante de la manière dont l'imaginaire d'une chimère réelle éclaire la vie dans le rêve des abstractions et des choses. Du rêve colonial du premier président gabonais, Léon Mba, de faire de son pays un département français, au mea culpa postcolonial, en 2007, de son successeur, Omar Bongo Ondimba qui reconnut avoir fait du Gabon une dystopie ; en passant par l'utopie mobutiste de création d'un Etat, d'un fleuve, d'une monnaie " authentiques " qui se transforma en dystopie zaïroise ; du délire planétaire suscité chez les Africain(e)s et Afrodescendant(e)s par le blockbuster Black Panther dont le nom Wakanda est institué en paradigme afrofuturiste de la puissance africaine, à la régulation de la vie sociale et politique démocratique africaine par la Mort, cet essai, qui s'inspire de nombreux auteurs (More, Marx, Freud, Orwell) met au jour un paradigme méconnu : le paradigme de la vie humaine entrée dans le rêve des choses et des abstractions. Un rêve compliqué, au sens freudien, étrangement commun aux imaginaires de l'Afrique, du colonialisme, de l'impérialisme et du capitalisme à l'ère néolibérale.

05/2021

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Littérature française

Gobineau et le gobinisme

A la rencontre de Gobineau : Robert Dreyfus, "Gobineau, qui est-ce ?. " . Bernard Faÿ, Les légendes du comte de Gobineau Abel Bonnard, Gobineau Daniel Halévy, Jacques de Boisjoslin Le romancier : Jean Cocteau, Eloge des Pléiades Alain, Gobineau romanesque Jean Prévost, Le comte de Gobineau et l'amour Le politique et le philosophe : Albert Thibaudet, Tocqueville et Gobineau Ernest-Antoine Seillière, La philosophie religieuse de Gobineau Paul Masson-Oursel, La logique de l'Asie et l'harmonie inter-humaine selon Gobineau Jean Louverné, Gobineau sinologue Gobineau et le gobinisme : Hermann Keyserling, Réflexions sur Gobineau Elie Faure, Destin de Gobineau Clément Serpeille de Gobineau, Le gobinisme et la politique moderne Warren C. Kincaid, L'influence de l'oeuvre scientifique du comte de Gobineau en Amérique et en Scandinavie Textes : Arthur de Gobineau, Notes inédites - Le Village de Saint-Georges - Lettres à Marie Dragoumis - Lettre à dom Pedro II, empereur du Brésil Clément Serpeille de Gobineau, Gobineau et le mouvement gobiniste (Bibliographie) Léon Trotsky, Qu'est-ce que le national-socialisme ? Jean Giraudoux, Combat avec l'Ange (II) L'air du mois : Pierre Drieu la Rochelle, Une semaine à Berlin Jean Guérin, Stavisky Pierre Abraham, Dures extrémités Denis Saurat, Le monstre du Loch Ness et Hitler Georges Rotvand, Fait divers espagnol Jean Vaudal, Lectures René Daumal, Les Ballets Joos Boris de Schloezer, Prodiges musicaux Georgette Camille, Marianne Oswald Denis Marion, Une femme qu'a le coeur trop petit Antonin Artaud, Métro au Studio des Champs-Elysées Eugène Dabit, La loi de lynch aux Agriculteurs - Madame Bovary au Ciné-Opéra Denis Marion, Les Aventures du Roi Pausole, de Granowsky André Lhote, Amédée de La Patelière au Salon d'Automne Roger Brielle, Dessins de Pascin à la Galerie Krogh Pierre Abraham, J'efface tout et je recommence Charles-Albert Cingria, Navigation fluviale L. Rivier, Dictature Henri Pourrat, Janvier

04/1991

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Autres philosophes

Feu la modernité ? Maritain et les maritainismes

De leur conversion portée par les intuitions spirituelles de leur parrain Léon Bloy (1906) à leur départ en mission aux Etats-Unis (janvier 1940), Jacques et Raïssa Maritain ont tracé un sillage de foi et de pensée jalonné d'oeuvres remarquées et de compagnonnages discutés, partagé d'abord par leurs "familles électives" — "apôtres des derniers temps", cercles thomistes de filiation dominicaine, poètes et contemplatifs. Bergson et la mystique protègent la singularité du "jeune maître" de l'Institut catholique de Paris dans la controverse antimoderniste. Et doublement appuyée sur Maurras et Cocteau, toute une stratégie d'entrisme culturel parvient à faire du thomisme la philosophie à la mode au tournant de 1925, non sans vives contestations dans et hors de l'Eglise. La condamnation de l'Action française par Pie XI (1926-1927) et la part prise par Maritain dans l'explicitation de cette crise bouscule, diversifie et internationalise son réseau : dans une effervescence d'essais et de manifestes, de collections et de revues, et tandis qu'apparaît la nouvelle génération dite "non-conformiste", se spécifient divers "maritainismes". Le foyer de Meudon reste au cour des controverses métaphysiques et idéologiques : c'est l'heure des "intellectuels au Nouveau Moyen Age" tandis que la crise de civilisation s'intensifie. Le vieux monde s'effondre et en esquissant une "nouvelle chrétienté", Religion et Culture (1930) refuse de se laisser engloutir avec lui. Pour k bien commun (1934) et Humanisme intégral (1936) balisent une route entre les écueils fasciste et communiste ; De la guerre sainte et L'impossible antisémitisme (1937) mettent en garde contre les mythes criminels. Renouvelant les questions de la démocratie et des Droits de l'Homme au Crépuscule de la civilisation (1939), Maritain, placé à la croisée de tous les chemins de son temps et des dialectiques de la "modernité", s'apprête à devenir le "philosophe interallié".

03/2021

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XIXe siècle

L'extravagant Monsieur Blerman - Mémoires picaresques d'un dandy de grand chemin

Dans la lignée de Bel-Ami et d'Arsène Lupin, Nicolas Blerman traverse la Belle Epoque avec un appétit de vivre et un culot hors du commun. Ses mémoires - ; retrouvés dans une malle - ; nous embarquent dans de folles aventures, depuis son ascension dans la Ville Lumière jusqu'à la découverte de l'exotisme oriental, en passant par la dolce vita italienne ou New York ! En 1888, Nicolas quitte sa province. Avec la complicité de bourgeoises acquises à son charme, le jeune dandy ambitieux devient l'intime de Toulouse-Lautrec, Alphonse Allais, Marcel Proust, Oscar Wilde, Emile Zola, Alberto Santos-Dumont... et de celui qui deviendra son frère de coeur, l'aviateur Léon Delagrange. Notre héros semble avoir participé à tous les grands événements du XXe siècle naissant : les Expositions universelles, la construction de la tour Eiffel, du Moulin Rouge, les films des frères Lumière, l'affaire Dreyfus, la construction du Métropolitain, les Jeux Olympiques, l'agitation des " Apaches ", le premier Tour de France, la course automobile Paris-Pékin, une exécution capitale à la Roquette ou une chasse à l'homme dans les égouts de Paris... La disparition brutale de Delagrange le précipite cependant dans le monde impitoyable de " la cloche " ; en y sombrant corps et biens, il va découvrir des relations plus précieuses que celles des salons du faubourg Saint-Honoré. Certains prétendent qu'il aurait eu partie liée avec de redoutables gentilshommes-cambrioleurs et l'enlèvement de la Joconde au Louvre. D'autres encore l'auraient aperçu sur le Titanic... Avec virtuosité et truculence, la vie romanesque de Blerman nous transforme en spectateur privilégié des grandes heures de la Belle Epoque. Très documenté et annoté, cet ouvrage est aussi une occasion exceptionnelle de redécouvrir l'effervescence de cette période.

10/2022

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Renaissance

Léonard de Vinci

La seule biographie véritable du maître de la Renaissance. Lorsque l'on aborde la vie de Léonard de Vinci, deux écueils sont à éviter : placer l'artiste au-dessus de la condition humaine et en faire une sorte de génie aussi énigmatique qu'impénétrable ou, au contraire, réduire son existence à quelques épisodes incertains voire fantasmés de sa vie privée - comme sa prétendue sexualité débridée. Loin des idées reçues et légendes tenaces, cet ouvrage nous invite à emprunter le véritable parcours de Léonard, du petit village toscan de Vinci dans lequel il naît en 1452, à Amboise, en France, où il s'éteint en 1519. Tout en suivant ses progrès dans les nombreuses disciplines auxquelles il s'essaye (dessin, peinture, bronze, architecture, mathématiques, etc.), nous voyageons au coeur de l'Italie renaissante : nous découvrons l'atelier de Verrocchio, à Florence, dans lequel le jeune peintre fait ses armes ; nous visitons Milan, où il se met au service de la puissante famille Sforza ; à Rome, nous rencontrons les Médicis (le pape Léon X et le duc de Nemours) qui admirent et protègent ce polymathe hors du commun ; enfin, dans la vallée de la Loire, à la cour de François Ier, nous revivons les dernières années du maître. S'appuyant principalement sur des sources primaires - notamment les foisonnants Carnets du peintre -, Jean-Yves Boriaud se place ici en historien de l'art et analyse finement les conditions de réalisation des oeuvres magistrales de Léonard (Cène, Joconde, Saint Jean-Baptiste, etc.), mais aussi l'histoire de ses nombreuses productions inachevées (cheval des Sforza, portrait d'Isabelle d'Este...). Ainsi, il parvient à nous offrir le premier portrait fidèle et authentique de cette figure emblématique de la Renaissance.

05/2022

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Histoire de France

Radio topinambour. Un nouveau regard sur le réseau de résistance Alliance

La saga d'un héros altruiste : le colonel Edouard Kauffmann. Voici la vie d'un homme de la première moitié du 20e siècle. Un homme que rien ne destinait à sa naissance comme extraordinaire, et pourtant il devint un héros par ses actes, son courage et sa détermination. Par son comportement exemplaire et sa direction de vie, il devint une référence pour tous ceux qui le rencontrèrent. Notre civilisation a été bouleversée depuis plus d'un siècle par la recherche du plaisir et de l'argent qui a conduit à l'individualisme soutenu par des philosophes détruisant les liens sociaux. Le 21 siècle met en exergue la contradiction entre le choix journalier égoïste et les besoins vitaux de la nouvelle génération en recherche de ces liens perdus qui font apparaître de nouvelles maladies du corps et de l'esprit. Selon les psychologues, c'est une explosion de détresse psychologique qui caractérise la jeunesse. Edouard Kauffmann est l'exemple à suivre en ce qu'il a refusé la rupture de ces liens en réaffirmant, même en période de guerre, l'importance de l'amour (dont celui de la patrie) et du respect de l'autre. C'est ce comportement éthique qui l'a guidé vers le plus grand réseau de renseignement de France, le réseau Alliance, et qui l'a conduit au plus haut niveau de sa hiérarchie, celui du n° 3 parmi les chefs aux côtés de Marie-Madeline Méric et de Léon Faye, son ami de longue date. Ce livre porte un nouveau regard sur ce réseau et explique pourquoi et comment les résistants décidèrent de combattre l'envahisseur Allemand au risque de leur vie. Un livre incontournable pour tous ceux qui veulent comprendre et savoir.

06/2020

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Ecrits sur l'art

Le dormeur du rivage. Poème épique, Edition bilingue français-anglais

Léon Gautier, fusilier marin des Forces françaises libres, était le dernier vétéran français à avoir participé au jour-J. Il est décédé le 3 juillet 2023 et le président de la République lui a rendu les honneurs militaires. Avec la disparition du dernier acteur et témoin français de ce moment historique, une page se tourne et se pose alors la question de savoir comment faire acte de mémoire ? Jean-Christophe Ballot entreprend un travail mémoriel sur ce moment historique, héroïque et tragique de l’histoire de la Normandie : le débarquement allié de juin 1944. Inspiré par le poème d’Arthur Rimbaud, le dormeur du Val, il a composé un poème à partir de photographies. Pour nourrir ce récit, avec l’aide de Laurence Meiffret, ils ont associé des titres aux images. Il a repris des paroles de vétérans, témoignages précieux, intimes et sensibles du jour-J. Le photographe nous propose avec ce poème épique de revivre l’Histoire autrement. La tempête, l’écume et les cieux ténébreux sont naturellement les métaphores du combat, du chaos. Les falaises et le bunker figurent l’ennemi, l’obstacle ou l’objectif à atteindre. Il n’y a aucune illustration linéaire dans l’ouvrage, tout est ouvert à l’interprétation de chacun. Arthur Rimbaud transcende par la poésie la guerre de 1870 avec Le dormeur du val. Il associe la beauté de la nature à une situation tragique. C’est avec cette même alchimie, en déplaçant l’action du poème du vallon au rivage, que l’auteur a associé des paysages maritimes à l’apocalypse du Débarquement. Un rideau s’entrouvre. Les témoignages des soldats jaillissent dans l’entrebâillement des pages intérieures. Des brides de souvenirs affleurent à la surface de l’eau ou du papier. Une vague, une feuille recouvre, une autre découvre des voix d’outre-tombe.

06/2024

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Régionalisme

Recherches historiques sur la ville de Rive-de-Gier

Parce qu'ils devaient se défendre contre l'invasion des peuples du Nord, des Goths et des Sarrasins, les habitants de la vallée, au commencement du territoire de la Magdeleine, s'installèrent dans l'enceinte d'un camp retranché abandonné par les cohortes, négligeant les habitations plus riches et plus commodes délaissées par les Romains, puis pillées par les conquérants germaniques. Seules quelques misérables cabanes avoisinant le pont continuèrent d'exister pour abriter les esclaves des redoutables envahisseurs. Puis, sous Philippe Auguste, Renaud de Forez, un des plus illustres archevêques de Lyon, fit entourer de murs et fossoyer le bourg de Rive-de-Gier, le plaçant ainsi au nombre des villes. Sous la tutelle de ses seigneurs ecclésiastiques, et à l'abri des guerres féodales, la ville s'accrut et se transforma considérablement, au point que tous les quartiers et les monuments du XVIIIe siècle existaient déjà au XIVe siècle. Au début du XVIe siècle, des sécheresses extraordinaires et des intempéries de tous genres causèrent une famine effroyable, suivie bientôt par la peste. Rive-de-Gier subit ensuite fortement les guerres de Religion, les partis catholiques et huguenots prenant plusieurs fois à tour de rôle possession de la ville entière. Une cloche d'alarme prévenait alors les habitants de l'éminence d'une attaque. Elles furent si nombreuses que le bétail finit par se mettre tout seul à l'abri, au tintement du beffroi. Au commencement du XVIIe siècle, la ville, si souvent opprimée et dévastée, devint une cité calme et industrieuse. La culture des vignes et du mûrier cessa d'être l'occupation du plus grand nombre d'habitants, le commerce de la houille leur offrant une spéculation plus lucrative. Puis au milieu du XVIIIe siècle, une compagnie formée à Lyon obtint une ordonnance de concession de toutes les mines des territoires de Gravenaud, du Mouillon et d'une lieue à la ronde : "les malheureux propriétaires et entrepreneurs des puits creusés avec tant de peines, de dangers et de dépenses, furent contraints de tout abandonner". En 1808, alors que les eaux envahissaient les puits, les très sérieux associés à l'exploitation des mines, tous notables de la ville, virent en une sorcière, un coeur de boeuf et un serin magique, le remède aux maux qui menaçaient leur trésor.

11/2010

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Littérature française

Le livre de la pitié et de la mort. Un ouvrage sensible et émouvant de Pierre Loti pour évoquer le deuil et le souvenir des êtres chers

Pudique, Le livre de la pitié et de la mort est l'ouvrage le plus émouvant de Pierre Loti (1850-1923), qui sut trouver les mots justes pour évoquer le deuil et le souvenir d'êtres chers - humains ou animaux - et marquants. Deux textes magnifiques, parmi les plus célèbres de l'auteur de Pêcheur d'Islande, " Tante Claire nous quitte " et " Vie de deux chattes ", viennent éclairer notre rapport intime au " passé mort " et rappeler que Loti fut aussi un ardent défenseur de la condition animale. Ce que nous demandons à la littérature ne tient pas au loisir. Mais bien à notre rapport au monde. Nous n'en attendons pas leçon, mais nous lui demandons d'agrandir nos questions, de nous aider à être plus forts pour déchiffrer le réel. Et ce n'est pas, pour un auteur, le moindre défi. On connaît Loti pour ses romans : ils vieillissent. Mais ses carnets de voyage, et les récits par lesquels il se saisit à bras le corps d'un minuscule fragment de réel et nous l'offre, on a encore ce continent d'écriture devant nous. Le livre de la pitié et de la mort, central dans l'oeuvre de Loti, rassemble une série de textes autobiographiques ayant tous pour objet le rapport à la mort, ses rituels. Rien de morbide ni de glauque : ce que nous approchons, ce sont les maisons, ces deux chaises de jardin où les deux soeurs âgées vont s'asseoir tandis qu'on enterre le chat, mais qu'on retrouvera lorsque la tante Claire, une des deux soeurs, passera elle aussi. Si Loti aborde ce qui ne peut se décrire, c'est en toute connaissance de la leçon à prendre pour l'art des histoires : la présence et les visages, comme ces enfants malades de Pen-Bron (le cimetière en existe toujours), ou ces scènes de son quotidien d'officier naval (lire aussi cette exhumation de marins morts, dans mon Aimez-vous assez Loti ? ). L'écriture, depuis le XIXe siècle finissant d'où nous vient Loti, jusqu'à notre atelier contemporain, n'a cessé de se donner pour tâche l'immédiat présent. C'est ce qui fait la haute modernité de ce qui se joue ici sous ces textes, l'éclatement à quoi ils procèdent, dans l'ordre pourtant le plus élémentaire.

11/2022

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Malgache

Manuel de malgache

La deuxième édition de la méthode de malgache est revue et corrigée. Les enregistrements sont désormais accessibles par téléchargement gratuit sur le site asiatheque.com et et par les QR codes affichés en marge tout au long du livre. Comme la première édition, la méthode se compose de 20 leçons, suivies de deux lexiques bilingues, malgache-français et français-malgache, et d'un lexique thématique. Elle inclut en outre des annexes : tables de conjugaison, textes de littérature orale, hymne national malgache, Enfin, une bibliographie et une sitographie clôturent l'ouvrage. Chaque leçon est conçue selon un plan identique en sept parties. Un texte, entièrement traduit suivi d'exercices d'entraînement. Ces derniers permettent à l'étudiant de réinvestir le lexique et les structures découverts dans le texte. Dans les cinq premières leçons, cette partie est précédée d'un travail de prononciation à réaliser en écoutant le CD. Un paragraphe "Structure" qui présente systématiquement un énoncé différent afin de permettre d'en assimiler la construction. Un paragraphe "Morphologie" qui explique comment sont constitués différents types de mots. Un paragraphe "Syntaxe" qui développe les caractéristiques et le mode de fonctionnement de quelques catégories de mots. Il s'appuie sur la Grammaire du professeur Narivelo Rajaonarimanana parue chez le même éditeur. Ces quatre parties de chacun des vingt chapitres sont suivies d'exercices. Dans le cours des chapitres le symbole ? souligne les points sur lesquels une attention particulière doit être portée. Parce que l'apprentissage d'une langue ne se limite pas à l'acquisition de compétences linguistiques, un point "Eclairage culturel" présente certaines particularités de la vie à Madagascar. Pour optimiser l'acquisition des mots découverts dans chacune de ces cinq premières parties, un travail spécifique sur le lexique est proposé. Il se décompose en deux points : d'une part, l'étudiant complètera, par les mots malgaches correspondants, une liste de 20 des mots importants employés au cours de la leçon ; afin que les vingt listes ainsi constituées puissent être utilisées comme de "mini-dictionnaires" malgache-français, le classement des mots français est conçu pour que les mots malgaches apparaissent dans l'ordre alphabétique ; d'autre part, l'étudiant utilisera les lexiques malgache-français et français-malgache figurant à la fin de la méthode afin de réaliser de courts exercices de recherche et de manipulation Enfin, des dessins (qui sont l'oeuvre de l'auteur Louise Ouvrard-Adriantsoa) permettent à l'étudiant de produire des énoncés libres.

06/2022

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Beaux arts

Le portrait de groupe hollandais

Etude critique des conditions d'apparition du portrait de groupe dans la Hollande du XVIIe siècle : une société de corporations marchandes ; Une extraordinaire leçon d'histoire de l'art par un des représentants les plus brillants de l'école de Vienne au début du XXe siècle. L'ouvrage de l'historien d'art autrichien Aloïs Riegl (1858-1905), Le Portrait de groupe dans la peinture hollandaise, est le dernier ouvrage publié de son vivant. Paru en 1902, il marque paradoxalement à la fois un point d'orgue dans sa carrière et un tournant. Sa traduction fournira donc au lecteur français une pièce maîtresse de son oeuvre mais aussi un élément décisif pour qui tente de reconstituer ce que fut l'Ecole de Vienne dont Riegl est un des fleurons. Point d'orgue et tournant mais aussi chef d'oeuvre parce qu'il contient une réorientation qui fait nouveauté dans l'oeuvre de Riegl et parce que de ce fait il anticipe sur les axes de la recherche en histoire (l'histoire des mentalités), en histoire de l'art (arts du Nord - arts du Sud, formalisme, historicisme) et en esthétique (esthétique de la création versus esthétique de la réception), cet ouvrage en tous points essentiel méritait sa traduction intégrale. Dans la méthode de l'analyse des oeuvres et la définition des critères opératoires qui conduisent à définir groupes, périodes et évolution, c'est en même temps une éblouissante leçon d'histoire de l'art. En particulier son approche du critère de représentation de l'attention (cette dimension psychique "désintéressée") dont il fait l'identité de la peinture hollandaise, à l'inverse de l'action prédominante dans la peinture italienne, s'enrichit de considérations d'une grande finesse qui empruntent à la sociologie, à l'histoire culturelle. Rien de plus lumineux, par exemple, que sa manière de formuler exactement ce qui sépare, dans le degré de représentation du sentiment repris aux Italiens, un hédoniste comme Franz Hals d'un peintre du silence et de l'émotion contenue comme Ter Borch. Les pages sur les enjeux du clair-obscur, à propos de Rembrandt, comptent parmi les études les plus poussées sur les raisons qui ont conduit les peintres hollandais à "rendre perceptibles aux sens l'espace indéfini dans le tableau à côté des figures et distinct d'elles" .

10/2008

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Policiers historiques

Le mystère des origines Tome 1 : Une mort de trop

France, Lyon : Nicolas Hengen est un journaliste lyonnais célèbre et reconnu. De mystérieux commanditaires l’ont engagé à prix d’or pour réaliser des reportages sur un mouvement politique en pleine ascension : le MEFE. Ce tout nouveau parti aux puissants moyens, prône l’instauration d’une Europe Fédérale des Ethnies, et dénonce les dérives mafieuses et l’institutionnalisation de la magouille, de l’affairisme et de la corruption qui dévorent la France et l’Europe. Région lyonnaise, col du Pilon : Nicolas assiste, bien involontairement, au meurtre d’un très étrange prêtre. Flairant le scoop, Hengen tente de découvrir son passé. Mais il est victime, à son tour, d’un attentat au siège de son journal, à Meyzieu. Il en réchappe par miracle. Dans le Beaujolais : Des hommes puissants et influents réunis autour du Député-Maire Édouard Guillot, pour certains au- dessus des lois, s’intéressent tout à coup à lui, lui proposant des ponts d’or en échange de... Mais de quoi au juste ? Qu’est-ce que ce prêtre pouvait bien détenir, ou connaître, de si extraordinaire, qui justifie un tel déploiement de moyens financiers et mobilise autant de gens si importants et terriblement déterminés à le récupérer ? États-Unis siège de la CIA : Quels liens unissent la CIA et le Vatican ? Quel pacte lie étroitement le MEFE, les Templiers, et la si mystérieuse Confrérie de Saint-Gall, société secrète millénaire ? Quel rapport a-t-elle avec Godefroy de Bouillon et les Croisades ? Jésus et le mystère de sa mort ? La dynastie des Habsbourg et Clovis ? Pourquoi des phénomènes inexpliqués apparaissent-ils à ce moment précis ? Est-ce en rapport avec la déliquescence aggravée qui mine la civilisation Occidentale ? Et, surtout, qu’est-ce qui relie la Palestine de Jésus et de l’époque romaine avec Rennes-le-Château ? Lyon, Hôtel Sofitel : Invité par un mystérieux personnage qui semble tout savoir, Nicolas va enfin comprendre qu’il est au cœur d’une lutte souterraine, implacable, dans laquelle tous les coups sont permis. De France, en passant par l’Italie, la Suisse et les USA, Hengen se voit alors entraîné dans une aventure qui va l’emmener jusqu’aux origines mêmes de l’Homme ! Mais n’y aurait-il pas quelque chose de plus terrifiant encore ?

09/2023

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Non classé

Feuchtwanger and Remigration

This volume contains a selection from the proceedings of a conference organised by the International Feuchtwanger Society titled ‘To Stay or not to Stay ? German-speaking Exiles in Southern California after 1945'. The conference, held in September 2011 at the University of Southern California in Los Angeles and at Villa Aurora in Pacific Palisades, explored the decision faced by all German-speaking exiles in Southern California at the end of World War II whether to return to Europe or stay in the United States. The volume opens with an analysis of the experiences of post-1945 remigrants as reflected in a major exile publication, Der Aufbau. Six chapters focus on the particular case of Lion Feuchtwanger, illuminating the circumstances which led him to remain in California after 1945. Subsequent chapters throw fresh light on other members of the German-speaking literary community in California. Studies focusing on remigration from the UK and the Soviet Union widen the discussion, as do chapters on the problems faced by professional musicians exiled in East Asia and in Palestine. The volume concludes with the experience of remigrants in the media and film industry during the early post-war years. Der vorliegende Band enthält ausgewählte Vorträge, die auf der von der Internationalen Feuchtwanger Gesellschaft organisierten Konferenz "Bleiben oder Zurückkehren ? Deutschsprachige Exilanten in Südkalifornien nach 1945" gehalten wurden. Die Konferenz, die im September 2011 an der Universität von Südkalifornien in Los Angeles und in der Villa Aurora in Pacific Palisades stattfand, beschäftigte sich mit der weitreichenden Entscheidung, die die deutschsprachigen Exilanten in Südkalifornien nach Ende des zweiten Weltkrieges treffen mussten : Sollten sie nach Europa zurückkehren oder in den Vereinigten Staaten bleiben ? Der Band beginnt mit einer Analyse der in der wichtigen Exil-Publikation Der Aufbau beschriebenen Erfahrungen von Remigranten nach 1945. Sechs Kapitel haben den speziellen Fall Lion Feuchtwangers zum Thema und untersuchen die Umstände, welche zu seiner Entscheidung führten, nach 1945 in Kalifornien zu bleiben. Die darauffolgenden Kapitel erörtern neue Erkenntnisse über andere Mitglieder des deutschsprachigen Literatenkreises in Kalifornien. Untersuchungen zur Remigration aus England und aus der Sowjetunion sowie zu den Problemen exilierter Musiker in Ostasien und Palästina erweitern und ergänzen die Diskussion. Der Band schliesst mit Beiträgen zu den Erfahrungen der Remigranten in den Bereichen Medien und Film im Deutschland der frühen Nachkriegszeit.

05/2013

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Maintenance

Le grand livre de la maintenance. Concepts, démarches, méthodes, outils et techniques

La mondialisation a étendu son influence sur tous les pans de l'économie. Dans ce foisonnement de défis et de contraintes, la maintenance n'est pas restée figée. Elle s'est développée, elle aussi, au fil des ans, pour accompagner la mutation du monde industriel. Véritable guide conçu par un expert de la maintenance, cet ouvrage passe en revue : - Les concepts généraux (défaillances, FMD, coûts directs et indirects, LCC, objectifs...). - Les opérations, niveaux et formes de maintenance (corrective, de routine, systématique, conditionnelle, prévisionnelle dont la prévisionnelle 4. 0). - Les formes connexes (maintenances améliorative, conceptuelle et d'acquisition). - Les démarches de maintenance (RCA, TPM, JIT et Kanban, Lean, Kaizen, Six Sigma, management des risques). - Les méthodes et outils (analyse fonctionnelle, AMDEC, diagnostic, conditionnement, couture ou agrafage métallique, démontage, alignement d'arbres, SMED, 5S, Poka yoke, VSM, DMAIC, analyse PM et méthode MAXER). - Les techniques de contrôle et d'analyse non destructifs pour les maintenances conditionnelles et prévisionnelles (analyse d'huile, analyse vibratoire, méthode des ondes de choc, thermographie, méthodes thermiques, méthode visuelles, détection de fuites, ressuage, magnétoscopie, ultrasons, Rayons X et Gamma, techniques de mesurage d'épaisseur, stroboscopie). Ce livre a été conçu afin d'être exploitable aussi bien par les professionnels de la maintenance que par les dirigeants, les enseignants ou les étudiants. Il aborde la plupart des démarches, méthodes et techniques liées directement ou indirectement à la maintenance en consacrant une large place aux descriptions de mise en oeuvre accompagnées des outils et documents. A acquérir et à consulter pour "mettre de l'huile dans les rouages" de votre maintenance et en assurer la performance ! Driss Bouami Docteur d'Etat en Sciences Mécaniques de l'Université de Technologie de Compiègne, Ingénieur en Génie Mécanique de l'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs de Rabat et détenteur d'un Certificat de Spécialisation en Sciences des Matériaux de l'Ecole Centrale de Paris. Professeur, Directeur de recherche et consultant principalement en Maintenance mais aussi en Qualité, Lean Management et Sécurité. Auteur de plus de 170 publications et communications dans les domaines précités. Ex. Doyen de la Faculté des Sciences et Techniques de Fès, Ex. Directeur de l'Ecole Mohammadia d'Ingénieurs de Rabat et Ex. Directeur de l'Office Marocain des oeuvres Sociales pour les étudiants. Actuellement directeur général de l'Ecole Marocaine d'ingénierie de Rabat (Maroc).

01/2023

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Histoire internationale

Les Polonais et la Shoah. Une nouvelle école historique

La disparition de la quasi-totalité des Juifs de Pologne pendant la Seconde Guerre mondiale est due à leur assassinat systématique par les Allemands. Mais que sait-on des comportements de la population polonaise ? La paix revenue, que sont devenus les derniers survivants ? Que nous dit aujourd'hui l'irruption de ce passé dans la société polonaise ? Comment vivre avec la mémoire d'Auschwitz, de Treblinka, de Belzec, autant de mémoriaux situés en Pologne ? Depuis une quinzaine d'années, des historiens de ce pays ont montré combien il était difficile aux Juifs qui tentaient d'échapper aux tueurs de trouver appui auprès des populations locales, surtout en milieu rural, tant en raison de la politique de terreur menée par l'occupant que de l'hostilité de la société polonaise à l'égard des Juifs. Leurs travaux font désormais autorité dans le monde entier. Pourtant, depuis quelques années, les autorités de Varsovie mettent en oeuvre une " politique historique " qui vise à minorer, voire à nier, la participation de franges importantes de la population polonaise à la traque des Juifs. Sur place, malgré les embûches et les intimidations, les historiens travaillent, publient, organisent des colloques, forment des étudiants. Les auteurs réunis dans cet ouvrage témoignent de la vitalité de cette historiographie. Faire connaître aujourd'hui la fécondité scientifique et la portée critique de la nouvelle école historique polonaise est une exigence intellectuelle, morale et politique.

10/2019

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Critique littéraire

Histoire de la traduction littéraire en Europe médiane. Des origines à 1989

"Les vrais Européens, ce sont les traducteurs", affirme l'écrivain György Konrád. Et il ajoute : "C'est grâce aux traducteurs que l'Europe multilingue a pu devenir, ici et là, un tissu culturel." Or le rôle fondateur de la traduction dans la formation des littératures écrites et dans l'émergence de formes et de genres nouveaux en Europe est loin d'avoir été suffisamment exploré. C'est particulièrement vrai pour l'Europe dite médiane, située entre les aires culturelles germanique et russe, qui s'est retrouvée, au cours de son histoire, plus ou moins proche de "l'épicentre" des mouvements culturels européens. Cet ouvrage, qui réunit les contributions de 26 spécialistes de 16 langues et littératures d'Europe médiane, permet, pour la première fois, de mieux comprendre comment la circulation des textes traduits a contribué au fil des siècles à forger une culture polyphonique proprement européenne, un processus dans lequel cette partie du continent a joué un rôle largement méconnu. A l'heure où les Européens doutent de leur unité, une meilleure connaissance de la culture des autres et des interactions en matière de création littéraire ne peut que contribuer à renverser des stéréotypes et favoriser le rapprochement des représentations mutuelles.

02/2019