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Littérature française

La hache

Un sous-lieutenant français se trouve affecté avec trois autres soldats dans la zone occupée par l'armée d'un pays imaginaire qui pourrait être situé en Europe de l'Est, sans doute de confession orthodoxe, car ll y a un pope au village. II est logé dans une ferme où habitent un fermier, sa femme et sa fille adolescente. Un crime de guerre a eu lieu dans cette région, mais on ignore quels en sont les coupables. L'officier passe son séjour entre l'ennui de cet exil, dans un lieu peu hospitalier, avec les autochtones dont il ne parle pas la langue et les soldats placés sous ses ordres avec lesquels il n'a rien de commun. Il imagine qu'un jeu de séduction s'instaure avec la jeune fille, bien vite interrompu par le père qui pour couper son bois manie une hache au fer étincelant. Peu à peu se révèle la vérité sur ce qui s'est passé dans ce village, avec la découverte d'un charnier. Connue toujours chez Ahtin Gerber, l'intrigue a moins d'importance que la psychologie extrêmement subtile des personnages, la narration jouant sur les non-dits, les ellipses, les silences. Rien n'est clairement révélé, tout est suggéré, laissant au lecteur le soin de combler les vides du récit. Tout cela servi par un style inimitable, que porte une écriture belle et limpide.

04/2019

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Murder by magic Tome 1 : La boutique des artefacts magiques

Jim Pollock et Dylan McCormak ont dû fuir Boston à la suite d'effroyables événements lors de la fête nationale. Terrés à Deskbrook, ils tentent de retrouver une vie normale. Le premier, un sorcier qui manie aussi bien le sarcasme que les sorts, a rangé sa plaque de flic pour devenir libraire. Le second, un loup-garou goinfre et truffé de TOC, a troqué son costume de militaire pour celui de brocanteur. Un jour, Jim voit débarquer sa mère, Gloria. Elle lui annonce qu'il est l'unique héritier de sa tante Ursula, parente qu'il n'a jamais rencontrée. Piqué par sa curiosité, il décide avec Dylan de se rendre à New Avallon pour voir de quoi il en retourne. Or, cette petite bourgade du Minnesota est le paradis des créatures surnaturelles. Toute la population semble connaître les exploits de Jim dans la police de Boston, colportés par la Mairesse de la ville, la fameuse Tante Ursula. Alors qu'ils s'apprêtent à rejoindre Maître LaRosée, l'avocat chargé du testament, un homme se fait foudroyer dans le Diner dans lequel les deux hommes se trouvent. Ils vont aller de surprises inquiétantes en découvertes étranges et rencontrer des habitants haut-en-couleurs. Il n'en faut pas plus à Jim pour que sa curiosité soit piquée au vif et que son flair de flic ne resurgisse, au grand dam de Dylan qui ne veut pas revivre le cauchemar de Boston.

03/2021

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Littérature étrangère

Les cadavres exquis

Ces douze nouvelles ont une caractéristique commune, celle de représenter le meilleur de l'art de la romancière américaine, puisqu'elles ont su séduire des goûts aussi divers que celui de l'Américain Samuel Fuller, de la Suédoise Mai Zetterling, ou du Français Maurice Dugowson, pour ne citer que certains des réalisateurs qui ont tourné les adaptations pour la série télévisée "Les Cadavres exquis de Patricia Highsmith", coproduite par M6. Elles ont aussi en commun l'humour et l'angoisse que l'on connait à cet auteur. Humour dans "Pour le restant de nos jours" où un jeune couple sans enfants décide d'adopter un couple de petits vieux qui se révèlent être des monstres, et dont ils ne sauront comment se débarrasser, ou "Le Jardin des disparus" où un mari ne supporte plus la manie qu'a sa femme d'empailler ses animaux domestiques et de les mettre dans leur jardin... Angoisse, dans "L'Amateur de frissons" provoquée par le plaisir qu'a un voleur de s'introduire chez des femmes seules avec des résultats variés, ou dans "Passions partagées" où un homme se substitue à un autre et écrit à une femme qui l'aime, lui donnant un espoir qui ne pourra jamais être satisfait. Ces douze histoires provenant de divers recueils, réunies ici par le hasard de la télévision, sont à lire, à relire, à méditer, et représentent un échantillonnage de l'immense talent de l'auteur du Journal d'Edith.

03/1990

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Littérature française

Le choix de Maud

Maud va avoir 18 ans. Par un de ces hasards que réserve la vie, c'est elle qui découvre à leur domicile le couple de ses grands-parents paternels en éternel repos : malades, l'ayant caché à leurs proches, ils ont décidé de partir ensemble. Le choc est d'autant plus violent que, pour cette adolescente solitaire, secrète, au caractère rebelle, ils étaient les seuls, semble-t-il, à la comprendre, à l'aimer et à être aimés d'elle. La cérémonie passée, entre chagrin et désarroi, Luc son père veuf, Stéphanie sa nouvelle compagne, Judith et Véronique, ses deux tantes et soeurs ennemies, Serge et Oscar leurs compagnons, Thomas, l'ami d'enfance, Sylvain l'infirmier, la couvent d'un regard inquiet. Tourmentée par la pression qui s'exerce sur elle, Maud, ne trouvant plus sa place nulle part, décidera de s'enfuir. Au gré des rencontres, son chemin la conduira jusque dans sa famille maternelle avec laquelle tout lien a été rompu. Elle découvrira là les raisons des silences familiaux, des blessures. Mais aussi ce qui l'a forgée et ce qui fera d'elle une adulte apaisée. Entre chronique d'une famille bouleversée et roman d'apprentissage, Maud la vagabonde nous entraîne dans son errance, parcours initiatique à l'issue duquel, elle dévoilera ses secrets. Jamais l'auteure, dont on connaît la finesse des analyses psychologiques, n'a manié avec autant de sûreté le scalpel qui dissèque les âmes...

02/2024

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Vie religieuse

Le silence de la Vierge. Abus spirituels, dérives sectaires... Une ancienne religieuse témoigne

La Communauté Saint-Jean a été créée en 1975 par le père Marie-Dominique Philippe. Ses membres sont également appelés les "Petits Gris". Elle compte actuellement trois branches : les Frères de Saint-Jean (500 frères), les Soeurs contemplatives de Saint-Jean (80 religieuses) et les Soeurs apostoliques de Saint-Jean (200 religieuses). Une quatrième branche constituée par les Soeurs mariales d'Israël et de Saint-Jean (40 religieuses) a été dissoute en 2005 pour cause de dérives sectaires. Marie-Laure Janssens est sortie en 2010 de la communauté des soeurs contemplatives de Saint-Jean, dans laquelle elle a passé onze ans. Dans ce livre, elle raconte qu'elle a été victime d'un crime que ni le droit pénal ni le droit canon ne connaissent : l'abus spirituel. Une variante catholique de l'emprise affective et psychologique. En 2003, elle a demandé à un évêque l'autorisation de raconter son histoire. Voici sa réponse : "le silence de l'Eglise est a sa manie re un acte de mise ricorde a l'e gard des personnes. Ce n'est pas avoir peur de la ve rite que de garder le silence lorsque celui-ci est le langage du don de soi, le langage du service comme la Vierge Marie vous le fait comprendre". Elle n'a pas compris une telle exigence de silence. C'est pour cela qu'elle publie aujourd'hui ce livre.

10/2017

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Paranormal, Bit-lit, Science-f

Les aventures amoureuses d'un super méchant Tome 2 : Héros malgré lui

Entre sauver le monde et sauver mon mec, le choix est vite fait ! Mes journées devraient être consacrées à reluquer le corps de rêve d'August, lire et câliner mon chat de super-méchant. Ca serait top. Mais August a cette fichue manie de "se soucier" des gens. Moi, franchement, je m'en fiche, mais je ne supporte pas l'idée de voir mon grand amour foncer tête baissée vers le danger. Du coup, je me retrouve à courir après lui et à propulser les méchants à l'autre bout de la ville grâce à ma télékinésie. Ca devrait être plutôt simple - je pourrais envoyer valser n'importe qui pendant une sieste -, mais quelqu'un s'est mis en tête de brouiller les pistes avec des illusions pour me faire craindre le pire. Je suis peut-être l'un des supers les plus puissants qui existent, mais quand il est difficile de distinguer le vrai du faux, tout se complique. Alors, avec ma bande de... euh, marginaux (soyons gentils), dont un pyromane qui adore flamber les vêtements (je ne me plaindrai jamais de voir August nu ! ), un assassin un peu trop enthousiaste qui tire à vue et un illusionniste anormalement normal, on décide d'aller sauver le monde. Je plaisante, je plaisante. Le monde, je m'en fiche comme d'une vieille chaussette. Tout ce que je veux, c'est que personne ne touche à mon mec. #MM #SuperHéro #SuperMéchant #Humour #Romance

04/2024

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Policiers

L'enfer des lames

Une ruelle sombre, chargée de relents d'égouts nauséabonds, jonchée de détritus en tout genre et hantée par de curieuses ombres machiavéliques... C'est dans ce décor sordide et répugnant que le cadavre d'une jeune femme vient d'être découvert. Elle a été éviscérée, amputée de ses orteils, la plante de pied marquée d'un intrigant tatouage. Le commissaire Darmont au caractère explosif, ainsi que ses deux jeunes lieutenants, Mich et Laurie, se voient confier l'enquête et se lancent à corps perdu sur les traces d'un redoutable tueur en série. Cadavres après cadavres, le rituel est toujours le même. L'homme qu'ils traquent, hanté par d'obscures croyances ancestrales et guidé par une soi-disant force paranormale se croit investi d'un Devoir de Vengeance. L'expérience de Darmont, un ex du 36, l'acharnement de Mich et Laurie récemment affectés sous ses ordres et propulsés au péril de leur vie dans cet enfer des lames, viendront-ils à bout de ce tueur fou qui n'hésite pas à éliminer tous ceux qui se mettent en travers de sa route et gênent l'accomplissement de son périple meurtrier ? Alors que l'enquête les submerge, s'immisce et s'incruste de nuit comme de jour dans leur vie, ils doivent affronter parallèlement la dure réalité de la vie de policier. Les manifs des Gilets Jaunes s'enchaînent et dans ce climat social tendu, le moral des fonctionnaires de police est fortement mis à mal...

07/2020

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Lecture 9-12 ans

La lignée des dragons, cataclysme Tome 1 : La guilde des murmures

Le Temps peut s'écouler avec la douceur de la rosée matinale ou la violence d'un ouragan en pleine mer. Adria l'a bien compris et après cinq années paisibles, la tempête est sur le point de se lever. Avec Iref, Sir et JA-311, elle va finalement voyager à nouveau dans le Temps pour affronter de nouveaux périples, mais, cette fois-ci, l'ennemi a complètement changé de visage et c'est à tâtons qu'il faudra avancer. Au coeur de la Renaissance, il faudra éviter les chasseurs de sorcières, combattre les assassins qui se cachent dans la nuit et trouver la clé qui permettra de comprendre ce qui menace l'univers et fait trembler les dragons. L'eau, le vent, la glace, le feu et les flèches vont à nouveau tenter de percer l'obscurité qui s'étend, plus noire que jamais, sur le monde et, cette fois-ci, peut-être, nos héros trouveront-ils leur véritable place dans le Temps et l'Espace. "Nous nous retrouvons finalement dans un lieu dont je ne pouvais que rêver, mais les rêves ont tendance à se transformer rapidement en cauchemars. Grands dragons, je vous ai maintes fois priés de me protéger, mais jamais je n'aurais cru que vous m'en demanderiez tout autant à moi, une simple descendante qui, bien qu'elle manie l'air et l'eau, ne vous arrive pas à la cheville. Pour vous, je dévoilerai l'ombre cachée derrière le masque".

01/2019

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Romans historiques

Le Vent du Diable. L'histoire du prince Nana Sahib

Le 10 mai 1857, à Meerut, dans l'Inde du Nord, les cipayes, ou soldats indiens servant dans l'armée de la Compagnie anglaise des Indes orientales, se mutinent contre leur commandement britannique. Suivant leur exemple, d'autres régiments se soulèvent. La révolte se répand, embrasant la partie centrale et orientale du nord de l'Inde, gagnant des villes importantes comme Delhi, Lucknow et Kanpur. Spoliés de leur héritage, chassés de leurs fiefs ancestraux par les Britanniques, un certain nombre de princes indiens se joignent à la rébellion. Parmi ceux-ci, Nana Sahib, fils adoptif du dernier des peshwa, les anciens souverains de la Confédération marathe. Avec son amie d'enfance, Mani, devenue la reine de Jhansi, et son maître d'armes, Tantya Topi, il prend la tête de la révolte. Homme pondéré, diplomate et humain, le prince Nana Sahib pense pouvoir empêcher un bain de sang. Mais c'est sans compter avec la répression féroce des Britanniques, les divisions entre hindous et musulmans dans son propre camp, la marche de l'Histoire, enfin, qui va faire de lui le " Diable " honni par la Couronne. En exil, Nana Sahib composera ses mémoires. C'est du moins ce qu'a imaginé Manohar Malgonkar pour écrire ce récit fictif à la première personne, riche, foisonnant et émouvant, qui se veut un témoignage fidèle de la première révolte indienne contre l'occupation britannique.

01/2006

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Littérature française

Le baptême des baptisés

"D'où venons-nous ? Comment sommes-nous devenus les Congolais d'aujourd'hui ? Quels sont les effets contemporains de l'idée de l'Autre que nous a léguée Mani Soyo, notre ancêtre de Mpinda qui, le tout premier, a posé son regard sur l'Européen en 1483 ? Tels des extraterrestres sur une planète inconnue et mystérieuse, les navigateurs portugais ont découvert une civilisation et une histoire aussi impressionnantes et ignorées d'eux que la végétation et les espèces animales aux couleurs originales, ainsi que les saveurs et les odeurs qui les environnaient. Ils se sont aperçus que cette autre humanité, sans contact avec eux, possédait sa "croix", avait inventé la religion en ignorant leur Bible, leur christianisme et leur pape. Ils devraient tout autant être surpris de constater que ces autres hommes, sans aucune influence du génie grec ou romain, s'exerçaient à une science mathématique très développée, possédaient une littérature écrite saisissante et un art riche d'une variété considérable de créations. Qui plus est, ils savaient mesurer le temps, organiser une vie sociale, politique et administrative, selon des conceptions qui n'avaient rien de commun avec les leurs. A partir de ce moment, les uns et les autres devraient entrer dans une expérience inédite de l'Autre. Cet Autre qui, paradoxalement, représentait à la fois la grande ressemblance humaine et la différence absolue de couleur de peau."

05/2015

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Non classé

Totems du temps

Radwane Saheli fait partie de ces écrivains dont l'assemblage des mots et des maux dessine une palette de couleurs poétiques, inaltérables par le temps. Malgré les empreintes et les sillages de ce dernier, le poète manie avec une dextérité singulière l'art d'aller aux essentiels de la vie, en toute universalité. Sang et culture mêlés, sensualité, vérités immuables, douleurs, douceur. Un souffle poétique singulier et brûlant qui vous tiendra hors d'haleine dans ce troisième recueil de poésie qu'il signe ici. Une fois la sonorité lyrique quelque peu dissipée, ses mots résonneront longtemps dans vos pensées, car son texte est une ode à l'amour, à l'envie, aux passions, et c'est avec "la langue de l'amour " qu'il s'adresse à vous. Homme, esclave des hommes. Prisonnier de ses pulsions. Assujetti au temps. Finalement, Homme, affranchi de sa condition humaine, émancipé de ses carcans de pensées, libre dans son expression poétique. Sa poésie, taillée au couteau sur le canevas de ses émotions, sculpte des portraits brûlants et percutants. Dans les "Totems du temps", vous découvrirez des textes que Radwane Saheli a écrits avec son âme. Des scènes de son quotidien, il a su extraire avec volupté et profondeur l'essence même de la vie, la sienne, mais aussi la nôtre, par ricochets, à la surface de la Grande Indigo. Sa poésie reflète celle d'un artiste accompli, celle d'un homme sensible, d'un poète qui, avec brio, "pénètre profondément le mystère du temps". Béatrice Bernier-Barbé, auteure.

04/2020

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Esotérisme

La radiesthésie au service de votre santé. Les principes de base et leur mise en pratique, 4e édition

Quelles sont les bases de la radiesthe?sie ? Quels sont les outils principaux de cette discipline et comment s'en servir ? Quelles sont les diffe?rentes me?thodes de travail ? La radiesthe?sie remonte a? la nuit des temps au point qu'il est dif- cile aujourd'hui de de?terminer exactement la pe?riode pre?cise a? laquelle est apparue cette manie?re de travailler et d'appre?hender l'univers. La seule certitude, sur le plan historique, est que les peuples antiques et notamment l'E?gypte ancienne connaissaient ces techniques. Cette nouvelle e?dition augmente?e tient compte des nouvelles me- sures en radiesthe?sie et des hauts lieux e?nerge?tiques de gue?ri- son : la me?thodologie a? adopter pour les reconnai?tre, les activer, les approcher puis les fermer. Essentiellement pratique, e?maille? de nombreux exercices, ce livre riche en conseils est a? la porte?e de tous. Il est une mine de conseils pratiques et vous apprend a? utiliser l'ensemble des outils radiesthe?siques, tels que les diffe?- rents types de pendules, les baguettes ou encore les rodes mas- ters. Il vous indique les pre?cautions d'emploi, tout en de?veloppant votre intuition, et comple?tant vos connaissances. L'auteur fait remarquer que la radiesthe?sie doit e?tre de?mysti e?e, elle n'est pas l'apanage de gens initie?s. Si chez certains sourciers, bien su?r, ce don est particulie?rement de?veloppe?, chacun d'entre nous peut aussi y acce?der et de?velopper son intuition.

09/2019

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Droit international public

La dérogation aux droits de l'Homme en Afrique. Droit africain des droits de l'Homme et peuples à l'épreuve des circonstances

La dérogation aux droits et libertés est l'une des zones claire-obs-cures du système africain des droits de l'homme. Ce sujet, réduit souvent au silence de la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples (CADHP) qui ne consacre pas expressément une clause de dérogation, et à l'interprétation que la Commission africaine en a globalement faite comme une interdiction absolue de déroger, est loin de s'épuiser. La thèse ici défendue soutient que, en droit et en fait, la dérogation est possible à des droits et libertés dans le système africain des droits de l'homme et des peuples, le réel nor-matif et jurisprudentiel du droit de dérogation en Afrique fût-il incontestablement complexe. Concrètement, les droits nationaux des Etats africains consacrent tous le droit de dérogation. La CADHP et d'autres conventions africaines, sans certes consacrer une clause formalisée de dérogation, offrent cependant une matrice permet-tant de suspendre, pendant l'état d'urgence, des droits et libertés. Aussi la posture de la Commission africaine sur le sujet est-elle assez inconsistante et très critiquable. Elle n'est en tout cas pas celle des juridictions régionales africaines des droits de l'homme comme la Cour africaine des droits de l'homme ou la Cour de justice de la CEDEAO. A cela s'ajoute un principe général de droit, un droit cou-tumier et d'autres clauses conventionnelles de dérogation, certes non exclusivement africaines, mais liant certains Etats africains. Tout le défi est de coordonner ce droit de dérogation pluriel pour sa cohérence.

02/2022

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Critique littéraire

Faits divers

Embauché le 1er avril 1970 au Progrès, le grand quotidien lyonnais, Robert Belleret y fait de fructueuses années d'apprentissage, qui donnent la matière de ce récit. En pur reporter généraliste, il touche alors à tous les sujets : les chiens écrasés, le grand banditisme du temps de Chicago-sur-Rhône, les turbulences sociales, la délinquance en col blanc, la chanson, le cinéma, les concerts de pop, le théâtre, les manifs, les meetings, les mondanités, les procès et, selon le titre d'un des chapitres, il pénètre " l'aveuglante pénombre du paysage politique lyonnais "... Il s'immerge surtout dans la vie d'une rédaction très contrastée avec ses conflits, ses empoignades et ses rigolades. Sur l'introuvable objectivité ou sur les marronniers - ces sujets qui reviennent avec les saisons -, sur le fonctionnement d'un journal, où les reporters côtoient encore les typos et les rotativistes, Faits divers livre des informations précieuses qui permettent de toucher de près la réalité journalistique et de découvrir les coulisses d'un métier aujourd'hui en pleine mutation. Derrière l'événement ou l'anecdote se profilent les jeux d'influence et les rapports de pouvoir, éclairant le rôle fondamental de la presse régionale dans une grande métropole. Mêlant la justesse du regard, l'ironie et une vraie tendresse pour un métier qu'il continue d'exercer avec passion, Robert Belleret rend également justice dans ce livre aux sans-grade, à ces localiers qui, loin des stars de la profession et du microcosme parisien, font tourner les rédactions.

03/2007

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Littérature française

Monsieur K

Monsieur K survit dans une ville méditerranéenne. Une cité trempée dans le formol. Il est jeune. Il n'est pas spécialement heureux. Il n'est pas malheureux non plus. De toute façon, il n'a pas d'ambition particulière. Il est absent à lui-même. Il observe et attend puisque la vie est déconseillée sous ces latitudes. Dans un taxi, il a une sorte de révélation. Il doit émigrer. Pour aller oùA ? Il n'en sait rien. Simplement l'appel de la vie, celle qu'on a " devant soiA ". Il va alors entreprendre un périple en quinze stations comme autant de chapitres, chacun portant le titre d'un roman ou d'une nouvelle du maître Franz Kafka. Il essaiera de construire son destin malgré les obstacles aussi multiples qu'ubuesques. Obstacles s'obstinant à le ramener à la case départ dans ce qui s'apparente au grand jeu de l'oie de la vie. Il découvrira la solidarité autant que la violence, l'amour et la vanité aussi, l'indifférence beaucoup, mais surtout un vaste champ où chacun doit fournir un effort surhumain pour se déplacer d'une seule case car il faut bien le dire, toutes les cases sont déjà occupées et personne ne vous attend jamais nulle part. Cette épopée de la migration chez les jeunes des pays du Sud est une véritable comédie humaine où le temps ne s'écoule pas comme ailleurs. Monsieur K va accomplir son parcours mais aussi le raconter. Il manie avec brio une analyse cynique pour ne pas sombrer dans la folie du désespoir.

07/2023

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Littérature française

Silence, on ment

En apparence, tout oppose Richard Tessler, l'animateur vedette de Canal Première, qui manie la langue comme une arme de combat, et Hassan Elgann, l'ailier droit de l'équipe de France, au physique de pharaon émacié, le crâne rasé, le verbe rare, soudé à son clan familial dans le 93. En apparence, seulement. Ces deux fauves ont au moins un rêve en commun : Delphine, blonde aux jambes affolantes, aussi cynique que Tessler dont elle ne fera qu'une bouchée. En la raccompagnant chez elle, Richard voit ce qu'il n'aurait pas dû voir : une émeute dans la cité où un enseignant se fait molester puis tombe dans le coma. La police cherche les responsables et surtout leur commanditaire. Richard sera-t-il impliqué ? Alors la bluette entre " happy few " des plateaux télé vire à la série noire. Chacun verra son passé resurgir. On découvrira, au passage, que tout le monde ment. Et se ment. Tessler a effacé toutes traces de ses origines, le clan Elgann flirte avec le banditisme, Delphine est une manipulatrice hors pair. Mais au juste, qui manipule qui ? Avec le brio et la causticité qu'on lui connaît, Gilles Martin-Chauffier ne décrit plus seulement les coulisses du Tout-Paris médiatique, il aborde ici les problèmes de notre société : en fustigeant les " grandes consciences " qui, sous couvert de morale, font des banlieues le théâtre de leurs ambitions, il pose des questions gênantes. Comment s'intégrer à la société française ? Et qu'arrive-t-il quand on s'affranchit des règles ?

09/2003

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Revues

Papier Machine Hors-série N° ¾, septembre 2023 : Dire Mot. Volume 1

Tout parle. De l'inflexion d'une paupière au ratatinement d'un légume déshydraté. Avec ou sans parole, il se dit des choses. En 2023, la revue belge Papier Machinea dix ans. Pour l'occasion, elle suspend sa manie d'élire et de distribuer des mots comme point de départ aux contributions originales qui habitent chacun de ses numéros, et fait paraitre deux volumes hors-série pour questionner le dire. Papier Machineexplore donc ce que ce diresignifie, ce qui parle dans les creux de la langue, ce que le non-dire tait, et questionne par là-même l'expression qui figure depuis son premier numéro dans son logo : " qui ne dit mot consent ". Cette locution avait été posée là en dialogue avec le mot élu qui trônait en couverture pour annoncer notre démarche : Papier Machine dit mot. C'est sa manière de ne pas consentir et d'inviter une trentaine de personnes par numéro à prendre position, d'une manière qui leur est propre. Ces dernières années, cette expression s'est teintée, à raison, d'une coloration particulièrement péjorative. Car user du langage pour ne pas consentir, cela ne vaut pas pour toustes, et/ou pas de la même manière. Nous avons donc décidé d'aller explorer les conditions, modalités, entraves et conséquences de ce DIRE MOT. Dans les pages du premier de deux volumes, nous avançons cahin-caha dans les sillons et les crevasses du langage articulé, à l'affut des mécaniques du silence, sur lesquelles reposent, entre autres, le subtil équilibre de notre capacité à nous exprimer.

09/2023

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Littérature française

Les kangourous

" Je revoyais aussi les kangourous. Ils ne regardaient pas en face - une manie qu'ils ont de se présenter de profil, comme les lapins. Je n'en avais jamais vu d'aussi près. Je ne savais pas de quel animal les rapprocher ; ils avaient des oreilles écartées, des yeux sombres et inquiets, moins veloutés que ceux des biches ; leur museau était plus ingrat et plus court. En fait, c'était à l'homme qu'ils faisaient penser davantage (je me le suis dit tout à coup). On aurait dit qu'ils n'osaient pas me regarder. (C'était curieux parce que je m'étais tenue devant eux ; je les avais observés à travers les trous du grillage.) Et tout à coup je me suis dit qu'ils n'avaient pas non plus dû regarder le meurtrier en face ; mais certainement, ils l'avaient vu. Aussi nettement qu'ils me voyaient. Le crime s'était passé tout près. Ils avaient entendu les cris. Ils étaient prudemment restés posés sur leur pelouse, un peu maladifs et tremblants. Lorsque la femme avait crié, ils n'avaient pas dû bouger davantage. Mais ils sentaient, avec ce flair des animaux, ils avaient bien senti qu'il se passait quelque chose de contre-nature. Et ils se cachaient le museau. Et depuis, ils restaient assis dans cette position tellement inconfortable, ils n'osaient pas nous regarder, leurs mains d'infirmes pressées contre leur ventre, dans le geste impuissant que font certains vieillards quand ils se rappellent le passé. "

08/2002

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Fantastique

L'âge d'eau. Première partie

Nous sommes en France, l'eau est montée et il n'y aura pas de décrue. Face à ce nouveau phénomène, beaucoup de populations sont déplacées et survivent comme elles peuvent sur les terres émergées ou apprennent "à flotter". Les grandes villes, comme les grands pôles industriels, sont, quant à eux, systématiquement entourés de digues et soumis à des normes sanitaires. Face à l'insalubrité potentielle de ces modes de vie "hors des digues" et au danger qu'ils représentent, les autorités invitent ces populations à venir rejoindre au plus vite les centres d'hébergement d'urgence construits à la chaîne, sous peine de perdre certains de leurs droits citoyens. Une famille, qui a vu son habitat noyé par la montée des eaux, refuse d'obéir à l'injonction gouvernementale. Ils vivent sur une maison flottante. Jeanne, la mère, préfère cette liberté. Jeanne a deux fils, Hans et Groza, et un chien médium. Groza, un ancien CRS, traumatisé par son passé, ne parle plus que par onomatopées et a développé l'étrange manie de vouloir régler tous les problèmes. Hans vit une séparation douloureuse avec la mère de sa fille Vinee. Ils cherchent un lieu émergé où ils pourront vivre en paix, et sont prêts à lutter contre la nature déchaînée mais aussi contre les hommes, capables des pires bassesses pour survivre à ce monde en mutation. Un récit d'anticipation aux préoccupations très actuelles et personnelles, dont les deux tomes nous mènent dans des Pays de la Loire noyés par la montée des eaux.

01/2022

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Littérature française (poches)

LA REGLE DU JEU. Tome 1, Biffures

Mesures pour rien, appels du pied, galop d'essai : telles m'apparaissent aujourd'hui ces Biffures rédigées en majeures partie durant l'époque de l'Occupation. L'on n'y trouvera, quant au cadre historique dans lequel ce livre s'inscrit, que les plus vagues et rapides allusions ; c'est à la cantonade que les évènements se déroulent et presque rien n'y vient distraire de sa recherche un auteur qui - fidèle à une habitude tendant à devenir manie - écrit surtout pour voir plus clair en lui-même. Confrontation de souvenirs empruntés à diverses périodes de ma vie mais plutôt à l'enfance (par goût de la cosmogonie autant que par penchant sentimental) ce tome est le premier d'un ouvrage décentré sur des faits de langage et au moyen duquel je me propose de définir ce qui pour moi est " la règle du jeu ", plus pompeusement : mon art poétique et le code de mon savoir-vivre que j'aimerais découvrir fondus en un unique système, ne voyant guère dans l'usage littéraire de la parole qu'un moyen d'affûter la conscience pour être plus - et mieux - vivant. A ce premier dégrossissement d'un premier stock de matériaux succédera un second volume, plus difficile et plus ambitieux. C'est, en effet, à travers les pages futurs de ces Fourbis qu'à la lumière d'autres expériences j'essayerai d'aboutir à une conclusion, souhaitant parvenir à ce terme assez tôt pour la mettre en exercice avant que la vieillesse m'ait biffé du monde ou m'ait trop fourbu.

09/1991

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Policiers

Le silence pour preuve

Les époux Ferrara sont fous d’angoisse : leur fille a disparu depuis six mois, évanouie dans le néant, et les pistes suivies jusque-là n'ont mené à rien. Refusant de se rendre à l’évidence et de voir classer l’affaire, ils veulent charger Guerrieri, avocat assez renommé, d'enquêter sur cette disparition. Après bien des hésitations, celui-ci finit par accepter. Le voilà qui se met à interroger les proches de Manuela, son ex-fiancé, suspect numéro un mais doté d’un alibi de fer, Anita, qui l'a conduite à la gare à la fin du week-end, et puis Caterina et Nicoletta, qui étudiaient avec elle à Rome. La nuit, donnant libre cours à sa mélancolie, Guerrieri aime vagabonder seul dans la ville ou se réfugier dans le bar de Nadia, une femme fascinante au passé ambigu. Pendant plus de la moitié du roman, Guerrieri a l'impression de tourner en rond, les éléments qu'il recueille sont sans importance… Celle qui n'est pas sans importance par contre, c'est la belle Caterina, l'amie qui semble prête à collaborer et même à l'aider, à certaines conditions… Et puis, soudain, la solution arrive comme une douche froide, en regardant simplement là où personne n'avait jamais regardé. Plus détective qu'avocat, donc, Guerrieri n'en est pas moins séduisant, avec sa manie des citations littéraires, cinématographiques et musicales, ses allures de perdant à la Charlie Brown malgré ses succès professionnels, son habitude de confier ses secrets à son sac de boxe…

05/2011

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Littérature étrangère

Le Petit Bala. La légende de la solitude

Revisitant le sujet d'une ancienne chanson populaire balkanique, Ridvan Dibra nous livre ici un roman psychologique aux accents parfois oedipiens sur l'exclusion, la solitude et la vengeance. Dans un style épuré et très oral, il plonge le lecteur dans les pensées tourmentées du jeune Bala qui, depuis la mort inexpliquée et brutale de son père, semble s'être définitivement isolé d'un entourage non moins hostile. Convaincu qu'il s'agit d'un meurtre et qu'il ne connaît que trop bien l'identité de l'assassin de son père, le petit Bala consacre son temps à fantasmer sa vengeance : "Comment viser quand il faut fermer un oeil et non les deux ? Comment viser la gorge ou le coeur où planter le canif pointu ? Comment trouver sa bouche pour l'étouffer avec une serviette ou un coussin ? Comment reconnaître les poisons à verser dans son vin ? Pour la première fois dans sa vie, peut-être, Bala commence à apprécier d'avoir du temps. Ce temps qui coule quelque part, à l'extérieur de lui. Comme le Ruisseau blanc. Sans s'arrêter un seul instant. Sans s'arrêter ni revenir sur ses pas. Jusqu'à hier encore, il ne s'en souciait pas. Ou s'il s'en était souvenu, c'était exceptionnel. Tout comme pour ce qui lui est extérieur. Tandis que maintenant il doit agir. Il doit se dépêcher. Se dépêcher tant qu'il a encore un oeil qui voit. Même s'il ne lui en reste qu'un. Demain, il sera peut-être trop tard".

02/2018

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Littérature étrangère

Mes petits chéris. Lettres inédites et délicieuses à ses enfants

Souvent réduit à un simple auteur pour la jeunesse ou bien à un chantre du colonialisme et de la morale, ces lettres à ses enfants montrent un Rudyard Kipling débordant d'amour et d'humour. Emaillée de dessins humoristiques, constellée de jeux de mots, cette correspondance mélange les menus faits du quotidien et les événements officiels les plus importants, que l'auteur des Histoires comme ça raconte avec un formidable sens de l'exagération et du grotesque. Dans la plus pure tradition du nonsense anglais, il manie l'absurde et croque avec une délicieuse férocité amis et membres de la famille. Il singe également la langue des enfants et tourne en dérision leur orthographe approximative. Qu'il parle de la réception du prix Nobel ou d'un voyage en grandes pompes au Canada, il a le sens du détail qui fait mouche, trouve toujours l'élément qui fera rire ses enfants, surnommés affectueusement "le vieil homme" et "l'oiseau", et qui leur fera oublier aussi l'ennui et la rigueur du pensionnat – Kipling ayant lui-même connu une douloureuse période dickensienne dans son enfance, il faut peut-être y chercher cette capacité d'empathie paternelle qui le caractérise. Mais ces lettres à l'inventivité affectueuse et joyeuse pourraient n'avoir qu'un intérêt anecdotique, si on ne les savait encadrées par deux drames : la perte prématurée de deux de ses trois enfants. Le choix de Thierry Gillyboeuf, sa présentation et sa traduction rendent merveilleusement le charme de cette correspondance qui porte en elle le " secret d'enfance magique de la vie ".

03/2017

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Sociologie politique

Sommes-nous déjà en dictature ?. Un dictionnaire citoyen

Dictature sanitaire, violence économique, bavures policières, fichage généralisé, surveillance permanente, recul des droits des travailleurs, déni des droits des migrants, règne de la langue de bois... Insensiblement, au nom de la lutte contre le terrorisme et contre le communautarisme, contre le covid et contre l'insécurité, contre les incivilités et contre l'immigration clandestine, nos libertés, nos droits mais aussi nos espérances et nos exigences reculent. L'équilibre entre liberté et sécurité est toujours fragile en démocratie et la tâche de nos dirigeants n'est certes pas simple en cette période de menaces multiples mais il tient à chacun de nous d'être autant une vigie qu'un citoyen responsable face à ces menaces. Quand la délation est encouragée par l'Etat, quand le Défenseur des droits alerte contre des propositions législatives, quand l'exécutif est condamné par le Conseil d'Etat, par l'Organisation internationale du travail ou par la Cour européenne des droits de l'Homme, on est en droit de s'interroger. Désobéir à un ordre illégitime est une obligation morale, se soulever contre l'oppression une obligation politique, mais comment lutter contre de multiples petits coups de canif dans notre socle républicain, contre la mise en place de mécanismes qui, s'ils tombaient dans des mains mal intentionnées, permettraient de liquider la démocratie ? Sous une forme légère, ce dictionnaire traite de sujets lourds et, de "couvre-feu" à "flash-ball" en passant par "islamo-gauchiste" ou "vallée de la Roya", propose une centaine d'entrées qui mettent en abyme tous nos petits renoncements.

12/2021

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Essais

L'aventure du divan. Ma vie de psychanalyste

La psychanalyse aujourd'hui n'a pas toujours bonne presse. "Trop longue, trop chère, est-elle seulement efficace ? ..." On lui oppose des techniques plus performantes, faisant du bon vieux divan de Freud un accessoire désuet. Qu'on l'idolâtre, qu'on l'enterre ou la méprise, elle n'indiffère pas. Sophie Cadalen ne prétend pas défendre la psychanalyse, elle ne rejette pas les autres méthodes : il y a diverses façons d'aborder l'humain, d'accompagner et d'alléger sa souffrance. Mais, après des années de pratique, elle reste convaincue de la puissance du travail psychanalytique, et ne cesse d'être surprise par les effets du divan. Dans cet ouvrage, elle a souhaité raconter l'irracontable des parcours psychanalytiques, parler de ses débuts, de ses rencontres, de ses réussites comme de ses échecs. Avec un franc-parler et un humour qui rendent ce livre passionnant et jubilatoire, Sophie Cadalen évoque ses patients : le jeune homme qui l'endormait en séance, la femme qui ne disait rien, celle qui affirmait être la plus belle, le gay homophobe, les patients "trop" charmants ou très désagréables. Elle aborde aussi la question de l'argent en thérapie, des traumatisés des attentats, des victimes du confinement, du fameux "transfert", de la puissance des mots, des succès inattendus... Ce livre salutaire, d'une grande richesse humaine, ne manie aucun jargon ni aucune langue de bois. Sophie Cadalen dit les audaces de ceux qui s'aventurent sur le divan pour se libérer, pour être des sujets désirants. Pour vivre.

02/2024

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Musique, danse

Fixer la liberté ? Ecrits sur la musique

Wolfgang Rihm, né en 1952, est l'un des compositeurs les plus importants de la scène musicale actuelle, et sans conteste l'un des plus prolifiques. Il a été perçu, dès ses débuts, comme un représentant majeur du courant de la "Nouvelle simplicité", puis comme le musicien typique de l'ère postmoderne, deux étiquettes qu'il réfute de façon virulente dans ses textes. Tout en affirmant une entière liberté vis-à-vis du matériau, du style et des références historiques, Rihm a développé une pensée radicale. Dans ses textes, qui accompagnent et qui éclairent son travail de compositeur, il manie avec virtuosité les paradoxes et les retournements dialectiques, combattant les idées reçues comme les positions dogmatiques. Il y réfléchit notamment à la position sociale du musicien, aux formes de l'engagement éthique, au sens même de la musique, qualifiée d'art "sensuel", et revendique une indépendance qui permette au désir de création de s'affirmer sans entraves. Ses réflexions i se situent presque exclusivement dans le domaine de l'esthétique, le compositeur renonçant aux explications techniques et aux analyses qui avaient caractérisé le discours sur la musique dans les années d'après-guerre ; elles cherchent moins à fixer des notions ou des positions qu'à mettre en question les évidences présumées et à dégager un espace pour l'imagination. Elles illustrent la situation du musicien actuel, à la recherche d'une nouvelle synthèse entre les formes héritées de la "monstrueuse euphorie du modernisme" et celles que la modernité a rejetées.

01/2014

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Ethnologie

Une anthropologie entre pouvoirs et histoire. Conversations autour de l'oeuvre de Jean-Pierre Chauveau

Le parcours de chercheur de Jean-Pierre Chauveau, aussi foisonnant que cohérent, suffirait à justifier l'hommage d'un livre. Au cours de plus de quarante années de recherches, d'enseignements et de débats scientifiques, il a, dans les échanges directs comme par ses écrits, influencé la façon de penser d'une foule de chercheurs et de praticiens du développement. Ses travaux ont jalonné la réflexion sur des dimensions structurantes des processus de développement et de construction mutuelle de la société civile et de l'État en Afrique sub-saharienne. Loin de la paraphrase ou de l'évocation hagiographique, les contributions réunies dans cet ouvrage proposent des mises en dialogue et en débat des analyses de Jean-Pierre Chauveau, parfois aussi des témoignages d'une rencontre marquante. Écrites par des chercheurs d'horizons divers, elles partagent avec leur inspirateur cette curiosité inépuisable pour la dynamique des sociétés africaines confrontées à la "mécanique" du développement, mais aussi, parfois, un certain émoi pour le temple d'un torero, les rebonds voluptueux d'une rumba ou ceux, plus capricieux, du ballon ovale. Cette suite de conversations avec l'oeuvre de Jean-Pierre Chauveau aborde, sur le registre scientifique, sans négliger celui de la "parenté à plaisanterie" qu'il manie avec art, les principales thématiques qui ont balisé une oeuvre dense et multiforme dans les champs de l'anthropologie historique, politique et économique, des études ivoiriennes et africaines, du développement, de l'innovation et de la gouvernance des ressources naturelles. Plus qu'un simple hommage, cet ouvrage s'adresse aux chercheurs et étudiants en sciences sociales, aux praticiens du développement et aux décideurs politiques que ces questions intéressent.

12/2011

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Animaux, nature

Chasseurs d'orages

Il y a des photographes qui se passionnent pour les oiseaux ou les papillons. Le coeur de Dean Gill, lui, ne bat que pour les exce ? s de cole ? re de Zeus. Quand le ciel menace de gronder et que mille e ? clairs s'appre ? tent a ? jaillir des nuages, ce chasseur d'orages part au front, fort d'une expe ? rience trentenaire, d'un flair exceptionnel et d'une sensibilite ? artistique remarquable. Le re ? sultat est tout a ? de ? couvrir dans ce livre d'aventure grand format aux images e ? blouissantes et au re ? cit captivant. De la première tornade ou de la course d'école terminée sous l'orage, aux trombes marines sur la Méditerranée en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la célèbre Tornado Alley nord-américaine, cet ouvrage d'exception dévoile les plus beaux clichés et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extrême. De la premie ? re tornade ou de la course d'e ? cole termine ? e sous l'orage, aux trombes marines sur la Me ? diterrane ? e en passant par les cellules orageuses dans les ciels d'Europe, sans oublier la ce ? le ? bre Tornado Alley nord-ame ? ricaine, cet ouvrage d'exception de ? voile les plus beaux cliche ? s et raconte le parcours fascinant de ce photographe de l'extre ? me. Pre ? visionniste de me ? tier, au fil des pages Dean Gill nous partage ses connaissances me ? te ? orologiques de manie ? re didactique, avec des sche ? mas le ? gende ? s expliquant l'origine et le fonctionnement de l'e ? clair, du tonnerre et des autres phe ? nome ? nes qui font trembler l'atmosphe ? re.

10/2020

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Livres 3 ans et +

Le grand patatou

Vous connaissez le Grand Manitou ? Chez les Indiens, c'est le chef de tout. Mais si on n'est pas un Indien d'Amérique, ce n'est pas grave : il y a le Grand Patatou. Un livre pour dire aux tout-petits comment sont nées les choses du monde. Autrefois, il y a très longtemps, il n'y avait rien, absolument rien du tout. Ni Lune ni étoiles. Pas de planète, pas de Terre non plus. Pas plus qu'il n'y avait pas de ciel, de mer, de poissons et de chatons. Il n'y avait personne... ou presque : IL N'Y AVAIT QUE LE GRAND PATATOU ! Comme il n'y avait rien, le Grand Patatou n'était que le chef de rien du tout. Puis un jour il voulut s'asseoir, pour essayer... mais comme il n'y avait rien pour le soutenir, le Grand Patatou tomba, tomba, tomba très longtemps, si bien qu'il finit par toucher quelque chose. Sur ce quelque chose, il se découvre tout un tas de superpouvoirs ! Comme la marche, le rire, et même la parole... qu'il utilise pour nommer toutes les autres choses qu'il invente dans son univers. Mais c'est fatigant de créer un monde ! Après avoir inventé les histoires et les jolis rêves, il est temps de se coucher. Allez maintenant, au lit... et on n'oublie pas son doudou Patatou ! Avec un texte très tendre et poétique, Antonin Louchard manie les mots comme des doudous. Il joue avec, les utilise pour créer un monde et développer l'imaginaire des enfants. Voici le premier livre pour les tout-petits qui leur raconte la création du monde !

11/2019

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Littérature étrangère

L'oreille absolue. Récits

Les personnages de ce livre sont animés par une nécessité inquiétante : leur monde imaginaire bascule dans l'action, brouillant toute frontière entre le fantasme et la réalité pratique. C'est ainsi qu'un morceau de musique perdu dans l'éther constitue un mobile d'un homicide sans assassin ; violer la mort devient admissible grâce à la persuasion., à la séduction du discours ; dans une nouvelle lancée sur le Réseau, le récit précis et cruel de la lutte corps à corps de deux femmes franchit la fiction en devenant expérimentation directe du Mal ; une nuit napolitaine encanaillée s'enfonce dans la géométrie sans issue d'une machine de sépulture du XVIIIe siècle ; une ancienne forteresse, presque un objet magique, convoque des corps en bataille et une vraie victime à l'époque de la pure virtualité ; enfin, le passage d'une comète transforme l'observation en amour érotique. Chacun des personnages de ces six histoires est obsédé par une manie qui le dépasse. La richesse des langages s'unifie dans le sentiment et dans la sensation physique, dans l'omniprésence du corps, selon le parcours annoncé par l'un des héros : " J'aimerais vous conduire jusqu'au point où l'on cesse de comprendre, où l'on cesse d'imaginer ; je voudrais vous conduire là où l'on commence à sentir. " Dans les récits de Del Giudice, l'écriture gouverne une histoire où les premiers à être impliqués - à garder leur souffle suspendu - sont le narrateur et le lecteur, pions du suspens, héros du désir et du pari avec la mort. C'est justement de ce pari, de l'ironie qu'il requiert, que naît l'aventure.

07/1998