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Sciences politiques

Visages et portraits politiques de Gironde

Leurs traits vous sont familiers parce que vous les avez croisés ou les croisez encore dans les rues de vos villes et de vos villages, dans les tribunes des stades de foot et de rugby, dans les salles de mariage, à l'orée d'une manif ou lors d'une cérémonie au Monument aux Morts... Vous les regardez s'exprimer dans les étranges lucarnes des télévisions locales et les entendez réagir à tel ou tel événement, régional ou national, aux micros de vos radios préférées. Toutes et tous, dans leur diversité, dans leur trajectoire politique, ils vous ont représenté dans un de ces mandats d'élu qui constituent, depuis que la France est une démocratie, la noblesse de la République et le dévouement au bien commun. Vous ne les reconnaissez pas ? Vous ne les avez jamais vus ? Vous n'êtes pas d'ici mais d'ailleurs ? Peu importe... Regardez-les mieux... Regardez-les bien... Ces Girondins contemporains, ce sont les mêmes qui exercent les mêmes mandats, chez vous, au soleil pâle de la côte d'Opale, au vent de Noroit des granits de la côte d'Emeraude, au souffle fou de l'Autan toulousain et dans la blancheur des neiges savoyardes. Ils étaient d'Aquitaine ou ils seront de Bourgogne ; ils sont de tous les lieux et de tous les temps : ce sont des élus locaux saisis sur le vif de leurs pratiques politiques. Ce livre n'est pas un plaidoyer pour des femmes et des hommes politiques en quête de réhabilitation ou de reconnaissance. Ils n'en ont pas besoin parce que leur engagement individuel et collectif se suffit à lui-même pour démontrer combien les élus locaux sont consubstantiels au bon fonctionnement de la société française dont ils sont, trop souvent, les pompiers et les urgentistes. Ce livre est un album vivant et animé dont les marque-pages sont faits des remarquables clichés de François Ducasse, photographe de presse, fervent et fébrile observateur du petit monde politique local depuis près de 40 ans. Ce livre est un recueil de portraits sensibles écrits à l'encre empathique par Jean Petaux, politologue à Sciences Po Bordeaux, entomologiste rigoureux et attentif qui a croisé la quasi-totalité de tous ces personnages. Un livre, un album, un recueil... Une histoire d'amitié aussi et de regards complices entre deux auteurs qui ont une même passion : voir et donner à voir. Non pas en voyeurs, jamais en juges, surtout pas en hagiographes, tout simplement en citoyens respectueux de la fonction élective et du métier politique.

02/2012

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Littérature française

Sotos

Entrer dans la vie, c'est entrer dans l'arène. On est jeune, plein de feu, et on croit la vie à ses pieds. Très vite, on découvre que ce qui va se passer est un peu plus compliqué qu'il n'y paraissait. Que les châtiments successifs débouchent sur l'inéluctable mise à mort. Sous la lumière brutale d'un immense Sud hispanique, trois hommes font durement l'apprentissage de la vie : Mani, fils sans père, dans toute la fougue de se dix-huit ans, cherche une direction, un chemin ; Vito, père sans fils, confronté à la quarantaine, cherche à revenir dans les pas qu'il s'est tracés ; Victor Sarramanga, vieux solitaire farouche qui règne sur l'espace et les gens, cherche à régler ses ultimes comptes. Le premier va subir les premières piques, le second recevoir les banderilles, le dernier rencontrer son heure de vérité. Et tous vivront le manque amer de ce que l'on veut de toutes ses forces et qui ne vient jamais quand et comme on l'attend. Ainsi de ces femmes que l'on désire trop fort. Et qui se livrent trop vite, trop mal. Et tandis que les Sotos, ces petits démons qui vivent aplatis comme des galettes entre le bois et l'écorce et qu'on entend crier quand les troncs grincent et craquent à la tombée du jour, vibrent sous la tension électrique des orages, les personnages s'affrontent dans la fulgurance des passions et des pulsions. Jusqu'à ce que le feu les dévore et mette chacun, survivant ou mort, en paix armée avec lui-même.

04/1993

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Jardinage

Francis Hallé. 50 ans d'observation de jardins botaniques dans le monde

"Parviendrai-je à faire comprendre à quel point le bonheur du botaniste est intense lorsqu'il se trouve, par un beau matin clair, à l'orée d'une vaste collection de plantes qu'il ne connaît pas encore ? Comparées aux plantes des végétations naturelles, celles des jardins botaniques ont l'extraordinaire avantage d'être soigneusement identifiées ; de ce fait, n'étant plus préoccupé par des tâches de récolte, de séchage, de mise en herbier et d'identification ultérieure, le botaniste peut commencer sans délais son travail — qu'il s'agisse de biologie florale, d'analyse architecturale, ou de prélèvements destinés à l'anatomie, la biochimie ou la génétique. Même si quelques domaines d'étude — phénologie, physiologie, écologie — peinent à y trouver leur place, les bons jardins botaniques contribuent au progrès des sciences du végétal dans leur ensemble ; aussi ont-ils toujours eu une place spéciale dans mon travail de botaniste et, pour moi, ils sont des marqueurs de civilisation. (...) La visite d'un jardin botanique ne requiert, pour moi, qu'un équipement léger : de solides chaussures, un carnet à dessin, un crayon et un canif pour le tailler en pointe. Qui sont mes voisins, au cours de ces visites ? Des anciens combattants qui prennent le soleil, de jeunes mères qui font jouer leurs enfants, des amoureux qui se bécotent sur les bancs publics, des vendeurs de boissons fraîches, ou encore des " joggeurs ", l'air sombre, avec des écouteurs dans les oreilles pour être sûrs de ne pas entendre les oiseaux ; très peu de collègues botanistes, voire aucun, de sorte qu'il m'arrive de penser que ce jardin a été créé exclusivement à mon intention. C'est un sentiment totalement illégitime, mais pour autant assez plaisant ! Mon existence aurait-elle été un repas, la forêt tropicale en eût constitué le plat de résistance et les Jardins botaniques les délicieux desserts." M. Francis Hailé Montpellier, 30 mars 2016

10/2016

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Littérature française

OEUVRES COMPLETES. Tome 22

Le 26 mai 1946 c'est, pour Antonin Artaud, le premier jour de la liberté retrouvée, liberté totale, il faut le proclamer contre toutes les fausses légendes qui ne cessent de prospérer. Il a enfin échappé à cet espace restreint et confiné des asiles où il avait été enfermé durant neuf années et il est libre de sortir et de rentrer aux heures qui lui conviennent, libre d'aller où il veut, de recevoir qui lui plaît. Des jeunes gens viennent le voir à Ivry, lui manifestent leur admiration et qu'ils attendent beaucoup de lui. Il se sent sollicité et sait qu'il a quelque chose d'essentiel à transmettre. Aussi, dès les premiers moments de son retour, forme-t-il le projet de s'expliquer au cours d'une conférence qu'il se montre, à plusieurs reprises, préoccupé d'organiser. Une autre sorte de contact avec le public va lui être offerte par la proposition, aussitôt acceptée, qui lui est alors faite de publier ses Ouvres complètes. Son abominable expérience ne pouvant avoir été vécue en vain, il décide de mêler à ses oeuvres anciennes des textes récents qui porteront témoignage du travail accompli ces trois dernières années. Cela l'amène à reprendre, sous un tout autre éclairage, les lettres et adresses dont, jadis, en 1925, il avait été responsable dans la Révolution surréaliste. Ce retour sur son passé, à cette période de sa vie, ne laisse pas d'être remarquable : une trajectoire parfaite est dessinée qui s'achève dans la maîtrise enfin conquise d'une langue que, dans la Correspondance avec Jacques Rivière, il accusait de toujours lui manquer. Elle lui permet toutes les audaces, celle qu'à présent il s'est gagnée et qu'il manie avec une allégresse certaine ; sa pensée n'y rencontre plus ni barrières ni chausse-trapes, elle est sienne entièrement : "Car aucun poète n'a jamais rien à apprendre d'un poète autre que lui. / Il faut faire le vide quand on écrit".

10/1986

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 4 : Treize damnés

Les Haut-Conteurs Tome IV - Treize damnés ? Le tome charnière d'une série qui rencontre tous les suffrages ! ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Perdu dans une grotte glacée, Roland est amnésique et prisonnier de sorcières qui l'empêchent de recouvrer la mémoire. Il tente de percer le mystère de ses bourreaux sans perdre l'esprit mais la folie est inlassable. Elle le dévore peu à peu et même un Cour de Lion ne saurait lui résister. Pourtant les réponses aux questions qu'il s'est toujours posées sont à portée de voix... Car ses geôlières semblent tout savoir du Livre des Peurs. A Rome, Alexandrie ou dans les Alpes, les Haut-Conteurs cherchent Roland et Mathilde la Patiente. La jeune Eléna, le truculent Bouche-Goulue, Salim l'Insondable et Corwyn le Flamboyant collectent des indices partout et progressent vers le nord de l'Europe, sur la piste des 13 damnés et des origines du Livre des Peurs. Sont-ils prêts à découvrir ce que nul Conteur avant eux n'avait seulement osé imaginer ? Voici venue l'histoire mère de toutes les histoires, voici venu le temps des révélations... Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

11/2011

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 3 : Coeur de lune

Les Haut-Conteurs Tome III - Cour de Lune ? Le troisième tome d'une série qui fait l'unanimité ? La suite de la merveilleuse aventure de Roland, qui poursuit son apprentissage de Maître Conteur. ? " Une saga magistrale ! " Fantasy jeunesse ? " Un magnifique ouvrage dont on entend déjà beaucoup parler ! " Les 1001 bouquins ? " Une édition très agréable à lire et à regarder ! " les lectures de Mina Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Ravengen est une terre maudite, tous ses habitants vous le diront. Le seigneur Othon le Loup y a sauvagement tué sa femme, la douce Beatrix, avant de disparaître à son tour, en laissant de nombreux cadavres derrière lui. Quarante années plus tard, l'on murmure encore que le spectre de la Dame de Lune hante ces bois sombres, accompagnée de l'âme perdue de son bourreau. Happés par un tourbillon de folie et de sang, dans la chaleur torride de l'été germanique, les Haut-Conteurs, Roland Cour de Lion et Mathilde la patiente, rejoints par le truculent Geoffroy Bouche-Goulue, vont tenter de percer les mystères de ce sinistre pays. Qui est cette Bête Dévoreuse, hurlant à la Lune et coupable de tant d'atrocités ? Amours secrètes, vengeances assassines, monstres démoniaques... Sous l'oil glacé de la pleine Lune, les évènements pourraient bien s'avérer fatals à nos héros.A Cour de Lune, Cour de Lion ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

05/2011

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12 ans et +

Les Haut-Conteurs Tome 2 : Roi Vampire

Les Haut-Conteurs Tome II - Roi Vampire ? Des lecteurs déjà très enthousiastes : " Pour avoir eu la chance de le lire en avant première je n'ai qu'une chose à dire LISEZ-LE !! Ce second tome est merveilleux. réellement ! " Lalou " Encore une fois, tous les ingrédients sont là pour une aventure épique, pleine de rebondissements et de mystères. " The place to Be Prix Elbakin du Meilleur roman fantasy français jeunesse Finaliste pour la 23e édition du prix des Incorruptibles Sélection pour le Prix Garin des Collèges 2012 Finaliste pour le Prix Chimère 2012 Résumé Paris, hiver 1190. Débarqués au cour de la plus grande ville du Monde connu, le jeune Roland, Mathilde, Ruppert et Salim poursuivent un double but : retrouver William le Ténébreux, l'ami disparu, et découvrir les secrets de Vlad, le maître vampire. Ce démon est-il réellement mort dans les forêts anglaises, ou attend-il son heure pour frapper encore ? Pire encore, un traître se cache-t-il parmi les quatre aventuriers, comme tout semble l'indiquer ? Happés par le tumulte populaire de la Fête des Fous, Roland et ses compagnons vont croiser nombre d'individus pittoresques. Cérémonies noires, complot royal, créatures infernales, prophéties du Livre des Peurs, tous les ingrédients d'un mélange fatal sont réunis pour sceller le sort de nos héros. Pourtant, ils sont des Haut-Conteurs et ne reculeront pas, jusqu'à vaincre ou périr. Roland " Cour de Lion " en tête. Le Mal rôde, la mort avance masquée. C'est la fête des ombres, c'est la fête des fous ! Les auteurs Patrick Mc Spare est un scénariste-dessinateur BD et illustrateur pour diverses publications jeunesse (Strange Captain Swing, Pif Gadget, Spécial Zembla, Mustang, Rodéo, Kiwi , Power Mania). Oliver Peru, est auteur et dessinateur de BD depuis l'âge de 23 ans. Il est l'auteur de nombreux albums comme Shaman, Kookaburra Universe, Guerres Parallèles, Zombies, Lancelot, La Guerre des Orcs, Nosferatu, (Soleil) mais aussi des romans Druide, Excalibur(éditions Arkhanes, et Eclipse).

02/2011

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Policiers

L'amour est un plat qui se mange froid

Synopsis : Prenez : Un commissaire au tempérament corrosif Une légion d'honneur Un assassin trop poli pour être honnête Un mobile bien réfrigéré Vous aurez les ingrédients d'un cocktail explosif et drôle qui vous conduira dans les arcanes mi-comiques, mi-tragiques d'un plan machiavélique subtilement mijoté. Extrait "Voilà qui comble le divertissement. De la distance, répéta à nouveau le Commissaire avec amusement. C'est truculent. - Je ne trouve pas que ce soit... truculent Monsieur le Commissaire. La distance qu'un journaliste se doit de conserver à l'égard du sujet qu'il investit me paraît essentielle à l'objectivité de la restitution qu'il en fera dans son article. - Vous trouvez que j'ai l'air d'un sujet, peut-être ? Le journaliste hésita, surpris par l'emportement étrange et soudain du Commissaire. - Il faut entendre la notion de sujet comme l'objet sur lequel se porte l'attention du journaliste et de l'article qu'il écrira, se justifia aussitôt le journaliste, craignant de s'être montré trop impertinent. - Un objet ? De mieux en mieux. - Mais, Monsieur le Commissaire, cela n'a rien de péjoratif. C'est une question de langage... - Epargnez-moi votre sémantique de boulevard, voulez-vous ! s'emporta le Commissaire. Je refuse d'être considéré comme un sujet, et encore moins comme un objet ! Je suis le Commissaire Andreï Von Hartmann. Et j'exige d'être considéré avec le rang qui m'est dû et le respect que je mérite. - Je ne voulais pas vous offenser Monsieur le Commissaire. - Pourtant, vous n'auriez pas pu mieux vous y prendre pour me fâcher. - Je suis confus, Monsieur le Commissaire. - Vous pouvez l'être... Si je m'écoutais, j'interromprais immédiatement cette interview. - Vous ne feriez pas cela, Monsieur le Commissaire... - Je suis tenté". Et vous, en ressortirez-vous indemne ? Une fois de plus, Laurent Ladame manie la plume avec panache et nous emporte dans une intrigue aussi étrange que fascinante. Son talent se dévoile ici sous un angle nouveau, tout en finesse, avec grande maîtrise.

08/2014

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Récits de mer

Musée des vagues

Nous ressentons la justesse de chaque vague. Aucune ne se trompe. La beauté provient de l'exactitude. L'exactitude exprime en même temps la liberté. Car la liberté n'est rien d'autre qu'un accord. La vague est presque une fiction. Nous la voyons se mouvoir alors que se déplace seulement de l'énergie. L'eau reste sur place. La vague n'est pas un objet matériel mais énergétique. Cette âme puissante s'incarne tour à tour dans de nouvelles molécules d'eau, abandonnant les anciennes pour pénétrer les suivantes. L'oeil identifie un être qui voyage. Mais le corps de la vague n'est jamais de la même eau. En regardant la mer, nous confondons énergie et matière. Or Einstein nous a enseigné que l'énergie et la matière sont équivalentes. Grâce aux vagues, nous le savons par confusion. Cet ouvrage aborde tous les types de vagues, depuis le rouleau de bord jusqu'à la vague scélérate en passant par le clapotis, puis leur représentation dans l'univers de l'art. Le mécanisme des vagues est analysé objectivement, appuyé par les notes scientifiques du physicien Léon Brenig, et en même temps interprété d'un point de vue poétique. Les dessins de Philippe Coudray mettent en scène les vagues de manière ludique et expressive. LES AUTEURS Jean-Luc Coudray , écrivain et dessinateur, à la manie de tout éclairer par le sens de l'humour. Il est chroniqueur dans la revue La Décroissance et a publié notamment Humeurs décroissantes, Un mari idéal et Lettres d'engueulade - Nouvelle offensive. . Philippe Coudray est auteur de BD, notamment de la célèbre série L'Ours Barnabé, mais aussi illustrateur et peintre. Il a publié une quarantaine d'albums et participé à de nombreuses revues. Il est traduit notamment aux Etats-Unis et en Chine. Ils sont auteurs du Musée des Animaux et des Monstres marins dans la littérature (Ed. Zeraq, 2019) et du Musée insolite des Machines Marines (Ed. Zeraq, 2021). Ils vivent tous les deux à Bordeaux.

04/2023

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Poésie

Bois profonds. Edition bilingue français-arabe

"Bois profonds" est un conte. "Il y avait, il y a, si l'on y croit, si l'on se donne la peine d'y croire, bien plus profond que l'oce?an, un bois sans fin..." A? la manie?re des histoires de nos anciens, celle de Raphae?le Frier explore les peurs et les espoirs de l'enfance, le jeu de se faire peur, en sachant que l'on ne risque rien. Tous les e?le?ments sont la? : le chemin, l'e?paisse fore?t, les branches et les ronces, les craquements, les grognements et les cris. Et a? chaque de?tour de vers, on s'attend a? voir surgir le loup, qui gi?t au fond de nous... "Bois profonds" est un re?cit philosophique. "Jusqu'au moment ou?, jusqu'a? l'endroit qui, pourquoi, comment, on ne sait pas, mais on y est." On sent que la que?te parle de soi. On sent que chaque histoire parle de soi, qu'e?tre lecteur, c'est entrer dans cette exploration de soi. "Bois profonds" est un jeu, un parcours ludique. Dans les ""Bois profonds", on dirait qu'on tire les cartes de sa vie. L'autrice serait-elle cartomancienne ? Est-ce que "Bois profonds" est un pre?cis de me?ditation ou de yoga pour enfants ? On se le demande parfois. "Quelque chose bouge, la? ! Un seigneur te regarde, (...) Immobile, et pourtant tu foules ses pas puissants, tu files entre les grands che?nes, si loin de toi, bien au-dela? de toi". Une chose est certaine, "Bois profonds" est un poe?me et chacun le lit comme il a envie. C'est la proposition faire a? Ame?lie Jackowski par Le port a jauni : entrer graphiquement dans ces "Bois profonds" par le conte, la magie, la cartomancie pour laquelle elle est si doue?e, la philosophie ou la psychologie, mais y pe?ne?trer avec jeu et avec joie ! Et voila? le livre.

11/2021

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Littérature étrangère

Le dernier cow-boy

1977. Henry Blonton a pourtant tout d'un vrai cow-boy : après une enfance passée aux côtés de deux grands-pères, vieux routiers du rodéo, suivie d'études avortées, à quarante ans il est désormais à la tête de quatre-vingt-dix mille acres, deux mille deux cents vaches et manie le lasso et le bétail comme pas deux. Avec son allure fière, ses yeux gris et sa mèche blond cendré qui recouvre un regard amusé mais dur, il semble tout droit sorti d'une publicité pour une marque de cigarettes. Porté sur la bouteille, il aimerait être un héros et vit dans la nostalgie d'un temps révolu : un temps où les cow-boys étaient des figures sacrées que l'on respectait et devant qui on s'inclinait. Mais à l'ère de l'expansion de l'agroalimentaire, adieu les cavalcades effrénées et les coups de lasso. Le cheval a laissé place à une Buick rutilante, et l'amertume a remplacé les rêves de propriété. La vie de ranch a bien changée depuis l'époque de son grand-père Abel. Le bétail élevé en plein air a laissé place aux bêtes parquées et engraissées, les terres des ancêtres sont devenues la propriété de riches industriels à mille lieues des pâturages. John Wayne est bien loin : dur temps pour les cow-boys. Livre culte de la narrative nonfiction, auréolé du National Book Award en 1981, année de sa parution, Le Dernier Cow-Boy brosse le portrait mélancolique d'un homme figé entre deux mondes, laissé au bord du chemin par le cours de l'Histoire. Dans ce livre, Jane Kramer, grande figure du Nouveau Journalisme américain, qui fut longtemps correspondante à Paris du New Yorker, parvient à rendre toute sa dignité à ce cow-boy déchu et à illustrer une certaine image de l'Amérique, puritaine, repliée sur elle-même, loin des grandes villes et de leur agitation continue. Drôle, poignant, Le Dernier Cow-Boy est un livre subtil à la croisée des chemins du nature writing et de la littérature du réel.

02/2017

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Roman d'amour, roman sentiment

Curves Rock - Tome 1. C'est la guerre

Amis depuis toujours ou non, tous les coups sont permis pour tenter de séduire la nouvelle qui fait chavirer leur coeur. Jusqu'où seront-ils prêts à à aller pour la séduire en premier ? Stones, fraîchement diplomée d'un master en tourisme, commence un nouveau travail de concierge dans un hôtel de luxe qui vient d'ouvrir ses portes. Au vu de ses compétences, les deux directeurs - l'un épris du meilleur ami bi de la jeune femme, Jake ; l'autre tentant ouvertement de la séduire - lui proposent un second poste à hautes responsabilités impliquant de passer la majorité de son temps avec eux. Stones, qui n'a pas l'habitude qu'on la remarque, se retrouve alors malgré elle au coeur d'un triangle amoureux : Jaxson, son boss aux talents cachés, et Dan, son collègue concierge, se lancent dans un combat de coqs pour tenter de séduire la belle. Lequel des deux mâles parviendra à lui voler son coeur ? Jaxson, grâce à sa double casquette de boss et leader d'un célèbre groupe de rock, ou Dan, riche héritier qui tente d'échapper à l'Empire technologique de son père ? Dans ce premier roman, Amy Nightbird manie à la perfection l'art du suspense et garde les lecteurs en haleine jusqu'à la dernière ligne. A PROPOS DE L'AUTEURE Après avoir exploré une partie du monde, Amy Nightbird a décidé de se poser dans une petite ville de Belgique quand elle a trouvé quelqu'un d'aussi singulier et original qu'elle. Elle a fait de sa passion pour le voyage un métier. Habitante de la planète rock, elle aime passer des heures à écouter Biffy Clyro, Metallica, Fall out Boy et tant d'autres artistes, parfois avec son petit rockeur de presque trois ans. Amy prend plaisir à raconter l'histoire de personnages cultivant leurs différences et failles, toujours avec une part d'ombre et une touche d'humour.

05/2021

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Géographie

Les risques urbains. Acteurs, systèmes de prévention

Incivilités, agressions, accidents de circulation... La ville inquiète. Longtemps domaine réservé d'un Etat normalisateur et répressif, la gestion de la sécurité suscite de plus en plus d'initiatives diverses d'élus locaux ou de milieux associatifs, d'aménageurs d'espaces publics, de sociétés de service public, ou encore de promoteurs de systèmes de surveillance, etc., y compris des victimes potentielles elles-mêmes. Mais les actions des uns et des autres s'appuient sur des connaissances partielles, voire incertaines, des risques urbains comme des comportements des individus face aux risques, et en l'absence de réelle évaluation de l'efficacité des politiques de prévention. En partenariat avec l'IHESI et la Fondation MAIF, le PIR Villes (Programme interdisciplinaire de recherche sur les villes du CNRS) a engagé deux programmes de recherche portant respectivement sur l'application des technologies d'information et de communication à la surveillance et à la prévention des risques urbains, et sur les représentations sociales des risques et les pratiques de prévention. L'objet de cet ouvrage est de faire le point sur les résultats de cette première vague de recherches. Les risques de la circulation et l'introduction des nouvelles technologies de surveillance dans l'espace urbain sont les deux grands sujets sur lesquels les équipes ont enquêté. Parties d'enjeux d'actualité divers - quartiers difficiles, vieillissement des populations, domotique - elles abordent les questions de l'apprentissage du risque et des comportements de prévention, celles de la construction du sentiment de sécurité (ou d'insécurité), ou encore celles du rôle respectif des différents acteurs locaux. S'il ne traite pas l'ensemble des risques urbains, cet ouvrage témoigne de la naissance d'un réseau scientifique interdisciplinaire à même de faire progresser le savoir en ce domaine et d'engager le dialogue avec les responsables sur le terrain de la sécurité urbaine.

09/1998

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Lecture 9-12 ans

La Gloire

Résumé Wladek, Mania, Pucette, Viki et Aboue, les cinq petits protagonistes de La Gloire, voient leur vie familiale bouleversée le jour où, en face du café exploité par leur papa, s'installe un salon de thé chic, " Le Dragon ", concurrent redoutable qui va bientôt leur enlever toute leur clientèle. La famille, privée de revenus, déménage dans un quartier populaire de Varsovie. Pour faire vivre sa famille, le père, après avoir cherché en vain un emploi décent, doit accepter un travail de nuit dans une boulangerie, très mal payé. La misère frappe bientôt à leur porte. Wladek doit quitter l'école et, pour apporter un peu d'argent à la maison, entre comme apprenti dans une fabrique de savon. Un jour, il rencontre Olek, un garçon de son âge qui, lui aussi, doit gagner déjà sa vie comme manutentionnaire dans un entrepôt de papier. Mais Olek a de grands projets d'avenir auxquels il associe Wladek. Pour parfaire leur instruction, les deux amis fréquentent une bibliothèque gratuite du quartier et cherchent à se faire admettre dans une école du dimanche qui dispense un enseignement gratuit aux enfants obligés de travailler. Ils vont créer, avec des garçons et filles de leur immeuble, l'Union des chevaliers d'honneur pour venir en aide aux habitants du quartier et s'épauler mutuellement pour atteindre un jour leur but : devenir célèbres. Mais les temps sont durs et leurs rêves ne pourront s'accomplir que partiellement. Ils auront pourtant la satisfaction de s'être forgé chacun, à force de volonté, un destin qui n'est pas pour leur déplaire. Auteur Médecin, éducateur et écrivain célèbre, Janusz Korczak est reconnu comme le précurseur et l'inspirateur de la Convention des droits de l'enfant. Grand témoin de son temps, il s'est battu toute sa vie pour défendre et faire respecter l'enfant. Sa démarche profondément humaniste, son attitude éthique toujours exemplaire, et son ouvre littéraire pour adultes et enfants ont profondément marqué des générations de jeunes Polonais. Pour Janusz Korczak, l'enfant est un citoyen qui doit être considéré avec sérieux, qui est un acteur de son éducation et qui devrait toujours être associé aux décisions qui le concernent.

08/2013

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Critique littéraire

Correspondance avec Tristan Tzara et Francis Picabia. 1919-1924

"Voici la correspondance échangée entre les trois principaux meneurs de Dada à Paris. Nous sommes au coeur de l'organisation de la révolution. Par chance, chacun ayant la manie de la conservation, nous avons eu accès à quasiment toutes leurs lettres. Ils utilisent peu le téléphone, et ne se voient qu'au moment du coup d'éclat. Quelles sont leurs motivations ? Comment s'impliquent-ils ? Comment voient-ils leur coup d'Etat ? Quelle stratégie envisagent-ils ? Paradoxalement, on ne lira pas le journal à plusieurs voix d'artistes révolutionnaires, mais plutôt un échange étrangement sentimental, ponctué par des accusations, des séparations suivies, à plus ou moins long terme, de rabibochages. Ces lettres sont rien moins que dadaïstes. Chacun use d'une langue très policée, selon les conventions de l'époque. Comment feront-ils donc pour tuer l'art ? Par le spectacle, par l'action publique. Aussi discrètement que possible, l'annotation brosse le panorama sur lequel se détachent ces échanges, évoquant les deux saisons Dada à Paris, le Procès Barrès, la préparation du Congrès de Paris, mise en échec par Tzara, la soirée de L'Oeil cacodylate offerte par Picabia, sa revue insolente, 391 ; les vacances prises en commun au Tyrol, la rencontre ratée de Freud par Breton à Vienne, puis, plus tard, la mise en accusation de Dalí, les défis que la société leur lance. Car, au fond de tous ces débats, c'est toujours de création qu'il s'agit, d'un nouveau langage poétique et pictural. Faudra-t-il s'allier à un parti politique pour faire émerger l'homme nouveau ? La psychanalyse ou, plus précisément, l'automatisme verbal, offre-t-il une solution d'avenir ? A moins que ce ne soit le spiritisme, l'hypnose ? C'est le temps où se préparait le surréalisme, dont le nom n'est jamais prononcé, qui se profile à travers Les Champs magnétiques et tant de réflexions esthétiques. "Dada ne fut qu'une bombe, me disait Max Ernst, vous n'allez pas vous amuser à en recueillir les éclats !". Eh bien si, justement, car, aussi éphémère fût-il, il donna du grain à moudre à plusieurs générations, jusqu'à ce jour. Et la braise ne s'est toujours pas éteinte", Henri Béhar.

12/2017

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Littérature étrangère

Pubis angelical

"Tout commence comme dans un rêve made in Hollywood dans les années 1930 : Lya Kolter, belle parmi les belles, épouse l'homme le plus riche de Vienne. Elle se réveille séquestrée dans un palais des Mille et Une Nuits... Son mari ordonne à distance le rythme de ses jours et fait brûler toutes les copies des films dont elle était la vedette. C'est qu'un secret démoniaque préside à sa naissance... Lya réussira à fuir, mais pour devenir le jouet d'autres vampires, maîtres ou esclaves de la gloire, de la politique, de la trahison, alors qu'elle cherche la pureté et l'amour. Un demi-siècle plus tard, dans un monde concentrationnaire, au milieu d'une nature envahie par les glaciers, W 228, portrait fidèle de Lya, vit un amour fou avec un étranger, malgré les interdits. Son châtiment sera de soulager la misère sexuelle des contagieux ; elle découvrira pourtant le caractère angélique du service rendu (d'où le titre du livre). Un troisième destin de femme, bien contemporain, cette fois, dessine la trame réelle du récit. Nita, une Argentine, vient d'être opérée dans une clinique de Mexico. A travers ses conversations avec une amie, puis avec son ancien amant, militant péroniste, comme par les fragments de son journal intime où elle essaie de composer une image satisfaisante d'elle-même, c'est l'atmosphère étouffante et le snobisme petit-bourgeois du Buenos Aires contemporain qui nous sautent à la gorge. Nita est le lien vivant entre Lya et W 228, qui sont peut-être de simples projections de son imagination ; leurs fantasmes, leur soif frustrée d'un amour tel qu'on le voit à l'écran, leur obsession de la trahison, sont autant de facettes du subconscient collectif d'une génération et d'un milieu de midinettes riches, abreuvées de tangos. Manuel Puig manie ici avec la même maîtrise le kitsch le plus délirant, l'intrigue policière, la psychanalyse. Mais, en même temps, il dresse un étonnant inventaire des rêves de pacotille et de la violence réelle qui sont le vrai visage de l'Argentine d'aujourd'hui." Bulletin Gallimard n° 307, mai-juin-juillet 1981.

05/1981

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Littérature française

Témoignages avant l'oubli. Tome 2, Imprévus suivi de Vide grenier

D'une enfance provinciale brutalement achevée sur les routes de l'exode de 1940 aux fauteuils convoités de l'Académie de Médecine, c'est le long parcours d'une vie professionnelle particulièrement active que relate Denys Pellerin. Dans le premier Tome de ses témoignages. Forts de sable, il décrit la mutation et le rayonnement de la nouvelle chirurgie pédiatrique, dont il fut l'un des pionniers et chef de l'école des Enfants-Malades. Mais son récit se veut aussi témoignage de société : Les conditions matérielles de la vie des Français durant les années sombres de l'occupation et longtemps encore après la fin de la deuxième guerre mondiale ; La famille du médecin totalement dépendante des obligations professionnelles du père disponible 24 H/ 24 ; Sans téléphone portable ! Sans les trente-cinq heures et les R.T.T. ; Les grandes maisons de familles, lieu de retrouvailles impatiemment attendues. Elles sont aujourd'hui délaissées... Mai 68 marqua pour lui le début d'un engagement civique et politique. Dès lors, il occupera successivement divers postes de responsabilité, imprévus, qui le mèneront dans les coulisses du pouvoir. Certains chapitres de ce second tome ne sont plus seulement des souvenirs mais d'authentiques documents pour l'histoire. Certains faits rapportés sont des révélations. Bénéficiant jusqu'ici d'une " longévité sans incapacité ", il est demeuré selon la nouvelle classification, parmi les aînés, un " jeune vieux ", " qui ne fait pas son âge ". Une retraite active, troisième carrière dévoreuse du temps, mais riche de nouvelles entreprises -forts de sable ! - ont encore fait de lui un témoin privilégié d'événements peu connus, d'expériences inattendues, de nouveaux regards, de nouvelles responsabilités. Par manie ou par habitude de clinicien de la vieille école, il en a soigneusement conservé les dossiers. Conscient de ce qu'un jour. ils deviendront gênants. inutiles, incompris, encombrants, jusqu'à ce que -peut-être- ils trouvent une nouvelle destinée entre les mains d'un acquéreur familier des opérations vide grenier, il a choisi d'achever par ce récit ses témoignages avant l'oubli. Regards lucides, sur les mutations profondes de notre société. Réflexions marquées par la sagesse acquise au terme de plus d'un demi-siècle d'engagements et de responsabilités au service des autres.

06/2010

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Littérature française

75

Anna-Louise Milne retrace l'histoire d'une petite rue du Nord de Paris, alors que des travaux de réhabilitation bouleversent la physionomie du quartier. Elle y passe régulièrement et se laisse de visite en visite surprendre par des détails qui surnagent dans le chaos des chantiers, découvrant l'enchevêtrement d'histoires que les décombres laissent encore deviner. L'auteur observe, déduit, se documente, mais aussi rencontre les habitants - notamment Mme Fr. et son mari, ancien ouvrier de l'imprimerie Lang qui avait ici ses quartiers. Cette énorme imprimerie, qui employait des milliers de personnes, est à elle seule un pan de l'histoire parisienne, et à travers les souvenirs du vieux couple et le destin de cette entreprise, c'est l'évolution de la société française toute entière au cours du dernier siècle qui se dévoile : nouvelles technologies, nouveaux rapports sociaux, conceptions changeantes de l'environnement urbain et de l'architecture. Roman sans fiction, le texte d'Anna-Louise Milne est un mélange fascinant de poésie urbaine, d'étude historique et d'archéologie intime. L'auteur mêle des scènes de la vie quotidienne - réunion des femmes à l'école, visites dans les logements de familles tamoules, discours de l'adjoint au maire lors de l'inauguration du nouvel immeuble - des recherches documentaires et des réminiscences de sa propre enfance, en Ecosse. La rue devient un prisme, tout autant qu'un passage par lequel la narratrice va s'inscrire dans un pays, une langue, une littérature. Par un subtil jeu d'échos, de résonnances, d'associations d'idées et de coïncidences, 75 sinue telle une réflexion sur l'espace urbain, sur la mémoire, sur l'habitat, mais demeure avant tout une aventure tissée dans la littérature : Léon-Paul Fargue, Zola, Ponge, Beckett entre autres font empreinte dans le texte. Anna-Louise Milne manie la langue avec une sûreté et une précision remarquables, ce qui donne à cette flânerie assidue un charme particulier, et touchant dans la quête qu'elle révèle : comme Beckett à Saint-Lô, l'écrivain cherche sa demeure dans les mots d'une autre langue, dans un pays qui n'est pas le sien mais qui fait désormais partie d'elle-même.

03/2016

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Histoire régionale

Punir, enfermer, en Bretagne – Les prisons de la Révolution à nos jours

Quand on se balade dans une ville, il est rare que l'Office du tourisme vous propose de visiter une ancienne maison d'arre?t. C'est pourtant ce qu'entreprend celui de Guingamp ! Durant la nuit du 4 aou?t 1789 sont abolis les privile?ges, les droits fe?odaux et les juridictions seigneuriales qui rendaient " la justice " selon des modalite?s diffe?rentes de l'une a? l'autre, d'une province a? l'autre. Ce livre a pour but de montrer la fac?on dont les grands principes adopte?s en 1789 ont e?te? mis en oeuvre par les re?gimes qui se sont succe?de? depuis plus de deux sie?cles. Il sont toujours d'actualite? quand il s'agit de se?parer les condamne?s des pre?venus, les femmes des hommes, les mineurs des adultes, de respecter les droits humains, d'offrir des conditions de de?tention dignes, surtout a? celles et ceux qui n'ont pas encore e?te? reconnus coupables, de n'interner des individus que sur injonction de juridictions officielles, de permettre aux de?tenus de travailler afin de pre?parer leur retour dans la socie?te?, d'autoriser des repre?sentants du peuple a? visiter les prisons afin de constater les conditions de de?tention. Quelles ont e?te? les difficulte?s rencontre?es durant deux sie?cles face a? ces principes qui guident encore nos politiques pe?nitentiaires ? Cet ouvrage e?voque e?galement les conditions de vie et de travail des de?tenus, du personnel pe?nitentiaire, ainsi que les acteurs de la construction et de l'entretien des lieux de de?tention, l'E?tat, les collectivite?s locales, les entreprises prive?es. De quelle manie?re l'organisation pe?nitentiaire en Bretagne a-t-elle e?volue? ? Ce re?cit sur un temps long est comple?te? par une e?vocation de la situation lors de quelques pe?riodes cruciales, telles la Terreur de 1793- 1794, la re?pression de la Commune de Paris, l'occupation allemande, la Re?sistance et la Libe?ration de 1944.

10/2022

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Histoire internationale

Le peuplement ancien en Basse-Guinée. XIIe-XIXe siècles

Ce livre est une tentative de reconstitution ethnographique d'une partie de la population ancienne de l'actuelle Guinée, qui est un pays dont le territoire a été pendant longtemps une partie intégrante de plusieurs grands empires ouest-africains (Gáná, Sósó et Máli), qui se sont succédé sur une longue période (VIIe-XVIe siècles). La recherche a consisté à regrouper et à analyser les sources orales et documentaires ainsi que l'ensemble des travaux universitaires les plus aboutis pour comprendre les origines et la trajectoire des groupes lignagers établis en Basse-Guinée. En effet, l'ouvrage montre que c'est l'éclatement de ces grands empires qui a poussé peu à peu les populations vers les rives du Niger et l'embouchure du fleuve Sénégal. Les constellations ethno-lignagères Sósóé, Bà.gà, Nâlù, Konagi, Lãduma, Mâni, Mixifo.re, Téntiné, Tenda, tous d'origine Ka.goro, résulteraient de ces grandes migrations qui les mèneraient par suite dans les montagnes du Fu.ta-Jalo où ils seront rejoints par les Pulli animistes. La pratique du troc, facilitée par un système d'évaluation des produits, va leur permettre de vivre en harmonie. Mais un autre groupe de Fulbé, musulmans arrivés de Masina au Futàa-Jalo, déclenchera le jihad parmi cette population animiste. Ce qui poussa les animistes à descendre en Basse Côte de Guinée où ils vont créer plusieurs royaumes : Bena, Kolisokho, Soumbouya, Tabunsu, le royaume de Dobirika et Sogoboli. Certains groupes seront islamisés, d'autres christianisés, et changeront leurs noms et même leurs prénoms en fonction du monothéisme d'adoption. En migrant en Basse Côte de Guinée, les Maninka se sont fondus dans un groupe ethnique plus important, les Sosoé, notamment par les liens matrimoniaux. L'arrivée des Européens en vagues successives et régulières dès la fin du XVIe siècle va conduire la Guinée à entrer dans la phase la plus désastreuse de son histoire, faite de traite des Noirs et de colonisation.

06/2015

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Policiers

La nuit tombée sur nos âmes. Gênes, 2001

" Les habitants de Gênes ont fui ou se terrent chez eux. La ville est déserte et l'état de siège a été proclamé. " Un grand roman noir sur les coulisses du sommet altermondialiste de Gênes en marge du G8, et comment les affrontements entre manifestants et forces de l'ordre se sont soldés par la mort de Carlo Giuliani, abattu d'une balle en pleine tête par un carabinier. Gênes, juillet 2001. Les chefs d'Etat des huit pays les plus riches de la planète se retrouvent lors du G8. Face à eux, en marge du sommet, 500 000 personnes se sont rassemblées pour refuser l'ordre mondial qui doit se dessiner à l'abri des grilles de la zone rouge. Parmi les contestataires, Wag et Nathalie sont venus de France grossir les rangs du mouvement altermondialiste. Militants d'extrême-gauche, ils ont l'habitude des manifs houleuses et se croient prêts à affronter les forces de l'ordre. Mais la répression policière qui va se déchaîner pendant trois jours dans les rues de la Superbe est d'une brutalité inédite, attisée en coulisses par les manipulations du pouvoir italien. Et de certains responsables français qui jouent aux apprentis-sorciers. Entre les journalistes encombrants, les manoeuvres de deux agents de la DST, et leurs propres tiraillements, Wag et Nathalie vont se perdre dans un maelstrom de violence. Il y aura des affrontements, des tabassages, des actes de torture, des trahisons et tant de vies brisées qui ne marqueront jamais l'Histoire. Qui se souvient de l'école Diaz ? Qui se souvient de la caserne de Bolzaneto ? Qui se souvient encore de Carlo Giuliani ? De ces journées où ils auront vu l'innocence et la jeunesse anéanties dans le silence, ils reviendront à jamais transformés. Comme la plupart des militants qui tentèrent, à Gênes, de s'opposer à une forme sauvage de capitalisme. Pour La guerre est une ruse : Grand Prix du roman noir du festival du film policier de Beaune 2019 Prix des lecteurs Quais du polar 2019 Prix Marguerite-Puhl-Demange du Festival Le Livre à Metz - 2019 Etoile du polar Le Parisien 2018, Prix du noir historique 2019, du salon du livre Les Rendez-vous de l'histoire de Blois Pour Prémices de la chute : Prix Moussa Konaté du roman policier francophone du festival Vins noirs de Limoge 2019 Pour l'ensemble de la trilogie Benlazar : Grand prix de littérature policière 2020

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Romans historiques

La malédiction des Trencavel Tome 1 : Adélaïs, comtesse de Toulouse

Octobre 1168 : Roger Trencavel, vicomte d'Albi, Carcassonne et Béziers s'allie au roi Alfonse d'Aragon pour châtier les bourgeois de Béziers qui ont assassiné son père un an auparavant. Mais alors qu'il triomphe, ivre de vengeance, une voix de femme s'élève dans la foule : " Ton engeance sera maudite, oubliée de Dieu, effacée de la terre !" La malédiction va s'enfouir très vite dans la mémoire du jeune seigneur mais elle n'en est pas moins réelle... Revenu en son palais de Carcassonne, au cœur de la cité aux cent tours, Roger reçoit l'ambassade de son voisin et ennemi le puissant comte de Toulouse, Raimon V, et accepte la paix qu'il lui propose avec, en gage, sa fille de douze ans, Adélaïs aux yeux couleur de violette. Pourtant lorsque trois ans après ce mariage scellé par la seule diplomatie, Adélaïs de Toulouse arrive en grand équipage à Carcassonne pour épouser Roger Trencavel, la jeune fille s'est déjà donnée à Aimeric de Castelnau, ce beau chevalier qui manie la vielle aussi bien que l'épée. Et si Roger se contente alors d'effleurer du regard le corps de son épouse, il n'a de cesse d'éliminer ce trop séduisant rival... Alternant le ton du journal intime et un style narratif enlevé, Bernard Mahoux rend superbement le contraste des deux tempéraments : le charme de cette jeune comtesse qui raconte sa terrible aventure d'une plume à la fois légère et forte, délicate et caustique, mais toujours raffinée ; l'intelligence sauvage du fougueux seigneur de l'Albigeois. Adélaïs, comtesse de Toulouse décrit, avec une minutie richement renseignée, l'époque où les Bonshommes de l'Eglise cathare représentent une concurrence dangereuse pour les prélats de l'Eglise romaine... une époque où il ne fait pas bon se tromper dans le choix de ses alliances ! Cette épopée de lumière et de ténèbres a pour cadre chatoyant tout le midi, de Toulouse à la Provence, en passant par les Corbières, les monts de l'Espinouse et l'ondulation du Caroux... Adélaïs, comtesse de Toulouse déploie les couleurs de deux cultures, l'une encore rattachée à une rudesse médiévale et rustique, l'autre déjà envolée vers un raffinement courtois et poétique. Un roman sur grand écran.

12/2001

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Critique littéraire

Claude Cahun. L'Exotisme intérieur

François Leperlier retrace l'étonnant parcours de Lucy Schwob, nièce de l'écrivain Marcel Schwob, née à Nantes en 1894, et connue sous le pseudonyme de Claude Cahun qu'elle adopta en 1917. Après la Première Guerre mondiale, installée à Paris, dans le quartier de Montparnasse, avec son amie intime, Suzanne Malherbe, elle se lie avec Adrienne Monnier, Sylvia Beach et Chana Orloff. Poète, essayiste et photographe, elle collabore à plusieurs revues et journaux. Elle publie des proses poétiques et des nouvelles d'inspiration symboliste qui remettent en question l'image de la femme. En 1930, elle manifeste son androgynie, son ambivalence et sa " manie de l'exception " dans l'essai autobiographique illustré de photomontages, Aveux non avenus. Elle développe une méditation particulièrement audacieuse sur le narcissisme, la mise en scène de soi, le dépassement et la métamorphose des genres (féminin/masculin ; homosexualité/hétérosexualité). Au milieu des années vingt, elle se lie étroitement avec Henri Michaux, puis avec Robert Desnos et René Crevel. Elle participe à l'aventure du Théâtre ésotérique (Georgette Leblanc, Nadia), et à celle du théâtre du Plateau (Pierre Albert-Birot). En 1932, elle adhère à l'Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires et rencontre André Breton. Elle s'associe au mouvement surréaliste dont elle soutiendra les grandes orientations, notamment dans un essai polémique : Les Paris sont ouverts. En 1935, elle participe à la fondation de Contre-Attaque, aux côtés de Bataille, Klossowski, Breton et Péret. Elle s'éloigne de l'attitude " oppositionnelle " trotskiste, pour s'orienter vers des positions libertaires qui renouent avec l'individualisme rebelle de sa jeunesse. Durant la guerre, à Jersey - où elle s'est installée en 1938 -, elle va mener des actions de résistance contre l'occupation nazie. Arrêtée et condamnée à mort, elle échappe de peu à l'exécution. Elle laissera inachevée son autobiographie, Confidences au miroir, avant de s'éteindre en 1954. Révélée dans les années 1980, l'œuvre photographique de Claude Cahun, qui privilégie la mise en scène (travestissement, jeu de masques, théâtre d'objets), fut d'emblée reconnue comme l'une des plus singulières et des plus inventives de l'entre-deux-guerres. Elle anticipe largement sur les recherches contemporaines. La nouvelle édition de ce livre, remanié et abondamment enrichi, se présente à la fois comme une biographie d'une femme subversive et une monographie de son œuvre littéraire et photographique.

05/2006

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Littérature française

Clelia de Giuseppe Garibaldi

Rome, 1867. L'Italie est constituée depuis le 7 mars 1861 en royaume unifié, auquel manquaient encore la Vénétie, où l'Autriche maintenait sa domination depuis 1815, et le Latium romain, dernier vestige des Etats de l'Eglise, où le pape maintient sa royauté. En 1866, la Prusse, alliée du nouveau royaume, et victorieuse de l'Autriche à Sadowa, a de fait restitué Venise et sa province à l'Italie ( le plébiscite ne fut qu'une formalité) ; mais le roi Victor Emmanuel II de Piémont- Sardaigne, héritier de l'attentisme de Cavour, n'ose encore proclamer Rome capitale du royaume, pour ménager son allié Napoléon III, " l'empereur de l'équivoque ", lequel, pour ménager lui-même à l'intérieur le puissant parti catholique ultramontain des contre-révolution-naires français, soutient officieusement le pouvoir du pape. La demi-mesure par laquelle, en 1865, le gouvernement a transféré la Capitale de Turin à Florence est un scandale pour les patriotes italiens de toutes tendances, dont Giuseppe Garibaldi est depuis 1848 le fédérateur et le libre condottière. Arrêté et assigné à résidence dans son île en novembre 1867, après l'échec de sa troisième tentative de forcer le cours de l'histoire pour libérer Rome, il trompe l'ennui de cette oisiveté forcée par deux manifestes politiques sur la " question romaine ", sous la forme du roman-feuilleton, où il essaie d'imiter Eugène Sue, et Dumas père, qui fut son ami et compagnon. Le résultat littéraire est très inégal ; c'est pourquoi le traducteur - il s'en explique dans sa préface-, a jugé bon de remédier autant que possible à cette insuffisance, dans l'esprit même des intentions de l'auteur, comme Dumas l'avait fait pour les Mémoires de Garibaldi, mais en respectant rigoureusement l'économie du texte. Clelia, le plus poétique de ses essais romanesques, a deux grands mérites : celui de nous livrer les sentiments d'un homme extraordinaire, dont on a pu dire, en dépit de toutes les étiquettes que lui a collées la manie moderne des idéologies, qu'il fut tout ensemble " à sa façon, conservateur, et révolutionnaire " (Alfonso Piscitelli); et celui de nous transporter au cœur de ces terres italiques devenues sujettes de l'histoire après avoir porté les maîtres du monde, demeurée comme hors du temps, et que Garibaldi, en fils généreux, s'efforçait de réveiller d'un long sommeil. ?? ?? ?? ?? 1

12/2010

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Cuisine

Brut de camargue. Cuisine sous influence locale

Armand Arnal est le chef du restaurant étoilé La Chassagnette, en Camargue, réputé pour sa cuisine de produits bio et locaux, issus de son propre potager et de son environnement local direct. Toutes ses inspirations culinaires, ses créations, ses désirs de cuisine, sont ainsi ancrés dans son quotidien immédiat, là où il vit en ce moment, ici, en Camargue. Hier c'était à New York ou Paris auprès d'Alain Ducasse. Demain ce sera peut-être au Kazakhstan ou à Madrid. Peu importe, sa façon de vivre et de cuisiner est toujours la même, il s'adapte à son milieu, comme un nomade. Les produits ? Il les achète toujours au plus près : il connaît ceux qui les cultivent, ceux qui les pêchent, il sait que tout est frais, de saison et de qualité, bien meilleur et moins cher que de les importer de l'autre bout du monde. Les gens qu'il aime, ses voisins, ses amis, sa famille l'inspirent tous les jours. C'est Marie sa belle-mère qui passe des heures à préparer un couscous digne des Milles et Une nuits et des petits flans de violet uniques, endémiques à la Camargue. C'est Jean Guy, son voisin, qui manie la cuisine à la braise comme personne. C'est Robert, l'encyclopédie vivante de la riziculture camarguaise qui lui a donné envie de cuisiner des galettes de riz. Et aussi Nico et ses écrevisses sauvages, Manu et ses agneaux bio, ou encore ses amis gitans qui lui ont transmis le goût de la cuisine tzigane, l'art de mitonner des plats pour le plus grand nombre, avec le peu que l'on a sous la main, selon leur philosophie du partage. A partir de ces rencontres et de ces saveurs, il mélange, il assaisonne, il mijote, et en tire une cuisine simple, facile à exécuter avec peu de technique et peu d'ingrédients. Armand Arnal ne nous propose pas ici un livre de chef, complexe et intimidant. Brut de Camargue, cuisine sous influence locale, coécrit avec Julien Fouin, est un livre de cuisine original qui mêle ses meilleures recettes du quotidien (cinquante environ) et les portraits de ces personnalités qui l'inspirent. Armand Arnal nous fait ainsi découvrir sa cuisine comme sa Camargue, sous la forme d'un carnet de route richement illustré, qui rend hommage à un territoire culinaire et culturel peu connus.

09/2012

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BD tout public

Terra incognita Tome 2 : Hozro

Après avoir découvert Hozro, la cité des enfants tueurs, Erwan, Jezabel et Sal ont trouvé refuge au sein d'une grotte perdue dans la forêt. Yana, la farouche guerrière, commandité par les enfants les plus âgés, n'en poursuit pas moins la traque du trio de survivants. En vain. Celui-ci met à profit ces instants de répit pour apprendre le langage de Mani, le jeune indien qu'ils retiennent en otage. L'enfant leurs apprend ainsi que leur groupe de survivants n'est pas le premier « parachuté » dans la clairière, mais bien le dixième depuis qu'Hozro existe. Tous les dix ans, la « Lumière venue des étoiles » envoie un groupe de survivants sur cette nouvelle Terre. Des groupes d'humains sauvés de l'apocalypse terrienne du XXIIème siècle et qui, chaque fois, sont massacrés 30000 ans plus tard par les enfants de la cité. Ces derniers épargnent cependant les survivants d'origine amérindienne afin que la « Lumière des étoiles » puisse transférer leur mémoire dans la mémoire des nouveau-nés. Le prochain transfert de mémoire se fera au dépend de Cristobal Manchu, le maya qui accompagnait Sal, Erwan et Jezabel. Effarés, Erwan et Jezabel décident de libérer Manchu. Leur expédition va cependant tourner cours. Manchu est tué tandis que Erwan et Jezabel sont capturés par la farouche Yana. Erwan, impuissant, assiste alors au transfert de mémoire de sa compagne. Il parvient à s'évader et oblige Yana à le guider vers le sanctuaire où sont retenus prisonniers les survivants d'origine indienne. Il espère ainsi retrouver et libérer Jezabel des griffes de ses tortionnaires. Après une longue et pénible progression dans la jungle tentaculaire, Erwan débouche sur une ville en ruines. Il constate alors, abasourdi, qu'il marche sur le parvis de la piazza San Marco à Venise. Une Venise sortie de la nuit des temps où déambule une Jézabel privée de ses yeux et de sa raison. Fou de douleur, Erwan reprend le chemin de la cité avec l'espoir de pouvoir emprunter la « Lumière venue des étoiles » qui, tous les dix ans, emportent avec elle les enfants les plus âgés de la cité... Une Lumière qui semble être la clé de ce monde énigmatique...

12/2014

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Critique littéraire

Aragon, un destin français. II. L'Atlantide (1939-1982)

"Une poésie savante est devenue chanson de tout le monde. A la mairie, et parfois dans les églises, les mariés écoutent Que serais-je sans toi. On chante Aragon-Ferrat aux réunions de famille, au bal de l'amour, au départ des manifs, les coeurs battant, parfois aux enterrements. Une partie de notre histoire et de notre culture communes est transmise par l'art le plus immédiatement populaire, vivant et éternel, tant qu'il y aura des hommes". C'est par cette référence à Jean Ferrat que Pierre Juquin ouvre le deuxième tome de sa biographie d'Aragon : 1939-1982... Voici donc l'ancien surréaliste plongé dans la Seconde Guerre mondiale, devenant chef et chantre de la Résistance nationale, partageant désirs et déconvenues de la Libération. Au fil des épreuves, le récit nous touche de plus en plus près. Le péril nucléaire, la guerre froide, la guerre d'Algérie, la déstalinisation et ses avatars, les insurrections étudiantes et le Printemps de Prague, le Programme commun de la gauche... Aragon vit ces événements en acteur de premier plan. Ecrivain, l'un des plus grands de notre littérature, il lance des salves de chefs-d'oeuvre, depuis Le Crève-coeur jusqu'au Roman inachevé et aux Poètes, depuis Aurélien jusqu'à La Mise à mort et Blanche ou l'oubli, en passant par Les Communistes et La Semaine Sainte. Avec cela journaliste (notamment aux Lettres françaises), essayiste, critique d'art, historien même (de l'Union soviétique), il dit comme personne les espoirs et les drames d'un siècle grand, beau et terrible - et la tragédie des communistes, embarqués sur une Atlantide : "Au plus noir du malheur j'entends le coq chanter"... Dans des pages à la fois franches et emphatiques, Pierre Juquin s'efforce à déceler la vérité des dernières années d'un Icare écartelé et fidèle, excessivement complexe. Son récit s'achève avec Le fou d'Elsa, immense poème humaniste qui semble avoir été rêvé pour les générations du XXIe siècle, confrontées à la menace d'un "choc des civilisations". Truffée d'inédits et de textes introuvables, de témoignages et de documents qu'Aragon et Elsa Triolet - couple mythique - ont légués à la France, cette monumentale et passionnante enquête ne laisse dans l'ombre aucune énigme - politique, littéraire, intime - pour livrer une somme rigoureuse qui fera référence, tout en se lisant comme un roman : roman d'un témoin d'exception, roman d'une époque, il continuera à vous surprendre jusqu'à la dernière ligne.

03/2013

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Rock

The Beatles. Get Back

Le premier livre officiel des Beatles depuis Anthology, et sans doute le dernier... Ultime célébration et testament sublime. Janvier 1969. Lorsque les Beatles se réunissent pour enregistrer leur nouvel album, Get Back, ils sont dans une période de transition et de doute : George Harrison rentre de New York où il a travaillé main dans la main avec Bob Dylan, Paul McCartney est dans son histoire d'amour naissante avec Linda Eastman, John Lennon est inséparable de Yoko Ono, sa partenaire à la ville comme à la scène. L'enregistrement de " L'Album blanc ", en 1968, a divisé le groupe, et la disparition de leur mentor à tous, " M. Epstein ", a laissé un grand vide. Pourtant, c'est dans cette atmosphère étrange, tandis qu'ils repartent à la source de leur art, que les Beatles vont composer quelques-unes des leurs plus belles chansons, cultes dès leur sortie. Pendant un mois, Michael Lindsay-Hogg enregistre les sessions studio des Beatles, de Twickenham à Savile Row, en vue d'une émission spéciale en mondovision et d'un live, qui sera le mythique concert sur le toit, au sommet de l'immeuble d'Apple Corps. Le montage qui a été fait de ses prises de vues dans le documentaire Let it be, sorti après la scission du groupe en avril 1970, mettait volontairement l'accent sur l'aspect dépressif, chaotique, du processus créatif. Or, c'est justement ce que ce livre et le documentaire qui l'accompagne vient nuancer, sinon de contredire, comme l'écrit Peter Jackson dans sa préface : " La véritable essence des séances de Get Back est contenue dans ces pages : il suffit de compter le nombre de fois où la mention "rires' est indiquée entre parenthèses. " Hanif Kureishi, renchérit : " Le résultat de toutes ces blagues, de ce travail incessant et de ces disputes, c'est un final fabuleux. La séance live sur le toit de l'immeuble qui se déroule à la fin du mois de janvier 1969, et en février de la même année, les Beatles qui se mettent allègrement à travailler à ce chef-d'oeuvre qui se révélera être Abbey Road. " Grâce à ces archives enfin restaurées et révélées au grand public, tous les fans des Fab Four ont le privilège d'entrer en studio pour assister aux premiers brouillons, aux erreurs, à la dérive de chacun et aux digressions de tous, à l'ennui, à l'excitation, au brouillage joyeux et aux percées soudaines... D'assister au crépuscule superbe de leurs idoles.

10/2021

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Cinéma

Recherches sur Chris Marker

Chris Marker : le corps de l'ombre, l'œil du monde et la distance de la parole. Clichés pour l'amour des listes : Chris Marker le cinéaste-photographe-vidéaste-écrivain-critique-artiste multimédia. Chris Marker et ses figures : l'homme sans visage, le voyageur, l'engagé, l'épistolier, le philosophe, le créateur, le témoin, l'inventeur, l'artisan technologue. Chris Marker et ses lieux : le Japon, la Sibérie, Cuba, Pékin, Mexico, la Guinée-Bissau, la Corée, Okinawa, Paris, Bruxelles, Berlin, San Francisco, les zoos, les musées, les souterrains, les cinémathèques. Chris Marker et son bestiaire : l'homme aux chats, aux chouettes, aux éléphants, aux girafes, aux ours. Chris Marker, la mémoire, l'utopie, l'ironie, le secret, l'intelligence, la révolution, la culture, le paradoxe, l'histoire, le labyrinthe, le jeu. Chris Marker, la voix off et le commentaire, l'ici et l'ailleurs, le texte et l'image, le passé et le futur, la photo et le cinéma, l'installation vidéo et l'internet, la gravure et le CD-rom. SLON et ISKRA. La Petite Planète et la Zone. Le film d'animation, la science-fiction, le récit de voyage. Giraudoux, Michaux, Medvedkine, Godard, Tarkovski, Resnais, Kurosawa, Vertigo, Ledoux et le reste. Tout le reste, qu'on pourrait nommer, seulement nommer, qui ferait autant de pseudo-catégories, qui jouerait à la liste en un vertige d'inventaire ouvert à tous les glissements (sources de plaisirs, comme on sait). A la manière de Shônagon : " Shônagon avait la manie des listes : liste des "choses élégantes", des "choses désolantes" ou encore des "choses qu'il ne vaut pas la peine de faire". Elle eut un jour l'idée d'écrire la liste des "choses qui font battre le cœur". Ce n'est pas un mauvais critère, je m'en aperçois quand je filme. " Assurément Chris Marker est un être de passage et de métamorphoses, esprit subtil, mobile et diffracté, il est toujours ailleurs que là où l'on croit pouvoir l'approcher. On est toujours loin de lui. Mais en même temps, où qu'on soit, on le rencontre toujours, on le croise, on le retrouve, par la grâce de ce qui est autant une nécessité (naturelle ou intérieure) qu'un hasard (inobjectif). Il est nulle part et partout, insaisissable et toujours présent, comme un ange gardien ou tutélaire. Indispensable Marker, jusque dans son invisibilité. Ce numéro de Théorème rassemble une sélection de travaux de recherches effectués depuis quelques années dans le cadre de l'UFR Cinéma et Audiovisuel de l'Université Paris III.

05/2002

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Revues de droit

Revue Droit & Littérature N° 5/2021 : Du droit à la littérature

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05/2021