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Sociologie

L'internet de la haine. Racistes, antisémites, néonazis, intégristes, islamistes, terroristes et homophobes à l'assaut du web

Dans une démarche d’information et de sensibilisation, la Commission nationale consultative des droits de l’Homme (CNCDH) publie annuellement, depuis 1990, un rapport sur la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie remis au Premier ministre. Avec ce rapport, la France dispose d’un précieux outil d’analyse permettant d’une part la prise de conscience des mutations de notre société et, d’autre part, des évolutions de l’action publique. Depuis l’année 2000, La CNCDH a confié à l’historien Marc Knobel le soin de présenter une étude annuelle sur le développement des appels à la haine et à l’exclusion sur Internet. Les rapports de Marc Knobel analysent l’impact des sites faisant l’apologie du terrorisme, du négationnisme, du néonazisme, de l’homophobie et des radicalismes religieux, dont certains vont jusqu’à appeler à la guerre « sainte » sur le Net. Le ton est grave et les descriptions minutieuses. Les études de ce spécialiste montrent qu’une haine dépassant l’entendement est instillée régulièrement à travers ce média. La permissivité dans ce domaine se nourrit de la lassitude et de la défection de ceux qui, dans le monde politique ou associatif par exemple, auraient pu réagir pour tenter de changer le cours des choses. Aussi, au nom de la liberté d’expression, la diffusion de nombreux contenus illicites sur Internet est, si l’on peut dire, passée dans les moeurs. Beaucoup s’en indignent mais, en ce début de XXIe siècle, cela a fini par faire partie du paysage de la Toile. De fait, la CNCDH doit rappeler et renouveler chaque année la recommandation de créer un observatoire du racisme, de l’antisémitisme de la xénophobie et du rejet de l’autre sur Internet, avec une plate-forme spécifique de signalement. Ce livre reproduit intégralement les rapports établis par Marc Knobel, historien, chercheur au Crif, à l’intention de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme, jusqu’à l’année 2011.

05/2012

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Philosophie

LES CAHIERS DE LA MEDIOLOGIE N° 4 POUVOIRS DU PAPIER

Ouverture : Pierre-Marc de Biasi, Le papier, fragile support de l'essentiel - L'énigme des deux origines Marc Guillaume, Le luxe de la lenteur Jacques Derrida - Marc Guillaume - Daniel Bougnoux, Le papier ou moi, vous savez... (Nouvelles spéculations sur un luxe des pauvres) (entretien) Odon Vallet, Le papier, du papyrus à la paperasse Le papier-mémoire : François Dupuigrenet Desroussilles, La galaxie Tsaï-Loun Claire Bustarret, L'énigme de l'Extra Strong Monique Zerdoun, Les papiers anciens à l'Institut de recherche et d'histoire des textes Astrid-Christiane Brandt, Le papier des XIXe et XXe siècles menacé Raphaël Larrère, Usages et représentations de la forêt (entretien) Karine Douplitzky, Le papier, à quel prix ? - Visite d'usines...Daniel Ingwiller, Les vieux savoirs de l'imprimerie (entretien)Pierre-Marc de Biasi - Eleonore Kissel, Pour une éthique du papier (entretien)Michel Melot, Des kilomètres de papier Catherine Gaillard, Conserver pour transmettre Simone Breton-Gravereau, La restauration des papiers Le papier-croyance : Jean-Claude Trichet - Marc Guillaume, Du billet à l'e-cash (entretien)Daniel Bougnoux, Croire au papier Jean-Louis Clément - Patrick Imbard - Monique Sicard, Faux papiers, faux papier (entretien) Marie-Laure Prévost, Ecrit sur une page blanche. Les écrivains et leurs papiers Philippe Thureau-Dangin, De si mauvais papiers Marc Le Bot, Ecritures de papier Serge Tisseron, Sensorialités Le papier-pouvoir : Françoise Gaillard, Pulp story ou Balzac médiologue Catherine Bertho-Lavenir, Du papier et des lettres Claudine Dardy, L'identité-papier François Cusset, Papier-substance contre papier-passage Le papier-art : Carol Gurdin, Faire 1 papier sur le papier Frederic Mora, Papier contre toile Kichinevski, Guide pratique de l'artiste sur papier Louise Merzeau, Papiers sensibles Jean-Claude Correia - Philippe Rappard, De l'art... les plis Ernest Pignon-Ernest, Transmettre l'éphémère Kiosque : Monique Sicard, Catherine Bertho-Lavenir, Thierry Dufrêne, Jacques Lecarme, Daniel Bougnoux, Louise Merzeau, Karine Douplitzky, Henri Gay, Nathalie Heinich, Odon Vallet, François Soulages, Frédéric Londeix, Serge Tisseron, Régis Debray, Jean-Luc Parant. Anthologie : Le papier, de Liu Phien à Mathieu Bénézet

07/1998

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Critique littéraire

Ma vie

A l'aube au XXe siècle, Sofia Andreïevna Tolstoï vient de passer ta majeure partie de sa vie au côté de l'auteur de Guerre et Paix, l'illustre romancier et maître à penser russe. Elle décide alors d'entreprendre le récit de sa vie, en cherchant à se réapproprier cette part d'elle-même qui s'est consumée au contact du grand homme. Le besoin de Sofia Tolstoï de se confier à elle-même était fondamental mais, loin de suivre un récit linéaire, le lecteur est plongé dans les contradictions de cette femme de talent, rongée parfois par l'orgueil et la jalousie. Elle ne se borne pas à une simple description : à travers une sorte d'auto-analyse et dans un irrépressible besoin de comprendre, elle devient interprète de sa vie. On découvre une femme écrasée parfois par le génie de son mari, en proie à une sourde frustration, éternellement occupée par les soucis quotidiens. Matière première irremplaçable pour la connaissance intime de Tolstoï, l'oeuvre de Sofia Andreïevna restitue, par le menu détail, son existence d'épouse de l'écrivain. On suit, pas à pas, sa propre vie, celle de ses enfants, et le cheminement intellectuel de Tolstoï. Il en ressort un portrait de l'écrivain dans toute sa complexité, déchiré par ses contradictions et un perpétuel conflit intérieur. Document humain, touchant de sincérité, d'une franchise allant parfois jusqu'à la cruauté, Ma vie représente également une histoire au féminin de la culture et de la vie quotidienne de son temps : la maternité, l'éducation des enfants, la poésie de la nature, avec, en toile de fond, l'omniprésence de la mort et des grands bouleversements historiques. Ma vie restitue la parole à cette belle figure féminine dévouée à Tolstoï, faisant revivre les instants fugitifs de grâce, de bonheur ou de peine qui ont accompagné toute son existence. Le manuscrit de Sofia Tolstoï n'a jamais été publié en Union soviétique ou en Russie et sa parution simultanée à Moscou et à Paris constitue un véritable événement littéraire.

10/2010

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Littérature française

Espagne premier amour

Deuxième opus de la " Collection permanente ", Espagne, premier amour, paru en 1965 chez Julliard, relate une histoire d'amour poignante ayant pour toile de fond une période méconnue de la Seconde Guerre mondiale : l'internement des réfugiés espagnols dans le camp de concentration français d'Argelès. 1939 : Tandis que la France s'apprête à entrer en conflit avec l'Allemagne, au-delà de la frontière des Pyrénées, la guerre d'Espagne, elle, touche à sa fin, portant le fascisme au pouvoir. Le chemin de l'exode conduit des dizaines de milliers de réfugiés espagnols dans des camps de concentration français. Notamment celui d'Argelès-sur-Mer, bâti sur une plage. Dans ce douloureux contexte, un sympathisant des Républicains espagnols entreprend, pour le compte d'une association humanitaire, de faire libérer autant de prisonniers qu'il le peut. A l'intérieur de ce camp sinistre où règnent la misère et le désespoir, il fait connaissance avec un homme étrange, Pierre, qu'il prend tout d'abord pour un peintre catalan. Mais Pierre est français, et s'il s'est fait passer pour un Espagnol, c'est qu'il est à la recherche d'une femme, Pilar, rencontrée sur la route avant que les autorités françaises ne les séparent. Comment l'aider à retrouver cet amour perdu dont le visage se confond désormais avec celui de l'Espagne ? Tenant autant du témoignage que de la fiction, Espagne, premier amour entrecroise d'une plume sobre et mélancolique, les thèmes de l'amour et de l'engagement de l'artiste en temps de guerre. Paru en 1965 chez Julliard, ce roman qui résonne fortement avec la question très actuelle de l'accueil des réfugiés, était devenu introuvable depuis des années. A propos de ce roman bouleversant de Vladimir Pozner, Aragon écrivit : " Le plus court des romans, ce qui pas plus pour un livre que pour un couteau ne l'empêche d'entrer d'un coup dans le coeur. "

02/2022

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Correspondance

Titien, la nymphe et le berger

John Quelques-uns des livres que j'ai écrits portent sur la peinture et les artistes. Ces ouvrages doivent beaucoup à certains philosophes et historiens de l'art - à Wölfflin, Antal, Max Raphael, Klingender, Ortega y Gasset, Hauser, Berenson, Friedländer, Walter Benjamin et d'autres. Or je ne suis pas historien de l'art. Je suis trop impatient pour cela, je vis trop dans le présent. Quand je veux me rapprocher d'oeuvres d'art du passé, j'en fais des croquis. (Comme j'ai fait des croquis à partir des peintures de Titien.) Il s'agit cependant d'une approche gestuelle, non pas historique. En dessinant, on essaie de toucher, ne serait-ce qu'un instant - comme des enfants qui jouent au loup -, la vision du maître. Katya Une rivière peinte par Courbet, pour peu qu'elle contienne quelque chose de mon expérience de l'écoulement ou de l'humidité, vivait plus intensément et plus éternellement que je ne pourrais jamais le faire. Elle me dépassait ; et m'aspirait dans l'universel. Un prélude de Bach, s'il empruntait les mêmes sentiers qu'avait pu suivre l'une de mes rêveries, surpassait celle-ci en solidité et en relief - et lui faisait la grâce de lui prêter ces qualités après coup. [... ] Et je me suis mise à traquer tout autour de moi les promesses de cette consistance magique, à la fois permanente et éphémère, inimitable et universelle, toujours à l'affût de cette solidité soudaine, de cette brutale incarnation qu'on appelle le sens. [... ] Quand je suis allée visiter l'exposition Titien à Venise en 1990, j'ai imaginé le peintre venir en personne à ma rencontre, et je me suis vue étalée avec le pigment sur une portion de toile. J'ai voulu faire dériver de cette rencontre un dialogue avec John : lui qui m'avait soufflé comment la vie accueille l'art, lui qui savait avec moi que tout nous échappe encore.

02/2022

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Policiers historiques

Magnificat

Après Angélus, le nouveau livre de François-Henri Soulié ! An 1177. La vicomtesse Ermengarde règne seule sur le riche comté de Narbonne. Elle entretient une cour raffinée dont le jeune troubadour Guilhem de Malpas est le plus brillant fleuron. Sous sa protection, il prépare un spectacle d'un genre tout nouveau : Le Jeu d'Adam. Tandis que le comte de Toulouse rêve de s'emparer du comté, les marchands de Narbonne ourdissent un complot visant à instaurer une République. L'Eglise de Rome, quant à elle, se cherche des alliés pour éradiquer l'hérésie cathare. Affaiblie par la maladie, Ermengarde, se sent menacée de toutes parts. Elle fait venir auprès d'elle son neveu, Aymeri de Lara, pour lui succéder de son vivant. Peu après son arrivée au château comtal, le futur héritier meurt mystérieusement ainsi que l'un des acteurs du Jeu d'Adam. Guilhem de Malpas ne tarde pas à découvrir qu'il s'agit d'assassinats qu'il va tâcher d'élucider. Conjurations, trahisons, complots, sont les rouages d'un jeu sans pitié dont l'issue sera fatale pour toute une société. PRESSE POUR Angélus : " Une formidable fresque historique dans la lignée de celles du maître, Umberto Eco. " Le Figaro " Angélus, avec pour toile de fond une Occitanie médiévale magnifiquement restituée et une intrigue solidement ancrée dans cette région d'origine de l'auteur, est totalement en phase avec cette promesse de nos 44 radios locales : valoriser au quotidien l'histoire, les patrimoines régionaux et ceux qui par passion et avec talent, nous les rendent accessibles. " Jean-Emmanuel Casalta, remise du Prix France Bleu - Grands Détectives " Aux développements érudits d'un Umberto Eco ou d'un Peter Tremayne, Soulié préfère le romanesque et la trame policière purs, tout en soignant l'arrière-plan politique et religieux troublé d'une province en proie aux luttes d'intérêts. Entre fanatisme, batailles de pouvoir, meurtres en cascade et cheminement intérieur des personnages, on ne s'ennuie pas un instant. " Isabelle Mity, Historia

09/2021

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Grec ancien - Littérature

Le tombeau de la cigale. Figures de l'écriture et de la lecture en Grèce ancienne

"Je suis ton ticket de caisse. Garde-moi" , lisait-on sur les reçus des magasins IKEA. Si cette formule fait appel à une espèce de complicité, voire intimité entre vendeur et client, elle s'inspire sans doute du premier chapitre d'Alice aux pays des merveilles, où Alice trouve la célèbre bouteille marquée "DRINK ME" . Voilà un clin d'oeil au père d'Alice, Henry Liddell, l'un des auteurs du Liddell-Scott-Jones, A Greek-English Lexicon (1843), car les premières inscriptions grecques partagent souvent avec l'étiquette de la bouteille leur mode d'énonciation : ce sont les inscriptions sur des objets qu'on a longuement désignés par l'expression "objets parlants" , - uniquement à cause de leur emploi de la première personne "je" . Le livre de Svenbro revient à ce "je écrit" et à la critique de sa désignation trompeuse, rouvrant le débat opposant jadis Derrida à Husserl. En guise de point de départ, il étudie les verbes grecs signifiant "lire" , qui s'avèrent cependant porteurs d'implications étrangères à nous Modernes par leur enracinement dans une situation de lecture profondément autre, qualifiable de "distribution orale (aurale)" destinée aux auditeurs du texte. Pour notre plus grand étonnement, nous qui sommes habitués à la lecture silencieuse, la lecture à voix haute devient ici la clé pour l'interprétation d'une série d'allégories de la lecture telles que le voyage linéaire en char, le viol du lecteur-éromène par le scripteur-éraste, la statuette de bronze, le "remède pour la tête" dans le Charmide et la cigale très "vocale" libérée de la toile d'araignée du texte par le lecteur... Ces développements aboutissent à la nette distinction lexicale entre grammata et stoikheia, maintenue par les Grecs pendant un millénaire mais négligée par les Modernes qui préfèrent traduire indistinctement ces deux termes par "lettres" , neutralisant par-là l'originalité du lire des Anciens.

06/2021

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Littérature française

Rachel-Rose et l'officier arabe

A l'instant où la guerre de Suez avait pris fin, ce ne fut plus la guerre mais la paix qui devint terrible. Tout de suite après l'expulsion des ressortissants français et anglais, les juifs se virent, à leur tour, suspectés d'impérialisme, de sionisme, de communisme, ou des trois à la fois. Avec pour résultat, et dans tous les cas de figure. l'arrestation, la prison, la spoliation des biens et, en dernier ressort, le bannissement. Pour sa part, Salomon Cohen caressait encore l'espoir d'en réchapper. Il possédait la nationalité égyptienne. Il n'avait jamais adhéré : à une quelconque idéologie politique, cette bonne blague [...]. Il considérait même comme un péché de croire qu'un pouvoir terrestre était capable de contrarier les desseins de la divine Providence. Le Caire, 1957. Salomon, bourgeois prospère, refuse de se rendre à une convocation des Moukhabarat, les services de renseignements égyptiens. Une nuit, un officier de police se présente chez les Cohen avec un mandat d'amener ; en réalité, il a un compte personnel à régler avec cette famille où, naguère, sa mère servit de domestique. Rachel-Rose, la fille aînée, lui ouvre la porte. Elle est en nuisette, comme nue sous les regards de l'officier arabe. Conscient du trouble qu'il a semé chez la jeune fille, l'officier Fouad Barkouk va jouer de son ardente naïveté pour punir les anciens patrons de sa mère. En séduisant l'adolescente, en la faisant tomber sous sa dépendance sexuelle et affective, Fouad croit assouvir sa vengeance... Avec cette histoire d'un premier amour dans les bras de l'ennemi - une métaphore de l'éternelle guerre de possession - Paula Jacques nous cueille là où on l'attendait le moins : c'est un vrai thriller psychologique qu'elle nous offre, avec en toile de fond l'Egypte des années cosmopolites, cette terre originelle qui marque toute son œuvre.

01/2006

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Beaux arts

Icônes et saints d'Orient

L' icône (du grec eikon, « image ») n'est pas seulement le fruit de la créativité de l'artiste byzantin: les manuels et codes utilisés par les peintres d'icônes indiquent, au moyen de dessin précis, quels sont les traits véritables du visage du Christ, de la Vierge Marie et des saints à partir d'oeuvres anciennes souvent réputées remonter à une image réelle de la divinité (en premier lieu celle du Saint Suaire). Selon cette conception de la « copie» qui caractérise l'art chrétien ancien et médiéval, l'authenticité de toute image résulte de sa ressemblance avec l'original. Le peintre d'icônes, généralement un moine, est tenu de copier fidèlement ces modèles. Chaque attitude du corps, chaque geste de la main, chaque vêtement. chaque couleur, chaque drapé, chaque édifice ans les icônes une signification précise. Les icônes ne se bornent pas à représenter un personnage ou un événement sacré, mais elles en donnent une interprétation symbolique conforme à la pensée des Pères de l'Eglise. Les matières mêmes dont est-constituée l'icône sont importantes: un panneau ou une tablette de bois creusé en son centre d'une cavité (dite berceau), enduit de plâtre et de colle puis recouvert d'une fine toile, des couleurs faites de pigments végétaux et minéraux, de l'eau et du jaune d'oeuf, des feuilles d'or, tous éléments qui semblent participer à l'accomplissement d'un rite. Ce guide présente ce vaste patrimoine d'images de manière ordonnée par types iconographiques et par sujets : des plus anciennes icônes conservées dans le monastère Sainte-Catherine du mont Sinaï aux icônes du mont Athos, de Constantinople, de Crète et des Balkans ; des écoles de Pskov, Novgorod et Moscou à celles des monastères du Nord de la Russie; des premières communautés du désert égyptien autour de Thèbes aux monastères des Solovki, sur la mer Blanche. Histoires fascinantes d'apôtres, de martyrs ascètes et de « fois en Christ ». Regards de saints qui nous traversent. fixés sur l'au-delà.

09/2009

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Histoire de France

Nom de code : Brutus. Histoire d'un réseau de la France libre

Si la mémoire collective a retenu les noms de certains mouvements de résistance intérieure - Combat, Franc-Tireur, Libération -, il n'en est pas de même du réseau Brutus, fondé pourtant dès septembre 1940. L'historien Jean-Marc Binot et Bernard Boyer, fils d'un des chefs du réseau, dépeignent enfin avec précision ce qui fut l'un des premiers groupes des services secrets de la France libre. Créé par Pierre Fourcaud, alias Lucas, le réseau Brutus a ceci de particulier qu'il regroupe des hommes et des femmes aux horizons et aux idées politiques différents, symbole d'une résistance unie dont le seul but est de combattre l'Allemagne et le régime de Vichy. Boris Fourcaud (le frère de Pierre), sous le pseudo de Froment, et un jeune avocat marseillais, André Boyer, alias Brémond, vont patiemment tisser une véritable toile d'araignée à travers toute la France, afin de récolter un maximum de renseignements au profit des Alliés. Visionnaires, les deux hommes lancent l'idée d'un organe fédérant les mouvements de résistance, les partis poli-tiques et les syndicats, sous l'autorité du général de Gaulle, projet qui aboutit à la constitution du Conseil national de la Résistance en 1943. André Boyer devient alors le chef du réseau Brutus. Tout au long de la guerre, malgré le danger, les arrestations, les agents infiltrés par l'Abwehr, le réseau Brutus transmet à Londres l'emplacement des unités allemandes, le détail des fortifications du mur de l'Atlantique, les positions des rampes de V1, les résultats des raids aériens... Plus de soixante ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, il était temps de rendre ce bel hommage aux hommes et aux femmes qui ont lutté pour l'honneur de leur pays jusqu'au sacrifice de leur vie, et de faire revivre leur épopée à partir de témoignages exceptionnels et d'archives encore jamais exploitées.

04/2007

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Littérature française

Le passé défini. Tome 3, journal 1954

Jean Cocteau aurait cent ans en 1989. Il touche à ses soixante-cinq ans en cette année 1954 où un premier infarctus le terrasse pendant quelques semaines ("je vogue sur une épave de linges"), et où il donne pourtant l'habituel spectacle de son activité, de sa curiosité. L'atmosphère est lourde. Le froid a été vif et Cocteau a salué l'abbé Pierre qui portait secours aux pauvres. Guerre non moins froide : "On s'insulte avec politesse." Le gouvernement Laniel qui décommande les ballets soviétiques, c'est "l'école Villèle". Un "visage humain", celui de Mendès France. C'est l'année de Diên Biên Phu... La Machine infernale triomphe à Paris, mais aussi en tournée (Sud-Est, Suisse, Allemagne, Alsace), à la radio, à la télévision. Cocteau publie Clair-Obscur, qu'il place très haut (Mauriac y trouve des poèmes "obscènes"). Il peint son dernier tableau, la grande toile Odipe et ses filles, ses filles "à l'âge où l'aveugle les voit". Il prépare aussi des Ouvres complètes, dont Claude Roy devrait être le préfacier : voir le dossier de leur malentendu. Il rencontre le président Coty, qui a lu de près ses poèmes... Il perd Yvonne de Bray, Cingria, Matisse, Colette. De la feria de Séville, il rapporte l'ébauche de La Corrida du 1er mai et de curieuses réflexions sur la tauromachie. Au festival de Cannes, qu'il préside, c'est une année "McCarthy", où tout est politique ; il aime le film japonais que l'on couronne, La Porte de l'enfer. Tout au long de 1954 court le thème des phénomènes paranormaux : soucoupes volantes d'Aimé Michel, catastrophes interstellaires à la Hoerbiger, géants de Denis Saurat. Retenons-en la part solide, une vue très personnelle de l'espace-temps poétique et une méthode du "plus vrai que le vrai" qui fait de lui, dit-il, un authentique surréaliste : "Personne plus que moi n'a porté scaphandre. Personne n'a pratiqué plus de fouilles dans l'inconscient".

09/1989

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Histoire ancienne

Ludique. Jouer dans l'Antiquité

LUGDUNUM- Musée & Théâtres romains présentera du 19/06/2019 au 01/12/2019 une exposition temporaire consacrée aux jeux et jouets de l'Antiquité gréco-romaine. Ce projet (Veni, vidi, ludique) avait été initialement conçu en 2014 par le musée de Lyon. Dans l'Antiquité, comme aujourd'hui, le jeu est omniprésent dans la vie quotidienne. Tout le monde joue, des plus jeunes aux plus âgés, libres et esclaves, femmes et hommes, à la ville comme à la campagne. Même les dieux jouent. Mais jouait-on hier autrement d'aujourd'hui ? Les jeux variaient-ils selon l'âge, le sexe et le statut social ? Les hommes jouaient-ils avec les femmes ? Les enfants avec les parents ? Que sait-on encore de ce qui amusait, mais aussi éduquait les enfants il y a 2000 ans ? L'exposition mettra en scène la place des jeux et jouets au cours de la vie, de la petite enfance à l'âge adulte. Depuis les hochets du tout-petit, en passant par les jouets mobiles, les "poupées", les "dînettes" ou les osselets, l'exposition s'intéressera également aux jeux collectifs ou jeux de société. L'exposition se penchera sur le rôle du jeu dans la vie privée et publique, et mettra en évidence les fonctions profanes ou sacrées des jouets qui ont souvent constitué des offrandes lors des rites de passage à l'âge adulte. Parallèlement, l'Antiquité grecque et romaine représente aujourd'hui pour les éditeurs, les créateurs et les joueurs une formidable source d'intérêt. De très nombreux jeux sur le thème de l'Antiquité, jeux de plateau, jeux vidéo, ont été édités au cours de ces quinze dernières années. Mais quelle est l'image de l'Antiquité véhiculée par ces jeux ? Se sont- ils inspirés des recherches archéologiques ou plutôt des séries télévisées ou du cinéma ? Qu'en pensent les archéologues et le public ? Cette réflexion servira de toile de fond à l'espace jeux à la fin du parcours d'exposition.

06/2019

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Thèmes photo

Renverser ses yeux. Autour de l'arte Povera, photographie, film, video

Fruit de longues recherches dans les archives des artistes, l'ouvrage sera doté d'une riche documentation et offrira une relecture inédite de la production artistique italienne entre 1960 et 1975. Apparu dans les années 1960 en Italie, l'Arte Povera est une démarche artistique ; davantage une attitude qu'un mouvement. Théorisé par Germano Celant en 1966, l'Arte Povera s'inscrit dans une volonté de défiance à l'égard des industries culturelles, portée par une nouvelle génération d'artistes incarnant des manières inédites d'appréhender l'art et la création. S'opposant à la consommation de masse et réhabilitant la place de l'homme et de la nature dans l'art, l'Arte Povera en renouvelle les thématiques (l'homme, la nature, le corps, le temps), les matériaux (naturels, de récupération, périssables), les techniques (artisanales), les gestes et l'intention. Il s'agit de repenser les critères d'esthétisme, de se défaire des artifices, de revenir à l'immédiateté des émotions et des sensations. A travers la production de livres, d'affiches, de projections et d'impressions sur toile, les artistes italiens de cette époque se sont appropriés le pouvoir narratif de l'image photographique et filmique afin d'explorer de nouveaux possibles de l'art. Transdisciplinaires, mêlant photographies, films, vidéos, affiches, livres, objets, sculptures et peintures, l'ouvrage, qui l'accompagnera l'exposition, présentera plus de 300 oeuvres de figures majeures de l'Arte Povera, parmi lesquelles Giovanni Anselmo, Alighiero Boetti, Luigi Ghirri, Jannis Kounellis, Piero Manzoni, Mario Merz, Giuseppe Penone, Michelangelo Pistoletto... Conçu comme un livre d'art et non comme un catalogue d'exposition, il donnera à voir l'extraordinaire richesse d'une période où les artistes italiens ont compté parmi les plus importants interprètes de la transformation des langages visuels. Ce nouveau regard sur une démarche artistique majeure des avant-gardes du XXe siècle proposera également une immersion visuelle dans le contexte politique et culturel de l'époque avec des portfolios dédiés au cinéma, théâtre, soirées littéraires, extraits de presse présentant les grands enjeux socioculturels d'alors.

10/2022

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Beaux arts

100 énigmes de la peinture

La contemplation d'un tableau ne se résume pas à une simple expérience visuelle. Depuis des siècles, le langage muet de la peinture est riche en équivoques et attise sans cesse notre curiosité, à la suite de celle des collectionneurs et des historiens de l'art. Ce livre recense et explore cent des plus célèbres de ces énigmes de la peinture : cent cas fameux qui ont rempli des livres entiers d'érudition, la plupart du temps en vain, sans livrer toujours la clef de leur mystère. L'ouvrage nous raconte les péripéties et les rebondissements infinis de ces enquêtes, non sans proposer çà et là quelques pistes susceptibles de percer les secrets de ces oeuvres. Il y a d'abord le mystère de la main à laquelle est due un oeuvre. Il y a aussi le mystère du modèle : quel est le personnage représenté ? Puis viennent toutes les incertitudes entretenues par les artistes quant à l'identité du sujet, pour en multiplier le sens, évoquer une vérité profonde ou nous égarer dans l'étrangeté ou la dérision : par exemple, pour quelle mystérieuse raison Hans Holbein le Jeune a-t-il intégré, au premier plan de son célèbre tableau Les Ambassadeurs, une image déformée d'un crâne au moyen d'une vertigineuse anamorphose ? Ces tableaux nous séduisent aussi car nous éprouvons une certaine fascination face au tour de force illusionniste de l'artiste, au mystère lié au phénomène de la représentation. Entrer dans une image revient souvent à perdre de vue notre réalité bien tangible pour pénétrer dans un monde fait de leurres autant que de vérités, à la merci des dispositifs plus ou moins honnêtes et des stratagèmes plus ou moins trompeurs de l'artiste même le mieux intentionné. Qui observe qui dans les Ménines de Vélasquez dont le jeu de regards démultipliés par l'artiste, représenté lui-même en train de peindre sa toile, incluent jusqu'au couple royal invisible, hormis dans le reflet d'un miroir ? Et aussi, combien y a-t-il de tableaux dans ce tableau ?

10/2018

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Histoire de l'art

Je ne sais pas où nous serons demain. La Vie de trois artistes au XXe siècle : Jeanne Chabod, Paul-Elie Dubois, Henriette Dubois-Damart

Je ne sais pas où nous serons demain. Ce titre, comme découpé au burin dans la correspondance d'Henriette Damart, saille... Car les destinées que l'auteure Annie Marandin nous donne à voir sont toutes traversées de cette forme d'inquiète insouciance et de fragilité vibrante qu'il sous-entend, et qui prend sa source dans une passion commune : la peinture. Cet ouvrage richement documenté et illustré tresse les vies de trois artistes-peintres du XXe siècle : Paul-Elie Dubois (1886-1949), Jeanne Chabod (1886-1974), son amour de jeunesse, et Henriette Damart (1885-1945), sa seconde épouse. Le lecteur est introduit dans leur intimité, parcourt lentement la toile sensible de leur existence, découvre des extraits inédits de leurs correspondances, des fragments de leurs journaux intimes... Bon an mal an, il les suit dans les sentiers francs-comtois, les faubourgs parisiens, les méharées sahariennes, qui sous un soleil de plomb, qui sous les bombes, ou encore dans les brumes et le vent. Il suit les méandres de leurs doutes, leurs courses aux Salons et aux expositions en tout genre, et surtout leur intense recherche du beau, du rendu juste. Le récit-témoignage de ces vies foisonnantes a donc au moins triple valeur : biographique, historique et artistique. Il possède également le mérite de mettre en lumière deux figures de femmes car si Paul-Elie Dubois a joui de son vivant et post-mortem d'une envieuse reconnaissance, cela fut beaucoup moins évident pour Jeanne Chabod et Henriette Damart. La dernière page tournée, il demeure comme l'exprime l'artisane de ce minutieux travail : "L'impression de les connaître, sans les avoir jamais rencontrés. Un artiste est d'abord un homme, une femme, et il reviendra toujours à sa qualité d'homme ou de femme pour créer. Il puise dans la vie et dans sa vie la beauté. Il la met au bout de ses doigts et, tourné vers son oeil intérieur, il la transcrit".

09/2021

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Thèmes picturaux

Le bouquet dans la peinture

LE LIVRE Si de nos jours, rien n'est plus banal que des fleurs dans un vase, cet usage est longtemps reste me connu en Occident. Si les premiers objets spe cifiquement conc us et fabrique s pour contenir un bouquet datent de la fin du XVIe sie cle, l'image du vase rempli de fleurs coupe es est bien plus ancienne. Elle est invente e au XIIIe sie cle, dans un contexte sacre , pour repre senter l'irrepre sentable : l'incarnation du fils de Dieu dans le corps d'une jeune fille vierge. La puissance conceptuelle et symbolique de ce "contenant fleuri" va permettre sa reprise dans la sphe re profane, dans le portrait et la nature morte en particulier, sa signification s'adaptant sans perdre la valeur originelle de son contenu the ologique. Par un hasard qui n'en est peut-e tre pas un, c'est au moment ou l'usage de mettre des fleurs coupe es dans un vase commence a e tre mieux documente , c'est-a -dire au sie cle des Lumie res alors que le sentiment religieux re gresse, qu'un peintre comme Chardin entreprend de peindre un bouquet tel qu'il le voit et non plus avec les "yeux de l'esprit" . Mais il faudra attendre l'e poque des impressionnistes et du de veloppement de l'horticulture, pour que les artistes commencent a reproduire sur la toile le bouquet "re el" , place devant leur chevalet. Repris sans discontinuite depuis le XVIIe sie cle et jusqu'en ce troisie me mille naire, le motif re ve le la puissance d'un attrait que ne peut justifier la traditionnelle et moraliste interpre tation de symbole de vanite et du caracte re e phe me re de l'existence. Invente e pour figurer le myste re d'une gestation, l'image du vase de fleurs est devenue la me taphore d'une cre ativite inte rieure, fe conde et vivante.

09/2023

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Droit

Restructurations d'entreprises et droit de la concurrence. Actes de la journée d'étude du 14 décembre 1991

L'emploi des termes " structure " et " restructuration " est chargé d'un sens juridique et même sémantique qui alimente une réflexion téléologique sur le Droit. Comme Barrés l'a dit si justement et non moins élégamment, le Droit a deux fonctions sociétales : " il donne des ordres aux hommes pour donner un Ordre au Monde ". Il n'y a guère, la fonction normative de la règle juridique éclipsait sa fonction constructrice. Depuis quelques décennies, les " nouveaux juristes " ont mis l'accent sur la fonction structurante de la norme juridique, à tel point quelle a pu, à son tour, sembler éclipser sa nature normative. Le droit des affaires est celui des structures marchandes de la Société. Le droit économique est celui de la structuration de l'économie dont se nourrissent les échanges et les partages sociaux. Le droit économique qui régit les restructurations d'entreprises ne saurait donc échapper aux principes fondamentaux du Droit. Il est capital de ne pas confondre un droit de l'économie avec un économisme sans droit. C'est de cette fonction normative que la règle de droit tire sa nature mais c'est pour répondre à sa fonction structurante qu'un droit élabore ses techniques propres. Les travaux du colloque ont montré que si les enjeux économiques des opérations de restructuration d'entreprises sont généralement clairs, d'une cruelle limpidité parfois, il est plus difficile de mettre à jour les enjeux juridiques de la confrontation des techniques de restructuration d'entreprises avec les règles des droits de la concurrence applicables en France. C'est cependant ce que va s'efforcer de relater la première partie de notre synthèse consacrée aux enjeux juridiques de ces problèmes. Mais, toujours en toile de fond de la pièce qu'anime la dialectique " restructuration juridique/compétition économique ", les choix qui sont en cause relèvent de l'éthique juridique. Cette dimension essentielle du droit n'a pas été oblitérée. Nous y consacrerons la seconde partie de cette synthèse qui mettra en relief les enjeux sociétaux de cette confrontation du droit et de l'économie " Claude Champaud.

01/1993

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Conflit israélo-palestinien

Journal de la campagne du Sinaï

Le conflit qui a opposé Israël et l'Egypte en 1956 a pour toile de fond la crise de Suez, faisant suite à la décision du président Nasser de privatiser le canal et de fermer aux transports israéliens l'accès à la mer Rouge. Au cours d'une campagne qui durera huit jours, l'opération Kadesh, menée par les troupes israéliennes sous le commandement de Moshe Dayan, lance une offensive contre les forces égyptiennes le 29 octobre. Au même moment, les troupes franco-britanniques entrent en guerre contre l'Egypte dans le but de contraindre Nasser à revenir sur sa décision. Pour Israël, ce conflit, appelé aussi " campagne du Sinaï " a pour objectif la résolution de trois problèmes : empêcher l'activité terroriste (avec l'infiltration en Israël de fedayin provenant d'Egypte), rétablir la liberté de navigation, et enfin détruire les infrastructures égyptiennes pouvant servir la logistique égyptienne dans une attaque contre Israël). Dans ce journal de campagne, Moshe Dayan, alors chef des opérations, décrit le contexte politique qui mène au conflit, il dévoile les tractations politiques secrètes (notamment les achats d'armes à la France lors d'une visite à Paris), les offensives au jour le jour, les décisions d'intervention, les objectifs qui motivent sa stratégie, ses plans d'action, ses choix, ses erreurs, ses succès. Moshe Dayan (1915-1981) Membre de la Haganah (Organisation clandestine de défense juive) dès l'âge de 14 ans, il n'en combat pas moins dans les forces britanniques pendant la Seconde Guerre mondiale (au cours de laquelle il perd un oeil). Très apprécié du Premier ministre David Ben Gourion, il suit une carrière militaire fulgurante. Il devient chef d'état-major de Tsahal de 1955 à 1958. Bien que n'ayant pas pris part aux combats, ni même à leur planification, il est considéré comme un acteur prépondérant de la guerre des Six-Jours. En 1959, il entre en politique et rejoint les rangs du parti de gauche Mapaï.

09/2021

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Revues

Oblik N° 6/2021 : Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups

OBLIK n°6 Oblik, c'est la revue d'infos dessinées d'Alternatives Economiques où des illustrateurs talentueux posent un regard créatif et décalé sur l'actualité avec, en toile de fond, l'expertise et l'exigence des journalistes d'Alternatives Economiques. Ce numéro s'intitule "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" et sa couverture est signée Muzo. "Un pognon de dingue ! 50 raisons pour lesquelles les riches gagnent à tous les coups" Ce n'est pourtant pas compliqué de faire fortune, même quand on n'est pas doué pour les inventions géniales qui rapportent un max... Il suffit de naître dans la bonne famille d'un quartier aisé. Puis de faire de longues études dans les établissements les plus réputés et de décrocher un de ces diplômes qui ouvrent bien des portes. De faire fructifier ensuite avec doigté et discernement le coquet patrimoine de papa et maman. De ne pas rémunérer trop grassement ses employés, bien sûr. D'éviter autant que possible de payer des impôts en planquant ses gros sous dans des cachettes bien légales. Et de se tenir assez près de ceux qui gouvernent le pays pour que les lois ne changent pas trop vite. Elémentaire, non ? On se demande vraiment pourquoi les pauvres n'y arrivent pas. Pourquoi ils s'obstinent à végéter dans une misère déprimante avec leurs allocations maigrelettes... Heureusement que de père en fils, ils sont habitués à vivre de peu. Sinon ils auraient de quoi désespérer ! A découvrir également dans ce numéro : les étonnantes infographies dessinées à la main en 1900 par le sociologue militant W. E. B. Du Bois (défenseur de la cause des noirs américains) ; un roman photo avec une carte blanche à Clémentine Mélois ; des affiches (50 ans d'évolution du travail en France racontée par les affiches de l'INRS) ; un surprenant reportage photo sur les effets dévastateurs du dérèglement climatique aux Maldives. Dans Oblik, tous les arts graphiques sont mobilisés pour renouveler le journalisme.

10/2021

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Romans policiers

Du noir à Toulouse

Serge NICOLO : Le musée Paul-Dupuy et le musée des Augustins n'échappent pas aux turpitudes de notre monde. Les meurtres s'y perpètrent artistiquement avec une perceuse ou un pistolet cloueur. Patrick NIETO : On ne ramasse pas que des champignons dans la forêt de Bouconne. Une main d'abord, une autre ensuite... Quand s'arrêtera la cueillette ? Pierre WILLI : Dylie et Lidy sont jumeaux. Les enfants des époux Tarmin, une famille où on ne choisit pas son destin, on le subit. Pas pour longtemps. Patrick CAUJOLLE : "Tout cela pour y installer une station Vélib et une pataugeoire" , s'insurge Monsieur Dedieu responsable des Espaces Verts désormais à la retraite. Entêté le vieux jardinier. Allez savoir pourquoi ? Régis TOMAS : 1944. Libération de Toulouse, le commandant milicien Perget retient Josiane et Albert. Lequel des deux a tué pour dérober un fichier d'agents infiltrés dans la Résistance ? Dans quel but ? Daniel CONTEL : A Terre Cabade, personne n'a remarqué quoi que ce soit jusqu'au déclenchement des sonneries : six réveils à cloches fabriqués en Chine. Anne WADDINGTON : Trois morts : une tête arrachée, des dents de crocodiles, un corps vidé de son sang au coeur d'une toile d'araignée géante... Cécile DOUELLE : Mais que peut-il se passer quand on n'apprend rien des leçons de la vie ? Au coeur des cités, il ne fait pas bon se tromper. Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse GD NOGUES : Une gâterie dans un train, amour de jeunesse, qui laisse des traces et un sentiment d'inachevé. Un colosse de deux mètres à la mandale facile, un rondouillard frisant le quintal et fumeur de havane... Jacques LAVERGNE : "Le passé n'est pas mort, il n'est même pas encore passé" . William Faulkner l'avait écrit. Pierre-Paul Riquet, le génial inventeur du canal des Deux Mers nous le prouve une fois encore. Et de quelle manière... !

07/2023

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Connaissance de soi

L'énigme de ma vie

Il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence L'oeuvre de Luc Bigé est protéiforme. Elle touche à des territoires divers, sur lesquels il n'est pas commun de voir une même personne s'aventurer : mythologie, astrologie, symbolique du corps, des prénoms, des jours de la semaine, mais aussi histoire, épistémologie ou théorie de la connaissance. Dans ce beau petit livre, issu d'entretiens avec Sarah Hirschmuller, Luc Bigé nous invite à nous ouvrir au sens du mystère d'être vivant. Dès lors qu'on envisage en effet sincèrement sa propre vie comme une énigme, on se connecte à son mystère. Si on sort de l'injonction du faire, de l'agitation, on peut se donner une chance d'entrer dans le grand silence, de retrouver le sens et le goût de soi comme transcendance. Composé de courts chapitres, Luc et Sarah tissent ensemble une véritable toile pleine de sens ; on y traite de la fragilité, de la gratitude, du service, de l'âme, du désir, de l'amour, de la bonté de l'univers, de l'incertitude, du sens du mystère et du jeu de la vie... Par petites touches, on voit apparaitre un véritable chemin de vie, de sagesse. Il ne s'agit plus de se tourner vers l'ego, mais vers ce qui le dépasse. Comme le dit Luc Bigé : " Vient un moment où l'on a fait le tour du mieux-être, où l'on commence à rechercher le plus-être. Alors le développement personnel n'est plus d'aucun secours. C'est là qu'il faut s'ouvrir à l'inconnu, c'est-à-dire retourner sa conscience vers le mystère, vers l'énigme de l'existence. " Et après s'être ouvert à la transcendance, il s'agit aussi de trouver dans notre coeur un espace de mariage entre la transcendance et l'immanence, et d'apporter de la compassion dans ce monde qui en manque cruellement. Vraiment, un très beau livre.

09/2023

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Midi-Pyrénées

25 balades autour de Pau

Le livre : Nous avons la chance de vivre avec les Pyrénées en toile de fond, un arrière plan magistral qui nous donne envie de partir en randonnée dès que le temps s'y prête ! Néanmoins il faut prévoir un temps de trajet non négligeable et en famille, il est parfois difficile de s'organiser pour partir en expédition montagnarde au dernier moment. Raymond Ratio, amoureux de sa région, a eu l'idée de créer ce petit guide de balades en famille à moins d'1h de Pau afin de vous proposer des sorties faciles que l'on peut organiser au pied levé lorsqu'on a envie de prendre l'air avec les enfants. Découvrez dans ce livre 25 itinéraires faciles, le plus souvent sous forme de boucle pour partager avec vos enfants le plaisir de la marche et leur faire découvrir la variété des paysages béarnais. 25 idées de sorties originales à faire près de Pau agrémentés de jeux et de défis pour motiver vos enfants à terminer la balade. 25 parcours, en boucle pour la plupart, qui vous amènent sur les crêtes, dans le creux des vallons, dans les bois, au bord de l'eau, pour des promenades à pied dont la durée n'excède pas 2 heures 30. Tout proche de Pau, le gave, les coteaux de Jurançon, le grand bois d'Assat à Bénéjacq vous accueillent. Quelle diversité ! Que de belles découvertes faciles ! Vous trouverez une balade adaptée quelque soit la saison et connaîtrez ainsi un peu mieux les charmes de notre environnement palois avec un circuit insolite dans Pau, la cité fleurie. Toutes les balades ont été testées par notre équipe de parents. Nous savons très bien que partir en vadrouille avec ses enfants n'est pas toujours chose facile. C'est pour cela que nous avons agrémenté cette nouvelle édition de jeux, chasses au trésor et autres activités, pour faire découvrir ces sentiers à vos enfants et leur donner envie d'y revenir.

06/2021

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Littérature française

La bella figura

Jeanne est une femme d'aujourd'hui, qui pressent déjà que vieillir n'est pas une bonne option. Mariée à un diplomate français, elle parcourt le monde et les postes, au contact de la diplomatie, un petit monde fermé qui vit de ses codes et s'appréhende avec doigté. Les rencontres et les vies étrangères amènent leur lot d'aventures dans des décors toujours renouvelés, tantôt réjouissants, tantôt destabilisants ou effrayants. A travers cette série de romans riches d'émotions, Jeanne nous propose des aventures ayant pour toile de fond le monde de la diplomatie, ses difficultés, ses aberrations aussi, en Tanzanie, en Thaïlande, à New-York, à Rome et à Pointe-Noire au Congo. Des mondes traversés mais avant tout la vie d'une femme comme une autre qui se construit, mûrit pour ne pas dire vieillit, s'adapte ou trébuche, avec l'humour pour refuge. Comment serait-il possible, dans ce monde, qu'une tenancière de pressing l'emporte sur le charme de Brad Pitt, l'énergie de Berlusconi et la classe de Sigourney Weaver ? Jeanne qui suit son mari diplomate à l'étranger est ballottée, comme toujours, de pays en pays, et comme toujours elle découvre des cultures, des gens ordinaires et des stars, mais cette fois, les déménagements qui n'ont pas laissé le temps aux cartons de se vider l'installent jour après jour dans un mal-être insidieux. Plongée dans les coulisses du Palais Farnèse, dans les bassesses de la vie romaine bourgeoise, autant de scènes de théâtres, Jeanne découvre la capitale italienne au-delà de son enveloppe de beauté et nous mène jusque dans ses entrailles pour de nouvelles aventures, un parcours initiatique au cours duquel une vieille commerçante romaine donne une leçon de vie. La Bella Figura remet en question et à sa place la beauté, interroge la place de la femme expatriée et gratte les vernis pour revenir à l'essentiel.

07/2021

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Monographies

Henri Montassier. Peintre en Armagnac

Henri Montassier (1880-1946) quitte sa Bourgogne natale à 21 ans pour Paris, selon les voeux de son père notaire, pour y faire son droit. Mais le jeune homme, artiste dans l'âme, talentueux dessinateur, a un tout autre désir, vivre de sa passion. Il devient l'élève de Luc-Olivier Merson, vit intensément dans le tourbillon de Montmartre parmi ses amis peintres et artistes, Dorgelès, Poulbot, Mac Orlan, Drouart et tant d'autres. En 1907 sa première toile est retenue pour le Salon des artistes français et en 1912 il réalise sa première exposition personnelle à la galerie Reitlinger. Dès lors Henri Montassier enchaîne les expositions. Il connaît rapidement les honneurs et la célébrité. Sa peinture de facture "classique" se vend bien. L'état de ses poumons le rendant inapte à l'armée, il participe à sa façon à l'effort de guerre, illustrant les revues lues au front et des affiches de propagande. En 1918, il épouse Céline, l'amour de sa vie. Mais les cieux s'embrument à la fin des années trente. Bientôt c'est l'exode, la fin des jours heureux, la fin de sa vie d'artiste parisien reconnu. Il se replie en famille dans sa maison du Gers, à Artigau, un hameau en plein Armagnac. Car Céline est d'origine juive. Montassier est convaincu que le Maréchal sauvera la France et protégera les juifs. Pendant ce temps, les jeunes gens de sa belle-famille s'enrôlent dans la France Libre et de la Résistance intérieure... Dès 1942 les illusions de cet homme fatigué et reclus vont commencer à fondre. A partir d'une analyse rigoureuse de la presse de l'époque, de témoignages familiaux et du journal écrit par l'artiste à Artigau, Patrick Laharrague nous fait entrer dans l'intimité d'Henri Montassier, ses doutes et ses tourments. Il nous révèle la part de l'homme face à la création et à l'histoire.

07/2022

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Essais médicaux

Mauvais sang

Ce sang qu'on connait si mal, le spécialiste mondial de l'hématologie et sa patiente pas comme les autres le racontent. La bataille contre le pire est engagée. Pour la première fois ici, un médecin et une malade font à deux voix le récit émouvant, dense, inquiet aussi, de leur combat commun. Le 4 décembre 2017, le Pr Mohamad Mohty, une sommité en hématologie, reçoit en urgence Elisabeth Schemla atteinte d'un cancer du sang inguérissable. Les premières chimios échouent, elle y est réfractaire, le pronostic vital est mauvais. Alors le médecin lui propose d'entrer dans un protocole d'essai international. Elle accepte d'être cobaye. A partir de là, une confiance totale entre la malade et " son docteur " s'installe. Ensemble, ils vont mener la bataille du sang. Du sang malade qui a emporté jadis la mère du Pr Mohty. Il s'est alors juré d'y consacrer sa vie et de le vaincre. Il nous enseigne tout avec délicatesse, démontrant à quelle vitesse va la recherche et comment les nouveaux traitements révolutionnent la perspective thérapeutique. Entre les deux partenaires, c'est une négociation permanente entre la nécessité clinique et le confort existentiel. Elle raconte sa vie affective, professionnelle, sociale bouleversée, elle veut vivre, et bien. Mais aussi le regard des autres, ceux qui se détourne, la colère qui monte, la fatigue, les effets secondaires des médicaments, les espoirs, les rechutes, la bataille du coeur autant que du corps. Lui veut la sauver et qu'elle vive le mieux possible. Ainsi depuis six ans, avec en toile de fond la déliquescence hospitalière, le Covid, mais aussi ces immenses progrès, ils traversent, non sans humour, épreuve sur épreuve. Ce duo nous fait entrer dans l'intimité de sa vie quotidienne, de ses interrogations, de ses découvertes et de ses décisions dans lesquelles tant de malades et de médecins se reconnaîtront. Un livre magnifique, qui allie émotion, science, médecine, santé à portée de vie, servi par une plume magistrale.

10/2023

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Littérature française

Les indociles

Olympe est une galeriste aussi ambitieuse que talentueuse dont l'existence se partage entre Paris et New York. Sa vie sentimentale consiste à séduire indifféremment hommes et femmes, pour se lasser aussi vite, sans se soucier des ravages qu'elle provoque. Lorsqu'elle rencontre Paul, un scientifique pointu, père et mari fidèle, au coeur pur, elle tente dans un premier temps de ne pas chercher à inscrire cette nouvelle proie à son tableau de chasse. Elle l'incite plutôt généreusement à acheter une toile d'un artiste inconnu pour lequel elle s'est prise de passion. Ce peintre ignoré, vieil homme nommé Solal, vit tel un ours à Perpignan, dans le quartier gitan, rétif à la moindre compromission et forcément allergique au jeu des mondanités parisiennes. Convaincue qu'il s'agit d'un génie, Olympe se lance comme défi, aidée par sa jeune stagiaire Khalia, de le faire connaître de tous. Et pour convaincre un homme aussi intègre et hors des modes que Solal, il lui faudra déployer toute son énergie. Tout comme pour attirer Paul dans ses filets, car son désir et son instinct de prédatrice se sont remis en marche. Mais rien n'arrête Olympe, surtout quand l'enjeu paraît inaccessible. Dans ce roman d'une grande finesse psychologique, au style nerveux, presque musical, Murielle Magellan dresse le portrait plus vrai que nature d'un Dom Juan au féminin, créature irrésistible et vénéneuse, toute en contradictions, capable à la fois de mettre à la lumière, contre l'avis de tous, un artiste ignoré et méprisé, et de se consumer d'amour pour un homme en quelques semaines. En cela, elle est une indocile, un être qui ne se range finalement dans aucune case, comme le sont aussi, à leur façon, Paul, Khalia et Solal. Les Indociles, qui nous livre au passage une réflexion sur la création, décrit surtout le jeu subtil entre légèreté, engagement et liberté, et n'est pas sans rappeler Les Liaisons dangereuses. Bien que, dans ce cas précis, Valmont soit une femme.

01/2016

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Littérature étrangère

Qui sait ? Peut-être même que c'est bien...

Le récit limpide, presque consciencieux et documentaire et de la maladie et de la mort de la mère de l’auteur, atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 54 ans. Le livre commence par une fin annoncée puis, au compte-rendu de la maladie se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à Berlin-Est dans les années 70-80, dans une famille d’intellectuels dont la mère, magique, documentariste aux studios de films de RDA, est le pilier. A travers une série de tableaux de souvenirs anodins, le récit pudique- que l’humour aussi garde de toute effusion sentimentale-, retrace la vie de la mère dont le père, un scientifique, juif, disparut en 1943 sans laisser de traces, sauf quelques gênes à risques qui expliquent le type particulièrement virulent de cancer du sein dont la mère est atteinte. La quête des origines, dans laquelle le fils a accompagné sa mère, trouve son terme in fine : la communauté juive de Berlin lui refusera une place dans le joli cimetière où elle aimait errer. Mais se dessine, surtout, le portrait d’une femme cultivant de ses ascendances les traditions essentiellement culinaires et dotée d’une joie de vivre qui affecte même sa pensée de la mort : «Qui sait ? Peut-être même que c’est bien… » dit-elle. Le lecteur est ainsi touché tour à tour par l’implacabilité du sort et la sollicitude du jeune homme qui prend en charge la maladie de sa mère tandis que les changements drastiques subis par le pays dans les deux dernières décennies défilent en toile de fond sur un mode proche du très acclamé “Good bye Lenin”. Cette «auto - non fiction» dont la simplicité d’écriture résiste à la gravité du thème, s’inscrit dans la lignée de grands textes comme Le Malheur indifférent de Peter Handke ou Le livre de ma mère d’Albert Cohen.

09/2011

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Beaux arts

Picasso à l'oeuvre. Dans l'objectif de David Douglas Duncan

Entre 1956 et 1973, le photographe américain David Douglas Duncan (né en 1916) noue avec Pablo Picasso, alors au faîte de sa gloire, une véritable amitié et réalise ce qui est sans doute le premier photoreportage sur l'intimité d'un artiste. Ce compte rendu du quotidien de Picasso réunit plusieurs centaines d'images montrant Picasso dans sa vie privée ou à l'œuvre pendant cette intense période de création. Duncan a plusieurs fois utilisé cette somme iconographique pour des ouvrages qui sont parmi les grandes références de la construction du mythe de l'artiste universel qui se construit autour de Picasso après la Seconde Guerre mondiale. Cet ouvrage propose un vrai dialogue entre l'œuvre photographique de Duncan, qui fixe l'univers et l'atelier de son modèle, et l'œuvre de Picasso, qui prend forme dans l'objectif de son portraitiste. Ce double regard conduit notre attention entre le temps de l'accomplissement de l'œuvre et la lecture inédite de références universelles de l'histoire de l'art moderne. Ainsi, le reportage particulièrement dense qui lui est consacré permet d'entrer dans la totalité du processus de réalisation de la toile monumentale des Baigneurs de la Garoupe (1957, musée d'Art et d'Histoire de Genève). On pénètre au cœur de l'intimité de Picasso, pour y côtoyer ses proches et les visiteurs de marque qui passent par la Californie ou Vauvenargues dans ces années où l'artiste impose son image au monde entier. Les photographies choisies montrent par ailleurs comment Picasso occupe son cadre de vie et de travail avec des œuvres anciennes qui semblent indispensables à son univers et qui réapparaissent souvent, comme Le Fou (1905), dans les clichés. Dans cette période, Picasso travaille beaucoup à son œuvre céramique et à la sculpture. La confrontation entre cet œuvre qui se bâtit sans concession et l'architecture baroque, de La Californie notamment, met en abîme le principe même de l'atelier et la frénésie d'inventer un autre langage plastique.

02/2012

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Littérature étrangère

Thé au trèfle

" Il advient qu'apparaisse à l'horizon littéraire un livre qui ne ressemble pas du tout à un livre : non que la forme ou l'intérêt lui fassent défaut, mais parce que revêtant au contraire une forme inhabituelle, à facettes, il se détache du lot et vous captive. L'Histoire Naturelle de Pline, le Religio Medici de Sir Thomas Browne et Jacques le fataliste de Diderot en furent des exemples en leur temps. Dans sa merveilleuse richesse, Thé au trèfle de Ciaran Carson brille lui aussi désormais à ce firmament-là. (...) Thé au trèfle a toutes les apparences d'un récit fantastique conçu à partir du célèbre tableau de Van Eyck, les époux Arnolfini, mais, a l'instar de ce tableau si énigmatique, il est infiniment plus que cela. C'est l'Histoire d'une potion magique qui donne son nom au livre ; ce sont les aventures d'un jeune garçon appelé Carson et de sa fée de cousine, Bérénice, qui croient tous deux entrer dans le tableau et voyager dans le temps depuis notre époque ; c'est le récit de l'amitié entre Ludwig Wittgenstein (le philosophe) et le père Brown (le prêtre détective de Chesterton) ; c'est une encyclopédie d'anecdotes hagiographiques, une succession de détails savoureux sur l'art de peindre ; c'est une fable, une histoire d'amour, un essai d'érudit sur la peinture flamande. (...) A quoi tient le pouvoir d'attraction de ce livre ? A sa tonalité légère et merveilleusement désordonnée, à la manière exquise dont Carson joue avec les mots, et à son intérêt pour une foule d'informations qui, potentialisées par leur accumulation, n'en ont pas moins de Charme prises individuellement, tels les coups de pinceau d'un maître sur sa toile. A tout cela, et aussi à sa délectation à rappeler aux lecteurs blasés que nous sommes qu'il y a mille façons aussi riches que Variées de se représenter le monde. " Alberto Manguel (Extrait de la postface)

04/2004

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Policiers

La femme du Kilimandjaro

Une enquête qui prend racine à la source de la vie. Simon Legrand, pédiatre solitaire et mélancolique, vit exilé au Vietnam. Il est confronté à l'émergence d'une nouvelle maladie incurable apparue aux quatre coins du monde. Il est d'autant plus concerné, que sa femme Maïssa Diallo rencontrée quelques années plus tôt au Burkina Faso, en est décédée. Simon est en outre la proie d'un rêve qui le conduit à vivre et revivre un drame survenu en haute montagne lors de l'ascension d'un couloir glacé, en compagnie de son frère. Pourtant il n'a jamais eu de frère. Anna Mestrallet travaille dans un laboratoire de recherche situé dans les Alpes françaises. La vie de cette scientifique révoltée bascule lorsqu'elle découvre dans une carotte glaciaire provenant du Kilimandjaro, un fragment d'os humain datant de 11 000 ans, car l'ADN de ce fragment osseux se trouve être celui de Maïssa Diallo. La femme du Kilimandjaro est une enquête menée par Anna et Simon bien que tout les sépare et que rien ne les prédestinait à se rencontrer. La résolution de cette énigme improbable les plongera au sein des unités de recherche scientifique, au coeur des effets induits par le réchauffement climatique mais aussi dans l'univers de la division cellulaire, aux sources même de la vie. C'est une véritable quête identitaire qui les attend, autour de la question du double et de la gémellité. La haute montagne, les immensités blanches de l'Inlandsis au Groenland, les chaleurs torrides du sahel au Burkina Faso, les relents d'essence que les motos d'Hanoï crachent nuit et jour, et puis Paris, Berlin et enfin Chambéry, petite ville des Alpes, constituent le décor de cette fiction. En toile de fond, le réchauffement climatique provoque plus que jamais la fonte des glaces et ainsi l'émergence d'un secret parmi les mieux conservés.

12/2020