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Stéréotypes

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Histoire internationale

Palestine 1948

Les historiens qui traitent de la plupart des guerres et des conflits parviennent plus ou moins à se détacher de l'objet de leurs travaux. L'étude de ces autres conflits est relativement exempte des narratifs, des tensions et des legs du passé, et les chercheurs ne s'investissent pas personnellement dans les haines révolues entre Bretons et Huns, nazis et communistes, Américains et Japonais. Le conflit israélo-arabe échappe à cette règle. L'affrontement se poursuit et ne semble guère près de prendre fin. Aucun des problèmes qui furent laissés en souffrance à la fin de la guerre d'Indépendance d'Israël en 1949 ou qui surgirent plus tard n'a été résolu. Chaque mot écrit ou prononcé sur ce conflit est porteur d'implications. Ce sujet est souvent abordé et interprété, non pas dans son contexte historique, mais en tant que combat qui perdure aujourd'hui et entend façonner l'avenir. La persistance du conflit attire l'attention sur ses aspects actuels aux dépens de ses racines historiques, lesquelles ont, semble-t-il, perdu de leur pertinence. L'ignorance règne en maître, la mémoire semble défaillante, l'opinion publique et les hommes politiques font preuve d'impatience ; dans ces conditions, la propagande parvient sans peine à rivaliser avec l'histoire. La propagande, les mémoires, les romans et les écrits de circonstance, ainsi que l'historiographie des débuts ont entouré cette guerre d'un épais voile de stéréotypes, mythes, polémiques et justifications. L'historiographie israélienne à ses débuts et les romans considéraient la guerre comme un miracle...

09/2013

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Psychologie, psychanalyse

Comment le sexisme vient aux enfants. Ce que nous leur transmettons sans y prêter attention

Depuis plusieurs décennies, hommes et femmes bénéficient, en France du moins, des mêmes droits, et de nombreuses lois visent à conforter cette égalité. Pourtant les revenus des femmes restent inférieurs à ceux des hommes et elles sont toujours aussi peu nombreuses dans les fonctions de pouvoir. A l'inverse les hommes meurent plus souvent de morts violentes ou accidentelles. C'est que tout ne peut pas être réglé par la loi et qu'une part importante du problème réside dans le fait que les hommes et les femmes ne sont pas socialisés de la même façon. Ces différences de socialisation sont intégrées dès le plus jeune âge et la société tout entière contribue à modeler les enfants en conformité avec des stéréotypes féminins ou masculins. Le but de ce livre est de montrer comment de multiples comportements quotidiens anodins, auxquels nous ne prêtons pas attention, leur apprennent le genre et les règles de la société qui s'y rapportent. Il n'existe pas de solution toute faite qui permettrait, d'un coup de baguette magique, de faire disparaitre l'éducation genrée. Mais prendre conscience de la façon dont nous y participons est déja un premier pas. Les adultes les plus motivés, les parents les plus impliqués, ceux qui portent une grande attention à ce qu'ils disent ou font doivent cependant garder à l'esprit qu'ils ne peuvent empêcher que leur enfant soit confronté au reste du monde et qu'ils ne sont pas seuls à l'élever.

09/2020

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Esotérisme

"Au-delà..." de la vision ! Parole d'une médium terre à terre !

"Etre médium n'est pas un don ! Comme je l'ai dit plus haut, le choix est donné à chacun de nous. Si je parle de ma propre expérience, j'ai fait le choix de devenir médium et ceci grâce à la volonté de l'être ! J'ai pris conscience qu'être médium est à la portée de tous comme être mécanicien, boulanger ou encore dentiste ! Pourquoi ? Réponse simple, nous ne sommes pas nés mécanicien, dentiste, boulanger ou encore médium ! Chacun de nous a travaillé durement pour le devenir. [...] Je prends comme exemple Mozart. Vous me direz qu'il a reçu un don et que c'est un être extraordinaire ! Oui, c'est bien ce que diraient la plupart des gens, car l'impossibilité de voir au-delà de leur vision est trop compliquée à admettre. Pourquoi ? Parce ce que ce qui n'est pas palpable fait référence à saint Thomas : "Je ne crois que ce que je vois ! " Je ne vous cache pas que cette phrase résonne en moi très souvent, car être médium ne veut pas dire tout croire aveuglément ! " Brisant les clichés et stéréotypes qui entourent la pratique et la figure du médium, S. D'Urso-Dobrovodsky compose un texte à la frontière du témoignage et de la leçon de vie, dont on ressort profondément étonné. Nul sensationnalisme dans ces pages, encore moins d'hermétisme et de mise en scène gothique de cette profession, mais une approche sincère et authentique, nourrie d'autocritiques et d'exemples, qui, sans banaliser l'extraordinaire, le rend toutefois à portée de main.

06/2018

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Littérature française

Moi et les autres

Voilà un livre où des jeunes osent affronter l'écriture... Une démarche courageuse, car il n'est jamais aisé d'apprivoiser les mots. Une fois les premières inquiétudes levées, ils nous livrent des textes sur les stéréotypes dont ils sont les premières victimes, des récits de vie poignants et des poèmes acérés qui nous plongent simplement dans notre société d'aujourd'hui. Avec leurs mots, ils décrivent des parcours difficiles avec une volonté farouche de frayer chacun son chemin dans ce monde. [école de la deuxième chance devient alors l'espace où ils peuvent étendre leurs ailes. L'école de la deuxième chance de Seine Saint-Denis : apprendre autrement pour trouver sa voie et accéder à un emploi ou une formation. C'est l'ambition de cette école qui accompagne chaque année près de 600 jeunes de 18 à 25 ans dans le cadre d'un parcours individualisé, rémunéré et en alternance. Depuis 2002, la formation prend en compte les besoins de chaque stagiaire en s'articulant autour d'une remise à niveau des savoirs de base, un projet professionnel où les stages en entreprises sont favorisés, une ouverture culturelle et la participation à des projets innovants. C'est ainsi que des ateliers de français, mathématiques, informatique, élaboration de projet professionnel, théâtre, philosophie, culture sportive, sorties citoyennes... sont proposés. Par ailleurs, l'accompagnement tout au long du parcours est orchestré par un formateur référent qui garantit la progression pédagogique du jeune et son suivi 12 mois après sa sortie du dispositif.

01/2019

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Photographie

Ici prochainement : Sarajevo

A l'occasion du vingtième anniversaire de la fin de la guerre de Bosnie-Herzégovine, Ici prochainement Sarajevo aborde la question du temps en architecture et de la mémoire des lieux à partir de l'histoire récente de Sarajevo. Son ambition est de rendre compte du rapport des individus à leur territoire et de la reconstruction de la ville à travers le prisme de l'habitat collectif, emblématique de l'ex-Yougoslavie et d'une guerre qui s'est immiscée dans les espaces les plus quotidiens (immeubles, appartements, rues commerçantes, etc.). Le propos s'étend aussi aux lieux de pouvoir économique et politique (le siège du gouvernement bosniaque, le parlement, les tours jumelles, etc.) dont la reconstruction contraste avec l'état de délabrement de l'habitat collectif. Ici prochainement Sarajevo s'inscrit dans la continuité d'une démarche entamée il y a 2 ans par Alban Lécuyer dans différentes villes (Paris, Bilbao, La Havane, Santiago de Cuba, Nantes, etc.) et qui consiste à extrapoler les stéréotypes des images virtuelles que produisent les architectes ou les urbanistes pour promouvoir leurs projets immobiliers. Cette série d'images est séquencée avec des planches thématiques sur le modèle des banques d'objets et de textures pour signifier à quel point les stigmates de la guerre apparaissent aujourd'hui comme des artefacts anachroniques à la surface de la ville. Il s'agit ici de dresser un portrait plus large de la ville et de ses habitants, à la recherche de l'identité politique, culturelle et sociale de la capitale bosniaque.

05/2017

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Histoire de France

Jacques Foccart. Dans l'ombre du pouvoir

Réseaux parallèles, fonds secrets, barbouzeries, intox et manipulations : les stéréotypes ont la vie dure dès qu'il s'agit d'évoquer le caméléon de la Françafrique et des officines gaullistes. Ce mythe, Foccart l'a ciselé avec soin jusqu'à sa mort en 1997. Dès lors, comment faire la part des choses entre la vérité de l'homme et sa légende noire ? Comment dénouer l'écheveau d'une vie nimbée de mystères et de faux-semblants ? Voici la première biographie qui, loin des fantasmes réducteurs, retrace le parcours exceptionnel de cet organisateur de génie doublé d'un homme d'influence qui a toujours considéré que la fin justifie les moyens. Héros de la Résistance, Foccart joue un rôle capital dans le retour au pouvoir du général de Gaulle en 1958. Cloisonnant avec obsession son existence, il est au coeur des réseaux qui combattent, par tous les moyens, les nationalistes algériens du FLN puis les commandos de l'OAS. L'affaire de la mystérieuse disparition, en plein Paris, de l'opposant marocain Medhi Ben Barka assoit un peu plus sa réputation sulfureuse. Son image de "Monsieur Afrique" du Général puis de Georges Pompidou et enfin, dans une moindre mesure, de Jacques Chirac, ne s'impose que progressivement. Plus l'image de la Françafrique devient négative, plus Jacques Foccart est présenté sous les traits du "parrain", une sorte de père fondateur de relations franco-africaines viciées depuis l'époque des indépendances. Une biographie haletante et nourrie d'archives inédites sur l'homme le plus secret de la Ve République.

10/2015

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Iconographie

Rose. Une couleur aux prises avec le genre

"Le rose c'est pour les filles". Depuis les premiers colorants roses jusqu'à Barbie, en passant par Act-up, le Rose Pompadour ou encore Paris Hilton, le rose occupe une place singulière dans la culture occidentale, associant au féminin tout ce qu'il colore. Revenant sur les origines de cette association, Kévin Bideaux met en évidence les idéologies sous-jacentes aux emplois de cette couleur. Il montre que le rose contribue à une esthétisation du genre et à la répétition de stéréotypes : tour à tour marqueur de beauté et de séduction, de douceur et de naïveté. En marquant le féminin, le rose le rend superficiel et artificiel, et par conséquent l'invisibilise. Associé au masculin, il connote l'efféminement, voire l'homosexualité. En ce sens, le rose est une véritable "technologie de genre" , participant constamment à la production de ce dernier. A l'intersection des études de genre et de l'histoire de l'art, cet ouvrage retrace la longue histoire sociale, artistique, politique et culturelle du rose : de sa rivalité avec le rouge à son association à la fleur, en passant par le rendu des chairs - et donc de la nudité - dans la peinture ; des évolutions de la mode à l'opposition du bleu et du rose, ou aux usages que le cinéma, les dessins animés et les jeux vidéo en ont fait ; de la construction de la préférence pour le rose à sa place dans le marketing, en passant par la relation ambivalente que les mouvements féministes et LGBTQ entretiennent à son égard.

11/2023

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Romance et érotique LGBT

Portraits Détaillés

Gays, pédés, bis, homos : comment se décrire, se rencontrer, se raconter ? Au point de départ, la découverte d'un carton abandonné contenant des dizaines de réponses à une annonce parue dans un magazine gay dans les années 80. Quand on lui confie ces archives, le jeune metteur en scène Lucien Fradin décide d'en faire la matière première de son prochain spectacle : le lecteur est invité à suivre ce travail de création. Peu à peu, ses propres souvenirs, les voix des amis, mais aussi des romans, des chansons sont mis en écho avec la correspondance. Ca parle de désirs, et puis de peurs, de violences, de secrets mais aussi de confiance, d'émancipation, et de communauté. L'auteur compose à partir de tous ces documents rassemblés, un récit kaléidoscopique sur les gays, écrit par les gays. Loin de produire un discours théorique, il propose de travailler l'imaginaire et les représentations dans le croisement de multiples points de vue. Dans cette démarche, il donne accès à des prises de paroles et récits intimes, il ouvre les portes de lieux cachés. Sans filtre, dense, ce travail de composition questionne les idées toutes faites et les fantasmes, tout comme le langage, les codes, les pratiques. Un livre militant, qui tourne en dérision les stéréotypes, qui ne se soucie guère de donner "une bonne image de l'homosexualité" , mais travaille notamment, d'une part, le lien entre intimité et visibi- lité, d'autre part une certaine façon de "mettre en partage" et de "prendre l'espace" .

06/2021

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Grèce

Quand les Grecs anciens faisaient du sport

Cet ouvrage propose en quelque sorte une archéologie du sport grec. Il met au jour la fausse question de l'origine des pratiques sportives grecques et explique la façon dont les Grecs ont pratiqué l'activité physique et ce qu'ils ont produit pour équiper cette activité. En s'appuyant sur les riches collections du Louvre, complétées par les sources antiques, il renouvelle la vision que l'on a du sport chez les Grecs. Car les Grecs ont développé une tout autre société sportive, très différente de la nôtre, dans laquelle s'imbriquent, dans le sport, l'éducation, l'armée et la religion. Ainsi l'illusion de la continuité de la vision du sport depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours qui nourrit les compétitions sportives contemporaines est-elle battue en brèche. L'ouvrage se compose de 5 chapitres : le premier précise la documentation abondante, constituée de textes, d'images et de vestiges, qui permet de connaître le sport selon les Grecs ; le deuxième aborde l'entraînement (régimes alimentaires, outils de travail, type de sport, figure de l'athlète, etc.) ; le troisième porte sur la compétition intimement liée à la religion et à la politique ; le quatrième s'attache à la victoire, ses enjeux, ses attributs et surtout la critique de celle-ci et du sportif en général ; enfin le dernier chapitre aboutit à la conclusion que le sport des Grecs est très différent des stéréotypes produits à l'appui des grandes compétitions sportives moderne. Cette "étrangeté" pourrait être interrogée, explorée, approfondie pour concevoir une autre vision de l'activité physique moderne.

06/2024

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Turquie

La Désenchantée. Impressions françaises d'une voyageuse ottomane

Si Zeyneb Hanoum - nom de plume de Hadidjé Zennour, fille du ministre des Affaires étrangères du sultan ottoman Abdülhamid II - reçut une éducation plus étendue que la plupart de ses concitoyennes, ce n'était certes pas pour encourager son indépendance d'esprit, mais plutôt pour en faire un meilleur parti pour l'élite de l'Empire. Toutefois, cette ouverture sur le monde, alliée à sa forte volonté, la poussa à se rebeller contre le sort qui lui était destiné et à jeter un regard critique tant sur sa propre culture que sur celles qu'elle connut ensuite. En 1904, elle rencontra à Istamboul Pierre Loti, qu'elle fascina tant qu'il en fit l'une des héroïnes de son roman Les Désenchantées ; cette amitié, avec la brutalité croissante du régime hamidien, lui inspira le plan de fuir l'Empire ottoman pour la France, ce qu'elle fit en 1906. Accompagnée de sa soeur, elle participa à la vie mondaine et intellectuelle de Paris et elle entretint une importante correspondance avec des figures telles que la journaliste britannique Grace Ellison. C'est cette dernière qui la poussa à publier ses souvenirs européens (dont Grace Ellison fut la préfacière), où elle observe avec sagacité et humour les conditions respectives des femmes turques et européennes, les stéréotypes orientalistes dont on l'affuble et les moeurs étranges des Parisiens. Son témoignage, publié pour la première fois à Londres en 1913 et inédit en français, conserve une modernité frappante, n'épargnant ni l'Orient, ni l'Occident dans sa critique de toute entrave à la liberté.

08/2024

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Littérature française

La frontière

L'action se déroule dans un pays nommé le Protectorat, la Régence ou le Beylik, sur la frontière avec la Colonie voisine et dans la capitale, pendant une vingtaine d'années, des années d'avant-guerre jusqu'à l'indépendance. C'est une histoire de contrebande d'armes et de vengeance : à la poursuite du responsable du massacre d'un douar frontalier les justiciers se trouvent mêlés, dans la capitale du « Protectorat », aux dangereuses intrigues de la « transition » vers l'indépendance ; plus tard, dans la Colonie voisine, où commence une guerre qui ne dit pas son nom, la poursuite continuera, entre « rebelles » et milices contre-terroristes, jusqu'à ce qu'enfin justice soit faite. Dans cet ample cycle romanesque, la représentation réfléchie de la réalité coloniale est bien éloignée des complaisants stéréotypes de l'exploitation et de la résistance à l'occupation et à l'oppression administrative ; gens du bled unis par le même amour aride d'une terre avare, par le goût de la chasse, par des amitiés silencieuses qui n'ignorent pas que l'histoire les balaiera inéluctablement, « indigènes » et douaniers et officiers français « arabisés » détestent également les grands colons, les latifundiaires complices de la mise en coupe réglée du pays et de la population, et les « « métropolitains » amateurs d'exotisme : cette société riche de ses contradictions mêmes, qui va bientôt entièrement disparaître est ici, hors des clichés bien-pensants, des manichéismes naïfs, des nostalgies stériles, des sentiments de culpabilité de commande, ressuscitée pour mémoire, et pour l'Histoire.

04/2012

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Sociologie

La fin du Game ? Les jeux vidéo au quotidien

A la maison ou dans les transports, au bureau ou aux toilettes, les jeux vidéo sont partout. La banalisation de ce loisir électronique dans toutes las tranches die et toutes les catégories de le société s'est accompagnée d'une diversification des publics mais aussi des manières de jouer. Alors. est-ce la fin du gamo ? C'est plutôt la fin de l'image stéréotypée du gamer : on ne pout plus aujourd'hui réduire los joueurs de jeux vidéo aux représentations caricaturales du môle adolescent jouant enfermé dans sa chambre des heures durant A dos jeux de tir. Pour beaucoup désormais, les jeux vidéo trouvent place dens les interstices, las temps libres des routines journalières ou hebdomadaires. Entre bricolage et assemblage, ils sont une activité ordinaire imbriquée dans los modes de vie et contribuant aux modes d'habiter. Ce livre analyse la place de ces pratiques vidéoludiquos au quotidien : comment joue-ton aux jeux vidéo aujourd'hui ? Qui joua, où. et avec qui ? Quelles sont les diverses pratiquas, do sociabilité, d'échange mals aussi de mobilité et do marquage de l'espace, qui se développent autour de ce loisir électronique ? Quelles sont les émotions, les expériences, les affects, quo lexicaux vidéo rendent possible ? [ouvrage propose uno exploration inédite du domaine des jeux vidéo en étudA la maison ou dans les transports, au bureau ou aux toilettes, les jeux vidéo sont partout. La banalisation de ce loisir électronique dans toutes les tranches d'âge et toutes les catégories de la société s'est accompagnée d'une diversification des publics mais aussi des manières de jouer. Alors, est-ce la fin du game ? C'est plutôt la fin de l'image stéréotypée du gamer : on ne peut plus aujourd'hui réduire les joueurs de jeux vidéo aux représentations caricaturales du mâle adolescent jouant enfermé dans sa chambre des heures durant à des jeux de tir. Pour beaucoup désormais, les jeux vidéo trouvent place dans les interstices, les temps libres des routines journalières ou hebdomadaires. Entre bricolage et assemblage, ils sont une activité ordinaire imbriquée dans les modes de vie et contribuant aux modes d'habiter. Ce livre analyse la place de ces pratiques vidéoludiques au quotidien : comment joue-t-on aux jeux vidéo aujourd'hui ? Qui joue, où, et avec qui ? Quelles sont les diverses pratiques, de sociabilité, d'échange mais aussi de mobilité et de marquage de l'espace, qui se développent autour de ce loisir électronique ? Quelles sont les émotions, les expériences, les affects, que les jeux vidéo rendent possible ? L'ouvrage propose une exploration inédite du domaine des jeux vidéo en étudiant d'abord la diversité de leurs publics, puis les pratiques que ces derniers développent, et enfin les expériences qui s'y éprouvent. iant d'abord la diversité de leurs publics, puis les pratiques qua ces derniers développant, et enfin les expériences qui s'y éprouvent.

04/2021

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Littérature française

Froid devant !

En 1996, Jean-Michel Cosnuau est un homme heureux, il dirige une importante agence de publicité et connaît un grand amour. Mais après que la femme qu’il aime a péri dans le crash du Boeing TWA 800, il lâche tout pour ouvrir un bar rock à Moscou. Il découvre alors l’ébullition de la nouvelle Russie en voie de reconstruction. Le début d’une passion inentamable, de vingt années de vie festive et périlleuse, d’imprévus, d’amitiés intenses, de trahisons et de rencontres amoureuses, qu’il nous raconte avec un mélange de détachement amusé, de fatalisme, d’émotion et d’humour jubilatoire. En vingt ans, il conçoit une dizaine de clubs, bars et restaurants, apprend tout du banditisme ambiant et de la corruption, devient une référence des nuits moscovites, gagne seul un procès contre l’un des géants du tabac américain, survit à un lymphome indolent, à une hépatite C galvanisée par la vodka, et retombe perpétuellement amoureux de la Russie, de sa force vitale et de ses femmes puissantes ou mystiques. Une description ébouriffante de Moscou, incroyablement juste et enivrante, qui nous fait adorer les Russes, leur énergie, leur absence de limites, leur amour de la vie et du rapport de forces. Le livre retrace ainsi l’évolution de la Russie ces deux dernières décennies, et rompt avec la vision stéréotypée qui prévaut dans la presse occidentale.

10/2015

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Histoire de l'art

Les femmes de l'art

Vierge, Vénus, prostituées, sorcières, belles endormies, étrangères, prépubères, victimes, bourreaux... Les femmes sont omniprésentes dans l'histoire de l'art occidental. Généralement dans des attitudes stéréotypées, elles endossent une multitude de rôles en étant souvent... dénudées. Un sein (voire deux) qui se fait la malle hors d'un corsage, une paire de fesses bien rondes, une cambrure improbable... On peut dire que les hommes se sont fait plaisir ! Hommes, oui, car jusqu'à la première moitié du XXe siècle, ce sont eux qui dominent le monde de l'art, imposant leurs canons esthétiques. Et si leurs oeuvres s'inscrivent dans un certain contexte socioculturel, leur art a néanmoins contribué à bâtir une image de " la femme " conforme à la société patriarcale et à véhiculer des préjugés qui, encore aujourd'hui, ont la peau dure. En effet, que la gent féminine y soit fantasmée (proportions idéales, mère parfaite, " beauté exotique "), associée au mal (sorcière, femme fatale ou monstrueuse, hystérique ou syphilitique) ou victimisée (agressée, violée, assassinée), peintures et sculptures ont longtemps été un miroir grossissant du sexisme et de la misogynie en Occident. Dans cet ouvrage richement illustré, Ludivine Gaillard s'appuie sur les mythes et leurs mises en image pour révéler la domination masculine dans l'histoire de l'art occidental à travers les siècles. Avec un ton décalé, mais une plume toujours documentée !

11/2022

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Industrie et techniques

Images des Compagnons du Tour de France

C'est au cours du XIXe siècle que le Compagnonnage subit de profondes transformations. Issu de l'Ancien Régime, il s'efforce tant bien que mal de perpétuer des usages, des rites, des symboles ou un vocabulaire au sein d'un monde ouvrier qui les rejette et qui subit la révolution industrielle. Les compagnons font alors imprimer leurs chansons, leurs idées et leurs mémoires. Ils découvrent aussi le pouvoir de l'image. Dés le début du XIXe siècle, ils acquièrent de belles compositions à l'aquarelle auprès de peintres spécialisés. Ces souvenirs orneront leur foyer quand ils auront achevé leur tour de France. A ces images quelque peu stéréotypées succèdent les lithographies. Une singulière alchimie de symboles reflète les grands courants du Compagnonnage de cette époque : la fascination pour l'ésotérisme, la franc-maçonnerie comme modèle, l'attrait pour les légendes, mais aussi la mutualité, la réconciliation des Devoirs, la recherche d'une identité corporative. L'imagination des compagnons éditeurs de lithographies se conjugue avec des emprunts de toutes sortes pour constituer un genre à part. C'est à ce monde méconnu que Laurent Bastard nous introduit en présentant une quinzaine d'images superbes issues de différents corps de métiers (boulangers, charpentiers, bourreliers, tisseurs...) ou de courants de pensée particuliers (l'ésotérisme, la fraternité, la Sainte-Baume, les trois fondateurs, l'union des corps d'états...).

07/2021

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Sciences politiques

Un continent derrière Poutine ?

Impossible, en évoquant la Russie, d'échapper à la tourmente du "pour" ou "contre" Poutine. Je le dis franchement : loin de moi ici l'idée de répondre définitivement à la question "Qu'y a-t-il dans la tête de Poutine ?", ni d'affirmer que Poutine représente un "bien" ou un "mal" pour son pays - en aucun cas je ne me pose en juge -, mais j'ai plutôt le désir d'écouter l'essentiel, c'est-à-dire ce que les Russes ont à en dire, et de montrer comment, bon an mal an, cet homme a accompagné leur vie ces dix-sept dernières années. En partant de l'extrême-est pour remonter jusqu'à la partie européenne de la Russie - ce qu'avait choisi de faire, au moment de son retour, Alexandre Soljenitsyne, lauréat du Nobel de littérature -, nous allons montrer quels sont les ressorts, les sentiments qui influencent le choix du peuple ; pourquoi voter Poutine n'est pas forcément, dans la tête des Russes, choisir un "dictateur". Saisir la "petite réalité" dans la "grande" et interroger la société sur son quotidien, ses espoirs, ses angoisses, sa place dans le concert des nations. Sans parti pris ni vision stéréotypée, faire oeuvre de curiosité attentive et bienveillante en exposant le bouillonnement d'une société complexe et si attachante. A. N.

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Sciences politiques

La ruse et la force. Une autre histoire de la stratégie

Au VIIIe siècle avant J.-C., Homère expose de manière frappante la dualité qui fonde la stratégie. Dans l'Iliade et l'Odyssée, le poète grec met en scène la guerre à travers deux personnages phares. Achille, héros de la force, est un soldat : son honneur est au-dessus de tout. Ulysse, héros de la ruse, est un stratège : seule la victoire compte. Cette opposition entre force et ruse structure dès l'origine l'histoire de la stratégie dans le monde occidental. Jusqu'à présent, la force a davantage attiré l'attention des historiens. La ruse apparaît rarement comme un élément majeur de la stratégie. Au contraire, elle fait figure de repoussoir et se présente comme l'apanage du faible ou de l'étranger. Cet "orientalisme" militaire et stratégique n'est pas recevable, parce qu'il ne reflète pas la réalité historique et se fait l'écho d'un discours idéologique. II s'agit donc d'en finir avec cette lecture stéréotypée, afin de comprendre ce que la stratégie doit à la ruse, en identifiant les moments clés, des guerres antiques aux mouvements terroristes du XXIe siècle. Se déploie ainsi une histoire longue de la stratégie, dégagée des préjugés culturels et ethniques, qui met en scène, pour la première fois et de manière systématique, le dialogue ininterrompu de la ruse et de la force.

02/2017

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Ethnologie et anthropologie

Le Sahel musulman entre soufisme et salafisme. Subalternité, luttes de classement et transnationalisme

A l'encontre de l'opposition stéréotypée entre soufisme et salafisme, les contributions rassemblées dans cet ouvrage montrent la convergence entre certains ordres soufis et les mouvements salafistes dans leur enrôlement des subalternes, femmes, jeunes et "castés", au Sahel musulman. Une telle évolution ne peut se comprendre que dans la longue durée et en connectant les espaces. L'espace sahélien est marqué depuis le XIe siècle par une forte prépondérance de l'islam reposant sur un triptyque partagé avec l'ensemble du Maghreb voisin : malikisme, acharisme et soufisme confrérique. Après les révolutions musulmanes plutôt égalitaires du XVIIIe siècle, ces confréries se sont propagées lors des jihãd expansionnistes du XIXe siècle. A l'encontre de ces derniers, la "révolution voilée" des ordres soufis mauritano-sénégambiens au tournant du XXe siècle reprit le message émancipateur initial, quoique beaucoup moins à l'égard des femmes. Aussi les auteurs s'attachent-ils à étudier une génération ultérieure d'ordres soufis (1930-2021), celle de branches de la Tijãniyya qui, en opposition complémentaire avec les réformistes, poursuivit la lutte pour la reconnaissance islamique des subalternes par l'accès au savoir, à l'espace public religieux et aux positions d'autorité. Cet ouvrage rassemble les travaux de spécialistes internationaux des études islamiques et des sciences sociales. Il est structuré autour de quatre thématiques : orthodoxie et orthopraxie ; islam et hiérarchies statutaires ; représentations raciales et pratiques ; genre et subalternité.

02/2022

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Collection Budé

Le Roi Hérode. De l’Histoire Sainte à l’Histoire

La réputation détestable d'Hérode n'est plus à faire : tyran infanticide pour les chrétiens qui l'ont immortalisé dans le massacre des Saints Innocents, roi étranger haï de son peuple d'après la tradition juive, dynaste exotique méprisé par l'opinion selon l'historiographie romaine... L'interférence constante du religieux dans le discours historique a fabriqué une légende noire où se reflète l'ombre monstrueuse des dictateurs modernes. Pourtant, les images stéréotypées qui s'accumulent, cristallisant sur Hérode de multiples représentations collectives, s'imbriquent les unes dans les autres sans jamais convaincre tout à fait. Ce livre entreprend de déconstruire la légende en mobilisant toutes les sources disponibles, en proposant une relecture intertextuelle des documents, en contextualisant les rumeurs dans leur environnement réel et en interprétant les textes à la lumière des données concrètes révélées par l'archéologie. Loin de régner depuis la tanière d'un tyran dans un paysage confus de crime et de châtiment, Hérode se révèle comme un roi qui eut ses partisans à Jérusalem autant que ses adversaires, comme un grand bâtisseur qui modernisa son royaume, comme un pionnier qui fit fleurir le désert de Judée. Son règne inaugura une fusion entre les apports de l'hellénisme, de la Rome impériale et des cultures juive et arabe, dont la continuité est caractéristique du Proche-Orient antique.

10/2022

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Sciences historiques

Le Grand Tour revisité. Le voyage des Français en Italie (milieu XVIIIe siècle - début XIXe siècle)

Etape la plus emblématique du Grand Tour que les élites européennes accomplissaient au XVIIIe siècle, le voyage en Italie ne se réduit pas à une expérience de jeunes nobles complétant leur éducation. En temps de paix comme à la faveur des guerres, des Français de tous âges ont traversé les Alpes ou pris la mer avec les buts les plus variés. Riches ou pauvres, guidés par des modèles qui canalisaient leurs attentes, ils ont contribué à transformer le visage d'une terre engagée dans le processus unitaire en inventant des capitales, comme Milan, et en parcourant les Alpes ou le Sud marqué par les restes antiques. Terre des arts, de la culture classique et du catholicisme, l'Italie des Lumières est alors devenue le " laboratoire " d'une connaissance plus systématique de la nature, des hommes et de l'organisation des sociétés. Mais tandis que l'encyclopédisme fit place au seuil du XIXe siècle à des savoirs plus spécialisés, nobles et marchands, artistes et gens de lettres renouèrent avec un regard simplificateur et stéréotypé et le voyageur du XVIIIe siècle se mua en un touriste pressé et conquérant. C'est pour mieux comprendre le passage de ces formes complexes du voyage vers le tourisme que la présente enquête s'est attachée à dépouiller les guides, récits et journaux de voyage laissés par les Français sur l'Italie entre 1750 et 1815.

01/2021

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Ethnologie

Le corps comme objet d'art

Ce livre ne prétend pas traiter du corps dans la peinture ou dans la sculpture, mais des incidences de la création artistique et de la littérature sur l'esthétique quotidienne du corps. Le fantasme du corps pris pour un objet d'art est un stéréotype de notre idéalisation esthétique. Il se constitue en puisant ses ressources dans les arts plastiques et dans l'écriture littéraire. Il ne s'agit pas des modèles de la beauté ou de l'esthétisme du dandy mais de ce vertige des images du corps qui nous offre l'illusion de nos métamorphoses. Les inscriptions sur la peau, l'apparition du squelette, les dents du vampire, la vision du sang et des poils font du corps le " moule idéal de la métaphore ". Jamais le corps n'a été aussi exhibé et interprété quand tout le monde s'accorde à dire qu'il est une énigme. Avec l'art corporel et les performances artistiques, le corps se fait œuvre vivante. Au lieu d'être parlé, il devient langage. C'est l'apologie de la contagion esthétique ! Ces nouveaux symboles de l'exhibition artistique ont-ils mis fin à la toute-puissance du miroir ? Il semble plutôt que la passion du double se poursuive : dans les laboratoires de création artistique des images virtuelles, c'est le mythe du corps pur qui vient fonder la croyance en une nouvelle corporéité.

07/1998

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sociologie du genre

Du Savon et des Larmes. Le soap opera, une subculture féminine

Les Feux de l'amour, Dallas, Côte ouest, Dynastie... ces titres évoquent un univers désuet, stéréotypé et fortement associé au féminin, celui du soap opera. Né sur les chaines de radio états-uniennes au début des années 1930, puis transposé à la télévision, il est d'abord financé par des fabricants de produits d'hygiène et d'entretien - d'où son nom saugrenu. Les feuilletons qui en relèvent, centrés sur la culture du foyer, sont diffusés quotidiennement l'après-midi à l'intention des femmes. Ils sont alors construits autour d'un personnage de mère courage qui prodigue des conseils moraux et pratiques à son entourage, à grand renfort de produits manufacturés dont les mérites sont ainsi vantés aux consommatrices. S'il s'est largement transformé au gré des mutations médiatiques, sociales et politiques, le soap est resté une "technologie de genre" qui circonscrit le féminin à la vie domestique, affective et sentimentale. Mais il ouvre aussi, paradoxalement, des espaces individuels et collectifs de contestation des hiérarchies sexuées, tant à travers sa narration "ouverte" , qui permet l'expression de multiples points de vue et ne délivre jamais aucune morale, qu'à travers les sociabilités féminines qu'il suscite parmi ses amatrices. Cet ouvrage se veut une invitation à découvrir la richesse de l'histoire de ce format, à l'intersection de celles du capitalisme, des médias et du genre.

11/2022

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Critique littéraire

Dans la cuisine de l'ogre. Suivi de Morceaux de choix

Dans la version de Perrault, lorsque le petit Poucet et ses frères arrivent à la maison éclairée, de l'autre côté de la forêt, la femme qui les accueille leur dit que c'est la maison d'un ogre qui mange les petits enfants. Le Poucet répond que de toute façon ce sont les loups de la forêt qui les mangeront : Et cela étant, nous aimons mieux que ce soit Monsieur qui nous mange. Même en faisant la part de l'humour noir qui rend les contes de Perrault si délicieux pour les adultes, on peut se poser la question : en quoi est-il préférable d'être mangé par l'ogre plutôt que par le loup ? On a tendance à croire que les ogres sont comme les loups, qu'ils dévorent les petits enfants tout crus et sans pain. Or, contrairement à ce stéréotype tenace, l'ogre des contes est un être de culture, qui connaît le feu, mange des nourritures cuisinées, et a des manières de table. Mais c'est justement cette part d'humanité qui le perdra : assez socialisé pour être dans le circuit de la communication, il ne l'est cependant pas assez pour la maîtriser, de sorte qu'il se fait duper par l'enfant malin. Le parleur est toujours plus fort que le mangeur.

11/2019

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Sciences historiques

Que d'histoires pour un anniversaire !

Le Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing crée le premier Secrétariat d'Etat à la Condition féminine en 1974. Est-ce la fin d'une histoire des femmes trop longtemps mises en cage depuis 1804 ? Ou faut-il y voir le début d'une nouvelle histoire des droits des femmes au sein d'une dynamique européenne ? Le saviez-vous ? Les femmes, sous la tutelle de leurs époux jusqu'en 1938, sont des mineures, leur rôle étant de faire et d'élever des enfants. Alors apprendre à lire aux filles ? Non. La Raison veut que les maris soient les seuls livres de leurs femmes. Faire de la bicyclette ? Non. Si on aperçoit leurs mollets nus c'est une habitude malpropre qui dégoûte à jamais les spectateurs de manger du veau. Leur donner le droit de vote et d'éligibilité ? Non. Si les femmes votaient, la République n'en aurait pas pour vingt-quatre heures ! Ce grand bêtisier surgit sous la plume de l'auteure, trempée dans l'humour. C'est l'histoire oubliée des femmes de France, le maillon faible qu'il manque sans nul doute pour expliquer l'origine des inégalités et les combattre. Livre témoin du parcours d'une déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité au coeur de l'Etat, il mesure sans concession les blocages de la société : inégalités salariales persistantes, régression de l'IVG, violences, port du voile, accès mitigé des femmes aux lieux de décision. Les lois existent, mais... N'est-il pas urgent pour ces Gauloises et Gaulois réfractaires de bousculer les préjugés et les stéréotypes pour faire tomber les clichés en tous genres ?

09/2019

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Critique littéraire

L'espace africain postcolonial dans le roman français contemporain

Quel lien entre la littérature française contemporaine et l'histoire africaine ? Comment l'écriture littéraire française fait-elle la satire d'événements ayant émaillé le cours de l'histoire de l'Afrique francophone contemporaine ? L'auteur examine la manière dont certains écrivains français font la satire de l'Afrique francophone à travers les textes qui ont recours à la mimesis, Une attention particulière est accordée aux indices (l'espace, le temps, les personnages, l'esthétique) de représentation de cette Afrique francophone dans le roman français, et à l'histoire de l'Afrique francophone dans le roman français postcolonial. L'analyse de l'espace et des personnages a pour point d'ancrage les différentes figures de représentation de l'Afrique francophone, présentes, dans certains romans français contemporains. Quant à celle qui porte sur le temps, elle a eu pour ancrage l'analyse du temps narratif, de la narrativité, du jeu du narrateur. Le jeu et le caractère des personnages, la description de l'espace et le temps, dans le roman français sur l'Afrique, sont-ils symptomatiques de l'Afrique francophone ? En quoi le style hérité des écrivains sud-américains participe-t-il à la représentation de l'Afrique francophone Rostcoloniale ? Quel est le rôle des figures de style dans le processus de narration ? En dépit d'efforts pour prendre leur distance vis-à-vis des vues, des mentalités et des idéologies de l'époque coloniale, les auteurs français étudiés ne véhiculent-ils pas d' anciens . clichés et stéréotypes (dont la boue et la sexualité) dans leur représentation de l'Afrique ? Le roman français contemporain n'intègre-t-il pas des formes de continuité du roman colonial ?

06/2020

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Sociologie

Les jeunes et l'agencement des sexes

Des drames touchant l'intégrité et le respect des jeunes femmes font régulièrement la une des médias. Face aux meurtres de jeunes filles, aux viols, aux violences conjugales, l'indignation collective est largement répercutée, mais elle se focalise sur la violence et tend à désigner des coupables. Ce seraient certaines catégories de jeunes hommes des quartiers défavorisés qui trouveraient à se valoriser par ces comportements, en obéissant à un sentiment de supériorité masculine ancré dans leur culture familiale et la tradition de certains pays d'origine. Faut-il accepter ces interprétations empreintes de préjugés sociaux et xénophobes ? Finalement que sait-on des modes de coexistence des adolescents ? Comment les stéréotypes de sexe se perpétuent-ils au sein des nouvelles générations ? en 2007 les rapports hommes-femmes, contribuent à renouveler la compréhension des sociétés. Comment se recomposent des héritages symboliques comme la croyance à l'infériorité des femmes ou l'assignation des filles aux espaces privés et à la pro-création, et celle des garçons à la vie publique, à la virilité et à la force ? A travers, par exemple, les loisirs, les pratiques culturelles, sportives, les comportements déviants, l'entrée dans le monde du travail, les relations entre collègues à l'usine, en variant les focales d'observation sur des jeunes issus de différents milieux sociaux, à divers moments de leur vie, il est possible de commencer à répondre à ces questions. Une telle réflexion débouche nécessairement sur la question politique, c'est-à-dire sur notre responsabilité collective et sur celle des pouvoirs publics en matière de lutte contre les préjugés sexistes, contre l'actualisation de la domination masculine.

02/2007

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Sciences politiques

Histoire du terrorisme

Sans cette forme de violence politique qu'est le terrorisme, la France serait-elle encore une monarchie ? Les puissances européennes auraient-elles, sans l'attentat de Sarajevo, basculé dans une guerre mondiale en août 1914 ? Et l'Etat d'Israël aurait-il pu naître sans l'action décidée de quelques extrémistes ? L'influence de cette violence politique, dans l'Histoire comme au quotidien, pèse lourd : le moindre portique d'aéroport nous en rappelle aujourd'hui la prégnance. Le phénomène reste pourtant difficile à appréhender. Le terrorisme ne répond en effet à aucune définition satisfaisante ; mais il a indéniablement une histoire, ancienne et complexe. Eparpillé entre divers groupes, tributaire des idéologies les plus variées, ce passé pluriséculaire ne saurait pour autant se réduire à une succession d'attentats, de revendications et de procès. Cet ouvrage entend donc proposer une approche historique globale d'un phénomène assurément médiatisé, afin de le replacer dans un contexte et une dynamique plus larges. En historien, Gilles Ferragu porte donc sur le terrorisme un regard novateur. Il observe les liens qui se tissent entre les différents mouvements, voire entre les générations de terroristes, et esquisse une généalogie du phénomène. Partant de l'apparition même du terme "terrorisme", au crépuscule du XVIIIe siècle et dans le cadre de la Révolution française, évoquant les attentats les plus récents, il embrasse plus de deux siècles d'une histoire heurtée. Loin des stéréotypes, des mythes politiques et des reconstructions partisanes, ce livre s'attache à saisir l'émergence de cette rhétorique armée, ses méthodes, ses modèles et ses acteurs ainsi que les réponses que s'efforcent d'y apporter les sociétés ou les pouvoirs.

03/2014

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Sports

Anthropologie de l'effort. Expériences vécues et représentation du monde

Depuis les années 1980, en France, on assiste à une médiatisation d'exploits physiques réalisés dans des activités où les efforts sont de plus en plus exorbitants. A priori, les valeurs attribuées à ce type d'effort s'avèrent opposées à celles de la société actuelle qui privilégie le confort, la sécurité et la consommation. Leurs auteurs sont donc des héros qui s'expriment sur un mode contestataire et, compte tenu de l'expérience de l'effort qu'ils ont acquise, on est conduit à penser qu'ils ne le considèrent pas de la même façon que les hommes "ordinaires". Quelles significations attribuent-ils à l'effort ? Comment se distinguent-elles des stéréotypes négatifs habituels de l'effort et de son caractère indicible ? Ces significations sont issues des représentations des efforts que ces héros ont vécus, en particulier de leur dimension symbolique. On les rencontre dans les récits autobiographiques des exploits réalisés. Elles concernent les éléments de l'effort perçus par les rédacteurs. Ainsi, leur analyse porte sur les effets psychologiques, moraux et spirituels de l'effort sur les individus. Elles portent aussi sur la douleur, la sensibilité, l'inconnu, le corps, le milieu naturel, la société, etc. La redécouverte de mythes anciens évoqués dans le discours sur l'effort lui donne aussi du sens. Enfin, l'étude de la pensée des auteurs permet de comprendre comment les processus d'association, de transfert et de généralisation qu'elle comporte transforment les représentations de l'effort et lui confèrent des enjeux anthropologiques, culturels, éducatifs et sociaux. A ce stade, il s'agit de montrer comment l'effort vécu est lié à la découverte d'un monde meilleur.

12/2017

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Histoire internationale

L'Etat en Afrique. La politique du ventre

Comprendre que les sociétés africaines sont "comme les autres", voilà ce qu'un siècle d'africanisme n'a guère facilité. L'opinion occidentale reste gorgée de stéréotypes sur le pouvoir et l'État en Afrique, en particulier quant au rôle privilégié que la corruption et le tribalisme sont censés jouer au sud du Sahara. Certes, les Africains parlent eux-mêmes à ce propos de "politique du ventre". Mais l'expression renvoie, aussi bien qu'aux nécessités de la survie et de l'accumulation, à des représentations culturelles complexes, notamment celles du monde de l'"invisible", de la sorcellerie. En d'autres termes, la "politique du ventre" témoigne d'une trajectoire africaine du pouvoir qu'il faut comprendre à la lumière de la longue durée. L'analyse des groupes sociaux qui se disputent l'Etat post-colonial et des différents scénarios qui ont prévalu depuis la proclamation des indépendances permet d'avancer des hypothèses neuves sur la formation d'une classe dominante, sur la dépendance des sociétés africaines vis-à-vis de leur environnement international, sur la place déterminante en leur sein des stratégies individuelles et des modes populaires d'action politique, sur l'importance des réseaux d'influence et des terroirs historiques dans le déroulement des conflits, sur la récurrence des conduites - souvent religieuses - de dissidence sociale, sur l'émergence de cultures politiques originales. En définitive, cet essai de sociologie historique de l'État propose une lecture à la fois provocante et nuancée de ce qu'il est convenu de nommer "le développement". Il ouvre aussi la voie à une réflexion plus générale sur l'invention du politique dans les sociétés d'Afrique et d'Asie.

07/2000

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BD jeunesse

Jade 320U : Le regard des autres

A propos de ceux qui nous regardent. Si la figure de l'artiste conserve dans nos sociétés une aura que l'admiration dispute à l'envie, l'auteur de bande dessinée - mais il n'est sûrement pas le seul - fait office de l'un des parents pauvres de ces regards plein d'émotion. Au-delà des inconditionnels de la bande dessinée ou du phénomène fanisme fleurant bon l'enfance et savamment entretenu par toutes les world companies de la distraction, c'est plutôt l'incompréhension, bienveillante ou pas, souvent maladroite, qui préside aux relations entre l'auteur de bande dessinée et son entourage, qu'il soit familial, amical, périphérique ou même administratif. Ce regard particulier reflète bien aussi la particularité d'une pratique qu'on ne sait pas nécessairement caser dans la grille des professions. Elle évoque le propre malaise de ses pratiquants, leur statut social boiteux tant que la célébrité n'y a pas apposé son verni fixant. Ils travaillent mais restent souvent chez eux (Chômeurs ? Délinquants ? Feignasses ? Assistés ? Parasites ? ), ils n'y gagnent pas forcément leur vie (ou cumulent avec une autre activité) ce qui les rend forcément suspects parfois même au fond des yeux de leurs plus proches. Ainsi, est-ce un vrai métier ? Une simple passion d'adolescent mal grandi ? Est-ce finalement bien sérieux ? Moins sexy que chanteur de rock, plus flou que cinéaste, moins sérieux qu'écrivain, c'est le cul entre d'innombrables chaises qu'ils dressent dans ce nouvel opus de "Jade" le portrait du quotidien qui les perçoit, qui participe à leur façonnement psychologique et les emprisonne dans des stéréotypes bien malgré eux.

08/2010