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Antiquité

Les conquérants d'Aton Tome 1 : La part de vérité

Nous sommes en 1358 avant J-C. Le quatrième Amenhotep, futur Akhenaton, ceint la double Couronne dans la cité de Thèbes. Aux côtés du nouveau Pharaon se tient non seulement sa mère, la reine Tiy, qui l'a initié au culte d'Aton l'Unique, le Vrai, mais aussi et surtout la divine Néfertiti, son épouse, qu'il appelle Sahrâ dans l'intimité. Un couple de légende est né, mais personne ou presque ne s'en est aperçu. Akhenaton, iconoclaste convaincu, veut bouleverser les codes, renverser les barrières qu'on tente de lui imposer. Néfertiti, elle, soutient son époux, démontrant qu'au-delà des apparences, sa beauté cache un coeur vaillant et un esprit bien fait. Dans ce combat partagé, elle deviendra son égale. Pour les tenants des divinités traditionnelles, la situation vire au cauchemar. Pharaon remet en cause leur pouvoir, et, pire encore, porte atteinte à leurs immenses richesses. La lutte des clans entre les Anciens et les Modernes aboutira à un combat sans merci qu'Aânen, Grand prêtre d'Amon, mènera contre le couple royal. Même Kya, l'épouse seconde d'Akhenaton, va prendre parti contre lui ; sans doute pense-t-elle que la couronne siérait mieux à son fils, Sememkharâ. Devant tant d'empêchements, Akhenaton et Néfertiti vont-ils renoncer ? Se renier soi-même est inconcevable pour le couple solaire qui veut accomplir jusqu'au bout le destin inouï qu'il s'est choisi. Main dans la main, Akhenaton et Néfertiti vont s'y engager avec d'autant plus de résolution que le chemin emprunté est sans retour. "... Je me suis attaché à rendre une image non-conventionnelle et crédible d'un couple, si moderne dans son attitude de révolte face à la raideur des traditions, aux stéréotypes de toutes espèces. ". .

07/2022

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Fantasy

La Marche Brume. Tome 1. Le Souffle des choses

Avant, on n'avait pas peur des forêts sombres et des vieilles croyances, des cris de bêtes qui déchirent la nuit et des ombres incertaines qui rôdaient dans les champs. On se moquait bien des trolls cachés sous les ponts, des déesses vengeresses, des géants de nuages ou des diables des crevasses... Alors on brûlait les arbres millénaires pour se chauffer au printemps et on empoisonnait la terre pour la forcer à vomir ses fruits. Et puis un jour, la Brume a tout emporté. Oh, pas la petite brumouille du matin ou la semi-brume des lendemains de pluie, non ! La brouillasse, la vraie. La purée de boue, la bouillie de charbon, noire et épaisse comme de l'encre en suspension. Celle qui engloutit tout pour recracher des monstres qui vous dévorent à leur tour. Celle dont personne ne revient... sauf la petite Tempérance, une ogresse attachante. Sauvée de justesse par Grisette la Semeuse, une sorcière aussi puissante que bourrue, la petite fille est élevée dans la tranquillité d'une sororité de vieilles femmes qui vivent dans les montagnes. Mais dix-huit ans plus tard, la Brume terrifiante finit par frapper durement la communauté, forçant un petit groupe de sorcières à quitter le village pour tenter de percer les mystères du fléau. Il est temps de sortir les grigris et de se rappeler des vieilles incantations et des leçons de kung-fu pour se lancer dans une grande aventure qui changera le destin de la jeune Tempérance à jamais. Un conte écologique moderne, drôle et sombre à la fois, empreint de métaphores servant de belles réflexions et jouant, non sans humour, avec les stéréotypes du monde foisonnant de la sorcellerie.

08/2023

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Généralités

Henry de Castries (1850-1927). Du faubourg Saint-Germain au Maroc, un aristocrate islamophile en République

Tour à tour officier de bureau arabe dans le Sud-Ouest oranais de 1875 à 1882, conseiller général en Maine-et-Loire de 1884 à 1914, colonel d'un régiment de la territoriale sur le front en 1914, conseiller historique du gouvernement chérifien après-guerre au Maroc, Henry de Castries (1850-1927) échappe à toute catégorisation simpliste. Aristocrate, il le fut par son maintien en société, mais il devint arabophile au Maghreb, recueillit la parole des gens sous la tente bédouine en ethnographe accompli et suivit au plus près la pratique du culte des saints dans le Sud marocain. Monarchiste, il fut un ardent partisan de l'expansion coloniale de la France, précipitant le ralliement des siens à la République. Catholique intransigeant en surface, il devint en son for intérieur un croyant abrahamique pratiquant un monothéisme traversant les confessions, sous l'influence de l'islam. Conseiller général, il se détacha du camp de l'ordre établi et fut l'avocat discret, mais tenace, des sans voix, des exclus. Grâce au fonds Dampierre, aux Archives nationales, on peut examiner Castries sous toutes ses facettes et arracher l'homme aux stéréotypes. Malgré ces marqueurs puissants que sont l'appartenance à la plus haute aristocratie, au catholicisme de combat et à l'habitus colonial, il se distingua par une manière de servir en tant qu'officier et conseiller général et par sa manière d'écouter les gens les plus démunis et de les aider, comme par son attention extrême à ses informateurs " indigènes " qui sont toujours, dans sa quête du savoir, des collaborateurs de plain-pied. Aussi c'est sous un double angle de vue que cette biographie a été composée : un pied dans l'histoire socio-politique de la IIIe République et, au prix d'un pas de côté, l'autre pied dans l'histoire des gens ordinaires.

06/2021

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Ethnologie

Un manguier au Nigéria. Histoires du Borno

" Ce lac Tchad ressemblait à un vaste marécage. J'étais entouré de soldats nigérians et de pêcheurs locaux. J'avais mis une demi-journée pour me rendre de la capitale de l'Etat du Borno, Maiduguri, au lac. Un minibus, deux minibus, une mobylette et beaucoup de regards surpris plus tard, j'étais cet homme blanc au nom imprononçable qui s'était retrouvé devant un groupe de soldats dubitatifs. Je m'étais retrouvé sur les rives du lac Tchad pour comprendre la vision du monde des habitants de la région et m'intéressais particulièrement aux questions de territoire, d'espace et de frontières. Cette région du Borno aujourd'hui est connue dans le monde entier comme le berceau de Boko Haram. Personne ne peut oublier l'appel international #BringBackOurGirls pour libérer les 276 lycéennes capturées dans le village de Chibok le 14 avril 2014. L'Etat du Borno dont la devise bien ironique est " demeure de la paix " s'est retrouvé officiellement sur la ligne de front de la lutte contre le terrorisme islamique. Pourtant, l'histoire de la région du lac Tchad mérite bien plus qu'une simple liste des atrocités de Boko Haram. Pendant un millénaire, ses habitants ont contribué à la construction du Kanem-Borno l'un des Etats à la plus grande longévité en Afrique. Situé au croisement de plusieurs aires culturelles, le bassin du lac Tchad renferme un véritable patchwork de populations, langues et religions en particulier au Tchad et au Cameroun. Ce livre donne la parole aux Nigérians souvent caricaturés ou devenus de simples stéréotypes dans les médias occidentaux mais aussi nigérians. La victime, le pauvre, l'oublié d'un côté font face au barbu, au barbare, au terroriste d'autre part ", Vincent Hiribarren.

02/2019

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Grèce

Artémise, une femme capitaine de vaisseaux en Grèce antique

Pour les auditeurs d'Hérodote, il ne faisait pas de doute qu'Artémise, capitaine de vaisseaux qui s'était illustrée à Salamine au ve siècle av. J. -C. , avait effectivement participé à la célèbre bataille navale, elle qui avait dirigé la cité d'Halicarnasse et qui, bien que Grecque, avait été membre de l'état-major perse. Pour les historiens postérieurs, l'exploit d'Artémise est en revanche incroyable : comment des citoyens d'Halicarnasse auraient-ils pu accepter qu'une femme les gouverne et commande leurs navires ? A partir du cas singulier d'Artémise, Violaine Sebillotte Cuchet mène une vaste enquête. Elle dévoile le regard que les habitants des cités grecques portaient sur les femmes au pouvoir, les rapports de force qui organisaient alors les relations sociales, les manières de construire la masculinité, la féminité et l'altérité barbare. La vie d'Artémise, longtemps considérée comme exceptionnelle, s'éclaire ici des fragments de vie connus des autres femmes de l'Antiquité grecque, contre les stéréotypes construits au fil des siècles. Violaine Sebillotte Cuchet est professeure d'histoire grecque ancienne à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle est spécialiste d'histoire des femmes et du genre. Rabats : " Elle avait nom Artémise, était fille de Lygdamis [... ]. Elle régnait sur Halicarnasse, Cos, Nysiros, Calymnos, et fournissait cinq vaisseaux. De toute la flotte, ses navires étaient, après ceux des Sidoniens, les plus réputés ; et, de tous ceux qui prirent part à l'expédition, c'est elle qui donna au Roi les meilleurs avis. " Hérodote, Histoires VII, 99. " Si l'un de nous donne la moindre prise à ces femmes, rien n'échappera à leur inlassable industrie : elles iront jusqu'à construire des navires, et, nouvelles Artémises, jusqu'à entreprendre de parcourir la mer pour nous livrer bataille ! " Aristophane, Lysistrata, 675-685.

03/2022

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BD tout public

Le siècle des Lumières en bande dessinée. De poudre et de dentelles

De L'île au trésor à Fanfan la tulipe, en passant par Le dernier des Mohicans, le XVIIIe siècle a servi de cadre à bon nombre de fictions littéraires et cinématographiques. La bande dessinée n'est pas en reste, en adaptant ces grand classiques ou en créant ses propres héros : Ownpah-Pah de Goscinny et Uderzo, Les Passagers du Vent de François Bourgeon, Giacomo C. de Dufaux et Griffo, /.'Epervier de Patrice Pellerin, le Scorpion de Desberg et Marini, pour ne citer que les plus connus, vivent de folles aventures sur fond d'intrigues de cour, de guerres "en dentelles" et de révolutions. Ecrit par un collectif d'historiens, cet ouvrage explique comment cette période a pu inspirer scénaristes et dessinateurs du monde entier. Les "bonnes histoires" du roman populaire du XIXe siècle restent bien sûr une source d'inspiration indémodable, avec leur lot de pirates, de justiciers masqués et de contrebandiers, mais chaque auteur invente également son propre Siècle des Lumières, conforme aux attentes de son lectorat. II y a le XVIIIe siècle misérabiliste de la bande dessinée militante, le XVIIIe siècle pieux de la bande dessinée catholique ou le XVIIIe siècle lubrique de la bande dessinée de charme. Cependant. depuis les années 1980, les stéréotypes classiques ne cessent d'être revisités par des auteurs désireux de détourner les codes habituels du genre : les séducteurs libertins se font plus mélancoliques, les personnages féminins sortent du cliché habituel de la marquise délurée ou de la paysanne exploitée, tandis que le surnaturel subvertit de plus en plus le traditionnel rationalisme des Lumières. Ce volume s'achève par un grand entretien exclusif, illustré de documents inédits, avec le dessinateur et scénariste Patrice Pellerin, qui revient longuement sur son itinéraire artistique et sa prédilection pour le XVIIIe siècle, à travers notamment sa célèbre série L'Epervier.

10/2014

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Théâtre

Gros Bide ou Le traducteur heureux

Ce que l’on attend d’un chef, c’est qu’il soit un modèle pour ses collaborateurs. Un minimum de considération et de compétences aussi, mais encore une capacité à aller à l’essentiel et être efficace. Toutes choses dont est malheureusement dépourvu Gros-Bide, responsable d’une équipe de traducteurs juridiques qu’il va mettre à rude épreuve. Car, entre son goût pour la citation, ses reprises totales et farfelues du travail des siens, ses longues dissertations sur la langue et ses recrutements pour le moins capricieux, ceux-ci auront besoin de toute la patience du monde pour survivre à une expérience professionnelle pas comme les autres…Autre temps, autres lieux. Dans un petit village situé en Provence, quelques années après la guerre. Albertine, charcutière harassée, n’attend qu’une chose : que Justin, son grand fils, se décide enfin à épouser Clairette, afin de leur céder son commerce qui, en grande difficulté, a besoin d’un nouvel élan. Or si, avant le conflit, Justin entretenait des liens étroits avec la jeune femme, son expérience de prisonnier l’a depuis métamorphosé en homme secret et pudique, incapable de se dévoiler…Avec "Gros-Bide" et "Albertine", Jean-Raoul Fournier fait preuve d’une belle capacité à embrasser les diverses tonalités du théâtre. Mais, de sa plongée ubuesque dans un pool de traducteurs dépassés par leur supérieur à sa douce et ensoleillée comédie sentimentale, le dramaturge parvient à chaque fois à échapper aux stéréotypes et à développer des personnages qui, pour être croqués avec un certain amusement, voire une affection marquée, n’en demeurent pas moins fondamentalement humains. C’est-à-dire parcourus de fêlures et de failles à suturer, tenaillés par l’incapacité à communiquer.

01/2013

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Sciences historiques

Combattantes. Une histoire de la violence féminine en Occident

Amazones, saintes en armes, émeutières, résistantes, femmes soldats, activistes luttant contre la domination masculine, la violence sexuelle ou sexiste, les régimes autoritaires, l'esclavage ou le colonialisme, mais aussi terroristes, kamikazes, gardiennes de camps ou délinquantes... Notre histoire est traversée par ces figures de femmes offensives. Elles ont pourtant rarement eu droit de cité dans le récit national et plus largement occidental, faisant au contraire les frais de caricatures qui permettaient d'éclipser la violence prédominante subie par les femmes : de victimes, elles devenaient bourreaux désignés. Preuve que la violence féminine marque les esprits et frappe les imaginaires, aujourd'hui comme hier. Cette violence revendiquée a été longtemps occultée par une histoire écrite par et pour des hommes soucieux de perpétuer le mythe de l'innocence féminine, socle d'un modèle patriarcal qui permettait de reléguer les femmes dans des fonctions subalternes. Si les violences féminines domestiques (infanticide, crime passionnel, violence conjugale), secrètes (empoisonneuse, traîtresse, usurpatrice) ou déviantes (sorcière, criminelle, violeuse, veuve noire, femme fatale) sont aujourd'hui mieux connues, il semble que la violence commise par des femmes au sein de l'espace public le soit moins. Elle s'exprime pourtant au grand jour, réactivant des stéréotypes dépréciatifs tenaces : vénéneuse, poissarde, tricoteuse, incendiaire, virago, pétroleuse, vitrioleuse, suffragette... Autant de termes destinés à évacuer leu sexe faible "d'une sphère publique où sa place n'est jamais considérée comme acquise. Cet ouvrage met en évidence un inconscient culturel aussi puissant que persistant, à l'oeuvre dans nos représentations collectives ; il identifie les figures antiques, souvent mythifiées, de ces femmes d'action, leurs mutations au cours de l'histoire et leur résurgence ambivalente au sein de notre monde contemporain, afin de saisir une question qui interroge notre modernité. Il fait la part belle à une perception féminine longtemps négligée de la violence.

09/2020

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Beaux arts

Essais florentins

Créateur de la Kulturwissenschaftliche Bibliothek de Hambourg dont l'actuel Warburg Institute de l'université de Londres affirme être la continuation, Aby Warburg (1866-1929) est demeuré en France une figure aussi légendaire qu'inconnue. Les Gesammelte Schriften dont il est l'auteur sont cependant des textes de référence faisant autorité auprès de nombreux chercheurs qui s'intéressent aux débuts de la Renaissance à Florence, à l'Allemagne du temps de la Réforme luthérienne. Warburg contribue au renouvellement du concept de Renaissance stylistique par le problème qu'il fait sien, l'étude des stéréotypes formels empruntés à l'antiquité classique, qui servent à exprimer le mouvement et la passion. Il s'intéresse en effet non point aux principes d'engendrement et aux règles de construction d'un espace géométrique ou perspectif, mais aux règles de la représentation d'un espace intérieur rendu visible sur l'écran plastique à deux dimensions par des procédés beaucoup plus mystérieux. Cependant le principe méthodologique auquel il se conforme lui interdit de dissocier l'étude des formes et celles des fonctions, l'étude de l'oeuvre de celle de ses usages sociaux et du monde de l'art dans lequel elle a été créée. D'où une conception interdisciplinaire de l'histoire de l'art. La thèse novatrice des Essais florentins réside dans la mise en évidence de la double influence de la vision esthétique de l'art gréco-romain sur la première Renaissance italienne. Ainsi Warburg identifie-t-il plus que des emprunts du Quattrocento (XVe siècle italien) à la double richesse de l'Antiquité païenne : l'harmonie apollinienne, et, à l'opposé, l'expressivité dionysiaque. Les artistes du début de la Renaissance vénéraient l'Antiquité ressuscitée tant pour sa belle régularité que pour la maîtrise avec laquelle elle donnait expression au tempérament pathétique.

04/2015

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Critique littéraire

Le polar américain, la modernité et le mal. (1920-1960)

Quel rapport entre les discours d'Abraham Lincoln et les enquêtes des privés américains ? Entre les champs de bataille 1917 et les combats de Scarface ? Entre la doctrine de Calvin les violences de Mike Hammer ? Entre le langage expérimental de Gertrude Stein et l'argot de Sam Spade ? Entre les magazines de: pulp fiction et les revues d'avant-garde des années 1920 ? Au rebours des visions séparatistes ou cloisonnées du polar; l'auteur montre que le roman policier américain constitue un genre ouvert sur l'histoire sociale et politique des Etats-Unis, traversé par les mêmes préoccupation3 linguistiques et stylistiques que la grande littérature de, son temps, marqué par les courants de pensée et les idéologies pessimistes nés de la révolution industrielle et de la Première Guerre mondiale : il faut y voir le double noir du roman américain d'avant-garde, avec lequel il est, de Faulkner à Burroughs, resté en dialogue souterrain mais permanent, inventant comme lui un nouveau langage, en rupture avec les normés du XIXe siècle. Cet ouvrage constitue à la fois une étude des formes et de l'évolution du polar pendant son âge d'or (1920-1960) et une réflexion sur sa portée esthétique et idéologique : ses grands , auteurs, de Dashiell Hammett et Raymond Chandler à Jim Thompson ou Peter Rabe, ont su renouveler le langage de la fiction populaire pour mettre en équation le mal et la modernité. Le polar est le lieu d'un échange entre des schémas romanesques souvent stéréotypés et des expériences d'écriture parfois radicales. Comme le blues, le jazz ou le cinéma, il reflète la vitalité de la culture américaine et sa capacité à s'incarner dans des formes d'expression " d'en bas " pour les élever jusqu'au niveau de l'art.

08/2006

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Dictionnaire français

Le bouquin des aphorismes

Tout aphorisme se doit de résumer en quelques mots une vérité fondamentale ou d'énoncer de manière succincte une vérité banale de la vie courante pour, souvent, aller à l'encontre des stéréotypes et des idées convenues. La tradition des formes brèves et sentencieuses remonte à la culture grecque et traverse toutes les époques. Illustrée à l'origine par Plutarque, Héraclite, Aristote ou Marc Aurèle, elle est poursuivie par Villon et Montaigne, dont les Essais fourmillent d'aphorismes, puis par La Bruyère, Chamfort, Vauvenargues ou La Rochefoucauld, et jusqu'à Cioran. Tous firent de cet " art de la pointe " un art à part entière. Cet ouvrage de Philippe Moret témoigne de la richesse d'un genre littéraire proprement universel. Il ne se limite d'ailleurs pas au domaine français, puisant aussi bien dans les littératures anglaise, allemande et espagnole que dans celles d'Afrique ou d'Orient. Conçu sous forme d'abécédaire, il embrasse, de A comme " Ages de la vie " à Z comme " Zoologie ", en passant par E comme " Eros ", R comme " Rire " ou S comme " Sociabilité ", tous les thèmes ayant trait aux grandes questions de l'existence et de la culture, de la relation à soi et à autrui. Le lecteur trouvera dans ce vaste répertoire quantité d'aphorismes souvent savoureux, drôles, incisifs, comme ceux-ci : " Il y a toujours une philosophie pour le manque de courage " (Albert Camus) ; " On est orgueilleux par nature, modeste par nécessité " (Pierre Reverdy) ; " La politique est l'art d'empêcher les gens de se mêler de ce qui les regarde " (Paul Valéry) ; " La vie familiale est une intrusion dans la vie privée " (Karl Kraus) ; " Toute confidence engendre deux servitudes " (comtesse Diane). Il y a ici matière à s'instruire autant qu'à se distraire.

03/2018

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Histoire de France

Histoire du Second Empire

Le Second Empire a mauvaise presse : né d'un coup d'Etat en 1851, il se termine par la débâcle militaire de Sedan en 1870. La période charrie aussi des stéréotypes d'argent facile, de corruption, d'une perpétuelle "fête impériale"... Toutes ces images sont réductrices. Napoléon III, souverain éclairé, a modernisé la France comme personne avant lui, favorisant la création de lignes de chemins de fer et de banques, lançant la transformation de Paris conduite par Haussmann et appuyant le percement du canal de Suez par Lesseps. Empereur soucieux du sort des ouvriers, il autorise le droit de grève en 1864 et tolère les premiers syndicats. Sous son règne, la vie culturelle brille de tous ses feux avec Flaubert, Baudelaire, Courbet, Manet, Carpeaux, Gounod, Offenbach, Nadar... Défenseur des idéaux de 1789 et admirateur de l'oeuvre de son oncle Napoléon Ier, il restaure le suffrage universel et, après une période autoritaire, met peu à peu en place un régime libéral qui permet, à la fin du règne, de réconcilier dans les faits libéralisme et démocratie grâce à l'instauration d'un véritable régime parlementaire. Préoccupé de la grandeur de la France, il rend au pays, après la guerre de Crimée, la première place en Europe, avant d'aider l'Italie à réaliser son unité tout en rattachant à la France Nice et la Savoie. Il ne parvient cependant pas à faire face à la volonté de Bismarck de créer par tous les moyens l'unité allemande, ce qui provoque sa chute. Romantique, séducteur, attachant, Napoléon III vaut, comme le Second Empire, bien mieux que son image, c'est ce que l'auteur démontre ici de manière exhaustive, convaincante, avec brio et loin de toute hagiographie.

04/2018

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Géopolitique

La Turquie. Nouveau califat ?

Alors que 2023 commémore le centenaire de la fondation de la République de Turquie, le géopoliticien Ardan Amir-Aslani analyse les enjeux et défis qui attendent la Turquie contemporaine, en retraçant ses évolutions de la révolution d'Atatürk jusqu'aux réformes autoritaires d'Erdogan. Un rôle géopolitique stratégique Au carrefour de plusieurs nations, cultures, continents, tiraillée entre un passé idéalisé et l'ouverture vers la modernité et la mondialisation, la Turquie est une nation complexe, difficile à appréhender, trop souvent victime de stéréotypes. Dépasser les apparences, comprendre sadouble histoire, sa double culture musulmane et chrétienne, occidentale et orientale, autoritaire et contestataire : telle est l'ambition de cet essai. L'ex-" homme malade de l'Europe " a succombé à la dérive autoritaire et à la tentation d'un nouveau califat ottoman. La Turquie, dont Erdogan rêvait de faire la 10e économie mondiale, subit la crise de plein fouet. Tout à son fantasme de gloire impériale et marqué par une idéologie mêlant néo-ottomanisme et panturquisme, il dirige un pays dont près d'un habitant sur trois ne mange pas à sa faim. La Turquie jeune et rebelle, qui s'est mobilisée à Gezi en 2013, a-t-elle été véritablement muselée par le pouvoir ? Ne menace-t-elle pas de se réveiller plus violemment encore ? La guerre en Ukraine, qui lui a conféré un nouveau statut d'intermédiaire entre Russie et Occident, lui sera-t-elle bénéfique ? En 2023, la Turquie fêtera le centenaire de la fondation de sa République par Mustafa Kemal " Atatürk ". Ce sera aussi l'année d'une élection présidentielle cruciale et difficile pour Erdogan, au pouvoir depuis plus de vingt ans. Quel bilan laissera-t-il s'il échoue ? Aura-t-il su donner à son pays les armes nécessaires pour affronter l'avenir ?

02/2023

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Critique littéraire

Pierre Pelot. L'écrivain raconteur d'histoires

Le long cheminement multigenre de Pierre Pelot au cours de 50 années d'écriture rend difficile une juste appréciation de son oeuvre et de l'originalité d'un parcours d'écrivain exemplaire. Voyageur immobile dans ses Vosges natales où il vit toujours, après des essais de bandes dessinées, il écrit des westerns inspirés par sa connaissance de la conquête de l'Ouest et crée le personnage de Dylan Stark, héros d'une série originale et antiraciste. D'abord publié dans les collections pour la jeunesse où les distinctions abondent, dès 1972, il aborde à la fois le fantastique, le roman policier et surtout la science-fiction, d'abord sous le nom de Suragne imposé par le Fleuve Noir. Soucieux de ne vivre que de sa plume et élargissant son champ d'action, il livre, en plus de nombreuses nouvelles, des romans sociaux et contemporains souvent situés en Lorraine, adaptés parfois à la télévision. Primé par ses pairs en 1977 et 1978 pour des récits de science-fiction comme Transit et Delirium Circus, en phase avec l'esprit contestataire de l'époque, il ne tarde pas à s'ouvrir aux cycles et séries du genre, puis au roman noir, souvent sombre. Le raconteur d'histoires entre dans la littérature générale dès les années 80 en touchant un nouveau public. Des rencontres l'encouragent à écrire pour le théâtre et le cinéma qui adapte L'Eté en pente douce, et à entreprendre plusieurs novélisations réussies, comme Le Pacte des loups. Hardiment, il entreprend avec Yves Coppens les cinq volumes de la saga de "paléofiction", Sous le vent du monde. Après son monumental chef-d'oeuvre, C'est ainsi que les hommes vivent, il est reconnu comme un écrivain de littérature générale. Cet essai vise à donner d'un auteur de près de 200 romans une vision ample et équitable, éloignée des stéréotypes.

03/2016

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Analyse littéraire

Francophonie et francophilie littéraires

Aujourd'hui, s'il semble difficile d'être littéraire et de le dire, il n'est pas aisé non plus de déterminer le champ et les limites de ce paradigme dans les sciences humaines en contexte francophone. Y a-t-il convergence entre être littéraire en francophonie aujourd'hui et l'être dans d'autres espaces linguistiques, en d'autres époques ? Bien que la langue française soit le médium privilégié de nombre d'écrivains des espaces francophones, on ne parlera pourtant pas seulement de la littérature en français, mais de la littérature prise dans sa globalité, telle qu'elle est fabriquée, produite, diffusée, vécue et pensée dans ces espaces francophones ou francophiles. Comment donc être littéraire aujourd'hui dans un espace ouvert à bien d'autres aires linguistiques, où l'on sépare désormais la littérature francophone de la langue et de la littérature française – certains écrivains francophones ambitionnant même d'écrire sans la France ? Comment appréhender l'instabilité du statut et de la personnalité inhérente à la condition littéraire en francophonie ? Le présent volume tente d'appréhender les variantes de l'être-au-monde littéraire en francophonie et en francophilie en insistant sur les modalités de surgissement du sujet littéraire en tant que maillon essentiel dans l'agir politique, économique, culturel, scientifique des sociétés. Sans se limiter à un simple recensement des situations plus ou moins datées, qui amplifient parfois les stéréotypes qui affectent les rapports entre les institutions littéraires du Nord et du Sud, il explore les voies et les moyens permettant de promouvoir l'émergence des minorités littéraires et de la littérature elle-même en tant que lieu de projection et de transfiguration des communautés francophones et francophiles contemporaines.

02/2022

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Littérature française

L'Amour aura tes yeux

"A quatorze ans, j'ai vécu un amour répréhensible aujourd'hui. Il serait même considéré comme un crime. Je l'ai vécu comme une chance. J'aimerais l'approcher et regarder la jeune fille que j'ai été à qui la femme doit tant". Depuis vingt-cinq ans, la narratrice gardait les lettres de M. , son professeur de latin, de grec et de théâtre au collège. Aujourd'hui, la femme qu'elle est devenue exprime sa dette à son égard. L'amour aura tes yeux est le récit d'une éducation sentimentale qui renverse les stéréotypes qu'on se fait à propos de l'âge, de l'ascendant d'un homme mûr sur une jeune fille, sur ce qui est toléré et ce qui est interdit. Il chante l'amour avant tout, la disciple et son mentor étant unis par un goût immodéré pour la poésie, le théâtre. Ils sont leur idéal, leur odyssée, leur royaume de beauté. Leur rencontre est celle d'une Antigone et d'un briseur de conventions. L'histoire d'un élargissement intérieur que seul l'amour procure sans distinction d'âge ni de sexe ni de condition sociale. Ensemble, ils habiteront un no man's land placé sous le signe de l'effraction, de la détestation de toutes les formes béotiennes de l'amour. Ils joueront une partie qui les éloigneront d'un certain contexte familial et d'un monde étouffant, où la méfiance est le maître-mot. Le livre captive, remue car il dessine la géographie d'un amour prohibé et d'une liberté qu'accompagne une volonté assumée. Il n'est pas écrit avec la morale socialement porteuse de notre temps mais avec les sentiments et sensations d'alors. Etranger à la doxa, au dogme de la victime héroïque, il célèbre le désir comme un art subtil, paradoxal et amoral.

02/2023

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Balkans

Les Tsiganes des Balkans (1280-1914)

Les Tsiganes (Rroms) et leur histoire sont très largement méconnus et font l'objet de nombreux stéréotypes qui contribuent à donner d'eux une vision intemporelle, comme s'ils ne s'étaient pas adaptés aux évolutions de leur temps et n'avaient pas interagi avec les sociétés au contact desquelles ils se sont trouvés. Cette vision des Tsiganes vivant dans une bulle immuable et anhistorique est erronée : au cours des siècles, ils ont modifié leurs activités économiques, leurs pratiques langagières, leur style de vie. Dans le présent ouvrage, Bernard Lory reprend l'enquête historique à sa base, par la collecte de sources primaires aussi variées que possible, écrites entre la fin du XIIIe siècle et le début du XXe siècle. Spécialiste de l'histoire des Balkans, il a limité son étude au Sud-Est de l'Europe (Grèce, Albanie, Bulgarie, Turquie d'Europe, Macédoine, Serbie, Kosovo, Monténégro, Croatie et Bosnie-Herzégovine), vaste territoire où les populations tsiganes sont nombreuses. Cette approche géographique est largement conditionnée par le facteur ottoman, puisqu'elle concerne des territoires qui furent sous son administration directe et prolongée. Au total, ce sont 157 documents traduits du grec byzantin, du slavon, du turc ottoman, du latin, de l'allemand, de l'anglais, du serbo-croate, du bulgare ou du macédonien. Chaque texte est introduit, pourvu des notes explicatives indispensables, commente ? et mis en rapport avec d'autres sources au contenu voisin. Le lecteur se rendra compte qu'il n'y est pas question de roulottes et fort peu de musique ou de bonne aventure. En revanche le métier de forgeron est central, les questions de fiscalité sont omniprésentes et les relations complexes entre Tsiganes et Gadjos se déclinent avec beaucoup de subtilité.

05/2024

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Drames personnels

Les hommes victimes de violences conjugales. L'envers tabou du miroir d'une certaine omerta

Dans "L'envers du miroir : quand les hommes sont victimes deviolences conjugales", Geneviève Schmit, psycho praticienne, offre le résultatsde recherches cliniques, avec courage dans une société où la promptitude va à ladénonciation des femmes victimes, ce qui est une nécessité et un progrès, maisqui néglige les hommes battus, ce qui relève d'un état d'esprit sociétal nonéloigné du sujet tabou. L'ouvrage invite à explorer une réalité méconnue etbouleversante : la violence conjugale vécue par les hommes. Cet ouvrageaudacieux brise donc les tabous qui entourent ce sujet complexe poursensibiliser le lecteur et la lectrice, à travers les méandres de la souffranceet de la manipulation perverse, tout en jetant un regard critique sur la façondont la société perçoit cette réalité dérangeante. Avec une plume franche etsans concession, l'auteure plonge au coeur des mécanismes complexes de cesrelations toxiques, offrant des sujets de réflexion percutants et des pistesconcrètes pour comprendre, soutenir et agir de manière réfléchie. On y découvredes témoignages poignants qui enfin donnent la parole aux hommesvictimes, ainsi que des perspectives inédites sur la dynamique des femmesmanipulatrices perverses. Ce livre va bien au-delà de la lecture, ilconstitue un appel à des actions réfléchies, basées sur une réellecompréhension et empathie. Il incite à remettre en question les stéréotypes degenre et à soutenir la lutte contre la violence conjugale sous toutes sesformes. "L'envers du miroir" est donc bien plus qu'un guide, c'est un outilessentiel pour quiconque souhaite contribuer à une société plus équilibrée etrespectueuse. Le moment est venu de porter ces voix silencieuses etde mettre fin à l'omerta qui entoure cette réalité. Il incite à laquête d'une évolution basée sur la réflexion et l'action constructive. Commandez votre exemplaire dès maintenant pour faire partie decette ouverture sociétale cruciale.

04/2024

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Sociologie

Sociologie des danses de couple. Une pratique entre résurgence et floklorisation

Absente des objets traditionnels de la sociologie de l'art, ne relevant pas de la sociologie du sport, la danse constitue un point aveugle des sciences sociales. Dans l'aridité de ce Sahel statistique, bibliographique et conceptuel, la place des danses de couple est marginale. Elles représentent pourtant une pratique culturelle fortement ancrée, largement partagée, aux multiples dimensions agissantes : mixité sexuelle, négociation des identités de genre, rituels du bal, processus de transmission, codification, fonctions sociales... Comme lieu de pratique stéréotypé, le bal, selon le sens commun, a connu au XXe siècle un âge d'or, un déclin et un renouveau, scansions d'un régime dont l'analyse montre la relativité. Laissés pour moribond au début des années 1970, danses de couple et bals connaissent depuis de multiples formes de résurgence et de permanence qui empruntent les voies de la folklorisation. La culture du bal est l'objet d'une reconstruction intense dans une pluralité de territoires, tandis que les notions de bal et de danse de couple sont instrumentalisées autant par les pouvoirs publics que par le tissu associatif pour composer de nouvelles sociabilités. A la transmission familiale s'est substitué le développement d'écoles de danse, puis, de cours dispensés par des structures polyvalentes (centres culturels) et associatives, aujourd'hui majoritaires, qui entretiennent un rapport antagoniste à l'improvisation. Une enquête quantitative auprès du public qui apprend à danser démontre la multiplicité des représentations qui varient selon les danses apprises.

02/2006

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Sociologie

Genre & féminismes au Moyen-Orient & au Maghreb

Le stéréotype veut que les femmes vivant au Maghreb et au Moyen-Orient soient opprimées par une religion d'essence patriarcale et des traditions ancestrales. Ce livre voudrait donner à voir un monde différent ou, plutôt, des mondes différents. Loin d'être un tabou, les droits et modes de vie des femmes constituent une question centrale et clivante au Maghreb et au Moyen-Orient depuis le XIXe siècle, dans des situations de domination coloniale ou impériale. Au-delà des débats intellectuels, différentes formes de prédation économique, exploitation et guerre ont profondément bouleversé les rapports de genre. Si les femmes de ces régions sont souvent représentées en victimes passives, ce livre insiste sur leurs résistances et leurs mobilisations plurielles, qu'elles soient des classes populaires ou lettrées, urbaines ou rurales. Il met en lumière leurs usages diversifiés de l'islam, qui ne revêtent pas le même sens selon les contextes sociaux, mais aussi leurs mobilisations pour l'emploi ou contre les colonialismes, les guerres et les occupations : autant de sites d'engagement souvent occultés par le sens commun. Ces dernières années, d'autres luttes ont émergé à la faveur des révolutions, qui dénoncent le racisme et l'oppression des minorités sexuelles et de genre. Encastrées dans des histoires politiques, sociales et économiques singulières, les transformations et mobilisations autour des rapports de genre dans ces pays représentent un enjeu central pour le Maghreb et le Moyen-Orient du XXIe siècle.

02/2020

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Cinéma

Le Cinéma en France à la veille du parlant. Un essai d'histoire culturelle

1928 : le cinéma muet est à son apogée. Luis Buñuel triomphe avec Un chien andalou, le public s’enthousiasme pour Les Deux timides de René Clair, tandis qu’Abel Gance s’impose comme un réalisateur de génie avec Napoléon. Le muet vit pourtant ses dernières heures. L’année suivante, la déferlante du parlant le relèguera dans les limbes. C’est ce « moment 1928 » qu’étudie, à travers le cinéma, Dimitri Vezyroglou, dans un essai pionnier à la croisée de l’histoire culturelle et de l’histoire des mentalités. Car les thèmes abordés par le septième art, en cette année charnière, tendent à la société française son propre miroir : vision idéalisée et passéiste des communautés villageoises, optimisme scientiste, condamnation des moeurs « déviantes » et dénonciation du « vice », figure récurrente de l’escroc et de l’aventurier sans scrupule, hantise de la maladie, stéréotype de l’Américain riche et de l’Allemand retors, rêve d’héroïsme guerrier… Tandis que s’achèvent les années folles, le cinéma reflète les attentes, les désirs et les peurs d’un pays déchiré entre passé et avenir, tradition et modernité, peur du changement et foi dans le progrès. L’industrie du cinéma fait preuve, par là même, d’une extraordinaire créativité : la France compte alors plus de cent sociétés de production, déjà dominées par Pathé et Gaumont… Un regard nouveau et une étude ambitieuse sur la « fin de la mauvaise coupe après-guerre » à travers le cinéma.

02/2011

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BD tout public

Ghouls of Nineveh T01 Klaatu, Verata, Nekto

Adam, qui vivote entre son magasin de DVD et son groupe de Death Metal à l’agonie, se rend à l’enterrement de son beau père. A l’église, les reliques d’un saint semblent dotées d’un étrange pouvoir qui va réveiller les morts du cimetière... Adam, aidé d’Alice, une jeune gothique rencontrée par hasard sur le parvis de l’église, va tenter d’éviter la catastrophe et comprendre ce qui se passe. A mi-chemin entre l’humour cartoon de Sam Raimi (EVIL DEAD) ou de Peter Jackson (BRAINDEAD), et la critique sociale de George A. Romero, "Ghouls of Nineveh" est une comédie d’horreur dans la pure tradition des films gore des années 80/90, avec des débroussailleuses, des pelles, des pioches, une malédiction ancestrale et des divinités Mésopotamiennes. Derrière ce ton léger et bon enfant, il s’agit aussi d’aborder des sujets tels que les conflits de génération et le respect de l’autre à travers la famille d’Adam, ainsi que l’extrémisme religieux en la personne du prêtre de la petite commune de Montfaucon. Mais surtout, il s’agit de briser un stéréotype qui a la vie dure : Les métalleux ne passent pas leur temps à boire des bières et à égorger des chatons à la gloire de Satan. Enfin pas que. Ils peuvent aussi être très utiles en cas d’invasion de morts vivants !

06/2012

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Littérature française

Romans. Une vieille maîtresse ; L'Ensorcelée ; Le Chevalier Des Touches ; Un prêtre marié ; Les Diaboliques ; Une page d'histoire

Passionnément attaché à Dieu et au Roi, par haine de la tiédeur, exécration de toute recherche de consensus, goût de la radicalité, Jules Barbey d'Aurevilly (1808-1889) peuple de fantômes le vide du présent dans ce lieu ouvert à toutes les résurgences du passé qu'est le Cotentin - un Ouest où le temps ne passe pas comme ailleurs, et dont il enveloppe les petites villes, jadis aristocratiques et bretteuses, d'un regard nostalgique. Ce faisant, les romans de Barbey disent ce qu'aucune philosophie politique, ni aucune historiographie ne théorise ni ne figure : ils parlent du passé, comme ce qui hante, ce qui trouble, ce qui revient. Dissimulé derrière le stéréotype du vieux dandy catholique, monarchiste et scandaleux de la décadence fin de siècle, le romancier déborde d'une énergie littéraire qui parle à la fois de sexe, de politique, et des paysans de brumes - forgeant ainsi un singulier rapport à la mélancolie. Il faut saisir la force de l'histoire dans ses romans, non seulement quand ils racontent des épisodes de la Chouannerie, mais jusque dans la peinture des enfers de la passion et du désir. Dans l'univers aurevillien, le mouvement de l'histoire et le rapport au temps s'incarnent, à proprement parler, et le sexe y est d'autant plus brutal, tourmenté, scandaleux, qu'il est historique et politique - les passions racontent la violence de l'histoire, qui marque les corps.

02/2013

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Beaux arts

Araki enfin. L'homme qui ne vécut que pour aimer

Né en 1940 à Tokyo, Araki Nobuyoshi est désormais universellement reconnu comme l'un des tout premiers artistes du Japon contemporain, comme l'un des principaux photographes d'aujourd'hui. Le secret du succès planétaire d'Araki n'est pas bien difficile à trouver. Il tient à la formule à laquelle on réduit le plus souvent son oeuvre en ne retenant d'elle que sa capacité à manufacturer de séduisantes images qui satisfont le désir un peu stéréotypé de l'Occident attendant d'un artiste japonais un certain mélange attendu d'érotisme et d'exotisme, de modernité et de tradition. Mais, lorsqu'il atteint de telles proportions, le succès n'est-il pas toujours au prix du contresens, du malentendu ? Araki a fait lui-même de sa vie une légende. Selon la formule singulière du "watakushi-shôsetsu" (le "roman du Je" japonais), son oeuvre de développe à la façon d'un formidable récit personnel où la prolifération des photographies prises, tout en réfléchissant le monde dans le contexte des fantastiques mutations connues par le Japon contemporain, se rapporte à l'insistante confrontation d'un individu avec une expérience de la perte et de la possession amoureuses dont l'image, iincessamment déclinée, du nu féminin devient l'emblème. Une fiction s'inscrit ainsi chez l'artiste japonais. Afin d'interroger la vérité qu'elle contient, "Araki enfin" se donne comme la fiction de cette fiction.

09/2008

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Histoire de France

L'intrigant. Nouvelles révélations sur Louis XVI

Louis XVI nous semble désormais si familier que chacun s'en fait une représentation stéréotypée. Le roman national, qu'il soit républicain ou royaliste, l'a figé en un être coupé de la réalité. Pour cet ouvrage, l'historienne Aurore Chéry a mené des recherches inédites s'appuyant sur les sources primaires, pour certaines encore inexploitées, et les travaux les plus récents des historiens. Elle offre ici un portrait entièrement renouvelé du roi de France, un souverain aux idées avant-gardistes et à la personnalité dérangeante, à la fois allumeur de révolutions et républicain bien décidé à transformer le monde. Aurore Chéry montre comment, pour se protéger d'une cour hostile et mener à bien la politique de ses rêves, il a revêtu divers masques. Loin de l'homme apathique souvent décrit, on découvre un roi déterminé, au caractère entier, un tacticien contraint de fonder sa politique sur la ruse, la dissimulation et la manipulation. Mais ce nouveau Machiavel est aussi un être passionné, prêt à tout risquer par amour pour Françoise Boze, l'espionne protestante à son service. Au-delà de ce portrait fascinant, l'historienne dresse le tableau complet d'une époque rendue plus vivante par la diversité des approches qui s'éclairent l'une l'autre, de la littérature à la philosophie en passant par la médecine. Proprement recontextualisé, le règne de Louis XVI nous révèle tout ce que notre modernité lui doit et combien il est susceptible de nourrir de riches réflexions pour l'avenir.

09/2020

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Photographes

Zanele Muholi

Catalogue de l'exposition rétrospective se tenant à la Maison Européenne de la Photographie en 2021, cet ouvrage présente le travail de la photographe sud-africaine Zanele Muholi (1972). Le catalogue retrace le parcours de l'exposition, qui revient sur la genèse du travail de l'artiste tout en donnant à voir son attachement à octroyer une place, une mémoire, aux personnes noires LGBTQIA+ afin de leur offrir visibilité, respect et reconnaissance. Loin d'une représentation stéréotypée entre déviance et victimisation, ses images puissantes et réfléchies explorent des thèmes tels que le travail, le racisme, l'eurocentrisme et la politique sexuelle. Faisant tomber les frontières des différents styles photographiques, l'artiste travaille aussi bien le portrait traditionnel que le genre documentaire. Si les photographies de Zanele Muholi constituent un travail sans précédent en Afrique du Sud, leur sincérité, la ténacité créative et la maîtrise technique dont elles témoignent ont largement dépassé les frontières et le contexte du pays. L'universalité des sujets abordés par l'artiste ouvre la voie vers une compréhension de son oeuvre par un public des plus larges, s'adressant à un lectorat sensible à ces luttes et à la photographie en général. Les photographies – étant des travaux emblématiques tout comme des oeuvres plus confidentielles – sont accompagnées de plusieurs textes d'auteurs, d'un entretien avec l'artiste, d'une chronologie ainsi que d'un glossaire militant. Cet ensemble permet ainsi au lecteur parcourant l'ouvrage de découvrir l'univers de Zanele Muholi dans son ensemble, à travers une mise en page sobre et élégante.

10/2021

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Beaux arts

Lieux communs. L'art du cliché

Mal aimé et mal compris, le "lieu commun" constitue pourtant le ciment discursif indispensable à l'existence d'un lien social : il enregistre ce qui permet le partage. Sartre disait à ce sujet : "ce beau mot désigne sans doute les pensées les plus rebattues, mais c'est qu'elles sont devenues le lieu de rencontre de la communauté. Chacun s'y retrouve, y retrouve l'autre". Les lieux communs ne sont pas l'expression d'un universel anhistorique, mais formulent au contraire des images et des constructions mentales qui prennent leur source dans un contexte donné : elles sont forgées par et pour une société déterminée qui parle d'elle-même et de son temps. Dans son acception courante, le terme a pris un sens péjoratif : celui de la banalité, du cliché et du stéréotype. Pour la création artistique qui vit, depuis l'époque romantique, sous le régime de la singularité, le lieu commun a longtemps été ressenti comme disqualifiant. Donne-t-il pour autant naissance à des représentations nécessairement préconçues et figées ? A partir des années 1960, un double renversement relance le débat : les artistes se révoltent contre la dictature de l'originalité et le concept se trouve replacé, par l'idéologie de l'avant-garde, au centre névralgique de la création. Alors que les lieux communs s'affichaient autrefois comme les idées reçues que l'art avait mission de révoquer en doute, ils s'affirment aujourd'hui, en tant que tels, comme le matériau crucial du geste créateur.

05/2019

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Sociologie du travail

Trouve-toi une job ! Petite histoire des luttes pour le droit à l'assurance-chômage

L'histoire du chômage et du filet social mis en place par le gouvernement fédéral canadien en 1940 aurait pu être racontée de biens des points de vue. Syndicats, universitaires, juristes et même associations patronales : tous en auraient sans doute eu long à dire sur le sujet. Ce livre prend le parti de raconter cette histoire depuis la perspective d'un groupe de défense des chômeur·ses, le Mouvement Action-Chômage (MAC) de Montréal. A l'occasion de son cinquantième anniversaire, le MAC de Montréal a exhumé des milliers de documents de ses archives, témoins des luttes ouvrières et populaires contre la pauvreté des travailleur·ses. Le portrait qui en ressort conjugue habilement l'histoire, peu connue, de la vie démocratique qui a animé ce groupe communautaire à celle, plus large, des politiques sociales au Canada, qui ont évolué du keynésianisme au néolibéralisme au cours des dernières décennies. De l'escouade anti-chômeurs en 1971 au saccage du régime par le gouvernement Harper en 2013, en passant par le vol de la caisse à partir de 1996, les chômeur·ses ont souvent été les premières cibles d'un capitalisme d'Etat décomplexé, poussant dans la misère des millions d'entre eux. Alors qu'une pénurie de main-d'oeuvre frappe de plein fouet les entreprises canadiennes, n'est-il pas temps d'en finir avec le stéréotype des "mauvais·es pauvres" et des "chômeur·ses paresseux·ses" ? Pour que plus jamais on ne réponde bêtement à une personne sans-emploi : "Trouve-toi une job ! "

04/2023

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Moyen Age

Le choix de Marthe. Femme et sacré au Moyen Age

Il est facile de ne pas aimer Marthe, Marie ayant la " meilleur part ". Pourtant, son destin a été fabuleux après l'Evangile. Théologiens et artistes en ont fait la figure suprême de l'accueil des étrangers. Une plongée littéraire au coeur de l'action et de l'hospitalité. Quelle place l'Eglise doit-elle faire aux femmes ? Y a-t-il une spiritualité au féminin ? Un lien particulier de l'autre sexe au sacré ? Et si toutes ces questions, devenues brûlantes, trouvaient une explication dans l'interprétation discutable qui a été faite au cours des âges de la figure de Marthe ? C'est en historienne, à travers les récits légendaires, les représentations picturales et les cultes votifs du Moyen Age, que Céline Pérol exhume la reconstruction de la figure évangélique en sainte patronne des femmes charitables et actives. Celle qui obtient de Jésus la résurrection de Lazare devient alors l'apôtre itinérante de la Provence et l'adversaire victorieuse de la Tarasque aquatique qui terrorise Tarascon. Mais elle reste un exemple de service, les hauteurs contemplatives de sa soeur Marie lui demeurant interdites. C'est en théologienne, décryptant l'Ecriture, l'hagiographie et le mythe, que Céline Pérol réagit à cette réduction. Car Marthe est tout d'abord le symbole d'une libre hospitalité dont la franchise et la générosité sont difficilement accessible aux hommes. Emancipateur à l'égard d'un stéréotype fatal, ce livre est un guide pour toutes les femmes engagées qui verront en Marthe un modèle de spiritualité accomplie.

05/2021

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Critique littéraire

La satire. Littératures française et anglaise

En raison de sa visée morale et militante, la satire n'est guère considérée comme une catégorie esthétique : on y voit surtout une critique moqueuse, voire féroce, dirigée contre des personnes réelles ou contre des cibles stéréotypées. Or, dès les années cinquante, des théoriciens anglo-saxons ont contesté cette perspective naïve et simplificatrice pour s'intéresser à l'aspect littéraire de la satire. Selon eux, la causticité du satiriste résulte d'une stratégie rhétorique et la représentation du monde satirique relève d'une esthétique de la déformation et de la dégradation. Dans la vision satirique, toutes les hiérarchies se brouillent, s'inversent, se nivellent. La satire se complaît dans le bas corporel, affectionne le monstrueux, lève tous les tabous. C'est pourquoi l'imaginaire lui a donné comme emblème le satyre lubrique à la parole acerbe. Cette créature capricieuse illustre aussi l'instabilité propre à l'écriture satirique, qui, contrairement aux idées reçues, subvertit les catégories logiques, idéologiques et littéraires. Cet ouvrage porte sur deux domaines, français et anglais, pour appliquer les théories anglo-saxonnes à la littérature qui les a fait naître ainsi qu'aux textes français. Il étudie l'esthétique satirique dans des œuvres qui ne sont pas toujours considérées comme des satires, puisque la satire, de nature protéiforme et parasitaire, se loge dans tous les cadres et dans tous les genres. La première partie examine les origines rituelles et magiques de l'esprit satirique et leurs survivances littéraires ; la deuxième retrace l'histoire du genre versifié en France et en Angleterre ; la troisième explore le mode de représentation satirique dans les littératures des deux pays.

11/2000