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Degradation

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Poésie

Labyrinthe. Poèmes

Une partie des poèmes de ce recueil révèlent les traumatismes de l'après-guerre, la connaissance des atrocités perpétrées dans les camps de la mort. Ces infâmes pratiques ont été affreusement répétées le 7?octobre 2023. On retrouve aussi dans ces textes l'admiration, l'amour de la nature, elle qui tant nous enchante, et sa progressive dégradation, la douce empathie des uns pour les autres qui trouve son paroxysme dans l'amour, le ravissement que nous offre la musique, l'aide à vivre -presque inespérée- que nous procurent tous les arts et toutes les merveilleuses cultures disséminées par le monde. Enfin, se traduit la réalité d'une pente descendante catastrophique de la France du Général de Gaulle où on passait graduellement d'une immigration mesurée, facilement assimilée du fait d'une culture similaire à la nôtre, à une immigration massive provenant d'un autre continent, de pays aux traditions et aux religions foncièrement différentes, voire incompatibles. Voilà où le bât blesse et d'où provient le terrorisme ambiant, en partie attisé par des puissances étrangères. Dirigeants français, européens, aveuglés pour quelles raisons ? Voulant à tous prix ignorer le danger d'introduire tant de potentiels loups dans la petite bergerie européenne, sourds aux mises en garde de leurs populations autochtones non respectées, malmenées, éventuellement assassinées, ils se bouchèrent hermétiquement les oreilles et malheur aux Cassandre(s) vilipendées ou poursuivies en justice ! Ah quelle justice ! Cahin-caha et Caïn toujours là à l'affût de dirigeants occidentaux si facilement dupés, nous continuons notre chemin, extrêmement miné, tout en ayant peur qu'il débouche sur une effroyable guerre civile. L'éviterons-nous ? On en est là...

03/2024

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Récits de voyage

Bienvenue à Tchernobyl. Un tour du monde des lieux les plus pollués de la planète

Comment éviter les foules de touristes qui gâchent bien souvent nos vacances ? En partant à la découverte des villes oubliées des guides touristiques, des lieux ignorés des voyagistes, des endroits honteusement cachés par les gouvernements ou trop tristement célèbres. Tel est le projet insolite d'Andrew Blackwell qui, avec pour toutes armes sa curiosité et son sens de l'humour, part à l'assaut des zones les plus polluées de la planète : Tchernobyl et ses environs, les villes pétrolières nord-américaines (Fort McCurray en Alberta ; Port Arthur au Texas), le quartier de Brooklyn à New York, la Grande Plaque de déchets du Pacifique nord, le Las Vegas wash, qui recueille les eaux usées de la ville, les plantations de soja en Amazonie, la ville minière de Linfen en Chine, la rivière Yamuna en Inde, ou encore la région de Fukushima… Désolation radioactive, eaux fétides des rivières sacrées, déchets électroniques, pollution pétrolière ou déforestation, l'auteur veut comprendre (comment fonctionne la fission nucléaire ? comment procède-t-on au forage du pétrole ?), juger par lui-même, sortir de l'abstraction et du politiquement correct les discours écologistes, expérimenter en direct l'urgence de la situation. L'enquête mondiale se double d'un journal de voyage, très personnel, empli d'anecdotes, de doutes, et d'humour grinçant : la leçon de ce voyage n'est-elle pas de nous apprendre à regarder la planète comme elle est désormais : sale ? La dégradation de notre environnement ne serait pas la fin du monde, mais la création d'un bien étrange nouveau monde… et les débuts d'un éco-tourisme d'un genre totalement inédit.

02/2013

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Critique

Ecriture, différence et recalibrage. Pour une nouvelle pathologie du discours postcolonial

Parcourir le vaste panorama hétéroclite d'ouvrages consacrés à la littérature postcoloniale, c'est faire face aux invocations d'un projet largement amorphe, indéfinissable, chargé d'équivoque, résistant à la consonance, au calibrage, à la résolution et, en tant que tel, sous-tendu par d'irrévocables entraves. Le discours narratif qui en provient labyrinthique, instable ne peut qu'engendrer maintes variantes d'une insidieuse défaite. Or "l'expérience postcoloniale" , tellement envisagée, s'engouffre inextricablement dans un état de constante mutation, toujours embryonnaire, toujours à la dérive, privée de repères identitaires, et donc péniblement assujettie aux contorsions de l'indicible. Quelles qu'en soient les justifications herméneutiques, elles ne tracent ni ne représentent qu'une seule dimension d'une entreprise profondément complexe et plurivalente. En effet, le texte postcolonial enraciné dans l'errance, dans la précarité, dans l'informe, et assurément moins complaisant que subversif refuse a priori toutes les tentatives de décodage univoque, minimaliste, si nombreuses soient-elles. Afin de porter remède à ces actes de dégradation, il faudrait ouvrir une voie jusque-là obstruée. Ce qui fut indicible doit être interrogé et transgressé en vue d'ouvrir un nouvel espace où le long silence du passé est supplanté par les voix exhumées, précédemment absentes et inconnues, trop longtemps ancrées dans la soumission . Que cette parole retrouvée, énoncée librement remporte la victoire, véritable conquête rédemptrice. Pour Joseph Zobel, Ferdinand Oyono et Sembène Ousmane, la lutte pour la libération métaphysique et linguistique est éloquemment métaphorisée et emplie de signifiants régénérateurs, bien qu'entachée par le passé. Des vestiges de l'immobilité d'antan émerge un contre-discours : une poétique nouvelle et irrévocable du triomphe postcolonial.

06/2023

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Développement durable-Ecologie

Capitalisme fossile. De la farce des COP à l'ingénierie du climat

Depuis un quart de siècle les négociations sur le climat font quasiment du surplace tandis que les émissions de GES poursuivent leur ascension. Comment expliquer ce contraste ? Fin 2018, la COP 24 s'est elle aussi passée comme si le dernier rapport spécial du GIEC sur l'urgence climatique n'avait pas existé. Les alertes des scientifiques, les nombreux rapports, les marches et les protestations pour le climat ainsi que la prise de conscience par les opinions publiques du désastre annoncé ne changent pratiquement rien au Monde tel qu'il va. Pourtant, les Etats et les industriels sont parfaitement instruits des dégradations rapides des écosystèmes. Mais au-delà des discours, s'en préoccupent-ils réellement ? En ces temps de contestation grandissante de l'immobilisme des pouvoirs publics face à la menace climatique, il est temps de tirer au clair le vieux jeu dangereux des Etats sur les questions environnementales. Le moment est venu d'expliciter les causes politiques ainsi que le rôle des COP et des Sommets de la Terre. Où se situent les blocages ? La structure du capitalisme et sa mondialisation à l'ère des énergies fossiles fournissent-elles les éléments de réponse ? Pour mieux orienter les actions encore possibles, cet essai, avec son éclairage historique et géopolitique du capitalisme fossile, explique à la fois la logique du désastre annoncé, la farce des COP et la fuite dans la géo-ingénierie du climat.

05/2019

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Histoire et Philosophiesophie

Sapiens face à Sapiens

L'humanité entre dans une phase inédite de son évolution, tant par le nouveau regard qu'elle porte sur son passé que par ses interrogations sur son avenir. Ce double changement de perspective qui se pose à nous depuis le début du XXIe siècle est à la fois le fait des révélations apportées par de nouveaux fossiles et la paléogénétique et de la révolution numérique en marche à l'échelle mondiale, sur fond de dégradation de la planète et d'urbanisation massive. Avec cette question vitale qui nous taraude : notre espèce Homo sapiens peut-elle s'adapter aux conséquences fulgurantes de son succès depuis 40 000 ans et à son amplification sans précédent depuis un demi-siècle ? Plus une espèce a du succès, plus elle doit s'adapter à ses conséquences. Nous y sommes. Il n'y a pas si longtemps, plusieurs espèces humaines se partageaient la Terre en trois empires : les Néandertaliens en Europe, les Dénisoviens en Asie et les Sapiens en Afrique. Elles échangeaient des techniques et des gènes - aujourd'hui, la diversité des populations provient en partie de gènes captés par hybridations multiples avec des espèces soeurs tout aussi humaines que Sapiens. Puis des populations sapiennes plus récentes (notre espèce), sorties d'Afrique, sont parties à pied et en bateau à la conquête du monde jusqu'en Australie et aux Amériques, avant de chasser les Néandertaliens d'Europe. Telle est la splendide aventure que raconte cet essai. Mais cette étonnante adaptabilité des hommes depuis plus d'un million d'années pourra-t-elle servir notre adaptation dans un monde urbanisé, connecté, pollué et aux écosystèmes dévastés ? C'est la dimension tragique de cette immense histoire, puisque le succès inégalé de Sapiens le rend désormais seul responsable de son devenir : Sapiens est face à Sapiens.

11/2019

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Histoire de France

Pétain avant Vichy. La guerre et l'amour

Les passions que suscite Philippe Pétain ne se sont toujours pas apaisées. Il n'y a qu'à se référer au vocabulaire politique actuel et à ses invectives, les accusations de pétainiste ou de vichyste figurent parmi les injures les plus graves que l'on puisse porter à un adversaire politique lorsque l'on veut le couvrir d'opprobre. Comment l'image du vainqueur de Verdun a-t-elle pu se dégrader de manière aussi extrême ? Durant la Grande Guerre, il symbolisa l'homme providentiel. Au crépuscule de sa vie, il allait donner pour certains l'image du vieillard indigne atteint de déchéance physique et mentale. Il est facile de dire aujourd'hui que Vichy a été, pour Philippe Pétain, le combat de trop après un parcours sans faute, car cela ne nous renseigne en rien sur la dégradation de son image. Les choses ne sont vraiment pas simples quand on sait que suite à la débâcle de 1940, la quasi-totalité du monde politique français le considérait alors comme l'ultime recours face à une situation aussi inattendue que désespérée. La défaite de 1940 a été et reste un véritable traumatisme pour beaucoup de Français et cela jusqu'à aujourd'hui. Les blessures peuvent mettre très longtemps à cicatriser surtout lorsqu'il en va de l'honneur d'une nation. Il a toujours été tentant et humain de vouloir faire coller l'Histoire à ses propres convictions, c'est moralement confortable. Mais si vous voulez comprendre en profondeur et sans a priori l'enchaînement de ce qui fut une tragédie française, cet ouvrage est parfait pour vous. Ce livre n'est ni un réquisitoire ni un plaidoyer ni une tentative de réhabilitation en faveur de Philippe Pétain mais tout simplement un sérieux travail d'historien qui vous donnera les moyens de vous forger une opinion en toute connaissance de cause.

09/2018

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Géographie

Abécédaire de la géographie de la santé. Dimension territoriale de la santé

Le territoire s'est progressivement imposé comme une composante importante du système de santé français, au gré de nombreuses évolutions, depuis les prémices de la planification régionale en santé dans les années 1970 jusqu'aux dispositions de la loi de juillet?2009 " portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux territoires ". Territoire, terme réapproprié par les politiques publiques de santé, il se révèle cependant porteur de sens différents : il désigne tantôt un périmètre ou une échelle d'action, tantôt une forme d'organisation (réseau, collaboration). Et, dans le sillage des appropriations variées du concept de territorialisation en santé, c'est toute une série de concepts géographiques qui sont mobilisés dans des usages et acceptions multiples pouvant, parfois, se révéler contradictoires. Dans cet Abécédaire de la géographie de la santé, nous proposons donc d'éclairer les processus géographiques qui sous-tendent les questions territoriales. Chaque entrée de cet abécédaire développe un concept, un champ de recherche, des idées, des débats qui façonnent une lecture géographique de la santé. Ces développements ont vocation à dresser un panorama aussi complet que possible permettant une appropriation des concepts et idées-clés destinés à comprendre la dimension territoriale et spatiale des faits de santé. Dès lors, ce livre s'adresse à l'ensemble des acteurs qui se préoccupent de la santé des populations, ainsi qu'à celles et ceux que concernent les questions des rapports intriqués entre les dimensions strictement médicales et les aspects environnementaux et sociaux de la santé et des maladies. Crises sanitaires, épidémies, maladies émergentes, maladies chroniques, variabilité des espérances de vie en bonne santé, dégradation du système hospitalier, etc., autant de phénomènes éclairés aussi par ces approches novatrices.

10/2019

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Religion

La nouvelle messe, cinquante ans après. Chronique de l'après-Concile (1968-1974)

Avec une clairvoyance sans égale, un esprit critique nourri seulement de vérité, Louis Salleron donna une chronique sur les travaux de l'Eglise à un grand hebdomadaire parisien. Témoin, il l'a été avec une étonnante perspicacité. Il étudie les textes et constate les conclusions qu'on peut en tirer. Le sujet est grave mais cet ouvrage ne manque ni d'humour ni d'une douce ironie. L'auteur prévient. Il serait regrettable d'inquiéter trop tard, et quand on voit sa mère malade ou bafouée, on ne la griffe pas davantage. On l'aime comme elle est, mais on souhaite sa guérison. C'est I'état d'esprit de Louis Salleron, auteur d'une intelligence remarquable, qui ne veut pas ajouter de la peine à la peine. Aussi traite-t-il des aberrations, des désirs de nouveauté, des innovations postconciliaires, des chemins qui mènent à l'hérésie ou au dégoût de la religion. Il le fait avec tact, force, perspicacité et charité. Il aborde de front la toute puissance des bureaux, la dégradation de la loi dans l'Eglise, l'équivoque du retour aux sources, les changements parasitaires dictés par une forme dangereuse de sentimentalisme, l'abandon du latin que Jean XXIII avait rendu obligatoire dans les séminaires, la protestantisation de l'Eglise, la démocratisation des institutions, la communion dans la main, le mariage des prêtres, etc. Cinquante ans après l'introduction du nouveau rite de la messe, dit aujourd'hui ordinaire, cet ouvrage, écrit d'une belle plume, n'a rien perdu de son actualité, car en dépit même de certaines corrections et d'une accalmie dans les réformes, l'Eglise est toujours exposée aux assauts de ses ennemis, qu'ils soient de l'extérieur ou de l'intérieur. Cet ouvrage est une contribution remarquable à l'histoire de la liturgie et de l'Eglise.

01/2020

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Sciences politiques

Contre la précarité. L'anticapitalisme du XXIe siècle

Peut-on encore être anticapitaliste au XXIe siècle ? Depuis la débâcle financière de 2008, on a beaucoup parlé de la crise, voire de la fin du capitalisme mais, en fait, celui-ci sort toujours renforcé des catastrophes qu'il fabrique. Il survivra donc aux protestations contre les inégalités qui, en réalité, renforcent sa légitimité en réclamant seulement une meilleure inclusion dans le système sans en contester la logique : la compétition mondiale effrénée pour le profit. Cette dernière engendre une précarité multiforme qui affecte toutes les catégories sociales : peur des fins de mois difficiles, stress induit par les pressions subies au travail, insécurité de l'emploi, dégradation des services de santé, etc. En réactualisant la tradition de la théorie critique, l'auteure démontre que le combat contre ce "capitalisme de précarité" doit s'attaquer à sa logique même, et sans attendre son utopique effondrement final. Elle dessine une stratégie pour mobiliser la multitude précaire derrière un projet politique qui, à coups de réformes progressives éradiquant la course folle au profit, nous engagerait sur la voie d'une transformation sociale radicale. Professeure de Science politique et sociale, Albena Azmanova a enseigné à Sciences Po et à la New School For Social Research à New York, avant de rejoindre l'Université du Kent. Prix 2021 de l'American Political Science Association "pour un livre exceptionnel qui démontre comment l'expertise universitaire peut utilement servir la lutte pour un monde meilleur" Prix 2022 du meilleur livre d'économie politique internationale de l'International Studies Association Prix Susan Strange du meilleur livre (2022) de la British Political Science Association Mention honorable Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Baptiste Mylondo en collaboration avec Jacques Généreux

10/2023

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Economie politique

L'Economie politique N° 91, août 2021 : Tourisme. Repartir comme avant ?

Un aréopage de stars mondiales de la science économique rendait récemment au président de la République ses propositions pour répondre aux "grands défis économiques". Ce rapport aurait pu être écrit avant la pandémie - il se concentre sur des questions "de plus long terme" - tant les solutions préconisées sont classiques : tarification du carbone pour faire face au défi climatique, éducation et formation pour lutter contre les inégalités et, face au vieillissement, une resucée de la retraite à points. Mais pouvait-il en être autrement des travaux d'un groupe aussi consanguin ? La composition de la commission témoigne en effet d'une vision étriquée du pluralisme : aucun représentant d'autres sciences sociales ni économiste hétérodoxe n'y figure. Le dossier de ce numéro s'intéresse à un objet en apparence bien plus frivole que ceux qui occupent nos économistes. Le tourisme est pourtant traversé par les défis qu'ils ont identifiés : la dégradation de l'environnement, qui ne se limite d'ailleurs pas au changement climatique ; le creusement des inégalités, dont nos vacances sont révélatrices à l'échelle nationale et internationale. S'y ajoute un défi sanitaire. Car si le tourisme apparaît comme une des premières victimes de la pandémie, il est aussi un vecteur privilégié de la circulation du virus. Et pour saisir ce fait social complexe, toutes les sciences sociales ont leur mot à dire : l'anthropologie, l'histoire, la sociologie, la géographie tout autant que l'économie. Les contributeurs de ce numéro, au-delà de leur inscription disciplinaire, pointent à la fois la complexité d'une réalité aux frontières floues et la profonde ambivalence de ses effets. Aucune prescription en la matière ne saurait donc être purement "rationnelle" et affranchie d'un choix de valeurs. S. M.

08/2021

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Ouvrages généraux

Les écoles de Thevet Saint Julien de la Révolution à la Première Guerre Mondiale

Une contribution à l'histoire des écoles de Thevet Saint Julien (Indre) En 1850, l'école du village, ouverte depuis 1836, n'appartient toujours pas à la commune. Le local est sombre, manque de tout et de lieux d'aisance. La salle de classe reste dans un état de dégradation tel qu'il n'est pas possible de la réchauffer suffisamment pendant l'hiver. A l'inverse, en 1910, l'inspecteur loue les conditions matérielles et l'installation, tout à fait excellentes, estimant que l'école de Thevet Saint Julien devrait servir de modèle à beaucoup de municipalités. Que s'est-il passé durant ces 60 années déterminantes pour le développement de l'instruction publique ? Le XIX ème siècle, marqué par de multiples coups d'Etat, révolutions et guerres, a aussi connu d'importants progrès économiques et sociaux. Notamment, l'éducation du peuple a progressé, surtout après les lois instaurant l'obligation et la gratuité de l'école pour tous les enfants, filles et garçons, âgés de de 7 à 11 ans. Avec un taux d'illettrisme d'environ 95 %, à la Révolution, la commune de Thevet Saint Julien s'est lentement adaptée aux lois scolaires successives. Non sans difficultés, avec des moyens trop limités, la scolarisation des garçons, puis des filles, a progressé, peu à peu, à Thevet, en même temps que la qualité de l'enseignement. Ainsi, au début du XX ème siècle, quand la France s'enlise dans un premier conflit mondial, presque tous les jeunes adultes, femmes et hommes, savent lire et écrire, pour le moins, à Thevet, comme dans le reste du pays. Sans prétendre à une exhaustivité inaccessible, avec les lacunes des archives, cette monographie contribue à l'histoire d'un village attachant, au pays de George Sand.

09/2023

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Développement durable-Ecologie

Le livre noir des pesticides. Syngenta, le Monsanto suisse

Syngenta est une multinationale domiciliée en Suisse - rachetée par le conglomérat étatique chinois, ChemChina, en 2017 - qui est devenue dans les années 2000 le premier producteur de pesticides au monde (le paraquat et l'atrazine, par exemple) et le troisième fabricant de semences. Avec Monsanto, elle est le symbole de l'agriculture industrielle, et, pour nous, l'ennemi juré de la souveraineté alimentaire. Les trois-quarts de ses activités sont consacrés aux produits phytosanitaires, et un quart aux organismes génétiquement modifiés (OGM). Elle a désormais pour premier objectif de disséminer les OGM et leurs pesticides associés en Chine, en Afrique et en Amérique latine. Nous assistons à l'appropriation de la nature par des multinationales dans le but de constituer des monopoles sur le marché des semences et des pesticides. Avec pour effet d'obliger les paysans à acheter des graines qu'ils produisaient auparavant librement, ce qui provoque souvent leur faillite et la réduction de la biodiversité. Plus grave encore, l'usage des pesticides est un des facteurs majeurs de la pollution de l'environnement et de la dégradation de la santé des paysans et des populations exposées à ces produits. Les multinationales sont responsables de mettre en péril la planète et la vie des populations. Elles doivent rendre des comptes et transformer leurs modes de production et leurs modèles économiques. Le livre noir des pesticides est un livre collectif conçu par l'organisation militante et non-gouvernementale bâloise, Multiwatch. Elle a été fondée en mars 2005 avec le but de surveiller et faire connaître les atteintes aux droits humains par des multinationales suisses. Multiwatch est composée d'une large coalition d'organisations non gouvernementales, syndicats, partis et organisations critiques à la mondialisation.

06/2018

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Développement durable-Ecologie

Les guerres du climat. Pourquoi on tue au XXIe siècle

À force, le constat, par sa lucidité, est devenu un lieu commun : le modèle occidental d'exploitation des ressources naturelles arrive à sa limite ; les ressources vitales s'épuisent dans des régions de l'Afrique, de l'Asie, de l'Europe de l'Est, de l'Amérique du Sud, de l'Arctique et des États insulaires du Pacifique. Dans un magistral essai de configuration de notre avenir, nourri des enseignements tirés de situations historiques passées mais analysées dans leur spécificité respective, Harald Welzer jette un regard pour ainsi dire clinique et tire la conclusion de cette situation avérée : de plus en plus d'hommes disposeront de moins en moins de bases pour assurer leur survie. Des conflits violents opposeront tous ceux qui prétendront se nourrir sur une seule et même portion de territoire ou boire à la même source en train de se tarir. Bientôt la distinction entre les réfugiés fuyant la guerre et ceux qui fuiront leur environnement, entre les réfugiés politiques et les réfugiés climatiques, ne sera plus pertinente tant se multiplieront des guerres nouvelles générées par la dégradation du milieu. Les guerres induites par le climat seront la forme directe ou indirecte de la résolution des conflits du XXIe siècle et la violence est promise à un grand avenir : l'humanité assistera non seulement à des migrations massives, mais à des solutions violentes aux problèmes des réfugiés ; à des tensions dont l'enjeu sera les droits à l'eau et à l'exploitation, mais aussi à de véritables guerres pour les ressources ; à des conflits religieux comme à des guerres de convictions. Creusant le sillon de l'anthropologie de la violence tracé par ses précédentes recherches, Harald Welzer a écrit la première histoire, non convenue, du XXIe siècle.

09/2012

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Histoire militaire

Le chat sur la dune. Journal de marche et d'opérations d'un officier francais au sahel (2013 - 2022)

Fruit des dix ans d'expériences dans les opérations menées par la France dans la bande sahélo-saharienne, cet ouvrage relate le témoignage et les analyses d'un officier supérieur engagé dans ce conflit. Loin de n'être qu'un journal de marche, il retrace à la manière d'un carnet de voyage la découverte progressive de ces espaces aux populations attachantes et aux immenses horizons. Il offre une analyse, murie à partir de ses actions vécues au quotidien, sur l'affrontement contre les groupes armés et la politique de stabilisation menée dans ces contrées. Réfutant la vision importée des Etats-Unis d'une guerre contre le terrorisme, ce livre montre que les combats violents qui endeuillent ces régions s'apparentent plus à une guerre civile et à une insurrection. Sous ce prisme, l'auteur livre une réflexion ancrée dans la réalité du terrain sur les stratégies mises en oeuvre et démonte quelques idées reçues sur le sentiment anti-français ou le mythe de l'enlisement inéluctable des interventions occidentales. Dans ces pages, ponctuées de cartes originales et de photos inédites, vous découvrirez en compagnie de l'auteur la montée en puissance de l'Opération Serval en 2013, l'Intervention en Centrafrique en 2015, vous passerez trois ans en Mauritanie à arpenter le Sahara et à comprendre une petite partie de la culture maure. Puis nous le suivrons pendant l'opération Barkhane en 2020 dans le commandement de la base aéroterrestre de Gao et les tentatives de retour de l'Etat malien dans l'Est du pays. Enfin, nous reviendrons à Bamako en 2022 au sein de la mission européenne d'entrainement (EUTM) ou nous assisterons a la dégradation de la situation politique et sécuritaire qui a conduit la France et ses partenaires à retirer leurs troupes et leur soutien.

01/2023

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Littérature étrangère

Cassandra

Capiston se définit lui-même comme un " amoureux ". Pauvre Capiston. Officier de marine gras et vieillissant il est aux prises avec un monde extérieur qu'il ressent comme un complot terrible visant à l'empêcher de se justifier et contre lequel il s'essaie, misérable et nauséeux, à nouer les fils de sa vie qui n'aura été qu'une suite effroyable d'échecs et de suicides. Le récit qu'il fait de sa vie est liftéralement hanté par la dégradation et la mort. Quand, enfant, Capiston sent que son père va se tuer, tout ce qu'il trouve à faire, c'est de jouer du violoncelle devant la porte rouillée des cabinets ; quand sa propre fille, Cassandra, se fait violer par trois soldats, il lui prend la main et lui dit : "Courage". Et ainsi de suite, depuis la mutinerie à bord du Starfish, le bateau sur lequel Capiston a servi, jusqu'à sa tentative désespérée de vivre enfin harmonieusement avec Cassandra sur une île déchiquetée au large des côtes du Maine. Mais "l'île d'amour" se révélera peuplée de veuves lascives, de pêcheurs lubriques - et d'adolescents arriérés empressés à satisfaire les besoins sexuels de Cassandra qui finira par se suicider. Capiston trouvera un début de paix (ne disons pas de rédemption) dans l'insémination artificielle des vaches : malgré son ridicule et sa vulgarité, il accède à un peu de la beauté du monde. ironie amère que transcende l'écriture à la foistourmentée et lumineuse de Hawkes, qui signait là son quatrième roman (publié à New York en 1964), après le terrifiant Gluau et juste avant Les Oranges de sang qui allaient apporter à son auteur la renomée internationale.

02/1992

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Littérature étrangère

Blanche et Marie

Très jeune, Blanche Wittinan fut enfermée à l'hôpital de la Salpêtrière, où officiait le professeur Charcot, grand spécialiste de l'hystérie des femmes. C'est Blanche que l'on voit sur un tableau, lascivement effondrée dans les bras d'un assistant, offerte aux regards d'hommes tels que Strindberg, Freud ou Jung. Derrière elle, une brouette, clans laquelle on l'a amenée endormie. Des années plus tard, devenue l'assistante de Marie Curie, Blanche, brûlée par la radioactivité, sera amputée des deux jambes et d'un bras et se retrouvera dans une caisse en bois. Dans ses carnets, Blanche parle de fluide magique, de rapport entre radium, beauté, rayonnement de mort et d'amour. Marie Curie, plongée dans ses recherches, détentrice d'un premier prix Nobel puis d'un second, entame après son veuvage une liaison avec Paul Langevin, mais le scandale national l'oblige à l'exil. Désespérée, elle se confie à Blanche, qu'elle a prise comme assistante. Elle veut l'entendre parler de l'amour que lui vouait Charcot, des réponses que donnait Blanche, du meurtre qu'elle dit avoir commis. Des années de travail n'ont pas réussi à occulter la femme, l'amoureuse. Deux femmes, entre passion et recherche, enfermement et écriture. Devant Blanche et Marie, la porte d'un monde nouveau et énigmatique s'est ouverte, et de ce monde leur parviennent des signaux bleutés et scintillants, indiquant peut-être la voie vers la compréhension totale et scientifique de la nature de l'amour. Utilisant le Livre des questions, les carnets de Blanche, Per Olov Enquist nous conte une histoire d'ascension et de chute. Car si la lente dégradation des corps n'empêche en rien la passion qui dévore, arrive toujours un moment où le dialogue d'un être avec lui-même se fait monologue, quelques secondes, puis silence.

01/2006

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Non classé

Sept milliards d'individus et

Les craintes de Malthus étaient-elles justifiées ? Trop d'humains vont-ils être présents sur la Terre ? L'avènement des "pays émergents" nous pousse à le croire, car ils sont déjà surpeuplés et prennent conscience de leur puissance grâce aux progrès de l'information. Jadis les hommes mouraient assez vite, emportés par des guerres ou des épidémies. Ceux d'aujourd'hui vont vivre centenaires et la médecine progresse. Comme ils jalousent leurs contemporains les plus favorisés, ils parviendront, bientôt à égaler leur consommation. Par exemple : tous voudront rouler en voiture. Notre planète, dont les ressources sont forcément limitées, ne résistera pas longtemps à cette marée prédatrice, à moins qu'elle ne s'organise pour la contenir et la discipliner. Or les remèdes permettant de contrôler la population sont très peu efficaces. On ne peut décemment prôner l'infanticide, ni programmer des guerres ou des massacres, ni refuser des soins aux malades. Les préservatifs seront toujours peu ou mal utilisés ; les expériences récentes de gratuité le prouvent et la réticence à les employer renaît régulièrement. L'homme doit donc transformer radicalement ses manières de vivre pour faire face à cette menace. Il y parviendra en poursuivant deux idéaux essentiels : l'Ecologie et l'Equité. et en renonçant à la course internationale à la puissance démographique. Il existe un puissant moyen fiscal pour y parvenir : c'est le remplacement de la T. V. A. , (Taxe à la Valeur Ajoutée,) presque universellement adoptée, par la T. V. R. , (Taxe à la Valeur Retranchée), qui serait l'instrument efficace pour limiter la dégradation de la Terre, tout en maintenant le développement durable de son économie et en assurant l'équité de la répartition de ses charges.

12/2012

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Gestion

Gouvernance d'entreprise et développement des partenariats public-privé. Cas de pays d'Afrique au Sud du Sahara

Pour les pays d'Afrique, l'accession à l'indépendance a sans nul doute constitué le point de départ de l'essor des entreprises, car il fallait répondre aux besoins des populations en biens et services. Ce fut la grande période marquée par la culture de l'interventionnisme de l'Etat et l'essor des "sociétés nationales", le plus souvent avec le statut de société d'économie mixte dans lesquelles l'Etat, majoritaire ou pas, s'associait à l'ancien propriétaire ou à de nouveaux partenaires privés. Ainsi des pays de libéralisme affiché comme le Cameroun, la Côte d'Ivoire, le Gabon ou le Togo appliqueront les mêmes méthodes et les mêmes stratégies que des pays à économie planifiée déclarée comme la Guinée, le Congo, Madagascar ou le Mali. Malheureusement, les années 80 seront marquées par des taux de croissance économique généralement inférieurs aux taux de croissance démographique, une dégradation du pouvoir d'achat des populations ou par un fort déficit des entreprises publiques consécutif à leur mauvaise gestion. Cette conjoncture généra une nouvelle donne qui fut l'occasion non seulement de réduire le fardeau financier et administratif qu'impose la gestion par l'Etat des entreprises publiques, mais aussi de stimuler le développement du secteur privé, des partenariats public-privé et d'amener les pouvoirs publics a mieux justifier et a garantir l'efficience de leurs actions et leur contribution à la lutte pour la création des richesses et l'amélioration du pouvoir d'achat des populations. Dans le présent ouvrage, dont les cas d'école retenus font sens pour l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne, nous nous sommes appesantis sur des secteurs importants pour le bien-être des populations mais tout aussi déterminants pour l'accroissement de la compétitivité des entreprises.

11/2018

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1971. Tome 1 (1er janvier - 30 juin)

Au cours du premier semestre de l'année 1971, de multiples négociations accaparent l'attention de la diplomatie française, qu'elle en soit partie prenante ou qu'elle les observe avec circonspection. C'est le cas des entretiens bilatéraux américano-soviétiques sur la limitation des armements nucléaires qui se tiennent à Helsinki et à Vienne ; les préliminaires d'une conférence européenne sur la sécurité et la coopération en Europe ; les négociations sur la réduction équilibrée des forces (auxquelles Paris refuse de participer, prétextant du fait qu'elle s'est retirée de l'organisation intégrée de l'OTAN) ; enfin les négociations liées à la question du statut de Berlin. A celles-ci, s'ajoute le dossier de l'élargissement de la CEE : favorable à l'adhésion de la Grande-Bretagne, la France attend qu'elle modère ses exigences en matière de mesures transitoires. Mais les négociations avec l'Algérie, qui remet en cause les relations pétrolières franco-algériennes avec sa décision de la nationalisation, sont bien plus ardues et conduisent à une dégradation des rapports entre les deux pays. L'Afrique noire fait l'objet de toutes les attentions du président Pompidou, qui y effectue un voyage du 3 au 13 février 1971, marquant ainsi l'importance qu'il attache à maintenir des rapports privilégiés avec les pays africains, même si le président de la République insiste sur l'adaptation et le développement de la politique de coopération. Les négociations pour la paix au Vietnam se poursuivent à Paris. Le Quai d'Orsay ne peut que constater la prolongation du conflit vietnamien et son extension au Cambodge où, depuis le coup de force de mars 1970, la diplomatie française hésite entre le soutien au prince Sihanouk réfugié à Pékin et les relations avec le gouvernement Lon Nol qui l'a chassé du pouvoir.

11/2015

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Religion

La communication prophétique. Tome 3, L'économie chabbatique

Si notre fin de siècle est marquée à la fois par le retour du religieux et par la mondialisation de l'économie, ces deux mouvements planétaires ne doivent pas coaliser ce qu'ils peuvent avoir de pire: le fanatisme exterminateur et la dégradation généralisée de l'Humain. Quelles valeurs et quelles conduites pourraient assurer la conjonction de l'économie du vivant et d'une théologie politique de la paix ? Le pape invite l'Eglise à célébrer le jubilé du prochain millénaire en référence aux libérations chabbatiques de tradition biblique, et l'Etat d'Israël, créé en 1948, qui passe lui aussi la ligne de son propre jubilé, se trouve confronté de nouveau à la parole des prophètes de la Thora, mais également à celle du Coran. Quelles configurations économiques feraient en ces occasions se rejoindre dans les faits l'exigence contemporaine du respect des droits de l'homme et l'affirmation selon laquelle l'Humain est créé à la semblance divine, c'est-à-dire un être de pensée appliqué à une oeuvre que nient l'angoisse du chômage et la peur de perdre, avec son emploi, son identité ? Comment, à propos de l'économie chabbatique, les traits distinctifs de l'Humain travaillant six jours puis appliquant librement sa pensée à son oeuvre le septième peuvent-ils dès lors apparaître? Qu'est-ce que l'année chabbatique durant laquelle, tous les sept ans, la terre elle-même doit se reposer des forçages de l'Humain qui en oublie l'origine et la finalité, qui n'entend plus sa respiration ? Qu'est-ce que le jubilé, qui convie toute société, selon un cycle de quarante-neuf années, à se départir des comportements d'emprise, des institutions de rapt, de la possession prédatrice qui disloque les corps et les âmes ? Utopie recommencée ou espérance vive ?

03/1998

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Rose-Croix

Tableau naturel des rapports qui existent entre Dieu, l'Homme et l'univers

Quelle est donc la route que l'esprit de l'homme doit prendre pour sortir de cet état désordonné et dévoué à l'incertitude ? C'est celle qu'il découvrirait presque sans effort, s'il tournait ses regards sur lui-même. Une considération attentive de notre Etre, nous instruirait sur la sublimité de notre origine : et sur notre dégradation : elle nous ferait reconnaître autour de nous et dans nous-mêmes, l'existence des vertus suprêmes de notre Principe ; elle nous convaincrait qu'il a été nécessaire que ces vertus supérieures se présentassent à l'homme visiblement sur la terre, pour le rappeler aux sublimes fonctions qu'il avait à remplir dans son origine ; elle nous démontrerait la nécessité d'un culte, afin que la présence de ces vertus ne fût point sans efficacité pour nous. Nous élevant ainsi de vérités en vérités, avec le secours d'une réflexion simple, juste et naturelle, nous remonterions jusqu'à la hauteur d'un type unique et universel, d'où nous dominerions avec lui sur tous les Agents particuliers intellectuels et physiques qui lui furent subordonnés, parce qu'étant le flambeau vivant de toutes les pensées et de toutes les actions des Etres réguliers, il peut répandre à la fois la même lumière dans toutes les facultés de tous les hommes. Et c'est là cette brillante lumière que l'homme peut faire éclater en lui-même, parce qu'il est le mot de toutes les énigmes, la clef de toutes les Religions et l'explication de tous les mystères. Mais, ô homme ! lorsque tu seras arrivé à cet heureux terme, si tu es sage, tu garderas ta science dans ton coeur. Louis-Claude de Saint Martin.

02/2023

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Sociologie

De la civilité. Comment les sociétés apprivoisent la puissance

Dans ce livre, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : c'est la " civilité ". Les sociétés humaines, parfois, explorent ou se désagrègent, ou, à l'inverse, se figent sous le joug totalitaire. Mais cela arrive moins souvent que l'on ne pourrait s'y attendre, eu égard à la puissance ou à la violence des tensions qui la traversent (inégalités économiques, pression démographique, xénophobie, dégradation de l'environnement, etc.). Qu'est-ce qui fait tenir les sociétés ? A cette question naïve, mais redoutables, les grands systèmes explicatifs classiques n'apportent que des réponses ambiguës : le marché règle certains équilibres, mais il exclut beaucoup d'hommes et détruit des ressources naturelles. L'identité ethnique ou nationale contribue au " vivre ensemble ", mais menace toujours de nourrir le repli sur soi et la xénophobie. L'Etat protège et assure la liberté des citoyens, mais la tentation de la dérive bureaucratique est permanente. La science ouvre de nouveaux horizons, mais elle crée du même coup des problèmes plus épineux. Dans ce livre novateur, Denis Duclos montre pourquoi les échanges marchands, la recherche identitaire, les lois et les sciences ne suffisent pas à assurer sur une longue période la cohésion du groupe humain. Il est un autre facteur qui permet de brider la puissance de ces grandes rationalités : ce liant caché, c'est la " civilité ". Cette civilité, aux manifestations discrètes et multiples, c'est en définitive la façon dont les membres d'une culture apprivoisent les grands mythes - la Parenté, l'Etat, la Règle - leur permettant de vivre ensemble, mais qui, en même temps, tendent à se figer en rituels obsessionnels.

02/1993

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Penser l'écologie

Trois mille ans d'écologie indienne. Penser autrement la nature

Depuis ses lointaines origines, la civilisation indienne n'a cessé de nouer l'idée de l'humain avec celle de l'ordre cosmique et de ses composants que sont l'eau, la forêt, la terre et le feu. La pensée et les luttes écologiques de l'Inde contemporaine, qui forment l'objet essentiel de cet ouvrage, prolongent ainsi les spéculations anciennes sur l'indissociabilité de la nature et de la culture. Fruit d'une expérience plurimillénaire, les pratiques agroécologiques actuelles sont attentives à l'interaction des acteurs et du milieu spécifique dans lequel ils oeuvrent : on ne s'occupe pas d'un élément, que ce soit l'eau, les plantes ou la terre, sans s'occuper en même temps de l'usage qui en est fait, et de la juste rétribution, morale et matérielle, de ceux qui en prennent soin. Ces pratiques consolident le lien des humains avec l'environnement : ce lien d'amitié, et non de prédation, met en lumière les valeurs associées au féminin et le rôle des femmes travaillant aux marges de la société aisée. Les leçons à tirer de cette "écologie des pauvres" n'intéressent pas que l'Inde, mais tous les pays aujourd'hui confrontés à la dégradation de leurs milieux vitaux. Annie Montaut est professeur émérite d'hindi/linguistique à l'Inalco, et membre du Centre d'études sud-asiatiques et himalayennes (EHESS-CNRS) ; elle est l'auteure de nombreux ouvrages et articles portant sur la linguistique et la culture moderne indiennes, dont Le Hindi, grammaire linguistique, (Société de Linguistique de Paris, Peeters) et L'Esprit de la nature : Raza (L'Asiathèque). Elle a aussi traduit une trentaine d'oeuvres indiennes, dont Hind Swaraj. L'émancipation à l'indienne de Gandhi ("Poids et mesures du monde" , Fayard) et Ret samadhi de Geetanjali Shree (Editions des Femmes) roman lauréat en 2022 de l'International Booker Prize.

04/2024

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Energie

EDF et la préservation de la biodiversité : un engagement durable

Les alertes sur la dégradation de l'état de la planète ont émané initialement des scientifiques. Elles se sont ensuite multipliées et sont données actuellement par l'ensemble des parties prenantes. Par son activité de production d'électricité, EDF interagit avec les espaces naturels terrestres et aquatiques, ce qui peut impacter les espèces vivant dans ces milieux et avoir une incidence sur le fonctionnement des écosystèmes. Aussi, EDF s'est très tôt intéressée à la protection de la biodiversité. Cet engagement s'est poursuivi sans discontinuité jusqu'à aujourd'hui et l'intégration du Groupe EDF en 2020 dans le dispositif proposé par l'Etat français "Entreprise engagée pour la nature - Act4nature France" . Cet ouvrage, élaboré à partir d'un dossier constitué pour le Conseil scientifique d'EDF, dresse un panorama complet des engagements et réalisations du groupe EDF pour la biodiversité Après avoir défini dans un premier chapitre l'enjeu de la préservation de la biodiversité, les auteurs abordent ensuite les engagements opérationnels des producteurs d'électricité d'EDF en faveur de la biodiversité au travers d'une description des actions engagées par les filières nucléaire, hydraulique, thermique ou renouvelables, que ce soit pour les phases de construction, d'exploitation ou de déconstruction. La deuxième partie du livre détaille le programme de recherche mis en oeuvre par EDF et ses partenaires pour accompagner la définition et la mise en oeuvre de ces actions opérationnelles sur des thématiques où les questions et verrous scientifiques restent nombreux. La majeure partie du programme porte sur la mesure de la biodiversité dans un contexte de changement climatique, la réduction des impacts des aménagements et la gestion du foncier. Des connaissances sont également apportées pour intégrer les questions d'économie et de territoire dans nos interactions sur la biodiversité avec les parties prenantes.

08/2021

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Economie

La croissance verte contre la nature. Critique de l'écologie marchande

Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des "solutions" envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ? En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de "croissance verte", Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants "biosourcés" intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux "services écosystémiques", le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature. Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.

03/2024

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Economie

Francafricophonie - la "decolonisation" par la recolonisation perpetuelle

Les présidents et régimes français changent, passent et trépassent. L'empire colonial français d'Afrique Noire, solide lui, demeure et se porte bien. Le mythe et les fantasmes de l'empire colonial – préjugés stupides, racisme primaire et autres poncifs coloniaux débiles – sont toujours là, vivaces. Décolonisation, indépendance : de belles fictions depuis 50 ans pour structurer, renforcer et rendre indolores la colonisation, l'humiliation multiforme des peuples africains, la tutelle et la soumission que Paris veut perpétuelles sur l'Afrique. Avec souvent hélas, la complicité, connue et visible ou non, de ses propres fils soi-disant gouvernants, traîtres professionnels bien stipendiés ! Cette bien incongrue histoire de célébration par Paris, en juillet 2010, des 50 ans (1960-2010) de ce qu'on prétend être les "indépendances" des pays d'Afrique Noire colonisés par la France et où ont été convoqués ses vassaux africains, en est la preuve la plus éclatante avant d'être suprême humiliation coloniale, cynisme et mépris flagrants pour les demeurés colonisés. La puissance colonisatrice supposée avoir perdu son empire, ses colonies et perles vitalement juteuses avec logiquement l'indépendance et la souveraineté de celles-ci (comme l'Angleterre pour les USA et l'Inde, par exemple, ou encore le Portugal et le Brésil), en célèbre le Jubilé ! Du jamais vu dans l'histoire des nations et/ou des colonisations. Quel flagrant aveu (mère des preuves) que la décolonisation n'a jamais eu lieu ! Et l'avenir de l'Afrique avec ses grandes questions (démocratie en échec, mal-gouvernance chronique, dégradation sanitaire, sous-développement continu, jeunesse sacrifiée, famine, absence d'un siège au Conseil de Sécurité de l'ONU, école, sciences et techniques, etc.) et celles de ses peuples maintenant ? Bien incertain, hélas ! Même si le continent n'est pas fatalement, obligatoirement condamné, perdu… Mais que de forteresses à forcer !

06/2016

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Philosophie

Pour un savoir soutenable. Une théorie de l'interdisciplinarité

Dans une écriture simple et pédagogique, Robert Frodeman présente ici une analyse méthodique des fondements théoriques et pratiques de la "disciplinarité", de "l'interdisciplinarité" et de ce qu'il nomme la "dédisciplinarité". Fondée sur la recherche d'une connaissance infinie, la disciplinarité, avec des savoirs surabondants, prend le risque de l'inefficacité sociale et de l'obsolescence. Si l'interdisciplinarité et la transdiciplinarité manifestent une prise de conscience de la finitude des connaissances, l'auteur en remet en se la valeur heuristique et la portée sociale. Selon lui, une dédisciplinarité sera nécessaire à la mise en oeuvre d'une théorie pratique de l'interdisciplinarité, en phase avec les problèmes critiques entre le naturel et le social que connaît la société américaine. En épilogue, pour soutenir cette théorie de l'interdisciplinarité, l'auteur nous livre un récit autobiographique et épistémologique de son itinéraire personnel marqué par l'indiscipline. Cet ouvrage est une réflexion sur le sens de l'interdisciplinarité pour un meilleur rapport entre sciences et questions de société. L'auteur y fait un diagnostic des maux dont souffre toute la production universitaire à l'heure où sonne le tocsin de la disciplinarité : une crise de surproduction des travaux de recherche, un manque d'intérêt général de la part du public, combiné à un défaut évident d'applicabilité sociale et une dégradation du statut social qui frappe tous les chercheurs, en sont les principaux symptômes. L'auteur souhaite convaincre le lecteur de la nécessité de se "dédisciplinariser" pour construire des connaissances sur les problèmes complexes et encore irrésolus, dans le domaine de la santé comme dans celui des multi-crises, dont celle du changement climatique. L'ouvrage a déjà été publié en langue anglaise aux éditions Palgrave en 2014. Il constitue un point de vue anglophone que les scientifiques francophones et leurs étudiants trouveront avantage à connaitre.

10/2019

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Economie

La croissance verte contre la nature. Critique de l'écologie marchande

Fabriquer de toutes pièces des micro-organismes n'ayant jamais existé pour leur faire produire de l'essence, du plastique, ou absorber des marées noires ; donner un prix à la pollinisation, à la beauté d'un paysage ou à la séquestration du carbone par les forêts en espérant que les mécanismes de marché permettront de les protéger ; transformer l'information génétique de tous les êtres vivants en ressources productives et marchandes... Telles sont quelques-unes des "solutions" envisagées aujourd'hui sous la bannière de la transition écologique, du Pacte vert européen ou du Green New Deal pour répondre tout à la fois à la crise climatique, au déclin de la biodiversité et à la dégradation de la biosphère. Sont-elles vraiment en mesure de préserver la planète ? En disséquant les ressorts idéologiques, techniques et économiques de ce nouveau régime de "croissance verte", Hélène Tordjman montre que ses promoteurs s'attachent plutôt à sauvegarder le modèle industriel qui est la cause de la catastrophe en cours. Alors que de nouvelles générations de carburants "biosourcés" intensifient une logique extractiviste et contreproductive et que l'élargissement du droit de la propriété intellectuelle à toutes les sphères du vivant permet à quelques firmes de s'approprier l'ensemble de la chaîne alimentaire, l'attribution de prix aux "services écosystémiques", le développement de dispositifs de compensation écologique ou les illusions d'une finance prétendument verte stimulent un processus aveugle de marchandisation de la nature. Loin d'opérer la rupture nécessaire avec le système économique qui nous conduit à la ruine, ce mouvement témoigne en réalité d'une volonté de maîtrise et d'instrumentalisation de toutes les formes de vie sur Terre et d'une foi inébranlable dans les mécanismes de marché. Refuser cette fuite en avant est le premier pas à engager pour tracer enfin une autre voie.

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Indépendants

Michel, La fin, les moyens, tout ça…

Ca y est ? ! Michel et Béa ont quitté le tumulte de la ville et habitent désormais à la campagne dans une petite maison reculée. Si Béa a dû trouver du boulot au supermarché bio, Michel continue quant à lui ses reportages radiophoniques. Ainsi, il retourne de temps en temps à la civilisation pour retrouver ses vieux amis, si ce n'est pas eux qui viennent à lui pour profiter du cadre champêtre. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, jusqu'à l'arrivée des "? convois exceptionnels ? ". En attendant la construction d'un pont sur la départementale voisine, de gigantesques yachts sont transportés sur des camions qui empruntent les petites routes des alentours. Accidents, embouteillages à n'en plus finir, déviations saugrenues et imposantes dégradations de la chaussée : ça gronde au village, mais le maire fait la sourde oreille. C'en est trop pour Michel qui s'improvise journaliste d'investigation pour élucider les causes de cette absurde situation. L'industrie navale n'avait qu'à bien se tenir. La fin, les moyens, tout ça... est le quatrième épisode de la série incarnée par Michel, le personnage fétiche de Pierre Maurel qui lui offre ici une aventure "? grand format ? ". Le changement de décor lui a fait le plus grand bien : la bravoure semble être au rendez-vous. Même s'il ne suffit d'un rien pour voir ressurgir le râleur invétéré, Michel est toujours sauvé par son incroyable bonhomie. Et, c'est pour ça qu'on l'aime.

02/2022