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Actualité et médias

Tous dans la rue. Le mouvement social de l'automne 2010

A l’automne 2010, le projet de réforme des retraites a suscité l’un des plus impressionnants mouvements sociaux depuis Mai 68. Si la réforme est finalement passée en force, la vigueur et la popularité de ce mouvement sont venus témoigner de la capacité de résistance de la société française à vingt ans de néolibéralisme Des millions de personnes dans la rue, à plusieurs reprises, deux tiers de l’opinion publique acquise, des blocages et des grèves dans tout le pays… L’automne 2010 a vu croître un des plus impressionnants mouvements sociaux depuis Mai 68. La raison d’un tel mécontentement populaire ? La dernière en date des réformes néolibérales conduites par le Président N. Sarkozy. Mais peut-être pas seulement… Comment analyser ce mouvement ? Quelles traces laissera-t-il dans la société et la politique française ? Ouvre-t-il – après les grandes grèves de décembre 1995 et la mobilisation contre le CPE en 2006 – une nouvelle séquence politique et sociale ? Ce livre collectif s’efforce de répondre à ces questions. A travers des textes ou des entretiens, une dizaine de chercheurs en sciences sociales tentent de resituer ce mouvement dans une perspective longue, celles des luttes sociales et des mouvements de contestation du néolibéralisme, de la dégradation continue des conditions de travail et du désarroi croissant de la jeunesse. Ils montrent que les politiques néolibérales conduites en France et en Europe depuis plus de vingt ans ont peut-être atteint leur seuil de tolérance. Ils montrent qu’il s’est enfin passé quelque chose.

01/2011

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Réussite personnelle

Mon cours de philosophie - Tome V - Volume 2

Le premier volume du tome V a établi la vérité du temps : tout s'écoule. Ce second examine encore une défense contre cette vérité : l'idée d'une histoire qui, inversant la flèche entropique du devenir, irait vers une fin heureuse. Je confronte ces philosophies de l'histoire (Hegel, Marx, Fukuyama) à la science historique. Il en résulte un doute, qui nous met en face de notre existence. Un "existant" est conscient de sa condition, la pense et en cherche le sens. Exister, c'est se savoir en face d'un réel "nauséant" qui excède notre capacité de compréhension, et nous signifie notre fragilité ontologique. Sartre, parti de cette expérience du réel, l'a finalement déniée en soumettant ce réel à nos libres interprétations. C'est Heidegger qui a pris en compte l'angoisse qui nous révèle notre "être pour la mort" . Cette mort est notre thème ultime. Contre tous les refoulements et tous les dénis, il nous faut penser à la mort et penser la mort : si l'instant du décès n'est rien (Epicure), le "processus du mourir" , lui, s'étale sur une durée dramatique. Reste à vivre la dégradation finale de notre être sans lâcher prise, sans cesser d'éclairer la nuit par la lumière de notre projet d'être. L'ultime figure de ce projet qui nous fait encore vivre au coeur même du mourir serait-elle, une fois réglé l'avenir des gens aimés par un ultime don, de réussir cette "bonne mort" , cette euthanasie que les Grecs, fondateurs de la philosophie, ont tant désiré ?

02/2023

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Science-fiction

Déviance Tome 3

Crois en moi ! Les mots l’atteignaient jusque dans ses rêves. Que signifiaient-ils pour s’imposer à elle tels des leitmotivs qui n’en finissaient plus de dérouler leur trame inepte. Tel un mot-clef l’incitant à se reprendre en main. Le rappel d’un évènement dont elle savait qu’il existait, mais dont elle n’avait plus aucune réminiscence. Elle avait peint une scène s’y rapportant, sur une esquisse toilée mise de côté, une nuit qu’elle ne parvenait pas à dormir alors que l’expression ultime et désespérée lui hurlait de se souvenir. Parfois, même l’époque dans laquelle elle vivait se mêlait à d’autres censées n’avoir jamais été. Mais chaque fois, l’antique castel sur les berges de la Water of Leith y apparaissait. Pour une raison obscure, la vieille demeure sur son socle rocheux la fascinait. Elle n’osait plus franchir les grilles rouillées de son parc en dormance ni l’approcher plus près que le second coude de la rivière après les chutes. Ce n’était pas tant son abandon ou l’état de dégradation de ses hauts murs et dépendances qui l’intriguaient, qu’une espèce d’aura qui repoussait naturellement ceux qui s’efforçaient de l’aborder et d’enfreindre la menace implicite des ombres et de la brume qui la cernaient. Son futur était là, elle le savait. Un jour ou l’autre, il la rattraperait. Une légende courait à ce sujet, une légende qui parlait d’un vampire et de sa proie.

11/2019

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Littérature française

Celle qui se métamorphose

Une femme peut en cacher une autre... Avec cette fantaisie littéraire, Boris Le Roy explore le mystère de la féminité et prône en creux la réinvention permanente de soi au sein du couple. Un beau matin, Nathan se réveille aux côtés d'une femme qui n'est plus " ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre " - en tout cas pas exactement la sienne, Anne, auprès de laquelle il s'était endormi la veille. Serait-il victime d'hallucinations ? Ou n'est-il pas naturel qu'un corps subisse quelques légères altérations au fil du temps ? Sauf que, chez Anne, altération ne veut pas dire dégradation, bien au contraire. En elle, tout est désormais plus affûté, ses traits semblent plus lisses, sa bouche plus pulpeuse, son corps plus musclé... Pourquoi s'en plaindre ? Les choses se gâtent lorsque Nathan découvre qu'Ann, en perdant la voyelle finale de son prénom, a également changé de statut : elle est maintenant sa supérieure hiérarchique. Une consultation psychiatrique s'impose pour le pauvre Nathan, d'autant que tout au long de l'histoire, Ann ne cessera de se métamorphoser (successivement en Nina, Haïna, Anna, Han, Hannah), jusqu'à se démultiplier, remettant en question toutes certitudes. Entre comédie psychanalytique, fable surréaliste et digression philosophique, ce roman, aussi inclassable que jubilatoire, convoque tour à tour les univers d'Ovide, de Kafka, de Freud et de Woody Allen, tout en mêlant la physique quantique et la transfiguration du Christ, pour le plus grand plaisir du lecteur. Rentrée littéraire Julliard 2021.

08/2021

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Histoire de France

Paris brûle ! L'incendie des barrières de l'octroi en juillet 1789

Le 14 juillet, la Bastille est prise ! Il n'y a nul besoin de préciser l'année tant notre univers républicain s'est approprié cette journée. Pourtant, avant même que la prison-forteresse ne tombe, la population parisienne, entre le 10 et le 14 juillet 1789, dévaste et incendie les bureaux de l'octroi qui délimitent le Mur des Fermiers généraux. Cette enceinte fiscale, haute de plus de trois mètres, entoure totalement la ville. Le mur est coupé par des barrières d'octroi (des bâtiments) où des employés perçoivent des taxes sur les produits de consommation acheminés dans la capitale, procurant ainsi des gains importants au pouvoir. Paris est en proie aux saccages et aux flammes. Le peuple s'attaque ainsi au despotisme fiscal et réclame plus de liberté et d'égalité. Les ravages qui se produisent aux barrières soulignent la montée d'une exaspération sociale qui a sa propre autonomie, distincte du mouvement qui se porte sur la Bastille. Les nouveaux garants de l'ordre ne veulent pas comprendre la fureur du peuple et saisir le sens des dégradations ; pour eux, c'est un peuple-brigand, composé de fraudeurs, qui profite des troubles. Le procès des Incendiaires aux barrières qui se déroule un an plus tard n'aboutira pas, l'Assemblée nationale préfère jeter " un voile sur le passé e, appréhendant une réaction trop vive du peuple parisien.

06/2019

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Autres philosophes

Le souci d'exister. (Aphorismes dans l'ordre du temps)

Tenu durant près de six décennies (1907-1963), traversé par les questions douloureuses du temps des démesures et de ses frénésies primaires - la guerre, la violence, le cynisme -, et par celles de l'Etat, de la démocratie et de la religion, ce journal philosophique et littéraire frappe par la clarté et la profondeur de vue de son auteur, opposant radical au relativisme, au matérialisme et à l'hédonisme. Henryk Elzenberg y expose avec courage et constance ses réflexions, explorant parmi les sources les plus vives issues de la haute culture occidentale (Platon, Shaftesbury, Goethe, Flaubert, etc.), en lien avec différentes influences orientales, dont celle de Gandhi. En disciple des Stoïciens, dont il adopta l'idée du renoncement, mais resté hermétique à toute pensée du déclin - ce qui fit sa force devant des dégradations réelles -, Henryk Elzenberg conserva pour principal horizon cette joie de saisir dans la dynamique même de l'esprit les conditions d'un réel enracinement, jusqu'à redéfinir les contours d'une "déclaration des devoirs" - car les valeurs suprêmes obligent - des êtres humains les uns envers les autres. Il nous laisse de fait nombre de lignes directrices (éthiques, esthétiques) applicables à notre crépuscule. Ne notait-il pas déjà en 1910 : "Il n'est pas de meilleur indicateur de la vitalité d'un individu que son attitude face à la mort".

10/2021

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Esotérisme

Le testament d'une âme

Enfant, Udo Wieczorek fait des cauchemars terrifiants. Il voit, il vit des scènes de guerre. A l'âge adulte, il décide, avec l'aide de sa femme, Daniela, de découvrir l'origine de ces rêves. Cette recherche les mène dans les magnifiques paysages des Dolomites où ils trouvent, dans les vestiges d'une tranchée de la guerre entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie (1915-1918), un document décisif. Il s'agit d'une lettre, soigneusement protégée des dégradations du temps, écrite 82 ans auparavant par un soldat mortellement blessé. Dans ce "testament", le soldat demande à la personne qui trouvera la lettre, d'accomplir sa dernière volonté : "Tu dois le faire. Pour moi, je t'en prie." Udo Wieczorek écrit un roman à partir de ce qu'il a vécu. Ce roman arrive entre les mains d'un journaliste, Manfred Bomm. Intrigué, le journaliste décide d'étudier cette histoire de plus près. Udo retourne avec lui dans les Dolomites. Aidés par un scientifique et des historiens locaux, Udo le "rêveur" et Manfred le journaliste établissent l'authenticité du document et, surtout, identifient le soldat : il s'appelait Vinzenz Rossi. Ils parviennent même à retrouver des descendants de sa famille. Les cauchemars d'Udo Wieczorek ont cessé avec la découverte de la lettre et la rédaction de son roman. Et "Vinz" a trouvé la paix qu'il demandait : "Pace, pace."

06/2018

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Géographie

La gestion du patrimoine culturel

Le patrimoine culturel est-il un facteur de développement ou une charge pour la société ? Le considérer comme une source d'activités et d'emplois est une idée neuve, même si elle est aujourd'hui popularisée par les grands travaux, les journées du patrimoine ou la multiplication de musées de toute sorte. Les choses ne sont pourtant pas simples : les utilisateurs du patrimoine ne sont guère plus nombreux aujourd'hui qu'il y a dix ans, bien des collectivités territoriales n'ont pas pu maintenir les budgets de fonctionnement promis, certains sites font l'objet de dégradations croissantes. La gestion du patrimoine culturel est donc mise en question. Il s'agit d'abord de sa gestion " privée " ou décentralisée, les détenteurs du patrimoine devant transformer leurs actifs en offre de services, et mettre en place des politiques de prix et de commercialisation adaptées. Il s'agit ensuite de sa gestion " publique ", les politiques traditionnelles n'ayant guère modifié les indices de fréquentation, faute de prendre les choses en amont et d'agir au niveau des formations et des compétences. Mais il s'agit surtout de l'aptitude de la société à dépasser le patrimoine comme secteur d'émotion ou de loisir, pour y voir une activité susceptible d'irriguer de nouvelles filières et de nouveaux métiers dans l'ensemble de l'économie.

01/1999

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Essais généraux

Le Monde est une vallée. Dix ans de chroniques sur l'environnement

" Depuis bientôt dix ans, cependant que Le Monde rend compte des croissantes et toujours plus massives dégradations environnementales pesant sur le climat, la santé et la biodiversité, Stéphane Foucart tient, dans sa chronique, le compte des luttes sans merci qui mettent aux prises lobbies industriels et défenseurs d'un environnement dégradé à un point devenu alarmant. Autant de bras-de-fer au fil desquels, trop souvent, pris en tenailles entre la santé de l'économie et la santé publique, les institutions gouvernementales se révèlent on ne saurait plus décevantes. " Confronté aux quelques 240 chroniques qui, à ce jour, constituent le fruit d'une vigilance au long cours, on se demande qui, sans se voiler la face, ne frémirait de voir se préciser les multiples écueils vers lesquels nous progressons à vitesse croissante. Le tout faute de décisions appropriées de la part des pouvoirs publics. " Plutôt que de nous en tenir à une stricte chronologie, avons-nous opté pour une présentation selon trois sections thématiques "La guerre au vivant", "Le climat" et "Pouvoirs". La première relevant des méfaits de l'agrochimie ; la seconde du dérèglement climatique et de la pollution ; la troisième des rapports qu'entretiennent la grande industrie et les pouvoirs publics. Trois sections donc propres à davantage mettre en valeur les périls majeurs auxquels l'ensemble des locataires de la Terre se trouvent confrontés. " Extrait de la préface.

10/2023

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Sols, irrigation

Le sol. 2e édition

Voici en un seul ouvrage, l'essentiel des connaissances scientifiques à la fois récentes et issues des savoirs accumulés depuis des siècles en matière d'agronomie permettant d'analyser les relations entre les phénomènes pédologiques et la qualité chimique de l'air et des eaux : 1re partie : - les constituants minéraux et organiques, - leurs principales caractéristiques chimiques et physiques - et leurs arrangements. 2e partie : les phénomènes physicochimiques, chimiques et physiques - les phénomènes aux interfaces entre les phases solide, liquide et gazeuse du sol ; - les phénomènes de transport d'eau et de substances chimiques ; - les transformations chimiques abiotiques et biochimiques. 3e partie : applications des connaissances à trois ensembles de processus : - la dynamique des éléments chimiques dans le sol en relation avec leurs cycles biogéochimiques - la fonction du sol en tant que milieu biologique pour les organismes vivants du sol, notamment à l'égard de la biodisponibilité de l'eau, des éléments chimiques et des substances chimiques fertilisantes et polluantes ; - la fonction environnementale des sols résultant de leur rôle comme réacteurs biogéochimiques, siège de rétentions, de dégradations et de transferts mais aussi sources de substances à caractère polluant. Ces connaissances se placent dans un contexte relatif à d'importantes préoccupations comme la production d'aliments et de fibres dans le cadre d'une agriculture durable, la conservation des sols et la protection de la qualité des eaux et de l'air.

06/2023

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Critique littéraire

La satire. Littératures française et anglaise

En raison de sa visée morale et militante, la satire n'est guère considérée comme une catégorie esthétique : on y voit surtout une critique moqueuse, voire féroce, dirigée contre des personnes réelles ou contre des cibles stéréotypées. Or, dès les années cinquante, des théoriciens anglo-saxons ont contesté cette perspective naïve et simplificatrice pour s'intéresser à l'aspect littéraire de la satire. Selon eux, la causticité du satiriste résulte d'une stratégie rhétorique et la représentation du monde satirique relève d'une esthétique de la déformation et de la dégradation. Dans la vision satirique, toutes les hiérarchies se brouillent, s'inversent, se nivellent. La satire se complaît dans le bas corporel, affectionne le monstrueux, lève tous les tabous. C'est pourquoi l'imaginaire lui a donné comme emblème le satyre lubrique à la parole acerbe. Cette créature capricieuse illustre aussi l'instabilité propre à l'écriture satirique, qui, contrairement aux idées reçues, subvertit les catégories logiques, idéologiques et littéraires. Cet ouvrage porte sur deux domaines, français et anglais, pour appliquer les théories anglo-saxonnes à la littérature qui les a fait naître ainsi qu'aux textes français. Il étudie l'esthétique satirique dans des œuvres qui ne sont pas toujours considérées comme des satires, puisque la satire, de nature protéiforme et parasitaire, se loge dans tous les cadres et dans tous les genres. La première partie examine les origines rituelles et magiques de l'esprit satirique et leurs survivances littéraires ; la deuxième retrace l'histoire du genre versifié en France et en Angleterre ; la troisième explore le mode de représentation satirique dans les littératures des deux pays.

11/2000

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Histoire internationale

Les Allemands des Sudètes. Un drame ignoré : leur expulsion après la IIe Guerre mondiale

Au lendemain de la IIe Guerre mondiale entre 12,5 et 15 millions d'Allemands d'Europe centrale et orientale furent expulsés, souvent avec une grande brutalité. Parmi eux, plus de trois millions de Sudètes vivant en Tchécoslovaquie. Cette minorité, présente en Bohême-Moravie depuis le XIIe siècle au moins, fut l'objet à partir du printemps 1945 de persécutions d'une violence inouïe, avant d'être transférée, souvent dans des conditions abominables, vers une Allemagne en ruines. Des dizaines de milliers de victimes, principalement des femmes, des enfants et des vieillards, périrent au cours de cet épisode. Tout en décrivant et en analysant ce processus, le livre s'intéresse aussi au contexte diplomatique, et montre combien la position des Alliés, y compris celle de l'Union soviétique, fut fluctuante. L'évènement est aussi restitué dans une chronologie longue. La dégradation des relations entre Tchèques et germanophones durant le XIXe siècle ainsi que la « question allemande » sous la ire République tchécoslovaque (1918-1938) font l'objet de chapitres succincts qui permettent de replacer les expulsions dans un contexte plus large. L'ouvrage, après avoir évoqué l'intégration difficile des Sudètes en RFA et en RDA, s'achève par une présentation des enjeux mémoriels actuels. L'auteur s'appuie largement sur les sources tchèques accessibles depuis l'ouverture des archive après la fin du régime communiste pour répondre à des questions longtemps débattues comme le rôle du président tchécoslovaque Edvard Beneš dans la préparation et la mise en œuvre des expulsions ou le caractère spontané des violences antiallemandes du printemps et de l'été 1945.

04/2017

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Histoire ancienne

La conservation des grottes ornées

Ce n'est qu'au début des années 1960 que les menaces de dégradation irréversible pesant sur la grotte de Lascaux ont sensibilisé les responsables administratifs et scientifiques ainsi que l'opinion publique mondiale à la question de la sauvegarde du patrimoine rupestre. Devenue désormais un enjeu culturel majeur, la préservation des grottes ornées mobilise chercheurs et conservateurs. Au-delà de son incontestable valeur esthétique, l'art rupestre, mémoire intemporelle de l'histoire de l'Homme, constitue en effet une précieuse source de réflexion pour les chercheurs : objet archéologique en soi, l'image pariétale reste l'un des rares fils resté tendu entre la pensée des hommes préhistoriques et notre culture moderne. Dans ce premier ouvrage en français sur les méthodes de conservation des grottes ornées, scientifiques, restaurateurs et conservateurs ont uni leurs efforts pour présenter l'état de l'art en matière de diagnostic, de conservation préventive et de techniques de restauration. Lascaux, Combarelles, Font-de-Gaume, Niaux... pour l'art préhistorique français, mais également les abris du parc national de Kakadu en Australie ou ceux du Tassili N'Ajjer en Algérie tels sont les sites prestigieux dont les études ont servi de référence pour présenter les méthodologies et les techniques de restauration et de conservation. Une large place a également été faite à la difficile question du maintien de l'équilibre interne des grottes en relation avec les conditions environnementales locales et la présence des visiteurs. Avec un souci de synthèse, les meilleurs spécialistes ont mis en commun leurs connaissances et leur savoir-faire pour que soit préservée l'une des pages les plus anciennes et les plus riches de notre histoire culturelle.

09/1997

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Sciences politiques

Les victoires de Daesh. Quand nos peurs fabriquent du terrorisme

La justice antiterroriste française, par peur et par excès de précaution, construit les attentats de demain en favorisant la radicalisation qu'elle veut pourtant combattre. Les magistrats sont obsédés par la taqiya (la pratique consistant à dissimuler sa foi et ses engagements religieux) et ne voient en tout repenti qu'un "soldat de Dieu" qui sommeille. Cela donne lieu à des réponses pénales inadaptées : incarcérés au milieu de ceux qu'ils ont fuis, ces jeunes hommes sont des proies idéales pour Daech ; considérés comme des terroristes en herbe, ils ne manquent pas, pour certains, de le devenir. Autres victimes : les femmes et les enfants français retenus dans des camps du Kurdistan syrien depuis la chute de Baghouz, le dernier bastion de Daech. La France, en toute illégalité, sous-traite ses ressortissants à la justice antiterroriste irakienne, au risque de les voir exécuter. Elle a surtout décidé de faire payer à des enfants le choix de leurs parents, et de conforter une partie de l'opinion publique dans ce qu'elle peut charrier de pire. En contact quotidien direct avec ces femmes et ces enfants, Marie Dosé témoigne de leur épuisement et de la dégradation de leur état de santé, des traumatismes et des blessures, des disparitions, des épidémies et des incendies. Ce livre s'articule autour d'une série de portraits : ceux qui ont tenté de partir mais y ont renoncé ; ceux qui ont été arrêtés dans leur velléité de départ ; ceux qui ont fui l'Etat islamique ; ceux enfin qui attendent en Syrie, prisonniers des forces kurdes. Les "victoires de Daech" sont avant tout les échecs de notre République.

01/2020

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Psychologie, psychanalyse

Qu'est-ce que la conscience de classe ? Contribution au débat sur la reconstruction du mouvement ouvrier

EN 1933, la classe ouvrière allemande subit une terrible défaite aux mains des nazis. Nombre de socialistes et de communistes sont alors enferméEs dans des camps de concentration ou assassinas. Ses syndicats ayant été détruits et ses partis écrasés, la classe ouvrière souffre d'une baisse généralisée de revenu, de privation, d'une semaine de travail allongée, de répression et d'atomisation sociale. Comment reconstruire le mouvement ouvrier et reprendre l'offensive ? C'est à cette question que s'adresse ce texte écrit en exil au lendemain de la victoire nazie. Plus généralement, comment expliquer que, malgré la dégradation de ses conditions d'existence, malgré les actes cyniques et insupportables des pouvoirs en place, malgré l'état effroyable du monde, la masse de la population — et, en premier lieu, les travailleurs et les travailleuses — ne se mobilise pas pour mettre fin au système qui les exploite ? En 1934, Wilhelm Reich est exclu du Parti communiste allemand qui n'avait pas accepté le succès du mouvement Sexpol qu'il animait. Fuyant l'Allemagne nazie, rejeté par les psychanalystes en raison de son militantisme révolutionnaire, il interpelle les communistes de toute obédience : la vie psychologique réelle des humains ne se joue-t-elle pas sur un autre plan que le croient les adeptes de la révolution sociale ? Il leur demande : qu'est-ce que la conscience de classe en ce qui concerne le commun des mortels ? Peut-être ne faut-il pas chercher dans la faiblesse de cette conscience de classe la cause unique, voire la cause principale, de l'apparente passivité de la grande masse de la population ! Cette question est toujours brûlante d'actualité.

03/2018

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Grandes réalisations

Un château moderne. Villa Cavrois, Robert Mallet-Stevens

Dès sa construction, la villa Cavrois fut un objet, un terrain d'exploration pour les photographes. C'est Robert Mallet-Stevens lui-même qui en lança la mode en publiant dès 1932 au sein de la revue L'Architecture d'aujourd'hui les photos d'Albin Salaün. Ce livre propose près d'un siècle de reportages... Dès sa construction, la villa Cavrois fut un objet, un terrain d'exploration pour les photographes. C'est Robert Mallet-Stevens lui-même qui en lança la mode en publiant dès 1932 au sein de la revue L'Architecture d'aujourd'hui les photographies d'Albin Salaün, lesquelles donnèrent lieu deux ans plus tard au livre Une demeure 1934, petit recueil de 28 pages composé de splendides photographies en noir et blanc. Les images de la villa font alors le tour du monde et sont publiées dans de nombreux journaux et magazines. Dans les années 1980, le Centre Georges Pompidou confia à Véra Cardot et Pierre Joly un ultime reportage avant que la famille Cavrois ne disperse le mobilier et ne vende son "château moderne". Suivirent 10 ans d'abandon et de vandalisme au cours desquels maints photographes et artistes se glissèrent derrière les palissades pour rapporter des clichés qui, pour être souvent d'une grande beauté plastique, n'en témoignent pas moins de l'extrême dégradation de la villa. En 2015, la villa enfin restaurée et restituée dans son état de 1932 fut sans doute la construction moderne la plus photographiée et la plus publiée de l'année. Aujourd'hui, cette monographie en images entraîne le lecteur à travers plus de 80 ans d'une aventure architecturale unique.

06/2022

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Généralités médicales

L'assurance maladie universelle (AMU) en Côte d'Ivoire. Enjeux, pertinence et stratégie de mise en oeuvre

Le préambule de la Constitution de l'OMS affirme clairement que «La possession du meilleur état de santé qu'il est capable d'atteindre constitue l'un des droits fondamentaux de tout être humain.» La Constitution ivoirienne d'août 2000 emboîte le pas à cette disposition pertinente de l'Organisation mondiale de la santé en stipulant : «L'Etat garantit à tous l'égal accès à la santé.» Le gouvernement de la Deuxième République, dès son avènement en octobre 2000, accède à cette exigence constitutionnelle par la mise en oeuvre, à partir d'octobre 2001, d'un projet d'assurance maladie obligatoire comme moyen d'accessibilité des populations à des soins de santé de qualité. Véritable innovation en Afrique subsaharienne, principalement en matière de mécanisme d'extension de la couverture santé, l'Assurance Maladie Universelle devient l'un des grands chantiers de la politique sociale du gouvernement. L'urgence en la matière est réelle et incompressible, d'autant que le paiement direct des soins de santé instauré par l'Initiative de Bamako produit des effets pervers, notamment l'exclusion et l'éloignement des populations, surtout les plus démunies, des structures de soins avec, à la clé, la dégradation des indicateurs sociosanitaires. L'Etat doit, par conséquent, créer des conditions idoines pour se substituer aux mécanismes traditionnels d'aide et de soutien, en inventant une politique de solidarité nationale ambitieuse, audacieuse, moderne, et rationnelle. Cet essai participe avant tout de la volonté affirmée de montrer que l'Assurance Maladie Universelle est possible en Afrique. Les pays africains, et principalement la Côte d'Ivoire, ont la capacité de faire croître harmonieusement des mécanismes d'Assurance Maladie Universelle malgré leur relative pauvreté économique.

04/2015

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Histoire de France

L'affaire Zola-Dreyfus. Bibliographie, chronologie, dictionnaire

A la fin du XIXe siècle, une simple affaire judiciaire a failli mettre la France au bord de la guerre civile. A l'automne 1894, un conseil de guerre avait condamné à la dégradation et à la déportation perpétuelle un capitaine d'origine juive, Alfred Dreyfus, stagiaire à l'état-major, accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne. Ce fait divers, pratiquement tombé dans l'oubli pendant trois ans, a brusquement ressurgi dans l'actualité le 13 janvier 1898, lorsque l'écrivain Emile Zola a dénoncé une tragique erreur judiciaire dans une lettre ouverte au président de la République intitulée "J'accuse... !" Pendant deux ans, on a vu s'affronter les- dreyfusards, qui disaient combattre pour la justice et la vérité, et les antidreyfusards, tenants de l'honneur de l'armée et du respect de la chose jugée. Mais leurs motivations étaient, en fait, beaucoup plus complexes : à l'antimilitarisme des uns s'opposait l'antisémitisme des autres. Et la majeure partie des Français étaient restés indifférents. Dreyfus a finalement été gracié en 1899 puis réhabilité en 1906. On trouvera, clans cet opuscule, un résumé des événements, une chronologie très détaillée, un lexique, des notices biographiques sur plus de 200 personnages-clefs de l'époque et une bibliographie de plus de 200 titres. Ceux de nos lecteurs qui souhaitent mieux connaître tous les tenants et aboutissants de cette crise qui fut "un moment majeur de l'histoire de la conscience universelle" pourront se reporter à un autre livre du même auteur, beaucoup plus étoffé, intitulé L'Affaire Zola-Dreyfus : le vortex et la trombe, paru en même temps que celui-ci aux éditions L'Harmattan.

09/2014

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Histoire de France

L'affaire Zola-Dreyfus. Le vortex et la trombe

A la fin du XIXe siècle, une simple affaire judiciaire a failli mettre la France au bord de la guerre civile. A l'automne 1894, un conseil de guerre avait condamné à la dégradation et à la déportation perpétuelle un capitaine d'origine juive, Alfred Dreyfus, stagiaire à l'état-major, accusé d'espionnage au profit de l'Allemagne. Ce fait divers, pratiquement tombé dans l'oubli pendant trois ans, a brusquement ressurgi dans l'actualité le 13 janvier 1898, lorsque l'écrivain Emile Zola a dénoncé une tragique erreur judiciaire dans une lettre ouverte au président de la République intitulée "J'accuse... !" Pendant deux ans, on a vu s'affronter les- dreyfusards, qui disaient combattre pour la justice et la vérité, et les antidreyfusards, tenants de l'honneur de l'armée et du respect de la chose jugée. Mais leurs motivations étaient, en fait, beaucoup plus complexes : à l'antimilitarisme des uns s'opposait l'antisémitisme des autres. Et la majeure partie des Français étaient restés indifférents. Dreyfus a finalement été gracié en 1899 puis réhabilité en 1906. On trouvera, clans cet opuscule, un résumé des événements, une chronologie très détaillée, un lexique, des notices biographiques sur plus de 200 personnages-clefs de l'époque et une bibliographie de plus de 200 titres. Ceux de nos lecteurs qui souhaitent mieux connaître tous les tenants et aboutissants de cette crise qui fut "un moment majeur de l'histoire de la conscience universelle" pourront se reporter à un autre livre du même auteur, beaucoup plus étoffé, intitulé L'Affaire Zola-Dreyfus : le vortex et la trombe, paru en même temps que celui-ci aux éditions L'Harmattan.

09/2014

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Philosophie

La société des inconnus. Histoire naturelle de la collectivité humaine

La théorie de l'évolution suggère que nous ne sommes pas naturellement disposés à faire confiance à des inconnus, c'est-à-dire à des gens en dehors de notre famille ou de notre clan. Pourtant, aujourd'hui, nous confions notre vie aux pilotes d'avion, notre argent est géré par des personnes que nous ne connaissons pas, nous mangeons au restaurant sans craindre une intoxication et nous côtoyons une foule d'inconnus potentiellement dangereux dans le métro. Comment en sommes-nous arrivés là ? Paul Seabright décrit les mécanismes psychologiques, sociaux et économiques qui ont transformé, au fil des derniers dix mille ans, nos ancêtres suspicieux, xénophobes et belliqueux en individus qui dépendent d'un filet institutionnel complexe constitué de personnes inconnues les unes aux autres. Or, ces mêmes mécanismes entraînent aussi des fléaux comme les crises financières, l'exclusion des faibles, la dégradation de l'environnement naturel, ou la prolifération des armes de guerre. Pour parer à ces conséquences fâcheuses de façon intelligente et efficace, il est essentiel de comprendre la fragilité des institutions qui font de nous des hommes modernes. Sans jargon et à l'aide de beaucoup d'exemples, La société des inconnus intègre la pensée économique au contexte plus large de nos connaissances en biologie, anthropologie, psychologie et histoire, et propose une explication lucide du fonctionnement de la société. Érudit et pertinent, cet ouvrage nous fournit des clés pour une meilleure compréhension des défis sociaux majeurs auxquels nous devrons faire face dans les années à venir. Personne ne peut tourner les pages de ce livre sans découvrir à plusieurs reprises des idées à la fois inattendues et saisissantes que l'on voudrait poursuivre.

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Sociologie

L'espérance de vivre. Ages, génération et sociétés

Combien d'années vous reste-t-il à vivre ? Pour le savoir, il vous suffit de vous reporter à une " table de mortalité ", c'est-à-dire à un tableau de chiffres exprimant la loi de mortalité des populations d'aujourd'hui. Cette table vous dira par exemple que, si vous êtes né en France en 1968 et de sexe féminin, votre espérance de vie était, le jour de votre naissance, de près de 75 ans, et, lorsque vous aviez 30 ans (en 1998), elle était encore de 53 ans. Mais ces données statistiques recèlent bien des paradoxes que, le premier objectif de ce livre est d'éclairer. La très forte augmentation, depuis deux siècles, de l'espérance de vie dans les pays les plus développés nous permet d'être beaucoup plus nombreux à atteindre des âges élevés. La pyramide des âges s'en ressent : la population vieillit. Non seulement les attitudes à l'égard de la vie et de la mort se transforment, mais une véritable " gestion des âges " devient nécessaire. Les relations entre les générations se modifient en profondeur et affectent toute la dynamique des sociétés, des solidarités effectives ou possibles à la dépendance économique mais aussi aux questions éthiques : quel est le coût économique de l'allongement de la durée de vie et comment résoudre les problèmes qu'il pose, si la quantité de vie en plus se traduit par une dégradation de sa qualité ? C'est une réflexion sur les liens entre l'histoire de l'individu, celle de sa génération et celle de la société que propose ce livre.

10/2005

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Gestion

CAHIERS LILLOIS D'ECONOMIE ET DE SOCIOLOGIE N° HORS-SERIE 1ER SEMESTRE 1999 : LA REDUCTION DU TEMPS DE TRAVAIL. L'espace des possibles

Que n'a-t-on pas dit sur la réduction du temps de travail ? Tant et si bien que, tous les arguments semblant avoir été produits, le pour et le contre à égalité, les convictions paraissent se neutraliser dans une confusion apparente. Or, avec le recul, au contraire, certaines questions se sont éclaircies, certains enjeux sont devenus plus évidents, et leur représentation théorique s'est affinée, en allant plus directement à l'essentiel. Dans ce mouvement, les convictions des uns et des autres se sont affirmées, et leurs argumentations consolidées. C'est un état des lieux de ces clarifications que présente cet ouvrage. Il n'est plus douteux aujourd'hui que la réduction du temps de travail est une manière a priori pertinente d'affronter la crise de l'emploi. Car il existe bien, lorsqu'on examine cette proposition, un domaine des possibles qui fait que tous les acteurs pourraient y trouver leur compte : un niveau d'emploi plus élevé, un mieux-être des salariés, une rentabilité des entreprises préservée sans dégradation des comptes publics peuvent résulter d'une réduction du temps de travail. Mais c'est au sujet de la réalisation " en acte " de ces possibles que les controverses persistent. Selon les représentations qu'on se fait des comportements et des processus économiques, les conditions à réunir pour qu'une telle politique soit efficace font véritablement débat. Comprendre les termes de ce débat est la seule protection de l'honnête homme contre les affirmations à l'emporte pièce des défenseurs ou des contempteurs de la réduction du temps de travail. C'est l'unique ambition de ce livre.

11/1999

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Géographie

Evolution des paysages végétaux en Thaïlande du Nord-Est

Si les images fournies par la photographie aérienne ou par satellite donnent des renseignements précis et irremplaçables, elles ne dispensent nullement de l'observation du terrain. Bien au contraire, c'est par l'étude des paysages et des interférences humaines dans ces paysages que ces images produites par la technologie moderne peuvent prendre toute leur signification et être pleinement exploitées. C'est de cette idée qu'est née la mission du Comité du Mékong dite "d'interprétation des images fournies par satellite" ... Sommaire I. - Introduction Circonstance et buts de l'étude Le milieu et les conditions géographiques Phak Isan II. - Intensité de l'occupation humaine Marques successives d'occupation Homme et Arbre III. - Types de formations forestières Forêt dense à tendance sempervirente et hygrophile Forêt dense semi-décidue Forêt mixte Forêt claire Formation édaphique (forêt marécageuse, forêt inondée, savane marécageuse) IV. - Du climax aux paysages anthropiques Paysages ruraux à partir de la forêt dense à grande Dipterocarpacées Paysages ruraux à partir des forêts denses semi-décidues et des forêts mixtes V. - Paysages ruraux et leur dynamisme Paysages bocagers Fronts pionniers Evolution des paysages actuels Annexes - Carte 1 : situation générale et relief - Carte 2 : couverture végétale typique non perturbée - Carte 3 : couverture forestière au milieu du XXe siècle (décennie 50) - Carte 4 : situation en 1980 - Croquis des "Représentations schématiques des types forestiers" - Croquis des "Représentations schématiques des séries de dégradation" - 4 coupes schématiques : profils (sols et topographie), reconstitution des types forestiers, couverture végétale actuelle - Profil Ouest-Est : 300km, du mont Phu Luang au Mékong, en deux feuilles complémentaires ; croquis et numéros correspondent aux croquis et numéros précédents - Photos commentées (23 clichés numérotés)

01/1982

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Développement durable-Ecologie

L'impasse alimentaire ? Agriculture, santé, environnement

Il est urgent de tirer la sonnette d'alarme : si nous voulons pouvoir nourrir 6 milliards d'êtres humains sans détruire la planète qui nous héberge, il nous est impossible de poursuivre dans la voie de l'agriculture productiviste telle qu'elle est pratiquée depuis un quart de siècle sous la gouverne des industries agroalimentaires. Car ce mode de production est aujourd'hui en partie responsable de l'érosion des sols, des changements climatiques, de la dégradation de la qualité de l'air et de l'eau, de la disparition de milliers d'espèces de plantes et d'animaux sauvages et domestiques. Dans nos assiettes, notre alimentation, polluée par les pesticides et les engrais, affecte notre santé et compromet l'avenir de nos enfants. Trente-cinq mille exploitations agricoles disparaissent encore chaque année en France, soit une toutes les quinze minutes. Au-delà de nos frontières, les lois du marché basées sur ce modèle d'agriculture ont aussi contraint des millions de gens à abandonner leurs cultures vivrières au profit des cultures occidentales, affamant davantage des populations déjà démunies. Quelles sont les alternatives ? Existe-t-il des solutions durables ? Dans ce livre, qui veut en finir avec les idées reçues, les spécialistes du Comité de veille écologique de la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l'Homme proposent des réponses à ces questions essentielles pour l'avenir de la planète. Ils nous donnent aussi l'occasion, en remontant aux sources, de mieux comprendre les liens qui ont uni jadis l'homme à la Terre, de mettre en lumière les raisons qui l'ont conduit à rompre cette harmonie jusqu'à se mettre lui-même en danger.

09/2004

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Récits de voyage

L'île où les hommes implorent. Chronique d'un désastre amorcé

En 2012, La Terre est l'oreille de l'ours s'offrait comme une célébration du Vivant où notations en forêt, spéculations et remémorations se conjuguaient avec une mosaïque de lectures brassant sciences naturelles, environnement, éthologie, psychologie, poésie, spiritualité et anthropologie. Cinq ans plus tard, L'île où les hommes implorent s'attache, le temps de quatre saisons, à inventorier les éléments constitutifs d'une rapide dégradation des conditions de vie sur la planète Terre. D'où son sous-titre : " Chronique d'un désastre amorcé ". Mû par une inquiétude que chaque mois s'emploie à confirmer, l'auteur n'en ressent que plus fort l'urgence d'explorer la palette des prodiges recelés par le monde qui s'étiole – ce à travers quatre entités géographiques : le territoire traditionnel des Innus du Québec-Labrador, l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande, l'île cycladique de Sifnos et la campagne vaudoise où l'ancien Parisien a choisi de s'établir. De lieux en peuples aimés, Jil Silberstein dit la splendeur d'un rituel particulier aux Nuu-chah-nulth de l'île de Vancouver, les prouesses d'une araignée (le Pholque phalangide), les enjeux du Pléistocène, l'exploration du Pacifique. Il s'initie à la dérive des continents. Sonde les motifs d'un marbre antique du sanctuaire de Delphes. Retrouve au coeur de la forêt subarctique le peuple innu dépossédé par le colonialisme. Célèbre l'écrivaine américaine Annie Dillard, le Tao te king et son cher Joachim Du Bellay. D'une telle démarche " tous azimuts " résulte l'irrésistible goût d'observer à son tour. Et de chérir ce qui peut l'être encore.

02/2019

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Droit

L'immeuble et la protection de la nature

Le droit impose à l'immeuble une fonction de protection de la nature. Cette fonction se décline d'abord par l'accumulation des contraintes de protection sur l'immeuble lui-même, ou sur les activités qui peuvent y être exercées. Mais elle s'affirme pleinement avec l'essor de la notion de patrimoine commun. Car en imposant à l'immeuble de protéger les éléments du patrimoine commun naturel, le droit révèle sa part collective. Il comporte ainsi un domaine commun et un domaine individuel. Le premier, conservé par la communauté, a pour objet d'assurer la conservation de l'immeuble dans un état suffisant pour qu'il assure sa fonction de protection de la nature. Le second symbolise la part de l'immeuble dont l'usage est laissé au propriétaire, à charge pour lui de ne pas altérer le domaine commun. Affirmée par le droit, la fonction n'a de valeur que si elle est préservée. A l'étude, sa préservation présente un double effet. Il sera atténué lorsqu'il permet des exceptions à l'impératif de protection de la nature. Il sera intégral s'il ne s'en accommode pas. L'effet atténué est matérialisé par le régime de la compensation écologique. Outre qu'il n'est pas certain qu'une nature reconstituée est l'équivalent d'une nature originelle, le régime soulève des écueils temporels, que le statut juridique de l'immeuble permet de lever. Si le dommage est accidentel, l'effet de la préservation de la fonction sera alors intégral. Sans conciliation possible, le droit sanctionne toute dégradation du domaine commun.

01/2019

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Littérature française

La source du Nil

Longtemps happé par le tourbillon des crises humanitaires, Mathieu Bertaux, délaissant bistouris et certitudes, arrive au Burundi en 2008. Il assiste à la dégradation des fragiles équilibres du pays, une nouvelle fois au bord du bain de sang. Il raconte ce qu'il vit à ses amis, en des lettres où l'humour masque mal un pessimisme croissant. Il écrit aussi à Pablo Miranda, un ami colombien avec qui il a travaillé auparavant dans la cordillère des Andes. Fils de colonel, il vient d'être pris en otage par la guérilla. On n'a pas de nouvelles de lui. Les lettres sont envoyées à sa cousine, Julia, à Carthagène des Indes. Mathieu y mêle son angoisse pour le sort de Pablo au récit trompeur de ses déboires amoureux au Burundi. En écho, " une sorte de journal, mal fichu et sans dates " jette de brusques éclairs sur le passé de Mathieu, né en Indochine et élevé par ses grands-parents dans les Ardennes. Les questions sans réponse de son enfance, les tourments dus à sa maladresse et sa sensibilité, son amour brisé pour Inès, les sortilèges de la violence et du désir forment le kaléidoscope de ce cahier retrouvé par Noélia, la fille de Mathieu. L'évocation récurrente de la source la plus méridionale du Nil, dans le sud du Burundi, unifie sans les confondre les trois plans de ce roman enraciné dans les tourments de la guerre et de la violence, les meurtrissures du temps, les coups du destin, la faiblesse des hommes, l'amour qui s'éteint et veut renaître. Et les mensonges de la fiction.

04/2022

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Autres maux

Mieux voir pour mieux vivre. Augmenter son acuité visuelle, combattre presbytie et sécheresse oculaire sans lunettes

Un livre éminemment utile qui permet non seulement de prendre soin de sa vue mais aussi de se ménager du temps pour soi afin de méditer, accéder à son inconscient et refuser que les écrans détériorent notre façon de vivre et nos sens. Votre opticien vous prescrit des lunettes aux verres correcteurs toujours plus forts parce que votre acuité visuelle ne cesse de baisser ? Vous passez votre journée devant des écrans et voyez flou lorsque vous laissez vos yeux regarder au loin ? Vous avez autour de 45 ans et voulez ralentir l'apparition de la presbytie, ou la réduire ? Compte tenu de notre mode de vie sédentaire et de la digitalisation croissante, les yeux de l'être humain n'auront jamais été autant sollicités que de nos jours. Or, quoi de plus précieux que la vue ? Tous, nous avons souvent les yeux fatigués. Et nous sommes toujours plus nombreux à porter des lunettes, et à constater la détérioration de notre vue. Anne-Lugon-Moulin, myope, presbyte et astigmate, a porté des lunettes toujours plus fortes depuis l'âge de quinze ans. Son acuité visuelle n'a pas cessé de se détériorer pour atteindre environ 3/100 à l'âge de 45 ans. Inquiète de cette dégradation permanente, irritée par des yeux fatigués et très secs, l'auteur a alors découvert la " méthode Bates ", développée par le médecin du même nom il y a cent ans. Elle l'applique de manière disciplinée depuis lors et l'a enrichie de ses propres observations et exercices. Aujourd'hui, son acuité visuelle est remontée à 50/100, tandis que sa presbytie et sa sécheresse oculaire ont totalement disparu.

04/2021

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Actualité politique France

Ce monde que nous avons perdu. Une histoire du vivre-ensemble

Six ou sept générations de Français ont vécu sous l'égide de La civilisation républicaine. De 1870 à nos jours, cet écosystème, régénéré à plusieurs reprises -après La Grande Guerre, à partir de La Libération et encore en 1958-, a tissé un vivre-ensemble à nul autre pareil reposant sur la démocratie libérale, La laïcité, La langue, L'école et un sentiment prononcé d'appartenance à une large communauté. Dans La seconde moitié du XXe siècle, les Trente Glorieuses ont favorisé La mise en place de l'Etat providence et, après 1962, La fin des guerres coloniales a instauré une paix que les Français ne connaissaient plus depuis très longtemps. Prospérité, plein emploi, concorde civile... Comment résister à l'idée que ces temps-Là sont comme un paradis perdu ? De multiples forces historiques sont venues miner et altérer cet équilibre. Perte du sens de l'intérêt général, dégradation de L'école qui avait aussi pour mission de porter les valeurs de l'Etat-nation, émergence de diverses formes de violence sociale... Sur fond de mondialisation, de crise climatique et de guerre larvée contre le terrorisme, le vivre-ensemble a dégénéré en vivre côte à côte voire en vivre face-à-face. Le tragique de l'Histoire est revenu. En dressant la fresque d'un siècle et demi d'une civilisation aujourd'hui presque disparue, Jean-François Sirinelli éclaire toutes tes étapes d'un phénomène dont nous n'avons pas toujours eu pleine conscience. Ce faisant, il nous aide à distinguer le contingent de l'essentiel et, peut-être, à rebâtir un monde nouveau, plus propice à la vie collective.

04/2021

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Actualité politique internatio

Déclin

Si l'héritage des Lumières et de ses vertus - la raison, la logique, la science, les faits avérés - a fait son temps, comment et pourquoi cela s'est-il produit ? La mort de David Bowie en janvier 2016 a été le mauvais début d'une année qui n'a fait qu'empirer : la guerre en Syrie, le virus Zika, les attaques terroristes à Bruxelles et à Nice, le vote sur le Brexit et l'élection de Donald Trump. Les revues de fin d'année ont déclaré 2016 " la pire année de tous les temps ". Après quatre années encore plus troublantes, la question de notre apocalypse s'était transformée en un cliché éculé des médias sociaux. Mais lorsque la COVID-19 a frappé, le journaliste et professeur de politique publique Andrew Potter a commencé à se demander : et si " la fin de l'histoire " n'était pas un grand événement apocalyptique, mais plutôt une longue série de plus petits cataclysmes ? Dans Déclin, Andrew Potter examine les problèmes actuels et l'avenir probable de la civilisation occidentale (divulgâcheur : celui-ci n'est pas génial) : stagnation économique et ralentissement de l'innovation scientifique ; baisse des taux de natalité et dégradation de l'environnement ; effets dévastateurs de la nostalgie culturelle et ravages causés par les médias sociaux sur le discours public ; échecs patents des gouvernements occidentaux dans leurs réponses à la pandémie de COVID-19. Si l'héritage des Lumières et de ses vertus - la raison, la logique, la science, les faits - a fait son temps, comment et pourquoi cela s'est-il produit ? Et vers quoi nous dirigeons-nous ?

03/2023