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Entreprise en difficulté, proc

Le refinancement d'entreprises en difficulté. L'optimisation juridique du concept de capital-retournement

Le refinancement d'entreprises en difficulté est entouré d'une grande part de mystification. Aux yeux du grand public, il s'agit avant tout d'un moyen efficace de faire fortune pour les investisseurs s'y aventurant. Cette activité, connue également sous le nom de capital-retournement, est pourtant le domaine d'exercice exclusif de hauts techniciens de la finance et du droit exploitant pour cela le droit de l'ingénierie financière. Plongeant le lecteur au coeur de la haute finance d'entreprise, ce livre démystifie le capital-retournement tout en voulant améliorer sa pratique. Pour cela, l'aspect juridique de la levée des fonds fait l'objet d'une profonde analyse. A partir de celle-ci et de l'inspiration du droit étranger, un nouveau type de fonds est élaboré : la Société de Libre Partenariat Simplifiée (SLPS). Il s'agit d'un limited partnership capable de rivaliser avec ses plus rudes concurrents anglo-saxons et luxembourgeois. L'investissement des fonds levés fait également l'objet de propositions concrètes. Une procédure de mandat séquestre complète un droit des entreprises en difficulté largement revisité au regard des exigences européennes. De nouveaux mécanismes financiers sont proposés tels que le gage croisé ou encore le cramdown ainsi que la fonction de président-contrôleur au sein des procédures de traitement judiciaire des difficultés. Le mécanisme de cotation de la Banque de France est repensé pour permettre l'évaluation financière précise des entreprises bénéficiant d'un plan de restructuration validé. Le Comité Interministériel de Restructuration Industrielle (CIBI) et ses entités locales s'y voient confier un rôle actif. Le refinancement participatif d'entreprises en difficulté est également au coeur de la réflexion. Un nouveau régime fiscal incitatif conforme aux règles européennes est proposé : l'IR-PME en difficulté. Cet ouvrage montre le rôle prépondérant du droit de l'ingénierie financière dans le sauvetage d'emplois en France.

04/2021

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Roman d'amour, roman sentiment

Plumes à Plume

Un périple plein d'amour pour vous emmener vers d'autres possibles. Un road trip familial, spirituel et initiatique, de la collection romance addict. La vie de Lili ressemble à tout sauf à un conte de fées : un travail chronophage qu'elle déteste, deux adolescents compliqués, une vie amoureuse proche du néant et un compte en banque aussi bas que son énergie. Epuisée, elle appréhende les vacances d'été qui arrivent avec leur lot de festivités bruyantes et de foules agglutinées. Elle rêve de repos, de silence, de nature, de grands espaces ? : un programme bien difficile à vendre à ses enfants. Elle leur propose donc un compromis ? : un road trip en tente où la seule règle est de ne pas en avoir. Pas de contraintes, pas d'objectifs, pas d'horaires, pas de destinations. Au fil de ce voyage, ces trois aventuriers un peu cassés par la vie se délestent de leurs vieux fantômes et réparent leurs cicatrices. De rencontres incroyables en aventures improbables, ils avancent vers leur nouvelle vie, guidés par de mystérieuses plumes. Qu'est-ce qui les attend au bout de la route ? Et si ce chemin n'était pas le fruit du hasard ? Nathalie Sambat, après une période difficile qui la mène à une prise de conscience, change radicalement de vie. Très active dans le milieu associatif, elle milite aujourd'hui pour plus de bienveillance, de bon sens, d'humanité. Directrice de la collection Case Blanche portant sur l'éducation, elle se veut planteuse de graines de liberté et d'espoir, dans un système aseptisé par le jugement et les croyances, pour que repousse le libre arbitre. "Il ne faut pas de pollution lumineuse pour voir les étoiles. Il en est de même pour la vie ? : c'est en se défaisant de ses croyances et de ses peurs que l'on en voit le sens" Nathalie Sambat - Auteure et Directrice de collection

03/2021

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Romans policiers

L'Employé de l'agent de change. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Employé de l'agent de change, aussi traduit Le Commis d'agent de change (The Adventure of the Stockbroker's Clerk en version originale), est l'une des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois dans la revue britannique Strand Magazine en mars 1893, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Mémoires de Sherlock Holmes (The Memoirs of Sherlock Holmes). Résumé Alors que le docteur Watson attend l'arrivée d'éventuels clients dans son cabinet médical, son ami Sherlock Holmes vient lui rendre visite et lui demande de venir le suivre jusqu'à Birmingham pour une nouvelle affaire s'annonçant particulièrement intéressante. Watson n'hésite pas à fermer son cabinet pour le reste de l'après-midi pour suivre le détective. C'est dans le train menant à Birmingham que Hall Pycroft, client de Holmes accompagnant les deux camarades dans leur aventure, explique à Watson l'étrange mésaventure qu'il vient de vivre. Le jeune homme, travaillant dans le domaine financier, avait perdu son emploi plusieurs mois auparavant, à la suite de la faillite de la banque qui l'employait. Alors que le chômage commençait à lui rendre la vie difficile, il eut l'occasion de trouver un emploi chez Mawson & William's, un bureau de change prestigieux, prêt à lui offrir un salaire très confortable. Toutefois, le soir même où le jeune homme reçoit par courrier l'annonce de sa nouvelle fonction, un homme du nom d'Arthur Pinner, agent financier, vient lui rendre visite et lui propose un travail encore mieux rémunéré que chez Mawson & William's. Alors que Pycroft éprouve des doutes envers ces promesses exceptionnelles, l'homme lui remet une avance de 100£, prouvant sa bonne foi. Pycroft n'hésite plus et s'engage auprès du nouveau venu... mais après plusieurs jours de travail, des éléments l'intriguent, et il décide de s'adresser au célèbre détective londonien.

01/2023

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Histoire de France

Les vampires à la fin de la guerre d'Algérie, mythe ou réalité ?

Les derniers mois de la guerre d'Algérie sont marqués par un chaos provoqué par les attentats des irréductibles de l'Algérie française de l'OAS et les représailles du FLN. Le vide du pouvoir qui s'installe au fur et à mesure du repli de l'administration française et de l'armée aggrave la situation sécuritaire. À partir d'avril 1962, on assiste à des enlèvements d'Européens aux périphéries d'Alger et d'Oran par des groupes informels du FLN. Plus de 630 civils et militaires sont enlevés dans les quatre mois qui séparent le cessez-le-feu de l'indépendance. Le sort de ces disparus n'a jamais été révélé par les autorités algériennes, tandis que les corps n'ont jamais été restitués aux familles. Alors que les hypothèses penchent pour des actes crapuleux ou des arrestations de militants supposés de l'OAS et des vengeances du FLN, rapidement des rumeurs hantent les quartiers européens, qui évoquent la découverte de cadavres d'Européens vidés de leur sang. UN qoutidien britannique affirme même que les forces de l'ordre auraient retrouvé des cadavres pendus à des crochets de boucher. L'existence de vampires semble ne plus faire de doute pour les Européens.  Cette étude historique révèle que ces derrière ces enlèvements se cache la pratique des prélèvements sanguins forcés. Cet ouvrage, fruit d'un travail de huit années, fait la synthèse de l'ensemble des informations sur les enlèvements destinés à pallier le déficit de banque de sang du FLN. Il présente ainsi l'ensemble des documents militaires français, d'études algériennes et des archives du CICR de Genève qu'il confronte à des témoignages écrits et oraux de rescapés de ces pratiques. Gregor Mathias reconstitue minutieusement le contexte de la fin de la guerre d'Algérie et l'émergence du mythe des vampires et explique les raisons qui ont poussé le FLN à recourir à cette pratique barbare.

09/2014

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Policiers historiques

Le Goffo

A Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes qui mettent le Saint-Siège en danger. De son côté, pour protéger la république de Florence, ses intérêts, et sa propre personne, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? Le Goffo, artiste florentin, gaffeur... Le Goffo est un roman en deux parties dont l'action se situe en Italie à la fin du XVe siècle. En 1490, à Rome, le pape Innocent VIII est assiégé de problèmes : la guerre avec le royaume de Naples, la menace des Turcs, les caisses vides, sa santé défaillante, autant de périls qui mettent le Saint-Siège en danger. Pour protéger la république de Florence, les intérêts de sa banque, et sa propre personne victime d'un attentat récent, Laurent de Médicis a besoin d'avoir un espion au Vatican. Mais tous ceux qu'il envoie se font découvrir. Pourquoi ne pas envoyer à Rome un imbécile ? suggère alors son secrétaire faisant allusion au Goffo, un artisan florentin dont la dernière gaffe fait s'esclaffer tout Florence. Tourné en ridicule, le panneau qu'il vient de peindre à l'insu de son maître provoque néanmoins un miracle drolatique, et Laurent de Médicis entrevoie l'usage qu'il peut faire de l'ingénu. Ebahi par Rome, le Goffo découvre une ville salle au bord du chaos, mais une cuisinière d'auberge lui ouvre les yeux et son lit. Si la mission qu'on lui a confiée se heurte à un obstacle, elle lui donne accès au Vatican où on l'engage pour de menus travaux. Circulant dans le vieux palais labyrinthique, le Goffo surprend les affrontements entre les cardinaux, entend le pape gémissant qui se plaint à son paon, et met à jour la naissance d'un complot, autant d'événements historiques qu'il rapporte au maître de Florence dans un langage qui n'appartient qu'à lui.

06/2022

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Manuels d'économie

Initiation à l'économie. 5e édition

La nouvelle édition d'Initiation à l'économie est conforme à la compétence du nouveau programme de sciences humaines "Expliquer les bases économiques de l'allocation des ressources en société" avec une vision plus prononcée sur la réalité économique québécoise. Les 3 raisons de choisir Initiation à l'économie 1. Un manuel actualisé pour stimuler la motivation des étudiants Initiation à l'économie a été actualisé pour offrir du contenu pertinent et accessible aux étudiants pour faciliter la compréhension des concepts qui peuvent leur sembler abstraits. Les données ainsi que les exemples ont été mis à jour tout en les intégrant à un contexte québécois permettant aux étudiants de mieux comprendre la société dans laquelle ils évoluent. Au-delà des activités sur l'actualité présentement offertes, de nouvelles activités seront ajoutées à chaque session pour offrir les outils d'exercisation les plus à jour. 2. Un manuel complet, regorgeant d'outils pédagogiques pour les enseignants et les étudiants Plusieurs ressources accessibles aux étudiants ont été ajoutées pour soutenir leur autonomie, telles que des graphiques animés et des exercices interactifs faciles à utiliser, tout au long du manuel. Les enseignants bénéficient également d'une banque d'exercices supplémentaires solutionnés qui peuvent être utilisés à des fins d'évaluations formatives ou sommatives. De plus, un tableau de correspondance est disponible pour faciliter l'intégration des éléments de la nouvelle compétence à votre plan de cours. 3. Des concepts expliqués de façon claire et concise Moins volumineuse mais plus riche en contenu, la 5e édition du manuel a été conçue selon une approche plus synthétique, tout en couvrant l'intégralité de la nouvelle compétence du programme en sciences humaines. Les notions les plus complexes sont abordées avec des explications simples et compréhensibles. Plusieurs outils sont offerts pour faciliter la maîtrise des concepts, tels que des tableaux récapitulatifs, des réseaux de concepts, des figures animées ou encore des listes de mots clés à retenir.

07/2023

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Western

Bouncer Tome 12 : Hécatombe. Edition spéciale en noir & blanc

Découvrez cette nouvelle aventure du Bouncer T12 dans une magnifique édition noire & blanc. Une pluie diluvienne s'abat sur Barro-City depuis des jours. Les chemins qui mènent à la banque ne sont que boue. C'est là que Bouncer et ses amis ont déposé l'or mexicain qu'ils ont ramené des confins du désert de Sonora. Mais les lingots entreposés là attisent la convoitise. La ville est non seulement inondée, mais toutes sortes de malfrats et de crapules de la pire espèce déboulent de toutes parts, prêts à tout pour s'approprier cet or. Parmi eux, un groupe de voleurs aussi malins qu'impitoyables, ont mis en place un ingénieux projet de cambriolage pour s'emparer du butin. Quand le colonel Carter arrive avec ses hommes pour sécuriser l'or, le maire espère un retour au calme mais la situation dégénère lorsque les lingots se volatilisent comme par magie. Pourtant, le coffre-fort vidé est intact ! La tension est à son comble. Dans une ville où la foule se délecte des procès expéditifs et des lynchages, les victimes collatérales seront nombreuses et les apparences souvent trompeuses. L'extase de l'or génère la pire des violences et la ville pourrait vite disparaître dans un déluge de feu et de sang. Il se pourrait que cet or maudit mène le Bouncer bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu, sur une piste funeste et sauvage de courage et de mort. Boucq et Jodorowsky signent un nouveau Bouncer tres sombre qui regorge de surprises et de rebondissements avec une galerie de personnages tout aussi eétonnante et une mise en scene a couper le souffle ! Boucq s'est empareé du scénario en y insufflant toute son inventivité pour aboutir à une fresque grandiose, cruelle, impitoyable, sauvage et sans limites. Une nouvelle aventure spectaculaire qui redonne vie a un personnage culte de la bande dessineée.

11/2023

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Littérature française

Prohartchine. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

M. Prohartchine est un "pauvreriche" . Cette nouvelle est tirée de l'histoire véridique d'un avare lue dans les journaux de la capitale, un "nouvel Harpagon mort en pauvreté sur des monceaux d'or. C'était un conseiller titulaire en retraite. Il ne payait que trois roubles par mois pour loger dans un coin derrière le paravent. Il se plaignait toujours de sa pauvreté et la dernière année avant sa mort il ne paya pas son loyer. Il se refusait des mets chauds même aux derniers jours de sa maladie. Après sa mort, on trouva dans ses effets cent soixanteneuf mille vingtdeux roubles en argent et en billets de banque" . La lecture de ce fait divers impressionna Dostoïevski. Il poursuit : "C'est alors que j'ai vu passer dans la foule une figure non réelle, mais fantastique. Elle portait un vieux manteau qui lui servait sûrement de couverture pendant la nuit. Elle me croisa et cligna en me regardant de son oeil mort, sans lueur et sans force, et je compris que c'était le même Harpagon qui était mort avec son demimillion ! Et voici qu'un personnage surgit devant moi, très semblable au Chevalier Avare de Pouchkine. Il me sembla soudain que mon S. était un personnage colossal. Il quitta le monde et toutes ses tentations et se retira derrière son paravent. Qu'estce, pour lui, que tout ce vain clinquant, tout notre luxe ? A quoi bon la commodité et le confort ? Non, il n'en a pas besoin, il possède tout cela sous son oreiller, sous sa taie non changée depuis l'année dernière. Il n'a qu'à siffler, et tout ce dont il a besoin lui viendra en rampant. S'il le veut, maintes personnes lui adresseront des sourires attentifs. Il est audessus de tous les désirs... Mais pendant que je rêvais ainsi, il me sembla que je volais Pouchkine".

01/2023

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Actualité politique internatio

N'ayez plus peur. L'Occident renaîtra comme le Phénix

dans La chute finale, Olivier piacentini analysait la position actuelle très fragilisée de l'Occident sur la scène internationale, du point de vue économique et géostratégique. beaucoup ont vu dans ses analyses une teinte de pessimisme. pourtant l'auteur achevait son ouvrage sur une note plus optimiste, évoquant une exception occidentale qui pourrait relancer notre civilisation en péril. dans ce nouveau livre, l'auteur démontre que si l'Occident est affaibli, il ne le doit qu'à la politique mondialiste suivie depuis des décennies par ses élites. il montre aussi que les opinions publiques se réveillent, prenant conscience du déclin économique et des dangers qui nous menacent. mais l'Occident peut s'en sortir, il suffit de le vouloir réellement, c'est-à-dire de retrouver les valeurs qui avaient jadis fondé sa puissance. N'ayez plus peur expose les différentes pistes et actions concrètes qu'il est désormais urgent d'adopter pour retourner, dans les années qui viennent, les tendances à l'affaiblissement et au déclin, sur tous les plans. retrouver la confiance en soi, et adopter une politique de défense des intérêts nationaux, des instances collectives de réaction aux dangers, voilà la seule voie possible pour enrayer la chute finale, que de plus en plus d'analystes jugent inéluctable. Un livre concret, en prise avec l'actualité et l'histoire, qui veut enrayer la spirale du défaitisme ambiant. L'auteur : Olivier Piacentini, 47 ans, a vécu son enfance en corse. diplômé de l'institut d'Etudes politiques de paris, il fait carrière dans la banque puis dans l'audit financier, il fonde en 2001 un cabinet de conseil spécialisé dans l'assistance financière et juridique des créateurs d'entreprises. marié en 2002 à une princesse béninoise, il est amené à voyager à travers l'afrique et prend conscience que la jeunesse, la créativité, l'appétit de croissance ont désormais changé d'hémisphère. passionné d'histoire, de géopolitique et d'économie, il publie : Vers la chute de l'Empire occidental, puis Le mirage mondialiste, très médiatisé, et La chute finale en 2023.

06/2024

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Histoire internationale

Le Cameroun. Jardin sacré de la débrouillardise

Au Cameroun, la population fait montre d'un esprit de débrouillardise à toute épreuve. Dans ce pays, où trouver un emploi dans la fonction publique ou dans le secteur d'économie moderne privé relève de l'exploit, et où la pauvreté persiste et signe, des millions de citadins et de ruraux se démènent comme de beaux diables pour tirer leur épingle du jeu. Ils sont contraints, par la force des choses, à se battre bec et ongles pour assurer leur survie avec comme principale solution, la débrouillardise à la camerounaise, c'est-à-dire la quête effrénée d'opportunités, bonnes ou mauvaises. Dos au mur, chefs de famille, femmes, jeunes, adultes, analphabètes et diplômés tentent de "se forger" une source de revenu, de construire un toit, de manger, de trouver de l'eau, de se déplacer, de s'instruire, de se soigner, etc. Même, certaines catégories sociales qu'on aurait crues à l'abri du besoin, comme les enseignants, les employés de banque, les douaniers, les forces de l'ordre et autres fonctionnaires doivent pratiquer une seconde activité ou user de basses manoeuvres, voire d'expédients, pour arriver à leurs fins. Le Cameroun émergent, dont le pouvoir en place situe l'avènement à l'horizon 2035, ne sera pas, que l'on sache, un pays encore soumis à l'emprise voire au règne d'une débrouillardise sans bornes. Son avenir économique ne peut pas se construire sur l'empressement chaleureux et bavard des vendeurs à la sauvette dans les rues, les acrobaties des "mototaxistes" dans la circulation urbaine, les manèges des prostituées le long des trottoirs, les détournements de fonds publics, le bricolage politique, encore moins les "coups fumants" des feymen. Même si certaines d'entre elles expriment un réel dynamisme de la part de couches entières de la population, ces multiples pratiques qui perdurent, ne constituent pas le gage d'une transformation en profondeur du Cameroun et de son accession, dans une vingtaine d'années, au statut de pays émergent.

11/2015

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Football

Génération After Foot. La grande histoire de l'émission culte

LES COULISSES DE L'EMISSION CULTE Le 4 avril 2021, l'After Foot fêtait ses 15 ans. Une prouesse dans le monde de la radio, et des statistiques à donner le vertige : l'émission la plus écoutée le soir, le podcast le plus téléchargé de France... Mais l'After Foot est beaucoup plus que cela. L'After, le show foot de référence de RMC, c'est du baume antidouleur pour les soirs de défaite. L'After, c'est une génération qui transmet à une autre sa culture du football, de la Nuit de Séville de 1982 au génie de Maradona. L'After, ce sont des voix qui rassurent pendant la pandémie, quand tant d'autres se sont tues. C'est un repas de famille, attachant souvent, insupportable parfois. L'After, surtout, c'est une communauté. Celle de tous ces habitués dont l'émission fait partie du quotidien. Ils se couchent en l'écoutant, ils font leur sport avec, ils partent au boulot, cuisinent ou voyagent branchés au podcast. L'After les soigne, les console, les chagrine. Avec l'After, il est enfin devenu possible d'avoir une opinion sur le foot, de la partager, et peu importe que l'on ait tort ou raison ; peu importe, aussi, qui l'on est : comme le souligne Max du standard, " l'After, c'est la France. " Qu'on soit chauffeur routier, taximan, employé de banque, éleveur de brebis, écrivain, comédien, ouvrier, expert comptable, chirurgien, footballeur de DH ou de première division, tout le monde écoute l'After. Ce livre n'est pas une enquête, encore moins une hagiographie. C'est l'exercice littéraire d'un auditeur à l'intention des autres auditeurs, en souhaitant qu'ils y retrouvent les animateurs et les chroniqueurs comme de vieux copains. Qu'ils découvrent l'Italie de Daniel, l'enfance provinciale de Gilbert et Florent, l'histoire émouvante de Polo, la Madrid sensuelle de Fred Hermel. Qu'ils revisitent certaines émissions emblématiques, des digressions fameuses. Avant de partir dans des discussions endiablées. PREFACE DE GILBERT BRISBOIS ET DANIEL RIOLO

05/2022

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Western

Bouncer Tome 12 : Hécatombe

Quand la fièvre de l'or s'empare de Barro City ! Une pluie diluvienne s'abat sur Barro-City depuis des jours. Les chemins qui mènent à la banque ne sont que boue. C'est là que Bouncer et ses amis ont déposé l'or mexicain qu'ils ont ramené des confins du désert de Sonora. Mais les lingots entreposés là attisent la convoitise. La ville est non seulement inondée, mais toutes sortes de malfrats et de crapules de la pire espèce déboulent de toutes parts, prêts à tout pour s'approprier cet or. Parmi eux, un groupe de voleurs aussi malins qu'impitoyables, ont mis en place un ingénieux projet de cambriolage pour s'emparer du butin. Quand le colonel Carter arrive avec ses hommes pour sécuriser l'or, le maire espère un retour au calme mais la situation dégénère lorsque les lingots se volatilisent comme par magie. Pourtant, le coffre-fort vidé est intact ! La tension est à son comble. Dans une ville où la foule se délecte des procès expéditifs et des lynchages, les victimes collatérales seront nombreuses et les apparences souvent trompeuses. L'extase de l'or génère la pire des violences et la ville pourrait vite disparaître dans un déluge de feu et de sang. Il se pourrait que cet or maudit mène le Bouncer bien plus loin qu'il ne l'aurait voulu, sur une piste funeste et sauvage de courage et de mort. Boucq et Jodorowsky signent un nouveau Bouncer tres sombre qui regorge de surprises et de rebondissements avec une galerie de personnages tout aussi étonnante et une mise en scene a couper le souffle ! Boucq s'est empareé du scénario en y insufflant toute son inventivité pour aboutir à une fresque grandiose, cruelle, impitoyable, sauvage et sans limites. Une nouvelle aventure spectaculaire qui redonne vie a un personnage culte de la bande dessineée.

11/2023

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Sciences politiques

Dans les coulisses du monde. Du Rwanda à la guerre d'Irak, un grand négociateur révèle le dessous des cartes

Mieux encore qu’un grand diplomate, Jean-Marc de La Sablière a été ce que les Américains appellent un « Deal Maker », un faiseur de paix. Dans tous les postes qu’il a occupés, qu’il s’agisse de la direction d’Afrique au Quai d’Orsay, de ses ambassades en Égypte et en Italie, de sa fonction de conseiller diplomatique auprès de Jacques Chirac et surtout de représentant de la France aux Nations unies, il a géré de nombreuses crises (Rwanda, Darfour, guerre d’Irak, Liban…) et contribué fortement à faire progresser la cause des droits de l’homme. Proche de Jacques Chirac, dont il a été un des conseillers les plus influents, il raconte la vie à l’Élysée sous la cohabitation avec la gauche, dévoile les mécanismes de décision sur les affaires internationales, brosse un portrait à la fois lucide et chaleureux de l’ancien chef de l’État, décrit les forces et les faiblesses de son entourage comme de tous les ministres des Affaires étrangères qu’il a eu à servir, d’Hubert Védrine à Alain Juppé. Il nous fait surtout vivre de l’intérieur l’incroyable bataille diplomatique qu’il a menée au sein du Conseil de sécurité, et en relation permanente avec Jacques Chirac et Dominique de Villepin, pour éviter la guerre d’Irak. Il nous livre ici un document historique de premier ordre, dans lequel on découvre aussi les coulisses des Nations unies, devenue l’instance de décision essentielle au niveau mondial, où les affrontements et les jeux d’influence entre grandes puissances et puissances émergentes peuvent conduire à des blocages ou des évolutions majeures. L’auteur nous fait entrer tout particulièrement dans le secret de quatre grandes négociations qui comptent dans l’histoire des Nations unies, où il a joué un rôle de premier plan. En avril 1991, alors que Saddam Hussein réprime les Kurdes, l’Onu fait une avancée majeure dans le « droit d’ingérence » en reconnaissant pour le première fois, par une résolution arrachée de justesse par la France, que les violations massives des droits de l’homme constituent une menace pour la paix et la sécurité internationale. En 2005, c’est sur l’initiative de Jean-Marc de La Sablière que la situation au Darfour est déférée devant la Cour pénale internationale, alors que cette instance, attaquée par les États-Unis, végétait depuis sa création. Durant cette même période, il est mandaté, au lendemain de l’assassinat de Rafic Hariri, pour faire adopter le texte qui conduira à la création du tribunal chargé de juger les auteurs de ce crime, ainsi que la résolution qui aboutira au départ des troupes syriennes et à la libération du Liban. En août 2006 enfin, il prend une part déterminante dans la résolution qui permettra mettre fin à la guerre entre Israël et le Hezbollah. Fort d’une expérience du monde peu commune et la connaissance qu’il a, en particulier, du monde arabe – son père était consul général à Jérusalem –, Jean-Marc de La Sablière livre ici une analyse très personnelle de la situation en Egypte ou en Syrie. S’agissant de la France, il s’avoue préoccupé par sa perte d’influence et d’une certain manque d’ambition dans son rôle international. Examinant nos atouts et nos faiblesses, il se demande s’il est encore possible de redresser la barre. Fidèle aux idéaux gaullistes, il plaide pour plus de courage et de volonté.

03/2013

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Géopolitique

La revue internationale et stratégique N° 122, été 2021 : Une Europe géopolitique ?

L'Union européenne (UE) a d'abord constitué une intégration économique parce qu'il fallait parvenir à instaurer une paix durable et oublier les guerres du passé, réconcilier et reconstruire les pays, puis en intégrer et soutenir d'autres libérés des dictatures. Diverses crises, notamment au cours des dix dernières années, sont venues rappeler à ce projet à visée d'abord interne qu'il ne pouvait toutefois faire l'impasse sur le monde extérieur. Aussi cette intégration, qui s'est avant tout pensée comme la fin de puissance, ne peut-elle faire l'économie des rapports des forces. En outre, malgré les divisions et les limites qu'elle connaît, et au fil des crises et des aléas, l'Union européenne s'est montrée particulièrement résiliente. Au point que d'aucuns avancent que la construction européenne n'avance précisément qu'en temps de crise. Vu de l'extérieur, par certains aspects, l'UE peut aussi être perçue comme un tout et un acteur-clé des relations internationales : un marché important donc attractif, une puissance économique et financière, un modèle social et une zone où la liberté de l'individu et le respect de sa vie privé sont parmi les plus aboutis au monde. Elle dispose de réels atouts pour se positionner, voire s'affirmer dans une perspective géopolitique. La récente crise du Covid l'a une fois de plus montré, même si elle a également souligné les divisions habituelles entre Etats membres. Lors de son discours au Forum de Paris sur la Paix en novembre 2019, la nouvelle présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, expliquait qu'elle souhaitait construire une "Commission géopolitique" . Elle faisait ainsi suite au changement de cap déjà amorcé par les Européens depuis 2016, et la combinaison du Brexit et de l'élection de Donald Trump aux Etats- Unis, conduisant à questionner des thématiques jusque-là quasiment taboues comme l'autonomie stratégique, la souveraineté et /ou la défense européennes. Si la première année d'exercice de cette Commission aura donc été traversée par la pandémie, elle a aussi été marquée par une posture et des initiatives européennes novatrices, à commencer par la communication de la Commission publiée le 13 mars et invitant les Etats membres à renforcer leurs propres mécanismes de filtrage des investissements étrangers dans le domaine de la santé, de la recherche médicale et des biotechnologies. Le plan de relance et la possibilité offerte à la Commission de contracter ellemême des dettes et le fait même que les Européens soient restés relativement unis face aux représentants britanniques dans le cadre des négociations sur la relation future avec le Royaume- Uni sont autant d'éléments allant dans ce sens. Sur le plan extérieur, l'élection de Joe Biden comme président des Etats-Unis conduit déjà certains en Europe à penser que la parenthèse pourrait se refermer très vite - comme en témoigne l'entretien accordé par Annegret Kramp-Karrenbauer à Politico début novembre 2020. Mais les difficultés n'ont pas disparu pour autant. Les pays européens restent encore divisés sur de nombreux sujets : quelle position européenne face aux Etats-Unis ou à la Chine et dans leur compétition de puissance ? Quelles menaces pour quelle défense européenne ? Comment définir une souveraineté européenne ? Quelle politique migratoire ?

06/2021

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Droit

Les accords internationaux de l'Union européenne. 3e édition

Le présent volume est consacré aux accords internationaux de l'Union et aborde des thèmes qui traversent les divers domaines des relations extérieures de l'Union : les compétences externes, la procédure de conclusion des accords internationaux, les accords d'association et les accords mixtes. L'ouvrage s'ouvre sur un chapitre consacré aux compétences externes, sujet d'une importance déterminante sur le plan institutionnel dans les rapports entre l'Union et ses Etats membres. Malgré les efforts de systématisation du traité de Lisbonne, l'auteure déclare que "la situation en matière externe reste toujours d'une redoutable complexité". Cette complexité porte tant sur le fondement que sur la nature des compétences. Un des mérites de cette étude panoramique, menée avec grande maitrise, est de précisément recomposer les pièces du puzzle. Le chapitre II se penche sur la négociation et la conclusion des accords internationaux. Cette question a été abordée par le traité de Lisbonne dans un double souci à la fois de simplification et d'harmonisation. Au terme d'une description précise et instructive, l'étude conclut que la procédure mise en place par l'article 218 TFUE parait bien adaptée à la nature particulière de l'Union, établissant/atteignant un véritable équilibre institutionnel. Le chapitre III analyse le phénomène des accords d'association, dont la pratique a brouillé les contours, au point que l'on peut se demander à qui ils s'adressent vraiment et quelles sont leurs finalités. L'auteure dégage des critères - socle politique commun, réalisation progressive d'une intégration économique des parties, établissement d'une coopération multisectorielle -, qu'elle applique et conjugue à une analyse des différentes associations que l'Union entretient avec des partenaires, géographiquement proches comme lointains. Le chapitre IV concerne les accords mixtes, dont l'examen est effectué en partant de certains thèmes, encore d'actualité. Les arrêts et avis récents de la Cour de justice en témoignent. Parmi les problèmes signalés et leur solution, il convient de relever les difficultés posées par l'application provisoire des accords avec l'Afrique du Sud et l'Ukraine, la question de la compétence de la Cour de justice en matière d'interprétation d'accords mixtes et celle des violations d'accords mixtes par des Etats membres. Chaque chapitre traite la matière de façon approfondie et s'appuie sur un ensemble impressionnant de références à la pratique décisionnelle, à la jurisprudence et à la doctrine. C'est un ouvrage de référence qui sera particulièrement utile aux chercheurs et aux praticiens du droit. L'ouvrage réunit, autour de Jacques Bourgeois, avocat et professeur au Collège d'Europe et à l'Université de Gand, coordinateur de la grande matière "Relations extérieures" et du présent volume, une équipe d'éminentes universitaires : Catherine Flaesch-Mougin, professeure émérite à l'Université de Rennes I, Nicki Aloupi, professeure à l'Université de Strasbourg, Cécile Rapoport, professeure à l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis, et Christine Kaddous, professeure à l'Université de Genève.

08/2019

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Développement personnel

Le défi positif. Une autre manière de parler du bonheur et de la bonne santé

Voici le troisième tome d’une trilogie commencée avec La solution intérieure. Vers une nouvelle médecine du corps et de l’esprit (Fayard, 45000 exemplaires vendus en grand format) et La maladie a-t-elle un sens ? Enquête au-delà des croyances (Fayard, 40000 exemplaires vendus en grand format) – deux succès qui ont séduit un large public par leur portée et la clarté de leur propos. Thierry Janssen, après avoir élargi notre conception de la médecine et de la maladie, nous propose dans ce nouveau livre une autre manière de parler et de nous initier au bonheur et à la bonne santé. L’approche est originale car, à l’inverse de la tendance actuelle de ne voir en l’être humain que des manques et des défauts, il nous rappelle que nous sommes les détenteurs d’un potentiel éminemment positif. Le défi consiste à prendre conscience de ce potentiel et de le manifester à travers nos actes. L’auteur alimente son livre d’éléments concrets, montrant clairement comment l’épanouissement dont il nous ouvre la porte participe à notre bien-être physique, psychique et social. Il démontre ainsi par exemple l’impact du stress, ou à l’inverse des émotions agréables, sur nos organismes. Il se penche également sur une nouvelle discipline -inconnue encore en France- née au début des années 2000 aux Etats-Unis : la psychologie positive. A la lumière des définitions du bonheur des grands textes de la philosophie occidentale et des plus récentes découvertes, il définit les attitudes « positives » qui permettent de s’épanouir en lien avec les autres. L’importance de la méditation est aussi abordée, le bonheur étant aussi une expérience intérieure. Le défi positif explore donc brillamment ce que nous pouvons être si l’on suit ce précepte pour prendre soin de soi. Et nous explique comment créer les conditions propices à l’émergence de ces émotions bénéfiques. Dans une conclusion visionnaire, l’auteur remet finalement en cause la conception purement matérialiste et trop facile de la félicité, et appelle à redéfinir ce que nous entendons par « prospérité ».

10/2011

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BD tout public

Qui se couche avec les chiens, se lève avec les puces

Tereza Lochmannova commente ainsi le titre de son album de dessins: "C'est un proverbe qui va très bien avec mon travail pour plusieurs raisons (...) 1. il y a souvent des chiens dans mes dessins et c'est plutôt des chiens malheureux. 2. il y a un côté déterministe, l'idée d'être marqué par quelque chose, une réalité brute : "c'est comme ça" 3. le père de Franz Kafka disait souvent ce proverbe à son fils, quand Kafka était petit. Il entendait cette phrase d'un père autoritaire qui n'a cessé de lui faire peur jusqu'à sa mort. J'adore Kafka, en plus il était pragois comme moi." Et aussi : "Ma mère adorait les chiens, c'est probablement pour ça que longtemps mes rapports ont été plutôt froids avec eux. Ce n'est que plus tard qu'ils ont commencé à m'inspirer de la pitié et même une sorte de malaise, du fait que leur vie n'a de sens que s'ils ont un maître. Dans la communauté des animaux ce sont les seuls à devenir des parias, des réprouvés, quand ils sont libres. Et pourtant j'éprouve une affinité étrange avec eux, née de la compassion et de la haine. Ils me poursuivent, de façon inattendue, par ex dans les peintures de Leon Golub ("Beware of a Dog !") et encore récemment dans un roman de Gombrowicz où ils prennent la forme de créatures mi-chiens mi-villageois...Ils réclament mon attention. Ils me collent aux basques, à la manière de ces bribes d'expériences vécues que je transforme en dessins, sans qu'il y ait un destinataire précis. Pendant 2 ans (2015-2016) le vieux cahier ligné de mon père a servi de support et de réceptacle à mes délires presque quotidiens, ceux d'une "paria" volontairement exilée à Paris. Incapables de se défaire de moi, ils s'y sont néanmoins stockés, jusqu'à faire de ce cahier le dépositaire de "ce qui ne rentre plus dans ma tête". Aujourd'hui le cahier des délires prend une nouvelle forme, indépendante, et les chiens peuvent enfin aller se coucher avec les puces."

11/2016

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Théâtre

Cardenio entre Cervantès et Shakespeare. Histoire d'une pièce perdue

Comment lire un texte qui n'existe pas, représenter une pièce dont le manuscrit s'est perdu et dont on ne sait pas avec certitude qui fut son véritable auteur ? C'est l'énigme que pose Cardenio - une pièce jouée en Angleterre pour la première fois en 1612 ou 1613 et attribuée quarante ans plus tard à Shakespeare (et Fletcher). Elle a pour trame une " nouvelle " insérée dans Don Quichotte, oeuvre qui circula dans les grands pays européens où elle fut traduite et adaptée pour le théâtre ; en Angleterre, le roman de Cervantès était connu et cité avant même d'être traduit en 1612 et d'inspirer Cardenio. Mais cette énigme a d'autres enjeux. C'était un temps où, grâce notamment à l'invention de l'imprimerie, proliféraient les discours : la crainte de leur excès conduisait souvent à les raréfier. Tous les écrits n'avaient pas vocation à subsister, et particulièrement les pièces de théâtre qui, très souvent. n'étaient pas imprimées - le genre, situé au plus bas de la hiérarchie littéraire. s'accommodait fort bien de l'existence éphémère des oeuvres. Mais qu'un auteur devienne fameux, et la quête de l'archive inspirait l'invention de reliques textuelles, la restauration des restes abîmés par le temps, voire, pour combler des manques. parfois la fabrication de faux. C'est ce qui arriva à Cardenio au XVIIIe siècle. Retracer l'histoire de cette pièce conduit alors à s'interroger sur ce que fut, dans le passé, le statut des oeuvres jugées aujourd'hui canoniques. Le lecteur redécouvrira ici la malléabilité des textes, transformés par leurs traductions et leurs adaptations ; leurs migrations d'un genre à l'autre : les significations successives qu'en construisirent leurs différents publics. Pour nombre de ses lecteurs, Don Quichotte fut longtemps un répertoire de nouvelles. bonnes à publier séparément ou à porter sur la scène, aux dépens de la cohérence des aventures du héros éponyme. et Shakespeare un dramaturge qui, à l'instar de nombre de ses confrères, écrivait en collaboration, recyclait des histoires empruntées à d'autres écrivains et dont certaines oeuvres ne rencontrèrent pas d'éditeur. Ainsi, grâce à Roger Chartier, s'éclaire le mystère d'une pièce sans texte niais non sans auteur.

08/2011

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Révolution française

L'ivresse de la Révolution. Histoire secrète de l'alcool 1789-1794

"Rechercher les causes de la Révolution n'est pas sans danger pour l'historien". Que dire de celui qui l'aborde à la lumière d'un sujet à la fois magnifié et tabou en France - l'alcool - et qui n'est pas historien de formation mais précisément alcoologue de métier ? Face à ces résistances, Michel Craplet s'attaque, en spécialiste de l'addiction, aux grandes heures de la Révolution. La prise de la Bastille, les massacres de Septembre, l'arrestation du Roi à Varennes, la chute de la royauté lors de la prise des Tuileries, les clubs bruyants où Girondins et Montagnards s'empoignent et philosophent, les banquets républicains, la Terreur et son redoutable comité de Salut public, les guerres de Vendée : autant d'épisodes célèbres de la Révolution que l'auteur revisite pour y déceler, sous les ors glorieux et tragiques de ces années tumultueuses, l'influence cachée de l'alcool. On le découvre dans le livre, les boissons contenant de l'alcool, y compris les vins les plus courants, étaient des produits rares et chers sous l'Ancien Régime. Seule une infime partie de la population pouvait en consommer régulièrement. Offrir à boire était donc un cadeau. Voici l'histoire explosive de ces cadeaux aux effets puissants et difficiles à maîtriser, dont on suit la circulation au coeur de la Révolution. Il ne s'agit évidemment pas d'affirmer un parti-pris contre-révolutionnaire. Michel Craplet décrit sans détours les comportements pathologiques de tous les camps, y compris des aristocrates. Sans exempter Louis XVI, auquel est consacré un long et fascinant chapitre. L'auteur est le premier à aborder la triple addiction du monarque qui allie trop plein d'alcool, excès de tables, passion de la chasse et sexualité problématique. Ni idéologue, ni naïf, Michel Craplet ne prétend pas expliquer la riche chronologie de la Révolution française par un déterminisme réducteur. La consommation d'alcool, qui n'est jamais la cause, est cependant très souvent en cause. Une enquête inédite et passionnante sur l'histoire secrète de l'alcool en temps de Révolution.

02/2021

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Essais - Témoignages

Benoît Violier. Du coeur aux étoiles

Un récit bouleversant, un livre événement , à l'heure où le parcours des stars de la gastronomie fait tant rêver ! Le dimanche 31 janvier 2016, Benoît Violier, chef triplement étoilé à Crissier, près de Lausanne, met fin à ses jours. Son épouse Brigitte, sa complice de toujours, mère de leur fils Romain, qui l'a suivi en Suisse et dirige avec lui le célèbre Restaurant de l'Hôtel de ville, le découvre à leur domicile, son fusil de chasse à ses côtés. Quelques mois auparavant, leur maison a été hissée au premier rang de La Liste, le classement des meilleures tables du monde, établi par les guides et critiques de deux cents pays. La planète culinaire est atterrée. Pourquoi ce jeune chef dont le talent et la personnalité font l'unanimité, a-t-il quitté le banquet sans un mot ? Ses confrères admirent sa réussite, mais aussi son équilibre... A 44 ans, Benoît Violier a atteint les sommets sans se disperser, sans "succursale" ni shows télévisés. Il chérit sa famille, la nature et la chasse. Son restaurant l'obsède et la recherche de perfection est sa quête. Jusqu'où peut-on aller par passion ? Sa disparition est d'autant plus choquante que le lendemain aura lieu l'épreuve rituelle des étoiles Michelin... Brigitte Violier n'explique pas le geste de l'homme qu'elle aime et pense connaître. Ils ont avancé main dans la main, construit leur existence ensemble, pris les décisions en harmonie, su affronter les orages, et ils dessinent leur avenir à deux. Dans son récit autobiographique, elle peint le portrait de l'absent pulvérisé en pleine gloire. Elle ne tait ni les efforts sans répit ni les sacrifices pour s'élever dans un univers de la gastronomie aussi fascinant que sans merci. Le personnage solaire de Benoît Violier finit d'apparaître à travers les recettes qui ont jalonné leur histoire et qu'elle s'est remise à cuisiner. Malgré le doute qui la hantera à jamais, Brigitte Violier s'est reconstruite. Que son témoignage rende hommage à un chef magistral et qu'il éclaire ceux que la conquête des étoiles fait rêver eux aussi.

09/2023

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Littérature française

Tientos. Suivi de L'image la plus grave de la joie

Ínigo de Satrústegui est un écrivain rare, dont la retenue et le scrupule d'écrire semblent en ces temps obsolètes. Ses textes ne s'étendent jamais au-delà de quelques pages. Souvent d'une densité et d'une beauté fulgurante, ils procèdent très exactement de ce dont ils traitent : d'une apparition. Leur objet n'est rien moins que la fragilité de notre sentiment d'être au monde, le primordial étonnement qui tout à la fois le fonde et s'en nourrit. Et le désir de rejoindre la profusion des formes et des matières auquel sourdement il s'accorde. L'esthétique qui se dessine alors vient fondre toute réflexion en mouvements, rythmes, images. : "Le concept peut bien avoir quitté les arts, il n'y a jamais été chez lui, mais eux, qui sont ce va-et-vient pris à l'origine, détiennent les clés de toute pensée". Les courts "essais" rassemblés ici mêlent souvenirs et spéculations devant les oeuvres et devant la vie : l'art d'Hubert Duprat, la crypte de la cathédrale d'Auxerre, des frontons basques, l'enterrement d'un grand-père, des ruines aimées, un bistrot, de fantomatiques études à Salamanque, l'or des années lointaines. Devant nous, épars, ils se tiennent, dans la cadence et dans la grâce. "Représente-toi ce que cela veut dire, mourir : n'avoir jamais été". Attrapée je ne sais où, enfant, dans un livre qui ne m'était pas destiné, cette phrase m'a imprimé par viol le sceau de la Ténèbre - mais encore, et comme un contrecoup, de tout se qui vient et qui subsiste. Rien d'autre peut-être, malgré la frappe et ma jeunesse, que de très ancien et de très fruste, trop éprouvé, trop usé ; pourtant cela se condensait peu à peu sans que je fusse en mesure d'en rendre compte, avec la frayeur et la joie, dans le double sentiment, plus précis au fil des années, que toujours ce qui semblerait d'abord s'offrir à mes yeux se creuserait de soi-même, me demeurerait étranger sans recours possible et que les paroles destinées à le rapprocher comme à le soutenir se disperseraient dans je ne sais quel vide et pourraient aussi bien aller s'appliquer ailleurs. I. de S.

11/2021

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Midi-Pyrénées

Biarritz. Parcours en ville

Beariz, a? l'origine village de pe?cheurs et de baleiniers, attire l'attention des e?lites de?s la premie?re moitie? du XIXe sie?cle. Autour de la crique naturelle du Port-Vieux, qui abritait de modestes chaloupes, s'est de?veloppe?e une architecture luxueuse et fantaisiste. Le gou?t pour le sublime des paysages oce?aniques et l'attrait nouveau pour la the?rapeutique des bains de mer participent a? la fastueuse re?putation d'une " reine des plages et plage des rois ", fre?quente?e de?s 1854 par le couple impe?rial, puis la reine Victoria, E?douard VII, Alphonse XIII... La pre?sence de ces te?tes couronne?es profite a? la ville qui, nimbe?e d'une aura de majeste?, attire nombre de bourgeois bayonnais et d'aristocrates anglais et espagnols. Lieu de destination international, desservi en 1858 par les " trains de plaisir " de la Compagnie du midi, Biarritz s'e?toffe, se colore et s'anime. Jusqu'a? la veille de la Grande Guerre, la surprise et l'inattendu sont les mots d'ordre des nombreuses constructions qui fac?onnent ce littoral de ville?giature. Cette " architecture balne?aire ", loin d'e?tre compose?e d'un style exclusif au bord de mer, permet une liberte? de cre?ation, une pluralite? de re?fe?rences et une dimension spectaculaire rarement vues ailleurs. Ainsi, jusqu'a? la fin des Anne?es folles, la cliente?le chic et select de Biarritz s'attache a? rivaliser d'inge?niosite? et fournit un ve?ritable kale?idoscope de formes architecturales. Cette " e?pope?e des bains de mer " ne constitue pas la seule histoire de Biarritz, mais c'est bien cette bre?ve se?quence qui a sculpte? la ville d'aujourd'hui, ve?ritable engramme du visage d'une e?poque qui se lit, encore aujourd'hui, en parcourant l'architecture du lieu. Par la diversite? des parcours qu'il propose – du phare au Port-Vieux, en bifurquant par le centre-ville ou le quartier Saint-Charles, ou encore en longeant la Co?te des Basques –, ce guide offre une visite unique dans l'histoire architecturale de Biarritz, entre surprises et merveilles d'un imaginaire fastueux.

06/2021

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Sciences historiques

La Vasconie. Tome 1

Né en 1842 à Ossas, petit village souletin, Jean de Jaurgain appartient à une famille noble du Pays Basque mais modeste. Passionné d'histoire, c'est le journalisme, la généalogie et l'héraldique qui lui donnèrent les moyens de subsister. A partir de 1864, il ne cessera pas de publier : livres, plaquettes, articles. En 1870 il s'engage dans la guerre contre la Prusse. Envoyé à Pampelune en 1875 comme journaliste pour couvrir la troisième guerre carliste, il en profite pour travailler sur les archives de Navarre. En 1885 il fera paraître une étude sur Arnaud d'Oihenart (1592-1667) et sa famille. Son ouvrage : " Troisvilles, d'Artagnan et les trois mousquetaires " (1910) fut traduit en plusieurs langues, et maintes fois réédité. Bien que profondément attaché au Pays Basque, il vécut principalement à Paris avant de se retirer à Ciboure où il finit ses jours en 1920. La Vasconie, son œuvre principale, publiée en 2 tomes (1898 et 1902) est la première partie d'une œuvre plus importante une " Histoire du Pays Basque nord " en 7 parties qu'il ne termina pas. Le sous-titre : "Etude historique sur les origines du royaume de Navarre, du duché de Gascogne, des comtés de Comminges, d'Aragon, de Foix, de Bigorre, d'Alava, et de Biscaye, de la vicomté de Béarn et des grands fiefs du duché de Gascogne " définit clairement la zone géographique analysée. Oeuvre de référence, elle s'appuie sur les textes romains les plus anciens, sur les chroniques et cartulaires médiévaux, sur les travaux des historiens XIXe siècle (dont Jean-François Bladé) et de leurs prédécesseurs (dont Pierre de Marca), mais aussi sur des documents aujourd'hui disparus pour étudier ce territoire et ceux qui le gouvernèrent durant le Moyen Age. Jaurgain s'incrit dans la suite de " Notitia Utriusque Vasconiae " d'Arnaud d'Oihenart, " une histoire des Basques ", ouvrage en latin paru en 1638. Dans cette forme d'histoire factuelle et événementielle, généalogie et filiations des élites revêtent une grande importance, et sont très détaillées dans la " Vasconie ". Livre incontournable, cet ouvrage a marqué une étape essentielle de l'historiographie basque.

03/2014

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Littérature française

Histoire de l'humanité Tome 1 : Le Chauffe-eau (épopée)

« On ne sait plus qui a dit, Charles Péguy peut-être, que les pères de famille étaient les grands aventuriers des temps modernes. Il en a de bonnes, Charles Péguy peut-être. Comme si tous les pères de famille étaient taillés pour l'aventure, si tous avaient l'étoffe à se frotter à cette chiennerie qu'on appelle le quotidien. Qui ne l'a pas, en tout cas, c'est celui dont on parle dans ces pages, pauvre type ordinaire confronté aux embarras de la vie. Et la vie, c'est bien connu, elle a ses têtes. Il ne semble pas, à ce qu'on raconte, que celle de ce père-ci lui revienne vraiment. Car contrairement aux apparences, ce qu'on raconte ici n'est pas pour rire. Car qui oserait ironiser à propos d'une fuite d'eau, d'une panne de voiture ou d'un commandement d'huissier, qui aurait le front de se moquer des trois redoutables fourriers de l'adversité que sont le plombier, le garagiste et le facteur ?On verra comment le père dont on parle ici mobilise contre eux toutes les ressources dont il dispose (gaucherie désespérante, raisonnement névrotique appliqué à l'analyse des fonctions mécaniques ou électriques des objets de confort usuel, incapacité à concevoir le plus petit principe de solution pour s'opposer à la révolte des choses) et comment, à la fin, il s'emberlificote dans les problèmes de robinets, de combustion à quatre temps et d'assiette fiscale. Non, ce qu'on raconte ici n'est pas pour rire. Sans blague, et même si on a l'air de déconner, comme ça, qui ne serait frappé d'une sainte perplexité face à ces questions, les seules qui vaillent vraiment d'être qualifiés d'historiques, et auprès desquelles le secret du Masque de Fer et l'énigme du courrier de Lyon ressemblent à des devinettes pour fin de noces et banquets : qu'est-ce que c'est, une durit ? Pourquoi faut-il payer une redevance audiovisuelle ? Où j'ai foutu ce putain de tournevis ?C'est là qu'on aimerait bien l'y voir, Charles Péguy peut-être. »Antoine Martin

04/2012

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Littérature française

Un lac immense et blanc

« Je réinvente ma vie dans le désordre en mélangeant les temps, les lieux, les êtres chers, mais c’est tout de même ma vraie vie. Peut-être que cette journée est un cadeau plutôt qu’un empêchement et un rendez-vous manqué. J’attendais l’Italien, c’est Antoine qui est venu, dans le silence de la ville qui est une autre ville, lointaine et familière à la fois ». Ce court récit est bien dans la manière de Michèle Lesbre : dans la lente dérive d’une journée de neige, les époques, les lieux et les hommes se superposent. De beau matin, la narratrice s’en va attendre sur un quai de gare un homme qu’elle ne connaît pas : elle a envie de nouer une conversation plus intime avec cet étranger qui, le mercredi, dans ce Café lunaire proche du Jardin des Plantes, évoque inlassablement Ferrare. Elle a pris sa journée, mais l’homme n’arrive pas. Dès lors, le temps s’étire, en autant de fondus enchaînés que favorise la blancheur environnante : la ville s’estompe, peu à peu remplacée par des images d’enfance, par d’autres lieux et d’autres villes. Au détour d’une rêverie surgit, figure centrale de ses souvenirs, « le lac immense et blanc », noyé sous la neige de l’Aubrac, où Edith Arnaud vécut ses premières amours et ses premiers combats politiques. Elle n’a jamais revu Antoine, le jeune homme en colère qui, à l’aube des années soixante, voulait changer le monde. Sa silhouette traverse pourtant le récit et bientôt se superpose à celle de l’Italien du delta du Pô, dont les brumes hantent le paysage mental de la narratrice. Mais peu importe le temps qui passe, la perte des illusions et les rendez-vous manqués. Dans le silence et la lumineuse blancheur de cette journée particulière, la solitude de cette femme qui a tant vécu n’a pas le goût des renoncements. Ses dialogues loufoques avec le corbeau freux du Jardin des Plantes sont bien au diapason de la mélancolie joyeuse de son existence. Une fois encore, Michèle Lesbre tend avec une bouleversante justesse le fil d’une vie minuscule à laquelle ses mots donnent tout son sens.

04/2011

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Littérature étrangère

Les amants de Coney Island

La tempête de neige qui s'abat sur la presqu'île de Coney Island, en cet après-midi d'hiver, n'empêchera pas Michael et Caitlin de se retrouver dans un petit hôtel comme ils le font une fois par mois depuis un quart de siècle, mais elle confère à leurs retrouvailles une urgence inhabituelle. Michael et Caitlin sont mariés - chacun de son côté. Depuis tant d'années, leur vie est rythmée par ces rendez-vous clandestins et mensuels, toujours à Coney Island - dans le décor étrange et un peu décati d'une station balnéaire aux allures de parc d'attractions -, puisqu'ils n'ont pas eu le courage de divorcer et de laisser derrière eux un quotidien terne. Mais si cet après-midi-là ils feront l'amour comme à chaque fois, ils devront aussi parler de l'avenir, prendre des décisions peut-être. Car Thomas, le mari de Caitlin, sera sans doute muté dans le Midwest, et la femme de Michael, Barbara, est en train de se mourir d'un cancer. Alors Michael et Caitlin vont-ils enfin oser se projeter dans une vie commune, ou au contraire, vont-ils renoncer ? Pendant que les heures dans cette chambre trop froide s'égrènent, les souvenirs affluent : leur rencontre dans un dancing, le coup de foudre, la mort du bébé de Michael et Barbara, la brève carrière d'écrivain de Caitlin, mais aussi leurs enfances respectives, elle à Brooklyn, lui sur la petite île d'Inishbofin au large du Connemara. Deux êtres qui partagent une intimité radicale dans le secret le plus absolu, deux amants à la croisée des chemins. Et lorsque l'après-midi se finit, tous deux doivent prendre le train du retour... O'Callaghan exprime avec une précision inouïe la force du lien qui unit un homme et une femme, il y parvient à travers l'évocation à la fois sensuelle et hyperréaliste de l'amour physique. Il dit aussi les rêves et les actes manqués, les renoncements et les regrets, mais il chante surtout, et avant tout, le manque et le désir qui vous brûlent, vous coupent le souffle, vous font vivre.

03/2019

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Sciences historiques

Itinéraires d'internés du camp de Gurs (1939-1945)

En Béarn, de 1939 à 1944, de la Guerre d'Espagne à la IIe Guerre Mondiale, comme l'a écrit Robert Badinter "le camp de Gurs, honte de la France, qui a successivement concentré toutes les désespérances, opprimé toutes les libertés". Créé à l'origine pour les basques d'Euskadi, 60 559 hommes, femmes et enfants connaîtront ses barbelés. 3 907 internés seront déportés. Son histoire va de Guernica à Auschwitz. Dans ses 382 sordides baraques et leurs 18 500 "places", se côtoient soldats républicains, Brigades internationales, réfugiées étrangères, familles espagnoles, juifs allemands, Lorraines de Moselle, résistants français, gitans. Ils parlent de faim, de froid, de boue, d'angoisse. Il y a des évasions, des sauvetages, des déportations... Mais aussi de la solidarité, du dévouement (notamment CIMADE, Quakers, OSE, Secours suisse). Cet ouvrage livre des destins en ces années où la mort rôdait, témoignages au plus près des évènements. De 1936 à 1945, les Républicains espagnols sont sur tous les fronts de guerre, du Rio de Oro saharien à l'Ebre, la Retirada les menant aux camps d'internement français. Volontaires dans l'armée française en 1939, ce sera Narvik, la défaite de 1940 et pour certains, le camp de Mauthausen. Guérilleros et brigadistes initient la résistance. D'autres rejoignent la France Libre, présents à Bir-Hakeim et premiers à libérer Paris avec les FFI. Des aviateurs connaîtront le ciel en feu de l'URSS, allant jusqu'aux steppes mongoles. Cette saga des Républicains, "Toujours vaincus, jamais défaits", délibérément oubliée en France et en Espagne, est ici résumée. Automne 2015, les vagues de réfugiés, de migrants, rappellent celle des 500 000 Espagnols républicains en février 1939. L'insertion des étrangers est une question universelle et de tous les temps. L'Amicale du camp de Gurs, créée en 1980, association qui s'obstine à faire connaître le plus grand des camps d'internement français de 1939 à 1944. Elle honore toutes les mémoires, rappelant les causes qui ont mené à la victoire des idéologies fascistes et nazies dans les années 30 et défendant les principes démocratiques, les Droits humains.

04/2016

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Littérature étrangère

Séjour au Nevada

Un écrivain basque s'installe à Reno (Nevada) avec sa famille, d'août 2007 à juin 2008. Ce voyage fait suite à une invitation qu'il a reçue de la part du Centre d'Etudes basques qui lui a proposé une résidence d'écriture d'un an. Cette destination peut sembler assez inattendue de prime abord, mais la ville de Reno occupe une place centrale dans l'histoire de l'immigration basque. De nombreux habitants de cette région ont en effet quitté leur terre d'origine pour les Etats-Unis au début du XXe siècle. Ils se sont massivement installés dans le Nevada pour y élever du bétail. Si le narrateur-écrivain ne compte aucun de ces migrants parmi ses ancêtres, il conserve toutefois quelques souvenirs éloignés en lien avec le Nevada : il se souvient notamment d'un de ses voisins d'enfance, un boxeur qui avait gagné un combat mémorable dans le Nevada... Séjour au Nevada est composé comme un journal, le narrateur nous livrant ses impressions et ses aventures jour après jour. Qu'il s'agisse de sa propre expérience professorale ou de l'intégration de ses enfants dans l'école locale, c'est le sentiment d'un décalage culturel, d'une certaine forme de solitude qui émerge. Une forme d'angoisse augmentée par la présence d'un serial killer qui terrorise la ville et ses environs... Au-delà de la dimension diariste, la force de ce texte tient au fait qu'il entremêle brillamment des détails réels extrêmement précis et des rêves, des souvenirs. A cet égard, la description qu'il propose des paysages arides et hostiles du désert, parallèlement à celle des bâtiments exubérants et lumineux des casinos de la ville de Reno est une façon de ramener le lecteur aux paysages plus personnels et intimes de la région basque. Constitué de nombreuses histoires autour d'une histoire principale, Séjour au Nevada est un ouvrage plein d'esprit et d'humour qui marque un tournant dans l'oeuvre de Bernardo Atxaga. Soulignant la rareté et l'importance de chaque expérience de vie, Atxaga s'attache également à mettre en évidence l'écart entre deux cultures, rappelant ainsi la nécessité d'une curiosité, d'une ouverture aux autres.

05/2016

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Philosophie

PHILOSOPHIE N° 60 1ER DECEMBRE 1998

" L'amour est amoureux - et en même temps, il cherche inlassablement à l'être " : c'est cette inquiétude et cette tension qui traversent la pensée kierkegaardienne, telle qu'elle s'exprime dans deux lettres inédites à Régine, où l'épistolier se propose de faire lui aussi un éloge de l'amour, non pas, comme Socrate, au cours d'un banquet, mais " dans le silence de la nuit, lorsque tous dorment, ou au beau milieu d'un vacarme assourdissant, lorsque nul ne [le] comprend ". Par l'intermédiaire d'extraits de sa correspondance traduits ici pour la première fois, A.-C. Habbard souligne l'importance de cette thématique du don, dans la multiplicité de ses dimensions existentielles, qui fait de Kierkegaard un penseur de l'intersubjectivité. Jérôme Laurent, dans son article consacré à Lucrèce, part d'une tension propre à l'épicurisme : d'un côté, la poésie est condamnée par Epicure, de l'autre, elle est pratiquée par son disciple latin. Suivant ce fil conducteur, c'est le rapport complexe de la philosophie de Lucrèce avec celle de Platon qui est interrogé : le statut de l'étonnement et de l'amour sont au cœur de cette confrontation. Dans son étude sur l'Ethique à Nicomaque, M.-H. Gauthier-Muzellec montre à la fois une hésitation d'Aristote entre deux voies concurrentes pour penser l'action humaine et la manière dont la considération du plaisir et du jeu peut éclairer cette alternative. Qu'arriverait-il, se demande Platon, si les sentiments humains n'avaient entre eux rien de commun, s'il n'y avait pas, pour l'homme une communauté de " ressentir " ? C'est cet effondrement de toute communauté humaine, y compris celle - minimale - d'un " ressentir-avec ", qui constitue l'un des aspects du système concentrationnaire. M. Revault d'Allonnes en interroge, à partir d'Aristote et Spinoza, les conditions de possibilité. Philosophie avait fait paraître, dans son numéro 56, un article de Michel Fichant proposant une interprétation à nouveaux frais de la conception kantienne de l'espace dans " l'esthétique transcendantale ". Béatrice Longuenesse a souhaité pouvoir répondre à certaines objections formulées à l'encontre de son interprétation, dans son livre Kant et le pouvoir de juger. Nous publions ici ce droit de réponse.

12/1998

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Anne Sinclair. Une femme dans la tourmente

C’est le roman vrai d’une femme belle, riche et populaire qui, par amour, accepte de passer de la lumière à l’ombre. De voir piétiner ses valeurs et son honneur. Quand ils se rencontrent : Elle est arrivée. Il est arriviste. C’est une riche héritière. Il n’a aucun patrimoine. Elle est discrète. Il est bling-bling. Elle est raffinée. Il est brut de décoffrage. Elle vit sans concessions. Il vit de compromis. Elle est fidèle. Il est jouisseur. Pourtant, il la fascine par son intelligence hors du commun : Cette case en plus qui, pour elle, fait toute la différence. C’est le mariage pathétique de la carpe et du lapin. Après vingt ans d’actes manqués pour lui et d’amour inconditionnel pour elle. D’une incroyable légèreté de l’être du politicien et de la réputation de “Dame de fer” de sa compagne, de cette union improbable va naître une ambition commune : Un projet qui, au fil du temps, prend corps, paraît presque palpable : Devenir, ensemble, les maîtres du monde ou, du moins, de la France. Elle s’y emploie avec ferveur, pendant que lui se la joue Pénélope, détruisant, nuit après nuit, affaire après affaire, la tapisserie qu’elle lui a tissée avec tant de force et tant d’abnégation.  Aujourd’hui, l’honneur perdu d’Anne Sinclair s’efface devant une impérieuse réalité : Il faut sauver le soldat DSK à tout prix. Et quel prix, l’épouse bafouée ne lésine pas sur les moyens ! Celle que ses amis comparent à Antigone, s’y emploie, avec une ardeur qui force l’admiration. “Domi” a failli une fois de plus, certes, mais, malgré tout, il reste son homme, sa chair, son sang. Au-delà de la pipolisation d’un couple qui n’a peut-être pas dit son dernier mot, ce drame du “je t’aime moi non plus” ressemble à s’y méprendre à un feuilleton télévisé. C’est pourquoi il nous interpelle au niveau du vécu, au point même d’en oublier, parfois, qui sont les vraies victimes... 

10/2011