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Mer

Découvrir le monde. Brest, port d'explorateurs

L'exploration océanique nourrit le mythe de la conquête de nouveaux espaces vierges et de la maîtrise de la Nature. Cette soif de découvrir, d'entreprendre est particulièrement vivace à Brest, port d'explorateurs et siège depuis Louis XV de l'illustre Académie de Marine. De la Cité du Ponant se sont élancées tant d'expéditions majeures, ouvrant des voies de circulation, reculant les limites de l'inconnu par la cartographie, l'hydrographie, ou les sciences du vivant. Ce livre présente un voyage en images dans 3 siècles d'innovations, en partenariat avec les principales structures de cette histoire ininterrompue, archives de la Marine, Ifremer, Institut Polaire, SHOM, etc. Depuis Kerguelen relevant les côtes des antipodes jusqu'aux modernes câbliers d'Orange assurant les communications de demain, l'expérience des scientifiques, des gens de mer au sens large et des concepteurs de navires a engendré à Brest une culture maritime d'exception qui se conjugue au passé, au présent comme au futur. 15 spécialistes et plus de 350 images et cartes apportent un éclairage original sur des expéditions qui se déclinent aujourd'hui dans les 4 dimensions : terrestre, aérienne, maritime et sous-marine. Elles offrent des perspectives pour que l'Homme s'adapte aux grands défis environnementaux, économiques et culturels, à l'heure des bouleversements climatiques et du risque de submersion des côtes.

10/2020

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Critique littéraire

Nervaliennes

Nerval m'est un vieil ami. Peu enclin au romantisme, je me suis souvent demandé ce qui me liait à lui. J'étais, je suis toujours fasciné par les sonnets des Chimères, bien sûr : leur énigme et leur limpidité tout à la fois. Mais c'est surtout dans Sylvie et ses autres récits du Valois que je me promenais ; j'y retrouvais un peu de mes paysages dans une contrée proche. Je me suis mis à écrire avec lui. J'ai emprunté la trame d'un de ses contes pour un livret d'opéra dont le style, certes, est aux antipodes du sien. Plus tard, j'ai retracé sa vie dans la bouche d'un enfant. Entre temps, je lisais et relisais Sylvie, Aurélia, et ses autres textes. Plus j'allais, plus son écriture acquérait une vie autonome, détachée de sa biographie et des paysages qu'il a parcourus, pour s'engager avec une incroyable lucidité dans la folle aventure des signes. Comme l'a senti Proust, il est l'anti-Saine-Beuve : sa vie l'explique peu. Son oeuvre montre avec douceur qu'un être humain vient moins au monde qu'il ne tombe dans un langage : une mise en forme de la réalité dont les bases culturelles, toujours un peu mythiques, recèlent désirs et dangers. Nerval ne m'en est devenu qu'un ami plus intime.

02/2010

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Récits de voyage

Le voyage en Polynésie. Anthologie des voyageurs occidentaux, de Cook à Segalen

Les circumnavigateurs du XVIIIè siècle - Wallis, Bougainville, Cook, Bligh, Vancouver - ont eu le temps d'observer les coraux, les étoiles et les sociétés insulaires du Pacifique. Ce sont eux, les premiers flâneurs des mers, qui découvrent Tahiti et ses îles. Leurs relations ne constituent pas une histoire de voyage parmi d'autres, mais le seul accès à la société analphabète des anciens Polynésiens. Ils construisirent une contrée de l'imaginaire et en même temps fondèrent l'ethnographie. Le récit tahitien se distingue entre tous. A la fin du XVIIIe siècle, il soulève un étonnant engouement dans tous les pays d'Europe, changeant le regard des lecteurs sur le monde. " Jusqu'à cette lecture j'avais pensé qu'on n'était nulle part aussi bien que chez soi ", dit Diderot, résumant ainsi le sentiment général. Au XIXè siècle, les premiers bourlingueurs de la littérature, Melville, Loti, Stevenson, Adams et le peintre Gauguin, viennent à leur tour dans les mêmes eaux polynésiennes. C'est l'âge d'or de la littérature océanienne qui se poursuit jusqu'au début du XXè siècle avec Segalen et London. Tous contribuent à faire de cet espace des antipodes un lieu de mémoire privilégié des Européens. C'est pourquoi le voyage en Polynésie trace en reflet un second sillage qui traverse l'histoire de l'Europe jusqu'à l'occidentalisation du monde. JEAN-JO SCEMLA

04/1994

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Policiers

Tsuyu. Les cinq saisons du senseï

Ah, les vacances ! Je ne sais pas si c'est d'en avoir si peu que je les apprécie autant, mais pouvoir regarder la pluie qui tombe sur la mer bien à l'abri sous une véranda qui domine le panorama, aaaaah ! Alors pourquoi tant de kilomètres quand on peut le faire à la maison ? Mystère de l'âme humaine. Il y bien des gens qui partent aux antipodes pour leur voyage de noces ..... Toujours est-il que si la pluie est au rendez-vous, la tranquillité, corollaire espéré des vacances, se fait un peu attendre. Bon, en vrac, un agent immobilier qui ferait mieux de surveiller sa famille, des ninja en manoeuvre qui viennent nous gâcher la nuit, un oiseau des îles chanteur et bariolé qui aurait mieux fait de ne pas quitter sa cage, un bon copain qui s'était un temps pris pour Prévert et qui se retrouve avec une bande de mafieux à ses trousses, un terroriste en liberté dans la zone qui connaît la plus forte concentration de centrales nucléaires au Japon ... Moi, j'avais choisi seulement seulement l'option pluie. Bon c'est vrai, on a été servi, mais on a eu aussi les sensations extrêmes, et sans avoir à faire le tour du monde. Sympa non ? Je vous donne l'adresse ?

09/2017

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Romans historiques

Alexis. Ou la Vie aventureuse du comte de Tocqueville

A seize ans, il fait un enfant à la couturière de la préfecture. A dix-sept, il se bat en duel pour la jeune fille qu'il aime. Puis il s'embarque pour le Nouveau Monde, partage la vie des Peaux-Rouges, fait naufrage dans le Mississippi, croise Davy Crockett et frôle la mort au fond de la forêt vierge avant d'être reçu à la Maison Blanche... Aristocrate, il devient le héraut de la démocratie. Neveu de Chateaubriand, descendant de Saint Louis, de Vauban et de Malesherbes, il vit une idylle fusionnelle et tumultueuse avec Mary Mottley, une Anglaise roturière, protestante, pauvre, de six ans son aînée, qu'il épouse contre la volonté de sa famille. Cet homme, qui publie au retour de son voyage en Amérique un livre visionnaire, c'est Alexis de Tocqueville. Français le plus connu au monde avec La Fayette, Napoléon et de Gaulle, il est davantage renommé pour ses écrits que pour sa vie, pourtant étonnante et passionnante, aux antipodes de l'image austère qui lui est habituellement prêtée. De l'Amérique à la Normandie, du jeune pionnier à l'académicien, des salons de Mme Récamier aux geôles de Napoléon III, ce roman biographique nous fait découvrir de façon aussi divertissante qu'instructive toutes les facettes de ce grand personnage.

02/2015

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Aventure

La République du Crâne

Les Bahamas, 1718. De haute lutte, le capitaine pirate Sylla, secondé par son quartier-maître Olivier de Vannes et ses hommes, prend possession d'un vaisseau anglais. Contre toute attente, au lieu de massacrer les membres de l'équipage, les pirates leur proposent de se joindre à eux. Et ce, au nom des principes qui sont les leurs : liberté, démocratie et fraternité. Olivier de Vannes, devenu capitaine du nouveau bateau capturé, croise une frégate battant pavillon portugais. Il s'en empare. Le navire semble abandonné, et pourtant, des esclaves noirs qui se sont mutinés se trouvent à bord. A leur tête, la reine Maryam. Rythmé par les réflexions d'Olivier dans son carnet de bord, ce récit confronte deux visions du monde : celle des pirates révoltés contre l'ordre établi et celle d'une reine régnant sans partage. Mais un ennemi commun pourrait bien donner naissance à une alliance... Un regard neuf et historiquement juste sur le monde de la piraterie. Contrairement à ce que laisse penser l'imaginaire populaire, les pirates étaient aux antipodes de la figure de la brute sanguinaire. Les décisions faisaient notamment l'objet de débats et étaient soumises au vote. Au-delà de cette formidable aventure humaine comportant de mémorables scènes de batailles et de multiples péripéties, apparaît en filigrane une réflexion intelligente qui trouve un écho avec les conflits sociétaux de notre époque.

02/2022

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Thérapies familiales

La magie de l'enfant en thérapie familiale

La psychothérapie familiale a connu un développement extraordinaire au cours des cinquante dernières années, mais l'attention portée à l'enfant n'a pas été à la hauteur, tant sur le plan théorique que clinique. Les formations sur la prise en compte des enfants étant presque inexistantes, par inconfort ou insécurité, des nombreux thérapeutes évitent de travailler avec eux, se privant ainsi d'un recours précieux. Aux antipodes de cette tendance, cet ouvrage invite les thérapeutes à inclure les enfants dans la thérapie et à les penser comme de véritables ressources dans le travail avec les familles. Le lecteur est invité à découvrir différents chemins d'accès vers le langage de l'enfant et ainsi à se connecter à ses propres émotions et à sa capacité de jeux. Ce livre accompagne le thérapeute dans le chemin d'aller vers l'enfant, quel que soit son âge, afin recueillir et entendre sa parole. D'une infinie richesse, cet ouvrage montre au travers de nombreux cas cliniques l'extraordinaire capacité de l'enfant à utiliser sa "baguette magique" pour transformer des situations relationnelles douloureuses en nouvelles opportunités de prises en charge. Se laisser guider par l'enfant dans sa sagesse naïve et spontanée est le meilleur moyen pour le thérapeute de toucher l'intime et la complexité de chacun.

04/2023

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Coaching

Comment rétrécir un dragon sans se brûler les sourcils ? L'Art de poser les questions puissantes en coaching et en thérapie narrative

"Chacune de nos questions peut ouvrir un nouveau monde et changer la vie de nos clients" : c'est ce que dit David Epston, le cofondateur de la thérapie narrative et inventeur de l'affûtage de questions. Voilà une grande responsabilité pour le coach ou pour le thérapeute narratif qui chemine avec son client dans les paysages accidentés de ses histoires et de son identité. Mais qu'est-ce qu'une bonne question narrative et comment les fabriquer ? C'est ce que s'efforce d'expliquer ce livre, ayant résolument choisi une approche très concrète et "artisanale" . Aux antipodes des grandes théories philosophiques, il vous propose une méthode pour accroître la puissance, la beauté et l'impact de vos questions. Il vous propose des boussoles et de nombreuses métaphores opératoires pour vous orienter dans la randonnée des conversations narratives et être le meilleur guide possible pour vos clients. Rédigé par des praticiens et formateurs expérimentés, il vous aidera à passer de l'angoisse de trouver la meilleure question à la joie de choisir la question la plus étincelante parmi toutes celles qui se présentent à vous. Apprendre à créer des questions narratives puissantes et poétiques, c'est passer du solfège matérialisé par les cartes narratives de Michael White à l'improvisation musicale à deux que propose la danse de la conversation, c'est renoncer au contrôle pour accéder à la maîtrise.

05/2023

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Littérature anglo-saxonne

Le mariage

Shelby Coles, la fille d'une des plus prestigieuses familles noires sur l'île de Martha's Vineyards, dans le Massachussetts, est sur le point d'épouser Meade, un jazzman blanc venu de New York. Nous sommes en août 1953, et la nouvelle fait grand bruit dans l'Oval, quartier noir résidentiel et très élitiste, dont les habitants acceptent mal que Shelby, de peau très claire, n'ait pas cherché à renouer avec sa race. Autour de ce mariage vont se cristalliser les désirs et les rancoeurs de chacun. Dans ce roman grave et attachant, Dorothy West aborde avec subtilité et anticonformisme le thème du racisme dans sa relation à l'idéologie de classe. Car si les nuances dans la couleur de la peau sont une préoccupation constante dans l'Oval, l'appartenance sociale l'est au moins autant. Dans un style dense, émouvant et souvent plein d'humour, elle retrace à travers les réminiscences des personnages le long et douloureux chemin parcouru par cinq générations de Noirs américains, cent ans d'un combat commencé au temps de l'esclavage pour aboutir à ce monde privilégié de l'Oval. Pourtant, aux antipodes du discours manichéen habituel, c'est un message de tolérance et d'espoir que nous délivre Dorothy West : " La couleur était un leurre. Pas l'amour ", conclut Shelby.

01/2024

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Théologie

Libre réponse à Michel Onfray. NON le Christ n'est pas un mythe

En publiant Théorie de Jésus, Michel Onfray prétend démontrer que le Christ n'a jamais existé. Il continue ainsi de soutenir une thèse absurde aux antipodes du consensus universitaire sur la question. Encore faut-il savoir l'expliquer et avoir des arguments à lui opposer. Matthieu Lavagna, jeune philosophe et théologien, a relevé le défi d'une réfutation méthodique et systématique des affirmations erronées et mensongères de Michel Onfray dans son dernier livre, comme dans les précédents : Traité d'athéologie en 2005, Décadence en 2017, et Anima en 2023. Une réponse qui s'avère d'autant plus nécessaire que les thèses d'Onfray ne se résument pas à nier l'existence du Christ, mais bien à réitérer tous les poncifs antichrétiens les plus primaires : misogynie et névrose de saint Paul, antisémitisme des Pères de l'Eglise, croisades, Inquisition, affaire Galilée, nazisme de Pie XII, etc. Voici donc un manuel didactique de déconstruction de la "pensée" onfrayienne et consorts sur le christianisme, à la fois précis sur le contenu et accessible à tous. Un véritable antidote pour lutter contre les erreurs et calomnies envers la foi chrétienne encore répandues aujourd'hui ! Matthieu Lavagna est un auteur-conférencier catholique français, diplômé de philosophie et théologie, travaillant pour l'association Marie de Nazareth depuis 2021 dans le domaine de l'apologétique. Il est également l'auteur de Soyez Rationnel, devenez catholique !

03/2024

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Histoire de la philosophie

Voltaire et Rousseau, la haine

"Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire... le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau ! " . Cette célèbre phrase de Gavroche dans les Misérables fait bien ressortir l'importance de ces deux grands penseurs de la Littérature française du XVIIIe, qui ont eu tant d'influence sur le monde intellectuel et politique, au point d'avoir pesé, à leur insu, sur la Révolution intervenue une dizaine d'années après leur mort. On les oppose souvent - et ce n'est pas sans raison ! - et ils se sont eux-mêmes beaucoup opposés, sans s'être jamais rencontrés en chair et en os. Deux intelligences et deux belles plumes, mais deux personnalités vraiment différentes, avec des objectifs, des trajectoires et même des idées souvent aux antipodes. Et pourtant, ils ont commencé par se respecter et, comme l'a écrit Rousseau, "ils auraient pu s'aimer" . Mais ce n'est non pas une simple rivalité qui s'est installée, mais réellement de la haine, même si elle ne s'est pas manifestée de la même façon chez les deux philosophes. Cet essai montre ce qui a fait naître -progressivement - ce sentiment, comment cela s'est traduit dans leurs écrits (la correspondance privée, mais aussi publique) et l'exploitation politique, voire idéologique qui en a été faite.

11/2021

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Philosophie

L'impensé de la gauche. Autour d'un Carnet soviétique

La publication d'un Carnet soviétique écrit lors d'un voyage effectué en URSS en 1983 est l'occasion de critiquer ce que je nomme la gauche bifide - l'une libérale, l'autre robespierriste -, au nom d'une autre gauche : celle de l'individualisme libertaire. Pour ce faire, il faut penser l'impensé de la gauche. Penser l'impensé de la gauche, est-ce vouloir la fin de la gauche ? C'est vouloir plutôt la fin de cette gauche bifide et promouvoir une gauche qui en est très exactement l'antipode : celle de l'individualisme libertaire, forte de singularités qui installent dans l'Histoire leur révolte et leur rébellion, leur insoumission véritable et leur indocilité concrète au nom de la liberté. Doline avait bien raison - c'était la leçon de sa Révolution inconnue qui fut mon livre de chevet lors de ce séjour en URSS, c'est son esprit libertaire qui m'a animé et m'anime encore jusqu'à cette heure où je vois les Gilets Jaunes mourir d'avoir été mordus par Macron puis étouffés par les anneaux constricteurs de Mélenchon.

09/2019

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Traduction

L'Autrement-cadré du verbe français et russe. "Faire", "prendre" locutoires avec leurs équivalences

Nous assistons à une variation à l'infini dans les deux langues. Côté français, le verbe des locutions demeure la plupart du temps le même : seul le complément change. Côté russe, changent les deux, le verbe comme le complément. Le verbe se modifie ici au point qu'il se fait apte à s'employer d'une manière indépendante. L'adjonction du préfixe au verbe est d'une régularité telle que la grammaire fut obligée de créer, le cas échéant, une catégorie spéciale de préverbes. Avec l'ajout des préverbes au verbe, on triple le rapport des formes marquées par les deux langues. On en a un, en roman, mais trois, en slave. Jamais ailleurs, dans les parties où le français devient un peu moins idiomatique, il n'a tranché d'une façon si nette avec son antipode russe. Langue qui, par la pléthore de ses formes, semble vouloir cerner le fond. D'où l'obtention parallèle (ce n'était pas le but) d'une économie, dans le dictionnaire unilingue, des pages et des pages réservées au sens.

01/2022

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Littérature française

Tractacus solitarius. Le retour du loup des steppes

Chaque homme voit le jour quelque part, peu importe où, sur une île, dans un village ou une ville, mais sa véritable naissance, s'il ne meurt avant, a lieu plus tard dans sa vie. Elle a lieu en lui, autrement dit : nulle part. Ecrit en résonance au Loup des steppes d'Hermann Hesse, ce traité de solitude donne voix aux confins sauvages, aux régions souterraines, à le part non-humaine de l'homme. Celui qui parle ici en disant Je cherche à se perdre, non dans l'étourdissement du monde, mais dans un silence primordial. Faisant retour sur lui-même, il s'engage sur une voie qui se perd en chemin et aboutit nulle pan, antipode antérieur au moi, zone ignorée de l'être, point absolu, degré zéro — paysage intérieur où nous attendent des forces inusitées. Tout à la fois hommage poétique, récit d'une échappée, carnet d'un voyage intérieur, traité de déraison et écrit chamanique, le texte de Pierre Cendors exprime un appel radical à se traverser soi-même pour regagner l'universel.

04/2019

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Littérature française

Laïos. Révélation

La Terre connaît une période de glaciation inédite dans l'histoire humaine. Pour survivre, les êtres humains ont créé et édifié d'immenses biosphères, les protégeant des intempéries parfois mortelles. Du haut de ses douze ans, Laïos n'est qu'une poussière d'étoile dans ce monde hostile. Il n'a qu'une seule mission : protéger sa petite soeur Gaïa. Mais comment échapper à la haine sans borne et incompréhensible de celui que Laïos nomme, Brise-os, le Bourreau ?? Les sentinelles, de féroces arachnides robotisés, envoyées par le Bourreau traquent les deux enfants et finissent par retrouver leur trace. Les fugitifs tentent de leur échapper mais seul Laïos y parvient. Piqué par l'une des assaillantes, Laïos perd connaissance et se réveille quelques jours plus tard dans un monde inconnu aux antipodes de celui où il a grandi. Il comprend que Gaïa est prisonnière et que son destin dépend de son énergie à la retrouver. Il réalise qu'il se trouve au sein de la prestigieuse Académie du monde glacé, dirigée d'une main de maître par Jack Black, commandant de la biosphère Titania. Laïos fait alors la connaissance d'Océane, d'Anawak et de Philémon. Ils deviendront ses plus fidèles amis et l'accompagneront dans sa quête : retrouver Gaïa et la sauver des griffes du bourreau. Au cours de son aventure, des êtres fabuleux, aux destins croisés, guideront Laïos sur le chemin de ses origines jusqu'à l'ultime révélation.

11/2020

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Histoire internationale

Le siècle soviétique

L'URSS n'est plus. Pourtant, son histoire nous concerne toujours, aujourd'hui plus que jamais. Une histoire longtemps impossible à écrire, non seulement faute de documents fiables, mais aussi parce qu'elle a été au cœur d'affrontements idéologiques qui, entre réquisitoire et apologie, ont largement contribué à occulter les soixante-quinze années qu'a duré le régime soviétique. Il y a peu, l'ouverture des archives a de nouveau rendu possible cette entreprise. Dans Le Siècle soviétique, Moshe Lewin s'attache à cerner ces années dans toute leur complexité. Multipliant les éclairages - démographie, économie, travail, culture, camps et répression -, il nous conduit dans les " entrailles " d'un système encore largement méconnu et bouscule les idées reçues sur les dirigeants, le parti-État ou encore la bureaucratie, pieuvre tentaculaire qui détenait le véritable pouvoir. Histoire sociale de l'URSS, Le Siècle soviétique montre que, même aux pires heures de la dictature stalinienne, la société a conservé, par de multiples biais, une certaine autonomie. Profondément rurale au début de la période, elle a aussi connu de gigantesques bouleversements, devenant en quelques décennies une société moderne à dominante urbaine. Aux antipodes d'une histoire linéaire, ce livre permet de prendre toute la mesure des continuités et des ruptures qui mènent, à travers un cheminement complexe, de la révolution fondatrice d'octobre 1917 à l'implosion finale, en passant par la dictature stalinienne et les impossibles réformes des années khrouchtchéviennes.

03/2003

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Economie

Un impôt juste, c'est possible !

Les Français n'en peuvent plus de leur impôt sur le revenu. Ils ne sont convaincus ni de sa justice, ni de son efficacité. Ils ont raison ! Il est injuste et perpétue une conception archaïque de la famille au détriment des femmes et de la liberté de choisir sa vie. Il est complexe et mité par les niches et l'optimisation fiscale. Il faut le changer. Voici une bonne nouvelle : on peut le faire, et facilement. Mais peut-on compter sur Emmanuel Macron ? Ses premières mesures inspirées de l'économie du ruissellement sont aux antipodes de la justice fiscale. François Hollande aurait pu le faire. Ancien député socialiste, Pierre-Alain Muet dresse un réquisitoire sans appel : il a vu de près le candidat de la réforme fiscale devenir le président du ras-le-bol fiscal. Nous ne serions pas prêts à payer des impôts ? Quelques chapitres éclairants décrivent les liens entre le développement de l'imposition, la démocratie et notre consentement à payer. On ressort fasciné du récit des farouches batailles politiques autour de la création de l'impôt sur le revenu en France en 1914 tant les arguments nous semblent proches. Alors que faire ? Une fois le prélèvement à la source, la mère des réformes, mis en oeuvre, on peut bâtir un impôt sur le revenu juste et simple en y intégrant le revenu universel. Un plan limpide, détaillé par l'un des meilleurs experts de notre fiscalité. Au profit de tous.

10/2018

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Beaux arts

Lettres à Martin Zapater

Première traduction française de l'intégralité des lettres de Goya à son ami Martin Zapater : un document irremplaçable. 1775-1799 : vingt et quelques années de lettres, de l'ami à l'ami. On n'y trouvera sans doute pas de subtiles considérations sur l'art ou les affres de la création, non plus que sur la place de l'artiste dans le monde. C'est que dans cette correspondance Goya n'écrit pas pour la postérité. Aussi est-il question de toros, de chasse, de chocolat et de tourons dont le peintre est friand, d'argent, et même d'un lit qu'il faut démonter pour lui faire traverser l'Espagne à dos de mules. Et d'un étrange chapeau-candélabre que Goya s'est fait fabriquer pour pouvoir peindre quand le jour est tombé... Ces lettres sont la sarabande écrite d'une vie qui sans cesse déborde, la terrible et émouvante gesticulation d'un personnage hors du commun. Bourrades, apostrophes, jurons, dénégations, jeux de mots et petits dessins : les phrases de Goya sont comme un théâtre de mimiques, grave parfois, et naïf, jubilant souvent, et même truculent. Souvent citées, ces lettres n'avaient jamais été traduites en français : c'est que la langue de Goya, aux antipodes de l'académisme, n'est pas de tout repos. Danielle Auby, auteur chez Flammarion d'un roman consacré à la vie de Goya (Les maisons du sourd), a su magistralement relever le défi.

01/1988

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Philosophie

Commentaire sur la <i>Physique</i> d'Aristote. Livre II, ch. 4-6

Les chapitres 4-6 du Livre II de la Physique d'Aristote constituent le premier essai dans notre littérature philosophique occidentale consacré au hasard et à la fortune. On y trouve l'exemple de la pierre qui en tombant d'une hauteur sur le crâne de quelqu'un le tue, repris par Spinoza dans son Ethique. Aristote et Spinoza s'accordent pour dire que la pierre n'est pas tombée pour tuer. Mais le rejet du finalisme et en même temps de toute forme de contingence chez Spinoza est aux antipodes du finalisme dans lequel Aristote peut inscrire le hasard. Le commentaire de Simplicius apporte sur la doctrine d'Aristote des éclaircissements et des prolongements substantiels, encore peu connus, auxquels la présente traduction, la première en français, donne un accès direct. Simplicius permet en particulier de trancher sur la question de la traduction des termes ??? ? et ??? ? ??? ? ? en Phys. II, 4-6, à savoir, respectivement, "fortune" et "hasard" (plutôt que "hasard" et "spontanéité"). En bon néoplatonicien, il couronne son commentaire par un hymne à la déesse Fortune. Ce livre vient à la suite de la traduction du commentaire de Simplicius à la Physique, Livre II, chap. 1-3, publiée par A. Lernould aux Presses universitaires du Septentrion en 2019. Il sera suivi d'un troisième volume qui contiendra la traduction du commentaire aux trois derniers chapitres (7-9) du Livre II de la Physique, qui portent sur la finalité naturelle et la nécessité.

10/2022

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Histoire de France

Louis XI le méconnu

Avec une extraordinaire habileté politique, malgré une santé toujours chancelante et les misères du temps, parcourant sans arrêt son royaume, Louis XI consacra sa vie à une France qu'il voulut forte et prospère. Après avoir brisé les grands féodaux ligués contre la Couronne, il mit fin à la Guerre de Cent Ans, affirma pleinement l'autorité d'un Etat impartial, défendit le peuple contre les grands et s'opposa même à ce qui, en son temps, incarnait le fondamentalisme religieux, l'Inquisition. Aux antipodes d'une "légende noire" faisant de Louis XI l'universelle araigne, cette biographie nous fait découvrir un monarque à la personnalité complexe. Plus attachant qu'on ne l'a dit, plus subtil qu'on ne l'a cru, ce roi moderne que certains n'hésitèrent pas à qualifier de "prudent" , nous en dit plus qu'on ne le pense sur la France d'aujourd'hui. Gonzague Saint Bris écrivain, journaliste, historien, Prix Interallié pour Les Vieillards de Brighton est l'auteur de romans, d'essais et de biographies à succès. Né à Loches, il a grandi au château du Clos Lucé d'Amboise, offert en 1471 par Louis XI à son favori Etienne le Loup. Il évoque ici avec style et couleurs, force et conviction, l'action et la vie d'un roi convaincu que la politique n'est rien d'autre que l'art de servir les autres.

10/2015

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Sciences politiques

De la diplomatie étatique aux diplomaties polylatérales

La diplomatie n'est pas statique, elle façonne l'humanité et en retour, celle-ci la façonne. Essentiellement bilatérale, la diplomatie traditionnelle a été consacrée à la représentation des gouvernements des Etats-nations et aux échanges y afférents. Les diplomates traditionnels étaient issus des rangs de l'aristocratie et la substance des communications entre les Etats a été pendant longtemps, traitée comme un domaine hermétiquement fermé. Suite aux bouleversements du monde depuis le XXe siècle, le champ diplomatique fait face à une "intrusion" d'acteurs autrefois inconnus, aux ambitions multiples, aux méthodes et stratégies parfois aux antipodes de ce que la culture diplomatique préconise. Ainsi, la diplomatie traditionnelle n'a pu résister à la montée du multilatéralisme avec la naissance des grandes organisations internationales et récemment à l'avènement des "diplomaties polylatérales" sous l'impulsion d'une diversité d'acteurs subétatiques, non gouvernementaux et transnationaux. Certes, l'émergence de ces diplomaties plurielles constitue une réponse à la fragmentation du monde, mais c'est un impératif stratégique pour la diplomatie traditionnelle de s'en accommoder, non seulement pour s'enrichir, mais également pour s'adapter et survivre. En effet, dans un monde apolarisé, complexe et imprévisible, une diplomatie de résilience est plus que nécessaire. La diplomatie de demain devra dans ce sens, être capable d'intégrer l'hybridation afin de rester un instrument indispensable. Dans cette perspective, le "système de diplomaties" qui intègre de manière harmonieuse les diplomaties polylatérales, se présente comme un modèle alternatif.

09/2019

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Actualité médiatique internati

Sois toi et t'es belle

Les confidences, à l'ombre des podiums, d'une reine de beauté. Devenue mannequin sur la scène internationale à l'âge de 19 ans, Eve Salvail a longtemps laissé les autres modeler son histoire et façonner son image. Egérie et muse de Jean-Paul Gaultier, se distinguant grâce à son tatouage de dragon et son crâne rasé, elle a défilé pour de prestigieux créateurs de mode, fait les couvertures de grands magazines et est apparue au cinéma dans des films comme The Fifth Element (1997), Celebrity (1998), Hostage (1999) et Zoolander (2001). Eve était au antipodes des autres mannequins : nouveau style, look androgyne, etc... Elle incarnait l'opposition, la rebellion, l'antithèse de "Sois belle et tais-toi". Dans un style intime et dépouillé d'artifice, elle nous raconte son parcours professionnel et personnel, son histoire familiale, sa célébrité, son combat contre la dépendance et plusieurs autres de ses expériences hors du commun. On plonge avec elle dans cet univers à la fois inatteignable et vaguement familier pour y rencontrer successivement Eve Salvail, le personnage public, Eve, la petite fille et la femme en quête d'identité. Parsemé d'illustrations à la fois sombres et lumineuses de l'ancienne top-modèle, "Sois toi et t'es belle" est une biographie inspirante qui nous pousse à être davantage nous-mêmes, tout en nous prouvant que la beauté n'est pas unique ou universelle !

02/2021

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Littérature française

Il faut bien que les hommes vivent

Il faut bien que les hommes vivent est un roman captivant qui nous mène au coeur de quatre familles, fétus humains emportés par les bourrasques du XXe siècle. La première quittera, en 1902, son village du coeur de la France pour emprunter, en voiture, à cheval, les pistes lunaires d'une Algérie en pleine expansion coloniale. La seconde est celle d'un soldat du tsar, prisonnier du Kaiser en 1914, qui se verra submergé par la Révolution d'Octobre, ses drapeaux rouges et ses fusils, ses espoirs et ses désespoirs. Sa vie de moujik bouleversée, il rejoindra, avec femme et enfants, la folie d'un kolkhoze perdu aux confins de la Sibérie bolchévique des années 20, avant de se voir bousculé par les hordes hitlériennes de l'Opération Barbarossa. La troisième viendra se réfugier dans les bras d'une France assoupie derrière sa Ligne Maginot, après avoir précipitamment quitté la Pologne, peu avant que son petit monde ne disparaisse dans les ruines incandescentes du Ghetto de Varsovie. La quatrième, enfin, fuira les ténèbres accablantes des mines de charbon d'Ardèche pour émerger peu à peu au soleil et gagner le miroir aux alouettes de la Baie des Anges. Comment imaginer que ces gens ordinaires, ignorant tout du monde d'à côté et vivant aux antipodes les uns des autres, finiraient un jour par se croiser, apportant ainsi et bien inconsciemment leur modeste caillou à la pyramide de l'humanité ?

06/2022

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Critique Poésie

Epique !

En ce début de XXIe siècle, l'épuisement est général, la confiance dans le temps long manque cruellement. Partout triomphe la communication brève aux antipodes du poème. Le moins qu'on puisse dire est que l'époque n'est pas à l'épique. En apparence seulement, car ne serait-ce pas plutôt notre conception vieillissante du genre qui demande à être réactualisée ? - Qu'y a-t-il de commun entre L'Iliade, La Henriade de Voltaire, La Main coupée de Blaise Cendrars et Le Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline ? La guerre. La guerre on y va, puis au retour on compose un poème plus ou moins héroi ? que, en vers ou en prose, qualifié " épopée ". Il arrive toutefois que la guerre soit tellement destructrice que plus aucune litté- rature épique n'est acceptable à son sujet. Le modèle est alors congédié. C'est ce qui s'est produit au XXe siècle avec les deux guerres mondiales. Depuis, personne n'évoque plus l'épopée, en poésie. - Pourquoi, dans ce cas, ne pas opérer le genre de son rapport consubstantiel à la guerre ? C'est ce que Jacques Darras propose. En s'engageant avec humour sur la durée d'une vie entière, contre notre seul véritable ennemi commun, le temps, la poésie redonne sa légitimité de facto à l'épopée. Tous épiques désormais ? Prix Apollinaire en 2004 Grand Prix de poésie de l'Académie franc ? aise en 2006

09/2021

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Droit

La sécurité sociale, une institution de la démocratie

La question de la Sécurité sociale a des allures de marronnier et donne lieu à des prises de position tranchées, chacun accusant les autres de vouloir la tuer et appelant à la "sauver". Il en va ainsi depuis des décennies, en fait depuis que le fameux "trou" que les experts sondent sans relâche, est devenu à lui seul un objet de controverse. Aux antipodes de ces polémiques, l'ouvrage de Colette Bec entend revenir à l'intention de ses pères fondateurs, en 1945, et saisir les principes à l'oeuvre dans son évolution, ses réformes, ses problèmes actuels. Dans le projet de l'immédiat après-guerre, la Sécurité sociale était envisagée connue une politique de protection globale. Elle était conçue comme le socle de la solidarité et relevait de choix collectifs engageant le destin commun et l'organisation d'une société juste. En ce sens, elle se distinguait radicalement des assurances sociales limitées à la protection des salariés. Pour ses concepteurs, la Sécurité sociale constituait une institution de la démocratie à venir, une démocratie capable d'aménager un cadre permettant l'émancipation individuelle. En interrogeant ce projet, Colette Bec établit que la crise de la Sécurité sociale est en fait celle d'un mode d'appartenance que le système de protection a contribué à élaborer et qu'il participe désormais à déconstruire. Elle montre à quel point cette ambition vaut toujours dans le contexte actuel, qu'une approche technicienne et budgétaire rend en grande partie inintelligible.

01/2014

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Histoire de France

Jours de guerre à Tahiti, septembre 1914. Les fausses notes du clairon

En 1914, lorsque la Grande Guerre éclate et alors que la première bataille de la Marne vient d'être gagnée, l'escadre de l'amiral Von Spee, dépêchée pour renforcer la flotte allemande en Atlantique, fait route sur Tahiti pour s'approvisionner en charbon et en vivres frais. Le gouverneur de l'île, William Fawtier, choisit de ne pas offrir de résistance à l'ennemi. Mais Maxime Destremau, commandant les squelettiques troupes stationnées à Tahiti, s'oppose à cette décision et tient l'escadre ennemie en échec. Au-delà de la simple relation d'un épisode de guerre, l'ouvrage analyse les circonstances qui ont vu s'affronter les pouvoirs civil et militaire - l'un pour la préservation des intérêts économiques locaux, l'autre par la nécessité d'engager le combat. Les sources historiques relatives à ces journées méconnues de la Grande Guerre étant très rares, l'auteur les a enrichies d'éléments romanesques afin de permettre au lecteur de mieux s'immergerdans cet épisode oublié de l'histoire, redonnant vie à ses protagonistes, pénétrant leur conscience pour raconter une bataille, qui, aux antipodes des principaux fronts, n'en eut pas moins une influence certaine sur la suite du conflit. Didier Destremau, ancien ambassadeur de France, est l'auteur de nombreux essais de géopolitique, notamment sur le Moyen-Orient. Il est par ailleurs le petit-fils du principal personnage de cet ouvrage.

09/2014

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Littérature étrangère

La ville de Segelfoss

Inédit en France, ce beau roman paru en 1915, suite et conclusion d'Enfants de leur temps, développe la satire sociale, le rejet du modernisme, la nostalgie de la grandeur du passé avec la même distance du regard qui laisse à l'oeuvre un souverain arrière-goût d'ambiguïté, si caractéristique de l'auteur de Mystères, Victoria et Femmes à la fontaine. Le talent du grand romancier norvégien à nous présenter d'inoubliables personnages atteint ici des sommets. Il y a le "boutiquier" ingénieux et rapace, Theodor de Bua, secrètement blessé au coeur d'un impossible amour, le "jeune" Willatz, quatrième du nom, aristocrate décadent muré dans un rêve d'art et de grandeur, Tobias Holmengrä, le roi de légende maintenant déchu parce qu'il ne peut plus briller. Et aussi l'espiègle et radieuse Mariane, la cupide et calculatrice Marina, le répugnant Lassen, le prétendu savant resté viscéralement lié à l'hypocrisie fondamentale et à la rouerie de son père, le couple grotesque des Bouvard et Pécuchet norvégiens : l'avoué bedonnant Rasch et le docteur Muus aux grandes oreilles. Et tant d'autres que domine le vrai (peut-être) héros hamsunien, le rêveur Bärdsen qui passe son temps à "philosopher" sur la vanité de l'existence et l'indifférence du destin. Livre cruel et vrai, aux antipodes de tout romantisme, dont l'âpreté, illustrée parle symbolique nid de pies de Lars Manuelsen, est superbement tempérée par une immense tendresse humaine et un incomparable humour.

02/1984

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Critique littéraire

Correspondance 1928-1963

Jean Giono et Jean Paulhan, le lyrique solitaire au fond de sa Provence, et l'esprit moteur, à Paris, d'une large part de l'intelligentsia littéraire à travers La Nouvelle Revue Française qu'il dirigea longtemps, semblent aux antipodes l'un de l'autre. Pourtant, à cause de cela peut-être, dès leur rencontre en 1929 allait naître entre les deux hommes une amitié profonde et solide, bien qu'elle se soit manifestée essentiellement par écrit : les hasards de la vie ont fait qu'ils ne se sont vus que bien rarement. Leur échange de lettres au long de trente-cinq ans est révélateur de leurs tempéraments : Giono débordant d'élans parfois utopiques, de projets qu'il ne réalise pas toujours (et, quand il les mène à bien, c'est presque invariablement avec du retard sur ses prévisions) ; Paulhan plus précis, plus méthodique, tenant ferme le gouvernail des revues qu'il anime, mais aussi lecteur plein de sympathie et en même temps de perspicacité critique, souvent inspiré pour définir d'un mot juste ce qui est essentiel dans les textes qui lui sont soumis. L'un et l'autre s'écrivant familièrement, mais chacun plein d'un respect inexprimé devant la qualité de l'autre, parce qu'il reconnaît en lui un seigneur des lettres. C'est ici une correspondance attachante, qui dévoile des aspects parfois inattendus de deux grandes figures.

03/2000

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Gestion

LES ENJEUX DU MILLENAIRE. Capital-risque et innovation

Quel est le secret du succès économique actuel des Etats-Unis ? Jacques Vallée apporte une réponse à cette question : quelques spécialistes, en Californie, ont découvert le moyen de favoriser et de faire fructifier l'innovation. Ce moyen, c'est le capital-risque. Ces professionnels sont des financiers, des entrepreneurs qui prennent le temps d'écouter les inventeurs et soutiennent le démarrage des projets prometteurs dans les domaines de l'informatique, de l'électronique, du multimédia, des matériaux, du génie génétique, etc. Il ne s'agit pas simplement d'argent : les "capital-risqueurs" aident les innovateurs à organiser leur société, à gérer leur développement. Ils sont les partenaires des inventeurs, aux antipodes de l'image classique du capitaliste. Jacques Vallée est l'un d'eux. Installé depuis trente ans dans la Silicon Valley, il a vécu la naissance du venture capital et le prodigieux essor des nouvelles technologies qui en résulte. Dans un langage simple, au travers de multiples anecdotes, il raconte comment le capital-risque a transformé le monde. Et il s'interroge : "Pourquoi pas en Europe?" Son constat est sévère : notre manque de créativité industrielle est un problème de culture qui touche l'économie et la finance, mais aussi l'éducation, la recherche, etc. En France, on assiste à un véritable "blocage mental". Mais Jacques Vallée reste optimiste et propose des solutions. Sera-t-il écouté ? Les gouvernements s'attaqueront-ils à la grande panne de l'innovation européenne ? Notre avenir en dépend.

09/1998

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Psychologie, psychanalyse

Rencontres avec l'âme. L'imagination active selon C.G. Jung

La psychologie de C. G. Jung repose toute entière sur l'expérience de l'inconscient pris dans toute son ampleur, qui est transpersonnelle et infinie. Cette expérience est tirée, d'une part, des rêves et, d'autre part, de l'imagination active. Barbara Hannah définit celle-ci comme "un rêve vu ou entendu à l'état de veille." Ce n'est ni une rêverie passive, ni une activité dirigée par les vues et les vouloirs de l'individu. Le sujet y observe une attitude de présence vigilante, aux écoutes de tout ce qui monte du fond de lui-même, y adhérant de façon vitale et prêt à effectuer des choix éthiques entre les matériaux qui émergent. C'est donc une marche sur le fit du rasoir. La confrontation avec l'inconscient vécue par C. G. Jung de 1913 à 1918, dont il est sorti transformé, est le plus bel exemple de cette méthode. Celle-ci se situe aux antipodes de toute technique et illustre ce qui est le martre-mot de la voie jungienne : laisser advenir (geschehen lassen). L'auteur présente ici plusieurs récits d'imagination active recueillis chez ses patients et, auprès d'eux, deux précédents historiques. On peut ainsi voir qu'il s'agit en l'occurence du dialogue de l'individu avec son âme, tel qu'il se déroule sous sa forme la plus naturelle chez des personnes en qui la pression de l'inconscient revêt certaines formes et atteint une certaine intensité.

01/2019