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Littérature française

Voyage en Suède

Viviane mène une vie confinée de mère au foyer dans un petit village méditerranéen, entourée de son mari Luigi et de ses deux fils. Soupçonnant le caractère mafieux des activités de Luigi, elle étouffe de plus en plus dans son train-train quotidien, car son époux, jaloux bien qu’infidèle, contrôle le moindre de ses faits et gestes. Jusqu’au jour où un inconnu aborde la jeune femme et lui propose de devenir, le temps d’un film, la doublure de la plus célèbre des actrices françaises. Malgré sa ressemblance qu’on dit saisissante avec la grande Olivia Rochefort, Viviane ne s’intéresse guère au milieu du cinéma et rêve plutôt de voyager en Suède, aux antipodes de son environnement méditerranéen. Mais comment résister à l’envie de rencontrer à Paris une grande star du cinéma, dont on ne cesse de lui répéter qu’elle est le sosie parfait ? Depuis quelques années, à sa façon singulière, Danièle Saint-Bois poursuit son exploration du roman à suspense en jonglant avec toutes les facettes du genre. Ainsi, Voyage en Suède tient tout à la fois du thriller plein de rebondissements avec son énigme haletante en forme de puzzle qu’on ne lâche pas ; du roman policier à l’anglaise, où l’évocation intime de personnages complexes convoque émotion et tourments de l’âme humaine ; mais aussi du roman noir, où s’exercent avec une jubilation non dénuée d’humour la férocité bien connue de l’auteure et son goût pour la critique sociale, toujours politiquement incorrecte. Un exercice parfaitement maîtrisé qui a donné naissance à un roman insolite, et captivant de bout en bout.

10/2015

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Histoire et Philosophiesophie

Critique de la sociobiologie. Aspects anthropologiques

La sociobiologie constitue-t-elle la nouvelle révolution copernicienne, reléguant l'anthropocentrisme aux oubliettes de l'archéologie du savoir, en replaçant fermement l'homme et sa culture dans son contexte d'animalité concurrentielle ? Marshall Sahlins dénonce vigoureusement cette aberration antiscientifique et antihumaniste. Accepter la "Nouvelle Synthèse" sociobiologique, c'est faire fi de tout l'acquis des sciences de l'homme. Il ne suffit point d'affubler les comportements animaux d'une terminologie anthropomorphique, ou d'identifier les institutions humaines à des formes de "société" animales, pour établir une continuité entre tous ces phénomènes. De fait, le langage est le propre de l'homme ; la fonction symbolique qu'il exprime introduit une discontinuité radicale dans l'univers : les actes des hommes ne se comprennent que par la signification qu'ils revêtent dans un système d'institutions, au nombre desquelles la parenté a longtemps joué un rôle primordial - à l'antipode de toute "réalité" biologique. Il revenait à l'anthropologue de dégager le sens de la fascination qu'exerce cette éternelle "Nouvelle Synthèse", qui s'est insinuée dans les domaines les plus divers de la connaissance, de l'utilitarisme sociologique à l'économie marginaliste, en passant par la théorie des jeux et la linguistique cartésienne de Chomsky. M. Sahlins en identifie le ressort profond : l'"individualisme possessif", et la dialectique de la nature et de la culture qui lui est propre.

03/1980

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Sciences de la vie

Le monde vivant. Tome 2

Invisible ou gigantesque, végétal ou animal, parfois difficile à nommer, à saisir même, à approcher : c'est le monde vivant. Il est notre paysage, notre ressource, notre vie quotidienne parfois, notre antipode. Depuis toujours, nous l'avons humanisé, admiré, adoré, exploité ou diabolisé, sans toujours prendre le temps de l'observer et de le connaître. Aussi Bruno David, président du Muséum national d'Histoire naturelle, et son complice Guillaume Lecointre, professeur au Muséum, nous invitent-ils à une nouvelle déambulation, libre et passionnante, sur les traces profondes que ce " monde vivant " a laissées dans notre culture - comme une brève encyclopédie, un manuel malicieux de découverte et de compréhension. Après le succès du premier tome, ils reviennent avec leur arche stupéfiante. Etoile de mer ou nymphéa bien vif. Mouton poétique et manchot aux moeurs cruelles. Hérisson de la nuit, mandragore rêveuse, éléphant, canard, mais aussi pommier, sardine ou, mystérieux Rhagoletis. Un univers que nous pouvons découvrir, comprendre, connaître et parfois aimer. Reprenant ses chroniques de France Culture, Bruno David, en compagnie de Guillaume Lecointre, nous parle de vie, d'évolution, mais aussi de ces femmes et ces hommes, chercheurs, naturalistes, enseignants, enfants prêts à relever le défi de la curiosité et de la connaissance. C'est l'histoire du monde et la nôtre, qui devrait être partagée, voire dégustée, par tout citoyen-lecteur.

11/2023

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Sciences politiques

Chroniques barbares. Tome 17, Le principe du tout à l'ego

Saisir l'air du temps en peu de mots est un exercice de haute voltige qui nécessite un certain talent dont n'est pas dénué notre ami Philippe Randa. Je sais bien qu'Antoine Blondin aimait à dire qu'il n'avait pas le temps de faire court. Pourtant ses magnifiques chroniques sur le tour de France nous prouvent le contraire. Comme quoi ! Philippe Randa ne fait pas court par nécessité, il le fait parce qu'il n'entend pas donner à l'événement une importance qu'il ne mérite pas. Car ces chroniques, dont la plupart ont paru dans le quotidien fortement réactionnaire Présent, ne sont jamais que le reflet de notre triste condition humaine au cerveau un tantinet néandertalien. C'est-à-dire qu'il a conservé ses instincts de chasseur et plus sûrement encore de tueur. Quoi qu'on en dise donc, aux antipodes de cette idéologie délétère qui rêve de nous aseptiser et de réduire tous les hommes à des bouffeurs de pissenlits. Une chose est sûre à la lecture de toutes ces chroniques, l'homme n'est ni bon ni mauvais. Plutôt mauvais, n'en déplaise à Jean-Jacques Rousseau, car c'est bien l'homme qui pourrit la société. D'ailleurs, ces billets "randaniens" sont bel et bien le triste ou joyeux reflet de notre folie ordinaire. A y regarder de près, toutes ces chroniques dépassent leur objet même pour nous entraîner dans une sorte de bestiaire de la condition humaine à l'ère atomique du supermarché et de nos démocraties qui ont soudainement oublié que le peuple existe. Big Brother est de retour. Heureusement que Philippe Randa est là pour tirer la sonnette d'alarme.

03/2020

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Non classé

Aliday's

Coincés à Paname au-dessus d'une mer d'ardoises tremblotantes et flamboyantes jusque vers l'écluse Saint-Martin, perchés sur un plateau avec du vieux cordage, peinant et suant le "chien mouillé" pour disait Dédé, le rouleau gavé de peinture "faire péter la banque ! " . Coincés à la Résidence des Majorettes, plate-forme pétrolière gigantesque et orgueilleuse, symbole des années fastueuses d'un capitalisme triomphant, à admettre sous les balcons une police armée jusqu'aux dents pour faire la chasse aux petits faciès et dissoudre le chômage dans un verre de Ricard électoralise. Coincés au bar-tabac "le Jaurès" du centre-ville, vaste salon, bistrot ringard où l'on boit à la santé de "saint bière" et de l'hiver, attablés sous les palmes d'un ventilo ou debout face au zinc dans une inextricable confusion de marée humaine ; Ali, Dédé, Farid et Baptiste, musiciens d'un soir à faire danser les poivrots sur des notes de Folk-song-raÏ ; vivants d'espoirs éteints à manger des ice-creams sur Central Park, à se faire interwiever en exclusivité par des journalistes du Washington Post, qui d'actes manqués en fugues, font un pied de nez à l'outrageante réalité, rutilante, fardée de taux d'usure, de baux à céder, de clochards en guenilles en quête de leur misérable pitance autour des étales du marché de la place de Vintimille ; société bicéphale par le durcissement des privilèges et les rapacités de l'Etat libéral : Quatre petits dingos caustiques, nés aux antipodes de leurs personnalités vindicatives, s'insurgeant contre tout et son contraire, ballottés, mis en émois, anti-héros tendrement auréolés de bons mots, habillés d'un sourire fugace, ou se mentir devient... une seconde nature.

11/2019

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Littérature française

La maison atlantique

L'homme qui prend la parole se souvient de sa jeunesse, pas si lointaine. L'été de ses dix-huit ans, il se retrouve seul avec son père dans la maison de vacances de son enfance, quelque part au bord de l'Atlantique. Le père, homme d'affaires sûr de lui et de son charme, ignore que l'y attend un huis clos étouffant. Car la fatalité s'acharne parfois sur certains lieux comme s'ils étaient hantés par le désespoir de ceux qui les ont habités. Et le présent se charge de déterrer les contentieux du passé et de raviver les chagrins inconsolés. Père et fils pourraient dépasser le ressentiment, l'incompréhension mutuelle et peut-être leur rivalité inconsciente, mais, dans la torpeur de juillet, aucun ne fait l'effort. Et lorsqu'apparaît une jeune femme trop séduisante, affublée d'un mari trop confiant, le drame peut se nouer. Terrible, sans concession, le nouveau roman de Philippe Besson sonde les relations psychologiques tendues entre deux personnalités aux antipodes : un fils écorché vif, gardien de la mémoire d'une disparue, et son père, parangon d'égoïsme. Le récit bascule peu à peu de la légèreté dans la férocité, du marivaudage dans la cruauté. L'auteur excelle à disséquer dans les moindres détails ces situations en apparence anodines qui procèdent pourtant d'une logique inéluctable, échappant à la volonté même des personnages. Philippe Besson aime aussi les hommages aux auteurs qui l'ont marqué. Et il y a là comme un parfum de Bonjour tristesse qui flotte telle une réminiscence dans l'atmosphère maritime de ce roman. Personnage à part entière, la Maison atlantique y est tour à tour refuge, sanctuaire du souvenir et siège d'une vengeance involontairement mise en œuvre par le narrateur. Elle est à la fois le théâtre et le témoin silencieux de la folie des hommes.

01/2014

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Littérature étrangère

Ce que pensait roger

Dans le décor anonyme d'une petite ville universitaire de la Nouvelle-Angleterre, Roger Lambert, ex-ministre du culte et professeur de théologie, vit tiraillé entre le scepticisme et le démon de midi. Autour de ce pêcheur d'âmes devenu, comme le révérend Marshfield d'Un mois de dimanches, simple pêcheur, gravitent Edna, sa seconde épouse, Verna, son équivoque demi-nièce, et Dale Kohler, un jeune chercheur féru d'informatique et de religion. Quatre personnages en quête d'une identité qu'en marge des sentiers battus ils cherchent dans l'assouvissement de leurs fantasmes et les plaisirs de la chair. En filigrane le tableau très impressionniste de l'Amérique nonchalante et blasée au crépuscule de l'ère Reagan, dont l'auteur observe et souligne avec réalisme et sans concession, mais aussi avec détachement, les conflits et les paradoxes, l'envers du rêve américain. Ce douzième roman illustre avec éclat la mission que John Updike assigne à l'écrivain contemporain : "penser grand", dépoussiérer le roman en renouvelant ses sources d'inspiration. Sur la trame de la tragi-comédie bourgeoise se greffe une interrogation d'ordre essentiel et existentiel sur la naissance de l'univers, les origines de la vie et le devenir de l'homme. Aux antipodes du roman académique ou expérimental des années 60 et 70, en marge des niches et chapelles littéraires, ni livre-miroir ni livre-masque, Ce que pensait Roger est un roman à tiroirs et à facettes multiples dont la double optique à la fois macro- et microcosmique offre, selon l'ambition de son auteur, "une fenêtre ouverte sur l'univers et la vie". John Updike réussit brillamment la synthèse entre le profane et le sacré, le sexe et la religion, "les deux formes suprêmes de résistance à la peur de la mort".

02/1988

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Policiers

Vérité

Vérité a reçu le Miles Franklin Award,la plus importante distinction littéraire australienne.Pour la 1ère fois, cet équivalent de notre prix Goncourt est remis à un roman noir.Vu l’ampleur de la fresque brossée ici par Temple qui capte superbement le désarroi de nos sociétés en crise, ce livre pourrait s’appeler « la vérité sur notre époque ».Alors que Melbourne vit un été caniculaire, que des incendies se sont déclarés et que le feu est aux portes de la ville, le commissaire Stephen Villani est appelé sur une scène de crime dans les beaux quartiers ; une jeune femme a été retrouvée sans vie dans un appartement de grand luxe. La morte le trouble profondément, lui faisant penser à sa fille Lizzie, adolescente en rébellion qui a fugué en compagnie d’un dealer. Villani se sent coupable de l’avoir négligée.Aux antipodes de ce crime, son équipe se rend dans une banlieue sordide après la découverte macabre dans un hangar de trois cadavres d’hommes atrocement torturés. Deux enquêtes qui s’entrecroisent et se mêlent au souvenir d’autres affaires.Melbourne devient ici un patchwork d’extrêmes : soirées chics pour privilégiés, planques sinistres de la pègre, bureaux de la police, collines où progresse le feu. Villani passe d’un monde à l’autre avec la tentation de vouloir tout maîtriser, mais se rend compte que les enjeux le dépassent.Une écriture typiquement hard-boiled, précise, laconique et même souvent elliptique qui donne son rythme particulier à ce roman tendu à l’extrême. La brutalité du réel, une profonde réflexion sur le mal, l’échec et la corruption. Mais c’est aussi un roman dans lequel le protagoniste se demande avec angoisse qui est sa vraie famille : son père, ancien mercenaire au Vietnam, son épouse absente, sa fille fugueuse, ou bien ses collègues, voire les criminels qu’il côtoie ?

05/2012

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Philosophie

L'éthique et les limites de la philosophie

Aujourd'hui, il est à nouveau question de l'éthique. Il y aurait urgence, dit-on. Mais, si l'attente du monde moderne à l'endroit de la pensée éthique est sans précédent, Bernard Williams doute que les idées de rationalité que nourrit la philosophie morale contemporaine puissent y répondre. L'idéal éthique de la modernité marque, en effet, les limites mêmes de la philosophie : il est nécessairement général et abstrait - il légifère indistinctement pour chacun et en toute situation -, rationnel et réfléchi - il pense la vie au-delà de ses occasions effectives et particulières en des termes explicitement énonçables et communicables à autrui. Or, montre Bernard Williams, il y a une objectivité possible de l'éthique, fondée sur la vie sociale, enracinée dans les convictions et les pratiques partagées de la communauté à l'intérieur de laquelle chacun trouve les termes de son expérience éthique. La question de Socrate : "Comment doit-on vivre ? ", au commencement de l'éthique, devient aujourd'hui celle de l'individualisme dans un monde que l'individu n'a pas créé et que sa Raison ne comprend et ne contrôle pas totalement. L'interrogation de la pensée éthique se déplace d'une réflexion sur ses fondements philosophiques à une réflexion sur le rapport que l'individu éthique entretient avec la société à laquelle il appartient, une société qui non seulement fournit la situation dans laquelle il vivra la réponse apportée à la question de Socrate, mais qui en outre l'a instruit dans la culture qui le dispose à donner à la question un type de réponse plutôt qu'un autre. Cette réflexion sur l'éthique est aux antipodes des courants dominants - le fondamentalisme d'Aristote ou de Kant, l'utilitarisme, les théories morales contemporaines. Sera-t-elle entendue ?

11/1990

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Développement durable-Ecologie

La vie de Murray Bookchin. Ecologie ou catastrophe

Orateur hors pair, précurseur éclairant, érudit foisonnant, pédagogue inlassable, penseur radical avec une cohérence et une force de conviction peu communes, Murray Bookchin (1921-2006) fut tout cela et encore davantage, ainsi que le montre la biographie détaillée de Janet Biehl qui a été sa compagne et sa plus proche collaboratrice durant les vingt dernières années de sa vie. Auteur de nombreux articles et ouvrages qui vont accompagner les mouvements de la Nouvelle Gauche et de l'Ecologie aux Etats-Unis, Bookchin va, dès les années soixante, alerter l'opinion sur les atteintes portées à la planète par les effets du système capitaliste et des rapports de domination qu'il engendre. Il est le fondateur de l'Ecologie Sociale et des moyens de sa mise en oeuvre à travers le Municipalisme Libertaire — organisation locale en démocratie directe d'assemblées — dont s'est inspiré le peuple kurde du Rojava, en Syrie, à partir de 2004 pour bâtir un "Confédéralisme démocratique" adapté à la situation au Moyen-Orient. Humaniste et rationnel, il est aux antipodes des tendances spiritualistes de type "Ecologie Profonde"; fin connaisseur des technologies, il souhaite les voir se réduire par la taille et se développer dans une proximité toujours plus grande pour l'émancipation et la maîtrise directe de l'usager ; enfin, il se défie des approches "environnementalistes" qui ne peuvent conduire, selon lui, qu'à un aménagement du désastre. Souvent taxé d'utopisme, il objectera : l'utopie est devenue indispensable au maintien de la vie sur terre. Invité en tant que conférencier ou pour participer à des colloques, Murray Bookchin a voyagé dans nombre de pays européens ; il est aussi venu à Paris mais on le connaît peu en France. Nous espérons que cette biographie le fera découvrir et suscitera le désir de se plonger dans son oeuvre, aujourd'hui plus pertinente que jamais.

06/2018

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Sciences politiques

Et la gauche devint la putain de l'Islam

Notre pays est dans une situation catastrophique : 1.000 agressions gratuites par jour, explosion du nombre de viols, risque quotidien d'attentats islamistes. Dans certains endroits, on n'est plus en France. Le président du CFCM annonce la présence de 11 millions de musulmans, dont 30 % disent préférer la charia aux lois de la République. 70 % d'entre eux mangent halal. 25 % des jeunes de moins de 25 ans sont musulmans. Et les plus radicaux d'entre eux se mettent à rêver d'une France islamiste dans une trentaine d'années. Pierre Cassen révèle son long passé de militant actif de gauche, de 1970 à 2005. L'auteur admet ne jamais avoir rien attendu de la droite. Mais il accuse douze personnalités emblématiques de gauche d'avoir contribué à l'islamisation de notre pays, par leur militantisme en faveur de l'immigration. Il a fait un bout de chemin avec certaines d'entre elles. Il leur reproche leur complaisance avec un système politico-religieux aux antipodes des valeurs de la gauche, de notre civilisation, de l'égalité hommes-femmes, de la laïcité, et de la liberté d'expression. Il les accuse d'avoir trahi les classes populaires, et abandonné nos compatriotes, pour ne se consacrer qu'aux nouveaux venus, majoritairement musulmans. Le résultat, c'est ce livre-choc, qui tire à boulets rouges sur ses anciens amis. L'auteur appelle les électeurs de gauche à enfin ouvrir les yeux devant le péril mortel qui nous menace tous, et à cesser de se tromper d'extrême droite. Dans l'esprit de la Résistance, il appelle tous les Français à rompre avec la division de notre peuple, et à s'unir pour sauver le pays. Il y a urgence, sinon, notre France va mourir !

11/2018

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Critique littéraire

Mementos

On commence à peine à connaître Louise autrement que comme muse de Flaubert et on la réduit le plus souvent au rôle de destinataire de la longue correspondance qu'il lui a adressée. Quant aux lettres de Louise, bien peu ont survécu. Cette correspondance à sens unique permet de connaître les positions de Flaubert sur la poésie et le lyrisme, sur sa conception de l'écrivain et de son rôle. Certes, il les exprime ailleurs, par exemple dans ses lettres à ses amis, Maxime Du Camp et Bouilhet, mais ici, elles sont assenées avec d'autant plus de netteté que les idées de Louise sont aux antipodes des siennes. Elle est femme, et donc sentimentale, que ce soit dans sa relation avec l'amant trop peu empressé ou dans sa poésie lyrique. Malheureusement, cette poésie, on l'ignore généralement, alors qu'elle est souvent de très grande qualité. Certes, Louise obtint des subsides, des pensions qui fluctuaient au gré du pouvoir en place, mais c'était toujours trop peu. Les articles, y compris de mode, la quête incessante et vaine pour se faire jouer au théâtre, le moyen le plus rapide pour un écrivain de gagner de l'argent, lui laissaient peu de temps pour la réflexion et la lenteur. Les mementos sont ainsi intéressants à plus d'un titre. Outre leur intérêt personnel et leur valeur documentaire sur les difficultés de la vie des femmes à l'époque, ils sont un reflet de l'histoire littéraire et politique d'une période particulièrement féconde en événements. La publication de ces mementos permettra peut-être de se faire une idée plus objective de la "belle créature d'amour", qui était avant tout une femme intelligente, cultivée, talentueuse, une femme d'exception. C'est ce qu'il est permis de souhaiter. Joëlles Gardes

05/2018

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Actualité politique internatio

Kamala Harris l'héritière

Depuis l'élection de Biden à la Maison-Blanche, le 7 novembre 2020, sa vice-présidente Kamala Harris symbolise une nouvelle Amérique en marche. Moderne et décomplexée, elle intrigue. Mais qui est-elle vraiment ? Quel est son bilan à la veille de la prochaine présidentielle ? Décryptage par Alexis Buisson, correspondant aux Etats-Unis de magazine français. Beaucoup l'ont découverte avec sa candidature aux primaires démocrates en 2019. Un an plus tard, Joe Biden lui proposait de former avec lui un " ticket " présidentiel. Première femme à accéder à la vice-présidence des Etats-Unis, Kamala Harris reste pourtant une énigme. Héritière d'un long combat pour les droits des Afro-Américaines, première femme noire élue sénatrice de Californie, cette battante a montré qu'elle avait des convictions, du courage et du savoirfaire. Elle a remporté toutes les élections auxquelles elle s'est présentée... à l'exception de la présidentielle. Pour l'heure, elle se tient en embuscade, dans l'ombre d'un Biden qui n'exclut pas d'être à nouveau en lice, à quatre-vingts ans passés. Née en Californie, fi lle de parents indien et jamaïcain, élevée dans les traditions baptiste et hindoue, mariée à un juif new-yorkais, Kamala Harris incarne le melting-pot américain. Dans une société fracturée, elle symbolise l'arrivée au pouvoir d'une nouvelle Amérique, aux antipodes des quatre années de présidence Trump. 2024, 2028... ou même avant ? Pour ses supporters, son accession à la fonction suprême n'est qu'une question de temps. Mais quel est son bilan ? Saura-t-elle, comme Barack Obama, exprimer une vision d'avenir ? Sera-t-elle à la hauteur des espoirs qu'elle suscite ? Questions posées par Alexis Buisson à ses proches et à ses anciens collaborateurs, mais aussi à ses adversaires, pour composer le portrait intime et politique d'une femme d'exception.

02/2023

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Géopolitique

Le mal algérien

Spécialistes de la société et du pouvoir algériens, Jean-Louis Levet et Paul Tolila dénoncent dans ce livre sans concession la véritable nature du régime d'Alger et les blocages qu'il oppose à une relation apaisée avec la France. Quand l'Algérie en aura-t-elle fini de ses interminables débats mémoriels avec la France ? Plus de soixante ans après son indépendance, le passé ne passe pas et le pays reste figé entre statu quo, corruption et répression. Les légitimes aspirations de la jeunesse ? Sans réponse. L'Etat de droit ? Inexistant. La démocratie ? Tournée en ridicule. Après cinq ans de travail au coeur des réalités algériennes, d'échanges avec les principaux acteurs de la société, les auteurs dessinent une Algérie aux antipodes de la propagande officielle. Une propagande moquée dans les rues du pays par une majorité d'Algériens criant non pas leur rejet de la France ou du passé colonial, mais celui de leur propre gouvernement, de l'arrogance des pouvoirs en place, d'un système politique complice des pires iniquités. Les racines du mal algérien ? Le pouvoir prétorien, l'incroyable avidité d'une nomenklatura méprisant le peuple, les atouts économiques volontairement bridés au profit d'importations juteuses, la gangrène de la rente des hydrocarbures, l'explosion de tous les trafics et du marché noir. Paralysante et souvent corrompue, une administration tentaculaire accroît les blocages d'une société humiliée, devenue triste et dure pour les plus faibles. Une société, pourtant, dont la survie et la résilience soulignent la vitalité, culturelle notamment, face à un conservatisme religieux omniprésent depuis la " décennie noire " du terrorisme islamique... Entre l'Algérie et la France l'apaisement est-il possible, dégagé des instrumentalisations de l'histoire et des mémoires ? Confrontés aux mêmes enjeux - migrations, défi de l'eau, terrorisme, sécurité alimentaire, santé -, les deux pays ont tout pour s'entendre et se comprendre.

04/2023

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Girls

L'éclosion 2. A chaque battement de coeur

"Est-ce que c'est normal de retrouver sa maison avec une fenêtre brisée, un homme nu sur le sofa et son chat coincé dans le lave-vaisselle ? " La vie de Clémentine semble se paver sous ses pieds : toujours enthousiaste, s'épanouissant dans un métier qu'elle aime aux côtés de ses meilleurs amis et vivant désormais sous son propre toit, l'extravertie de la bande a tout pour être heureuse. Seulement... Un jour, elle retrouve un inconnu saoul entré par effraction chez elle. Alors qu'il décuve, elle apprend qu'il aété récemment jeté à la rue par ses parents et qu'il se retrouve sans domicile. Emportée par sa générosité, elle lui propose d'habiter chez elle le temps qu'il trouve un emploi et puisse se payer son propre appartement. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que ce jeune homme répondant au nom de Thomas va chambouler tout son quotidien. Thomas est à la fois d'une timidité maladive et d'une froideur hostile ; autrement dit, il est aux antipodes de Clémentine. Leur relation forcée ne peut qu'être vouée à l'échec. Surtout lorsque l'ex de Clémentine refait brusquement surface, après des années de silence, bien décidée à reconquérir le coeur de sa belle. La vie nous pousse à faire des choix. Et parfois, en dépit de toute notre bonne volonté, on se retrouve à faire les mauvais... "Je suis tombée amoureuse de toi, et je pense que jamais je n'aimerai quelqu'un comme je t'aime toi. Parce que cet amour, je l'ai construit pierre par pierre, brique par brique, et désormais, rien ne peut jamais le détruire. Je l'ai édifié en dépit de toutes les bombes que l'univers a essayé de poser dessus et, au final, je ne regrette rien. Parce que tu me rends heureuse".

10/2021

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Autres régimes

Simplement kéto

" Ce que je partage avec vous n'est pas un régime miracle, c'est une alimentation saine, pleine de bon sens, une révolution et une réconciliation avec votre gourmandise et votre balance. " Ayem On lui avait beaucoup reproché les 30 kilos pris après sa grossesse mais c'est sa transformation spectaculaire qui a frappé les esprits : 20 kilos perdus en un an ! Comment Ayem Nour a-t-elle obtenu cette superbe silhouette ? Après avoir tout essayé pour maigrir, elle découvre l'alimentation cétogène ou kéto , une manière de s'alimenter aux antipodes de tout ce qu'on lui a conseillé jusqu'alors. Fini le pain et les pâtes, tandis que crème fraîche, fromage, charcuterie, avocat, huile, beurre sont autorisés. Elle se lance et les kilos s'envolent ! Cette expérience qui a révolutionné sa vie, Ayem Nour la partage afin de venir en aide à toutes celles et ceux qui veulent se réconcilier avec leur silhouette. Son message : oui, il est possible de perdre du poids sans frustration et sans renoncer à la gourmandise. Déculpabilisant, pratique et accessible, ce livre est l'occasion de répondre à toutes les questions qu'on lui pose quotidiennement sur les réseaux sociaux : - Comment mettre en place une alimentation kéto - Quelle est la liste de courses idéale - Par quoi remplacer les aliments qui ne sont pas kéto - Comment gérer les envies et les petits dérapages - Comment réussir à manger kéto au restaurant ou chez des amis... Elle livre aussi 50 recettes hyper gourmandes à la portée de tous : blinis avocat-saumon, salade de boeuf mariné à la citronnelle, chakchouka, tortillas, pâtes bolo, harira, brioche coeur chocolat, cornes de gazelle... C'est beau, c'est bon et c'est 100 % KETO !

06/2021

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Sciences politiques

La laïcité n'est pas ce que vous croyez

La laïcité fait débat en France. Invoquée à propos du port du voile par des femmes musulmanes, récupérée par l'extrême droite comme l'étendard d'une guerre de civilisation contre l'islam, elle est au coeur d'un grand malentendu. En faisant de la lutte contre les manifestations des religions dans l'espace public la raison d'être de la laïcité, n'a-t-on pas ouvert la porte à de telles manipulations ? Quel est donc le sens du combat laïque ? En s'appuyant sur la longue histoire de la laïcité, Pierre Dharréville lui restitue son véritable sens. Elle ne signifie pas l'éradication des religions ni la relégation de leurs expressions dans l'espace privé. C'est au contraire un principe politique émancipateur fondé sur la liberté de conscience qui vise à l'exercice du pouvoir par le peuple à l'abri de toute tutelle et de toute confiscation. La laïcité doit garantir les droits de tous, femmes et hommes, quels que soient leur genre, leurs revenus et leur religion s'ils en ont une. Garantie du vivre-ensemble, elle met en musique les valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité. C'est en cela qu'elle a une portée universelle aux antipodes du choc des civilisations que l'on veut mettre en scène à l'échelle de la planète comme à celle de nos quartiers. A mille lieues des intégrismes qui veulent soumettre les peuples à d'insupportables théocraties, à l'opposé de la mainmise des marchés financiers sur la vie de la cité, le propos de ce livre ouvre une perspective : faire de la laïcité un outil pour vivre ensemble. Unis et égaux. Riches du partage de nos singularités et de nos convictions.

09/2013

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Philosophie

Hermann Hesse lecteur critique de Friedrich Nietzsche. L'actualité de l'allégresse

Aux antipodes de "la consternation" requise dans l'après-guerre, l'oeuvre poétique d'Hermann Hesse a souvent échappé à une réception critique induite en erreur par la limpidité de son écriture. Héritière au départ de Goethe et de Schiller, elle a pourtant relevé le défi du désastre historique en osant dégager, au coeur de la culture, une poétique de l'allégresse présente en toute oeuvre qui cherche à réharmoniser l'être humain avec son monde et avec lui-même. Sa lecture de Nietzsche lui révèle cette dynamique d'allégresse sous la figure de Dionysos, capable d'affronter le tragique grec sans succomber à une quelconque mélancolie ou nostalgie. Loin d'aduler en lui la jouissance de soi encore présente dans la figure de Zarathoustra, il consacre sa poésie et sa poétique à un dialogue de l'être humain avec lui-même, à une lecture-écriture de soi qui ne fasse parler que ce qu'il y a d'humain en l'homme, que ce dont il puisse se réjouir d'être et de transmettre. Du Loup des steppes au Jeu des perles de verre, sa lecture de l'histoire des idées et son écriture utopique se conjuguent pour initier aux figures allégoriques de cette allégresse, destinées à dévoiler à chacun ses propres possibilités de bonheur. Cette lecture critique de Nietzsche fait ainsi émerger un tout autre Nietzsche, mais également un tout autre Hesse. Elle n'instaure pas seulement un nouveau dialogue avec eux, elle ne révèle pas seulement l'actualité de leur esthétique du bonheur, elle établit l'actualité de l'allégresse elle-même en montrant qu'elle a été, qu'elle est et sera au coeur de toute créativité poétique comme de toute créativité culturelle.

03/2019

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Littérature française

Dans la montagne d'argent

Pour Agustin Osorio, mineur Bolivien, le diable existe vraiment. C'est lui qui est caché dans le ventre de la montagne d'argent, qui piège les hommes, les terrifie, les assassine. Depuis l'exploitation de la mine par les Espagnols, il y a plus de 450 ans, huit millions d'Indiens sont morts dans le « Cerro Rico » (la « Montagne Riche ») de Potocsi. Qu'est-ce qui pousse donc cet homme à descendre dans l'endroit le plus dangereux de la mine par un soir de Toussaint ? Pourquoi blessé, la jambe coincée sous un rocher, trouve-t-il encore la force de convoquer le diable ? Qu'a-t-il fait qu'aucun Indien avant lui n'aurait jamais osé ? Le temps d'une nuit, Potocsi nous emmène dans le ventre de la montagne d'argent, assister à ce face-à-face impitoyable et fascinant où, par-delà le diable, apparaît la vie fantastique de ce peuple des hauts plateaux, sacrifié depuis des siècles à l'extraction du précieux minerai. D'où vient l'argent ? La question n'est pas innocente si l'on sait que l'argent de Potocsi a alimenté les économies européennes, favorisant la capitalisation préalable à la révolution industrielle et provoquant le remplacement de l'or par l'argent au sein du système monétaire international... L'argent de Potocsi a permis à l'Europe de devenir la puissance économique qu'elle est aujourd'hui. Par delà le mystère de cette rencontre, la réponse est donnée ici par la voix d'un homme des antipodes, qui nous invite à plonger dans un univers où la magie s'imbrique étroitement au réel... La montagne d'argent est un voyage à rebours. Il s'agit cette fois d'aller de l'autre côté, de se perdre dans l'impensable.

01/2013

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Littérature étrangère

Errances sur le Six Voies

Etudes : Le Japon est devenu plus proche. Il n'est plus "le pays des antipodes", ésotérique, prompt à susciter enthousiasmes inconditionnels ou rejet aveugle. Il s'offre à une réflexion critique nourrie par les acquis des sciences humaines et sociales. Documentés aux sources originales ou s'appuyant sur de solides enquêtes de terrain, les ouvrages de cette série refusent néanmoins de s'enfermer dans une érudition réservée aux initiés. Ils souhaitent proposer à un public non averti tes travaux de la japonologie d'aujourd'hui pour que l'archipel prenne la place qui lui revient nos débats scientifiques et intellectuels. Fiction : Les romanciers japonais font maintenant partie de notre culture. Depuis tes années 1980, ils ont été traduits en grand nombre. Néanmoins plusieurs secteurs de la littérature narrative demeurent encore mal connus, voire complètement oubliés. Et le privilège accordé à certains auteurs en occulte de nombreux autres, tout aussi importants. On voudrait présenter ici certains territoires négligés de la fiction japonaise : les récits et romans de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle par exemple, qui constituent comme une deuxième tradition classique, ou la littérature de l'après-guerre, avec ses auteurs, en rupture de ban". Non fiction : Les Japonais seraient doués pour l'esthétique, moins pour le raisonnement. Ils se complairaient dans te raffinement subtil, . mais n'aimeraient guère se confronter au réel. Pour corriger cette image inexacte, nous proposons des ouvrages directement traduits du japonais, souvent inconnus en Occident, qui ont pourtant joué un rôle considérable dans l'histoire intellectuelle du Japon. Textes de réflexion, manifestes, libres essais au fil du pinceau, mémoires et autobiographies, journaux intimes, notes de voyages : le temps est venu de donner à lire "ce qui a été pensé, affirmé, décrit, débattu ou rêvé" au Japon, ;différentes époques, afin d'aider notre réflexion contemporaine à sortir de son provincialisme.

09/2012

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Religion

Vérités et mensonges historiques. Croisades, Cathares, Inquisition, Espagne royale et catholique, conquistadors, protestantisme, guerre d'Espagne 1936-1939

Toute notre Histoire reste à réécrire. Défigurée par deux siècles d'historiographie partisane et d'idéologie dominante foncièrement antichrétienne, dénigrée par des médias incultes, qui ne voient qu'obscurantisme et fanatisme dans la Civilisation Chrétienne, cette Histoire revue et corrigée par la Pensée Unique était devenue l'Empire du Mensonge. Car tout est bon pour nos champions du dénigrement : amnésie entretenue des masses quant à leur propre culture, conspiration du silence sur les atrocités commises par les ennemis de l'Eglise, haine masochiste de nos propres racines, exécration suicidaire du passé, autoflagellation permanente à base d'interminables repentances, voire mensonges éhontés. Dans cet ouvrage richement documenté, l'auteur a voulu mettre un terme à un tel déluge de propagande et d'idées reçues. Réfutant méthodiquement les légendes noires les plus tenaces sur l'Histoire de l'Eglise et des Monarchies, il montre que les Croisades, loin d'avoir constitué une injuste agression, furent un réflexe de survie et d'autodéfense face à un Islam fanatique et conquérant ; que les hérétiques cathares ne furent pas de tendres brebis innocentes ; que l'Inquisition, loin d'avoir été conduite par des moines obscurantistes sadiques, fut un modèle précurseur de procédure judiciaire, et prononça un nombre très réduit de peines capitales ; que les Rois d'Espagne s'érigèrent en constants protecteurs de Juifs, de Maures et d'Indiens, que la Conquête et l'évangélisation de l'Amérique hispanique, aux antipodes d'une barbare entreprise d'intolérance et d'oppression, furent un extraordinaire travail missionnaire au service des Indiens, et met en lumière, pour finir, le fanatisme sanguinaire des Réformés Protestants aux XVIe-XVIIe siècles, ainsi que les atrocités massives des Républicains espagnols lors de la Guerre-Civile de 1936-1939.

03/2018

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Littérature française

Confessions d'Hildegarde

Les Confessions d'Hildegarde affirment la force de l'amour et dénoncent la violence religieuse et le sectarisme. Elles revisitent l'image d'une femme à travers ses confessions imaginaires qui s'inscrivent à la fois dans la lignée de Rousseau et dans celle de Saint-Augustin. Elles révèlent deux secrets d'Hildegarde que le lecteur découvrira peu à peu. Au cours de ce recueil de souvenirs, les personnages se croisent et Hildegarde raconte avec tendresse son engagement, ses combats, sa résistance et son amour. Elle exprime en particulier la violence de son amour pour un être de chair. Toute sa vie fut un combat et sa parole, bien qu'émanant d'une femme, dans une époque tourmentée, fut écoutée. Religieuse, médecin, musicienne, écrivaine et poétesse, conseillère des princes, Hildegarde a laissé une correspondance de plus de trois cents lettres, avec des personnages illustres (l'empereur Frédéric Barberousse, le pape Eugène III, Aliénor d'Aquitaine, l'impératrice d'Orient...), avec des moines, mais également avec des gens simples de sa campagne. A soixante-douze ans, elle effectue de longs voyages à travers l'Europe pour aller prêcher et pour dénoncer les dérives de l'Eglise et la corruption de certains de ses membres. Cette femme du XIIe siècle, sensible, cultivée et libre, dont les réflexions, étrangement modernes, ont traversé les siècles, se situe aux antipodes de la mystique, personnage dans lequel elle a été trop longtemps confinée. Ce texte ressuscite intimement Hildegarde dans le contexte religieux de l'époque. Il est parfois sombre, mais il reste essentiellement positif, car il affirme sa foi en l'humanité et les valeurs essentielles que sont l'amour, la générosité, l'appétence intellectuelle et la liberté.

06/2017

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Agriculture

Plutôt nourrir. L'appel d'une éleveuse

L'histoire d'une diplômée de Sciences Po devenue éleveuse de cochons noirs dans le Gers et militante, face à l'agro-business, de l'alternative du mode de vie paysan, solidaire et joyeux. Quand Noémie lui dit qu'elle élève maintenant des cochons dans le Gers, Clément décide d'aller voir de ses propres yeux. Il en était resté à Sciences Po, Hong Kong, Londres, la carrière... et il découvre son ancienne camarade, dans la ferme collective où elle s'est installée, en train d'aider une truie à mettre bas au plus froid de la nuit, il l'accompagne dans les ténèbres de l'abattoir et sous les néons de l'atelier où elle découpe les carcasses, bouchère parmi les bouchers. Clément, qui est plutôt végétarien, se pose des questions sur l'élevage à l'heure où le climat se dérègle. Témoin du corps-à-corps de Noémie avec la terre, avec l'animal, avec la vie, avec la mort, il appréhende la complexité d'un sujet trop souvent réduit au débat " pour ou contre la viande ". L'élevage qu'il voit n'est pas celui des vidéos-choc qui circulent sur Internet. Il préfigure le rôle que peuvent jouer les animaux dans un système alimentaire durable, sevré des énergies fossiles, aux antipodes d'une agro-industrie dans l'impasse. Mais, pour l'heure, les normes favorisent le modèle intensif dominant et poussent Noémie et d'autres petits éleveurs à se battre pour survivre et pouvoir continuer à travailler dans le respect du vivant, guidés par une joyeuse solidarité. Quitte à désobéir. Dans ce récit immersif, sensible et politique, les voix de Clément Osé et Noémie Calais se conjuguent pour nous emmener des cabanes à cochons au modèle de société que nous devons choisir pour continuer, demain, à nourrir nos corps et nos âmes.

02/2024

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Beaux arts

We

Les We vivent dans les forêts de la frontière occidentale de la Côte d'Ivoire. Leur nom signifie "les hommes qui pardonnent facilement" . Dans la vie sociale de ce peuple, la cellule familiale joue un rôle important. Chaque famille est conduite par un patriarche, révéré pour sa sagesse et sa richesse, à qui incombe de superviser la vie du clan. Il organise les mariages, règle les conflits et influence la vie religieuse. Longtemps désignés sous d'autres appellations (Guere, Wobe, Kran), les We vivent de part et d'autre de la frontière entre le Liberia et la Côte d'Ivoire - et sont de ce fait considérés, dans les deux pays, comme une population "périphérique" . Il s'agit d'une civilisation de masques, aux antipodes d'autres sociétés qui en sont dépourvues (tels les Ashanti, au Ghana). Leurs masques, pourtant, par leur hardiesse plastique, furent parmi les premiers à subjuguer les artistes cubistes en Occident. Kahnweiler, le célèbre marchand d'art de Picasso, racontait que l'artiste possédait un masque wobe et que c'est justement son étude qui poussa Picasso vers des évolutions si innovantes. Insolites, exubérants, fantasmagoriques, leurs masques surprirent par leur diversité et leur éblouissante inventivité formelle. Ils ont également influencé les oeuvres de peuples voisins. Au point que leur art, loin d'être isolé, à l'écart, perdu dans la forêt, apparaît comme une clé de voûte, un pivot - si l'on cesse de croire que la création obéit aux découpages coloniaux. Avec ce constat majeur : il s'agit bien d'une civilisation de masques, tant ils sont abondants dans chaque village. Régissant tous les domaines (juridique, mystique, agricole), ils participent aux multiples phases de la vie. Cet art évolutif, mobile, implique une différence capitale par rapport aux créations d'autres peuples, chez lesquels la morphologie détermine aisément le sens, la portée, le type de cérémonies : chez les We, la forme ne permet jamais vraiment d'inscrire l'oeuvre dans une catégorie.

01/2020

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Beaux arts

De la préhistoire aux Celtes : La préhistoire

L'intense beauté des bisons noirs et rouges, harmonieusement assemblés sur un vaste plafond ondoyant de la grotte d'Altamira, en Cantabrie, suscita étonnement et incrédulité au moment de leur découverte en 1879. Une telle force artistique et monumentale ne pouvait, alors, être prêtée à ces hommes d'un passé préceltique ou antédiluvien, encore à peine entrevu et dévoilé par les premières fouilles. Après plus d'un siècle d'innombrables trouvailles d'objets gravés et sculptés, de grottes et d'abris ornés de peintures et de gravures dans le monde entier, les formes préhistoriques sont désormais assimilées à l'histoire générale des arts plastiques, dont elles composent le premier chapitre. Ce livre porte assurément sur l'un des sujets les plus passionnants de l'histoire humaine. Aux antipodes par trop exclusivement archéologiques, techniques ou anthropologiques de la Préhistoire, le parti pris d'une vision d'abord esthétique est ici tout à fait justifié. Ce qui prime, c'est la sensibilité aux formes et aux couleurs et à leur inscription dans le temps et dans l'espace. Nous saisissons aussi l'instant du passage des formes naturelles suggestives à l'acte créateur, la façon dont parure et art s'engendrent, dont le durable prend le relais de l'éphémère. La première partie ne reçoit tout son sens que de la seconde qui apporte au lecteur des éléments de réponse à des points spécifiques. Notamment en ce qui concerne les cadres chronologiques et spatiaux de l'art préhistorique et de ses diverses phases, et par là même son caractère propre dans les différentes aires géographiques : Europe, Afrique, Moyen-Orient, Asie centrale, orientale et méridionale, Grande Australie, Amérique ; pour tout ce qui touche ensuite à la construction symbolique des grottes paléolithiques, qui vient nourrir la passionnante réflexion suscitée, entre autres, par les problèmes des apports entre forme abstraite et signe, le glissement, de l'une à l'autre, donc par l'existence d'une "écriture" préhistorique.

10/1991

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Littérature étrangère

Le livre de Gould. Roman en douze poissons

Lorsque Sid Hammet, faussaire australien, trouve dans une brocante le livre des poissons écrit par le peintre forçat William Buelow Gould, il ne peut se douter de l'influence que vont avoir sur lui ces douze gravures de poissons et le texte chaotique qui les accompagne. Car l'ouvrage ne se contente pas de raconter la destinée de la colonie pénitentiaire de l'île Sarah qui, sous l'influence de son Napoléon des antipodes, a brièvement rêvé de devenir une nouvelle Europe avant de sombrer au milieu des flammes. Gould, forçat devenu prophète, a en effet compris que le monde entier était contenu dans un poisson ! Alors que la révolte gronde et peut à chaque instant basculer dans l'horreur, alors que l'amour transcende toutes les barrières entre le maître et l'esclave, c'est à un véritable roman des fondations que nous invite Richard Flanagan. Le livre de Gould est plus qu'un roman : pour reprendre les mots même de son auteur, " le monde n'existait plus pour devenir un livre. Un livre existait désormais avec l'ambition obscène de devenir le monde. " Le Livre de Gould est un livre prodigieux, un défi littéraire écrit avec la gourmandise d'un Rabelais, l'humour d'un Laurence Sterne et la noirceur d'un Conrad quand il s'agit de sonder au plus profond l'inconscient de tout un peuple "élevé clans une prison devenue une nation ". " Rares sont les chefs-d'œuvre qui, véritables déclarations de guerre, transcendent les frontières traditionnelles imposées à la fiction. Mais Le Livre de Gould, tour à tour paillard et réfléchi, émouvant et caustique, glauque et visionnaire, est de ceux-là. " Washington Post " L'incroyable talent de Flanagan, son imagination et sa capacité à transmettre l'écho rabelaisien des plus grands auteurs picaresques rendent cet ouvrage mémorable et même - disons le mot - extraordinaire. " Los Angeles Times

01/2005

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Développement durable-Ecologie

La faim, la bagnole, le blé et nous. Une dénonciation des biocarburants

Les biocarburants sont une formidable trouvaille, mais pour qui? Dans le monde entier, usines et raffineries poussent comme des champignons après la pluie. Le blé, le colza, le tournesol chez nous, le palmier à huile, la canne à sucre, le soja ou le maïs dans les pays du Sud servent désormais à remplacer le pétrole. De fabuleux végétaux, utilisés depuis les débuts de l'agriculture pour nourrir les hommes, remplissent aujourd'hui les réservoirs des bagnoles et des camions. Fabrice Nicolino a décidé d'écrire sur le sujet un pamphlet, d'envoyer un coup de poing à ceux qui prétendent que ce bouleversement est une bonne nouvelle, mais aussi aux naïfs qui croient le discours officiel sur ces nouveaux carburants présentés comme " écologiques ". Car la réalité est aux antipodes. En France, le lobby de l'agriculture industrielle, activement soutenu par l'État, cherche depuis la réforme européenne de 1992 de nouveaux débouchés pour ses productions de masse. Le boom des biocarburants relance aussi la machine à engrais et à pesticides, et il détruira bientôt ces réservoirs de biodiversité imposés que sont les " jachères ". Ailleurs dans le monde, c'est bien pire. De l'Indonésie au Brésil, en passant par le Cameroun, les rares forêts tropicales intactes sont dévastées pour laisser la place à ces nouvelles cultures. La demande indécente du Nord, qui veut continuer à rouler en bagnole quoi qu'il en coûte, fait exploser le prix de certains produits de base: dans un monde qui compte près d'un milliard d'affamés permanents, le système industriel préfère donc l'automobile au droit pourtant imprescriptible de manger à sa faim. Et le comble, c'est que les biocarburants ne sont nullement écologiques. Ils contribuent et contribueront toujours plus au dérèglement climatique, comme le montrent de très nombreuses études. Ce petit livre dévoile une mystification totale. Et dénonce ses profiteurs, plus nombreux qu'on croit. Car derrière l'automobile individuelle, il y a nous.

10/2007

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Autres philosophes

Ayn Rand. L'égoisme comme héroïsme

Un des rares ouvrages consacrés à Ayn Rand, figure aussi fascinante que controversée, héroïne des libertariens américains. Née en Russie sous le nom d'Alisa Rosenbaum, Ayn Rand (1905-1982) s'embarque pour l'Amérique en 1916 où, comme un antidote au communisme, elle embrassera l'âme américaine de tout son corps. Passionnée de cinéma, elle devient scénariste et dramaturge. Ses deux romans, The Fountainhead (La Source vive, 1943) et Atlas Shruggled (La Grève, 1957) ont fait d'elle une figure incontournable du débat américain. Inconnue ou presque en Europe, elle est une icône sulfureuse aux Etats-Unis où elle inspire la droite américaine. Anti-conservatrice à l'extrême, profondément athée, elle défend l'antiracisme, le droit à l'avortement et le progrès technologique tout en prônant une vision très personnelle des libertés individuelles : l'individu prévaut sur tout. Un égoïsme rationnel, un libertarisme politique, économique et moral qu'elle baptise " objectivisme ". A maints égards, Ayn Rand représente pour la pensée critique européenne un repoussoir : son culte de l'égoïsme relevant de l'égotisme, son refus total du doute et sa brutalité intellectuelle comme personnelle en font un personnage ambigu, aux antipodes d'une vision irénique de l'humanité. S'il importe de comprendre son oeuvre, c'est à un double titre : d'abord pour percer le mystère de son extrême popularité aux Etats-Unis, où son roman La Grève a longtemps représenté les deuxièmes ventes de livres les plus importantes après la Bible ; ensuite pour opérer un droit d'inventaire sur une pensée qui continue de fasciner. Sa passion pour la liberté la définit durablement, comme une certaine vision de la confiance à placer en l'homme et en la femme, acteurs de leur propre destin, réhabilitant ainsi la notion d'héroïsme. Mathilde Berger-Perrin s'essaie avec brio et empathie à ce difficile exercice d'admiration, de sincérité et de distanciation.

09/2023

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Actualité médiatique France

L'honneur d'un enseignant. Quand parler religion en classe conduit au tribunal

Comment une simple plaisanterie à l'encontre d'un élève musulman, qu'il invitait sur le ton de la blague à devenir chrétien, a-t-elle pu conduire un enseignant devant les tribunaux ? Comment, dans le pays des Droits de l'Homme, de Rabelais, de Daumier, du Canard enchaîné, en sommes-nous arrivés là ? Est-ce la caricature d'une société qui ne vit plus les relations humaines qu'à travers le prisme du rapport de force juridique, médiatique et communautariste ? Dans cet ouvrage poignant, Frédéric Mortier nous raconte l'incroyable descente aux enfers dont il a été victime depuis cette altercation en décembre 2021. Silence de la direction catholique de l'établissement, silence de la direction diocésaine, mécanique froide et incompréhensible de la police, comme de la justice. A aucun moment, il n'a eu le sentiment de pouvoir s'expliquer posément et que raison soit gardée dans cette altercation, qui aurait dû être réglée en amont par la voie du dialogue. A l'heure du procès de l'enseignant, privé de revenu et de son poste, condamné au tribunal médiatique, l'homme, à l'article de la mort sociale, voit sa vie défiler comme dans un cauchemar, tel le héros de Kundera, Ludvik Jahn, dans La Plaisanterie. Car son parcours révèle un homme simple, direct, passionné d'enseignement, épris d'échanges, investi dans la vie publique, aux antipodes du portrait caricatural que l'on a dressé de lui. Un livre qui, après l'assassinat de Samuel Paty, témoigne de l'urgence de la question de la liberté de l'enseignement aujourd'hui en France. Frédéric Mortier est professeur d'économie depuis 27 ans dans un lycée privé catholique d'Angers. Pendant deux ans, il a également oeuvré en tant que directeur d'un établissement à caractère social de la Fondation d'Auteuil auprès d'enfants en difficulté. Père de famille, il est maire d'une commune rurale de 7 000 habitants depuis 2008.

02/2023

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Littérature française

L'épervier de l'aspre - La roue

Dans un coin perdu des Cévennes vit un berger, Téhaut. Comme un ermite, il habite dans une cahute avec son chien, se nourrit du lait de ses brebis, des légumes de son jardin, du gibier qu'il braconne et il a aussi quelques connaissances chamaniques. Jérôme, un trader vit à Paris dans le fracas de la ville, son seul but est de gagner de l'argent, toujours plus d'argent pour afficher sa réussite. Comment ces deux antipodes feraient-ils pour se rencontrer, comment ces pile-face pourraient-ils se parler, comment ces deux planètes séparées par des années-lumière arriveraient-elles à se comprendre. Et pourtant le hasard fait son oeuvre. Téhaut dans sa cahute explique à Jérôme : Tu vois petit oiseau de la ville, Vous autres, vous croyez qu'un arbre c'est un morceau de bois. Mais non ! Un arbre ça vit, un arbre ça a du sang, un arbre c'est heureux, il frétille à la pluie, il souffre quand il fait trop sec, il cherche son eau dans le ventre de la terre, parce que la terre, elle a plein de sang dans ses veines, elle est pleine de chaleur là-dessous, elle a un coeur la terre. Non ! Jérôme ne sera plus jamais comme avant, surtout, depuis que Téhaut lui a appris à voler dans l'esprit de l'épervier. A son retour à Paris il n'a plus qu'une seule chose en tête : retrouver les Cévennes et tout ce monde un peu fou que lui a fait découvrir Téhaut. Mais saura-t-il trouver le bon chemin dans son esprit. Lui qui ne vivait que pour l'argent et par l'argent les questions s'entrechoquent dans sa tête se mêlent, s'enroulent, et tournent comme un manège qui s'emballe. L'homme est-il une exception de la nature ou une erreur ? Quel chemin va-t-il prendre ? Saura-t-il marcher sur la bonne sente devant la multitude des routes qui lui sont offertes.

06/2018