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sauvagerie

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Littérature étrangère

HAUTES TERRES. La guerre de Canudos

" Euclides da Cunha est le génial auteur de Os Sertões (Hautes Terres), le plus grand livre de la littérature brésilienne moderne et son premier classique "... " C'est l'histoire d'une rébellion mystique à l'intérieur de l'Etat de Bahia en 1896-97. Une traduction en français de ce beau livre qui tient de l'épopée, du traité de géographie humaine, de l'essai de géographie a été publiée... Je le regrette car j'allais entreprendre la traduction quasi irréalisable de ce livre difficile sous le titre de Sauvagerie. " Blaise Cendrars. Correspondant de guerre, Euclides da Cunha raconte la répression du soulèvement de Canudos conduit par son chef mystique Antonio Conselheiro, et il construit là un mythe fondateur des plus complexes. Elève de Taine et d'Auguste Comte, il brouille les catégories mêmes sur lesquelles il s'appuie et crée une subversion générale et insidieuse qui puise sa force dans la fusion singulière du lyrisme et de la précision du style. Dans ce livre inclassable où le paysage, le climat et la flore sont des acteurs fondamentaux de la guerre, E. da Cunha fait passer le souffle de l'épopée et renvoie dos à dos deux barbaries : le mysticisme retardataire et la modernité aveugle...

01/1993

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Poches Littérature internation

Dans la forêt

Michen est de retour au pays. Celui qui, à dix ans, a volé un fusil, sème la terreur sur son passage. Il rackette, menace, insulte la population, bien trop effrayée par de possibles représailles pour le dénoncer. Enfermé dans sa solitude depuis la mort de sa mère, il ne répond qu'aux voix qui résonnent dans sa tête. Eily, nouvelle venue au village, vient de s'installer avec son fils de quatre ans dans une maison abandonnée au milieu des champs. Sa beauté lumineuse et sa liberté fascinent, en même temps qu'elles suscitent la méfiance. Quand elle disparaît avec l'enfant, on croit d'abord à une fugue... S'inspirant d'un fait divers qui bouleversa un petit village du comté de Clare en 1994, Edna O'Brien nous entraîne au plus près du délire psychotique d'un meurtrier, alternant de manière troublante les points de vue, celui du protagoniste, ceux de l'entourage et ceux de ses victimes, dans un saisissant roman polyphonique, où l'effroi le dispute à la compassion. Edna O'Brien ne finit pas de narrer la beauté et la sauvagerie de cette terre où elle est née. Christine Ferniot, Télérama. Traduit de l'anglais (Irlande) par Pierre-Emmanuel Dauzat.

05/2019

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Philosophie

Innovations. Une enquête philosophique

Se substituant à ce qu'on appelait autrefois le progrès, la notion d'innovation s'est imposée dans tous les secteurs de l'activité humaine. On a pris l'habitude de qualifier d'innovante toute forme de changement qui semble susceptible d'améliorer quelque chose à l'activité humaine, sans pour autant penser philosophiquement la signification de ce changement. Tandis que l'économie industrielle dopée par la technologie a réalisé la prophétie émise par l'économiste Schumpeter, la notion d'innovation a elle-même évolué, devenant protéiforme. En enrôlant massivement les méthodes pour innover, actuellement se multiplient les tiers-lieux destinés à opérer ce changement. Mais progrès et innovation ne sont pas synonymes, et à bien des égards celle-ci dément les promesses affichées par celui-là. Aujourd'hui, les crises qui se produisent sur la toile de fond des transitions en cours conduisent à repenser le rôle dévolu à l'innovation, et invitent à décider si elle peut accompagner le monde qui vient. La difficulté est que ce qui la rend spécifique et intéressante, sa "sauvagerie" même, la rend peu aisée à dépasser. Cet ouvrage éclaire les questions qu'elle soulève, en les traitant sur les plans épistémologique et pratique.

01/2021

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Historique

Discipline

Discipline est le premier roman graphique historique de Dash Shaw. Ce récit de 300 pages nous plonge dans l'histoire d'un frère et une soeur, Charles et Fanny Cox, membres d'une communauté quaker de l'Indiana, et confrontés à la guerre de Sécession. Lorsque Charles part s'enrôler dans l'armée de l'Union, il scandalise sa famille et sa communauté. Abandonnant les règles strictes du mode de vie des quakers, le jeune Cox est rapidement confronté à la sauvagerie de la guerre, à la cruauté des soldats et à l'étrangeté écrasante du monde au-delà de sa maison. Au fil des échanges de lettres entre lui et sa soeur, on suit la prise de conscience des réalités de la guerre par le jeune soldat, et les répercussions de ses choix sur sa famille pacifiste. Très documenté, Discipline s'inspire en grandes parties de réelles lettres d'époque et d'archives consultées par Dash Shaw dans le cadre d'une résidence de deux ans à la New York Library. Cinq années de travail ont été nécessaires pour mener à bien ce projet hors normes qui - au delà de l'aspect historique - touche à des questions universelles sur la guerre, le pacifisme et la spiritualité.

11/2022

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Développement durable-Ecologie

LA PRATIQUE SAUVAGE. Essais

" Ces essais trouvent leur origine dans le travail effectué avec les habitants aussi bien des régions les plus reculées de l'Alaska que du cœur de New York, sur des questions telles que l'écologie, la survie des espèces menacées, les sociétés originelles, les religions d'Extrême-Orient et les stratégies de défense de l'environnement. Mon autre angle d'approche fut spirituel. Mon propre chemin relève d'une sorte de bouddhisme authentique dont les racines plongent naturellement dans les pratiques animistes et chamanistes. Le respect envers tous les êtres vivants fait clairement partie de cette tradition. J'ai ainsi enseigné à d'autres comment méditer pour pénétrer les étendues sauvages de l'esprit. Comme je le suggère dans l'un de ces essais, le langage lui-même est finalement un système sauvage. [...] Le Sauvage, synonyme dans la civilisation occidentale de sauvagerie et de chaos, est, d'une façon impartiale et implacable, fondamentalement libre dans sa beauté formelle. Et son expression - la richesse de la vie animale et végétale (nous compris) sur le globe, les pluies torrentielles, les vents violents et les calmes matinées de printemps, la courbe d'un météore traversant l'obscurité - est la réalité authentique de ce monde auquel nous appartenons. "

02/1999

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Récits de voyage

Bolivie terre de mes amours

La Bolivie, les années 60, la résistance de Guevara et ses tentatives de révolution attirent les jeunes, son assassinat entraine la souffrance de ceux qui ont cru en lui. Les oppressions augmentent, la misère sévit. La vie devient dure à vivre pour ceux qui croient en la liberté, en l'égalité et en la justice. Les médias corrompus jouent en faveur des capitalistes. Pourtant... au milieu de toute cette violence et toute la sauvagerie pratiquée par les gouvernements qui se succèdent, un amour nait et grandit. Va-t-il être étouffé par un lendemain incertain ? Parviendra-t-il à triompher malgré les différences entre les classes sociales ? Aurait-il la force de surmonter les affrontements politiques ? Ana raconte sa vie, "une ode malgré tout" . Arlette Abou Moussa est née au Liban, en 1960. Elle obtient un diplôme en Santé Publique en France, où elle réside pendant 10 ans. En 2010, elle retourne à son pays d'origine, le Liban, et y obtient un diplôme en Gestion scolaire et Développement éducatif à l'université Saint Joseph de Beyrouth. En 2021, suite à la crise économique du Liban, elle retourne en France, où elle travaille en tant qu'infirmière. Bolivie terre de mes amours est son premier livre.

06/2023

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Télévision, radio

Perdre pied. Le principe d'incertitude dans les séries

Russian Doll, Killing Eve, I May Destroy You, ou même Grey's Anatomy... Qu'elles soient des produits industriels ou créations d'auteur, les séries contiennent une dose d'instabilité. Plus qu'un ressort narratif, l'incertitude est un ingrédient qui confère une force particulière aux personnages et aux récits des séries contemporaines. Il est même possible de parler d'une nouvelle tendance qui résonne avec une période de crise ces protagonistes qui perdent pied, dans des intrigues qui mélangent les genres, nous encouragent à rire pour, ensuite, livrer un message plus inquiétant. "Perdre pied" c'est perdre l'assurance d'une maîtrise du monde ; louper notre tentative d'avancer en ligne droite. Organisé autour de sept concepts (désorientation, doute, inconfort, indiscipline, sauvagerie, grotesque et échec), ce livre explore le principe de l'incertitude dans les séries. Proposant une interrogation large, à travers des genres différents (comédie, dramédie, drame, thriller) il permet de comprendre ce qui nous pousse à aimer les séries. Pourquoi persévérer à suivre une série alors qu'elle peut nous confronter à l'erreur, la frustration ou l'épuisement ? Pourquoi apprécions-nous autant cette dose de malaise ? Telles sont les questions auxquelles ce livre tente de répondre.

10/2023

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Animaux, nature

Le dépit du gorille amoureux. Et autres effets de la passion dans le règne animal

Qu'est-ce qui distingue l'homme de l'animal dans son comportement amoureux ? Professeur au Muséum, Marie-Claude Bomsel suit depuis des années, à la ménagerie du Jardin des Plantes et au cours de ses voyages, les mœurs affectives du monde sauvage. L'homme n'est pas l'espèce la plus généreuse en matière de cadeaux : araignées et volatiles pratiquent en effet l'offrande prénuptiale. Les baisers sont une volupté commune aux singes, aux morses et même aux escargots ; on rencontre l'homosexualité chez les perroquets, les primates ou les herbivores ; le goût des postures extravagantes n'est pas l'apanage du genre humain, les chimpanzés nains, ou bonobos, se révèlent fort imaginatifs. Dans le domaine de la fidélité, la classe des oiseaux domine incontestablement. Le lion est le maître de l'énergie amoureuse et le gorille reste bien mélancolique pré et post-coïtum. Marie-Claude Bomsel a recensé une quarantaine de comportements passionnels chez toutes sortes d'animaux : des primates aux oiseaux, des insectes aux grands mammifères. Elle les met en scène, les faisant même parler, dans toutes leurs parades ou leur sauvagerie. Ne resterait-il à l'homme, pour se distinguer de l'animal, que la qualité et la diversité de ses fantasmes ?

05/1998

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Littérature française

Retour à Oppedette

"(...) Le village n'est pas très accueillant. C'est un tout petit village, quelques maisons groupées en désordre autour d'un minuscule clocher. Et il ne semble guère habité. Mais elle aime aussitôt les pans d'argile cuite de ses toits fléchis par les siècles, ses murs troués de petites ouvertures sombres, et tout autour le vaste paysage de collines couvertes d'un épais pelage de petits chênes. Elle aime aussitôt cette sauvagerie en même temps que cette douceur. Elle descend vers le village par le sentier caillouteux". Les deux personnages de cette histoire aspirent à une vie simple et bonne, hors du temps et loin de l'agitation, mais ils en semblent empêchés par une douleur mystérieuse qui déclenche entre eux une irrépressible hostilité. Heureusement, c'est le narrateur qui tient les fils de ces vies et rien de fatal n'arrive finalement. Mais pour lui, qui a imaginé la rencontre de ces êtres dans ce village de Haute-Provence presque abandonné où il est passé, en randonneur solitaire, bien des années auparavant, c'est le début d'un enquête des plus troublante par laquelle il cherche la possible coïncidence de la fiction avec la réalité : vertige de la rêverie, sortilèges de la littérature...

11/2021

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Littérature étrangère

Sang et coquillage

Sang et coquillage. A l'intention d'une femme qu'elle a secourue dans la rue, une copiste de partitions musicales entreprend la rédaction d'une sorte de journal dévoilant ses passions les plus secrètes. Contrairement aux apparences, ce n'est pas la compassion qui l'a poussée à aider cette inconnue légèrement blessée, mais son goût obsessionnel pour le sang. Loin d'être une bonne fée, elle s'identifie en effet à une renarde, figure mythique de la sorcellerie au Japon. Au fil du récit, le lecteur pénètre un univers malsain, où la frontière entre les fantasmes criminels de l'héroïne, qui fait la liste des personnes " dont la mort ne la dérangerait pas ", et sa capacité d'agir se brouille. Insidieusement, elle compose une mélodie inquiétante, empreinte d'un érotisme morbide. Son monologue intérieur, murmure sourd et oppressant, laisse une impression diffuse de malaise que vient rythmer un étrange fétichisme. Comme on pince les cordes d'un shamisen, elle force le regard à s'attarder sur ce qui répugne : ces traces brutes de sauvagerie qu'elle fait surgir du quotidien. Sans laisser de répit à l'angoisse, l'auteur nous entraîne dans les affres d'une obscure jouissance, où la nature humaine n'est plus qu'un insoutenable grincement.

03/2001

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Littérature étrangère

Amaryllis ma muse

Quand on a dix-sept ans comme Milton, à Londres, en 1625 et qu'on vient de se faire renvoyer momentanément de l'université de Cambridge pour rébellion intellectuelle, tout ou presque semble subitement possible. Une rencontre, par exemple, au détour d'une ruelle, avec Amaryllis. Cette Ethiopienne, cette créature de rêve au nom de fleur, accueille le jeune homme tantôt dans une crapaudière tendue de peaux de bêtes, tantôt sur une gondole d'amour descendant la Tamise. Elle a connu la peste et l'errance en Italie. Lorsque Milton s'en retourne vers Cambridge et ses études, il ignore encore quelles seront les couleurs de son avenir, mais il se sait métamorphosé, engagé pour la vie. Qu'est-ce qu'une muse ? Un fantasme de poète ? Une extraterrestre ? Quelle est la véritable identité de la belle câpresse qui déniaise, initie, inspire le jeune Milton ? Dans ce roman aux proportions parfaites, qui est aussi un long poème en prose, Paul West explore hardiment les mystérieuses et scandaleuses affinités de la sauvagerie et du génie artistique. A la fois brut et ciselé, barbare et raffiné, le style de Paul West réaffirme à chaque phrase cette vision d'un monde non conformiste de création et de liberté où les extrêmes peuvent parfaitement se rejoindre.

01/1999

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Littérature étrangère

Le marin rejeté par la mer

Noboru, garçon de treize ans, surprend les amours de sa mère, jeune veuve qui dirige une boutique de confection élégante à Yokohama, avec un officier de marine marchande, Ryûji. Noboru fait partie d'une bande de garçons de son âge qui se veulent des " durs ". D'abord admirateur, ainsi que toute la bande, de ce marin qui va être son beau-père, Noboru, sous l'influence du chef de bande, ne tarde pas à découvrir que celui dont il faisait un héros n'est qu'un brave homme, affectueux et honnête, type exécré du père de famille traditionnel. Selon les recettes éprouvées de la psychologie militaire adulte, le chef des enfants, pour endurcir leur coeur, les fait procéder sur un chat à la répétition du sacrifice humain qu'ils ont décidé d'accomplir. Ryûji subira le sort du chat. Mais comment avoir raison du colosse qu'il est à leurs yeux ? Les rôles sont distribués, les préparatifs soigneusement agencés. Ils parviendront à l'endormir, lui faisant absorber un thé drogué. Par cette atroce et admirable histoire, Mishima met ainsi en évidence ce que la sauvagerie spontanée des adolescents doit à l'idéalisation de la force et du sacrifice de soi.

04/1968

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Littérature française

Monsieur Etienne

Paris, printemps 1793. Etienne vit depuis cinq ans chez son oncle Rétif de la Bretonne, libraire, imprimeur et écrivain libertin, dont il a épousé la fille, Marion. La nuit tombée, il arpente la ville en quête de récits magiques pour l'auteur des Nuits de Pans et de Monsieur Nicolas. C'est là qu'il rencontre la troublante Lucile. Mais la France éprise de liberté est devenue le pays de la barbarie et de la délation, l'esprit du temps n'appartient plus aux amoureux de l'amour... Étienne est pris dans ses contradictions: ni criminel ni idéaliste, il n'en devient pas moins complice d'un régime qui le répugne. Sa passion dévorante pour Lucile se mue en revanche sensuelle sur la sauvagerie qui les entoure. Ensemble, ils vont fuir la capitale et sa foule furieuse. Le vieux Rétif pardonnera cet abandon, mais Marion, blessée, ne l'oubliera pas. C'est Lucile qui paiera pour les faiblesses d'Étienne. Roman de la désillusion, roman d'apprentissage d'un jeune homme qui gagne et perd tout à la fois, Monsieur Étienne est aussi le portrait saisissant d'un moment de notre histoire où les valeurs, en quelques mois, se sont renversées. Qui pouvait y résister?

08/2003

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Littérature française

JAB

Un jab, c'est un direct du gauche, en boxe anglaise. "J.A.B.", ce sont aussi les initiales de Julia Ana Barrera, trente ans, boxeuse professionnelle, qui doit disputer une revanche de championnat du monde. Mais l'histoire de cette gladiatrice au corps aussi sensuel que destructeur porte une brutalité plus lourde que celle du ring : petite fille " oubliée " à trois ans par ses parents espagnols à Tanger, recueillie par Najwa, une Marocaine miséreuse, elle grandit avec pour seul atout son jab, et comme boussole la quemadura, la brûlure de la violence, de la douleur ou de la danse, la brûlure du plaisir avec un homme ou une femme - plaisir hors norme, plaisir fontaine. Si le chemin de Jab est chaotique, à l'image de ses amours, il se révèle jalonné de rencontres qui sont autant de chances; car elle se perd, tombe et se relève, sans savoir toujours ce qu'elle cherche, ce qu'elle suit. Figure sauvage se débattant dans la sauvagerie du monde, Jab, dans la lumière des projecteurs, affronte cette violence extrême, peut-être pas uniquement pour offrir le meilleur à Elias, son fils... Avec quoi, au moment de vérité, une femme se bat-elle, sur le ring?

08/2008

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Littérature française

Nous nous aimons ou Comment vivre avec le langage, l'autre sexe et la nuit qui tombe

C'est la voix d'une femme d'aujourd'hui et parce que nous sommes tous faits des voix des autres, amies ou ennemies, anonymes ou célèbres, ce sont aussi les voix qui peuplent son existence. L'existence humaine n'est-elle pas cette conversation infinie qui mêle ce que nous pensons être des vérités et des hypothèses ? Elle s'appelle Louise. Elle découvre qu'il n'y a pas d'amour sans langage ni sans esprit. Qu'il n'y a rien de vraisemblable qui ne soit pas, d'une certaine façon, absurde. Toute vie humaine se passe en conjectures. Une vie c'est autant ce qui aurait pu être que ce qui a été. Tout ce qui nous arrive est double et incertain. Nous entendons des voix. Nous ne les écoutons pas toujours. C'est ce qu'on appelle la vie civilisée, traversée de sauvagerie, d'incompréhensible. Ces voix parlent depuis l'aube de la pensée et de la culture. Philosophes, poètes, penseurs. Elles accompagnent toute histoire. Ici elles apparaissent par bribes à mesure que Louise se perd dans l'histoire qu'elle ne reconnaît pas et qu'elle doit saluer comme étant la sienne. Ou la nôtre : une histoire faite de rencontres et de divorces, de présences et de fantômes.

09/2004

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Littérature française

Chômeuriade

Chaque homme dissimule avec plus ou moins d'habileté ou de soin un noeud d'obsessions, lequel parfois jaillit au grand jour, en un appel déchirant. Tel est le cas du narrateur, Albert Membré, expert en timbres-poste pour collections, quadragénaire doublé, depuis trois ans, d'un chômeur. Le chômeur cherche un emploi dans les petites annonces. Le chômeur devient à moitié fou. La tête du chômeur se transforme en réseau de rues n'aboutissant nulle part. L'unique sauvegarde du chômeur : sa passion pour la philatélie. Un timbre rarissime va servir à transfigurer romanesquement son désespoir de vivre. En effet, le fameux timbre porte en effigie le symbole de la victoire du monde chrétien occidental à Vienne sur le monde de l'Islam, dans lequel le narrateur voit une force rédemptrice. Ce voyage intérieur, profondément lié aux souvenirs de son enfance, minière autant que champêtre, quelque part dans le Nord, n'exprime cependant pas l'amertume. Au contraire. Il se veut satirique et bondissant, d'une cruauté toute borgésienne dans l'analyse en survol d'une époque destructrice entièrement soumise au terrorisme qu'assistent avec sauvagerie les millions de chômeurs prêts, s'il le faut, à recommencer l'Histoire à l'envers.

10/1985

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Littérature française

Anchise

Qui peut dire si quelque chose tourmente encore le vieil Anchise, si quelque rêve l'habite toujours dans sa dure solitude, si les collines qui l'entourent, et qu'il a rendues depuis longtemps à la sauvagerie, lui renvoient encore quelque écho, quelque bruissement, quelque rire du bonheur étincelant qu'il vécut autrefois, il y a bien longtemps, avec sa jeune femme qui était si blonde que tout le monde l'appelait la Blanche ? Dans ce livre, il est dit de la Blanche qu'elle était menue et saisissante comme une ablette, avec son ventre d'argent qui troue les eaux les plus noires. Qu'elle était merveilleuse et insignifiante comme l'ablette. Qu'elle était inattendue et commune comme l'ablette et que, comme l'ablette, elle ignorait que ses écailles scintillantes avaient le pouvoir de changer les eaux les plus noires en voie Lactée. Mais de leur après-midi d'amour dans la forêt de mimosas en fleur au-dessus du village, un dimanche de février, s'en souvient-t-il, Anchise ? Et des abeilles et des ruches qu'il aimait tant, s'en souvient-il, aussi ? Comment faire renaître, une dernière fois, l'incandescence première ? Comment se jeter une fois pour toutes dans la lumière du grand amour perdu ?

04/1999

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Résistance

Borms. Deux frères, une nièce, un collaborateur, deux résistants

Une plongée dans une fracture familiale... Anne Duchaine, fille de Jacques Duchaine, résistant, et de Reine Borms, partisane armée et déportée à Ravensbrück, démêle ses souvenirs et se confronte à la tache sombre laissée par un oncle, le collaborateur August Borms, condamné à mort et exécuté en 1946. Entre les deux guerres, cette parenté avait provoqué un séisme fatal dans la famille flamande. Dans un déchaînement de sauvagerie sans limite, l'idéologie nazie a emporté, durant la Seconde Guerre mondiale, plus de cinquante millions d'hommes, de femmes et d'enfants. Comment se construire lorsqu'un parent a été profondément blessé par les bourreaux ? Comment vainqueurs et vaincus ont- ils affronté les scories du nazisme ? La transmission mémorielle soulève des questions fondamentales : " pourquoi le nazisme fut-il possible ? ", " quand et comment résister ? ". Plus largement, c'est l'articulation subjective entre les individus et l'Histoire qui constitue la trame du livre. Le récit, extrêmement documenté, se base sur de multiples lectures, sur la compilation de documents, d'archives familiales et historiques. Il nous emmène au- delà de nos frontières, en France et en Allemagne. Il aborde également la douleur des enfants pendant les conflits armés. Des témoignages de jeunes déportés en camps de concentration nous permettent de percevoir leur insupportable situation

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Littérature française

Volonté de puissance et État Moderne chez Nietzsche

L'Etat moderne est très souvent présenté comme l'instrument qui permet aux hommes d'échapper à la barbarie, à la sauvagerie. Hegel dans cette logique voit en l'Etat moderne le rationnel en soi. Mais cette vision hégélienne est très vite contestée par Nietzsche (1844-1900). Il dénonce en cette institution moderne son caractère monstrueux. Cette monstruosité consiste à éteindre en l'homme sa volonté de puissance. Ainsi l'homme perd sa vitalité naturelle en devenant un être faible, médiocre. Il ne peut plus s'affirmer. Cette faiblesse fait de lui un esclave au service du monstre étatique. En s'attaquant à l'Etat moderne, Nietzsche dévoile le caractère médiocre de la civilisation moderne. Celle-ci au lieu de prétendre faire de l'homme un surhomme, n'a fait que maintenir l'humain au stade de dernier homme. Celui-ci, abêtit par les mensonges de la modernité étatique, devient un adorateur d'idoles aux pieds d'argile. A travers sa philosophie de la volonté de puissance Nietzsche cherche à guérir l'homme malade. Cette guérison passe d'abord par le renversement des fausses valeurs fabriquées par l'Etat moderne. Ensuite, l'homme pour son bonheur doit affirmer sa volonté de puissance.

03/2022

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Littérature française

Jim Morrison et le diable boiteux

Le nom de Gene Vincent est inséparable de son hit intemporel, "Bee-bop-a-Lula". Mais en 1968, l'époque n'est plus au rockabilly : les fans réclament de la sauvagerie. Quant à Jim Morrison, l'emblématique chanteur des Doors, il rêve d'en terminer avec la musique pour renaître à Paris dans la peau d'un poète. Les deux artistes, âgés de 33 et 25 ans, partagent déconvenues et désespoir. Morrison voue un culte sans borne à son aîné. Les voilà pourtant tous deux prisonniers d'une célébrité trop précoce, qui les conduit à se détruire. Défonces suicidaires, bisbilles avec la justice et soucis conjugaux seront le ciment de leur amitié, nourrie d'alcool, de drogue, d'errance et de blues. Résistera-t-elle aux excès en tous genres ? Quand la réalité rattrape la fiction, en 1971, ne reste que le souvenir de deux existences foudroyées à trois mois d'intervalle. Los Angeles, Woodstock, Miami, Toronto, Paris... Dans ce roman où les faits réels alimentent la fiction, on croise John Lennon, Alice Cooper, Richard Nixon, Elvis Presley, Charles Manson. Le tout rythmé par les commentaires d'un vieil animateur radio qui a vécu en direct une époque bénie où le rock'n'roll était bien plus qu'une musique à danser.

08/2016

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Romans d'espionnage

SAS 79 Chasse à l'homme au Pérou

Le lieutenant Francisco Carraz s'approcha de Malko, jouant avec son poignard à large lame. - ; Oiga, Caballero, dit-il. Tu as le choix. Ou tu me dis où se trouve Manuel Guzman. Ou je te castre. Pour moi, ce sera un plaisir. Tu as une minute. Une fois de plus, il se retrouvait en face de " l'Irlandais ", Ronald Fitzpartick, chef de la Division des Opérations de la CIA. - Tous des pourris ! Plusieurs photos pas ragoûtantes s'étalaient sur son bureau. Deux morts passablement abîmés. Malko y avait à peine jeté un coup d'oeil. Depuis son séjour au Salvador, il n'avait aucune illusion sur la sauvagerie des Latino-Américains... Afin de calmer l'homme de la CIA ? il remarqua : - Ce n'étaient pas des gens de votre Division. L'Irlandais lui fit face brusquement, une lueur sombre dans ses yeux bleus. - Raison de plus ! La direction du Renseignement m'accuse de les avoir envoyés au massacre à la place des miens. Or, moi j'avais des ordres du directeur général pour mener une action d'infiltration à partir de la station de Lima. Je n'ai personne là-bas. Dès qu'ils nous voient pointez notre nez, les Péruviens deviennent paranoïaques. Toujours la haine des " gringos ".

04/2022

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Littérature portugaise

L'autre rive de la mer

Dans la Baixa do Cassanje, une région du nord de l'Angola, une révolte éclate en 1961 parmi les travailleurs noirs, excédés par les conditions iniques que leur impose la Cotonang, compagnie luso-belge exploitant la main-d'oeuvre locale pour la production de coton. Cette insurrection, qui constitue l'une des premières étapes de la lutte pour l'indépendance de l'Angola, est violemment réprimée lorsque le pouvoir colonial portugais envoie son armée et son aviation pour y mettre fin. Trois personnages prennent tour à tour la parole, rattrapés par leurs souvenirs et leurs obsessions : la fille d'un planteur, réfugiée dans une métropole dont elle ignore tout, se remémore sa vie dans la propriété familiale ; un ancien chef de district, modeste fonctionnaire colonial qui s'est choisi pour femme une Angolaise albinos, dépérit à Namibe, entre océan et désert, après avoir dû fuir la région entrée en sédition ; un colonel de l'armée portugaise à la retraite, impliqué dans les opérations militaires visant à mater la révolte, se rappelle ses années de service en Angola. Racisme débridé, traumatismes mal surmontés, violence des rapports familiaux, sauvagerie de la guerre : dans une langue sonore, foisonnante et imagée, Lobo Antunes brasse ses thèmes de prédilection en alternant les registres, cruel, tendre, burlesque ou pathétique.

04/2024

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Religion

De Jésus et d'autres fantômes. Essai de démystification

Encore une Vie de Jésus ? Oh non. Cet ouvrage ne ressemble à aucun autre. Il s'adresse aux curieux, à tous ceux qui, refusant de croire n'importe quoi, ouvrent les yeux pour savoir. Froidement, mais en souriant, J'auteur remonte aux sources de nos croyances : rêves et effrois de nos ancêtres primitifs, sorciers interprétant des "signes" alors que jamais ne se manifesta vraiment une divinité quelconque. Toujours raisonnant, toujours rappelant des faits indiscutables, José Versluys montre comment les superstitions devinrent doctrines imposées (par la force) au seul profit de classes dirigeantes, dites sacerdotales. Nous découvrons que le christianisme, entre judaïsme et islam notamment, n'est qu'une péripétie du délire collectif, un raffinement inventé de toutes pièces, pour assurer leur richesse ou leurs pouvoirs, par quelques rêveurs et beaucoup de gredins. Exceptionnellement riche en informations sûres mais peu connues, ce livre n'a qu'un but : nous pousser au progrès par la réflexion et le rejet d'évidentes sornettes. Rappelant félonie et sauvageries du "malsain siège", le cinquième chapitre est à lui seul démonstration savoureuse de notre naïveté colossale.

07/1997

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Littérature française

Scènes d'une cure ordinaire

La psychanalyse, l'université, la sociologie, l'histoire littéraire peuvent-elles être des lieux de manipulations perverses ? Qui manipule et qui est manipulé ? Qui va y perdre sa vie ? Sa raison ? Son honneur ? Sa dignité ? L'amour peut-il être un traquenard ? L'amitié un faux-semblant ? Le sexe une tromperie ? Les rêves, des pousses-à-l'horreur ? Les frustrations des sauvageries ? Chaque parole, chaque geste cachent-ils un piège mortel et mortifère ? La liberté sexuelle et personnelle des uns, suscite des attaques, des envies et des jalousies des autres qui jouent à se croire libres. A l'instar des héros des Liaisons dangereuses qui hantent le livre, les quatre personnages dans leurs passions s'abolissent en croyant posséder l'autre. Ce roman vénéneux et son adaptation pour le théâtre sont à déconseiller aux psychanalysants et aux universitaires. Il permet, en outre de percevoir comment on passe du langage écrit romancé au langage oral des personnages. La dernière réplique d'un des personnages : "Qu'en sais-tu ?" fait basculer rétrospectivement l'histoire et reconsidérer la totalité de l'intrigue.

07/2013

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Littérature française

Le sourire du scorpion

Nos bras brûlaient sous l'effort. Il y avait une désolante harmonie entre les éléments et l'état d'esprit qu'affichait notre mère. Des décharges électriques n'ont pas tardé à balafrer le ciel, suivies de déflagrations qui résonnaient en percutant les parois des gorges. Elles se chevauchaient, s'enroulaient pour ne plus former qu'un épouvantable carnage sonore. Le canyon tonnait son hostilité, sa sauvagerie, sa démesure. La pluie ne s'est pas fait attendre. Dense, brutale. Elle hérissait la surface de la rivière de milliards d'impacts. Le paysage n'était plus qu'obscurité et grondement. Nous étions dans la gueule d'un monstre. Tom, sa soeur jumelle Luna et leurs parents s'engagent dans le canyon de la Tara en raft. Une belle étape de plus dans leur vie nomade. Pourtant, malgré les paysages monténégrins époustouflants, la complicité familiale et la présence rassurante de Goran, leur guide serbe, la tension envahit peu à peu le canyon et le drame frappe, sans appel. Du haut de ses quinze ans, Tom prend de plein fouet la violence du deuil et de la solitude. Mais, en dépit du chaos qui lui tient désormais lieu de vie, il ne peut s'empêcher de retracer les événements et le doute s'immisce : ne sont-ils pas les victimes d'une histoire bien plus grande que la leur ?

01/2020

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Science-fiction

L’épée d’Orichalque

Tuan Fir Bold, le celte noir a été élevé parmi les loups et en garde une sauvagerie innée. Il pénètre dans un sanctuaire, découvre une épée qui a appartenu à un dieu. Quand il se penche sur un sarcophage, l'esprit qui y est enfermé tente de s'emparer de son esprit. Il parvient à lui résister, mais quand il sort, découvre qu'il n'est plus dans son temps, mais dans un passé lointain de la terre. Galérien à bord d'une galère d'Atlantis, il fomente une révolte. Tous le prennent pour Baal-Zébu le maudit et les atlantes n'ont qu'une idée, le tuer afin que le maudit périsse avec lui. Mais finalement il réussi a les persuader qu'il domine le maudit, s'allie avec eux, en butte à une invasion de démons. Atlantis est assiégée, bien près de succomber. L'esprit qui est en lui lui permet de faire fonctionner une arme antique qui leur donne une victoire momentanée. Une mission lui échoit : Une catastrophe cosmique à ouvert un passage entre la terre et le monde des démons. Il devra s'y rendre pour dérober une pierre de lune, artefact qui permet de refermer le passage. L'esprit du Dieu qui est enfermé en lui l'aide au moment crucial. Réussira-t-il à retrouver son temps et sa compagne la belle Luhella ?

06/2020

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Littérature française

Sur la panaméricaine

A l'automne 2008, au pire de la crise économique, le narrateur (anonyme ou innommable, à vous de juger) part avec un ami trader licencié (devenu surfer en attendant que les beaux jours reviennent) pour une traversée à la fois chaotique et éblouissante de l'Amérique centrale. Road-novel sous influences, Sur la Panaméricaine est construit, chapitre après chapitre, sur les différentes étapes de ce voyage. A la splendeur des lieux et aux cultures indigènes et latines qui les imprègnent, Alexandre Guyomard ajoute sa propre démesure : celle de ses excès éthyliques et cocaïnés, de sa weltanschauung cynique, ou de ses angoisses liées au néant qui s'ouvre devant lui à l'aube de la trentaine. Le Panama, Mexico, le Guatemala, l'Honduras, Carthagène, la Ciudad Perdida, l'un des plus mythiques sites précolombiens, Medellin ou encore Bogota sont autant d'escales traversées avant le retour tant redouté à Paris. Mais le bateau ivre ne fait qu'une nouvelle escale dans ce qui était pourtant son port d'attache. L'appel du large et des sirènes du Panama auront été trop fortes. Alors qu'il dérive sans but précis comme un backpacker, même s'il n'en partage ni l'esprit ni la réalité sociale, le narrateur de Sur la Panaméricaine voit sa propre sauvagerie s'exacerber au contact de ces pays fiévreux.

09/2012

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Psychologie, psychanalyse

L'ascendant de Darwin sur Freud

L'amour-propre de l'humanité a, selon Freud, connu trois grandes vexations cosmologique avec Copernic, biologique avec Darwin et psychologique avec lui. Ainsi Freud s'inscrit-il dans la descendance de celui qui a énoncé, preuves à l'appui, que l'homme était issu de la série animale et qui, comme lui, Freud, a suscité le scandale. Ce livre, produit d'une longue et minutieuse investigation, recense pour la première fois tous les documents témoignant de ce qui rapproche et sépare la théorie darwinienne des conceptions freudiennes. Darwin n'a cessé d'exercer un attrait puissant sur Freud, depuis le jour où son professeur de zoologie à l'Université, Carl Claus, le lui a fait sérieusement connaître. Que l'on pense, par exemple, aux notions de régression, de transmission héréditaire, de conflit, ou encore à l'hypothèse de la horde primitive, au constat de la sauvagerie humaine, et à tout ce qui, chez Darwin comme chez Freud, relève du fantasme des origines. Mais concepts et modèles théoriques se transforment et se compliquent nécessairement en étant transférés du biologique au psychique. Voici donc un livre qui, comme le montre Patrick Lacoste dans sa préface, ouvre un débat dans l'histoire des idées et qui nous rappelle, contre la prétention scientiste, qu'avec Darwin, qu'avec Freud, l'imagination a heureusement droit de cité dans le domaine scientifique.

02/1992

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Western

Cutshin Creek

Si tous les Etats américains sont frappés par la Grande Dépression (1930-1940), certaines régions souffrent plus que les autres. Les mines de charbon des Appalaches, dans le Kentucky, ferment les unes après les autres, laissant sur le carreau des familles entières. Privées de ressources, certaines se lancent dans le trafic d'héroïne, plus lucratif que les longues journées passées au fond des galeries. Souvent illettrés, les habitants des montagnes isolés survivent dans de petites masures, dans des conditions proches de celles des premiers pionniers américains. Leur mentalité violente est caractérisée par une farouche indépendance et un individualisme sauvage. Kathryn, la bibliothécaire à cheval qui parcourt plus de 300 km par semaine en montagne pour tenter de maintenir un lien social avec ces familles, dans la cadre du New Deal lancé par Roosevelt, n'est pas la bienvenue dans la cabane des Trivette. Les trois frères qui vivent chez leur mère terrorisent la vallée, entre deux séjours au pénitencier. La frêle book lady devra faire preuve d'intrépidité et d'un courage sans faille pour sauver sa vie. Maîtrisant à la perfection les codes du western, combat entre le bien et le mal, entre culture et sauvagerie, entre courage et lâcheté, entre intelligence et bêtise, Séverine Gauthier et Benoît Blary mettent en scène un monde totalement inconnu au travers d'une figure féminine puissante et originale.

09/2021

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Romans historiques

Une semaine formidable

Deux familles se rencontrent à l'occasion du mariage de leurs enfants, à Gérardmer, en juin 1970. Isabelle et Paul viennent célébrer leur union, mais une semaine avant le plus beau jour de leur vie, les futurs mariés découvrent que rien n'a été préparé. Une photo, une flèche empennée de blanc, et par un joyeux miracle, des enfants, descendants des turpitudes d'aïeux bavards ou mutiques, de leurs vies marquées par une traversée vers Oran, le bombardement d'un village, un enterrement à l'aube, une panne dans le Rif, et des choix comme autant de sauts dans le vide composant un héritage invisible. A réveiller les démons de la forêt vosgienne, ce voyage dans le temps mené comme une enquête révélera la nature de cet héritage. Si ce roman se déroule au XXème siècle, l'auteur aborde des sujets actuels tels que la montée de l'intolérance, les déplacements de populations, les inégalités entre les hommes et les femmes, et un sujet éternel : la difficile naissance d'un regard bienveillant entre belle-mère et belle-fille. La semaine précédant le mariage est devenue le prétexte de conter les destins de femmes du XXème siècle et d'une fratrie montagnarde traversant les avanies de l'Histoire et la sauvagerie du monde en s'y adaptant avec plus ou moins de bonheur.

11/2022