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Histoire internationale

Moi, Nadia, femme d'un émir du GIA

Celle qui se dissimule, dans ce récit, sous le nom de Nadia, tombe amoureuse d'un jeune homme turbulent, chapardeur et coureur. Elle l'épouse, mais, entre-temps, Ahmed est devenu un islamiste radical, membre puis bientôt " émir " local du GIA, l'organisation responsable des massacres qui ensanglantent l'Algérie. Ce qu'elle raconte, après que son mari a été tué dans un accrochage avec l'armée, c'est sa vie de " mère des croyants ", en réalité cantinière et bonne à tout faire d'une bande terroriste, fuyant bientôt de planque en planque. C'est aussi la vie au jour le jour d'un village des environs d'Alger, dont la population, d'abord favorable aux " barbus ", finit par se retourner contre eux, excédée par leur sauvagerie. C'est l'imprévisible transformation d'un petit voyou en tueur fanatique. C'est, enfin, le jeu de cache-cache tragique et marqué en même temps, de part et d'autre, par un amateurisme assez stupéfiant, auquel se livrent forces gouvernementales et islamiste. A la mort de son mari, Nadia, à la fois complice et victime, hésitera entre tristesse et soulagement : " Heureuse d'être sortie du cauchemar dans lequel je vivais, j'aurais pour autant souhaité que ma vie d'épouse ne se termine pas de cette manière. Que le père de mon fils, avec qui je n'avais vécu que trois mois, et que j'avais aimé passionnément, ne finisse pas jeté, corps sans tête, dans un ravin de la Mitidja. "

09/1998

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Littérature française

Le dernier train pour l'apocalypse. 1942-1945

Ce fut un choc terrible qui me tombait sur la tête dès mon retour des camps, alors que je reprenais peu à peu du poil de la bête et que tout allait bien pour ma pomme. A la lecture de ce courrier fort mal venu, je fus totalement anéanti par cette tragique nouvelle, car je croyais vraiment revoir vivants mes vieux parents et pensais qu'ils avaient survécu à cette terrifiante guerre apocalyptique. Il fallait absolument que je me reprenne en main et que je reste réellement positif face à ce mauvais coup du sort. Finalement, c'était peut-être leur destin de finir ainsi... Les paroles du grand rabbin juif à la barbe fleurie, dans la file d'attente au camp de concentration d'Auschwitz II-Birkenau, me revinrent en mémoire : "Tu vois la haute cheminée qui crache de la fumée blanche, ce sont les corps de milliers de Juifs innocents qui brûlent, mais seules leurs âmes montent vers les cieux". Mes parents étaient peut-être au ciel avec mes amis ? Dès lors, j'en pris mon seul parti. A présent que tout est revenu presque à la normale, je reprends la marche de mon voyage avec courage. Seulement la route sera longue pour oublier définitivement les tourments impitoyables d'une terrifiante période, où la paix n'existait déjà plus dans ce monde bafoué par cette sauvagerie, où la bestialité l'emportait sur l'humanité, et surtout pour faire disparaître les cicatrices indélébiles gravées durablement dans la mémoire d'un homme terriblement égaré par ces effroyables années de guerre insensée.

10/2018

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Littérature française

La belle lumière

La destinée extraordinaire d'Helen Keller, enfant aveugle, sourde et muette, tenue pour folle et puis surdouée, beaucoup la connaissent. Celle que La Belle Lumière éclaire aujourd'hui semblait, en revanche, repoussée dans l'ombre à jamais. Kate Keller ne serait-elle qu'une mère incapable de mener sa fille au miracle de la connaissance ? Angélique Villeneuve restitue, de son écriture sensuelle et précise, la complexité d'une femme blessée éperdue d'amour. Alabama, 1880. Dans une plantation du sud des Etats-Unis, la naissance d'Helen console sa mère d'un mariage bancal. Un monde s'ouvre entre Kate et sa fille, et puis tout bascule : les fièvres féroces ravagent l'enfant adorée. Cette fillette à la destinée extraordinaire, beaucoup la connaissent. La renommée d'Helen Keller, aveugle, sourde et muette, enfant farouche, tenue pour folle et puis surdouée, a franchi frontières et années. Celle que La Belle Lumière éclaire aujourd'hui semblait, en revanche, repoussée dans l'ombre à jamais. Kate Keller ne serait-elle qu'une mère incapable de mener sa fille au miracle de la connaissance ? Comme glissée au coeur de son héroïne, tant vibre dans ces pages le corps déchiré de Kate, Angélique Villeneuve restitue, de son écriture sensuelle et précise, la complexité d'une femme blessée éperdue d'amour. Dans ce Sud encore marqué par la guerre de Sécession et les tensions raciales, le lecteur traverse avec elle une décennie de sauvagerie, de culpabilité et de nuit. Mais découvre aussi, et c'est là la force du livre, un temps de clarté et de grâce.

08/2020

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Anglais apprentissage

Images changeantes de l'Inde et de l'Afrique

L'Inde et l'Afrique sont longtemps restées, aux yeux de l'Occident, deux contrées exotiques : l'une où fourmillent des castes hiérarchisant l'organisation sociale, l'autre où foisonnent des tribus toutes imbues d'une sauvagerie toujours plus envoûtante ; la richesse fabuleuse de princes indiens rivalisant avec la beauté paradisiaque de paysages africains invitant au safari. Puis, est apparue une kyrielle d'images de la misère, de la surpopulation, des maladies, des guerres fratricides, des catastrophes naturelles ou encore de l'instabilité politique de ces deux contrées. Ne regarde-t-on pas l'Inde et l'Afrique comme de simples aires géographiques à comparer absolument avec l'Occident plutôt que de les voir comme des "perspectives" ? Quelle image l'Inde et l'Afrique ont-elles d'elles-mêmes et l'une de l'autre ? Plus d'un demi-siècle après la décolonisation, cet ouvrage collectif, où le Sud rencontre le Sud et l'Ouest se rapproche de l'Est, essaie de soulever ces questions afin de saisir la dynamique de la représentation actuelle de l'Inde et de l'Afrique. Il s'enquiert de la validité et de la fonction de ces représentations littéraires, architecturales, musicales, picturales, cinématographiques, voire sportives. Il montre comment et pourquoi naît, prospère et périclite une image et invite le lecteur à ne pas perdre de vue les effets de ce changement car, la puissance de ces images ne doit en aucun cas obturer le chemin qui nous conduit vers l'Autre et la liberté.

04/2011

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Littérature française

Truismes

Difficile d'écrire son histoire lorsqu'on habite dans une porcherie et, qui plus est, lorsqu'on est devenue une truie. Car telle est l'extraordinaire aventure de la narratrice de cette fable terriblement sensuelle, qui se métamorphose sous les yeux stupides de son ami Honoré, prend du poids, se découvre une soudaine aversion pour la charcuterie, se voit pousser des seins surnuméraires, et finit, bien obligée, par quitter la parfumerie dont elle était l'hôtesse très spéciale... Tantôt humaine, tantôt animale, elle erre dans les égouts et dans les jardins publics où elle se nourrit de débris végétaux, elle met bas ses porcelets, devient l'égérie du futur président de la République avant d'être la maîtresse d'un très séduisant loup qui se nourrit de livreurs de pizzas et manquer finir sa vie dans l'assiette de sa propre mère. Derrière ces aventures porcines se profile une société aux prises avec un extrémisme obsessionnel de la vie saine mais de fait corrompue, une vaste ferme des animaux où les achats se règlent en Euro ou en Internet Card, où charlatans et fous mystiques se disputent le pouvoir. Le récit de cette modification se double donc d'un conte moral où l'oeuvre d'imagination affiche ses intentions de satire sociale. Se plaçant d'emblée sous l'égide de Knut Hamsun, de la glèbe et de la sauvagerie attenante à l'humain, la narratrice, truie endiablée, permet au lecteur de renouer avec des plaisirs de lecture qui viennent de très loin.

01/1997

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Littérature française

Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin (Fiche de lecture). Résumé complet et analyse détaillée de l'oeuvre

Décryptez Rouge Brésil de Jean-Christophe Rufin avec l'analyse du PetitLitteraire. fr ! Que faut-il retenir de Rouge Brésil, le roman historique mêlant amour, sauvagerie et exotisme pour le plus grand plaisir des lecteurs ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette oeuvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche : - Un résumé complet - Une présentation des personnages principaux tels que Just, Colombe et le chevalier Nicolas Durand de Villegagnon - Une analyse des spécificités de l'oeuvre : un roman historique, le titre et ses significations, un voyage initiatique et l'opposition de deux mondes Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. LE MOT DE L'EDITEUR : " Dans cette nouvelle édition de notre analyse de Rouge Brésil (2014), avec Gwendoline Dopchie, nous fournissons des pistes pour décoder ce roman récompensé par le prix Goncourt en 2001. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'oeuvre et d'aller au-delà des clichés. " Stéphanie FELTEN A propos de la collection LePetitLitteraire. fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire. fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire. fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

04/2014

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Photographie

Imaginer l'indigène. La photographie coloniale à Taiwan (1895-1945)

Qu'est-ce qu'un aborigène taiwanais sous le regard d'un colon japonais ? En participant a la représentation de l'indigène dans une colonie japonaise, comment la photographie a-t-elle permis aux colonisateurs Japonais d'affirmer leur propre identité et de découvrir d'autres formes d'altérité ? En quoi la photographie a-t-elle contribué à légitimer l'expansion de l'empire du Japon ? Après l'annexion de Taiwan par le Japon en 1895, la vie, les moeurs et les coutumes des premiers habitants de Pile deviennent autant de thèmes populaires de la photographie coloniale. Leur image matérialise la découverte de la sauvagerie par les anthropologues japonais, au moment même où nait leur discipline dans l'archipel. On vend ainsi de l'exotisme aux touristes en tissant un fantasme : celui d'un terrain vierge dans les marges de la civilisation de l'empire japonais. On va même jusqu'à dénuder les aborigènes pour insister sur leur supposée barbarie. Les représentations vont se diversifier avec l'émergence de nouvelles générations de photographes et avec le développement des supports médiatiques et de l'industrie du tourisme, mais aussi sous l'influence des politiques coloniales. On commence alors à les rhabiller dans des publications de propagande pour suggérer les progrès de l'oeuvre civilisatrice coloniale, tandis que les cartes postales continuent à représenter leur corps dénudé. Le colonialisme japonais articule l'ethnie et l'identité à l'aide de la photographie et crée ainsi un imaginaire propre de son empire en expansion.

08/2020

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Critique littéraire

François Augiéras. Le dernier primitif

" Ma plus belle œuvre d'art, serait-ce ma vie ? " se demandait François Augiéras. Mais qui connaissait jusqu'ici son existence flamboyante, cette aventure spirituelle qui commence et s'achève dans les grottes du Périgord ? Né le 15 juillet 1925 à Rochester, aux Etats-Unis, d'un père professeur de piano mort avant sa naissance, Augiéras refuse vite l'ennui bourgeois et les valeurs de l'Occident. Une adolescence française vécue en camp de jeunesse, sous le maréchal Pétain, l'étouffe. Le " pilleur mongol " a besoin d'ailleurs. D'abord, le Sud de l'Algérie, où il séjourne chez son oncle, colonel méhariste qui lui inspire un livre mythique et scandaleux, Le Vieillard et l'Enfant, publié sous le pseudonyme d'Abdallah Chaamba. Ensuite, la Grèce et l'Afrique, où il trouve la sauvagerie, la joie de vivre, l'illimité. Il descend fleuves et rivières, Niger, Dordogne, Vézère. Il arpente le mont Athos où il apprend l'art des icônes sur fond d'or qu'il utilisera dans ses propres peintures. Ce jeune homme de bonne famille connaît la misère et les nuits à la belle étoile dans le désert. Disciple de Pan, aux marges de l'homosexualité, il épouse sa très jeune cousine. Lermite de Domme est enfin un ange qui a tout perdu. Il écrit et peint, solitaire au fond des grottes comme au commencement de l'humanité, " Heureux dans une incroyable détresse "; toujours précoce! il meurt à l'hospice, parmi les vieillards et les fous, à l'âge de 47 ans.

03/2006

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Policiers

Tout le monde te haïra. Une enquête de Tracy Bradshaw et Nimrod Russell

En ce début d’hiver rigoureux, Alice Lewis débarque à White Forrest, petite ville côtière du sud de l’Alaska, dans l’espoir de retrouver sa soeur, Laura Barnes, dont la disparition, étrangement, semble n’inquiéter personne à part elle. Désemparée, elle s’offre les services d’un ancien flic au passé trouble devenu détective privé, Nimrod Russell. L’homme va très vite découvrir que la disparue travaillait à un reportage sur une mystérieuse affaire : un navire ayant sombré en 1920 au nord du pays, avec à son bord une centaine d’orphelins russes. Si les corps des marins ont été extraits des glaces, ceux des enfants semblent s’être volatilisés… Mais ce n’est pas la seule énigme qui accapare l’attention de la communauté de White Forrest : un notable a été retrouvé pendu par les pieds dans sa grange, éventré de la gorge au sexe à l’aide d’un hakapik, l’arme inuit servant à abattre les phoques. Le lieutenant Tracy Bradshaw qui récupère cette sordide affaire va bientôt mettre au jour les étonnantes pratiques sexuelles de la victime. Sa mort serait-elle le simple résultat d’un jeu amoureux qui aurait mal tourné ? Forcés à retravailler en binôme au sein de la police de White Forrest, Nimrod et Tracy vont devoir unir leurs efforts pour résoudre ensemble leurs enquêtes respectives, qui n’ont aucun lien en apparence. Dans un Alaska d’une sauvagerie implacable, la ruée vers l’horreur a bel et bien commencé.

11/2015

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Histoire internationale

Histoire de l'armee allemande. Tome 2, la discorde 1919-1925

"Alors, à la terreur rouge succède la terreur blanche. Les villages brûlent, les fusillades crépitent, on tue et on massacre soi-disant à titre de représailles, mais en réalité pour assouvir les passions déchaînées. 500 prisonniers sont fusillés à Mitau, 200 à Tukkum, 125 à Dünamünde, sous la seule inculpation d'avoir été favorables à l'occupation soviétique. L'état de siège est proclamé à Riga. Tous les habitants qui détiennent des armes, tous les membres des Comités bolchéviques qui ne se présenteront pas à la police dans les quarante-huit heures, toute personne qui hébergera des réfugiés ou refusera de les dénoncer, tout individu trouvé dans la rue entre 18 heures et 6 heures du matin sans autorisation spéciale, seront punis de mort. Ces mesures draconiennes portent à leur paroxysme la haine mutuelle des Lettons et des Baltes. Les Lettons accusent les "seigneurs étrangers" de vouloir rétablir leur dictature médiévale. Les Baltes accusent les Lettons d'être infectés du virus révolutionnaire. On assiste à des scènes d'une sauvagerie inouïe. Chaque fois que les Lettons peuvent s'emparer d'un Balte isolé, iIs le brûlent vif ou le crucifient à un arbre après lui avoir crevé les yeux. Les champs sont parsemés de cadavres nus et affreusement mutilés. Certains ont le bas-ventre arraché et leurs plaies sont remplies de pierres brûlantes. Les Baltes ripostent par des exécutions en masse. Toutes les passions accumulées au cours des siècles semblent se donner libre cours, sous un ciel ensanglanté par la lueur des incendies".

01/1964

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Histoire de France

Les huit journees de mai derriere les barricades

"Place Blanche, les cent vingt femmes qui défendaient la barricade, tinrent quatre heures en échec les troupes de Clinchant. A onze heures seulement, exténuées et manquant de munitions, elles furent surprises et celles qu'on saisit massacrées sur place. Les Versaillais, passant sur leurs cadavres, s'élancèrent vers la rue Lepic [... ] Dans la rue du Faubourg-Saint-Denis, à la hauteur de la prison Saint-Lazare, la troupe enveloppa une barricade et dix-neuf fédérés furent cernés. Sommés plusieurs fois de se rendre, ils répondirent par le cri de : Vive la Commune ! On les prit, on les colla contre le mur de la prison et, devant les fusils, on vit ces hommes, levant leurs bras droits dans un saint enthousiasme, tomber en même temps au cri de : Vive la Commune ! L'un d'eux serrait contre lui le drapeau rouge de la barricade et il mourut enveloppé dans ses plis". Après avoir combattu jusqu'aux derniers instants sur les barricades, Prosper-Olivier Lissagaray réussit à échapper aux soldats de Versailles et aux exécutions sommaires. Il trouve provisoirement refuge à Bruxelles, avant de gagner l'Angleterre comme nombre de "Partageux" exilés. C'est au cours de ce séjour de quelques semaines en Belgique qu'il rédige et publie, presque à chaud, le récit des derniers jours de la Commune, témoignant de la sauvagerie de la répression versaillaise et de l'ampleur du massacre de cette "Semaine sanglante" . Quelques années plus tard, en 1876, il reprendra ce texte dans une version remaniée dans son Histoire de la Commune de 1871.

06/2018

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Fantasy

Le Livre et l'Epée Tome 2 : Une lueur sous les cendres

Les idéaux n'auront pas résisté longtemps à l'appétit des puissants. La République est un nid de vipères, propice à toutes les machinations, et certains princes font déjà sédition. Laerte d'Uster, l'assassin de Massalia, est passé dans la légende. Recherché, promis à l'exécution, personne ne l'a vu depuis plus d'un an. Les cendres de l'Empire ont refroidi, mais sa soif de vengeance est toujours brûlante. Sur les traces d'Azdeki et du Liaber Dest, Laerte n'hésite pas à s'introduire dans Eole, la Cal Do Piar, la fameuse cité inexpugnable. Un symbole de la République pourtant assiégé depuis des mois par une armée d'Ombres, un peuple d'une sauvagerie sans pareille. Et l'armée de la République, mobilisée sur d'autres fronts par des attaques venues de l'intérieur, ne vient pas à leur secours. Sur les remparts, Corvert Dargon, vétéran de l'Empire ayant rejoint la République, veille. Rogant, le Naaga, ancien compagnon de Laerte, fourbit ses armes. Tous deux, et bientôt Laerte à son tour, chacun pour des raisons différentes, prendront sous leur aile la jeune Naeme. Une jeune fille au tempérament de feu, décidée à s'arracher au destin qu'on cherche à lui imposer et à combattre l'épée au clair. Qui, comme Laerte, trouve son chemin dans la souffrance, et lui rappelle que, garçon, il voulait être chevalier. "L'événement Fantasy". Livres Hebdo "Rouaud dose ses révélations avec justesse, nous promettant une saga de Fantasy intrigante". The Guardian

11/2023

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Littérature française

Le cap des affranchis

C'est d'abord une histoire simple. Juste la poésie primale d'une rencontre. Et ce minimalisme se fait hymne à l'universel, à l'irréductible. 1997. Un soir de mai. Deux garçons. C'est devant la mer, océan Indien, à Saint-Pierre de la Réunion. Le mauricien se raconte. Le français est sous le charme. C'est le début d'une liaison. Ils décident de vivre ensemble. Aucune loi ne le leur permet, nulle part. Alors commence un interminable chassé-croisé entre les deux îles. Ce récit réfracte les impacts du no man's land sur leurs existences. Contraints à la rébellion et à l'insoumission, ils larguent les amarres. Amour, engagement, fraternité, amitié, solidarité, citoyenneté du monde : autant de caps à franchir. En cette fin de millénaire, des missels étaient infiltrés et brandis illégalement dans les hémicycles de la République par des fanatiques intégristes. C'était le temps du débat sur le Pacs. Aussi, cette ode à la liberté est dédiée à Gisèle Halimi et Roselyne Bachelot, à tous ceux et toutes celles qui ont eu le courage de fronder ces oriflammes menaçantes et immuniser, un temps, contre leurs sauvageries doctrinaires d'un autre âge. Cette histoire ne soutient aucune idéologie. Simple témoignage pour plaider l'abolition des aliénations imposées par les tyrans, les prêtres et les esclaves, tous impuissants selon Spinoza.

03/2021

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Sciences historiques

La Chasse sous l'Ancien Régime

De Charles VIII à Louis XVI, les chasses aristocratiques ont été associées à un style de vie et à un style de pouvoir. Faucons jetés sur leur proie, meutes excitées par les trompes, cavalcades à travers les bois de Chambord ou de Versailles, autant d'images qui évoquent un temps où les chasses royales prenaient les allures d'une démonstration politique. Cette liturgie spectaculaire remonte au XIVe siècle, quand la chasse fut interdite à la majorité des roturiers. Toutefois, ce n'est qu'à partir des guerres de Religion que le cérémonial se fait plus contraignant, tandis que l'absolutisme se renforce. Chasser est alors un privilège, mais ce privilège oblige, car il s'appuie sur des hiérarchies que la noblesse proclame inscrites dans la nature. Au fil des siècles, les règles du " noble déduit " se multiplient, précisées par les traités qui définissent aussi bien le gibier digne ou non d'être chassé que les façons de poursuivre l'animal. La chasse devient confrontation réglée avec la sauvagerie, mise à l'épreuve, individuelle et collective, et les rites qui l'entourent une forme d'éducation où le jeune noble apprend à donner à ses pairs les preuves de son identité. Or les chasseurs d'Ancien Régime, en déjouant les ruses du gibier, n'apprenaient-ils pas aussi à se déjouer des rôles qui la société leur assignait ? La chasse sous l'Ancien Régime ne peut être réduite à un code strict. Fauconniers et veneurs mais aussi braconniers de ces trois siècles ne partageaient-ils pas la même passion ? Leurs plaisirs sont encore en partie les nôtres.

09/1996

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Littérature française

La nuit du chien

Tout le monde l'appelle Dog mais son nom c'est Tobias. Orphelin de lui-même, trahi par son destin, on le découvre à l'un de ces embranchements que le sort impose sans les signaler. A l'heure du choix : la rechute ou l'avenir, l'engrenage ou la vie. Sur cette folle trajectoire, cette route en lacets qui n'est qu'une succession d'accidents, il y a Chloé, l'espoir foudroyé, Marco, le géant rencontré en cellule qui ne maîtrise pas sa force, Lulu, l'étoile filante filée par la mésaventure, Fortin, le comédien génial et raté, perdant magnifique aux ressources insoupçonnées, les voyous de la ville et les anciens du village, leur bonté brute. leur sagesse maladroite - une famille. Tous ces autres qui obligent à devenir soi. Dans les marges urbaines et rurales d'une société démissionnaire, flirtant en permanence avec l'abîme - ses gouffres, ses séductions, ses addictions -, Dog, tout en paradoxe, habite chaque rencontre, chaque expérience aussi intégralement qu'il oppose au réel une absence butée, comme une flemme existentielle distraite. Olivier Brunhes signe un premier roman en cavale comme un acte de naissance. Dans la vitesse qui simultanément floute et révèle, une traversée de la nuit tout en contrastes et en chocs, de l'effervescence à l'apaisement, du bruit des lumières de la ville au noir silence hanté de la montagne, des tentations de la malédiction aux incrédulités de la rédemption - marquée par la permanente collision entre brutalité et délicatesse, sauvagerie et finesse. Une course dératée vers les improbables possibles auxquels on prend la décision de croire parce qu'il faut décider de sauver sa peau.

01/2012

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Histoire de France

Les derniers cathares. 1290-1329

Ce n'est pas, comme on le croit souvent, à Montségur, en 1244, qu'a été écrasée l'hérésie cathare, mais dans la région de Pamiers et au début du XIVe siècle. En dépit de la sauvagerie de la répression, l'Inquisition a en effet continué sa besogne pour traquer les derniers croyants et les ultimes parfaits. Grâce au célèbre livre d'Emmanuel Le Roy Ladurie, qui a travaillé sur ce document exceptionnel, on connaît bien le registre d'Inquisition de l'évêque de Pamiers Jacques Fournier, plus tard pape à Avignon sous le nom de Benoît XII. A son tour l'historien britannique René Weis a été fasciné par le texte des interrogatoires subis par les habitants d'un village de l'Ariège, Montaillou. Il a mené son enquête aussi bien dans les archives, traquant dans les dépositions la moindre contradiction, allusion, la moindre confidence, que sur les sites mêmes. Ses recherches sur le terrain lui ont ainsi permis d'établir des cartes novatrices et son récit évoque chaque lieu indiqué - ou tenu secret - par les acteurs du drame. S'attachant cette fois aux destinées individuelles, il reconstitue avec une étonnante minutie l'itinéraire - qu'il soit religieux ou social - de plusieurs dizaines de Montalionais : vie matérielle, aventures amoureuses, voyages, relations de voisinage, jalousies, mœurs de la clandestinité pour les cathares, tout vient animer un tableau exceptionnellement vivant et captivant (une place particulière est accordée par le registre Fournier aux femmes, de la châtelaine à la servante). Ce véritable " retour à Montaillou " nous plonge dans un monde tout à la fois lointain, exotique, et proche, où l'hérésie et le drame côtoient la vie familiale, amoureuse, quotidienne.

09/2002

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Littérature érotique et sentim

Céleste. Les dissymétries du désir - Du triptyque Julie-Ange, Céleste, Dolorès

"Salut mon écriveur préféré. J'ai "bouffé" ton bouquin en une fois, tant chaque page me révélait les invraisemblables secrets de la vie de mon frère et de sa femme. Je croyais bien connaître Céleste et Mark mais il semblerait que non... J'ignore la part de faux et d'invention dans ton roman, mais celle que je connais me paraît fidèle. Ma si douce et délicieuse belle-soeur était-elle réellement aussi cruelle et fourbe que tu la décris ? J'ai de la peine à croire que diminuée comme elle l'était, elle puisse être aussi haut dans la hiérarchie de la "Famille" et n'as-tu pas, d'ailleurs, pris des risques inconsidérés en révélant tant de secrets sur cette redoutable organisation ? Je ne savais pas pour papa... c'est horrible ! Comme tu le dis, j'étais trop petit pour comprendre et on s'est bien gardé de me dévoiler la vérité. Bien fait pour Léonardi ! Qu'il croupisse en Enfer ! La violence de certains passages m'a bouleversé... Inimaginable, la cruauté de la race humaine ! J'espère que la vengeance de Céleste n'est qu'une fabulation de ton imagination malade ! Je ne peux pas croire à tant de sauvagerie de sa part. Je préfère les scènes d'amour que je conçois beaucoup plus facilement ! Il faudra que je fouille dans les affaires de Mark pour retrouver ce fameux requiem... Nous avons décidément une famille très intéressante... déjà avec Julie-Ange... J'ai su que tu t'attaquais à "Dolores"? Dieu sait ce que je vais encore apprendre... Je me réjouis ! Titi"

12/2020

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Littérature française

Les Bouffeurs anonymes

Toma se rêvait détective privé. Il est devenu critique gastronomique. Dans un Paris vivant au rythme d'un Etat autocratique qui a poussé le culte du bien-être à son paroxysme, il cherche à exister. Sa fonction : dicter à ses semblables ce qu'ils sont censés manger. Et, s'il ne s'interdit pas quelques écarts, ce triste sire exécute avec zèle les desiderata du journal pour lequel il oeuvre dans l'ombre d'un chef méprisant. Mais un soir, lors de sa promenade rituelle, une lueur attire son attention. Derrière la grille d'un snack du quartier, une réunion s'est organisée. Ils sont là, candidats à la honte, rassemblés autour d'un seul homme. Leur secret : une addiction féroce à la nourriture. Tel un Kessel des temps nouveaux, Toma va intégrer clandestinement ce petit cercle et trouver de quoi écrire le reportage de sa vie. En plus d'une source inépuisable d'inspiration, il découvrira, en auscultant ces repentis, sa véritable nature. Mêlant anthropologie et roman d'apprentissage, cette première oeuvre dérangeante et facétieuse questionne notre part de sauvagerie et se révèle d'une incroyable acuité quand il s'agit de faire exploser carcans et tabous. A propos de l'autrice MARIE ALINE est née en 1979. Touche-à-tout et grande voyageuse, elle a été vendeuse de glaces, modèle pour peintre, accessoiriste pour le cinéma, habilleuse pour l'Opéra de Paris, tisserande au Maroc, et s'est finalement tournée vers le journalisme : chez GQ, puis au Fooding, en passant par Vanity Fair, Marianne, Glamour. Depuis 2018, elle est critique gastronomique à M le magazine du Monde. Elle vit entre Paris et les Cévennes.

04/2022

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Littérature française

Sa préférée

Dans ce village haut perché des montagnes valaisannes, tout se sait, et personne ne dit rien. Jeanne, la narratrice, apprend tôt à esquiver la brutalité perverse de son père. Si sa mère et sa soeur se résignent aux coups et à la déferlante des mots orduriers, elle lui tient tête. Un jour, pour une réponse péremptoire prononcée avec l'assurance de ses huit ans, il la tabasse. Convaincue que le médecin du village, appelé à son chevet, va mettre fin au cauchemar, elle est sidérée par son silence. Dès lors, la haine de son père et le dégoût face à tant de lâcheté vont servir de viatique à Jeanne. A l'Ecole normale d'instituteurs de Sion, elle vit cinq années de répit. Mais le suicide de sa soeur agit comme une insoutenable réplique de la violence fondatrice. Réfugiée à Lausanne, la jeune femme, que le moindre bruit fait toujours sursauter, trouve enfin une forme d'apaisement. Le plaisir de nager dans le lac Léman est le seul qu'elle s'accorde. Habitée par sa rage d'oublier et de vivre, elle se laisse pourtant approcher par un cercle d'êtres bienveillants que sa sauvagerie n'effraie pas, s'essayant même à une vie amoureuse. Dans une langue âpre, syncopée, Sarah Jollien-Fardel dit avec force le prix à payer pour cette émancipation à marche forcée. Car le passé inlassablement s'invite. Sa préférée est un roman puissant sur l'appartenance à une terre natale, où Jeanne n'aura de cesse de revenir, aimantée par son amour pour sa mère et la culpabilité de n'avoir su la protéger de son destin.

08/2022

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Romans historiques

D'or, de sang et de soie

Un nom sème encore l'effroi quinze siècles plus tard... Attila. Venu des confins de l'Asie, il n'était pas le sauvage qu'on imagine. Un pillard, un formidable pillard, qui va voir son aura pâlir sur les Champs Catalauniques. Lui-même ne croit plus en son étoile lorsqu'il fuit devant Rome, alors que l'objet de son ambition est à portée de main. Il ravage tout le nord de l'Italie et rentre en son ordou, en Pannonie. Ce sera sa dernière soirée de gloire parmi son peuple, sa dernière nuit d'amour qui aboutira à une mort étrange. Et à son enterrement grandiose et secret. Que vont devenir ses fidèles et sa multiple descendance ? Que va devenir la princesse Khazar qui a partagé sa couche lors de cette nuit tragique ? Jeune et aventurière, elle va créer la surprise. Il lui faudra une main de fer pour mener, dans la steppe déserte, une horde qu'elle construit patiemment, à l'écart, dans les plaines du nord de l'Europe. Alors, grossie de milliers d'âmes, elle déferlera sur le sud, vers la Khazarie. Dans ce monde en gestation, où le nomade brandit encore le fer et le feu, quel est l'objectif de cette femme, Orca, Khanoun de l'Orkastan, écartelée entre raffinement et sauvagerie ? Vers quel destin enverra-t-elle sa fille Gegheen Tsets et son fils Svarog ? De la Hongrie, dans le centre de l'Europe, aux confins de l'Inde et de la Chine, le quotidien de trois générations d'hommes, de femmes de pouvoir, balayé par la haine, l'amour, la trahison, l'ambition.

09/2015

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Littérature française

Oeuvres. Tome 9, L'Allée aux Lucioles ; Flio ; Pages choisies

Trois oeuvres des années 1914-1918 occupent le neuvième volume de cette édition. L'Allée aux lucioles est la dernière grande tentative romanesque de Raymond Roussel, condamnée à l'inachèvement par le désarroi et les contraintes militaires de 1914-1918 (Roussel était sous les drapeaux). Loin de la réalité sinistre de la guerre, le roman met en scène un moment glorieux de la civilisation occidentale : le séjour de Voltaire chez Frédéric II à Sans-Souci. L'épisode donne à Raymond Roussel l'occasion de jouer avec les plus grands noms de la science, de l'art et de la littérature. Les oeuvres sont détournées, rêvées, réinventées en une parade brillante et fastueuse où paraissent Leibniz, Pigalle, Lavoisier et qui met en scène un bien curieux fragment " inédit " de Candide. Récit plus bref, d'une noirceur extrême qui repose tout entier sur le malheur lié à l'amour charnel, le fragment connu sous le titre de Flio renoue avec le lyrisme tragique et la sauvagerie de Locus Solus. L'intensité caractéristique des romans de Roussel se déploie autour du personnage d'une fillette affrontée à la luxure. Une anthologie établie par Roussel lui-même en 1918 à partir de ses deux grands romans (Impressions d'Afrique et Locus Solus) et jamais rééditée à ce jour, complète ce volume. En apparence légères, les modifications apportées à la lecture - en particulier les titres donnés à divers épisodes de Locus Solus - révèlent le regard de Roussel sur son oeuvre. Cette anthologie qu'il destinait au plus vaste public lui apporta de nouveaux lecteurs, peu nombreux, mais qui comptaient André Gide et Jean Cocteau.

05/2009

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BD tout public

L'agent secret

"L'Agent Secret a été écrit en 1906, à une période charnière de la carrière de Joseph Conrad. Dans l'esprit de Conrad, le développement de cette nouvelle en feuilleton puis sous sa forme romanesque définitive constitue avant tout un espoir de salut financier. Mais cette tragi-comédie macabre, trop dure et sarcastique pour ses lecteurs edwardiens, connaît à sa parution un échec commercial. En réalité, L'Agent Secret est en avance sur son temps d'une bonne vingtaine d'années. Il faut attendre Greene, Moravia ou Koestler pour mesurer l'importance de ce livre fondateur, qui jette les bases d'un genre moderne, le thriller psycho-politique, où se confrontent la conscience individuelle, les desseins criminels et les soubresauts de l'histoire immédiate, et qui ramène au coeur de la société sa frange la plus mélodramatique - la pègre, le terrorisme - pour démontrer que la trahison, la violence, le cynisme sont des questions morales qui nous concernent tous et non de simples colifichets de la fiction. [...] Etude en plan serré de la faillite morale et du fiasco individuel, L'Agent Secret brosse aussi le tableau visionnaire d'un Londres annonçant la sauvagerie des métropoles modernes. C'est cette dualité qui légitime pleinement l'intervention graphique de Miles Hyman. Son art intemporel, la poésie minérale de son trait, le flou particulier de sa manière, faite de précision délibérément estompée laissent planer sur tout ce qu'il donne à voir une part de doute et de malaise aussi appropriée à la description de l'affreux petit monde gravitant autour de l'échoppe équivoque de M. Verloc qu'à la représentation de ce que Conrad lui-même appelle "la vision d'une ville monstrueuse, cruelle dévoreuse de la lumière du monde". Jean-Luc Fromental.

01/1992

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Littérature française

L'école du ciel

" Peins ma fille, peins... Le jour commençait à baisser quand elle s'était enfin arrachée d'une ancienne fièvre. Une grande toile en était sortie, comme elle n'en peindrait jamais plus, avait-elle aussitôt compris. Une simple bâtisse dans l'herbe rase d'un vert cru, une bergerie, peut-être, tombée du ciel comme un météore... " Ainsi peint Aimée Castain, bergère de Haute-Provence. La montagne est dans le paysage. La mer nappe l'horizon, invisible, brumeuse, à soixante kilomètres. Et partout, la tendre sauvagerie des collines, les oliviers, les bories, la tentation de la couleur. Saisir sur la toile la beauté du monde. Son mari Paul ne comprend pas bien cette passion nouvelle, mais Aimée s'y donne, entièrement, tout en surveillant son troupeau. Peu à peu, son talent franchit la vallée, les amateurs achètent ses toiles, les journalistes écrivent sur le prodige. Une candeur de touche, un talent singulier, comme offert, par l'insaisissable : l'école du ciel, peut-être... La narratrice et son compagnon, Daniel, avocat, cherchent comment fuir Paris et Marseille, la vie épuisante, éclatée. Dans un village de Haute-Provence, une maison leur apparaît, comme offerte elle aussi, par l'invisible. Elle sera leur point d'ancrage. Chaque matin est une promesse nouvelle. Puis Daniel s'enflamme pour l'oeuvre d'une artiste oubliée, une fille de métayers, née pendant la Grande Guerre, une simple bergère. La maison qu'ils viennent d'acheter fut la sienne. Un talent magnifique et méconnu aurait-il vécu entre ces murs ? Elisabeth Barillé nous entraîne à la rencontre d'Aimée Castain et nous livre le roman de la liberté, avec grâce et un sens unique des images : échapper à son histoire, traverser l'enfance, accomplir son destin.

03/2020

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Critique littéraire

L'Afrique vue par les Romains. Les écrits de Salluste et de Lucain

Ecrit par deux latinistes de souche africaine, cet ouvrage étudie l'image de l'Afrique dans le Bellum Iugurthinum de Salluste et dans la Pharsale de Lucain. A travers les représentations de l'Afrique chez ces deux auteurs latins, ainsi que leur façon de penser l'espace africain et les peuples qui y habitent, c'est aussi l'imaginaire latin et l'imagination des Romains sur cet espace que les deux auteurs de cette critique littéraire ont cherché à cerner. Dans un style fluide, ils ont tenté de répondre à une problématique globale qui s'articule autour de quelques questions, notamment : Quelle image les Romains ont-ils de cet espace ? Sur quels matériaux s'appuient-ils dans l'élaboration de l'image de l'Afrique ? Quelle représentation font-ils de cet espace et de leurs habitants ? Quel dessein poursuivent-ils en présentant telle ou telle image de cet espace géographique ? Est-ce pour des motifs purement étiologiques, exotiques ou didactiques ? L'image de l'Afrique reproduite dans leurs écrits ne représente-t-elle pas les croyances, les mentalités de leur époque sur un espace presque méconnu des Romains ? Quelle poétique de l'espace africain les deux auteurs nous présentent-ils ? Il se dégage de leur analyse que l'image de l'Afrique véhiculée dans ces deux oeuvres latines est une construction idéologique de leurs auteurs basée sur des a priori qui puisent leur `légitimité' dans les légendes, les mythes grecs et romains. Les topiques négatifs auxquels ces écrivains latins recourent présentent l'Afrique comme un espace symbolisant la sauvagerie et la barbarie. Cette image, estiment-ils, a traversé les siècles, et se retrouve au coeur du discours colonialiste des XVIIIe-XIXe siècles, et même, aujourd'hui, dans les médias occidentaux.

03/2017

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Littérature française

La roue du hamster. Autofiction carcérale

" Aujourd'hui je suis en prison. J'ai perdu subitement, un matin, ma liberté et mon métier, pour me trouver au fond du trou. J'ai disparu, pendant quarante-huit heures de garde à vue, de la société des hommes, pour en être ensuite rejeté pour un temps indéfini vers un enclos déshumanisé. J'y ai perdu le déroulement du temps du métier, programmé de semaine en semaine, projeté vers l'avenir, vers une tâche à achever. J'y suis dans le temps immobile de la prison, enfermé dans le jour le jour, dans l'instant de la clé cliquetant dans la serrure. Je ne suis plus mon métier, je suis un délinquant, un criminel. Je suis mon crime. Je suis un tueur, un braqueur ou un pointeur. Je suis un narco, un voleur ou un escroc. Voici ma place dans la société des exclus. C'est une société où les castes se multiplient pour exclure, avec ses brahmanes et ses intouchables. Chacun y exclut l'autre pour affirmer sa propre honorabilité, par les injures et par les coups ". A quoi pensent les monstres ? Sont-ils encore capables de rêves au fond de ces oubliettes dont on ne voudrait rien savoir ? Avec ses mots arrachés au béton du quotidien, Yves Niger, un condamné, nous ouvre les portes de sa prison et nous accueille en intimité. Dans cet univers clos, où chaque instant apporte son lot d'humiliation, de désespoir, de révolte ou de sauvagerie, il nous fait partager le temps immobile où croupit la vie d'autres hommes, nos voisins en humanité, ni réductibles à quelques actes, ni seulement estimables à l'aune d'une sentence. Il se questionne et nous interroge en conscience, nous libérant de certitudes monstrueusement bien-pensantes.

01/2011

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Western

Hacendado, l'honneur et le sang

Une aventure impitoyable au coeur du désert mexicain. Mexique, 1863. Sur ces terres arides où la violence et le crime sont le lot quotidien de la population de l'Etat de Sonora, le descendant d'une ancienne lignée de conquistadors tente de faire perdurer les notions de justice et d'honneur. C'est pour sauver l'honneur bafoué de son nom que Don Armando, riche Hacendado, décide de faire justice lui-même en condamnant son propre fils à une mort lente mais certaine... Plus tôt en ville, le jeune Don Diego aurait été aperçu couteau à la main, laissant la belle Dona Joselita au milieu d'une mare de sang. Convaincu de la culpabilité de ce fils retors au visage d'ange qui ne cesse de clamer son innocence, Don Armando l'emmène dans le sinistre désert de Sonora et l'y abandonne ! Or, dans ces sierras, il faut autant redouter la sauvagerie des bêtes que celle des hommes. Territoire de la bande d'Abraham Hinter, le plus cruel des chasseurs d'Apaches, le désert est un enfer peuplé de tueurs que le dernier sentiment humain a quitté depuis longtemps... Partie à la recherche de Diego, sa mère Dona Maria, qui refuse de croire à l'horreur, va tout faire pour retrouver ce fils, quitte à se perdre. Car hélas, le désert peut nous révéler parfois plus que ce que l'on aimerait savoir... Ce western brutal et sauvage nous ouvre les portes d'un univers sans concession pour un one shot sombre et noir, qui nous tient en haleine jusqu'au bout grâce au scénario ciselé de Philippe Thirault et au dessin impeccable de Gilles Mezzomo. Un album saisissant.

06/2023

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Littérature française

La Dame de Monsoreau - Tome III. Un roman historique d'Alexandre Dumas

L'action se passe entre février et septembre 1578, six ans après le massacre de la Saint-Barthélemy par lequel commence La Reine Margot. Le duc François d'Alençon, devenu duc d'Anjou depuis le couronnement de son frère Henri III, se réconcilie avec lui en 1577 mais se brouille de nouveau en février 1578. Les gentilshommes du duc, appelés les Angevins dans le roman, cherchent noise aux favoris du roi, les mignons, qui sont également menacés par les partisans du duc de Guise, chef de la faction catholique, dont Henri III tente de miner l'autorité en prenant lui-même la tête de la ligue. Parmi les gentilshommes du duc d'Anjou figure Louis de Bussy d'Amboise, qui s'est précédemment illustré par sa sauvagerie lors du massacre de la Saint-Barthélemy et que le duc a nommé gouverneur du duché d'Anjou. Dumas a beaucoup idéalisé Bussy, ne retenant de ce personnage arrogant et brutal que sa bravoure et sa rage d'en découdre mais lui attribuant aussi une finesse, une bonne connaissance de la littérature ainsi qu'une grandeur d'âme sans pareille dans le royaume. C'est ainsi que réagit Diane de Méridor lorsque Bussy se présente à elle à la maison des Tournelles : "Bussy, le brave Bussy" , "le plus noble et le plus loyal gentilhomme de France" . Le 27 avril a lieu le duel des mignons qui se termine par la mort de Caylus, Maugiron, Schomberg, dont le roi sera très affecté et que Dumas arrange à sa façon pour en faire l'avant-dernière scène du roman. Seul parmi leurs trois adversaires, Ribeirac mourra. Dumas fait coïncider les décès de Bussy d'Amboise et des mignons d'Henri III en les datant du 9 juin 1578.

01/2023

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Science-fiction

Symfonia. Tome 2, L'orchestre de l'Atome

La Symfonia : entité puissante et mystérieuse à l'origine de tous les phénomènes surnaturels de notre monde. Réfutée par la Science, méconnue du grand public, elle attise cependant la curiosité et la convoitise d'une poignée d'hommes pour le meilleur, aussi bien que pour le pire. Ainsi, en Allemagne, l'organisation Dragon Rouge, spécialisée dans le recrutement et l'utilisation de tueurs à gages très particuliers. On y rencontre Pacôme Sycomore, vampire mélancolique et tyrannisé par ses pulsions, ou Ange d'Orypan, sirène à la beauté diabolique et à l'intelligence acérée. En échange d'un droit d'asile et de protection, ils exécutent les cibles qu'on leur désigne afin de s'en nourrir, semant ainsi la terreur dans le pays et rivalisant de sauvagerie dans leurs crimes. A des lieues de là, dans les profondeurs de la forêt de Brocéliande, le professeur Henri Tubert rêve d'une société où les êtres surnaturels et les individus normaux se côtoieraient en toute harmonie. Dans ce but il a fondé l'Institut Evnôm, établissement où l'on peut croiser la sorcière Alice Sycomore, soeur cadette de Pacôme dont elle a été brutalement séparée, le télépathe Joseph Lognes, autre connaissance du vampire avec lequel il conserve une connexion mentale fortuite, ainsi que l'enchanteresse Olympe Chevallier, qui apprend à maîtriser ses pouvoirs souvent incontrôlables dans l'espoir de bientôt réintégrer la société ordinaire. Pour l'heure, Dragon Rouge et Evnôm ignorent chacun l'existence de l'autre, se croyant protégés par leur anonymat. Mais une force nouvelle vient d'entrer en action, et ces deux univers si opposés semblent soudain destinés à se rencontrer, au risque de modifier le cours de l'Histoire.

06/2013

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Cinéma

Le cinéma d'Akira Kurosawa

Le cinéma d'Akira Kurosawa : une oeuvre d'une rare violence, ne reculant pas devant la brutalité. Pour le comprendre, Alain Bonfand n'a pas hésité à transposer dans son écriture ce que ce cinéma comporte de folie. Le tissu même de son Livre communique au lecteur, en l'incarnant, la sauvagerie de la gestuelle et du montage de ce cinéaste. Que l'on soit ou non connaisseur de Kurosawa, le texte de Bonfand dégage une extraordinaire autorité. Le savoir n'est pas mis en avant pour lui-même, quoique une évidente familiarité avec la culture japonaise entre ici pour beaucoup dans le sentiment de justesse des analyses. Mais l'essentiel est une étonnante lecture en profondeur, qui fait vivre tout autrement ce cinéma qui n'a souvent été apprécié que pour les plus mauvaises raisons. La construction du livre est limpide. Chaque partie gravite autour d'un centre : la figure, le motif, le phénomène, l'immontrable, la théorie des genres, la magnifique intuition, surtout, de "ce qui aveugle". La guerre est associée au thème surprenant de la "maladie de la terre"; le kamikaze ("vent divin"), à la tuberculose, si importante chez Kurosawa ; l'aveuglement, à la mort et à l'impossible, bien sûr, mais aussi à cent motifs particuliers. Cette pratique à la fois soutenue et légère de l'analyse, ces démonstrations économiques et concrètes de ce que c'est qu'une mise en scène orientée par une puissance figurative libérée de la thématisation, proposent pour finir une thèse fondamentale : l'idée esthétique donne plus que le concept. Il est exceptionnel qu'une monographie d'auteur se situe à ce niveau de pensée, d'écriture et de charme. C'est une expérience emballante, qui donne la sensation d'être emporté "sur un balai de sorcière".

05/2011

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Philosophie

L'idée de guerre chez Rousseau. Volume 2 Paix intérieure et politique étrangère

Loin de désigner seulement l'absence de guerre, la paix, comme l'entend Rousseau, est synonyme de la promotion des valeurs humaines et de la protection des droits essentiels des individus. Conçue de la sorte, elle n'a pas comme unique opposé l'insécurité, mais également l'injustice, l'inégalité et la perte de liberté. Par le biais du contrat, la communauté du droit s'instaure, le pouvoir politique se légitime et le peuple se constitue en souverain. L'idéal démocratique et l'ordre républicain sont aussi tributaires de réduction nationale. Les citoyens ont besoin d'être instruits pour pouvoir renoncer à leur moi absolu, et suivre la volonté générale qui agit au nom du salut collectif. La formation des enfants, le redressement des opinions et l'organisation des fêtes publiques sont les piliers de cette dénaturation positive à l'issue de laquelle les individus s'élèvent à la vertu politique. La régénération des hommes est aussi l'oeuvre de la religion civile qui scelle le pacte fondamental en attribuant à ses clauses et aux lois qui le mettent en application un caractère sacré. Pour Rousseau, la paix ne peut régner que sur le plan national. Car l'organisation de la vie politique interne a pour revers le désordre international. Prenant amplement ses distances contre le projet de l'abbé de Saint-Pierre, Rousseau soutient que les rapports entre les Etats ne peuvent être que des rapports d'anomie et de sauvagerie. Pour atténuer les méfaits des conflits armés entre les nations et protéger les particuliers et les peuples vaincus contre la cruauté des vainqueurs, Rousseau estime qu'il est nécessaire d'élaborer dans le droit des gens, un ensemble de règles relatives à l'acte de guerroyer.

05/2010