Duc Menadel Skofil

Attention, l’auteur sent le soufre. Ça ne date pas d’hier, mais jusqu’à peu, il était encore invité dans les médias qui comptent pour présenter ses livres, car la générosité de sa plume est indéniable. Pour cette réédition de toutes les parutions de l’auteur d’Alain Zannini au Dilettante entre 1986 et 2009, silence radio. Un petit livre rouge, un autre, qui n’aura certes pas l’influence de son illustre précédent. Aphorismes et pensées sans freins, Houellebecq mon voisin, Django dans les nuages, l’anti-Marseillaise d’Albert Ayler, et même un Nabe poète. Avec en prime, une préface inédite qui rend compte du personnage : provocateur, excessif et parfois, méchamment drôle.

Christian Voltz est un spécialiste des livres animés. Il réalise des marionnettes toujours sympathiques dans des univers divers.
Cela commence donc avec une histoire de pirate, assez simple.Oui mais voilà qu'un petit personnage dessiné qui critique, qui commente, qui philosophe fait son entrée. Il commence à prendre de plus en plus de place dans le livre, chassant presque le pirate!
Et c'est là que se trouve toute l'originalité du livre: deux histoires qui s'entrecoupent pour ne faire plus qu'une.
Ce n'est peut-être pas le livre le plus génial que je n'ai jamais lu mais en tout cas c'est l'un des drôle et des mieux construits.

Aux États-Unis, de nombreux groupes de parole existent, des Débiteurs anonymes aux Outremangeurs anonymes en passant par les Dépendants affectifs sexuels et anonymes. Prenant le modèle des Alcooliques Anonymes, créées en 1953, ils se construisent autour d’un programme en douze étapes conduisant au rétablissement des individus face à leurs addictions. Dès son plus jeune âge, les parents de David Heatley se rendent assidûment à ces réunions qui deviennent vite centrales dans la vie du jeune homme devenu père à son tour, jusqu’à ce que le besoin de participation à ces groupes devienne lui-même aliénant ; ou quand se débarrasser de ses addictions évolue en une véritable addiction en soi. 

Dans le grenier sombre et silencieux, quatre jeunes filles uniquement éclairées par les éclairs de l'orage. Des jeunes filles… ? Oui, mais plus précisément, quatre fantômes de jeunes filles ! Nous sommes dans l'orphelinat des âmes perdues… Chacune à leur tour, elles lancent des osselets, et celle qui gagne raconte l'histoire d'une âme perdue. Une histoire si terrifiante que même les rats s'enfuient….

Cette nuit-là, ce fut Anne qui raconta son histoire..., l'histoire de Mandy :

Meurtre au lycée ! Une élève a été assassinée, on a retrouvé son corps derrière la bibliothèque du campus ! C'est la panique en ville ! Mandy est terrifiée, surtout lorsqu'elle reçoit un SMS anonyme lors de la veillée funèbre du corps, « HAHAHAHAHA ». La police tient un suspect, sur les caméras de surveillance, on aperçoit un vieil homme trainant une fille sur la pelouse de la bibliothèque.
Mandy a fait la connaissance d'un garçon sur internet, Kyle. Dans le contexte tendu, elle lui demande une photo pour être sûre que ce n'est pas un psychopathe ! Rassurée de voir un jeune blond souriant, elle commence à nouer une amitié ambiguë avec lui.
Peu à peu, la vie reprend son cours, les élèves recommencent à rire et à chahuter, les professeurs à donner des contrôles, et les parents à punir leurs enfants… Laurel et Drew, les meilleures amies de Mandy recommencent à parler de garçons et de sorties.
Mais Mandy est mal à l'aise, les SMS étranges continuent d'arriver. Un soir, nuit noire, près de la bibliothèque, en voulant appeler Laurel, elle tombe sur un vieillard à la voix sadique… Paranoïaque ? Elle et ses amies voudraient bien le croire ! Mais les appels étranges se poursuivent, l'individu à réussi à intercepter son numéro de téléphone… Peu à peu, les trois filles s'aperçoivent que la photo de Kyle change. Au fil des jours, le garçon parait de plus en plus vieux ! Qui est ce Kyle ? Mandy pourra-t-elle lui échapper ?? Mandy est très loin d'avoir imaginé ce qui va lui arriver…

Cette nouvelle collection s'avère prometteuse ! Une histoire terrifiante et haletante ! Jusqu'au bout, on se demande tout le long du roman d'où l'assassin va surgir … (musique qui fait peur...)

ROMAN FRANCOPHONE - Dans Liv Maria, son cinquième roman, Julia Kerninon dessine le destin d’une femme multiple, riche de toutes ses Histoires. Liv Maria Christensen est faite de souvenirs, de rêves et de projets, Liv Maria est faite de temps et de course en avant. Au gré de ses destins et de ses métamorphoses, elle se transformera en funambule, jonglant au-dessus du vide entre la douce cacophonie d’un quotidien familial et les souvenirs tumultueux de toutes les vies qu’elle a construites. Dans les pas de Liv Maria, l’auteure nous fait naviguer entre liberté, identité et féminité, se demandant comment rester une femme libre lorsque l’on a tant vécu, lorsque l’on devient épouse et mère.

ROMAN ETRANGER - « Guaglio » ! « Mon garçon » ! C'est ainsi que l'appelle, en napolitain, le patron chez qui il travaille maintenant ! Le patron d'une petite menuiserie du quartier dans lequel son père a réussi à le faire embaucher dès qu'il a eu quitté l'école. C'est normal de travailler. A treize ans ! C'est même extraordinaire car son père a fait en sorte de le laisser poursuivre des études bien au-delà de ce qui est obligatoire : pour qu'il ait un « meilleur niveau d'études ». Pour qu'il parle, écrive et comprenne l'italien alors que c'est seulement le napolitain qui est utilisé dans les rues, les petits commerces ou encore les docks où travaille son père.

Lunes Birmanes n'évoque pas les drames de la Birmanie, mais des Birmans. La nuance est de taille. Sophie Ansel, journaliste, et Sam Garcia, dessinateur, donnent à voir l'enfer de la survie qui dure bien après la fuite hors du pays. Dans ce roman graphique, la liberté ne réside pas au-delà des frontières.  L'enfer y est plus avilissant encore en Thaïlande où « les poissons destinés au marché européen ont plus de valeur que [la] vie » de ceux que les passeurs ont vendus comme esclaves. Pour celui qui fuit, il y a encore le risque des geôles de Malaisie. Et la reconduite à la frontière quand les trafiquants n'exécutent pas ceux que l'on ne peut pas rançonner auprès des familles.

Comment les fourmis font-elles pour se suivre en file indienne? Qu'est-ce qui différencie une demoiselle d'une libellule? Les papillons sont-ils comestibles? Randall Barnes est parti explorer l'Amérique centrale et les espèces qui peuplent ses sols. Dans son journal, il raconte ses observations et nous livre tous les secrets de ces insectes méconnus. Et pour bien comprendre de quoi ont l'air les petites bêtes, rien de tel qu'une construction en trois dimensions! Attention, il faut de petites mains pour réussir à assembler les pièces. Et à la fin du livre, vous pouvez même construire une petite forêt tropicale. La prochaine fois que vous vous promènerez dans la nature, il est certain que vous serez attentifs à ce qui vous entoure!

Ah, le théâtre ! L'appel de la rampe, le feu des planches... Ou bien l'inverse, à vrai dire je m'y perds un peu ces derniers temps. Alors certes, lire un texte conçu pour être joué, mis en scène et vécu, n'apporte pas la saveur du « spectacle vivant », appellation obscure et saugrenue à mon sens. Sauf que là où un metteur en scène peut faire tourner à la catastrophe un texte sympathique – et rarement l'inverse, pour le coup – le livre, lui, ne vous offre que la nudité de la pièce. Ce qui peut amplement suffire. D'ailleurs, au cas où certains seraient dubitatifs (voire précoces de jugement...) oui, on peut et même on doit lire une pièce dans sa version écrite. 

Voler comme un oiseau ! Tout le monde en rêve !!

Non ? Ah bon… Non, car Maximum Ride et sa famille savent faire bien mieux !

Voler, respirer sous l'eau, lire dans les pensées, voir dans le noir, communiquer par télépathie…tout ça, ils le font depuis que l'ECOLE a modifié leur ADN. Ils ont tous de belles ailes dans le dos et une force hors du commun !
Les cinq enfants se sont échappés grâce à Jeb, un des scientifiques de l'Ecole. Depuis six ans, ils vivent cachés dans la montagne, loin des gens "normaux". Ils vivent seuls, Jeb a disparu. Mais l'Ecole a lancé des Erasers à leur poursuite. Monstres mi-hommes mi-loups qui ont été créés pour traquer les enfants.
Leur chef est Ari. C'est le fils de Jeb. L'Ecole en a fait un Super Eraser. Un jour, il parvient à capturer Angel, la plus petite des mutants...
Maximum Ride, 14 ans, cheftaine du groupe, décide d'aller la sauver des griffes de l'Ecole…
Lors de ce voyage à travers le ciel des Etats-Unis, les enfants rencontreront des oiseaux immenses, des humains normaux, et pour la première fois de leur vie, ils vont se méler à la foule dans Center Park à New York.

Plus habitué au "polar" adulte, James Patterson signe ici sa première série jeunesse. Maximum Ride : Operation Angel est un roman sur les mutations génétiques au cœur d'une opération sauvetage… L'histoires nous entraine dans une course effrénée. Maximum Ride parviendra-t-elle à sauver sa « petite sœur » et à sauver le monde ?...

Le socle de l’écoute qu’un psychologue peut offrir à son patient tient en peu de mots : « On ne conteste pas un ressenti. » A l’ami qui vous dit « j’ai froid », on ne répond pas : « Non, il ne fait pas froid, tu n’as pas froid. » Au patient qui vous dit : « Je sortais à peine de l’enfance quand j’ai été séduit par un homme adulte avec lequel j’ai eu des relations sexuelles consenties, et cette relation m’a traumatisé de mille façons » on ne répond pas « Vous n’avez pas été traumatisé puisque vous aviez consenti... ». Vanessa Springora évoque ce cheminement que les soignants des blessures de l’âme connaissent trop bien du « consentement » de l’enfant vers l’effroi de l’adulte.

POLAR GLACE - Il aura fallu beaucoup de temps avant que cette bouteille, jetée à l'eau avec le message écrit sur ce bout de papier qu'elle contenait, au bout d'un invraisemblable périple, se retrouve sur une plage d’Écosse, puis dans le bureau d'un flic. Puis, de hasards en circonstances, retraverse la mer du Nord pour finir dans les locaux de la Police Criminelle au Danemark. Et enfin atterrisse dans ce sous-sol de commissariat où le vice-commissaire Carl Mørck, son équipier Assan, Hafez-el de son nom, et leur assistante Rose faisaient remonter à la surface de vieilles affaires, des « cold cases », pour tenter d'y apporter, ou pas, un point final comme la mission en avait été fixée au Département V dont ces trois-là constituaient l'exclusif effectif.

Ugo est parti depuis six ans. Six longues années où sa sœur, Elena, n'a pu le revoir, jouer avec lui, lui parler... Aujourd'hui, Elena a grandi. À seize ans, elle sort avec Lucas Porato et ils s'aiment passionnément. Lorsqu'elle voit son grand frère revenir, Elena est ravie ! Il lui a tant manqué ! Mais Ugo semble différent. Il n'est plus attentionné, il est violent et vulgaire. Certes, ses années passées dans la rue ont dû le chambouler... Mais que s'est-il passé durant ces six années ? Une personne peut-elle changer à ce point ? Et peut-on ne plus aimer un être que l'on a tant chéri par le passé ? Toutes ces interrogations rongent l'esprit et le cœur de la jeune fille.

Aujourd'hui est un jour un peu spécial : Lilichou va faire un gâteau au yaourt. La recette est simple, tout le monde peut y arriver. Une, deux, le tour est joué ! Le gâteau est cuit au four et il en ressort... tout aplati. Mais Lilichou a une idée ! Son gâteau est loin d'être raté finalement.
Nous suivons Lilichou et son ami le Lapin bleu qui réalisent pas à pas un gâteau. Les accidents peuvent arriver, mais ils peuvent aussi être la source d'originalités ! Les illustrations sont aussi appétissantes que la recette donnée dans l'histoire. Les couleurs roses bonbons, la poussière de sucre, les bonbons de toutes les couleurs... Nous n'avons qu'une seule envie : fabriquer à notre tour de délicieuses pâtisseries ! Et avec Lilichou, ce sera du gâteau !

13 volumes, pour une série où tout commencait mal, nous aurions dù nous mefier ! Et pourtant, nous avons continué... nous avons soutenu Violaine, Klaus et Prunille pendant tout ce temps et chaque fois nous étions les témoins de leurs désastreuses aventures. Chaque fois que nous prenions un livre, Lemony Snicket nous mettait en garde : Cher lecteur, Je regrette fort de devoir le dire, mais le livre que voici ne contient rien de plaisant. ou même Cher lecteur, si tu cherches une lecture gentille et amusante, désolé, je crains fort que tu n'aies pas pris le bon livre. et encore, Cher lecteur,je te conseillerais bien de jeter ce livre à la corbeille. bref, nous n'en faisions rien ! Aujourd'hui, voilà que cela recommence, mais cette fois-ci c'est pour la dernière... Enfin, je nous l'espère...

Voici le dernier roman de Lionel-Edouard Martin, qui, une fois encore, donne l'impression d'être sorti de la bouche d'un poète centenaire à qui rien n'échappe des émotions de chaque âge, depuis le nourrisson qui s'agrippe à la vie du bout des doigts jusqu'au grand-père qui se dirige vers la mort, un papillon posé sur le pied. L'auteur entretient en effet avec les mots une relation fusionnelle, extrémiste, sentimentale, exigeante, les adjectifs pourraient continuer de s'accumuler, puisqu'il faut qu'ils vivent à travers les siècles selon lui. C'est donc sous cette plume qu'il nous présente une saga, particulière, écrite avec une caméra mentale dont les mouvements, fluides ou saccadés, sont autant de respirations de secours. Naviguant entre les générations d'une famille grevée d'absents, de pièces rapportées et de cœurs gonflés décrits avec une gourmandise inquiète, l'auteur joue avec les époques.

Fé, le héros, est un garçon comme il en existe des tas. Il a des parents unis et aimants, une grande sœur, il aime jouer au foot avec Jesse et Hamid, ses deux meilleurs copains et dessiner des oiseaux dans son cahier à images. Mais Fé a la particularité d'avoir été adopté. Sa vraie maman, sa mère zéro, a fuit la Bosnie en guerre. Il ne se sent pas différent, puisque sa sœur, Bing, est elle aussi adoptée. Elle, elle vient de Chine et ne sait rien du tout de ses parents. Parce que dans sa famille les origines et les différences n'ont jamais été un tabou, Fé ne s'interroge pas sur son passé. Jusqu'à sa rencontre avec Maud qui vient d'emménager dans sa ville et surtout dans sa vie. A force de questions simples et naturelles, elle l'incitera à chercher cette mère rêvée et cauchemardée, désirée et redoutée.

Qui aurait imaginé possible d'en arriver là un jour ? Bon c'est vrai, c'était la guerre, il fallait trouver un terrain d'entente. Mais quand même, ils ont fait fort : annuler une grossesse par rétroactivité. Donner une seconde chance aux mères qui portent un enfant non désiré. Mais voilà ils n'ont pas pensé à ces enfants. Car, grâce a cette loi, tout enfant de 13 à 18 ans peut être fragmenté par ses parents. L'enfant n'existe plus. Mais il ne meurt pas non plus. Non, il est fragmenté. Grâce aux nouvelles technologies, les médecins peuvent désormais faire des neuro-greffes. Ils parviennent à séparer tous les éléments du corps humain sans que celui-ci ne meure vraiment. Il va désormais « vivre » dans le corps de différentes personnes. Celui qui aura le larynx et la langue aura sa voix, celui qui aura ses jambes courra aussi vite que lui, et celui qui aura son cerveau aura ses souvenirs et ses pensées… Des enfants devenus « banque d'organes » vivants…

Catastrophe ! C'est une catastrophe ! Personne n'a pensé à acheter à manger pour ce soir ! Il faut dire que chacun avait une journée bien remplie. Et voilà qu'Andreï n'a que trois carottes... Mais peut-être que le voisin du dessus a quelque chose à partager...
Oui ! Le voisin a deux œufs et un peu de fromage, mais ce n'est pas assez...
Sous forme de randonnée, Frigo vide nous raconte l'histoire d'un étrange dîner, conçu par tous les habitants d'un immeuble. Ah ! Heureusement que la solidarité existe, et pas seulement dans un seul immeuble. Le format de cet album est allongé : nous rappelant la forme d'un frigo, il nous incite à faire comme les personnages. En plus, cela peut nous permettre de nous colorer ! Quoi de mieux que de voir la vie en couleurs, car celles-ci arrivent en même temps que la nourriture, en même tant que l'union, en même tant que la vie !
Les dessins épurés de cet album donnent vraiment envie de se mettre à table !

Pour échapper à l'oppression de ses parents alcooliques et défaitistes, un jeune garçon met le feu à la grange parental et fugue. Il va trouver refuge dans une foret interdite au public car les arbres menacent de tomber suite à une tempête. Le jeune s'y introduit et trouve une petite maison, partiellement détruite par un tronc d'arbre tombée sur le toit. Perdu, il va prendre l'identité du jeune garçon qui habitait la demeure pour se métamorphoser, progressivement et par l'écriture, par Antoine.
Antoine rencontre un personnage inquiétant mais décisif. C'est un vieil homme édenté qu'il prend d'abord pour un criminel, à cause de sa mallette mystérieuse, avant de se rendre compte que cette mallette contient en fait un saxophone. Le vieil homme qui ne parle pas, le comprend et va lui donner la force de survivre…
À moins que toutes ces aventures ne soient qu'un rêve, un désir, un cauchemar, une vision …
Le lecteur ne sait pas explicitement s'il a vécu ce que le narrateur raconte mais se laisse tout de même emporter dans cette histoire, sombre, étrange et empreinte d'espoir.

Qui a dit que les pirates étaient tous méchants ? Qui a dit que les pirates étaient tous d'énormes hommes barbus, avec une jambe en moins et un tatouage sur l'épaule ? Qui a dit que les pirates voyageaient tous pour voler des trésors ?
Plume est un petit pirate. Ce petit garçon part avec son papa, la capitaine Fourchette, ses frères, ses sœurs et ses amis, à bord du bateau baptisé Bon Appétit. Eux, ils ne sont pas des méchants et ne volent pas les gens. Ils cherchent seulement des trésors... L'histoire se passe au pôle Nord : le bateau Bon Appétit se retrouve coincé les glaces ! Et les ours approchent !
Pour savoir comment vont s'en sortir l'équipage, il n'y a qu'une solution : lire la suite de ce livre ! Les aventures qui surviennent sont inattendues et très drôles, il serait dommage de s'en passer. En plus, une petite histoire d'amour ajoute un peu de sentimentalisme, ce qui rend le récit encore plus palpitant !
Au fait, vous imaginez, vous, vous appeler comme une pâtisserie ? Laquelle choisiriez-vous ? Éclair au chocolat, Croissant, Mille-feuilles ? Je vous laisse réfléchir à ces délicieuses questions...

Nombres d'écrivains se sont amusés à en parodier d'autres. Quand c'est le papa d'Artemis Fowl, Eoin Colfer, qui décide de pasticher les écrivains de polar des années 50 pour mettre le tout à la sauce "collège", cela devient complètement délirant sans bien-sur que le suspens n'en patisse.

Fletcher Moon, notre héros, à 12 ans. Il a enfin obtenu son vrai diplôme de détective privé sur Internet en se faisant passer pour son père. Mal aimé (comme tout bon détective) par ses petits camarades, il résout différentes petites affaires se faisant payer en bonbons ou tout simplement pour la beauté du geste...
Tout est plutôt tranquille pour Fletcher jusqu'au jour où la boucle de cheveux d'une chanteuse pop a la mode, acheté sur E-bay par une fan, disparaît ! Les soupçons se porte tout de suite sur Red Sharkey, le benjamin d'une famille dont la mauvaise réputation n'est plus a mettre en doute... Fletcher est donc "engagé" pour prouver la culpabilité de Red, mais il se pourrait que la vérité soit un peu plus compliqué que ça...

Fletcher mène l'enquête, est un livre extrêmement bien ficelé, très drôle que les amateurs débutants de roman policier vont rapidement adorer. Une très bonne surprise pour cette rentrée littéraire 2007.

Partons à l'aventure ! Imaginez, nous sommes au milieu du XVIIe siècle, les grandes découvertes se font en bateau et le commerce maritime hollandais est florissant. Surtout pour la V.O.C, la Vereenigde Oostindische Compagnie, (ça fait toujours bien quand on arrive à le dire sans se tromper…) ce qui donne en français "La Compagnie unie des Indes Orientales." La plupart des négociants vivent bien sauf le pauvre Cornelis qui se retrouve ruiné… Sa dernière chance de faire fortune, c'est grâce au contrat qu'il signe avec la V.O.C qui lui demande d'ouvrir un nouveau comptoir dans le Pacifique. Pour réaliser ce projet, il engage tout un équipage, trié sur le volet, dont frère Paolo qui servira de « confesseur » pour les « jeunes gens aventureux ». Mais sous la robe de bure de ce jeune prêtre franciscain, se cache en réalité Appolonia Orazeschi, jeune fille de peintre à Rome qui s'est enfuie pour de très sombres raisons.
Dans « Le secret des cartographes », Sophie Marvaud, dont c'est le premier roman historique, nous raconte une période assez méconnue en littérature jeunesse. C'est un roman passionnant sur l'Histoire, la peinture la recherche de l'égalité entre hommes et femmes. « Le secret des cartographes » pourra toucher son public à plus d'une façon et c'est certainement l'un des meilleurs livre de ce début d'année.

Maud Flynn vit dans un horrible orphelinat. Miss Kitteridge, la superintendante, se moque que les filles dont elle a la charge soient heureuses. Lorsque deux personnes se rendent à l'orphelinat pour ramener chez elles une petite fille, Maud est contrainte de rester cachée pour éviter de troubler le choix. Mais, au plus grand étonnement de tous, Maud est choisie par les sœurs Hawthorne, deux vieilles femmes aux caractères très opposés. Robes différentes chaque jour, bains à volonté, nourriture abondante : toutes ces bonnes choses font maintenant partie du quotidien de la petite fille. Seulement les vieilles femmes ont un secret. Maud ne va pas tarder à en être informé...
Ce roman se lit d'un bout à l'autre avec un intérêt croissant. Maud est un personnage très attachant auquel nous nous identifions sans difficulté. Ses comportements et ses émotions sont très réalistes et nous apprécions de suivre ses aventures. Quant aux adultes, ils sont tous très différents : les personnes qui semblent gentilles ne le sont pas forcément et inversement. Dans ce roman, le bien et le mal ne sont pas des notions tranchées... Comme dans la vie. Et c'est ce qui rend cette histoire si captivante ! Au fond, qui sait comment nous, nous serions comportés, à la place de Maud ? Ferions-nous preuve d'autant de courage ?

Les fantômes se sont fait surprendre par la directrice de l'orphelinat, un fantôme tyrannique. Anne est envoyée dans la chambre rouge, l'endroit le plus cauchemardesque de ce lieu horrible. En attendant son retour, Shirley Daphné et Mary continuent leur partie d'osselets. Car, si l'une d'elles parvient à raconter sa propre histoire, elle quittera l'orphelinat pour toujours…

Mary raconte à ses amis l'histoire d'une âme perdue, l'histoire de Devin…

Devin est chanteur dans un groupe de métal lancé vers le succès. Cody, un autre membre, veut vivre de sa musique, et pour cela, s'est accoquiné avec les Razors, la mafia locale. Dans le groupe, rien ne va plus ! Cody voudrait virer Karston le bassiste. C'est Devin qui doit s'en charger, mais il hésite, ne sachant pas comment faire. Un soir, en répèt', Devin chante aux autres membres du groupe une chanson qu'il a créée, filmé par sa copine Cheryl.
Tandis que ses amis vont progressivement se coucher, lui et Karston restent seuls à jouer. C'est alors qu'un énorme bruit surgit de la porte ! Pensant immédiatement aux Razors, les deux garçons se cachent. Devin comprend vite que son ami est pris au piège ; il entend ses cris, ses appels au secours…Lorsque la police arrive, il est trop tard, Karston est mort.
Très vite, la vidéo que Cheryl a tournée circule sur internet, et on y voit des ombres dans la poussière…des ombres qui dansent au rythme de la chanson de Devin. Serait-ce un phénomène surnaturel ? « Non, bien sûr que non », répond Devin. Sauf que la mort de Karston est étrange, ses blessures ne semblent pas avoir été faites par des humains.
Quelques temps plus tard, c'est au tour de Cody de se faire attaquer. Le garçon est littéralement démembré.
Devin s'interroge, et c'est en écoutant sa grand-mère chanter une berceuse qu'il s'aperçoit qu'il a repris un chant mystique. Un chant qui invoque un monstre qui attaque tous ceux qui ont déplu à son chanteur…

Toujours aussi effrayant, ce deuxième tome de la nouvelle série : L'orphelinat des âmes perdues est un récit envoûtant comme certaines berceuses avant un cauchemar…Gare au monstre !