Le socle de l’écoute qu’un psychologue peut offrir à son patient tient en peu de mots : « On ne conteste pas un ressenti. » A l’ami qui vous dit « j’ai froid », on ne répond pas : « Non, il ne fait pas froid, tu n’as pas froid. » Au patient qui vous dit : « Je sortais à peine de l’enfance quand j’ai été séduit par un homme adulte avec lequel j’ai eu des relations sexuelles consenties, et cette relation m’a traumatisé de mille façons » on ne répond pas « Vous n’avez pas été traumatisé puisque vous aviez consenti... ». Vanessa Springora évoque ce cheminement que les soignants des blessures de l’âme connaissent trop bien du « consentement » de l’enfant vers l’effroi de l’adulte.
Le 11/01/2020 à 14:55 par Auteur invité
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Les pédophiles se comportent rarement comme des violeurs, c’est dans un mouvement de « séduction » dans son acception la plus étymologique, conduire à soi, que se tissent les rets de la prise de pouvoir de l’adulte sur sa proie. Car sauf à le tuer, il va falloir en faire un complice, le faire taire, le persuader de l’unicité du lien bien souvent incestueux, le faire entrer dans un mensonge stratégique où, seuls contre le monde entier, l’enfant et l’adulte vivent une histoire d’amour.
Vanessa Springora décrit précisément ce mécanisme d’emprise, l’isolement dans lequel se retrouve cette jeune fille de 13 ans, qui peu à peu perd tout ancrage dans sa vie de collégienne, où à l’heure du goûter elle se retrouve avec la verge d’un homme de 50 ans dans la bouche.
Elle cesse de fréquenter les jeunes de son âge avec lesquels elle ne partage plus rien, s’éloigne de sa mère qui ne mesure pas qu’elle est en train de se détruire dans cette relation, elle devient la chose de cet homme en se croyant sujet, en se croyant unique dans l’illusion d’être devenue princesse après s’être vue crapaud.
L’homme qui la séduit lui interdit de lire ses livres qui briseraient l’illusion qui la berce. S’y révélerait l’amère vérité, les corps d’enfants sont interchangeables, ils se monnayent dans des contrées lointaines, elle n’est ni singulière ni irremplaçable. Elle est un objet dans les mains d’un homme pour qui une femme de 20 ans est une fleur fanée.
En bravant l’interdit des contes de fées, Barbe bleue interdisait aussi d’ouvrir la porte de la chambre rouge, Vanessa découvre qu’elle n’est rien d’autre qu’un corps.
Cette chosification dont elle prend brutalement conscience brise le « charme », elle ouvre la porte à des ressentis qui font effraction, crises d’angoisse, états dissociatifs où se perd la conscience d’être soi, sentiment paranoïaque d’être regardée par tous comme un monstre, peur de l’autre, peur de sortir de chez soi...
Qui peut encore dire en 2020, après l’affaire Dutroux, après les infamies d’Outreau où les erreurs judiciaires font oublier que des enfants ont été violés, après les milliers de témoignages contre les pédophiles de l’église, que ces épisodes de vies volées, violées, ne laissent pas de trace ?
Les cabinets de psy résonnent de cette longue plainte des enfances déchirées.
La sexualité des adultes abusés dans l’enfance, la capacité à être dans un lien amoureux, le sentiment d’être capable de protéger ses enfants s’en trouvent durablement entravés et souvent pour toujours : ils resteront des êtres bancals.
Les pédophiles ont souvent — toujours ? – eux-mêmes été des victimes dans leur propre enfance, c’est bien l’érotisation du corps de l’enfant dans les bras d’un adulte qui nourrit la pulsion sexuelle de l’ancienne victime devenue ce criminel adulte, car oui, il s’agit d’un crime.
Par quelles curieuses circonvolutions de l’esprit faudrait-il absoudre de la loi commune les auteurs de romans autobiographiques qui racontent leurs crimes d’une plume leste ?
Par quelles autres circonvolutions faudrait-il que les éditeurs, les animateurs d’émissions littéraires se soustraient à leurs devoirs de ne pas contribuer à l’apologie d’un crime ?
Si tout peut devenir un objet artistique encore est-il indispensable de savoir d’où émane la voix et ce qu’elle veut nous dire.
Les bienveillantes transforment la shoah en œuvre d’art sans jamais que l’on y décèle l’apologie du régime nazi.
On ne peut pas défendre Gabriel Matzneff au nom de la liberté de l’art, et le ton badin de l’interview de M. Pivot est, pour toujours espère-t-on, l’expression d’une nauséeuse complaisance.
Il demeure que la parole de Mme Springora est une parole politique, car elle dit fermement, avec toutes les voix de femmes qui s’élèvent actuellement, que le règne des puissants prend fin, que ni les grands hommes politiques, ni les figures de la finance, ni les artistes du livre, du cinéma ne peuvent se saisir du sexe des enfants, des femmes pour en tirer un plaisir qui fait fi des lois, mais qui fait surtout peu de cas du sujet et abime le destin intime.
L’enfant, l’adolescent vierge ne sait pas à quoi il consent, son consentement est biaisé par son ignorance de la sexualité. Et lorsqu’ayant consenti, il se remet maintes fois entre les mains de son agresseur, il ignore les symptômes multiples qui contrarieront sa vie d’adulte... il ne sait toujours pas à quoi il a consenti.
Ce que nous dit Vanessa Springora, c’est que ce consentement était un marché de dupe entre un adulte à la cécité éternelle et une jeune fille qui se brûlera les yeux lorsque lui apparaitra la vérité.
Paru le 02/01/2020
205 pages
Grasset & Fasquelle
18,00 €
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Micha
11/01/2020 à 19:43
Un article brillant et d'une très grande lucidité sur le "consentement" de l'enfant qui, de fait, ne peut pas consentir à cause d'un manque de maturité pour comprendre. J'ai hâte de lire le livre de Vanessa Springora !
Zedribus
12/01/2020 à 12:15
Bravo et merci pour cette excellente analyse. Les masques tombent enfin, dévoilant la lâche hideur de tous les faux-derches des médias, de l' édition, de l'université !
Oliver
12/01/2020 à 20:32
Très bon article oui !
Le règne des puissants prendras t'il fin pour autant ? Oui, on en révent tous en tout cas, hein ! Sauf les puissants, arrfff !
Pititre
13/01/2020 à 07:59
Pivot, Kouchner, Gallimard et les autres soutiens de Matzneff, que faut-il en faire ? Les rayer du monde public, les attaquer ? Et bien oui, alors.
La Na Loba
13/01/2020 à 10:51
Enfin une réaction intelligente,puissante et vraie.
Je suis troublée de n'avoir pas encore entendu ni lu le mot discernement à propos de l'affaire qui nous occupe.
Avec élan et confiance
Benzo
13/01/2020 à 13:38
Imparable... Pour autant, cette histoire de consentement est un peu la face émergée de l'iceberg et un débat intellectuel et conceptuel. N'oublions pas tous ces pédocriminels qui agissent souvent en réseau et/ou dans une totale impunité cf. affaire de Jonzac et d'autres... Enfin, pensons plus globalement à toutes les violences faites aux enfants et qui tuent autant voire plus que celles faites aux femmes mais dont on parle beaucoup moins.
Nicha
13/01/2020 à 13:55
Magnifique analyse enfin une parole si juste qui aurait dû être celle des adultes qui n ont pas su protéger cette jeune fille.
NAUWELAERS
14/01/2020 à 04:13
Les jeunes filles et jeunes garçons, souvent mineur(e)s qui dans des pays comme les Philippines,la Thaïlande et bien d'autres louent leur petit corps parfois avec l'assentiment parental (ou la pression !) pour nourrir la famille n'écriront jamais de récit comme Springora.
Parmi elles et eux,d'autres victimes de Matzneff.
Si Springora a été traumatisée après avoir été amoureuse,que dire de ces invisibles qui n'ont eu droit qu'à une passe clinique ou plein de passes...mais seule Springora peut témoigner ?
Pas elles et eux !
Dans toute cette affaire,il n'est pas question des victimes les plus vulnérables.
Alors les temps nouveaux,ils avancent lentement...
Tant que les inégalités immenses existeront à l'échelle de la planète, arrêtons de faire croire à la fin du règne des puissants.
Certes la vague Me Too change beaucoup de choses mais à l'échelle de la planète, il est évident qu'il y aura toujours des dominants et dominantes et des dominés et dominées.
Vanessa,qui est magnifique, a pu heureusement se reconstruire et prendre une revanche éclatante mais ces êtres sans nom abusé(s)au loin par plein de Matzneff ?
Et l'indifférence à leur égard n'est pas que germanopratine...!
Y compris dans les innombrables commentaires.
Outreau: je suis outré...en pensant à des innocents en prison et des vies adultes brisées.
Moi je me souviens surtout d'erreurs judiciaires monstrueuses.
Elles ne sont pas à la mode,pas du bon côté...?
Qui peut tolérer de telles horreurs ?
Je rejette toutes les modes plus que jamais.
Il faut élargir notre regard.
Et pratiquer l'art exigeant de la lucidité...
CHRISTIAN NAUWELAERS
Esther
15/01/2020 à 19:55
Bonjour , pour Info , les enfants d'Outreau ont tous été violés , et ce jeune juge fustigié les a juste cru . Comme c'est impensable, on a préféré, en plein rebondissement croire la Mère d'avoir tout inventé , Dieu merci , Sherif , l'aîné détruit par les Viols (qu'il a subi , comme ses frères et copains et petits voisins sans compter les placements l'interdictiion faiite aux enfants de se parler jusqu'au procés ) , les souffrances inouïe vécues , s'en est , s'il on peut dire , sorti , il est grand et a grace à un Journaliste formidable il raconte dans son livre et vit en Afrique , loin de tout celà . . Comme bien d'autre , il a eu besoin de raconter , Certauns le fond par le théatre , ou en film ( les Chatouilles , Festen ) vive la Resilience possible grace à ces tutteurs qui aident les victimes ) Des enfants violés ,à Outreau , des accusés aquittés sans coupables ( Bah , qui alors ? ) Je vous l'assure je suis Psychologue sur le Terrain depuis 25 ans et j'ai témoigné aux Assises pour le même cauchemar , 10 accusés 15 enfants tout le temps quotidienement , voisins amis oncles et tantes avec leurs petits . Certains se sont bien défendus, ont serré la main des Avocats , d'autres moins ( gd mère mère tantes oncles ont pris chers : 10 à15 ans ) ils ont terrorisé ces enfants jusqu'au procés ( pas besoin de les voir ) . Et bien entendu ca courait depuis 2 générations avec des signalements sans suite ou des symptômes criants restés sans traitement . S'il vous plait , quand vous entendez parler par ex parler par une voisine " des 2 drôles quo couchent ensemble " 7, 8 ans allant à l'école . Appelez le 119 , pas compliqué . Famille bizarre , tout le monde savait . Stop et bravo à tous ces témoignages , paroles qui aident à Dire , et redire . Bien des mamans que je reçois n'ont jamais dit , leur difficulté à vivre leur sexualité depuis des abus ds la petite enfance . Les échecs de leurs Vies conjugales se heuteront toujours à cette butée concernant" leur troubles sexuels " qui sont souvent juste la conséquence de cette effraction qui demeure , en plus parfois refoulés . Voilà , merci pour cette article édifiant , et puisqu'´on sait qu'ils sont nombreux à le vivre , ou l'avoir vécu attention aux symptômes dessins paroles bizarres de l'enfant ou ami qui essaie de dire , ça grouille malheureusement et à tout âge .
NAUWELAERS
15/01/2020 à 20:41
Cette contributrice connaît mieux que moi tous les détails de cette terrible longue affaire d'Outreau mais je me souviens parfaitement qu'il a beaucoup été question d'accusations inventées et d'innocents en prison.
Ce qui est un scandale.
Qui bien sûr ne diminue en rien le crime que constitue le viol d'êtres humains et encore plus d'enfants.
Mais il est hors de question d'oublier qu'à jamais,après tout ce qui s'est passé avec notamment ce juge totalement incompétent et/ou inique briseur de vies INNOCENTES j'insiste,Outreau reste un nom synonyme d'ERREURS JUDICIAIRES.
On ne met pas la vérité sous le boisseau parce qu'elle gêne.
Cordialement.
CHRISTIAN NAUWELAERS :bug: