Sans doute la connaissance des personnages, consolidée depuis maintenant deux livres, Les ingénieurs du bout du monde et Les dandys de Manningham, facilite-t-elle l'immersion dans ce troisième volet ; il n'empêche, au-delà même de cette proximité indéniable , ce roman est une réussite. Il saisit le lecteur dès les premières pages, l'embarque immédiatement dans le contexte historique, social, économique et culturel européen de l'entre-deux guerres, accapare sa curiosité et son intérêt, ne lui offre guère de répit, passionnant de bout en bout, (aucune longueur, cette fois !), mais laisse poindre et s'amplifier, au fil des pages qui se tournent, un sentiment pénible, presque douloureux, celui d'une frustration redoutable. En effet, le quatrième tome ne figure pas (encore) dans le catalogue de l'éditeur ( mais prévu à l’automne 2016).