Viviane Gauthier, Guillaume Breault-Duncan, Georges Langlois, Boris Déry, Simon Rainville

Non, les Normands ne sont pas que des brutes décérébrées, et je sais que je ne me ferai pas que des amis en affirmant le contraire. C’est aux environs de 827 que débute la conquête arabe de la Sicile, qui imposera leur présence jusqu’en 1091, avec un fait majeur, en 1060 : la conquête de l’île par les Normands. Ainsi, historiquement, on situe entre 1130 et 1194, le règne du royaume normand féodal. Voilà pour les petits faits d’histoire…

Ensuite, il faut savoir que Le Hors venu n’est pas une réédition, mais un inédit s’inscrivant dans le cycle de La Saga de Tancrède le Normand et d’Hugues de Tarse. Du savoureux pour ceux qui attendaient la suite des aventures.

Mais enfin, au royaume de Sicile, tout ne va pas pour le mieux : Tancrède de Lecce est enfermé dans les geôles de l’émir des émirs, Maion de Bari, en compagnie d’une tarentule. Mais peut-être ces noms ne vous sont-ils pas inconnus : et d’ailleurs, si c’était le cas, un bref lexique des personnages, avec une biographie historique vous attend en fin d’ouvrage. Et figurez-vous qu’une tarentule se révèle d’un exquis et précieux lorsque l’on mûrit de se venger… Avec l’appui de Théodora qui règne sur le harem, confidente et favorite du roi, mais maîtresse de Tancrède, il compte bien faire payer les mois passés à dépérir dans cette bauge croupissante, au milieu de ses excréments. La prison royale n’a rien d’un lupanar et les torturés, tombés en disgrâce aux yeux du roi n’ont souvent même plus leurs yeux – brûlés – pour pleurer.

De leur côté Tancrède d’Anaor, ignorant tout ou partie de sa parenté avec Tancrède de Lecce revient avec son maître Hugues de Tarse dans la ville de Palerme. Fils aîné de Roger, duc de Pouilles, lui-même fils de Roger II, comte de Sicile devenu roi (ou antipape en 1130), Tancrède d’Anaor est l’héritier légitime de la couronne, celui qui devra siéger. Parvenus dans une ville de Palerme secouée par la violence, les retrouvailles se font avec les amis, mais avec les autres aussi. Et pour un héritier, les embûches ne manqueront pas.

Entre les manigances qui se trament depuis le harem, surveillé par un eunuque, le Caïd Pierre, et les assassinats qui se déroulent au sein même du palais, l’inquiétude règne. D’autant qu’un eunuque a été égorgé et qu’on lui a dérobé les clefs du harem. Puis le criminel s’est attaqué au symbole même de la royauté en dérobant la couronne, le kamelaukion. Dès lors dans les couloirs, on murmure des histoires qui font peur aux adultes. On parle d’une secte formée par le Vieux de la montagne, celle des Achichins, ou Assassins, drogués et sans volonté. Un fidâ’i, disciple de cette secte maudite rôde-ti-l dans le palais ? Quel est alors son but ?
Hugues et Tancrède, non contents de jeter le trouble dans une ville agitée, vont devenir le point de convergence de toutes les attentions. Et sauver leur vie, en démasquant les criminels.

Et pour tenir un tel programme, il fallait du contenu. Dans la série roman historique, inspiré de faits ou des circonstances réelles, et dans lequel les héros évoluent, la Saga de Tancrède ne manque pas d’atouts.

D’abord, son univers palermitains est rendu avec une agréable ambiance, pas vaguement exotique. On y ressent les influences conjointes de la féodalité normande et de sa cohabitation avec les musulmans présents depuis leur conquête de la Sicile. Bien évidemment, l’historien pourrait froncer les sourcils, mais le plaisir de la lecture compense les largesses prises. D’autant que la Saga n’a jamais revendiqué une authenticité millimétrée…

Ensuite les personnages sont attachants, que ce fût dans leur machiavélisme, leurs travers ou leur constance. Chacun poursuit son but, et les destinées se croisent, sans hasard, mais au fil d’événements coïncidents que nul ne maîtriserait. Tancrède rencontrant Tancrède, sans qu’ils se sachent frères, Hugues retrouvant un frère d’armes et un ennemi mortel…

Et pour la couleur locale, nombre de petits mots doux sont glissés en italique et en arabe, ajoutant un effet appréciable au décor. D’autant qu’un bref lexique nous guide dans ces termes et en donne une définition correcte. Reste que oui, il faut pratiquer l’aller-retour entre son chapitre et la fin du livre. Mais bon, on peut aussi choisir de les ignorer et se laisser emporter par l’ignorance. Moi, je supporte pas ça, mais bon.

Enfin des cartes, des indications spatio-temporelles en début de livre, tout est réuni pour créer un univers complet et solide. Ça marche plutôt pas mal, et quoique l’on sache comment le livre finira, peu ou prou, on se surprend à en attendre la suite…

Eh oui l'été s'achève et nos concours de l'été fatalement aussi. Allez, ne soyez pas tristes nous vous réservons de belles surprises pour la rentrée. Et de plus, il vous reste encore deux très bons mangas de chez Kana à remporter ce week-end.

Les deux titres en jeu sont Nekomura san tome 1 et Musashi Miyamoto (manga en un tome). Trois gagnants seront élus pour chaque titre. Nekomura san c'est l'histoire d'une chatte qui se trouve être la femme de ménage d'une famille bourgeoise. Avec son regard décalé, elle observe la vie de ses maîtres. Musashi Miyamoto c'est l'histoire adaptée en manga du plus célèbre samouraï ronin du Japon, Musashi Miyamoto. Pour en savoir un peu plus sur ces deux titres rendez-vous sur le site de Kana.

Maintenant, se pose la question de ce que nous allons vous demander de faire pour remporter l'un ou l'autre de ces titres. À ce propos nous vous rappelons que vous ne pouvez concourir que pour un seul manga. Il va donc falloir choisir ! On avait pensé tout d'abord à vous faire monter trois fois les escaliers de la Tour Eiffel en courant et en disant « Merci ActuaLitté ! », mais certains membres de la rédaction ont jugé qu'il serait trop difficile de vérifier qui le ferait vraiment. Alors, on vous propose de nous l'écrire seulement.

Ben, c'est vrai on a travaillé dur tout l'été pour vous offrir tous ces merveilleux titres (autant au niveau BD que manga) et très peu d'entre vous nous ont remercié. Alors pour ce dernier concours, vous devrez écrire un petit texte de remerciement à ActuaLitté. N'oubliez pas au passage de glisser un petit mot pour la charmante Marie, notre contact chez Kana.

Une fois que vous aurez élaboré votre texte de remerciement, envoyez-le-nous à cette adresse : concours@actualitte.com. Vous avez jusqu'au dimanche 07 septembre 23h59 pour participer, l'horloge de notre serveur faisant foi. Bonne chance à tous ! Quoique la chance n'a pas grand-chose à voir avec ce concours... Soyez convaincant !

Règlement :

1. La participation se limite aux personnes habitant en France métropolitaine. Finalement, on est peut-être un peu radin...
2. Chaque personne (représentée par un foyer et donc une adresse postale, hein) peut soumettre plusieurs propositions, mais dans un seul email et pour un seul titre.
3. Envoyez vos propositions avant le dimanche 07septembre 2008 à 23h59, le cachet de notre serveur faisant foi.
4. C'est nous qui choisissons. Personne d'autre. Donc on fera ce qu'on veut. Dans le plus total despotisme totalitaire et autocratique. Même Dieu a pas la parole ici.
5. Toute participation implique l'acceptation des conditions de jeu. Celles énoncées dans ce règlement et celles données plus haut.
6. Soyez pas tâches, pensez à filer votre adresse.
7. .....
8. Non, vraiment sérieux : pensez à filer votre adresse, sinon vous serez éliminés d'office.
9. Votre participation implique que vous acceptiez que votre texte soit publié sur ActuaLitté.com si vous êtes désigné comme gagnant.

Nous en avions parlé, arrive en dessin animé sur M6 dans quelques semaines!

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Il était sur le tournage d'un film en Roumanie quand il a été frappé par une infection des poumons. Alors, on va essayer de faire dans la pudeur. Et la simplicité.

Adieu Guillaume.