Traité théologico-politique. Préface et chapitre XX

Les préfaces sont des textes particuliers. A la frontière de la littérature, elles permettent aux auteurs de s’exprimer plus librement sur leurs écrits et leurs idées. C’est pourquoi, ces textes tiennent une place à part entière de nos jours dans les pages de la littérature dite « classique ».

Je vous propose l’intégralité de la Préface de Pierre et Jean de Guy de Maupassant (1850-1893). Ce texte est presque plus célèbre que le roman lui-même car il permet de mieux cerner le point de vue de l’auteur sur le genre romanesque.

Cette préface s’érige en manifeste, ouvrant une réflexion profonde sur le rôle du romancier et sur la place du roman an sein de la littérature. Entre réalisme et naturalisme, Maupassant s’explique sur ses choix esthétiques.

Hier, je vous proposais un poème de Victor Hugo (1802-1885). Aujourd’hui, c’est une réflexion sur le théâtre. Texte monumental par ses résonances pléthoriques, la Préface de Cromwell(1827) a connu la célébrité bien plus que la pièce qui lui fait suite, pièce injouable par excellence.

Malgré l'application exemplaire des principes romantiques dans la pièce Cromwell, c'est la préface de la pièce qui est restée comme un des textes fondateurs du romantisme, en défendant en particulier le drame en tant que forme théâtrale.

Aujourd’hui revenons un peu sur Molière. Un dramaturge aux talents multiples vaut bien de passer une deuxième fois avec un extrait différent sur les pages d’Actualitté.com. Bien différent du précédent extrait (tiré du Misanthrope), je vous propose la Préface du Tartuffe. Cette page est restée dans les annales alors que l’auteur vient expliquer sa démarche autour d’une pièce qui a fait couler beaucoup d’encre à l’époque et lui a valu la colère du parti des dévots.

Pour Molière, cette polémique est bien la preuve de la nécessité de son théâtre qui dénonce les travers de sa société. Et les hypocrites, qui se cachent derrière la religion, ne sont pas une communauté à ménager. Derrière les critiques qu’a reçues la pièce, Molière y voit la colère de tous ces gens qui se sont enfin vu démasqués et qui n’ont pu supporter de se voir nus sur scène…

Décidément, les préfaces se suivent mais ne se ressemblent pas… Après celle de Jean de La Fontaine, je vous propose celle des Contes en versde Charles Perrault (1628-1703). Alors que nous venons de mettre en ligne un premier conte de cet auteur, j’ai souhaité pouvoir vous apporter cet éclairage sur la lecture de toutes ses productions.

Au sein de cette préface, Charles Perrault prend nettement parti pour la modernité, relevant le peu de moralité des contes chers aux Anciens. Il leur préfère ceux issus d’une tradition orale beaucoup récente. Fondés sur le bon sens de nos ancêtres qui voulaient inculquer à leurs enfants une bonne moralité, ces contes sont à mettre entre toutes les mains.

Après Emile Zola, passons à une toute autre grande figure du XIX° siècle : Victor Hugo (1802-1885). Je vous propose aujourd’hui de relire la préface des Contemplations. Ce recueil écrit en grande partie pendant l’exil se veut comme un testament poétique.

Le poète témoigne de ce qu’il est en tant qu’individu, semblable à tout autre. C’est là qu’il trouve une connivence avec son lecteur comme il le dit si bien dans la préface :
« Parlez-nous de nous, leur crie-t-on. Hélas! Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah ! Insensé, qui crois que je ne suis pas toi ! »

Par ces phrases devenues célèbres, Victor Hugo pose tout le problème de l’écriture de soi qui peut toujours passer pour égocentrique.

Les Contemplations est un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856. La plupart de ces poèmes ont été écrits entre 1846 et 1855. Mais les poèmes les plus anciens de ce recueil datent de 1834. Ce recueil réunit 11 000 vers.

Depuis les premiers textes mis à disposition sur ActuaLitté, Jean de La Fontaine (1621-1695) a toujours été un de nos auteurs fétiches et l’on compte de nombreuses fables présentes dans notre collection d’extraits. Et pourtant, nous n’avions pas encore proposé laPréface des Fables. Voilà qui désormais est chose faite.

Une occasion pour l’auteur de revenir sur ses motivations et sur ce qu’il doit aux Anciens dans un moment où le cœur des littérateurs balance toujours dans cette querelles opposant la réécriture à la création pure, si tant est que cela puisse exister.

Laissons de côté la poésie pour retrouver le réalisme d’Emile Zola (1840-1902). Hier, nous avons eu l’occasion d’aborder la question de la nouvelle campagne mise en place par le gouvernement pour lutter contre les abus d’alcool chez les jeunes.

Zola nous propose ici une fresque de la déchéance de l’alcoolique. A l’époque de ce Paris industriel où des milliers de petites fourmis vivaient autour de la capitale, l’alcool était la boisson de l’ouvrier, la drogue qui le faisait tenir malgré des conditions de travail très dures. Je vous propose de relire la Préface de l’Assommoir où Zola nous présente son œuvre.

Cela vient de tomber comme une bombe ou la dernière lubie présidentielle, les commentateurs hésitent. L'esclavage et avec lui, la traite des noirs pratiquée en Occident seront enseignés aux classes d'école primaire. Une manière de commémorer le 160e anniversaire de son abolition en 1848.

Nicolas Sarkozy l'a ainsi annoncé : ces thèmes toujours délicats et douloureux seront au programme des primaires, dès la rentrée 2008. Un élément clairement nouveau et inattendu qui ne figurait pas dans les nouveaux programmes de primaire dévoilés dernièrement par Xavier Darcos.

« Cette histoire doit être inscrite dans les manuels scolaires afin que nos enfants puissent comprendre ce qu'a été l'esclavage, puissent mesurer les souffrances que l'esclavage a engendrées, les blessures qu'il a laissées dans l'âme, déclare le président. La traite des noirs ainsi que l'abolition seront donc introduites dans les nouveaux programmes de l'école primaire dès la rentrée prochaine. »

Dans les Jardins du Luxembourg, Nicolas Sarkozy a également fait référence au poète Aimé Césaire.

On passe du 10 mai au 23 mai, pour l'outre-mer

Par ailleurs, la journée du 10 mai, instaurée comme journée de la commémoration par M. Chirac sera désormais décalée au 23 mai pour les Français d'outre-mer. Une décision qui fait suite au boycottage de nombreuses associations et qui correspondra mieux « pour les associations qui regroupent les Français d'outre-mer de l'hexagone et qui souhaitent célébrer le passé douloureux de leurs aïeux ».

Le 23 mai 1998 correspond surtout à une marche de 40.000 personnes organisée pour protester contre la date fixée par M. Chirac.

À ce titre, nous vous proposons également de retrouver deux extraits de célèbres textes sur le sujet : Le nègre de Surinam, de Voltaire, extrait de Candide ainsi que celui de Montesquieu L'esclavage, tiré de l'esprit des lois.

Rendez-vous était donné ce matin, avec la presse, pour que Chapitre, le réseau de librairie, puisse présenter sa rentrée numérique. L'acteur qui avait lancé avec courage l'Oyo change de politique et décide de revisiter son offre.

L'Oyo n'avait pas convaincu les amateurs, et c'est avec un certain silence que le lecteur ebook s'était fait oublier, très discrètement. Mais l'heure est à la revanche. Et avec Sony qui vient tout juste d'annoncer son lecteur ebook, le T2.

Equipé d'une nouvelle arme, le libraire en ligne souhaite conquérir quelques parts de marché bienvenue, sur un secteur qui se met progressivement en ordre de bataille.

Une conférence à suivre en direct sur ActuaLitté, avec une petite surprise.

Les préfaces nous livrent toujours de riches indications sur les ambitions des auteurs, sur le message qu’ils souhaitent faire passer aux lecteurs. Il est souvent intéressant de faire un retour vers ces quelques pages une fois l’œuvre lue une première fois. Sans cela, on passe toujours à côté d’une grande partie du message car l’auteur nous parle d’un sujet que l’on ne maîtrise pas encore…

Aujourd’hui je vous propose de revenir sur la préface du drame de Victor Hugo (1802-1885) Le Roi s’amuse. Créée pour la première fois à Paris le 22 novembre 1832, la pièce reçut un accueil très froid de la part du public.

Victor Hugo critiquait de façon trop ouverte la monarchie comme la noblesse. Il fallut attendre la version imprimée pour pouvoir lire cette préface dans laquelle l’auteur dénonce la censure dont il fut victime. La pièce connut alors tout le succès qu’elle méritait, mais dans sa version imprimée.