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Oblomov

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Poches Littérature internation

Oblomov

Partisan de la position allongée, Oblomov ne trouve le bonheur que dans le sommeil. Ni son ami Stolz, incarnation de l'énergie et de l'esprit d'entreprise, ni la belle Olga avec qui se nouera l'embryon d'une idylle, ne parviendront à le tirer de sa léthargie. Entreprendre et aimer sont décidément choses trop fatigantes. Grand roman de mœurs, Oblomov offre une satire mordante des petits fonctionnaires et des barines russes. La première partie du texte constitue un véritable morceau de bravoure, irrésistible de drôlerie, décrivant les multiples tentatives toutes vouées à l'échec d'Oblomov pour sortir de son lit. La profondeur du roman et la puissance du personnage n'ont pas échappé à des philosophes comme Levinas. L'inertie du héros est moins une abdication que le refus farouche de tout divertissement. L'humour et la poésie sont au service d'une question que Gontcharov laisse ouverte : et si la paresse, après tout, était moins un vice qu'une forme de sagesse ?

03/2007

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Littérature étrangère

Oblomov ; La frégate Pallas

L'originalité de Gontcharov réside dans le fait que son oeuvre échappe à tout esprit de chapelle, d'école et d'esthétique littéraire. Rompant avec le sentimentalisme et le romantisme alors en vogue, elle s'appuie sur la seule description du réel, du paisible bonheur d'être et de vivre à l'image de son auteur, génie littéraire incontesté dont l'existence fut celle, assez banale, d'un fonctionnaire impérial, qui vécut en se tenant, comme l'écrit Jacques Catteau dans sa préface, "hors jeu de l'histoire". L'ennui, le flegme, la mélancolie, la paresse, l'éloge de l'inutile sont les thèmes dominants de son oeuvre maîtresse Oblomov comme de tous ses autres écrits. Considéré comme un texte capital par Tolstoï, Oblomov est devenu un mythe littéraire au même titre que Faust, Don Quichotte ou Don Juan. C'est l'histoire d'un aboulique qui rêve d'une existence "sans nuages, sans orages, sans ébranlements intérieurs", le barine Ilia Ilitch Oblomov, un doux rêveur sensible. Malgré ses efforts pour contrecarrer ses rêves de grasse matinée permanente, malgré l'énergique Stolz qui secoue la torpeur de son ami, malgré son amour passion pour Olga - l'espace d'un été, Oblomov accomplira son destin : le renoncement à l'agitation extérieure, la reconstitution de l'univers de son enfance dans un quartier aux confins de Pétersbourg et, en fin de parcours, la mort d'inaction et de suralimentation. Sans tapage, sans ostentation, calmement, avec résignation et bonheur : "Il s'installait doucement, petit à petit, dans le cercueil simple et large où il allait passer le reste de ses jours, cercueil fait de ses propres mains à l'instar des sages du désert qui, après avoir renoncé au monde, se creusent une tombe". Malgré ce final nostalgique, le roman est celui de la recherche obstinée, souterraine, du bonheur au fil des événements quotidiens de chaque journée vécue en position horizontale, où la vie et la société défilent tel un spectacle théâtral dans la chambre du héros. Oblomov parvient à imposer sa volonté d'être, comme son for intérieur le lui dicte. Il réussit ce qu'il ne faudrait pas réussir, être enfin soi-même en dépit des autres, de l'image que proposent normes, morale, société et Histoire. Il refuse de bouger, fidèle, indéfectiblement, à l'immobilité des premiers jours. "Oblomov est le conte d'un rêve exaucé" ajoute Jacques Catteau. Dans La Frégate Pallas, Gontcharov relate un voyage autour du monde, à partir des lettres envoyées à ses amis. Un périple qui le conduit d'un continent à l'autre, au temps lent et envoûtant de la marine à voile. Toute la force romanesque et la puissance suggestive de ce livre reposent sur la vigueur des portraits, la beauté et le plaisir des voyages, l'évocation de la vie maritime, de ses charmes et de ses périls. On y retrouve le mélange de finesse, de placidité et d'humour qui font toute la singularité de l'oeuvre de Gontcharov.

02/2016

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Littérature française

Oblomov. Un roman de Ivan Gontcharov

Attention, la présente édition Edition Librairie Didier et Cie Paris 1877 reprise du site Gallica, ne correspond pas au texte intégral, apparemment (ainsi, la version intégrale traduite par Luba Jurgensen et parue chez en 1988, est un livre de 475 pages...)

01/2023

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Revues

L'envers des affaires Saison N° 2, octobre 2021-mars 2022

La Saison 2 sera le recueil des numéros 3 et 4 de la revue L'Envers des Affaires dirigée par Karl Zéro. 12 RECITS EXCLUSIFS : LELANDAIS, A l'ombre du doute - BEREGOVOY, Le suicide impossible - Qui a tué SOPHIE TOSCAN DU PLANTIER ? - LE GRELE : La piste Oblomov - CVIKLINSKI : un Condamné AU-DESSUS DES LOIS - La chute de la MAISON GUCCI - OUTREAU J'avais 5 ans et je suis morte... - PROCES DE GHISLAINE MAXWELL : Circulez, y'a rien à voir ? - ROBERTO SAVIANO : " Je suis toujours vivant " - PEDOCRIMINALITE Paroles de cyber flic - OTTO STRASSER : Hitler m'a volé le national-socialisme - ROCK'N'ROLL JUSTICE

06/2022

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Théâtre

Le mariage de Balzaminov

Le mariage de Balzaminov, comédie du maître incontesté du théâtre russe Alexandre Nikolaïevitch Ostrovski, parue en 1861 (date importante en Russie car c'est celle de l'abolition du servage) met en scène l'univers de la Russie telle que Gogol l'a magnifiée. Un jeune homme est à marier, Micha, fils-à-maman, coq en pâte (semblable à Oblomov, de Gontcharov) cerné par des femmes époustouflantes : sa mère dominatrice, qui le noie sous des effluves de baisers, la grosse cuisinière effrontée, la marieuse rusée, les femmes à marier. Ignorant de la vie réelle, dans sa cage dorée, il tombe dans le piège tendu par un officier à grosses bacchantes, caricature du système répressif de la Russie.

11/2014

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Littérature russe

Portrait de Monsieur Podjabrine

Inédit en français, le Portrait de Monsieur Podjabrine fait le récit des tribulations d'un séducteur infatigable. Epicurien de pacotille, Monsieur Podjabrinc est d'une vanité et d'une superficialité qui le rendent presque touchant. Difficile de savoir s'il prend plus de plaisir à triompher auprès de demoiselles rarement farouches, qu'à narrer ses exploits à ses amis : reste qu'aucune de ces jouissances ne lui évite d'être proie autant que chasseur. Avec drôlerie et vivacité, Gontcharov, dix ans avant son chef-d'oeuvre Oblomov, dépeint le Saint-Pétersbourg des oisifs, des viveurs et des petits rentiers. Lucide, caustique, il s'abstient de toute complaisance, sans jamais céder à la tentation de moraliser.

11/2021

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