Nu couché

Belle nouveauté à venir chez Liquavista qui vient d'annoncer le développement d'un écran de 8,5 pouces s'appuyant sur la technologie electrowetting, avec affichage monochrome ou couleur, lequel sera disponible sur toutes les actuelles plateformes LiquavistaBright, LiquavistaColor et LiquavistaVivid.

Un écran LCD2.0 bien plus grand, avec une meilleure réactivité, explique la firme, qui ne diffuse pour le moment pas d'image de son petit joujou.

Reste que Liquavista entend mettre en avant encore une fois les capacités de ses produits, et principalement cette faculté à switcher d'un écran monochrome à une version couleur. Le tout combiné aux kits de développement récemment sorti, la technologie a toutes les chances de gagner le coeur des partenaires, estime Guy Demuynck, PDG de Liquavista.

Le fonctionnement est assez simple, puisqu'il affiche de la couleur en mode rétroéclairage, et du noir et blanc dans le cas contraire. Avec une résolution XGA de 1024x768, la société veut montrer une fois de plus son implication dans le domaine des lecteurs ebook, et les fonctionnalités qui y sont liées.

Le film d’Antoine de Caunes, Coluche, l’histoire d’un mec, suscite au moment de sa sortie bien des polémiques. Il faut dire que le sujet choisi, l’engagement politique sans lendemain de l’humoriste, n’est pas du genre à laisser indifférent.

L’ancien producteur de Coluche, Paul Lederman, a intenté une action en justice au sujet d’une partie du titre du film. Propriétaire des droits d'auteur des sketches de l’humoriste et des titres originaux, le producteur ne souhaite pas que l’on use de l’ « Histoire d’un mec » sans contrepartie financière.

Loin de cet imbroglio judiciaire, mais parfaitement en lien avec l’actualité, La République des Lettres a mis en ligne une biographie de Coluche. Né en 1944 à Paris, l’humoriste est parti de pas grand-chose pour arriver finalement au succès que l’on sait. Vous pouvez retrouver la biographie de Michel Gérard Joseph Colucci sur le site de La République des Lettres.

Qu'est-ce qu'on ferait sans des éditeurs comme la Cinquième Couche ?

On retrouve aujourd'hui une publication autobiographique de Judith Forest. Ambitieux quand on a vingt-cinq ans... Et totalement réussi.

Vous pouvez donc retrouver la chronique d'ActuaLitté, et vous trouverez plus bas le trailer de l'album. Et que ça ne vous empêche pas d'aller faire un petit tour sur son Myspace !

Bonne lecture.

1h25 from Judith Forest on Vimeo.

Les amateurs - et il s'en compte - de Tardi voyaient arriver la rentrée sans rien à se mettre sous la dent, venant de leur dessinateur et auteur fétiche, prix d'Angoulême 1985. Eh bien qu'ils se rassurent, finalement, Tardi publiera bien un album dans les mois prochains, mais pas chez Casterman.

voir les prix du livre)

Et le tout paraîtra chez Futuropolis. Une maison qu'il connaît bien puisqu'il y publie en 1974 La véritable histoire du soldat inconnu, et dans laquelle il a régulièrement fait d'autres petites incartades - notamment avec les adaptations des romans de Louis Ferdinand Céline, Mort à crédit et Voyage au bout de la nuit.

Marquant donc « une petite pause » avec Casterman, Tardi revient surtout à des amours pas si anciennes, puisqu'il avait déjà adapté un roman de Manchette, lequel parut en revanche chez Casterman, en 2005. Il s'agissait de Le petit bleu de la côte Ouest, pour lequel Tardi avait réalisé dessins et scénario..

Adaptation que le romancier ne verra jamais, puisqu'il est décédé en juin 1995. Mais les deux hommes se connaissaient de longue date : en 1978, Tadi signe les dessins de Griffu, dont Manchette a écrit le scénario.

Quant à Futuropolis, il y revient régulièrement, puisqu'il y a fait paraître plus d'une dizaine d'ouvrages. Pas questions d'infidélité, plutôt les bras d'une maîtresse que l'on aime à retrouver...

O tempora, o mores, s'écriait le grand orateur Cicéron, qui en dépit du pois chiche atroce qui défigurait son visage de nanti, ne devait de toute façon pas être très beau à voir... O Époque infâme, ô moeurs dégénérées : comment peut-on oser publier un livre pareil ? Qui incite à la débauche méticuleusement préparée ; qui entrevoit la logistique de pareille épreuve comme un chef d'armée de naguère dresse sous sa tente le plan de bataille ; comme un architecte prépare le pont qui reliera deux rives ; comme un ouragan qui passait sur moi...

Euh. Non, problème de synchronisation.

Osez coucher pour réussir est non seulement un petit livre fort bien fait, discret à ranger et riche de mille conseils et avis qui feront de vous la bête... non de sexe, mais de manipulation et d'ambition, qui se donne tous les moyens pour parvenir à ses fins.

Riens de vulgaire ni de choquant, d'ailleurs le petit dessin humoristique de couverture donne le ton, puisqu'à travers des récits, des témoignages et des analyses, on vous propose d'examiner les comment, les pourquoi, les finalités d'une telle pratique, qui se doit d'être méticuleusement organisée.

On ne regrettera que les dessins qui à l'intérieur font sinistre figure d'une part, en regard de la couverture dessinée pour Arthur de Pins, et surtout par leur rareté. Bah, faut imaginer que l'on vient plus pour le texte que pour le sexe... Dans tous les cas, ce petit livre est plein d'humour et ne devrait pas manquer de plaire : ouste les scrupules et la conscience, le monde est à vous.

Évidemment, après l'intervention de la gauche pour condamner l'attitude du député Éric Raoult, mécontent des paroles de la romancière Marie N'Diaye, François Bayrou ne pouvait pas s'empêcher de prendre la parole pour lui aussi fustiger, mais gentiment les propos du député.

« Qui sont ces gens qui veulent perpétuellement verrouiller la parole de ceux dont le devoir est de prendre la parole », interroge-t-il sur i-Télé. « Le devoir d'un écrivain, c'est de s'exprimer en toute liberté. Ce n'est pas un devoir de réserve, c'est un devoir de liberté. »

S'il n'est pas d'accord avec les tous les adjectifs employés par Maire N'Diaye, il estime que quand « un écrivain s'exprime, il peut avoir comme d'autres des écarts, de la colère ». Pour autant, le fait qu'un « responsable politique UMP » veuille faire « taire un intellectuel » provoque la stupeur du président du Mouvement Démocratique. Et d'affirmer la primauté de la liberté d'expression, parce que l'on n’est pas « dans un pays où on verrouille », rapporte l'AFP.

En outre, conclut-il, « la France de Nicolas Sarkozy dérive en ce qu'elle ne respecte pas un certain nombre de principes auxquels nous sommes tous très attachés ». Rappelons qu'entre temps, Mitterrand a laissé choir le député Raoult et que ce dernier s'est rétracté.

Marie N'Diaye, quelques casseroles ?

Mais comme il est bon de piquer un peu les yeux, nous ne saurions que trop pointer l'article de Wrath, toujours prompte à trouver la petite bête pour être en désaccord et redresser les torts.

En effet, elle précise que Marie N'Diaye a beau jeu de ne pas aimer la France de Sarkozy, alors qu'elle a obtenu cette année la bourse Gattégno, qui l'a dotée de 50.000 €, comme on peut le redécouvrir sur le site du CNL.

De même, son mari, Jean-Yves Cendrey a également profité d'une aide du CNL, pour son livre Honecker 21, paru le 17 août dernier et publié chez Actes Sud. « Ce qui ne l’empêche pas de trouver la France de Sarko monstrueuse. Ce qui prouve, une fois encore, que les piliers du milieu littéraire n’ont pas peur du ridicule… » en déduit Wrath.

Pas évident de faire admettre un tableau dans les collections d'un musée, surtout quand il s'agit du musée du Louvre ! La procédure à suivre se trouve détaillée à la fin du dernier album d'Etienne Davodeau, (Futuropolis), et elle requiert les compétences de conservateurs, d'experts et de quelques autres personnes sollicitées pour donner leur avis éclairé. 

On imagine bien que cette voie officielle n'offre aucune chance à ce qui n'est pas au minimum un chef-d'œuvre !!! Fabien, agent de surveillance affecté au Louvre, a beau l'expliquer en détails aux frangins de sa copine Mathilde, rien n'y fait : pour Maxime et Joseph Benion, remarquables vendeurs de meubles mais piètres connaisseurs de la chose artistique, "Le chien qui louche" a sa place au Louvre. 

Cette croûte exécutée par l'aïeul Gustave moisit dans le grenier de la maison de famille depuis des lustres, mais si Fabien veut faire partie de la très respectable famille Benion, le tableau doit rentrer au Louvre d'une façon ou d'une autre. Bien embêté, le pauvre garçon se voit heureusement proposer de l'aide par la République Secrète du Louvre, un mystérieux groupe qui prétend diriger officieusement le musée... 

Dernière étape en date dans ce remarquable projet qui consiste à rapprocher le monde de la bande dessinée et celui du musée, Le chien qui louche est une fantaisie tendre et cocasse. Il n'y a jamais de mépris dans le regard porté sur les frères Benion, énergumènes plutôt sympathiques qui font les zouaves pour masquer leur embarras vis-à-vis de cette culture officielle un peu excluante.

Ils sont finalement à l'image des touristes s'entassant par milliers chaque jour dans le Louvre, ces visiteurs qui sont attirés par le prestige de l'institution mais perturbés par cette beauté accumulée, et qui prennent des tonnes de photos en oubliant de vraiment regarder ce qu'ils ont sous les yeux. 

Davodeau, s'il est émerveillé par les collections incomparables de ce musée hors du commun et profondément respectueux des génies qui s'y expriment, donne au passage un joli coup de chapeau aux peintres du dimanche et aux vrais amateurs d'art, discrets mais sincères. Il réhabilite également, par le biais de son personnage principal, l'agent de surveillance dont le statut n'est guère valorisant alors qu'il est cultivé et que son métier est tout sauf facile. 

Le chien qui louche d'Etienne Davodeau

sur BDfugue.com

Il doit, entre autres, faire respecter les règles de sécurité, prévenir les incivilités et empêcher les vols à la tire, mais sans intervenir à la place de la police. Et surtout, renseigner le visiteur sur l'emplacement de telle ou telle oeuvre : le gag à répétition concernant la "Joconde" est, paraît-il, très en dessous de la réalité !

La foule, la ville, les ornements des bâtiments abritant ce musée gigantesque sont autant de défis à relever pour un dessinateur plus habitué ces dernières années à représenter la campagne, que ce soit dans les Ignorants (Futuropolis) ou dans Rural (Delcourt). 

Le choix du noir et blanc évite l'effet de copie maladroite qui menace toujours lorsque l'on reproduit un tableau connu, et donne une grande élégance aux statues, avec une mention spéciale pour la "Victoire de Samothrace". 

Le malicieux Davodeau, qui adore dessiner les foules, prend un évident plaisir à singulariser tel ou tel touriste avec un petit détail expressif qui fait toujours mouche. Le chien qui louche est une déambulation nonchalante, qui digresse pour le plaisir de faire un bon mot ou d'illustrer une péripétie improbable et rigolote.

Comme Les ignorants, ce livre est placé sous le signe du plaisir !!!