Larry Niven

A la manière d'une fable, d'un conte moral et politique, philosophique également, ce court roman de , paru au Québec en 2013 et couronné par le prix des libraires, s'empare avec force de sentiments et de situations propres à la Tragédie classique mais sans jamais s'éloigner d'une tonalité naïve, presque légère, très sobre.

Racontée à hauteur du regard d'un enfant, l'histoire, pourtant déchirante, conserve sa spontanéité, son immédiateté, une juste gravité, sans l'excès de l'analyse ou du sérieux adulte et atteint son public sans détour ni difficulté.

Très contemporaine et en même temps universelle, elle interroge sur la guerre, la vengeance, le sacrifice et le courage, l'amour familial et la culpabilité, la mort, la violence et le fanatisme religieux ; sans longs discours. Cruelle et en même temps bouleversante, empreinte de poésie et d'une fine sensibilité, elle ne chavire jamais dans le pathos, reste digne mais frappe à vif et pour longtemps.

Une lecture incontournable, accessible et nécessaire, précieuse.

Quelque part au Moyen-Orient, sur un territoire de montagnes, "dans un pays où le temps ne peut pas faire son travail", une famille cultive avec soin son orangeraie. Une bombe s'écrase sur la maison, tue les grands-parents. Et la guerre entre en scène.

"La vengeance est le nom de ton deuil."

Qui d'Aziz ou d'Amed, les fils jumeaux de Zahed et de Tamara sera sacrifié pour venger ce deuil ? Ce choix insoutenable, cette décision abominable, imposés par Soulayed, un chef de la région, anéantissent les parents, partagés entre la soumission à Dieu et l'amour pour leurs enfants, disloquent l'harmonie familiale,  intensifient la culpabilité et la honte, la peur et la lâcheté mais ne rompent pas la complicité et l'attachement fusionnel entre les deux frères.

Avec une économie de mots, Larry Tremblay parvient à saisir l'essentiel. Sans s'attarder sur l'horreur de la guerre ou l'aliénation religieuse, il décrit avec précision les sentiments d'une mère, ses agissements désespérés, éperdus mais légitimes, le point de vue du père, plus pragmatique mais non moins rationnel et parvient à rendre compte de l'innocence et de la spontanéité des deux frères, confrontés eux-mêmes à un choix dont ils ne maîtrisent pas l'absurdité ni la folie.

Des personnages puissants, mais dont la simplicité et le naturel pénètrent aussitôt le lecteur. Authentiques et en même temps d'une intensité allégorique, soumis à des retournements de situations, ils offrent au récit  aussi bien la saveur et la couleur des tragédies classiques que des drames modernes.

Une précision pour les enseignants : parfaitement adapté aux usages scolaires, le roman pourrait trouver sa place dans les programmes de littérature avec, de surcroît, l'assurance de plaire à un large public, lecteur occasionnel compris. 

Enfin vous allez pouvoir monter dans le , enfin vous allez pouvoir vous promener dans le et boire une Bièraubeurre… du moins votre avatar !

À la manière du jeu d'il y a quelques années Second Life ou même de The Sims online, Pottermore, le site de J.K Rowling, et PlayStation Home (Sony) s'associent pour faire vivre aux joueurs une véritable sensation d'immersion dans le monde des jeunes sorciers.  

C'est gratuit, c'est virtuel et c'est en 3d, la vie quoi !

Mais ça consiste en quoi alors ? Incarnez plusieurs personnages de la saga Harry Potter et baladez-vous dans cet immense monde qui ne cessera d'évoluer, mais aussi, retrouver des amis connectés en même temps que vous pour échanger, et jouer aux quatre minijeux actuellement disponible sur la plateforme.

C'est réellement magique ! et si vous avez testé, dites-nous dans les commentaires ce que vous en avez pensé !

Ça se passe dans les prairies d'un monde lointain, ou non loin d'une petite ville du Montana. Ça a lieu presque naturellement... comment l'on quitte l'enfance, pour entrer plus ou moins violemment dans le monde adulte.

Une aventure dont on ne se remettra pas, puisque c'est la mort qui nous attend, farouchement, implacable.

Et puis, rien ne serait réellement amusant s'il n'y avait pas pour trame de fond, un conflit familial pour écarteler les enfants : quelles sont les valeurs auxquelles on préfère répondre ? Quelles sont les forces qui vous animent ? Loyauté aux siens ? Justice pour tous ?

Effrayant...

Alors pour faire plus simple, le refuge dans le silence et l'apathie pourrait être une solution.

Mais pas ici. Ici, on affronte ses démons.

Le livre nous parvient des éditions Gallmeister, spécialisées dans les perles américaines que l'on a tendance à oublier. La première édition eut lieu en 1993 aux États-Unis, et Larry Watson possède même une page Wikipédia en français - bon nombre de ses ouvrages restant non-traduits. Avis aux amateurs...

Et excellente lecture.

Même si le peintre Miro (1893-1983) et le dramaturge Alfred Jarry (1873-1907) ne se sont sans doute jamais croisés, les pièces de l’un ont fortement influencé de multiples créations de l’autre. C’est pour mieux rendre compte de ce travail que le musée Matisse du Cateau-Cambrésis (Nord) organise une exposition intitulée « Miro et Tériade : l'aventure d'Ubu » visible jusqu’au 31 janvier 2010.

Cette manifestation regroupe un grand nombre d’œuvres de l’artiste Miro qui, ayant vécu sous le régime franquiste, a fortement été marqué par le personnage d’Ubu roi. C’est aux côtés de son ami Tériade que le peintre s’est attelé, à partir de 1948, à un travail d’illustration de l’œuvre de Jarry.

Douze ans plus tard, cela donna un résultat époustouflant, à tel point que plusieurs années après, en 1971, sortira un Ubu aux Baléares. Cette fois-ci, ce sont les touristes envahissant ces îles au mois d’août qui se retrouvent caricaturés. Ce personnage d’Ubu a durablement influencé les créations de Miro.

C’est notamment grâce aux dons faits par la femme de Tériade au musée Matisse que cette exposition a pu se tenir. On y retrouve de nombreuses lithographies originales, des sculptures mais aussi des marionnettes géantes qui avaient été conçues à l’origine pour un spectacle en 1977.

C'est probablement l'information du siècle - à vous de déterminer lequel, mais voilà : selon les analystes éminents d'Amazon, Windows 7 a dépassé, voire atomisé Les reliques de la mort, en termes de précommandes.

Windows 7, c'est le nouveau système d'exploitation de Microsoft qui est censé racheter une virginité à l'éditeur, après la soupe servie avec Vista. Et Amazon.co.uk explique que l'OS a été rendu si populaire depuis juillet que les précommandes ont fait disparaître en moins de huit heures les produits disponibles. Amazon ne devrait donc plus avoir de stock, inutile de continuer à précommander...

Or les demandes continuent d'affluer, précise Brian McBride, directeur général. Dans les huit premières heures de la mise à disposition des précommandes, tout était pourtant déjà parti.

Bon, en réalité, le système d'exploitation n'aurait que battu en termes de vente le record détenu par The Lost Symbol, que Dan Brown avait emporté. Durant les trois derniers mois, seul le livre de Dan avait vendu plus d'exemplaires que Windows 7 ne l'a fait.

Mais en éclipsant les précommandes du dernier opus d'Harry Potter, il se taille une part de célébrité suffisante pour qu'Amazon le signale.

On notera surtout le référentiel avec lequel Amazon est capable de parler des produits qu'il vend, en mettant côte à côte un logiciel et un livre. Ça devrait en dire long à ceux qui avaient encore des doutes...