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Judith Brouste

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Littérature française

Ruines de Vienne

"J'ai huit ans, l'été 1956, lorsqu'elle a voulu revenir au Sacher. Vienne n'est plus occupée par les Allemands ni par les armées victorieuses. Plus de chars au pied de la Grande Roue ni de marché noir. Plus de soldats russes ni de police internationale. Les décombres ont été déblayés depuis longtemps devant le café Mozart. Maria cherche les lieux dont elle a conservé les noms, le Dianabad, Marienbrücke, le quartier de Josefstadt derrière l'université, où elle donnait ses rendez-vous. Elle m'entraîne par la main à Margaretenstrasse, comme par inadvertance, lunettes noires, chevelure platine, gourmette en or à breloques, jupe droite sur ses fines jambes. Sa jeunesse."

03/2010

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Littérature française

Un meurtre a été commis rue Malebranche

Dans cette chronique des années 1970, la narratrice suit une analyse auprès de Jacques Lacan, vit les dernières heures de la bohème parisienne du côté de la Contrescarpe, croise le mathématicien Pierre Soury avec qui elle partage ses infortunes, se laisse entraîner par un beau médecin, ancien de la LCR à Ibiza, qu'elle épousera bientôt... Mais cette quête d'une vérité ne se laisse pas comprendre sans une scène primitive : l'inceste de sa cousine ainée Françoise dans son Bordelais natal...

09/2021

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Littérature française

Après Shanghai

" A la fin du jour, je devenais l'otage d'une autre vie commencée au bar du Black Cat, où des filles aux cheveux laqués d'huile d'orchidée, avides de fortune, offraient leur cœur sur la glace pilée des drinks. Lumières de Shanghai, aventure espagnole, désastre d'un amour, féeries d'un monde mort. Décombres splendides sur lesquels il avait bâti une famille. Doucement, j'allais piller, piétiner les images de ses merveilles. "

09/2006

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Littérature française

Le cercle des tempêtes

" La lourde calèche peine sur les chemins défoncés, sous la pluie et les orages de ce début d'automne 1814. Il faut rentrer au plus vite. Trouver de l'argent, une habitation, avant de repartir. Non pour visiter d'autres pays, comme c'est à la mode dans l'aristocratie anglaise mais pour quitter un monde qu'ils n'aiment pas. Retrouver une errance qui est leur vérité. Ils ne seront jamais des promeneurs, mais des fugitifs. En traversant les terres des Frankenstein et leur malédiction, penchés sur leurs cahiers, Mary et Shelley commencent d'élaborer leur histoire. Sans relâche désormais, ils vont écrire, traquer leur destin. " Le cercle des tempêtes est le huitième roman de Judith Brouste. Comme ses autres livres, il reprend le thème du corps, de la peur, dans un contexte historique précis. En se concentrant sur la vie du poète anglais Shelley, sur son engagement poétique et révolutionnaire, ainsi que sur sa femme Mary Shelley, l'auteur du célèbre Frankenstein, Judith Brouste dévoile une réalité cachée, celle de leur double écriture liée aux événements de leur vie. C'est aussi l'inspiration d'un récit autobiographique.

09/2014

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Littérature française

L'enfance future

"Nous sommes à Saint-Médard-en-Jalles, un petit village près de Bordeaux, à la lisière du Médoc. La route de Germignan où est mort La Boétie longe la maison. Son Discours de la servitude volontaire tient lieu de bible. Nous sommes à douze mille kilomètres du Haut-Tonkin, nous y vivons. La véranda à colonnes, les étagères en laque, le coffre en bois de camphre, la pluie océanique qui ruisselle sur le gravier des allées du jardin sont le décor où se jouent la mort de Gaby, l'arrivée fulgurante de De Lattre, l'extraordinaire combat de Giap". L'enfance, c'est la guerre. Elle se passe loin, elle prend toute la place. Dans nos murs, l'Indochine. Des noms qui résonnent : Saigon, Hô Chi Minh, Pathet Lao... L'épopée d'un temps héroïque. Un affrontement, raconté dans la nuit de l'enfance. Des années plus tard, le retour obsédant d'une question, celle de la vérité.

03/2018

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Littérature française

Jours de guerre

" Tous des porcs. Tous des salauds. Ils sont là, ils m'attendent. Dès que je sors, ils me cernent, me frôlent, m'empêchent de penser, de vivre. Ils sont là, collés contre moi, comme des tiques dont je n'arrive pas à me débarrasser. C'est dégoûtant, immonde. Me poursuivre, ne jamais me laisser de répit, me voler ma pensée, prendre possession ainsi de moi. Partout ils me voient, ils me suivent, me fixent. Leurs regards sont des monstres vides collés sur moi, des sangsues dont il faut me défaire une à une. C'est infect. Cela m'épuise. On n'a jamais fait ça à personne. "

03/2004

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