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Houria Bouteldja

Extraits

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Sociologie

Beaufs et barbares. Le pari du nous

"Je l'avoue, c'est un bien curieux mot que ce "nous". A la fois diabolique et improbable. Au moment où d'un côté, les "je" et les "moi" plastronnent, et où de l'autre, le "nous" de la suprématie blanche s'épanouit, il est même presque incongru. Surtout quand on sait que les différentes composantes et sous-composantes de ce grand "nous" - fanonien - sont aussi incertaines les unes que les autres. Le "nous" des classes populaires blanches ? Improbable. Celui des indigènes ? Encore plus. La rencontre de ces deux "nous" : une douce naïveté. Leur union au sein d'un bloc historique ? Une utopie. Mais si j'ai grand-peine à me convaincre qu'une telle unité soit possible, je ne me résous pas à l'idée que tout n'aura pas été tenté. Aussi, faut-il commencer par ce qui l'empêche". C'est peu dire que le terrain est miné : un Etat- nation bâti sur l'esclavage et la colonisation, des organisations politiques fidèles au pacte national-racial, un chauvinisme de gauche qui a progressivement éteint l'internationa- lisme ouvrier, une société civile indifférente aux ravages de l'impérialisme, et la profonde "asymétrie des affects" entre petits Blancs et sujets postcoloniaux. Telles sont quelques- unes des manifestations de "l'Etat racial intégral" disséqué dans la première partie de ce livre. La seconde partie propose une réflexion stratégique sur son dépassement car, on l'a vu encore récemment, l'Etat racial intégral comporte des brèches, colmatées faute d'avoir été consciemment élargies. C'est là qu'il faut "enfoncer le clou et aller à la recherche de l'intérêt commun" , construire une politique décoloniale, inventer une dignité blanche concurrente de celle de l'extrême droite, défendre l'autonomie indigène et accepter de se salir les mains en ferraillant contre le consensus raciste. Alors, face au bloc bourgeois occidental ébranlé par les crises qu'il a lui-même provoquées, pourra se nouer l'alliance inédite des beaufs et des barbares.

01/2023

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Autres éditeurs (F à J)

Houriya. Liberté

Le deuxième volet (après Le renard emprivoisé) d'une réflexion sur l'homme et les animaux. Un texte long, à deux voix, sur la force de l'amitié et le respect des animaux. Kilian reçoit une entrée pour le zoo. Devant l'enclos des lions, son regard plonge dans celui d'un lionceau. Un lien fort, une amitié muette se tisse entre les deux enfants. Le lionceau se glisse dans les rêves de Kilian, qui revient encore et encore au zoo pour montrer à son ami les images d'une encyclopédie prêtée par sa maîtresse. Des lions, des images d'Afrique, de grands espaces. Le lionceau a soif de voir et revoir les images et rêve de courir entre ces pages. Cette amitié intrigue, une mobilisation se crée, jusqu'au jour où, partagé entre joie et tristesse, Killian promet à son ami qu'il va bientôt pouvoir, enfin, courir à perdre haleine. Par cette amitié qui ouvre les yeux des adultes autour de lui, Killian accomplit ce que nous voudrions tous faire pour les animaux enfermés dans de trop petites cages.

11/2021

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Littérature française

Hourra l’Oural

Le génie poétique de Louis Aragon a trop souvent été éclipsé par ses engagements. Hourra l'Oural (1934) a longtemps pâti de ce destin : oeuvre de passion et d'aveuglement, ce poème témoigne de la fascination d'Aragon pour l'URSS des grands chantiers staliniens des années 1930. Pourtant, au-delà de toute obédience politique, Hourra l'Oural est une pépite de l'héritage littéraire aragonien. Par sa modernité stylistique, par sa recherche de formes artistiques nouvelles, ce long poème s'inscrit dans la tradition de Maïakovski et des futuristes russes, mais aussi de Blaise Cendrars et des surréalistes français. A travers ce texte, Aragon entend participer au cours de l'Histoire. Sa verve et sa virtuosité l'emportent aujourd'hui sur son manque de clairvoyance politique. Préface inédite de Dan Franck : Le romancier et spécialiste des avant-gardes du xx ? siècle donne à cette réédition une indispensable remise en perspective historique.

11/2022

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Critique littéraire

Houria Aïchi : Dame de l’Aurès

L'ouvrage se propose, dans une sorte de Carnet de voyage artistique, de retracer, à travers les éléments biographiques pertinents, et de longs entretiens avec l'écrivain Nourddine Saadi, le cursus de la carrière, l'itinéraire de l'artiste et ses réflexions sur ses chemins de la création. il met en rapport par tissage l'intérêt de son travail avec les fondements culturels du chant chaoui, de la femme chaouia, d'une esthétique singulière dans la culture algérienne et qui participe aujourd'hui des chants du monde. Des artistes peintres, des écrivains, des musiciens sont présents ici par d'amicaux clins d'oeil pour faire de ce livre une rencontre, un des mots favoris de l'artiste. C'est une oeuvre de collaboration de la plume et de la voix, née longue amitié, entre HOURIA AICHI et l'écrivain NOUREDINE SAADI.

09/2012

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Poésie

Hourra l'Oural. Poème

Rédigés au fil de l'année 1933, parallèlement aux " Cloches de Bâle ", recueillis en février 1934 pour être dédiés aux contre-manifestants " tombés les neuf et douze février dans la lutte antifasciste ", les poèmes d'"Hourra l'Oural " excèdent ce que titre et programme peuvent avoir d'attendu : c'est du concert d'Oural que naîtra, cinq ans plus tard, la chanson du " Crève-cœur." Sous les dérives de la propagande, inégalement évitée, Aragon conquiert un rythme : tumulte des machines, vacarme du monde, sarcasme permanent et perpétuel mouvement du poète font s'entrechoquer enthousiasme et colère, poing levé et rire de biais. La rage ainsi sans cesse se mâtine d'ironie : Et les mots s'égrenaient à la fresque immense Où dans un coin Détail un mammouth forgeron Regarde avec tendresse un tout petit Lénine en plâtre Poème-affiche, poème-tract, mais plus que cela : poème-cri, " Hourra l'Oural " nous replace face à l'Histoire, dans ses stridences, sans doute, mais aussi devant la vérité d'une voix qui n'a jamais, au risque de se perdre, tenté de s'abriter.

04/1998

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Récits de voyage

Hourra l'Oural encore

L'hiver en train, l'été en car, Bernard Chambaz a parcouru l'Oural, territoire méconnu, frontière entre l'Europe et l'Asie. Un voyage qui doit à son amour de la Russie et de son peuple, à l'emprise du sentiment géographique, mais aussi à la puissance des livres. Parmi eux, il y a le recueil d'Aragon, Hourra l'Oural, l'ombre de Pasternak et du docteur Jivago, les fantômes de Chalamov et du goulag. On vérifiera avec l'auteur que, si l'on a pu évoquer la fin de l'homme rouge, l'Homo sovieticus tend à devenir pour les jeunes générations un objet de folklore. Dans ce récit de voyage peu ordinaire, on croisera des météorites, on suivra une enquête sur la disparition étrange de géologues il y a cinquante ans, on découvrira un jeune Eltsine explorateur téméraire, on visitera le camp de Perm-36 et les monastères de Verkhotourié, on sillonnera Ekaterinbourg sur les traces des Romanov, on découvrira Tcheliabinsk et son formidable musée des tracteurs, on apercevra de loin la centrale nucléaire interdite de Majak, on arpentera le tout récent site archéologique d'Arkhaïm avant d'admirer sous un ciel gris et déjà froid la modernité de la capitale bachkire.

08/2020

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