Recherche

Boniface Mongo-Mboussa

Extraits

ActuaLitté

Critique littéraire

Désir d'Afrique

"Cette littérature a commencé avec la négritude. Des idéologues de chez eux (les Occidentaux), pour justifier l'esclavage et la colonisation, avaient décrété que le nègre n'avait pas d'histoire parce que son histoire n'était pas écrite. Il s'est trouvé des Africains de chez nous pour le désir d'Afrique, qui se sont armés de la plume. Ils ont démontré que l'Afrique, le premier continent de l'humanité, avait – écrites ou non écrites – de multiples traces de son passé multimillénaire. Ils (les idéologues de chez eux) avaient arrêté que nous étions sans culture. On leur a répondu que les Africains de la plus longue histoire de l'humanité avaient la culture la plus riche de l'univers [Mongo-Mboussa] rappelle qu'au début nous savions à peine écrire le français, nous étions un tirailleur sénégalais. Puis ce furent des étudiants, la faim au ventre, qui reprirent le flambeau. Et quand ils quittèrent les universités, devinrent des intellectuels, prirent la relève des étudiants, ce fut pour aller à l'exil. C'est l'exil qu'ils ont continué à écrire. [...] M. Mongo-Mboussa a écrit un livre important sur la littérature africaine, un livre important pour l'Afrique." Ahmadou Kourouma On attend de la littérature africaine qu'elle soit à la fois exotique, porteuse d'une certaine oralité et conforme aux canons classiques du marché européen. Cet essai permet de comprendre un des paradoxes qui pèsent sur les auteurs africains.

01/2020

ActuaLitté

Critique littéraire

L'indocilité. Supplément au Désir d'Afrique

" Outre mon itinéraire personnel me conduisant de Brazzaville à Leningrad et de la nouvelle Saint-Pétersbourg à Paris, ces digressions critiques ont une autre source : les propos de l'écrivain martiniquais Edouard Glissant accompagnant mon Désir d'Afrique : "On voit beaucoup l'Afrique dans les médias. Le sida, les massacres, les guerres tribales, les misères... Mais, en fait, on ne voit pas l'Afrique. Elle est invisible." Ce qui pourrait aussi résumer L'indocilité. Dans les deux cas, il s'agit de substituer à cette Afrique brinquebalante, qui laisse à désirer, une Afrique désirable. L'indocilité prolonge donc Désir d'Afrique, sauf qu'ici notre centre d'intérêt est l'insolence. L'Afrique dans le miroir de l'insolence. L'insolence des écrivains des continents noirs. L'Afrique, écrit le Congolais Sony Labou Tansi, un des maîtres du pied de nez littéraire, " pense peu, vend mal et achète au pire ". Heureusement, il y a la littérature. Pas tout ce qu'on publie, hélas ! Disons qu'en un demi-siècle, cette littérature-là a produit quelques textes admirables et fort irrévérencieux. "

02/2005

ActuaLitté

Critique littéraire

L'atelier du roman N° 48, Décembre 2006 : L'Amérique latino-romanesque

La paranoïa, avant qu'elle ne devienne clinique, est une issue à la crise du sens. Souvent, pour comprendre la logique destructrice du social, le sujet privé doit supposer l'existence d'un complot. Et je me souviens toujours de cette phrase de Faulkner par laquelle il recommande de se méfier des esthétiques de groupe et des crédos collectifs toujours plus proches d'une certaine exigence canine que de la férocité isolée des vrais loups. Il n'importe guère que Fuentes ou Vargas Llosa ne puissent être classés comme " réalistes magiques ", que les principaux auteurs latino-américains appartiennent au camp des " cosmopolites " ou que l'Amérique latine n'ait rien de " magique " : ce qui prime, c'est que l'étiquette parfaite a enfin été trouvée pour qualifier - et vendre -, sans problèmes, toute une tradition littéraire. Le style de Sergio Pitol est de tout raconter sans rien révéler du mystère. Son style consiste à fuir ces gens si terribles tout bardés de certitudes. Son style consiste à voyager et à perdre des pays et, dans chacun, à perdre une ou deux paires de lunettes, à les perdre toutes, à perdre les lunettes et à perdre les pays, à tout perdre : ne rien avoir et être à jamais un étranger. Même son propre humour est pris pour cible : refusant de suivre Georges Bataille ou Antonin Artaud sur la voie curieuse qui fait du rire une chose sérieuse, [¿] Muray ne sacralise ni son écriture ni son sens du comique. Ce qu'il y a après est totalement extérieur à nous ; nous ne pouvons que l'imaginer, en ayant à l'esprit la façon dont l'homme a précédemment domestiqué l'animal, comme point d'appui pour prévoir ce que pourront être à présent la domestication de l'homme par la technique, et son nouvel ensauvagement. Comment Edmond de Nevers pourrait échapper à cette contradiction, ou plutôt : comment pourrait-il assumer ce double attachement, comment être à la fois ici et là-bas, fidèle et libre, heureux et utile parmi les siens demeurés en Amérique et comblé de ce bonheur, de ce surcroît d'humanité que lui procure l'Europe ?

12/2006

ActuaLitté

Littérature française

Tchicaya U Tam'si. Vie et oeuvre d'un maudit

La biographie littéraire brillante d'un écrivain francophone majeur, fils d'un Senghor ou d'un Césaire, qui a failli avoir le Goncourt mais quasi maudit et effacé depuis avant que l'auteur et journaliste, congolais comme lui, ne ravive sa mémoire. - La biographie littéraire d'un grand écrivain francophone congolais, inspiré par Senghor et passionné par Lumumba, qui a failli avoir le Goncourt en 1987 - Un rappel de toute la période de la décolonisation, le père de l'écrivain étant un député de la République française avant de participer aux mouvements des indépendances - La réabilitation d'un écrivain africain majeur quoiqu'un peu oublié - Un livre lumineux, écrit par un journaliste grand spécialiste de la littérature d'Afrique - Le 25e titre de la collection de poche à succès "Pépites"

10/2023

ActuaLitté

Littérature française

Cher Boniface

Marie-Rose, généreuse, idéaliste et orgueilleuse, aimerait que Boniface écrive. Boniface préfère rester "inoccupé et anonyme, et de loin". Houspillé par sa belle, Boniface peine à cultiver son indolence désabusée et se voit devenir le héros don quichottesque d'aventures finalement très joyeuses. D'érudit paresseux, il apprend sous nos yeux à devenir gourmand de la vie. Et même passionné. Boniface a l'amour de la différence, Marie-Rose est une enthousiaste critique. Alors tout le monde est égratigné : les riches et les pas riches, les célèbres et les pas célèbres, la pensée unique, les snobs, les travailleurs, les adolescents, les écrivains, les journalistes, les inspirés et les sportifs. Brillante et acerbe, l'histoire de Boniface Bé et de Marie-Rose Fassa est une diatribe impitoyable mais aussi délirante et farcesque contre la société d'aujourd'hui. Les éblouissantes énumérations opèrent chaque fois un subtil pincement chez le lecteur parce que l'ironie est mordante et qu'une joie vraie s'impose.

01/2009

ActuaLitté

Poésie

Cantiques incandescents

"Par petites touches, le poète, comme un peintre, dessine le pays en ayant comme poteau-mitan Pointe-Noire (la ville de ses premiers amours), puis s'agrègent d'autres paysages : ceux du Djoué se jetant dans le fleuve Congo, qui, à son tour se perd avec force dans la mer... La boucle est bouclée. Il faut donc lire ce recueil comme un fantasme, d'une vie épanouie, généreuse, irradiant sa convivialité sur l'ensemble du territoire national et au-delà. Cantiques incandescents : le désir d'une ville majuscule et d'un amour qui défie le Temps". Boniface Mongo-Mboussa.

12/2015

Tous les articles

ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté
ActuaLitté