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L'âge de la première passe : Nono au Congo

ROMAN FRANCOPHONE – (Et être francophone, mon bon Milou, c’est se ranger « dans le camp des assassins », car le français c’est la langue des puissants, la langue d’un « alignement de pouvoirs » (politiques, culturels…), eh oui je place des parenthèses partout comme Arno Bertina qui, heureusement puisqu’il écrit, est (lui) dans le camp de Kafka, car il cite Kafka : « Écrire c’est sauter hors du rang des assassins », et même si cette citation est stupide ce n’est pas grave, c’est quand même Kafka, donc il ne sait plus trop où il se situe finalement, dans L’âge de la première passe, publié aux Éditions Horizontales, ou Verticales, je ne sais plus, en mars 2020).

Le 31/03/2020 à 12:17 par Maxime DesGranges

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Publié le :

31/03/2020 à 12:17

Maxime DesGranges

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ActuaLitté

Lecteurs et lectrices, d’emblée je dois vous faire un terrible aveu : je n’en peux plus. Je ne peux plus les voir, ces cohortes de demi-écrivains qui écrivent des demi-phrases pour auditeurs de Radio France et buveurs de frappuccinos, je n’en peux plus de cette toute petite littérature de « vibration », de « tremblement », de frisottis, de gazouillons, de gratouillis, de chuchotis et de chuchotas. Je n’en peux plus de leur façon de « dire le monde », de leur « présence au monde », de leur recherche d’un « autre rapport au monde, au vivant ». Ni de leurs blessures, de leurs fantômes du passé et de leurs démons.

J’en veux aussi ouvertement à tous ces écrivains qui se contrefichent de la langue française, leur principal matériau de travail, faut-il le rappeler. Comment pourraient-ils s’en soucier me direz-vous, puisque dans l’esprit de ces éternels repentants le français est la source de tant de maux, de tant d’injustices, de tant d’inégalités, puisque dans leur esprit encore, écrire en français est un insoutenable fardeau, une punition définitive ? J’en veux donc aux écrivains mais j’en veux tout autant, peut-être encore davantage, aux éditeurs qui se font les promoteurs de cet avilissement coupable.

Verticales à plat ventre

Que ceux qui me trouvent injuste m’autorisent cette comparaison : personne ne peut concevoir qu’un ébéniste d’art n’éprouve le moindre intérêt pour les essences de bois avec lesquelles il travaille, leur qualité, leur variété, leur texture, leur réaction au temps. Personne ne peut concevoir que notre ébéniste se permette de livrer un meuble bancal, mal verni, où les entailles des ciseaux à bois seraient visibles partout. Car notre ébéniste d’art, quand il se met à l’établi, ne veut pas viser autre chose que l’excellence, la perfection formelle. L’ébéniste d’art, au moment où il se met à l’établi, a l’ambition immédiate de créer le plus beau meuble qui n’ait jamais été conçu, en fonction bien entendu de ses capacités et des commandes qui lui sont faites.

Excellence, perfection formelle, beauté… Tous ces mots honteux, tous ces mots de droite… Arno Bertina et les Éditions Verticales, résolument du bon côté de l’Histoire, n’ont aucun scrupule, eux, à livrer au lecteur un travail bourré de coquilles, à la syntaxe hasardeuse, plein de lieux communs lancés à la truelle et de fautes de goût ramassées à coups de pelleteuse. Vous pensez sans doute que j’exagère, bande d’auditeurs de Radio France même l’après-midi, alors je vais me contenter d’en dresser la liste froidement, tel un magistrat égrenant une suite d’infractions en début d’audience, et je vous laisse faire votre avis.

« Mais je ne peux pas ne pas ignorer que ces explications magiques sont aussi convoquées parfois avec un cynisme dégeulasse [sic]. »
« Une oreille à qui se confier du bout des lèvres, un œil bizarre braqué sur ça pourquoi ? »
« trois ou quatre personnes se sont déménées » [sic]
« Alors que ces nouvelles baskets c’est sur le prix de son cul qu’il se les ait [sic] offertes... »
Tout cela en ayant le culot tout de même de nous assurer : « J’imprime, je corrige, je relis, je corrige ». Mais non, vous ne corrigez rien, bande de Verticaux tout plats, parce que vous vous moquez du lecteur, vous vous moquez de la langue, et vous vous moquez de la littérature.

Ce serait évidemment injuste et stupide de juger un livre sur ses coquilles, donc nous pardonnerons ces offenses à ceux qui nous ont offensés. Mais puisque nous sommes entrés la tête la première dans des questions de forme (rassurez-vous, le fond viendra en temps voulu), autant épuiser le sujet dès maintenant. Ou en tout cas, juste après avoir esquissé un résumé, tout de même, de ce récit.

La minute « dossier de presse »

Après avoir suivi la trajectoire parfaite de l’écrivain parisien engagé (prisonniers, SDF, ouvriers au chômage, et même « Ciné-tracts » à Nuit Debout, tout y est) Arno Bertina se lance dans un nouveau projet : accompagner pendant un certain temps une petite ONG congolaise (ASI) qui vient en aide aux prostituées mineures de Pointe-Noire et Brazzaville. Là, l’écrivain met notamment en place un atelier d’écriture destiné à recueillir les témoignages d’une trentaine de bénéficiaires, lesquelles suivent un programme de trois ans dont le but est de rendre ces jeunes filles autonomes, puis de les sortir, à terme, de la prostitution.

Le sujet de ce récit n’est évidemment pas à remettre en question – qui oserait ? – et le livre a au moins le mérite de mettre en lumière le travail de cette valeureuse ONG, ainsi que le parcours tortueux de ces jeunes filles, souvent déjà mères, abandonnées par leurs familles, victimes de viols. Leurs témoignages rendus in extenso sont souvent touchants, et le livre ne sombre jamais, c’est sa réussite, dans le misérabilisme bon teint. Tout ça est très bien, si j’ose dire. Seulement, L’âge de la première passe ne se présente pas comme un essai, ni un reportage, mais bien comme une œuvre littéraire. Elle doit donc être jugée comme telle. Et c’est là que les problèmes commencent.

Noirs sur Blancs

Par où commencer, justement… Moi-même je m’y perds, à tel point que la tentation est grande de restituer toutes mes notes dans leur jus, telles qu’elles, sans autre commentaire, afin que chacun puisse constater par lui-même la nature du délit. Prenons par exemple la description typique d’une jeune prostituée. Chez Bertina, la prostituée est systématiquement « poignante », elle est évidemment « grande, belle et curieusement souveraine », elle a forcément une « allure majestueuse », elle est décidément « fière et tranquille », « d’une douceur et d’une distinction rares... », ou encore « vive, drôle et peste (mais elle a un bon fond...) », ou encore « forte et secrètement friable ».

Sans surprise, à l’inverse, le Blanc est forcément méchant. Le seul Blanc du récit est un jeune Suisse-Allemand dont Bertina n’hésite pas à moquer l’accent de manière assez douteuse, mais là il a le droit, ce n’est que de l’allemand : « il s’énerve, il explique avec plein de gestes que ce n’est pas ça, et la différence entre « citron chaune » et « citron fert ». « Moi che feux citron chaune ! CHAUNEUH ! » Donc ce Suisse-Allemand qui arrive de nulle part en fin de livre n’est pas très souverain ni majestueux non, il est qualifié de « tête à claques, visiblement perchée, que je soupçonne de pouvoir devenir agressif », c’est un « débile », « déglingué » « affichant des airs supérieurs », etc. Et Bertina qui se défend ailleurs de caricaturer !

Nono Philosophe

Heureusement, cette pointe d’humour d’une subtilité digne des meilleurs épisodes de Papa Schultz est isolée. En revanche, l’auteur n’est pas avare de traits d’esprit et d’aphorismes d’une profondeur qui nous rappelle les plus belles dissertations de philo d’un Terminale L sous cannabis. En voici une plâtrée : « Quand tu n’as plus rien, tu as encore l’honneur ; si tu as tout, l’honneur est la première chose que tu peux vendre – très superflu. Curieuse dissymétrie du matériel et de l’immatériel. » Ou encore : « La question qui me ferait pleurer : s’il y a eu de l’amour, comment peut-il n’y avoir plus rien ? » Attention concentrons-nous, ça se complique : « La joie ne dément pas la blessure qui ne critique pas la vie. »

Une seconde. Arrêtons-nous un instant sur cette dernière phrase. Sérieusement. Détachons-en chaque élément. La joie ne dément pas la blessure. Bon, déjà, je m’accroche. Mais la joie ne dément pas la blessure qui ne critique pas la vie. Je lis. Je relis. Je ne comprends pas. La blessure qui ne critique pas la vie. Vous avez déjà entendu une blessure critiquer la vie, vous ? Ou alors c’est la joie ? Bref, tout le monde a compris que cette phrase ne veut strictement rien dire. Mais ça fait chic, ça fait écrivain. Blessure, vie, joie, tout y est. Sauf la littérature.

À ce stade, je préfère avertir : les lecteurs et lectrices qui sont mal à l’aise avec ma méthode peuvent arrêter leur lecture immédiatement, car je ne fais que commencer, et je ne concèderai rien.

Continuons donc notre baguenaude philosophique : « La vie immensément fragile. Vivre avec ce savoir. La nuit sexuelle, punctum de la vie – l’extase et la mort. Le sida n’a pas mis cela au jour. » Je trouve ici que l’auteur s’est arrêté trop tôt. Il aurait pu poursuivre le fil de sa pensée comme ceci : « D’où venons-nous, où allons-nous, j’ignore de le savoir. Mais ce que je n’ignore pas de le savoir, c’est que le bonheur est à deux doigts de mes pieds… Et que la simplicité réside dans l'alcôve bleue, et jaune, et mauve, et insoupçonnée de nos rêveries mauves, et bleues, et jaunes et pourpres, et paraboliques… Et vice versa. »

Mais le niveau serait sans doute trop élevé, même pour un auditeur de Radio France à la retraite. Heureusement, quelques considérations nettement plus à notre portée viennent tempérer cette virtuosité conceptuelle, telle que : « si la misère était moins grande, ou si elles étaient capables de gagner de quoi vivre d’une autre façon, ou si elles bénéficiaient de tel ou tel appui, elles feraient autre chose (de leurs nuits). » Sans rire. Non mais vraiment. Cette phrase, cette évidence d’une platitude inouïe arrive quand même à la page 225, sur un total de 265 ! Si, encore, il nous la servait en entrée, vers la page 4, pour nous faire comprendre que le « narrateur » est un ahuri qui va changer de point de vue au fil de son expérience, façon récit initiatique, pourquoi pas. Mais là, s’agit-il vraiment de sa seule déduction après des semaines de maraude ? Merci Sherlock.

Et on ne peut pas ignorer, à la longue, cette manie des parenthèses qui empêchent la moindre phrase d’avoir un rythme seulement entendable. Échantillon de la phrase bertinalienne : « "Souvenir" est le mot qu’elle écrit de quantité de fois (trois). Il faut fermer les yeux et tendre l’oreille pour comprendre qu’elle amalgame (beau) souvenir avec "s’ouvrit", avec "s’ouvrir". C’est elle, donc, qui a raison, puisqu’un souvenir ne sera beau qu’à la condition d’avoir ouvert (quelque chose). » Ces parenthèses (partout), pourquoi (faire). Pour se donner (sans doute) un style ? Plus agaçant qu’autre chose (.)

Un goutte-à-goutte de lassitude

Allez, passons, ça me fatigue. Pour ne pas donner l’impression de m’acharner, j’efface de mes notes les autres passages que j’avais compilés dans le dossier « Fulgurances ». Y compris : « L’écriture est une roue. On est les hamsters », ainsi que le passage sur la « mezzanine intérieure » digne d’un manuel de développement personnel pour cadres sup’ en burn-out.

Je ne sais même pas si ça vaut le coup, à ce stade, d’ouvrir le dossier « Honteux ». Après tout, peut-être que certains lecteurs estiment qu’écrire « détestables à l’insu de leur plein gré », ça n’a rien de littérairement infamant. Sans doute y a-t-il des gens pour trouver que « un goutte-à-goutte de lassitude qui fait – mais c’est invisible à l’oeil nu – des stalagmites de désespoir », c’est une image splendide. Il est également probable que je sois seul à trouver que dans la phrase « Écrire n’est pas cette carapace mais la tentative, au contraire, une fois la tempête passée, de la rejouer "en laboratoire" », telle qu’elle est tournée, c’est la carapace qui est rejouée en laboratoire, et non la tempête, ce qui n’a strictement aucun sens, tout simplement parce que c’est mal écrit. Mais l’important, j’imagine, est qu’on voit ce qu’il veut dire. Voilà où on en est. Donc n’en parlons plus.

Touchons le fond

Prenons notre stalagmite de désespoir à deux mains et parlons plutôt du fond. Et le fond, c’est avant tout ceci : Arno Bertina est un écrivain engagé. Et il faut sans doute l’être au plus haut degré pour oser balancer, en pleine dictature macroniste, des punchlines aussi corrosives que : « Le premier jour, je suis dans la cour du Foyer des filles vaillantes comme Marlène Schiappa dans un gouvernement : je ne sers à rien. »

Cela devient nettement moins drôle quand on aborde deux questions longuement développées par Bertina : la question de l’universalisme, et celle des langues. Ces questions sont de vrais sujets de débats et je ne veux pas les aborder avec la même légèreté, bien sûr, que les problèmes de forme.

Je vais le dire ici très simplement : il y a quelque chose d’un peu indécent dans ce livre. Cela tient-il peut-être du fait que le sujet est trop lourd pour être traité dans un récit littéraire. Un reportage pour la presse, ou télévisuel, ou photographique, un documentaire, très bien. Mais un livre qui ne soit pas un essai, donc dans lequel le locuteur aurait gardé un certain recul vis-à-vis du sujet, ni un roman, qui poserait de fait une distance avec le réel, ça me pose problème.

Il y a en effet quelque chose qui me gêne dans la façon de passer, sans transition, du quotidien souvent sordide de ces jeunes prostituées aux déboires sentimentaux de Bertina, par exemple. Car il faut le dire aussi : Bertina parle beaucoup de lui-même. Il mêle des souvenirs de voyages, des considérations sur ses histoires d’amour passées (pardon : ses fantômes), des digressions sur ses travaux antérieurs. Il en a bien sûr tout à fait le droit. Seulement, pendant que Bertina nous parle de son voyage au Chili ou de la perte de son ex, on ne peut pas oublier que des gamines de 15 ans se font violer en série dans des pièces sombres et sans fenêtres qui sentent l’urine.

▶️Parution imminente de ma chronique sur le dernier livre d'Arno Bertina. C'est sans filtre, sans complaisance mais toujours honnête, et c'est évidemment sur l'excellent site @actualitte que ça se passe ! . ▶️Extrait : "J'en veux aussi ouvertement à tous ces écrivains qui se contrefichent de la langue française, leur principal matériau de travail, faut-il le rappeler. Comment pourrait-il en être autrement puisque dans l'esprit de ces éternels repentants le français est la source de tant de maux, de tant d'injustices, de tant d'inégalités, puisque dans leur esprit encore, écrire en français est un insoutenable fardeau, une punition définitive ? J'en veux donc aux écrivains mais j'en veux tout autant, peut-être encore davantage, aux éditeurs qui se font les promoteurs de cet avilissement coupable." . À demain ! . #bookstagram #instabook #bookworm #chronique #lecture #nifaitniafaire #snipercritique #litterature #nofilter

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Relativisme contre universalisme

Mais après tout, peut-être est-ce moins grave là-bas qu’ici puisque visiblement, selon le relativiste Bertina, toute violence ne se vaudrait pas.

Prenons le cas d’Ordanie, 17 ans, qui arrive un matin à la concession défigurée par son love (amant-proxénète-père de l’enfant). « Tension dans la cour, et dans ma tête, ou l’universaliste hébergé par tout Français voudrait livrer un dernier combat. » Ici, il faut bien se représenter Ordanie telle qu’elle nous est décrite : elle ne peut plus ouvrir l’œil à cause des coups reçus la veille. Elle tremble. Elle arrive avec « un sentiment d’insécurité », « à la façon d’un animal qui voit le piège des chasseurs se refermer sur lui – elle a le regard "par en-dessous" des chiens battus. » En plus de ça, les autres filles, telles des « harpies », se moquent d’elle dès son arrivée et ne la lâchent pas.

Mais voilà : comme Ordanie ne s’effondre pas devant tout le monde et tâche de rester digne malgré la douleur, Bertina, tout étonné, écrit : « En moi le relativiste sent qu’il va gagner, et il invite l’universaliste à redevenir un simple observateur. Manifestement les gnons ne font pas mal partout pareil. » Il ajoute : « L’universaliste croit que cette mineure qui se prostitue a aussi mal que sa propre fille francilienne appartenant à la toute petite bourgeoisie ; il ne sait que fusionner, rabattre les vies les unes sur les autres. Il voit de l’humain partout, et jamais la culture, l’histoire, la question sociale… En fait il ne respecte rien là où il se croit, au contraire, en résonance… Je ne peux pas dire "Je voudrais qu’elles s’insurgent mieux contre les poings des hommes" car cela reviendrait à espérer qu’elles les sentent mieux, qu’elles soient plus blessées, mais c’est l’idée, ou l’aporie. »

Eh bien je vais le dire, Bertina, quitte à passer pour l’universaliste de service, expression qui deviendra bientôt, j’imagine, l’injure à la mode dans les facs de Sciences sociales studies of cultural bullshit : oui, les « gnons », c’est-à-dire en l’espèce, les multiples coups de poings d’un homme portés au visage d’une femme, d’un enfant ou de n’importe qui d’autre, font mal « partout pareil », au Congo comme en Ile-de-France ou au Japon ou en Inde ou au Canada, et si c’est être universaliste que de rappeler cette triste évidence, autant porter le terme bien haut comme un étendard. Et ce n’est pas faire de « grandes phrases » que de dire cela, ni « mettre en scène son émotion », c’est simplement poser un principe clair, calmement mais fermement.

Et tant qu’à faire, autant ajouter que oui, tu peux très bien dire et vouloir que ces mineures congolaises, comme n’importe où dans le monde, bon sang de bois, ne se résignent pas à recevoir des coups de poing en plein visage quotidiennement, sans avoir à te perdre dans des tarabiscotages et circonvolutions grotesques qui ne justifient rien. Oui mais vous comprenez, là-bas, c’est pas la même culture, il faut respecter les différences culturelles et sociales, nous dirait-il en substance. Mais comment peux-tu te prétendre de gauche et te regarder dans un miroir sans rougir de honte après avoir balancé des ignominies pareilles, Bertina ? Ressaisis-toi, Bertina. Change de fréquentations, change de lectures, Bertina. Mais fais quelque chose.

Pour faire passer la pilule relativiste, voilà qu’il nous sert une louchée de gloubi-boulga pseudo-marxiste frelaté : « l’universalisme est une pensée marchande, c’est l’impérialisme et le commerce qui ont réduit les distances plutôt que la sympathie et la curiosité et c’est pour n’être pas vendus à toutes les multinationales que nous devons critiquer l’universalisme et sa façon d’écraser les différences, c’est-à-dire l’humain, les cultures, l’environnement. Reconnaître aux femmes l’intelligence de leur situation – contre l’hystérie universaliste qui voit du même partout –, c’est respecter les processus, les devenirs, leur lenteur parfois (on ne se libère pas en une journée de ce qui oppresse depuis l’enfance). »

J’en conviens tout à fait : on peut faire passer tout un tas de saloperies humaines sous un prétexte universaliste ; seulement, le relativisme permet exactement la même chose, et c’est un moyen bien lâche de justifier tout un tas d’exactions, de mutilations et de privations de droits fondamentaux. Et le problème, c’est que « reconnaître aux femmes l’intelligence de leur situation », c’est sans doute très bien, mais cela conduit précisément à mettre de côté, voire à occulter les mécanismes systémiques (culturels, politiques, sociaux… comme il aime le dire) qui perpétuent l’oppression des femmes, et que respecter les processus et leur lenteur revient à ne pas reconnaître l’urgence de leur situation.

Et peu importe qu’il s’agisse de la question du port du voile en France, puisque c’est de cela qu’il s’agit dans le passage cité, ou de la prostitution en Afrique : l’universalisme consiste à ne jamais se résoudre, ne jamais accepter, même symboliquement, même théoriquement, même quand on est impuissant comme nous le sommes, depuis notre position d’occidental privilégié, à ce qu’une personne soit honteusement exploitée, avilie par une autre, quelle que soit sa position dans le monde, et quelle que soit sa culture d’origine.

Oui, il y a quelque chose d’indécent dans le fait que Bertina écrive : « Juliana trime, ou danse, ou bavarde quelque part dans Brazzaville au moment où j’écris ces lignes (dans un bar de la rue Olivier de serres [...]) ». Rappelons que Juliana-la-majestueuse n’a pas 18 ans et que non, elle n’est probablement pas en train de bavarder ou de danser, elle est très certainement en train de tailler des pipes pour quelques francs CFA dans une backroom de Brazzaville pendant que Bertina sirote un verre de Chablis dans un bar du XVe arrondissement de Paris, avant d’aller faire la promo du bouquin à la Grande librairie et d’en lire des extraits à la Maison de la Poésie.

Comme Marlène Schiappa dans un gouvernement

À aucun moment Bertina, convaincu de sa propre importance, n’évoque le caractère tout à fait dérisoire de son projet, ni la vacuité de l’écriture face à la dureté du réel, ni la honte que l’on ressentirait tous de ne pouvoir faire que ça : un atelier d’écriture dans une langue que les jeunes filles ne maîtrisent même pas. Bien au contraire, il écrit : « Justesse est très proche de justice. Avec mon livre je ne rends pas justice à ces jeunes femmes, leur quotidien n’en sera pas changé, mais la justesse ce n’est pas rien. Elle creuse en nous une place pour elles, quand les grandes phrases ne font que mettre en scène notre émotion… »

Sans aucun doute, entre deux passes, Juliana-la-souveraine ou Ordanie-la-défigurée penseront-elles à la notion de justesse et au fait de pouvoir dire « je suis violée » plutôt que « un viol m’est imposé », et ce n’est pas rien, dire « je », ça permet d’exister dans un récit, « dans le langage aussi, dans le langage déjà. » Sans doute.

« Un peu trop de notes »

En fait je me rends compte d’une chose, après avoir écrit tout ça : ce que j’ai fait jusque-là ne sert strictement à rien. J’aurais pu y penser avant, crétin, me direz-vous. Certes, mais j’y pense maintenant, en consultant mes dernières notes et en sentant le découragement me gagner devant l’ampleur de la tâche qui me reste à accomplir. Il y a tellement de choses qui m’énervent, dans ce livre. Même en essayant d’en faire une synthèse comme je l’ai fait jusqu’à maintenant (croyez-le ou non), c’est encore trop long. Mais si je persiste à vouloir aller au bout, c’est aussi par respect pour le travail de l’auteur (croyez-le ou non), et surtout pour le lecteur.

Seulement, quand un chanteur nous casse les oreilles du début à la fin, ça ne sert à rien de relever chaque fausse note. On s’en détourne et on passe à autre chose.

Pourquoi perdre son temps, en effet, à contester des affirmations aussi bêtes, tout simplement bêtes, excusez-moi mais je n’ai pas d’autre mot, que : « [La langue française] est de toute façon, aussi, une langue qui casse dès qu’on cherche à la bricoler ; une langue qui ne fait aucune place aux variables, aux jeux, aux inventions ; une langue qui n’a pas de forge à mots comme certaines maisons n’ont pas de four à pain... » Doit-on vraiment citer Céline, Perec, Queneau, Vian, Beckett et tous les autres, et rappeler que l’invention et la plasticité ne se trouvent pas seulement dans la création mais dans l’agencement de la langue ?

[Premières pages] Arno Bertina
L'âge de la première passe : récit

Que dire encore de l’affirmation de Bertina selon laquelle la langue française « ne véhicule pas les battements du cœur, les sentiments, les expériences capables de renverser le dégueulasse ordre social » ? Elle le permettrait justement si ces jeunes filles avaient pu continuer d’apprendre la langue des « assassins » à l’école, cette affreuse survivance de l’époque coloniale.

Que penser enfin de ce passage dans lequel la caricature du chômeur frise le mépris de classe : « C’est un peu comme si des chômeurs étaient invités au Ritz pour dire leur situation devant un parterre de patrons du CAC 40 : beaucoup seraient écrasés par le décor, et ne pourraient plus que balbutier leur expérience, leur ressenti, et ça leur semblerait encore trop plouc pour le décor ». Mais oui, Bertina, un chômeur, c’est-à-dire tout simplement quelqu’un qui n’a pas de travail, donc forcément un péquenaud mal dégrossi, triturera sa vieille casquette rapiécée et bafouillera forcément devant not’ bon maître, il est ben aimab’, ma foi, not’ seigneur, et pis tout d’même, c’décor, crévindieu !

Bref. Chose promise chose due : j’envoie dans la corbeille le reste de mes notes et je m’arrête là. « Je me tais, c’est mieux », comme dit Bertina. Excellente idée, tiens. Ça en fait au moins une.

Arno Bertina - L'âge de la première passe : récit – Verticales – 9782072851605 – 20€

8 Commentaires

 

Miss Parakletos

31/03/2020 à 17:23

Magnificent.

ANA

07/04/2020 à 14:15

Eh bien, voilà enfin une critique et une analyse dignes de ce nom sur un de ces putassiers "littéraires" débiles dont la littérature française regorge malheureusement, et que, avoue-le, nous vomissions au point de ne plus rien lire de ces romans dits "contemporains" qui sont de la pure soupe. Un conseil ou deux de lecture parce que vous cherchez quand même à lire des romans contemporains et qu'il en existe un poignée à sauver : "La 7e fonction du langage" de Binet, "Les Emigrants" de Sebald, "La Face cachée du Soleil" de Ballard, "Urbs" de Meltz, "Ombre chinoise" de Ling, "Le Contrat Salinger" de Langer, "Frontières" de Benyahya, "Avant l'aube" de Boissel, "Roman fleuve" de Piazza...

Solaris

07/04/2020 à 14:47

Quelle plume vitriolée ! Implacable et réjouissant ! Rhabillé pour le printemps, l’été, l’automne l’hiver, le Nono.

bob

10/04/2020 à 10:12

De la gonzo-critique pour vendre un profil instagram. C'est à peu près ce qu'il me reste de la (trop longue) lecture de ces commentaires dans lesquels la seule fonction de l'outrage est d'exorciser la frustration d'un nombril orgueilleux. Keep on vomit, little wannabe...

Maxime

10/04/2020 à 16:45

Merci Bob pour ce retour encourageant, je me suis permis de le relayer sur mon Insta, j'espère que vous n'y voyez pas d'inconvénient. Bien à vous.

Kurtz

11/04/2020 à 11:10

C'est mignon, Maxime DesGranges, de se prendre pour un critique acerbe à la plume acide, un pamphlétaire des temps nouveaux à l'image d'un Huysmans contemporain et c'est bien essayé. Mais au-delà de la verve satisfaite d'elle-même cela demande aussi des capacités de compréhension d'un texte que l'existence vous a manifestement refusées. Si vous voulez un conseil et un avis - mais vu votre prose vous ne devez pas être le genre de personne à tendre vers l'enrichissement mutuel des parties - prenez le temps de lire. De comprendre. D'analyser. Produisez ensuite votre critique à mille pieds de hauteur, dans la grandeur crépusculaire qui semble vous seoir si bien, mais ensuite seulement.

Maxime

11/04/2020 à 14:41

Cher Colonel A., merci pour votre retour mais vous vous méprenez sur mon compte : je ne me prends pour personne, car je ne suis personne et ne cherche pas à être qui que ce soit. Je n'ai jamais prétendu être autre chose ici qu'un simple lecteur de base, ne revendique aucun talent particulier, et ne nourris aucune autre ambition que de rendre compte de ma lecture, à ma façon, sur un site ayant un lectorat très diversifié. Voilà tout. J'ai même peur que vous vous mépreniez doublement pour le coup : je suis preneur de tout conseil et de tout avis, d'où qu'il vienne, dans la mesure où celui-ci m'apporte quelque chose. Pour l'instant, injures et sarcasmes mis à part, ils sont peu nombreux malheureusement. Je vais tâcher de suivre le vôtre comme je l'ai toujours fait, et comme je suis pour l'enrichissement mutuel des parties, je ne peux que vous suggérer de prendre le temps de lire le livre de Bertina comme je l'ai fait, et vous verrez que le grand lecteur que vous êtes, et je le dis bien sûr sans ironie, arrivera au même constat que celui que je pose dans cette chronique.

Bletch

11/04/2020 à 15:52

J'ose donc espérer que pour écrire une critique pareille, vous avez lu ce livre très cher Kurtz ? Et dans ce cas, puisque je n'ai moi même pas eu la chance d’être doté de "capacités de compréhension", rien ne me ferait plus plaisir que de connaitre votre avis sur un tel ouvrage. Car en effet, vous semblez l'estimer et penser qu'il y a des choses profondes que mes qualités d'analyse n'ont pas perçues. Iriez-vous jusqu'à dire que cet ouvrage pourrait être qualifié d'oeuvre littéraire ? Ou sans aller jusque-là : de littérature tout court ?
Peut-être que Guillaume Musso est votre auteur préféré après tout, et que vous passez outre les fautes d'orthographe pour vous concentrer sur la profondeur du message de ces auteurs... Merci pour eux, vous avez raison, ils ont besoin de soutien comme tout le monde finalement.

L’âge de la première passe

Arno Bertina

Paru le 05/03/2020

272 pages

Editions Gallimard

20,00 €

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Deux albums 4/5 ans, et pour les plus grands, pour ne plus avoir peur

LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l'association Lire et Faire Lire conçoit une sélection de livres spécialement destinés aux bénévoles qui participeront dans les établissements associés. En partenariat avec ActuaLitté, les différents ouvrages sont dévoilés dans nos colonnes...

06/12/2023, 17:45

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Erri De Luca et les fils de leurs pères

Le premier des récits de ce recueil est une monumentale mise en parallèle de trois couples. Trois couples formés par des pères et des fils. D’abord, il y a Abraham et Izaac : l’un obéit à « une voix que personne d’autre n’entend ». Izaac, lui, obéit à son père sans résistance, passivement. Peut être que, en laissant son père aller au bout de son obéissance, celui-ci découvrira pleinement sa trahison vis-à-vis de son épouse Sarah, dont Izaac est « l’unique bénédiction de son sein ».

05/12/2023, 11:57

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Les signes du zodiaque décryptés par Liv Strömquist

Êtes-vous plutôt Bélier, et donc dominant, en colère et polyamoureux, ou bien Lion, un peu « m’as-tu-vu », acheteur compulsif et addict aux réseaux sociaux ? Liv Strömquist décrypte les signes du zodiaque avec une mauvaise fois revendiquée mais une quantité étonnante d’exemples venant étayer cette science approximative.

05/12/2023, 11:37

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Louyse Buvard, femme majeure à la cour de Louis XIV

L’Ombre du Roi-Soleil de Claude Rodhain, publié en septembre aux Éditions La Route de la soie, est ce que l’on appelle un roman historique. Cette classification bien commode pour les libraires ne nous sert guère présentement : il s’agit toujours d’écrire à partir du réel, de l’expérience. L’histoire de France est notre héritage, le roman historique est un moyen de ne jamais fixer l’histoire et de lui rendre son caractère toujours actuel. Par Margaux Catalayoud.

01/12/2023, 18:11

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Messire Guillaume : les monstres et les rêves sont de retour

Messire Guillaume n'est pas une série de fantaisie médiévale comme les autres. Depuis vingt ans, la trilogie signée Gwen de Bonneval et Matthieu Bonhomme fascine par son inventivité et sa profondeur. Cette intégrale en un seul volume couleur devrait permettre à un nouveau public de découvrir cette œuvre riche, qui marque durablement ses lecteurs.

01/12/2023, 16:05

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Jeanne Barret, première femme à avoir effectué un tour du monde, en 1767

Pour faire un bon personnage de roman historique, une des solutions est d’aller puiser chez ceux qui ont eu une vie remarquable mais dont les sources manquent. C’est précisément ce qu’a fait l’auteure et grande voyageuse Anne-Catherine Blanc en signant le journal de bord fictif de Jeanne Barret aux éditions des Instants, Le voyage de Jeanne, préfacé, excusez du peu, par le navigateur et écrivain Titouan Lamazou.

01/12/2023, 11:38

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Des albums jeunesse traduits, pour voyager ailleurs

LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l'association Lire et Faire Lire conçoit une sélection de livres spécialement destinés aux bénévoles qui participeront dans les établissements associés. Cette fois, direction l'Asie, avec deux albums jeunesse d'exception.

30/11/2023, 12:11

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The Summer Hikaru died : quand un être mystérieux parasite votre meilleur ami  

Yoshiki et Hikaru ont toujours été inséparables. Peut-être même plus qu’amis… Mais depuis le jour où il s’est perdu dans la montagne, Hikaru est différent. Yoshiki le sent, le garçon qu’il aimait tant n’est plus là. Alors, qui est là, à ses côtés ? Est-il vraiment prêt à chercher la réponse ? Un oppressant thriller où surnaturel et psychologie se mêlent aux premiers sentiments.

28/11/2023, 15:29

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Le Voyage de Shuna, un conte envoûtant signé Hayao Miyazaki

« Ces évènements ont pu se dérouler il y a fort longtemps. Ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. » Ainsi commence ce voyage. Cette promesse de parcourir des paysages époustouflants, de rencontrer des personnages à la fois forts et doux, d’être bercé par l’univers enchanteur du maître de l’animation japonaise, l’indétrônable Hayao Miyazaki.

28/11/2023, 15:15

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Des contes et histoires jeunesse, bons à tout âge...

LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l'association Lire et Faire Lire élabore un guide de livres destiné aux bénévoles qui interviendront dans les établissements partenaires. Cette sélection, plutôt qu'une liste de recommandations, propose des ouvrages adaptés à un jeune public, allant des tout-petits aux préadolescents.

28/11/2023, 10:40

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Vida, ou tout faire brûler

Il existe des feux qui ne s’éteignent jamais. Qui dévorent silencieusement, de l’intérieur. Qui grandissent, jour après jour. C’est exactement ce genre de feu qui habite le corps de Virginie, âgée de 7 ans. « Des crépitements. Dans la poitrine, dans la trachée. Chaque fois que je respire, le souffle roule en moi, à l’état solide, comme de petits graviers. » Une brûlure qui ne s’explique pas pour les médecins. 

27/11/2023, 14:53

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Barcelone, un verre de cava et quelques secrets enfouis

« Barcelone, Sur le port, dans le vent qui se lève, Je vois vivre mon rêve… Barcelone… » Voilà du talent grandeur nature : un alexandrin et un autre amputé, pour susciter l'envie de la capitale catalane. Boris Vian, la douceur du mot simple qu'accompagnerait à merveille un verre de cava. Idéal :  95 % de la production de ce vin effervescent espagnol est originaire… de la région. 

26/11/2023, 15:33

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Des livres singuliers pour les enfants, quel que soit leur âge

LireEtFaireLire2023 – Chaque année, l’association Lire et Faire Lire propose un guide d’ouvrages à destination des bénévoles qui se rendront dans les structures d’accueil partenaires. Plutôt une sélection qu’une liste de lectures recommandées, ces œuvres s’adressent aux enfants, depuis les tout petits jusqu’aux préados. 

24/11/2023, 09:23

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Aux origines de la modernité de Superman

Après le succès de la collection Batman Chronicles, Urban comics poursuit la même formule en se concentrant cette fois-ci sur Le super-héros iconique, celui qui, en 1938, donna le La à toute une série d’encapés en collants moulants et aux super-pouvoirs tous plus extraordinaires les uns que les autres et qui ont forgé toute une mythologie toujours aussi vive aujourd’hui, j’ai nommé Superman. 

22/11/2023, 16:48

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Deux inspecteurs perdus dans un sombre labyrinthe milanais

L’histoire commence un peu par tous les bouts… D’abord il y a un monologue violent d’un personnage féminin non identifié qui s’énerve très fort à l’encontre de celle qui a été son amie mais qui semble bien avoir eu le tort de lui voler son amoureux. Avec des menaces vraiment très précises et une volonté farouche de punir la coupable jusqu’aux « flammes de l’enfer où tu brûleras pour l’éternité ».

22/11/2023, 16:48

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Comment Amélie Nothomb mourut, avant de renaître  

Amélie Nothomb s’est entretenue avec le certes mort Jésus-Christ, mais ressuscité. Elle sait aussi le faire avec de purs trépassés, comme son père disparu en 2020, mais comment ? On l’apprend dans ce récit d’une tenue pleine de grâce : en attirant à elle cette capacité de tous les oiseaux, chanter pour les disparus. 

20/11/2023, 12:54

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Frédéric Beigbeder parle avec son coeur

Cette encyclopédie vivante est un livre génial et remarquable, à un ou deux détails près.  Ce que j'aime dans ce travail épique, érudit, consciencieux, rigoureux et ambitieux est l’empathie et la générosité dont témoigne l’auteur envers ses pairs. Et cette liberté de lecteur et d'acteur que Beigbeder prend avec chacun d’eux, un peu comme le ferait à ses heures un « grand frère » de lettres, copain de cour de récréation ou d'atelier créatif, est jubilatoire.

17/11/2023, 15:15

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Outredune : fable post apocalyptique

Du sable, à perte de vue. Le monde entier en est recouvert depuis déjà bien trop longtemps. Des dunes et autres crevasses ensablées forment le paysage de ce temps inconnu, dans un futur incertain. Un No Man’s Land et, en son milieu, la silhouette d’une jeune femme. Sur son dos, c’est une bombe atomique qu’elle porte à travers cette étendue aride ; « une arme qui, lui avait-on dit, pouvait être mise à feu simplement, par forte pression ». Et qui allait détruire une ville.

17/11/2023, 11:19

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Clowes explore les années 60 à travers les yeux de Monica

Le dernier roman graphique de Daniel Clowes, Monica (trad. Jacques Binsztok, Delcourt), s’ouvre sur deux soldats de l’armée américaine. Perdus dans la guerre du Vietnam, Johnny et Butch fument une cigarette tandis que sifflent les balles et explosent les obus de mortier. Les années 60, dans ce qu’elles ont de plus décorrélé du monde : des militaires, embarqués dans un conflit, totalement hors du temps…

15/11/2023, 11:49

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Un corbeau fantasque, une cultivatrice excentrique : plus jamais seul...

Dans Alfred et les enfants oubliés (traduit du finnois par Aleksi Moine), Anja Portin et Nina Six plongent les lecteurs dans un récit captivant, en ode à l'imaginaire enfantin face à l'isolement et la négligence. Le protagoniste, Alfred l’Oublié, est un jeune garçon vivant dans une solitude qu'exacerbe l'absence constante de son père. Une solitude qui deviendra le terreau d'une aventure extraordinaire qui, comme il se doit, débute par une rencontre inattendue et mystérieuse...

14/11/2023, 17:51

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Un an de solitude : Délices de lecture garanties

« Fuir, s’imaginer, dans d’autres paysages, perdre la vergogne sentimentale, se perdre… Marseille, les Antilles, Tahiti, l’Australie, l’Indonésie… Tout lieu a un nom mais la perte de soi n’est nulle part possible. » Une merveille multipliée par 16. Une déclaration d’amour à la puissance 16 aux auteurs, aux ouvrages, à l’écriture et à la lecture. À l’histoire littéraire. Texte de Radu Bata.

14/11/2023, 11:21

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Les Insolents, ces “zones d'ombre et de lumière entre lesquelles on oscille toute la vie”

Les Insolents d'Ann Scott aura reçu le Prix Renaudot 2023. Ce dixième roman décrit la trajectoire d’une musicienne quadragénaire, qui souhaite effiler son passé pour connaître l’exil, le calme et l’exploration solitaire en paysage breton. Par Noémie Wuchsa.

14/11/2023, 10:11

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Madame de Sévigné, libre épistolière

Nous avions déjà loué le talent de conteuse de l’historienne Geneviève Haroche-Bouzinac, c’était à l’occasion de la sortie de sa biographie sur Madame Campan. Nous sommes ravis de lire que ce talent reste intact en découvrant la vie de Madame de Sévigné qu’elle vient de publier, toujours chez Flammarion.

13/11/2023, 09:33

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“Quand je suis né, j'étais tellement laid que ma mère a giflé le médecin”  

Dans ce contexte tendu comme un aristocrate français en 1792, combattons l'antisémitisme navrant avec le plus glorieux patrimoine du peuple de Jerry Lewis, l'humour. Les deux co-auteurs de la série documentaire, Histoire de l’Antisémitisme, diffusée sur Arte, Jonathan Hayoun et Judith Cohen-Solal, publient Le Bouquin de l’Humour juif dans la collection de Guy Schoeller. 700 pages de la sublimation par l’esprit des tribulations d’une population aussi unique que meurtrie.

12/11/2023, 12:30

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Un recueil réaliste sur un monde fantastique, le nôtre

Un recueil de nouvelles fantastiques, vraiment ? On se pose la question tant les situations de Organes invisibles (trad. Nathalie Bontemps) résonnent avec des expériences que tous et toutes nous avons déjà connues. Le monde est fantastique, étrange et absurde, et ce livre en est une description réaliste.

10/11/2023, 16:29

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Survivre au chaos : récits de guerre

Dans son ouvrage Chaque heure compte, la dernière tue, Patrick Robert offre une autobiographie saisissante et envoûtante, nous immergeant dans le monde complexe et périlleux du reportage en zones de conflit. L'ouverture du récit est marquée par un incident dramatique : en 2003, à Monrovia, au Liberia, Patrick Robert, alors photographe pour des agences internationales renommées, est sévèrement blessé lors d'échanges de tirs.

10/11/2023, 16:00

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La Fin des nuages, une invitation à lever la tête

Le septième roman de l’ancien avocat Mathieu Simonet mêle l’histoire intime de son amour avec Benoît Brayer, et sa fascination pour les nuages. Démarre alors un essai étonnant sur le statut des nuages, l’étendue de leurs possibilités et de l’importance d’une question qui peut rapidement devenir politique.

08/11/2023, 11:58

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Où vont les larmes quand elles sèchent : essai sur la médecine ou introspection humaine ?

Il n’a suffit que de 6 minutes. 360 précieuses secondes – et ce qui aurait dû être un sauvetage se transforme en quelque chose de bien plus sombre. Ce temps perdu, il s’explique avec une terrible vérité : prise par l’émotion de voir son fils de 6 ans en pleine crise d'épilepsie, une maman se trompe dans l’adresse qu’elle transmet au SAMU. Erreur qui s’avère donc fatale : lorsque l’équipe arrive, le petit garçon est déjà mort. Et pour Jean, jeune interne à l’époque, tout s’écroule. 

06/11/2023, 17:31

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La distinction : Bourdieu en BD, par-delà le beau et le moche

La distinction de Pierre Bourdieu est sans conteste un des ouvrages majeurs de la sociologie contemporaine. Mais si on en a entendu parler, si les principes en ont été exposés à la fac ou même au lycée, peu nombreux sont ceux qui ont vraiment lu le texte original. Mieux qu'un résumé ou un exposé, Tiphaine Rivière propose tout bonnement une mise en abyme où les personnages, acteurs pris dans les déterminismes exposés par Bourdieu, vont être amenés à s'interroger sur les mécanismes qui sont à l’œuvre dans leurs interactions. L'introduction de cette chronique est pourrie, je le sens bien, mais ne vous y arrêtez : l'album vaut vraiment le détour.

06/11/2023, 14:00

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Blade Runner 2109 : La tristesse des replicants

États Unis de la Terre, en 2109 ! Bruna Husky, la réplicante de combat est réveillée en sursaut par des tambourinements à sa porte. Des larmes sous la pluie de Rosa Montero (trad. Myriam Chirousse) porte un tout autre regard sur les machines...

06/11/2023, 10:26

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Combien de coeurs : décomposer le réel d’être femme

« Les premières larmes que j’ai versées dans ma vie, ce n’est pas parce que j’ai eu une mauvaise note ou brisé un objet de valeur, mais parce que j’étais une fille ! » Dès les premières pages, lignes, lettres – un sentiment de colère. Ou serait-ce seulement de l’incompréhension ? Celle d’une injustice qui prend aux tripes ? À peine petite fille, Nawal El Saadawi s’offusque de son statut de fille. 

03/11/2023, 17:23

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Hêtre Pourpre : un jour, un Goncourt queer ?

Il ne faut pas juger ce bouquin à sa couverture (médiatique). Kim de l’Horizon se présente comme un individu non-binaire, non genré, ce qui a fait beaucoup parler en Suisse et en Allemagne lorsqu’il a reçu l’équivalent dans la langue de Goethe du Prix Goncourt. On imagine facilement le tollé qu’aurait provoqué une telle situation en France… Mais s’arrêter là, quelque soit notre position sur le sujet, ce serait commettre une injustice envers ce texte.

03/11/2023, 16:50

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La dernière amazone, réécriture d’un mythe version 2.0

L’histoire débute à Athènes, durant l’Antiquité. Lysia vit de vols et de trafics lorsqu’un soir, elle trouve sa maison vide. Sa grand-mère a laissé place à Tirésias, un oracle venu des enfers pour lui annoncer qu’elle est la dernière héritière au trône de la tribune des Amazones. Lysia débute une longue épopée autour de la Méditerranée, pour accomplir son destin. Une réécriture mythologique moderne et féministe.

03/11/2023, 16:48

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Andreï Kourkov : quand la guerre enlève sa couleur aux abeilles

Mala Starogradivka est un petit village à l'est de l’Ukraine. Et encore ! Petit village donne beaucoup d’importance à cette localité qui ne peut s’enorgueillir de disposer que de trois rues seulement : la Rue Lénine, la rue Chevtchenko et enfin le passage Mitchourine qui se contente de relier les deux autres mais qui est devenu impraticable depuis qu’un obus y a fait un énorme trou au beau milieu…

03/11/2023, 16:45

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Les âmes enflammées : trouver la force d’être soi  

Une femme au foyer que son mari fait taire, un lycéen qui voudrait se maquiller, une sexagénaire qui tombe vraiment amoureuse pour la première fois, une jeune personne qui aimerait se départir du genre… Ils sont tant à se sentir terriblement seuls et à avoir l’impression qu’ils devraient disparaître. Jusqu’au jour où Homura leur apparaît. Cette étrange créature va leur montrer le feu qui brûle en eux. Et c’est peut-être tout ce dont ils avaient besoin. Un one shot puissant sur l'importance d'écouter ses désirs.

03/11/2023, 07:27

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Barcelone : une ville à découvrir aussi par les livres

La capitale de la région espagnole de la Catalogne finit par être victime de son succès. Mise en lumière par l’accueil des Jeux Olympiques en 1992, la ville a depuis connu une inflation continue de la masse des touristes attirés par ses singularités et son charme incroyable. 

09/12/2023, 11:52

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Un motel, quelques magasins, et une station-service

BONNES FEUILLES - Soyez prudents avec les lieux isolés et apparemment sans importance, car ils ont souvent la capacité inquiétante d'engloutir ceux qui s'y aventurent par mégarde. Prenons l'exemple de Cortez, dans le Colorado, une petite ville de passage consistant en une route principale, un motel, quelques magasins, et une station-service – une escale dans sa forme la plus pure. 

09/12/2023, 08:30

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Romain Slocombe : un opiniâtre policier de province

BONNES FEUILLES - Dans l'après-guerre de la Seconde Guerre mondiale, les services de renseignement fidèles à de Gaulle pourchassent les collaborateurs présumés des nazis. Parmi eux, deux jeunes femmes portant toutes deux le prénom Aline, avec des noms presque identiques, attirent l'attention.

09/12/2023, 07:30

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Mélangez le tout avec soin et faites cuire avec des énergies fossiles

BONNES FEUILLES - Incorporez dans votre récit plusieurs éléments divers : quelques éoliennes, un ou deux individus originaires de Tchétchénie, un membre de la gendarmerie et une personne transgenre. 

09/12/2023, 06:30

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Lagaffe et les Gaulois d'Astérix se tirent toujours la bourre

48e semaine de l'année (du 27 novembre au 3 décembre), Lagaffe ralentit légèrement, quand Astérix met un petit coup d'accélérateur. Les deux titres sont au coude à coude, mais c'est Gaston qui passe la ligne d'arrivée en premier, avec 88.844 exemplaires vendus contre 82.299 pour le Gaulois. Le Goncourt Veiller sur elle de Jean-Baptiste Andréa (L'Iconoclaste) prend la 3e place avec 33.498 ventes. Aucun changement sur le podium, donc, par rapport à la semaine dernière.

08/12/2023, 12:38

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Des livres pour voyager à Londres et Venise

Si vous hésitez entre partir à Londres ou aller à Venise, ne cherchez plus. Il existe pour vous une solution simple : entrer dans la découverte de chacune de ces deux villes d’exception par les livres. Dans un premier temps, cela vous permettra de voyager à petit prix. Et dans un second temps, vous ferez certainement un choix de destination de façon très éclairée.

08/12/2023, 09:44

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Aristophane fait parler les hommes et les oiseaux

BONNES FEUILLES — Deux amis se promènent à travers les champs, fatigués de tout. Ils décident de s'éloigner, de quitter l'agitation de la ville. Leur quête est celle de la légèreté et du bonheur. Ils se posent une question fondamentale : où est le meilleur endroit pour vivre ?

08/12/2023, 08:48

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Un photographe syrien face au régime de Bachar al-Assad

BONNES FEUILLES — Ce roman, inspiré par le photographe syrien César dont les clichés ont révélé les cruautés du régime de Bachar al-Assad, raconte l'histoire poignante d'un homme qui se lève contre l'inhumanité.

08/12/2023, 07:34

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Philippe Besson, un été au soir de sa jeunesse

BONNES FEUILLES — Dans les années 1980, durant un été exceptionnellement chaud, un événement tragique bouleverse la vie de six jeunes adultes, les confrontant brusquement à la réalité de l'âge adulte. Ce roman de Philippe Besson, inspiré d'événements réels, revisite le style autobiographique de son œuvre précédente, Arrête avec tes mensonges.

 

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À Tokyo durant la saison des cerisiers en fleurs, un séisme dévastateur

BONNES FEUILLES - Au printemps 2024, Line, une hôtesse de l’air, se trouve à Tokyo durant la saison des cerisiers en fleurs lorsqu'un séisme dévastateur, le fameux Big One redouté par tous, se produit. Engouffrée par la terre lors du tremblement, Line réapparaît miraculeusement quelques jours plus tard. 

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BONNES FEUILLES - Ce livre d'Omer Bartov explore l'imaginaire des trois communautés de Galicie - ukrainienne, juive et polonaise - et son impact sur la modernité.

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Leurs parcours s'entremêlent, leurs exils les unissent

BONNES FEUILLES - Dans Les Échappés, Lauren, accablée par le mutisme de sa petite ville du Kansas, s'enfuit à New York après avoir été faussement impliquée dans une fusillade tragique. Aaron, devenu chef d'un empire criminel après la mort de son père, lutte pour utiliser son héritage au profit de ses victimes. 

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Hypnose, réincarnation, vies antérieures, que nous dit la science ?

Ce livre plonge dans l'univers de l'hypnose régressive, une forme d'hypnothérapie particulièrement prisée en Inde, emmenant le lecteur dans les expériences mentales de patients qui explorent leurs « vies antérieures ». À travers ces histoires, l'ouvrage propose une vision alternative aux théories transhumanistes occidentales et une étude captivante sur les méthodes de l'imagination.

06/12/2023, 07:40

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BONNES FEUILLES — Exilé à New York durant la Seconde Guerre mondiale, Alexandre Koyré a écrit en 1943 sur le rôle du mensonge dans les sociétés totalitaires. Selon lui, ces régimes se fondent sur une altération de la vérité.

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03/12/2023, 09:00

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BONNES FEUILLES - Le livre se concentre sur l'histoire d'Astrid, une lycéenne vivant avec sa mère Émilie, tandis que ses frères et sœurs sont en famille d'accueil. La trame se déroule autour de la mort tragique d’Émilie, brûlée vive dans son appartement. 

03/12/2023, 08:00

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Le monde politique français, un univers impitoyable

BONNES FEUILLES - L'histoire commence avec une révélation de Mediapart concernant Serge Ruggieri, ministre sous François Hollande, accusé de dissimulation de fonds au Luxembourg. Alors que l'image d'un État irréprochable s'effrite, une bataille médiatique s'ensuit. 

03/12/2023, 07:00

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BONNES FEUILLES — Marie Sizun, romancière française, retourne au 10, villa Gagliardini à Paris, le lieu où elle a grandi, un espace étroitement lié aux souvenirs, sons et lumières de ses premières années, renfermant le mystère de sa petite enfance.

02/12/2023, 08:00

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Quand Paul McCartney pousse Stefànsson à creuser son passé

BONNES FEUILLES — Dans Mon sous-marin jaune nous suivons un narrateur qui ressemble étrangement à l'écrivain Jón Kalman Stefánsson. Lors d'une journée d'août 2022, dans un parc de Londres, il aperçoit Paul McCartney, l'icône de sa jeunesse. Désireux de lui parler, il se prépare mentalement, triant ses souvenirs et ses émotions, réflechissant aux histoires qu'il aimerait partager avec son idole.

 

02/12/2023, 07:30

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Cinq ans de fraude, un an de prison, une vie de rédemption

BONNES FEUILLES — En 2010, Lionel Clerc, après une brève carrière de mannequin en Californie, revient en Suisse. Là, il devient analyste financier dans une multinationale. Rapidement submergé par un mode de vie extravagant et coûteux, il conçoit une fraude sophistiquée sur les cartes bancaires, qui prend rapidement de l'ampleur.

 

02/12/2023, 07:00

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À la recherche d'un quasi-miracle : Un don presque parfait

HIVER2024 – Après un périple semé d'embûches qui les a emmenés en Amérique du Nord, dans l'étrange monde de la gestation pour autrui, David et Alessandro sont finalement devenus les fiers parents de Léa et Diego, des jumeaux charmants. 

01/12/2023, 12:24

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Gaston Lagaffe déclasse un Astérix à bout de souffle

En cette semaine 47 (20-26 novembre), Gaston Lagaffe s'invite à la fête. Le collectionneur de gaffes est de retour dans un nouveau volume (aux éditions Dupuis) qui se vend à 97.325 exemplaires pour sa première semaine. Il surpasse donc Astérix qui se retrouve 2e (79.703) après 4 semaines passées en tête des ventes. Jean Baptiste Andrea profite toujours de la vague du Prix Goncourt, il complète le podium en vendant 34.834 Veiller sur elle (l'Iconoclaste).

01/12/2023, 10:52

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Mangaka, nouvelle série de Thibault Vermot : Lycée, vampires et manga...

HIVER2024 – Spécialiste de littérature américaine et fantastique, adepte de Stephen King, Thibault Vermot change de style et de continent pour composer une haletante saga japonaise, Mangaka. Il sera question de dessin, de relations lycéennes compliquées, du pouvoir de la création et même, peut-être, de vampires... Un vrai manga version roman ! 

01/12/2023, 07:35

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Joseph O’Connor : Rome envahie par les nazis

BONNES FEUILLES - En septembre 1943, Rome est sous occupation allemande, et la terreur est imposée par Paul Hauptmann, le chef de la Gestapo. Face à l'augmentation des évasions de prisonniers en Italie, il craint la réaction du Führer. 

30/11/2023, 18:13

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Pas de fumée sans feu, de mensonges sans vérité cachée dévastatrice

BONNES FEUILLES - Le début des murmures remonte à bien avant l'accident. Est-ce que cela a commencé lors de ce barbecue, où Whitney s'est emportée contre son fils ? Ou peut-être quand sa voisine Blair a commencé à errer autour de sa maison ?

30/11/2023, 18:11