Les maires au turbin le 15 mai prochain, déclare Xavier Darcos, jour de grève largement annoncé. Pour les écoles primaires, en effet, était testé le 24 janvier dernier. Réussite en demi teinte ou échec partiel tout le monde a jugé. Charge incombait alors aux recteurs de gérer avec les mairies pour organiser l'accueil des enfants. L'Association des Maires de France avait alors fait grise mine.
« C'est à l'Éducation nationale d'organiser le service minimum dans les écoles primaires » estimait son président, Jacques Pélissard, qui soulignait qu'« en fonction du besoin des familles », les municipalités se géraient déjà seules.
Et aujourd'hui, rien n'a changé, si ce n'est le nombre de détracteurs. Pour André Laignel, du PS , « l'organisation d'un tel service peut être laissée à l'appréciation de chaque commune », d'autant qu'elle entraîne « des conséquences en termes de responsabilités, d'incidents qui pourraient survenir dans le cadre de cet accueil par des personnels non éducatifs ».
Du côté AMF, on reprend sur ce thème des responsabilités, ajoutant que le temps a manqué pour régler ces questions. En quatre mois tout de même... Même selon Bertrand Delanoé : « Le temps scolaire étant sous la responsabilité de l'Éducation nationale, qui assume cette responsabilité si la commune se substitue à elle pendant une grève des enseignants ? [...] Sur cette question [...], aucun dialogue n'a jamais été engagé, ni avec les communes, ni avec le personnel gréviste. »
Lettre aux maires de M. Delanoé
Dans la suite de la lettre qu'il a adressée aux maires, il considère le « manque de concertation » et l'absence du ministre, qui ne fait qu'imposer. Pour l'AMF, « cela apparaît comme une décision politique et certains employés communaux sont réticents à y participer pour ne pas passer pour des jaunes ». François Fillon l'a pourtant dit : « Les Français jugeront quelles sont les collectivités locales qui cherchent à se décarcasser pour venir en aide aux Français », pointant du doigt les municipales qui arrivent et le retour de bâton pour les maires récalcitrants à se plier à la volonté gouvernementale.
On attend de voir.