Agnès Bos, Thérèse Charmasson, Anne Forray-Carlier, Stéphanie Méchine

Testé et approuvé par la rédaction de la première application d'un album jeunesse est certainement le complément interactif de l'album en version «papier»...

Ce sont les éditions Hatier qui là lance et c'est l'album Moi, Thérèse Miaou - Pas touche à mon coussin ! deGérard Moncomble [&] Frédéric Pillot, qui réussit avec succès le passage au numérique...

En plus du simple album où l'on peut tourner les pages en soufflant sur l'iPhone (oui, oui, vous avez bien lu!), la lecture peut être agrémenté de la voix d'une comédienne qui va lire le texte, de quelques informations sur les auteurs, d'un quizz de fin de lecture et des photos de la vraie Thérèse!

De plus l'éditeur a réellement pensé à tout, avec un petit côté réseau social, il est tout à fait possible de laisser des commentaires sur l'album et de prendre en photo son ou ses chats (ou tout autre animal, mais pourquoi prendrait-on un chien en photo, hein? Thérèse partage mon avis...).

Très pratique donc en voyage, ce petit album est le début des bibliothèques jeunesse portative pour les p'tits bouts, il se murmurerait même que Thérèse installera son coussin dans le fameux Ipad attendu en France pour le 10 mai...

Petit plus, l'application est aussi disponible en anglais et en espagnol!

Le site de l'application: http://www.hatier-jeunesse.com/therese_miaou_sur_iphone/

L'application en français: Moi, Thérèse Miaou - Pas touche à mon coussin !

Après le film Jean-Philippe sorti en avril 2006 (réalisé par Laurent Tuel), voilà encore une fiction qui tente d'évincer Johnny, notre figure nationale. Mais qu'est-ce qui les pousse tous à vouloir le faire disparaître ce pauvre Johnny?

Qu'ils se rassurent, en tout cas, tous ces "négajohnnistes" puisque l'idole vient d'annoncer qu'après la tournée qu'il engagera en 2009, Johnny sur scène ne sera plus qu'un mythe. Il faudra se contenter des DVD et autres CD...

Interrogé par le journal gratuit Métro, Guy Carlier avoue ne pas croire à un futur retrait de Johnny. Comment cette bête de scène pourrait se contenter de passer ses journées à regarder Des chiffres et des lettres à la télé? Oui, c'est vrai, difficile de l'imaginer aussi pantouflard dans ses vieux jours notre Johnny!

Encore selon Guy Carlier, si Johnny a dit vouloir arrêter la scène...c'est pour faire plaisir à Laëtitia...c'est-y pas beau tout ça! Mais au fond l'idole s'ennuie dès qu'elle n'est pas sur scène.

Si vous voulez vous laisser entraîner dans une nouvelle vie, sans Johnny, ou plutôt dans un monde post-Johnny, ce livre est fait pour vous! Vous pouvez aussi retrouver l'interview de Guy Carlier sur le site de Metro.

, vous le connaissez ! Bien entendu que vous le connaissez ! Le titre vous a déjà tout dit : Lulu Vroumette (avec Daniel Picouly), Raoul Taffin et Thérèse Miaou (avec Gérard Moncomble) sont dans vos bibliothèques depuis bien longtemps !

La galerie Daniel Maghen (75006) vous propose une petite rétrospective du 3 au 19 avril de cet artiste lumineux, hyper précis et dynamique.

Depuis 1991, Frédéric (très joli prénom, au fait…) Pillot partage son activité entre la presse, la BD et l'illustration jeunesse.

C'est la première exposition-vente que Frédéric Pillot accepte. Il nous explique :

Je travaille beaucoup, je ne me suis jamais préoccupé de ça. Mes originaux sont avant tout destinés à faire des livres, du coup aucune nécessité ne s'est fait sentir, même si j'avais déjà eu quelques propositions.

Mais alors, pourquoi maintenant ?  La rencontre avec Olivier [ndlr : Olivier Souillé, éditeur et responsable de la Galerie Daniel Maghen] était vraiment sympa, il a su me convaincre !

Fidèle à ses deux auteurs principaux depuis plus de 13 ans pour l'un et plus de 10 ans pour l'autre avec trois séries en continuelle évolution, quand on lui pose la question du pourquoi passer autant de temps à dessiner la même série l'illustrateur revendique avant tout l'amitié, mais pas que :

Au bout d'un moment c'est le personnage qui décide ! ça, c'est vraiment drôle, il prend une réalité et un pouvoir assez marrant ; et puis, bien sûr, les liens très forts tissés avec Daniel Picouly et Gérard Moncomble et du coup, c'est surtout le bonheur de bosser ensemble.

Parisien ou de passage à Paris, courrez voir cette belle expo familiale d'un artiste singulier.

Galerie Daniel Maghen
47 quai des Grands Augustins
75006 Paris
Tél.: 01 42 84 37 39
Fax.: 01 42 22 77 86

Du Mardi au Samedi
de 10h30 à 19h00

Animations jeunesse - Samedi 23 novembre 2013 à 11h00 - A la librairie

Ils sont deux. Ce sont des chats. Un blanc, un noir. Ils sont complémentaires.
Dans un magnifique album aux couleurs sobres, la vie de Chaballo et Charabia n’est pas grise, bien au contraire, ils nous en font voir de toutes les couleurs.

L’humour et la tendresse frétillent au bout de leurs adorables moustaches.

Si est musicienne professionnelle, elle a également une deuxième passion : le monde de la littérature jeunesse. Aujourd’hui, elle prête ses pinceaux à plusieurs projets d’albums, toute en poésie, rêverie et fantaisie de sa subtile capacité à nous transporter dans son univers. Elle compte déjà plusieurs albums tous publiés chez Limonade « Mee, petite fille du matin calme », conte asiatique, et « Poki » pour tout-petits et l’irrésistible petite fille de « Olala ! ».
Agnès pose également ses premiers mots sur le thème du rêve, mêlé aux étoiles, à la nuit…

Agnès Forette est enseignante en arts appliqués et graphiste. Après une redirection de son poste vers un Établissement Régional d'enseignement adapté (EREA), elle a expérimenté la pédagogie avec des élèves de la 6e au CAP. Un public à adopter, apprivoiser, aux us et coutumes qu'il faut comprendre, décortiquer et décrypter. Co-exister représente une difficulté que l'on imagine mal.

De là est né Grand écart, Petites notes prises le soir après la classe.

À mi-chemin entre le journal intime et le récit de guerre, on y découvre au fil des pages un quotidien fait de luttes et de conflits, mais également de touchants dénouements. Chaque chapitre du recueil présente des situations auxquelles Agnès fit face, parfois destabilisée, parfois apeurée, mais toujours avec une résolution presque heureuse.

De fait, Grand écart pourrait être un ensemble de contes de fées. Sans fées ni château ni prince débarquant sur un blanc destrier. Du conte de fées, ces saynètes ont toute la structure : un prologue, une perturbation, un conflit, une résolution et retour à une situation initiale nouvelle. Et ce schéma est reproduit au fil des pages et des témoignages, de façon assez répétitive finalement. On en viendrait presque à se lasser, sachant d'avance que tout nouveau chapitre se terminera par une dorme de morale, d'enseignement ou de simple conclusion retournant la situation initiale pour en découvrir une profondeur qui va au-delà de l'apparente simplicité du début. On se demande même si l'on ne tombe pas dans une certaine facilité un peu mièvre au fur et à mesure...

Pourtant, on découvre pourtant un quotidien et un regard assez inattendus sur la vie dans une salle de cours, les aspirations parfois humbles des élèves, mais toujours étonnantes. Comme celui qui avec un million d'euros ne souhaite finalement que s'exploser l'estomac dans un KFC. Et dont on n'apprendra que dans une autre séquence qu'il ne semble pas manger à sa faim chez lui. On y rencontre également une naïveté cinglante (« On peut tomber enceinte avant sa majorité ? ») ou une incompréhension devant une société dont les élèves ne se sentent pas particulièrement proches.

Agnès, en dépit des situations, fait preuve d'un sang-froid et d'une intelligence dans ses réactions qui mériterait de figurer comme une référence pour ses confrères. Quand un élève lance un « Sur la tête de ma mère je m'en bats les couilles sur le Coran de la Macque », elle se contente de décortiquer l'expression en lui rendant la force des images qu'elle transporte. L'élève est déstabilisé, se confond en excuses et cède finalement devant la rudesse de son expression.

Qu'en penser ? Que le livre est plaisant, et en somme instaure une certaine vision qui paraît honnête et objective. Sincère même. Le métier peut être très difficile et remettre violemment en question les personnes devant la spontanéité des réactions et des paroles. Sans se placer en exemple, Agnès témoigne que l'on peut découvrir un aspect captivant dans le travail de professeur. De là à dire qu'elle rend un peu d'espoir...

Rapide à lire, c'est certain. On se surprend même à revenir sur des passages, pour savourer la note d'humour, le cocasse de la situation ou pour savourer simplement une prose légère et facile. Il ne s'agit pas d'un guide pour résoudre les situations conflictuelles auxquelles on se confronte dans une salle de classe. Juste d'un témoignage.

En tant que tel, il est splendide. Et pour le reste, il est savoureux.