Finie la torture du retour des livres à la dernière minute pour éviter l'amende et bonjour le plaisir de bonjour emprunter un livre directement depuis la bibliothèque publique d'Ottawa, que l'on soit citoyen canadien, ou même résidant de Madrid ou de Beijing. Encore que... C'est sous l'impulsion de Tara Wong que désormais l'établissement propose, dans un programme mis en place depuis octobre, et qui sera réellement promu à compter de janvier, de pouvoir emprunter un fonds de livres électroniques.
Fiction ou non, pour la plupart en format PDF, le fichier ainsi téléchargé s'autodétruira après trois semaines d'emprunt, de façon tout à fait classique. Pour Tara, ces ouvrages restent pratiques pour les voyageurs et les personnes handicapées, tout particulièrement ceux qui sont atteints de déficience visuelle. « Ils ne prendront jamais la place d'un livre physique, je pense, mais ils sont un supplément bienvenu, qui convient à différents modes de vie », ajoute Tara.
Une approche pour simplifier la vie des personnes handicapées, que nous avions déjà évoquée avec l'initiative de la bibliothèque de Boulogne-Billancourt, qui elle, prête des Sony Reader.
« Si vous avez 10/15 minutes devant vous, vous pouvez toujours ne rien faire, ou durant ce temps, désormais, profiter d'un peu de lecture », commente Miro Adamy, adepte de la lecture numérique, qui lit sur tout ce qui bouge : iPhone, Sony Reader ou encore ordinateur de poche. Pour lui, c'est très simple : si le livre ne lui plaît pas, hop, on efface et c'est réglé, « sans qu'il y ait eu d'arbres détruits pour produire le livre ».
Non loin de la bibliothèque, deux Sony Stores ont ouvert : ils affirment vendre une dizaine de Reader par jour, et ont même connu la rupture de stock durant un moment. Mais tous les employés ne sont pas encore convaincus. Un vrai livre ne tombe pas à court de batterie, entend-on. Et visiter une bibliothèque n'aura probablement plus le même charme si l'on remplace les rayonnages affichant la tranche des livres par des ordinateurs...