Ils seraient une vingtaine à s'être aventurés dans l'édition depuis l'automne 2007, que ce soit dans la BD ou dans la littérature. Évidemment, les éditions Hervé Desinge, Septième choc, Diantre !, 12 bis éditions ou encore La dernière goutte, Paulsen, Sonatine, Pascal Galodé éditeur ne vous parlent peut-être pas beaucoup, mais ces éditeurs semblent bel et bien profiter d'internet et de ses solutions.
Démopolis, créée par Laurent Hebenstreit, au capital de 600.000 € a ainsi publié L'Amérique de Barack Obama, de François Durpaire et Olivier Richomme ou encore Toyota, l'usine du désespoir, rédigé par Satoshi Kamata, dont nous vous parlions voilà peu. De même pour Baker Street, créée par Cynthia Liebow, a lancé son premier titre Hillary Clinton, une femme en marche, qu'elle doit à Carl Bernstein, journaliste américain. Le Seuil possède 51 % de cette maison et Volumen assure leur diffusion. Mais toutes deux ont surfé sur la vague internet. On ne vise pas la suproduction, avec Cynthia, mais la qualité.
Carnets du Nord, filiale des éditions Montparnasse, est dirigé pâr Benoît Chantre, « un éditeur heureux », en est un autre exemple. Vitor Loupian a lancé l'Oeuvre éditions, détenues à 49 % par Bayard. Peu de littérature pour ce dernier, mais des essais et des documents, comme Dieu des chrétiens, dieu des musulmans, écrit par François Jourdan.
Internet explorateur de possibilités
Tous s'appuient sur Internet et prolongent l'aventure de l'édition grâce à cette diffusion numérique. Leurs titres sont publiés en format papier et finalement, les sites deviennent des magasins en ligne, qui se substituent aux locaux coûteux et aux frais inhérents. Une révolution en marche ? Probablement. À l'instar des journaux qui ont fleuri et poussé comme des champignons au cours du XIXe siècle, les maisons d'édition se multiplient. Loin de tuer l'industrie du livre, cela apporte de nouvelles possibilités, dont les solutions les moins viables s'éteindront d'elles-mêmes.