Tête de Fesses est plus beau que toi

rapporte qu'à l'occasion d'un « évènement sans précédent », le Southbank Center de Londres a réuni les 50 « plus grands » poèmes amoureux à travers plus de 30 pays différents. Des États-Unis à la France, en passant par Sainte-Lucie, le Nigeria, la Corée, l'Inde ou le Pakistan, les spécialistes ont cherché prospecté dans la production poétique des 50 dernières années.  

Uri Baruchin, CC BY 2.0

La sélection brasse donc un choix particulièrement varié. Parmi les poèmes retenus on trouve par exemple aussi bien l'Américaine Maya Angelou, choisie pour son poème « Comme, and Be My Baby » que le poème « All You Who Sleep Tonight » de l'Indien Vikram Seth. « Celia, Celia » de l'auteur anglais Adrian Mitchell a également été retenue : les anglophones tiennent une bonne part, et on retrouvera également l'auteur écossais Jackie Kay, Edwin Morgan ou encore Michael Donaghy.

Côté francophone on retrouve deux poèmes de langue française dans la liste : le Suisse Philippe Jaccottet intitulé « Distances », ainsi qu'un autre de Yves Bonnefoy.

L'équipe du Southbank Centre a également bien tenu à insister sur la diversité des générations et des styles représentés, ceux-ci allant « des jeunes poètes comme Warsan Shire, jeune poète « Poet Laureate » de Londres,  aux plus grands de renommée internationale comme Chinua Achebe et Ted Hughes ». L'organisation n'a d'ailleurs pas manqué de pointer la difficulté de « se restreindre à seulement 50 poèmes », rappelant que bien d'autres œuvres pourraient figurer dans une liste plus longue. 

Les poèmes seront lus le 20 juillet au Southbank Center par 50 acteurs et poètes. L'actrice Celia Hewitt, muse d'Anders Mitchell pour lira l'œuvre qu'elle a inspirée. La veuve de Donaghy, Maddy Paxman lira « The Present ». Certaines lectures seront effectuées en Arabe, Turque, Macédonien, et Tamil, accompagnées d'une traduction anglaise, tandis que Don Paterson et Linton Johnson liront leurs propres textes « My Love » et « Hurricane Blues. » 

L'évènement s'ouvrira sur la lecture du poème de Langton Hughes « The Dream Keeper », et aura pour épilogue « Love After Love » un poème du Saint-Lucien Derek Walcott, considéré par l'organisation comme « le poème d'amour le plus emblématique. » L'évènement aura lieu dans le cadre du Festival of Love, et du Poetry International Festival, créé par Ted Hughes en 1967.

Ci-dessous la liste complète des 50 poèmes retenus : 

Michael Donaghy (USA) – The Present

Naomi Shibab Nye (Palestine) – Shoulders

Philippe Jaccottet (France) – Distances

Tadeusz Rozewicz (Poland) A Sketch for a Modern Love Poem

Billy Collins (USA) Night Club

Nazim Hikmett (Turkey) Things I didn't know I loved

Margaret Atwood (Canada) Variations on the Word Love

Mutsuo Takahashi (Japan) Dove

Anna Swir (Poland) Thank-you, My Fate

Lawrence Bradby (England) - If Your Faith in Me Should Fail

Mary Oliver (USA) – Wild Geese

Anat Zecharaya (Israel) –A Woman of Valour (Trans Hebrew)

Karlis Verdins (Latvia) – Come to Me (Trans Latvian)

Doina Ioanid (Romania)The Yellow Dog (Trans Romanian)

Ana Ristovic (Serbia)– Circling Zero – (Trans Serbian)

Katharine Kilalea (South Africa)You were a bird

Ted Hughes (England) Lovesong

Kim Addonizio (USA) – You Don't Know What Love Is

Kim Hyesoon (Korea) – A Hole (Trans from Korean)

Choman Hardi (Iraqi Kurdistan) Summer Roof

Carolyn Kizer (USA) Bitch

Nina Cassian (Romania) Lady of Miracles

Ashjan Al Hendi (Saudi Arabia) In search of the Other

Don Paterson (Scotland) My Love

Edwin Morgan (Scotland) – Strawberries

Chinua Achebe (Nigeria) Love Song (for Anna)

Muriel Rukeyser (USA) Looking at Each Other

Linton Kwesi Johnson (England/Jamaica) Hurricane Blues

Tracy K Smith (USA) Duende

Warsan Shire (England/Somalia) for women who are difficult to love

Frank O'Hara (USA) – Having a Coke With You

Adrian Mitchell (England) Celia Celia

Jackie Kay (Scotland) – Her

Maya Angelou (USA) – Come. And Be My Baby

Kutti Revathi – (India) Breasts

Sujata Bhatt (India) – Love in a Bathtub

Annabelle Despard (Norway) Should You Die First

Alice Oswald (England) – Wedding

Valzhyna Mort (Belarus) Love

Nikola Madzirov (Macedonia) - When Someone Goes Away Everything That's Been Done Comes Back

Iman Mersal (Egypt) – Love

Sinead Morrissey (Ireland) Forgive Us Our Trespasses

Kei Miller (Jamaica) Epilogue

Faiz Ahmed Faiz (Pakistan) Before You Came

WS Merwin (USA) In Time

Arundathi Subramaniam (India) Prayer

Yves Bonnefoy (France) A stone

Ko Un (South Korea) Snowfall

Amjad Nasser (Jordan) A Song and Three Questions

Vikram Seth (India) All You who Sleep Tonight

Le gouvernement avait pour projet de rendre les archives consultables plus tôt. Il est vrai qu'à l'heure actuelle beaucoup de dossiers ne sont accessibles qu'un siècle après leur émission. Si vous désirez rechercher un acte de naissance d'une personne de votre famille par exemple il faudra que celui-ci ait été établi cent ans auparavant.

Le gouvernement a donc revu tout ça type de document par type de document et a proposé une nouvelle loi concernant le temps d'attente avant communication. Ainsi en ce qui concerne le recensement, le registre des mariages, les archives de juridictions, les actes de notaires ou encore les statistiques il propose que le délai qui est actuellement de 100 ans soit ramené à 50. Que celui concernant la communication des registres des naissances reste de 100 ans et que celui des documents portants sur la vie privée soit amoindri de 10 ans à savoir 50 au lieu de 60.

Les rectifications du Senat

Cela dit, le Sénat est passé par là et n'a pas tout validé. Ainsi il propose notamment que les documents concernant la vie privée ne soient pas communicables à partir de 50 ans mais de 75 ans ce qui représente tout de même 15 ans de plus que le délai actuel. Si cette rectification devait passer ça signifierait que l'on devrait retirer l'accès à des documents que nous sommes déjà en droit de consulter... Bizarre. Et d'autant plus bizarre que le projet de loi à la base est de diminuer le délai pas de l'augmenter. Par contre il propose de baisser le délai d'attente en ce qui concerne les registres de naissances à 75 ans alors que le gouvernement ne l'envisageait pas.

Les propositions finales établies par la commission des lois

Finalement la commission des lois tranche et réécrit le dernier jet de cette proposition de loi et de ses amendements. Concernant les documents relatifs à la vie privée il sera proposé un délai de 50 ans, concernant ceux relatifs aux recensements (qui posait le même problème que les documents liés à la vie privée), on proposera un délai intermédiaire de 75 ans, et pour ne citer que ce dernier le délai d'attente avant communication des registres des naissances pourrait tomber à 75 ans.

La loi sera discutée et votée le mardi 29 avril 2008 par l'Assemblée nationale des députés. Pour en savoir un peu plus et retrouver un tableau des différents délais (l'actuel, les propositions gouvernementales, les propositions sénatoriales et celles de la commission des lois) par types de documents. Il suffit de glisser sur le lien vers l'article sur la loi sur les archives de Bibliofrance.

Recueil de définitions imagées – une autre expression pour dire « recueil de poésie »–, l’Esplanade nous laisse pour le moins songeur et, pour le plus, sur notre faim…

Certes, la littérature n’est pas affaire de quantité, mais de qualité. Mais comme en haute gastronomie, aussi délicieux soit le plat servi, on finit toujours par regretter d’être venu le ventre vide.

Chaque poème est une « retouche » à un lieu, une personne, un objet ou une notion, comme la paix, le tabac, un cimetière ou un compagnon. Le tout ne manque pas de style et c’est fort heureux, l’auteur restant Daniel Boulanger, tout à la fois auteur de théâtre, écrivain et poète, dialoguiste et scénariste. Stylé, mais frugal : chaque page contient de 1 à 8 vers.

Quelques lignes de toute beauté comme en page 17, « retouche à l’adversaire » : « Le temps voit dans mes jours de vaines forteresses / qui tombent quand il fuit ». D’autres plus absconses comme en page 57, « retouche à l’extase » : « Son lit divin gardé par les remparts / mêle à l’éclat du cuivre la fraîcheur de l’eau ». D’autres, enfin, carrément déconcertantes, comme en page 106, « Retouche à la tentation » : « en prière apparente / et prosternés sur les tapis d’un vent filou / les nuages regardent en dessous / la mer plus qu’indécente ».

Lors d’une première lecture, on croit à une plaisanterie, à la livraison d’un livre anti-écologiste, gâchant beaucoup de papier pour si peu de mots. Sauf que voilà : l’auteur est ancien membre de l’académie Goncourt, écrivain consacré et l’on n’est pas assez présomptueux pour l’attaquer sur une première impression.

Alors une deuxième lecture… qui en entraîne malgré elle une troisième puis – oui, une quatrième. Et ces quelques lignes, seules, isolées dans la blancheur de la page prennent à chaque passage des yeux un peu plus de corps pour finir par pénétrer, puis emplir, l’esprit du lecteur…

On se retrouve alors assis sur l’esplanade de Daniel Boulanger, à regarder le monde par ses yeux ; et c’est beau ; mais ça n’excuse pas tout.

Car s’il faut voir au-delà des apparences, qu’un vers seul (voire une strophe) peut contenir toutes les richesses d’un poème, le dépouillement auquel il est contraint par son esseulement ne peut empêcher le lecteur de remettre en question la générosité même du poète. Maître Boulanger : donnez-nous en plus !

Retrouvez L'Esplanade de Daniel Boulanger, en librairie

Depuis 1952, le célèbre journal américain du réunit un panel de critiques indépendant pour sélectionner les 10 plus beaux albums jeunesse de l'année. Uniquement jugé sur le mérite artistique, il est le seul prix de ce genre…

Les grands gagnants sont :

Funny Bones : Posada and His Day of the Dead Calaveras de Duncan Tonatiuh

Madame Eiffel: The Love Story of the Eiffel Tower de Alice Brière-Haquet. Illustré par Csil.

(Le seul album français ! Publié aux États-Unis par Little Gestalten, il l'est en France par les éditions Frimousse)

The Only Child de et illustré par Guojing

The Skunk par Mac Barnett. Illustré par Patrick McDonnell.

Sidewalk Flowers de JonArno Lawson. Illustré par Sydney Smith.

The Tiger Who Would Be Kingde James Thurber. Illustré par JooHee Yoon.

Tricky Vic : The Impossibly True Story of the Man Who Sold the Eiffel Tower de Greg Pizzoli

Dans quelques mois cela fera bientôt 7 ans que les Histoires Sans Fin vous donnent envie de lire. Mais donner envie de lire, est-ce si facile ? À quel âge le gout de la lecture arrive-t-il ?

Au moment de l'apprentissage de la lecture en CP, (Bayard) propose un chouette petit guide pour rassurer les parents

En collaboration avec le CNDP-CRDP (Centre National / Régional de documentation pédagogique), le magazine J'aime Lire (oui, c'est important de dire que c'est un magazine… vous allez comprendre pourquoi, par la suite…) offre gratuitement pour cette rentrée 2013, un petit guide réservé aux parents « Pour que votre enfant aime lire » à un million d'exemplaire.

C'est une vraie bonne idée ! Souvent les parents lecteurs se retrouvent catastrophés devant leurs enfants qui ne lisent pas, ou uniquement des B.D ou même pire… des mangas !

Dés l'âge de l'entrée au CP, la difficulté vient dans le fait que l'on passe d'une lecture plaisir à une lecture devoir qui sera noté en classe…

Avec plusieurs conseils surtout faits pour déstresser les parents, ce petit fascicule d'une quinzaine de pages est une mine d'informations saupoudrée de grands titres tels que : Vive les histoires du soir !,Offrir des livres, Lire partout et en cas de difficulté avec la lecture, Eviter de s'alarmer et Demander d'abord l'avis de l'équipe enseignante…

Très bonne idée donc, nous le disions, du journal J'aime Lire qui à la fin de ce petit fascicule propose quand même un article intitulé À quoi sert un magazine de lecture ? accompagné d'un abonnement à la revue…

« Lire un magazine, c'est aussi une magnifique occasion d'accueillir de multiples visions du

monde. »

Bonne idée, le coup de l'abonnement… Heureusement que J'aime lire !