Alors que dernièrement un rapport avait montré que la cyberintimidation sévissait gravement au Québec, un rapport publié par le GEW, le Syndicat Éducation et Science, en Allemagne vient ajouter les enseignants à cette mode détestable. Le cybermobbing, qui s'attaque aux personnes par email, SMS ou internet frapperait donc 50.000 professeurs outre-Rhin.
À partir d'un échantillon de 500 personnes, il a été mis en avant que 8 % d'entre eux étaient victimes de ces agressions, ou connaissaient un tiers qui en avait subi. Avec une parité homme-femme exemplaire, on estime par ailleurs que pour 70 % des cas, des élèves sont à l'origine de cette situation. Marianne Demmer, vice-présidente, considère avec anxiété cette « menace diffuse », et demande que les professeurs en soient protégés. Car, « beaucoup de professeurs ont l'impression de pouvoir être harcelés à tout moment ».
On évoque dans l'étude plusieurs cas d'école — sans mauvais jeu de maux — qui témoignent de la diversité des attaques. En Bavière, un professeur est le sujet d'une vidéo montrant son exécution. Montrée à la classe, elle provoque un choc auprès des élèves et le coupable se désigne. D'autres pourtant finissent moins bien.
Un prof s'est ainsi vu accusé de pédophilie sur un faux webzine, une autre a reçu des appels d'hommes croyant que son numéro, diffusé sur le net, était celui d'une ligne rose. Les conséquences morales sont toujours profondes et graves, provoquant insomnies, dépression, mutation... Si certains communiquent ces agressions à leur direction d'établissement, beaucoup se taisent par « sentiment d'impuissance ».
Un enseignant témoigne également qu'il n'a pas attesté de ces agressions : le coupable travaille à la direction de l'établissement où il enseigne...