On lit peu aujourd’hui Jacques Laurent. Je me le rappelle chez Pivot, avec sa tête ronde et ridée comme une vieille pomme, son regard malicieux et sa voix douce entrecoupée par l’aspiration de sa cigarette (car à cette époque-là, on pouvait fumer sur un plateau de TV). L’homme paraissait détaché de tout, des combats de son époque comme des honneurs (bien qu’à ce sujet, notre homme ait su manier sa barque jusqu’au quai Conti), narquois, immobile, jouisseur.