The Guardian, on constaterait dans l'univers du livre, un phénomène durable qui semble opposer les livres destinés à la masse et ceux réservés à une élite. Alors quand les acteurs de l'édition en format papier et numériques sont amenés à cohabiter, il en résulterait que les ouvrages numériques seraient considérés comme populistes en comparaison à leurs pendants de papier qui seraient perçus comme élitistes. Et une question demeure en suspens : dans quelle mesure chacune de ces deux classes contribuerait à la vente de son antagoniste ?
« Je ne sais qu'une chose, c'est que je ne sais rien. » La maxime de Socrate apparaîtrait comme la plus à même de rendre compte de nos certitudes concernant les perspectives de la cohibation entre le papier et le numérique, pour l'industrie du livre.
Les premiers effets constatés, suite à l'apparition de l'ebook, pourraient cependant permettre de lever en partie ce voile sur l'avenir de la branche.
Tandis que le livre numérique se propage, nuisant visiblement à la commercialisation de titres en format de poche et ouvrant la voie à un nouveau marché de masse, les beaux livres de papier quant à eux constitueraient le format de l'élite.
Les deux formats s'opposeraient également par leur durée de vie. Si un objet-livre aurait tendance à bénéficier d'une meilleure durée de conservation par son acquéreur, un fichier-livre quant à lui risquerait de trouver la corbeille d'un simple clic de ménage.
Ainsi, certains ouvrages prestigieux de littérature pourraient bien continuer d'orner les meubles des bibliothèques des lecteurs. Et ce, tandis que les oeuvres résolument tournées vers la Pop culture et autres distractions contemporaines, comme les livres sur la musique par exemple, devraient idéalement se prêter au format ebook.