Nul, peut-être, mieux que Jean Genet n’a incarné la vision rimbaldienne de la poésie et du devenir poète, tant il a passé son temps à n’être jamais là où l’on pensait le trouver, à n’être jamais celui qu’on croyait qu’il était, à brouiller l’apparence des frontières entre le bien et le mal, entre la folie et la raison, entre l’homme et la femme, à faire fi des limites géographiques, des appartenances claniques ou de la couleur de peau.