Bambina, déesse de l'Amour est un manga bourré d'humour et de jolies filles légèrement vêtues, plutôt original dans un genre qui a pourtant était exploité maintes et maintes fois et qui a déjà connu ses grands maîtres.
Minamoto Yûtarô est un jeune lycéen travaillé comme tout bon adolescent puceau par ses hormones. Avec ses amis, il a fondé le groupe des « pure lovers » dont le seul objectif est de conduire ses membres jusqu'à l'expérience ultime, le dépucelage. Et Yûtarô semble en bonne voix pour être le premier membre de son groupe à franchir ce pas décisif. En effet, il a reçu un message de Yumeko lui donnant rendez-vous sur le toit après les cours. Malheureusement, ce qu'il va y voir dépasse tout ce qu'il aurait pu imaginer.
Plus tard dans la soirée, il fera la connaissance de Bambina, une déesse de l'Amour apparue nue comme par enchantement dans sa chambre avec pour mission d'exaucer un de ses voeux. Le jeune garçon qui ne peut s'empêcher de fantasmer ne sait pas encore à quel point elle va changer son quotidien...
Bambina face à Vidéo Girl Aï
Notre grande crainte en ouvrant ce premier tome de Bambina était de tomber sur une pâle copie de Vidéo Girl Aï, un titre incontournable du genre que l'on doit au grand Maskazu Katsura. Et il faut bien l'avouer au premier coup d'oeil les similitudes sont frappantes : Un jeune garçon maladroit et timide avec les filles, très facilement impressionnable par un petit bout de tissus pourvu qu'ils soient bien placés, un ami qui lui a du succès auprès de la gente féminine mais qui ne s'en soucis guerre et enfin une fille plate avec des pouvoirs magiques faisant irruption dans la vie du premier pour régler ses problèmes de coeur. Vidéo Girl Aï est un titre qui a fait date dans l'histoire du manga et le surpasser sur son propre terrain est quasiment impossible tant l'intrigue est complexe et bien amenée.
Cela dit Bambina propose une alternative assez originale. Si l'oeuvre da Masakazu Katsura était plutôt sage avec un peu de fan service juste pour la forme, Bambina lui est un titre beaucoup plus trash. Le personnage principal n'est pas un amoureux transi mais un branleur invétéré, la fille dont il est amoureux est prête à assouvir les fantasmes les plus cochons de celui qu'elle aime, et la déesse Bambina est encore plus décomplexée et plus souvent dénudée qu’Aï Amano (l'héroïne de Vidéo Girl Aï). L'analogie s'arrête donc à la situation de base et c'est tant mieux.
Humour et fan service
Dans Bambina, déesse de l'Amour, le ton est clairement donné et c'est l'humour avant tout. Les pauvres membres des « pure lovers » sont maltraités tout au long du volume et finalement on est attendri par ces garçons qui n'arrivent même pas à parler à une fille sans bégayer et devenir tout rouges. Et que dire d'eux lorsqu'ils se retrouvent à la plage. Évidemment, le fan service est aussi très présent mais il est rarement utilisé sans raison. La plupart du temps, il est au service d'un comique de situation qui malmène notre héros.
Le charac-design est vraiment bien réussi autant pour les « pure lovers » qui ont vraiment des têtes pas faciles les pauvres, que pour les filles qui sont vraiment mignonnes. Ou encore pour Bambina, qui arbore un look un peu trash pour une déesse mais tout à fait en accord avec son caractère. Les décors sont un peu pauvres, il y a même quelques vignettes qui n'en ont pas du tout mais qu'importe, on ne s'en aperçoit quasiment pas tant l'histoire est prenante.
Bambina, déesse de l'Amour de Kanzaki Masaomi est un titre vraiment agréable à lire. C'est un pur moment de détente qui vous déconnectera en trente secondes de tous vos soucis. Le mangaka, qui était spécialisé jusqu'à présent dans l'action avoue à propos de Bambina : « c'est le genre d'oeuvres qui me rend heureux ». Ça se sent, et nous on prend vraiment du plaisir à le lire.
Bambina, déesse de l'Amour, tome 1 de Kanzaki Masaomi est édité par Doki-Doki. Et vous pourrez vous plonger dans ses 208 pages de délires pour 6,95 €.