Le Cadavre anglais, dernière enquête parue de Nicolas Le Floch, commissaire au Châtelet est un succès avec déjà 50000 exemplaires vendus.
L’enquête commence le samedi 8 février 1777 et se déroule sur moins de dix jours. Cette rapidité n’empêche pas l’auteur d’offrir à ses lecteurs une belle promenade dans le XVIII° siècle à la rencontre d’illustres personnages. C’est Marie-Antoinette elle-même qui fait appel au commissaire breton pour déjouer le complot dont elle croit être victime. L'énigme de la mort d'un prisonnier du Fort-l'Évêque sert de trame à ce polar historique, qui est aussi une description minutieuse d'une société révolue. On retrouve l'adjoint de Le Floch, l'inspecteur Bourdeau et le bourreau Sanson qui lui sert de médecin légiste.
Vous aurez droit tout au long du livre à une précision sans faille dans la fiction comme dans les détails historiques. C’est une des caractéristiques de la plume de cet écrivain, et c’est aussi là sans doute ce qui fait son succès.
Un auteur aux multiples compétences
Jean-François Parot est né en 1946, à Paris. Ambassadeur en Guinée-Bissau, licencié en lettres et titulaire d'une maîtrise d'histoire, il avait écrit un essai, en 1974, Les Structures sociales des quartiers de Grève, Saint-Avoye et de Saint-Antoine de 1780 à 1785. Ce n’est que par la suite qu’il s’est mis à publier les premières enquêtes de Le Floch, en 2000, avec deux romans cette année-là : L'Énigme des Blancs-Manteaux et L 'Homme au ventre de plomb. Sont venus ensuite Le Fantôme de la rue Royale, L'Affaire Nicolas Le Floch, Le Crime de l'hôtel Saint-Florentin, Le Sang des farines.
Le Cadavre anglais est paru en octobre dernier. Avec les six autres, il en est à plus de 500 000 exemplaires (en comptant les éditions en format de poche). Tous ses récits sont édités par Lattès.
Les raisons du succès
Ces romans historiques policiers séduisent car pour le lecteur, l’intérêt est démultiplié. D’un côté le livre divertit. De l’autre, il cultive. Que demander de mieux. On revient d’ailleurs là au travail fantastique que Balzac avait entrepris à son époque pour réhabiliter le roman. Il fallait qu’il dépasse son statut de lecture inutile.
Voilà que l’on retrouve chez Jean-François Parot des lieux décrits réels, des noms de rues exacts, des métiers peints avec réalisme, le langage d'époque… jusqu'aux recettes de cuisine contenues dans l'ouvrage. L'éditeur affirme d'ailleurs que Parot touche un lectorat d'érudits.
Avec un tel succès, la télévision ne pouvait bien longtemps passer ce filon. C’est ainsi que l’année 2008 verra les deux premiers récits portés à l’écran sur France 2.