Mon premier livre bain cherche et trouve. 4 grandes scènes, 19 images à retrouver

Aujourd'hui débute à Ouessant le 10ème Salon international du livre insulaire, à la croisée des mondes littéraires et maritimes. Jusqu'au 23 août, vacanciers, touristes, lecteurs et autres bibliophages pourraient se gonfler les poumons d'iode et les yeux de livres.

Alors que l'an dernier près de 13.000 personnes étaient attendues, on escompte, selon les organisateurs, plus d'amateurs pour cette édition qui réunit le public autour de 'La naissance des îles dans la littérature'.

Au menu, toujours des lectures, des conférences et des rencontres avec des auteurs qui signent eux-mêmes leurs livres, mais également une présentation rare, celle de la littérature du Sri-Lanka. Enfin, une « dictée insulaire » réunira les curieux en fin de Salon.

En parallèle à ce qui se passera sur Terre, notons que le site dédié propose une bibliothèque insulaire virtuelle, créee en 1998. Cette dernière a « pour objectif d'ouvrir des fenêtres (sous la forme de « sélections » chronologiques, géographiques ou thématiques) sur une production éditoriale particulièrement riche et en constant essor (1 500 à 2 000 titres nouveaux chaque année pour le seul domaine francophone) ».

Tous les renseignements nécessaires sont sur Livre insulaire.

Nos confrères de BibliObs - mais pourquoi ce O majuscule en italique ? - semblent en savoir plus et l'affirme bien haut : « Heureusement, on est prudent, chez Marianne2, et l'on prend soin de préciser que l'info est «sûre à 95%». Heureusement, parce c'est faux. Juste bidon. » Le tout en s'appuyant sur un démenti de Flammarion.

Retour donc à la case départ...

Tout commença avec une annonce splendide de Flammarion en la personne de Térésa Crémisi, qui lançait à la cantonade qu'un livre mystère tiré à 100.000 exemplaires, et ce « livre à deux voix » prévoyait déjà de faire trembler les librairies.

Benoît Delmas, pour Western Culturel lance alors les hostilités, et envisage clairement que les duettistes pourraient faire la paire dans ce fameux roman. « Beg' fut l'éditeur de Houel' dans la même maison. Ils ne se quittent guère depuis. »

Puis c'est au tour de Régis Soubrouillard dans les colonnes de Marianne de faire écho, en affirmant que Flammarion ne confirme ni n'infirme. Pourtant, certaines sources estiment l'information « sûre à 95 % ». De plus, on passerait de 100.000 à 120 voire 150.000 exemplaires. Et puis du duo Beg-Houelle, d'autres possibilités ont été évoquées. Reste le facteur Houellebecq qui semble lui, constant.

Des points communs évidents ?

Depuis Au secours pardon, le lien russe entre les deux hommes pourrait être fiable. Et la vie dissolue des deux hommes serait un autre point commun. Enfin, plus on lit Arkansas, moins on a envie de connaître le père Houelle... Cependant, le journaliste de Marianne doute. « Si le coup marketing serait énorme, le coup littéraire paraît fumeux. Pour autant, s'il ne s'agit ni d'un opus à deux voix entre Nicolas Sarkozy et un écrivain, ni d'un livre d'entretiens de Michel Houellebecq avec l'un de ses copains, la réalité se situe peut-être au confluent de ces deux rumeurs... »

Enfin, il faudrait remarquer que l'an dernier, Térésa a lancé avec force promotion marketing L'aube le soir ou la nuit, une sorte de carnet de bord de la campagne de Nicolas Sarkozy qui nous avait laissés de marbre, voire de glace. Voire nous avait dégoûté de ces livres pompeusement mis en avant dans les étals des librairies.

On va donc attendre encore un peu... Et prier que le choc des mots ne soit pas trop violent.

Depuis hier, le manuel scolaire franco-allemand, destiné aux élèves des deux pays et couvrant la période allant de 1814 à 1945 est disponible à Berlin, suite à la présentation réalisée par Xavier Darcos, et Klaus Wowereit, maire SPD de la ville. Depuis le premier tome paru en 2006, qui lui allait de 45 à nos jours, L'Europe et le monde du Congrès de Vienne à 1945 devrait être dans les classes à la rentrée 2008.

Beaucoup d'illustrations pour ce manuel à direction des lycéens, donc, ceux de première pour la France et de 11e et 12e en Allemagne.

Pour M. Darcos, « l'amitié franco-allemande montre le chemin » qui conduirait à « un manuel commun de l'histoire européenne ». Livre indispensable, « parce que les témoins directs disparaissent », il offre également une version nuancée de l'histoire, et des événements. Peu de contestation, d'ailleurs, selon Pierre Monnet : « Les historiens allemands et français s'accordent sur les raisons qui ont déclenché la guerre de 1914-1918. La thèse du militarisme allemand contre une France agressée n'a plus cours depuis une quinzaine d'années. »

En février dernier, Marc Nouschi estimait utopique un tel projet entre l'Allemagne et la Pologne. « Est-il possible d'imaginer fournir aux élèves de toute l'Europe un livre traitant de leur histoire commune ? J'en doute. Nous sommes en train de concevoir un livre auquel France et Allemagne travaillent de concert. Peut-être existera-t-il de même un livre d'histoire germano-polonais. Mais alors il faudra songer à un autre qui traitera de l'histoire de Maltes et de Chypre, puis encore un sur l'Espagne et la France », expliquait l'historien.

Un exemple pour le reste du monde

Autour de Peter Geiss, qui enseigne au Friedrich-Ebert Gymnasium de Bonn, de Daniel Henri, qui officie au lycée Fénelon et du professeur Guillaume Le Quintrec, d'Henri IV à Paris, toute une équipe franco-allemande a réalisé cet ouvrage. Et M. Darcos d'ajouter : « On a l'impression que ce livre va de soi mais c'était bien plus compliqué. Ce livre vient à son heure, il ne fallait pas vouloir aller trop vite, il n'aurait pas forcément bien été reçu. »

Le maire de Berlin, de son côté, fait remarquer que des journalistes japonais se demandent si une pareille initiative serait possible avec la Chine. « Depuis bien des années, l’Allemagne et la France ont davantage de points communs qu’il n’y paraît dans la vie quotidienne. Les frontières ouvertes en font partie, au même titre que la monnaie commune. Cependant, la publication d’un manuel d’histoire commun est une étape d’une autre dimension, car les deux nations posent ainsi les fondements d’une coopération productive et d’une conscience européenne commune qui vaudra aussi pour les générations à venir », ajoute-t-il.

Nathan, l'éditeur français, aurait vendu 44.000 exemplaires du premier volume en France, et 35.000 en Allemagne. Un troisième tome, retraçant l'histoire d'avant 1814 fut également annoncé pour 2009. Vous pouvez en retrouver quelques pages.

David Lynch revient sur le devant de la scène pour nous présenter son autobiographie, Mon histoire vraie. Le livre, divisé en une multiplicité de chapitres brefs, offre une plongée fascinante dans les méandres de l'esprit du réalisateur de Mulholland Drive.

Ses pensées se retrouvent dans cet ouvrage de façon plutôt désordonnée. N’allez pas y chercher une chronologie fidèle des étapes importantes de sa vie. On est davantage dans l’impressionnisme. L’humour propre au réalisateur s’y retrouve cependant au détour des phrases qui composent le livre.

Sur la première page figure une dédicace à Maharishi Mahesh Yogi, son maître spirituel indien, décédé il y a trois mois, fondateur de la méditation transcendentale (le mouvement a été répertorié comme secte en France par le rapport parlementaire de 1995). David Lynch est devenu l'un des plus fervents adeptes de cette technique, qu'il a découverte en 1973.

Les bénéfices du livre seront reversés à son association visant à financer des programmes d'initiation à la méditation en milieu scolaire. Sa vision du monde demeure farouchement optimiste et ce n'est pas pour rien si son récit s'achève par le mot « paix ».

Les fans de cinéma pourront glaner à la lecture de ce livre quelques anecdotes sur les productions de l’auteur.

Mon histoire vraie, de David Lynch, éditions Sonatine, 120 pages, 19 euros.